Tag Archives: Coupe du monde de 2014

Solidarité avec la lutte au Brésil – un message de Berlin

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Tandis que d’autres regardaient le match de football entre le Brésil et la Colombie nos pensées étaient ailleurs. Nous n’encourageons aucune équipe, surtout quand on sait qu’il y a des gens à l’extérieur des stades, dans les rues et dans les quartiers qui ont perdu leurs maisons ou même perdu leurs amis et membres de leur famille. Nous ne pouvons pas regarder un match en sachant que les gens qui ont construit ces stades ont été exploités ou se sont même morts. Nous sommes pleins de rage de voir ce jeu et sachant que le gouvernement a déjà un plan pour ces stades, ces géants blancs: les transformer en prisons.

Tandis que d’autres regardaient le match, nous avons accroché une banderole en solidarité avec le peuple qui lutte au Brésil. C’est un petit message, mais des centaines de personnes marchent tous les jours, ce qui est à l’origine de ce message se trouvant dans le centre de Görlitzer Park à Berlin-Kreuzberg.

La banderole dit:

Contre l’exploitation et l’oppression !
Contre la FIFA et le football moderne !

Solidarité avec les combattants au Brésil ! Pour révolte sociale !
Não Vai Ter Copa – Il n’y aura pas de Coupe du Monde.

Des anarchistes en solidarité

Niš, Serbie : solidarité mondiale contre la Coupe du Monde

L’équipe antifasciste de Niš ne reste pas silencieuse tandis que l’Etat brésilien mène la terreur dans les rues. Une banderole a été accrochée à l’un des viaducs de la ville, disant: “solidarité mondiale contre la Coupe du Monde – soutien aux émeutes des favelas – AFA Niš”.

Alors que les entreprises, les Etats et les médias font la promotion de la Coupe du monde, qui conduit directement aux malheurs de beaucoup (plus de 50 000 familles ont été expulsées, des dizaines de morts, des centaines de blessés), et donne un faux bonheur à ceux qui la regardent de leur chambre et encouragent «leur» équipe, nous appelons à la solidarité mondiale et à la rébellion !

Courage à nos frères et sœurs qui sont frappé-es dans les rues et s’affrontent avec les flics et les fascistes – les chiens de garde du capitalisme et de l’État.

Que la lutte continue, même après le dernier match (mais nous espérons que la finale ne sera jamais jouée).

Soutenons les personnes enragées !
FIFA va te faire foutre !

Action Antifasciste Niš

Uruguay : Attaque incendiaire contre la Coupe du monde 2014 au Brésil

Montevideo, juin 2014.

Dans les premières heures du lundi 9 juin, nous avons attaqué le siège social de l’AUF (Association uruguayenne de football) situé à l’angle des rues Guayabo et Vázquez, détruisant et brûlant une partie du bâtiment avec 3 cocktails molotovs.

Cette action est une réponse à toute la merde que la fête pour la Coupe du monde implique.

Nous envoyons affection et force aux compagnons qui combattent partout dans le monde et une grande accolade aux compas poursuivis à Buenos Aires.*

IL N’Y AURA PAS DE COUPE DU MONDE !

* Fin mai, des compagnons étaient détenus et envoyés au tribunal pour avoir peint des slogans contre la Coupe du Monde, et en solidarité avec l’anarchiste emprisonnée Tamara Sol Farías Vergara, dans le centre ville de Buenos Aires (aussi sur la façade de l’Association du football argentin).

Berlin : Slogans anarchistes à Friedrichshain

Liberté pour Babis Tsinialidis
Mauricio Morales présent
Violence contre tous les patriotes
Liberté pour ceux qui sont dans les cellules de prison

Dans la nuit du 28 mai, nous sommes allés faire des graffitis dans le quartier de Friedrichshain. Nos pensées vont à Babis Tsinialidis, prisonnier en Grèce en attente du jugement d’appel le 5 juin (le compagnon a été condamné en première instance à 10 ans et 4 mois de prison pour le braquage du service économique de l’hôpital économique AHEPA de Thessalonique), avec nos frères insurgés au Brésil, avec Mauricio Morales, tué en action le 22 mai 2009, et tous les compagnons qui luttent à l’intérieur et en dehors des prisons de cette société.

Nous n’avons pas réussi à obtenir une photo de notre slogan contre la coupe du monde NÃO VAI TER COPA parce qu’il y avait un véhicule des bâtards de l’entreprise de sécurité WISAG qui patrouillait dans la zone.

Feu aux frontières !

Des migrants anarchistes

en espagnol

Brésil : Nuits blanches et ciels étoilés

fireLa Coupe du Monde au Brésil et les soubresauts internationaux de l’insurrection.

