Tag Archives: Barcelone

Barcelone, Catalogne : Appel anarchiste à la grève étudiante du 28 février

Le 28 février les étudiant-e-s sont de nouveau appelés à la grève contre les augmentations des droits d’inscription d’université et la privatisation croissante de l’éducation publique.

L’opposition à ces mesures, même ainsi, ne devrait pas nous aveugler et nous faire croire que la solution passe par un retour au modèle antérieur. C’est précisément ce modèle de gestion, l’étatique, qui a permis l’implantation de ces mesures que nous critiquons tellement. Les universités, maintenant ou avant le début des coupes budgétaires, sont les mêmes : centres d’extermination de la raison et de l’être humain converti à une simple valeur quantitative en vue de la sortie sur le marché du travail, que tant de fois nous avons au préalable refusé dans des grèves et manifestations. Depuis la critique de la privatisation et les coupes budgétaires, nous proposons et cherchons parmi tous une nouvelle façon d’apprendre et de diffuser la connaissance, sans l’intervention de l’État capitaliste, des entreprises privées ou des poli-professeurs aspirant à devenir des commentateurs télé progressistes.

Le 28 février nous sortirons dans les rues, mais pas pour défendre la perpétuation du système actuel mais pour montrer comment depuis une perspective révolutionnaire nous pouvons atteindre un modèle d’apprentissage basé sur l’horizontalité, l’autogestion et au service du peuple. Pour l’anarchie. Pas un pas en arrière dans la guerre sociale.

NI PUBLIQUE, NI PRIVÉE,
AUTOGÉRÉE !

Barcelone : Affiches pour la grève générale

14 NOVEMBRE GRÈVE GÉNÉRALE

Subvertir l’ordre établi, interrompre le fonctionnement du système, questionner sa logique et la fausse normalité, arrêter et saboter la machine productive qui fait avancer l’engrenage, bloquer la mobilité de marchandises et de personnes, signaler et attaquer les responsables de notre misère, se réapproprier  l’espace publique, lutter sur nos espaces, villages, quartiers, lieux de travail, … sortir dans la rue et partager la rage et les rêves. Que chacune avec ses propres outils se joigne aux siens et sorte dans la rue pour faire entendre sa voix. Que la révolte s’étende !

RÉSISTANCE ! AUTOGESTION !

GRÈVE de la soumission, de la résignation, de l’obéissance …

Vous nous condamnez à un travail chaque fois plus d’esclave, vous précarisez globalement et définitivement nos vies, vous nous retirez les aides, la possibilité de tomber malade, l’indemnisation infime que nous avions lorsqu’on se faisait virer. Et vous nous insultez directement lorsque vous dites que vous allez défendre le droit au travail le jour de la grève alors que vous êtes les seuls responsables du chômage. Le travail n’est pas un droit, c’est une contrainte héritée de l’esclavagisme. Les luttes sociales se sont toujours axé sur l’augmentation de sa rémunération, sa transformation ou sa simple disparition … Vos réformes du travail de 2010 et 2012 additionnées aux réductions sociales et les réformes sur les retraites veulent nous rendre encore plus esclaves. La crise économique n’est de toute évidence qu’un pantin, elle n’existe pas. Vous avez décidé de nous exploiter encore un peu plus … Nous voulons être plus libres, on s’en fout des votes, des enquêtes, des flics et des bourges qui vous soutiennent. Nous lutterons contre ces lois et avec nos objectifs clairs ; la destruction de l’État et du capital et de toute forme d’autorité.

Et s’il vous plait, n’essayez pas de vous foutre de nous. Un coup c’est les piquets coercitifs, un autre le droit au travail, un autre la contrainte … c’est se moquer ouvertement de ceux qui font la grève, de ceux qui se sont démenés, ou ont laissé la liberté ou la vie dans des grèves précédentes. Si tu ne t’arrêtes pas nous t’arrêtons. Les demi-mesures sont des trahisons et la paix sociale une relique du passé.

14-N grève sauvage ! Sans syndicats ni dirigeants.

Barcelone : Écrasons le fascisme, le racisme et le cannibalisme social

Ces jours-ci, des compagnon(ne)s de plusieurs quartiers de Barcelone mènent une campagne de diffusion pour faire face aux prémices de fascisme, racisme et cannibalisme social qui émergent dans le contexte actuel. Le point de départ de cette campagne a eu lieu samedi dernier, lorsqu’un groupe de compagnon(ne)s ont collé des affiches avec le contenu qui suit sur les murs du local nazi ” Casa Tramuntana” et dans les rues autour :

ÉCRASONS LE FASCISME, LE RACISME ET LE CANNIBALISME SOCIAL

Les responsables de nos problèmes ne sont pas ceux qui se voient forcés de migrer.
Ce sont ceux qui sont à la tête d’un système politique et économique qui génère exploitation, guerres et pauvreté tout autour du monde.

