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Grèce : Lambros-Viktoras Maziotis Roupas confié à sa famille

Sur une banderole accroché par le squat anarchiste Utopia A.D. à Komotimi, dans le nord de la Grèce: “Un prisonnier de six ans; la haine grandit; flics-juges-médias saletés, assassins”

Aujourd’hui, dimanche 8 janvier 2017, après un nouvel ordre du procureur, la grand-mère maternelle a eu la garde temporaire de Lambros-Viktoras Maziotis Roupas, mettant donc fin à la captivité de l’enfant dans l’aile psychiatrique (!) de l’hopital pour enfants d’Athènes. L’enfant, agé de 6 ans, a quitté l’hopital accompagné par ses parents au premier dégré.

Entretemps des protestations avaient éclaté parmi les prisonnier.e.s des prisons pour hommes et pour femmes de Koridallos, dans la prison des femmes d’Elaionas à Tebe, et dans celle de Trikala.

Les membres de Lutte Révolutionnaire Nikos Maziotis, Pola Roupa et Kostantina Athanasopoulou ont mis fin à leur grève de la faim et de la soif.
La cour decidera de la garde définitive de l’enfant d’ici six mois.

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Guerre contre les enfants – Tu n’as pas de Trouble de la Personnalité…

Tes conseillers, profs, parents, docteurs, et autres policiers te disent que tu as une mauvaise personnalité et que tu ne fonctionnes pas correctement. Nous pensons qu’ils ont tort et que ce sont eux et le système mondial qui ne fonctionnent pas correctement.

L’école est une prison abusive et ennuyeuse, créée pour casser ton esprit et te maintenir dans l’ignorance. Si tu t’ennuies à l’école, c’est parce que les profs sont chiants, les thèmes traités sont sans intérêt et l’école est une cage. On ne t’enseigne que ce que le gouvernement veut que tu saches. Il y a des tas de choses intéressantes à connaître, mais l’école ne te les enseignera sûrement jamais. Tu es comme un cheval qu’on brise pour que tu sois un simple rouage dans la machine quand tu seras grand, ainsi tu consommeras, travailleras et mourras . Il faut 15 années d’école pour briser un être humain et le rendre d’accord avec la misère de la vie quotidienne. Par chance, beaucoup de jeunes continue de se rebeller. Ceux-là – ceux qui ont un esprit encore actif – sont pris pour cible par les établissements psychiatriques qui utilisent des armes infondées mais diaboliques, telles que le Trouble Oppositionnel avec Provocation (TOP) et le Trouble du Déficit de l’Attention (TDA).

La plupart des psychiatres sont juste des flics assis sur des sofa. Leur travail consiste à te faire croire qu’il y a quelque chose qui ne va pas chez toi, pour que tu ne te rendes pas comptes de ce qui ne va pas réellement :  tu vis dans une société de merde où tu sens impuissants, et cela te rend sauvage. Tu n’es pas fou – la société de masse, la guerre, la vigilance, le gouvernement, les flics, les banquiers, les armées, l’injustice, la misère,…. ça, c’est fou !! La psychiatrie est aussi inventée de toute pièce, ex : il n’y a aucune base scientifique pour tous ces troubles et par conséquent il n’y a aucune preuve de comment ou si les traitements marchent. C’est une arme politique, créée pour détruire ta confiance, ton indépendance, ton pouvoir et ton esprit.

Aucun enfant ne devrait recevoir des traitements psychiatriques. Donner des traitements psychiatriques à des enfants et une attaque et une maltraitance envers les enfants. Les docteurs n’ont aucune idée de la manière dont fonctionnent les médicaments, surtout sur des cerveaux encore en développement. Si tu veux changer la chimie de ton cerveau, soignes ton alimentation ( manges beaucoup de fruits et légumes frais et crus), fais de l’exercice et évites toute sorte d’addiction. La plupart des traitements psychiatriques et des « thérapies » comme l’électroconvulsivothérapie (ECT) sont juste des lésions cérébrales sans distinction et peuvent causer des handicaps permanents et la perte des fonctions cognitives sur les enfants et les adultes.

Les personnalités ne peuvent être mauvaises. Il est impossible d´être « troublé ». Les docteurs ne savent même pas ce qu’est une personnalité. La psyché humaine a été et sera toujours discutée, elle est un mystère, et un sujet de débat philosophique, non médical. Tu es qui tu es, et la personne que tu es est un individu à l’esprit libre emprisonné dans une société humaine et dans un monde contrôle par des petits groupes de personnes qui n’aiment pas la liberté et qui ont le pouvoir de t’oppresser.

Il n’y a rien de normal. Tout sur cette planète, et au-delà, est complètement unique. Il n’y a rien ni personne qui te soit égal dans tout l’univers. Quiconque essaie de te faire croire que la « normalité » existe est un imbécile. Quiconque utilise son autorité, force ou l’argument de l’imbécile pour te faire rentrer dans la définition de la « normalité » à travers le diagnostique psychiatrique, les médicaments, la détention, ou la thérapie comportementale induisant l’obligeance, devrait être arrêté.