La Coupe du Monde n’est pas une question de foot. Si un pays est candidat pour l’organisation de cet événement, c’est parce que le foot remplit aujourd’hui la même fonction que le spectacle des gladiateurs dans la Rome antique, mais également parce que c’est une occasion inespérée pour l’Etat organisateur de faire avancer à pas de géant son développement économique et son rayonnement politique. La Coupe a un coût monstrueux, néanmoins le retour sur investissement promet presque à coup sûr d’être juteux. Le Brésil, considéré comme une des grandes puissances économiques mondiales, compte bien gravir encore des échelons en organisant la Coupe et les Jeux Olympiques.

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Appel international au sabotage et à l’action directe contre le mondial au Brésil

Le 12 juin 2014 commence au Brésil la coupe du monde de football, un évènement sportif qu’hommes d’affaires, politiciens, journalistes et sympathisants attendent avec impatience, certains par cupidité, d’autres en raison de l’exacerbation nationaliste, une coupe du monde qui a le plus gros budget jamais investi dans l’histoire (plus de 600 millions de dollars et le compte n’est même pas encore fermé…).

Pourtant, au-delà de l’atmosphère colorée, les danses, le carnaval, la “joie”, la réalité est différente:

A Carioca (Rio de Janeiro), les forces répressives qui sont commandées par la scélérate Dilma Roussef et formées par les brigades antiterroriste US, à savoir l’armée, la police ou appelée ironiquement “Unité de Police Pacificatrice”, sont menées par les miliciens Alexandre Braga et Ezequiel Oliveira de Mendonça, et mettent en œuvre une politique d’extermination contre la population marginale, concentrant leurs attaques dans les favelas et les zones les plus pauvres de cette région. Une extermination qui est loin de diminuer, depuis le déploiement de police militaire orchestrée par le chef de police Tarcísio Andreas Jansen et le colonel Marcelo Rocha, et a plutôt augmenté vu que la cérémonie d’inauguration approche.

Dans des villes comme Sao Paulo, près de 70.000 familles ont été déplacées durant les constructions pour les préparatifs de la coupe du monde, tandis qu’à Rio de Janeiro, environ 40.000 maisons ont connu le même sort.

L’État brésilien, exhibant sa réputation progressiste et d’assistance, a offert une somme d’argent à quelques unes des personnes expulsées (évidemment aucune d’entre elles ne venait des quartiers bourgeois, puisque ces derniers n’ont été que très peu affectés), ce qui est loin d’être suffisant pour récupérer leur logement d’origine, crachant ainsi sur la dignité des résidents, et pensant que l’argent peut masquer toute l’effusion de sang.

Et lorsqu’on parle d’effusion de sang, c’est qu’il y a eu des centaines de blessés et des dizaines de morts au Brésil au cours des derniers mois.

Nous ne pouvons pas oublier de mentionner l’activité répugnante de l’Etat, qui assassine de la manière la plus lâche les enfants qui survivent dans les rues pour recevoir environ 600.000 touristes qui arriveront dans le pays, leur offrant tour à tour des centaines de corps de femmes et de filles soumises à la prostitution.

Ces cartes postales, peut-être inconnues pour beaucoup, sont monnaie courante en Amérique du sud; Il en résulte que notre rage est née de la haine la plus sincère, des besoins vitaux limités, des soumissions quotidiennes et des humiliations constantes. Il en résulte que notre rage n’est pas par lassitude ou posture révolutionnaire, mais est nécessaire et urgente, clairement, magnifiquement violente…

En tant qu’anarchistes, nous ne pouvons pas rester indifférents à tant de misère, à tant de douleur, à tant de torture et tant de morts.

Les personnes responsables de ces atrocités ne vont pas se cacher; ce sont les promoteurs, les multinationales, la société elle-même qui tolère et encourage ce tournoi avec sa passivité et sa servilité.

Premièrement, nous pouvons trouver des bureaux et des représentants dans diverses parties du globe. Il suffit juster d’ajuster la cible et faire feu.

Deuxièmement, nous n’attendons ni demandons rien, par cela nous appelons nous-mêmes à passer à l’action, aux combattants anarchistes de différentes régions, les réfractaires à cet ordre immonde, aux subversifs qui comprennent que le seul chemin est celui de la confrontation directe et réelle.

Par conséquence et cohérence, en révolte et en action.

Pour cette raison, cette déclaration n’est pas destinée à être une simple répudiation, mais une incitation claire à la conspiration, au sabotage et aux attaques contre tous les instruments du système de domination qui vise à nous domestiquer, et en particulier dans ce cas, cette coupe du monde de merde.

Donc, pour notre part et pour commencer, nous avons fait un appel anonyme sur le vol JJ8011 de la TAM Airlines en partance de Buenos Aires à destination de São Paulo, avertissant d’un engin explosif dans le but de saboter le flux normal des touristes qui arrivent dans la région dominée par le gouvernement brésilien, soit n’étant pas au courant de ce qui se passe là-bas ou complices de leur apathie.