Nous ne marcherons pas avec ceux qui nous exploitent et nous gouvernent sous le drapeau d’aucun pays, race ou « identité culturelle ». Notre place est au côté des exploités de tous les pays et faisant face à ceux qui ont construit leur richesse à partir de notre misère.

Qu’on ne nous embrouille pas, la lutte n’est pas entre nous, la lutte est contre l’État et le Capital.

POUR UN MONDE SANS CLASSES, FRONTIÈRES, GUERRES ET MISÈRE.

Barcelone : Revendication de la vague de sabotages de DAB et de tags

LE BRUIT DE LA RUE #1

Si nous nous demandons de quelle façon nous voudrions que le monde fonctionne nous pourrions probablement affirmer que nous aimerions que l’aide mutuelle, la collaboration, la collectivisation et l’autogestion soient les méthodes en usage, mais nous pensons qu’actuellement un changement progressif est impossible et n’aura pas lieu seul. Il faut créer une situation qui favorise le changement. Certains restent à balbutier « on a du mal à y croire » pendant que dans les rues on voit comment la police, payée avec les impôts des contribuables et déjà militarisée, torture et tue nos compagnons. Nous avons décidé il y a longtemps d’élargir l’éventail des tactiques utilisées dans l’Action Directe à travers le sabotage, l’expropriation et l’usage de la force si c’est nécessaire en guise d’autodéfense. Nous ne considérons pas que c’est le seul chemin possible, loin de là, mais nous pensons que de cette façon on augmente en grande partie la possibilité de créer une situation de changement. Nous voyons fleurir des groupes d’affinité dans notre ville qui nous illuminent les yeux, tentatives de récupération de vieilles Fédérations et discussions sur la meilleure méthode d’organisation.

Lorsqu’au matin nous voyons un directeur de banque qui s’arrachent les cheveux en se plaignant que quelqu’un a peint les vitrines et a pété les écrans des DAB, lorsque dans un coin on voit aux premières heures comment ils éteignent rapidement les restes d’un feu, lorsque nous voyons comment ils effacent avec une rapidité miraculeuse des milliers de tags sur les murs de toute la région ou lorsque nous contemplons avec un sourire une voiture en feu en sachant que, pour une nuit, juste pour une nuit, un des doigts de la main qui est responsable de  l’oppression qui ne nous laisse pas dormir en paix fera aussi des cauchemars. Peu à peu, on voit augmenter l’explosion d’action et de personnes qui commencent à prendre cette voie comme une possibilité et une nécessité.

Nous proposons l’action même comme forme de communication et d’expression, l’organisation est très difficile vue la répression actuelle et nous plaidons pour une diversification des actions jusqu’à ce viennent des jours meilleurs. Nous pensons que, peu à peu, ces actions se déclencheront dans un plus grand degré d’expression de la lutte. Même si les critiques sont inévitables, nous espérons que le sens et le message de l’action est compris.

Nous n’avons plus peur.

Avec ce communiqué nous voulons informer des sabotages suivants :

Plus d’une centaine de DAB des quartiers de Barcelone et sa périphérie. Au cours des mois de juin, juillet et août en cassant les écrans ou en brûlant des objets à l’intérieur.

Des tags sur les locaux de partis politiques et des hôtels de standing

Depuis ici nous saluons les compagnon(ne)s en lutte :
Les Loups Noirs
Des Anarchistes Nihilistes de Barcelone
Les moins que rien

Un poing levé
La Milice Noire

Barcelone, Espagne : Actions en réponse à l’appel contre la répression

Voilà quelques slogans et une banderole qui sont apparus dans la métropole de Barcelone dans la nuit du 10 août dans le contexte de l’appel lancé par Contra Info à des actions de propagande contre la répression.

Prisons, Centres de Rétentions, descentes et frontières pour construire la richesse européenne. Ni fascisme ni démocratie : Anarchie
Liberté pour les anarchistes italiens. La justice des riches c’est de la pure merde.
Un poing levé pour les compagnons emprisonnés. Contre tous les États. Pour l’anarchie.
Au Mexique, Chili, Italie ou Grèce, les rebelles ne sont pas seuls.