Résiste aux docteurs, parents, profs et autres flics qui ne défendent pas tes intérêts. Occupe-toi de ta propre santé et de ta propre éducation, les deux sont importantes et tu en es responsable. Défend-toi contre ceux qui veulent te détruire et te contrôler.

source

$hili: Transcender la dictature

Manuel Gutiérrez Reinoso, assassiné par la police à Santiago

Info sur les 48h de grève générale au Chili (en anglais)

Dans la nuit du 25 au 26 août, dans le quartier de Jaime Eyzaguirre où Manuel Gutiérrez Reinoso a été assassiné par la police, ses proches et ses amis ont organisé une cérémonie à sa mémoire et ont défilé dans les rues de la communauté Macul. Des rassemblements et des marches ont eu lieu dans différentes villes du Chili, mais aussi à Buenos Aires en Argentine. Sur l’avenue Alameda dans le centre de Santiago, la police a fait usage de violence après 19h; des canons à eau et des gaz lacrymos ont été utilisés pour disperser la manifestation de plus de 200 personnes. Cinq manifestants ont été arrêtés et les personnes solidaires ont répondu en montant des barricades et en s’affrontant avec les forces répressives.

Le nombre total d’interpellations dans tout le Chili pendant la grève générale de 48h (24-25 août) est de 1,394. Plus de 300 personnes ont eu des poursuites; dans la majorité des cas les charges sont: troubles violents mineurs ou majeures, attaques contre des policiers ou pillage. La plupart des personnes persécutées ont été relâchées sur des conditions restrictives: se présenter régulièrement auprès des autorités, ne pas sortir du territoire et ne pas participer à des manifs. Par ailleurs une vingtaine de manifestants (le nombre n’est pas encore confirmé) ont été accusés de possession d’arme à feu, et certains ont été maintenus en garde à vue.

Durant la manif du jeudi 25 août à Santiago, trois jeunes colombiens ayant jeté des objets sur les carabiniers ont été arrêtés par des agents secrets de la police politique Dipolcar. L’un d’eux a été relâché. Les deux autres jeunes (15 et 20 ans) ont été poursuivis pour troubles publics violents et le procureur a demandé leur expulsion du pays. Celui de 15 ans est un réfugié politique et ne sera pas expulsé mais le colombien de 20 ans est menacé d’expulsion à cause de sa participation aux manifs. Dans le même temps les autorités de la province de Santiago ont déposé des poursuites contre les immigrés arrêtés (à noter que le 19 août à Bogota, en Colombie, un graphiste de 16 ans, Diego Felipe Becerra, a été abattu de sang froid par la police nationale; des marches de protestation ont suivi cet assassinat).

Il est clair que cette répression est une mesure exemplaire contre tous les immigrés vivant au Chili, afin qu’ils sachent ce qu’il peut leur arriver s’ils protestent. Des centaines de milliers d’immigrés sont exploités, vivent dans des maisons bondées, et souffrent des constantes discriminations ainsi que d’une longue liste d’humiliations avec comme seule raison leur provenance d’un autre pays. Ces personnes pourraient à tout moment se révolter contre l’oppression; c’est pourquoi le pouvoir réprime brutalement tous les immigrés qui osent  protester. Par le passé, l’état chilien a déporté un grand nombre d’immigrés pour les motifs qu’ils aient participé à des rassemblements ou des manifs, qu’ils aient été solidaires avec les Mapuche, ou encore pour leur proximité avec les groupes de gauche ou anarchistes radicaux.

Aussi le 25 août, un enfant de 12 ans a été touché au visage par un tir d’une grenade lacrymogène pendant une manifestation à Concepción. La joue du garçon a été déformée après ce tir de grenade par un des assassins de la police chilienne, aux alentours de l’université de la ville.

Cela n’est pas quelque chose de nouveau: après la manif pour l’éducation publique du 12 mai, les carabiniers ont violemment envahi l’université de Concepción. L’étudiante Paulina Rubilar a été sauvagement blessée à l’œil par une grenade lacrymogène.

La pratique meurtrière de tirs de lacrymos à bout portant sur des manifestants, ainsi que l’utilisation extensive de balles en caoutchouc et de boulettes en plastique, ont causé des blessures à des centaines de personnes ces derniers mois. Les boulettes en plastique peuvent laisser des séquelles permanentes, voir même être fatales -tel qu’il fut le cas le 27 mars 1984, pendant une manifestation des étudiants de l’époque, quand une étudiante de 24 ans Caupolicán Inostroza Lamas perdit la vie, touché à la gorge par une de ces boulettes tirées par les serviteurs de la dictature de Pinochet.

Néanmoins, il semble que la démocratie bourgeoise transcende la dictature. Il est à noter que des manifestations contre le président milliardaire chilien Sebastián Piñera ont eu lieu dans quasi tous les endroits où il se montre. Son gouvernement essaie de masquer le meurtre de Manuel Gutiérrez Reinoso. Dans le même temps les porte parole de la police nient qu’un flic, un homme de leur nature, tira sur cet enfant et les média corporatistes reproduisent les scénarios aberrants afin de minimiser l’affaire d’assassinat d’état.

Dans une déclaration commune, les résidents du quartier de Jaime Eyzaguirre -où le meurtre de l’adolescent eut lieu- confirment que la police est seule responsable de ce meurtre, comme les témoignages l’indiquent aussi, et notamment celui du frère de 22 ans de Manuel qui était avec lui au moment de l’assassinat. Le quartier tombe sous la juridiction du 43ème département de police de Peñalolén. Dans cette même déclaration, les habitants rapportent qu’un autre voisin a été blessé à l’épaule par un tir de flic. Ce qui est confirmé par un jeune dans la presse du régime. Il ajoute que lorsque la voiture de patrouille est apparue dans la rue Amanda Labarca, les manifestants ont commencé de jeter des piètres et les flics ont ouvert le feu. Cependant, Manuel a été assassiné à environ 70 mètres du lieu des affrontements.

sources: 1, 2, 3, 4, 5, 6