SI CE N’EST TOI, QUI ? SI CE N’EST MAINTENANT, QUAND ?

Solidarité active avec les compagnon-nes en révolte au Brésil !

Vengeance pour ceux qui ont été blessés, emprisonnés et tués par l’Etat !

Il n’y aura pas de coupe du monde !

Cellule de Solidarité international
Vaincre ou mourir pour l’anarchie

En Portugais, Anglais et Espagnol

Note sur les manifestations et révoltes au Brésil

Au cours des dernières semaines de grandes manifestations se sont répandues dans les rues, avenues et autoroutes de plusieurs villes du Brésil. Discutables, manipulatrices et policières, les nouvelles divulguées par les mass médias ne coïncident pas avec les faits, actions et motivations observées dans les rues. Écrit collectivement dans le cadre du Réseau Anticapitaliste et non Partisan d’Information Politique (RAAIP), le récit qui suit nous présente une perspective informative et libertaire de ces manifestations. Cet effort de communication autonome a comme objectif d’informer des individus et organisations libertaires d’autres pays, de faire en sorte que soit connu publiquement certains antécédents de ces manifestations, l’indignation collective face à la violence étatique, la manipulation médiatique des faits, et la lutte des peuples contre l’injustice sociale et l’exploitation au Brésil.

Brazil Soccer Confed Cup Protests

Contexte

Au cours des dernières années les élites brésiliennes ont fait la promotion d’une série d’actions pour consolider le passage en force de leur projet de capitalisme/étatisme national. En ayant comme référence les politiques de développement de pays comme la Chine et l’Afrique du Sud, à travers des coopératives public-privées, l’État fait la promotion de différents programmes d’accélération de la croissance (PACs) en accord avec l’Initiative pour l’Intégration de l’Infrastructure Régionale Sud Américaine (IIRSA). Pour mener à bien ce programme ils déboisent des zones de forêt chaque fois plus grandes, ils construisent des barrages sur des grands fleuves pour générer l’énergie pour des zones industrielles grâce à des grosses centrales hydroélectriques. La construction d’infrastructures pour la promotion de l’industrialisation lourde se fait une fois de plus au détriment des populations dans le besoin et des peuples indigènes expulsés de leurs territoires. Les transports de passagers et de marchandises au Brésil dépendent en grande partie des combustibles fossiles qui sont chaque fois plus chers. Tous les ans les prix des aliments augmentent. Les politiques de production du biodiesel promues par le gouvernement mènent le pays à une crise alimentaire sans précédent. Chaque fois plus de terres cultivables utilisés pour l’alimentaire sont destinées à la production de biocombustibles. Dans beaucoup de villes, capitalistes et étatistes profitent de la hausse des combustibles pour surtaxer annuellement les transports publics qu’ils contrôlent. Ces trois dernières années la spéculation immobilière a aussi connu une augmentation jusqu’à 15O% dans les prix de location et terrains urbains. Comme résultat, un pourcentage chaque fois plus significatif de la population ne peut pas faire face aux dépenses basiques.

Les cas de corruption sont extrêmement courants au Brésil. Les gouvernants augmentent leurs salaires et bénéfices arrivant à dépasser jusqu’à dix fois le salaire minimum qui est de 650 reals (équivalent à 220€).

Cela fait plus d’une décennie que les mass médias ont commencé à faire de la propagande autour de l’idée de la Coupe du Monde au Brésil comme source de grands bénéfices pour toute la population. Dans le discours diffusé, la coupe serait la meilleure manière de “relancer  l’économie, créer des emplois et stimuler le tourisme “. Dans la pratique, rien au delà de la réalité. La Coupe du Monde a servi de fusion pour le développement des politiques de contrôle, de distraction des masses et d’ingénierie sociale. Des milliers de familles sont expulsées de leurs maisons pour laisser place aux travaux d’infrastructures de la coupe qui se réduisent a des politiques de gentrification et de spéculation immobilière. Dans ce contexte des lois ont été approuvées, comme la PL 728/2011, qui établit l’état d’exception durant la Coupe, créant des corps spéciaux pour protéger les intérêts de la FIFA et de la CBF, criminalisant et persécutant les mouvements sociaux et dissidences politiques, définissant comme terroriste n’importe quelle manifestation publique d’indignation ou de mécontentement. Continue reading Note sur les manifestations et révoltes au Brésil

Athènes, 17 mai : Pour le renforcement de la solidarité réciproque

LES PRISONNIERS DE RETOUR DANS LES RUES

 

Ce mardi 17 mai, des membres du réseau de traduction et de contre-information Contra Info ont posé des banderoles dans cinq endroits différents dans l’aire d’Exarhia, dans le centre d’Athènes, en un effort de continuer à renforcer la solidarité réciproque et internationale.