Athènes, 17 mai : Pour le renforcement de la solidarité réciproque

LES PRISONNIERS DE RETOUR DANS LES RUES

 

Ce mardi 17 mai, des membres du réseau de traduction et de contre-information Contra Info ont posé des banderoles dans cinq endroits différents dans l’aire d’Exarhia, dans le centre d’Athènes, en un effort de continuer à renforcer la solidarité réciproque et internationale.

Tabassons les jaunes - Solidarité avec le camarade David Lamarte en Uruguay

A l’entrée principale de l’Ecole Polytechnique, sur la rue Stournari, nous avons accroché une banderole en solidarité avec le compagnon David Lamarte, chauffeur de taxi à Montevideo, arrêté par les forces de police de l’Etat Uruguyain le 9 mai. Le 17 mai une marche de protestation a été appelée en soutien à David à Montevideo, donc nous avons envoyé un signe de solidarité de Grèce le jour même. David Lamarte est un compagnon anarchiste participant activement dans les mouvements de résistance depuis 15 ans, depuis la Résistance Anarcho-Punk lors de son adolescence à son engagement combatif dans le syndicat des chauffeurs de taxi et des télécoms (SUATT), ainsi que dans d’autres collectifs anarchistes. Il est actuellement menacé de passer de 3 mois à 3 ans en prison, selon l’appétit des autorités judiciaires dont la décision n’est pas arrêtée. Le compagnon est incarcéré et accusé d’affrontements avec les chauffeurs de taxi jaunes et de la casse d’un compteur de taxi lors des grèves du 1er Mai.

Aux grilles fermées de Polytechnique, sur la rue principale Patission, nous avons mis une banderole écrite en portugais et en grec, en solidarité avec les favelas et les squats au Brésil, férocement attaqués par les requins capitalistes et les ordures de la police et des autorités brésiliennes. Les bidonvilles de Rio de Janeiro, São Paulo, Belo Horizonte et beaucoup d’autres endroits du Brésil sont bétonnés chaque jour alors que les monstrueuses constructions pour la Coupe du Monde de 2014 et les Olympiques de 2016, et en général les plans du capital de gentrification, avancent. Des milliers de familles ont été déplacé et que des milliers d’autres personnes vont l’être et être laissés à la rue, pour le bien de fameux “développements” et de grands événements sportifs. Le même jour la flamme olympique est partie du stade Kallimarmaro d’Athènes pour le Royaume-Uni et les Jeux Olympiques d’Eté de 2012 de Londres, voilà pourquoi nous avons dit MERDE AUX COUPES DU MONDE ET AUX JEUX.

D’Athènes à Barcelone, la haine grandit au fur et à mesure que les jours passent

Dans le parc Exarhia nous avons mis une banderole en solidarité avec les anarchistes et les insurgés de Barcelone qui ont vécu le haro féroce des chiens de l’Etat depuis la grève générale du 29 mars, avec des perquisitions dans les maisons et des arrestations de militants, les détentions préventives vindicatives de manifestants, la militarisation de la ville de Barcelone et de l’entière Catalogne, ainsi que l’accueil d’un climat de terreur frénétique par les chaînes de TV de merde et les journaux du régime, au milieu d’une criminilisation sans précedent des luttes sociales et des actions subversives. Nous levons notre poing et saluons les camarades qui ne courbent pas la tête, gueulant “Longue vie à la Rose de Feu” (d’après le surnomn de la ville).

De plus, nous avons mis une autre banderole en anglais dans le parc Exarhia en solidarité avec les anarchistes en Turquie, où les flics et les juges cherchent à terroriser et entraver l’élan de compagnons qui sont allés de l’avant et ont se sont battu contre la barbarie de l’Etat et du Capital. La répression qui a commencé le 14 mai – avec des arrestations de masse, des poursuites politiques et des raids dans les maisons d’anarchistes et des lieux sociaux – est la réponse des dominants aux scènes d’insurrection qui ont prises places dans les rues de Istanbul le 1er Mai. Au même moment où les nazis et les patriotes en Grèce sont à la recherche d’“incidents militaires“ avec la Turquie, nous répliquons MERDE A L’ETAT L’ARMEE ET LA LOI, en Grèce, en Turquie et partout.

Devant l’ancienne faculté de Chimie dans la rue Solonos – à quelques mètres de l’Ecole de Droit (Nomiki) qui s’est transformée en un théâtre d’opérations du fascisme institutionnel – nous avons accroché une banderole écrite en français, afin d’en appeller aux immigrants francophones. Il était écrit : UNE BALLE POUR CHAQUE NAZI, UN MOLOTOV POUR CHAQUE PATRON, ET POUR TOUS LES MIGRANTS NOTRE SOLIDARITE.

Il nous restait un peu de peinture et donc nous avons peints quelques slogans en espagnol et français contre la société carcérale et en solidarité avec les taulards à travers le monde.

 

La solidarité c’est n’est pas que des mots sur le papier

 

Pour la diffusion de la solidarité internationale incendiaire !
Feu à tous les Etats et leurs frontières !

 

29 mars, grève générale dans l’État espagnol

La grève générale dans l’État espagnol a commencé tôt le matin du 29 mars. Dans presque toutes les villes des piquets de grève ont été appelés, qui ont précédés aux manifestations (111 ont été appelées dans tout le pays), avec l’objectif d’informer sur la grève, de fermer les commerces qui étaient encore ouverts, par l’action directe, couper les principales voies de communication des villes et éviter que les jaunes aient accès à leurs postes de travail. L’objectif de la grève était double, c’est à dire paralyser autant les moyens de production que de consommation. Ainsi les grévistes ont fait un appel pour bloquer tous les services et que ceux qui ont encore un emploi n’y aillent pas, et d’éviter la consommation à tout prix, sans achat et en évitant l’utilisation de communications, de l’électricité etc … En plus de cela plusieurs collectifs féministes ont fait appel à la grève des travaux  de « soins » ( ménagers, s’occuper des enfants, etc ..) pour rendre visibles les travaux essentiels au maintien de la vie, occultes dans le cadre privé et du foyer.

Alors que la « Réforme du Travail » a été votée au parlement depuis le début février 2012, le budget de l’État a été approuvé le vendredi 30 mars, c’est à dire que le gouvernement va tenter d’imposer, entre autres choses, encore plus d’impôts directs et indirects et va provoquer plus de régression sociale, les secteurs de la santé et de l’éducation étant les plus affectés. Les atrocités législatives, au milieu d’une attaque continuelle contre les travailleurs en Espagne, affectent aussi les chômeurs et les retraités.

Madrid
Santiago de Compostela

Au milieu d’une crise préméditée du Capital, les gens manifestent dans une tentative d’empêcher la mise en œuvre de ces mesures et résister au processus de détérioration de leur vie quotidienne. La présence de la police était massive dès le début de la journée, mais cela n’a pas empêché les gens de sortir et de manifester. Toutefois, les groupes organisés qui avaient appelés à la grève n’avaient pas tous les mêmes objectifs, ainsi la combativité des cortèges réalisés variait selon la composition des blocs qui formaient les manifs ou piquets dans chaque ville ou quartier.

Des voix de divers collectifs qualifient de réussite le déroulement et la participation à cette journée de mobilisation. Toutefois nous ne pouvons pas oublier les 177 personnes arrêtées dans divers endroits de l’État, les charges policières brutales ni les nombreux blessés, parmi lesquels une jeune syndicaliste poignardée par un patron à Torrelavega (Cantabrie), et un gars de Gazteiz (Euskadi) qui a eu une hémorragie cérébrale et est à l’UCI avec un pronostique réservé, à la suite d’une charge policière.

Et voici à la suite un récit de ce qui s’est passé à Barcelone, comme l’ont vécu nos compagnons depuis les rues de « La Rosa de Foc » : 1, 2, 3, 4

Les piquets ont commencé à minuit. La Diagonal, la Gran Via et d’autres rue principales étaient bloquées par des conteneurs et des pneus en feux. Beaucoup d’établissements étaient fermés au premières heures du matin. Les stations de métro étaient bloquées et n’ont été pas été ouvertes, avec les services minimum, jusqu’à 17:00h.

À midi un piquet central étaient appelé, où les syndicats de base et les divers piquets se sont réunis et sont venus depuis tous les quartiers de la ville. Durant toute la matinée des conteneurs ont été brûlés et les rues bloquées.

Plusieurs groupes de compagnons encapuchonnés ont fermés les stations de Sants, ont attaqué la bourse de Barcelone et se sont affronté à la police. Durant la matinée il y aurai eu quelque 20 détenus ou plus, malheureusement. Malgré ça le matin a été très calme, les choses ne se sont pas déroulées comme nous nous y attendions.