Tabassons les jaunes - Solidarité avec le camarade David Lamarte en Uruguay

A l’entrée principale de l’Ecole Polytechnique, sur la rue Stournari, nous avons accroché une banderole en solidarité avec le compagnon David Lamarte, chauffeur de taxi à Montevideo, arrêté par les forces de police de l’Etat Uruguyain le 9 mai. Le 17 mai une marche de protestation a été appelée en soutien à David à Montevideo, donc nous avons envoyé un signe de solidarité de Grèce le jour même. David Lamarte est un compagnon anarchiste participant activement dans les mouvements de résistance depuis 15 ans, depuis la Résistance Anarcho-Punk lors de son adolescence à son engagement combatif dans le syndicat des chauffeurs de taxi et des télécoms (SUATT), ainsi que dans d’autres collectifs anarchistes. Il est actuellement menacé de passer de 3 mois à 3 ans en prison, selon l’appétit des autorités judiciaires dont la décision n’est pas arrêtée. Le compagnon est incarcéré et accusé d’affrontements avec les chauffeurs de taxi jaunes et de la casse d’un compteur de taxi lors des grèves du 1er Mai.

Aux grilles fermées de Polytechnique, sur la rue principale Patission, nous avons mis une banderole écrite en portugais et en grec, en solidarité avec les favelas et les squats au Brésil, férocement attaqués par les requins capitalistes et les ordures de la police et des autorités brésiliennes. Les bidonvilles de Rio de Janeiro, São Paulo, Belo Horizonte et beaucoup d’autres endroits du Brésil sont bétonnés chaque jour alors que les monstrueuses constructions pour la Coupe du Monde de 2014 et les Olympiques de 2016, et en général les plans du capital de gentrification, avancent. Des milliers de familles ont été déplacé et que des milliers d’autres personnes vont l’être et être laissés à la rue, pour le bien de fameux “développements” et de grands événements sportifs. Le même jour la flamme olympique est partie du stade Kallimarmaro d’Athènes pour le Royaume-Uni et les Jeux Olympiques d’Eté de 2012 de Londres, voilà pourquoi nous avons dit MERDE AUX COUPES DU MONDE ET AUX JEUX.

D’Athènes à Barcelone, la haine grandit au fur et à mesure que les jours passent

Dans le parc Exarhia nous avons mis une banderole en solidarité avec les anarchistes et les insurgés de Barcelone qui ont vécu le haro féroce des chiens de l’Etat depuis la grève générale du 29 mars, avec des perquisitions dans les maisons et des arrestations de militants, les détentions préventives vindicatives de manifestants, la militarisation de la ville de Barcelone et de l’entière Catalogne, ainsi que l’accueil d’un climat de terreur frénétique par les chaînes de TV de merde et les journaux du régime, au milieu d’une criminilisation sans précedent des luttes sociales et des actions subversives. Nous levons notre poing et saluons les camarades qui ne courbent pas la tête, gueulant “Longue vie à la Rose de Feu” (d’après le surnomn de la ville).

De plus, nous avons mis une autre banderole en anglais dans le parc Exarhia en solidarité avec les anarchistes en Turquie, où les flics et les juges cherchent à terroriser et entraver l’élan de compagnons qui sont allés de l’avant et ont se sont battu contre la barbarie de l’Etat et du Capital. La répression qui a commencé le 14 mai – avec des arrestations de masse, des poursuites politiques et des raids dans les maisons d’anarchistes et des lieux sociaux – est la réponse des dominants aux scènes d’insurrection qui ont prises places dans les rues de Istanbul le 1er Mai. Au même moment où les nazis et les patriotes en Grèce sont à la recherche d’“incidents militaires“ avec la Turquie, nous répliquons MERDE A L’ETAT L’ARMEE ET LA LOI, en Grèce, en Turquie et partout.

Devant l’ancienne faculté de Chimie dans la rue Solonos – à quelques mètres de l’Ecole de Droit (Nomiki) qui s’est transformée en un théâtre d’opérations du fascisme institutionnel – nous avons accroché une banderole écrite en français, afin d’en appeller aux immigrants francophones. Il était écrit : UNE BALLE POUR CHAQUE NAZI, UN MOLOTOV POUR CHAQUE PATRON, ET POUR TOUS LES MIGRANTS NOTRE SOLIDARITE.

Il nous restait un peu de peinture et donc nous avons peints quelques slogans en espagnol et français contre la société carcérale et en solidarité avec les taulards à travers le monde.

 

La solidarité c’est n’est pas que des mots sur le papier

 

Pour la diffusion de la solidarité internationale incendiaire !
Feu à tous les Etats et leurs frontières !