À 16h30 le bloc anarchiste appelait à Jardinets de Gràcia. Les syndicats CGT, CNT-AIT Cataluña, Solidaridad Obrera, SAS et des anarchistes autonomes avaient prévus de se mobiliser. La manifestation a été très active, et près de 3000 personnes se sont trouvés entre tous les cortèges de la manifestation libertaire. Au cours de la manif des actions ont eu lieu, blocage de rues, conteneurs brûlés et attaques de flics. La manif s’est terminé à six heures sur la place Catalunya, où plusieurs syndicats de base et des assemblées de quartier avaient appelé à une manif anticapitaliste.

La manifestation était énorme et la place débordait de gens. Un camion proposa un parcours et une organisation de blocs de la manif. Mais un cordon policier s’est interposé sur ce qui devait être le parcours de la manif unitaire. Alors, sur le boulevard Sant Pere qui connecte la place Urquinaona avec la place Catalunya, un groupe de compagnons encapuchonnés a commencé à faire face au cordon policier et à faire des barricades. La police chargeait, mais elle ne pouvait pas continuer à cause du trop grand nombre de personnes. C’est alors que le groupe nombreux d’incontrôlables a commencé à lancer des pavés, des bouteilles, des fumigènes et des bombes de peinture sur la police, qui commença alors à se replier. Le feu a alors enflammé les esprits sur les barricades.  Le bloc de manifestants, malgré les tensions, ne s’est pas retiré et a continué à résister.

L’intensité de la bataille rangée est devenue évidente. Les groupes d’incontrôlés ont attaqué plusieurs symboles du Capital, comme un Strarbucks et une succursale d’une banque qui ont été incendiés, et le Corte Inglés qui a eu les vitrines brisés, tout comme certaines banques. La police se repliait et les manifestants courraient vers le cordon policier au cri de « résistance, résistance ». Les émeutes dans le centre de Barcelone se sont prolongées durant quelques heures et l’impossibilité des flics d’empêcher le combat social des encapuchonnés à plusieurs occasions a été l’image claire de la journée.

C’est alors que les forces de répression d’État ont commencé à tirer au flashball sur les manifestants et à lancer des lacrymos (pour beaucoup c’était la première fois qu’ils respiraient des gaz lacrymos) en essayant d’encercler la place et de laisser une rue ouverte pour que les gens sorte de là, mais la lutte a continué.

Après la manifestation et malgré le gaz, les patrouilles policières anti-émeute et les charges, les rues fermées, les barricades et les feux ont continué jusqu’à une bonne partie de la nuit, et se répercutant dans plusieurs médias bourgeois.

Demain sera approuvé le budget général, le vendredi notre peuple sera un peuple encore plus esclave, on peut dire que nous aurons perdu, que nous n’aurons pas réussi à faire ce que nous voulions, mais la masse d’encapuchonnés attaquant l’autorité et le Capital est probablement la lumière sur le chemin d’une nouveau projet socio-politique révolutionnaire, sans peur, avec force et lutte. C’est une beau souvenir qui servira comme exemple pour le futur ; rien n’est fini, la lutte continue.

Depuis Barcelone, nous envoyons nos salutations révolutionnaires aux compagnons qui nous ont soutenu et nous annonçons notre intention de lutter à notre échelle, pour la transformation que nous voulons, en profitant de la flamme que d’autres avant nous ont allumé.

L’ANARCHIE OU LA MORT

PS : il est 00:11 et selon des compagnons qui sont encore dans le centre, les foyers se comptent par dizaines. Quelque chose est en train de changer.

Contra Info depuis les rues

Barcelone : “Ce ne sont pas des travailleurs, ce sont des brutes en uniforme !”

Pamphlets trouvés dans les rues de Barcelone contre la police catalane, une force répressive responsable du meurtre de beaucoup de gens :
ASSASSINS

1/1-2012 : Un jeune homme arrêté à Manresa par la police catalane, meurt à l’hôpital après avoir été battu alors qu’il était menotté.

7/1-2012 : Mort d’un jeune homme détenu dans le Centre de Détention de l’Immigration (CIE) dans la Zone Libre, après que des agents de la police nationale lui ont refusé les soins médicaux qu’il demandait…

Et ce ne sont que les deux dernières affaires.

Ceux qui défendent un ordre de misère avec la torture et le meurtre ne sont pas des travailleurs, ce sont des tyrans en uniforme. Nous levons nos têtes devant les assassins et le système qu’ils protègent !
Ceux qui battent les protestataires, qui torturent et assassinent les gens dans les commissariats, ceux qui abusent et humilient les autres, qui défendent un ordre de misère par l’intimidation et l’agression… CE NE SONT PAS DES TRAVAILLEURS, CE SONT DES BRUTES EN UNIFORMES !

Barcelona Libertaria.