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Etat espagnol : Douze morts

skullsDouze morts. Passés du statut de personnes à celui de corps sans vie en quelques minutes à peine. Nous savons qu’il meurt beaucoup plus de gens, et en moins de temps, au cours des guerres, à cause de bombes lancées depuis un avion, de gaz mortels, de mines antipersonnelles. Mais nous ne sommes pas en guerre. Nous sommes dans une démocratie. Le monde libre rêvé. L’image de laquelle le monde entier est avide : la grande Europe, la civilisation exemplaire.

Douze morts, assassinés par des personnages qui eux, sont en guerre, qui eux, sont entraînés pour tuer.

Mais ne vous méprenez pas. Ce n’est pas l’image exploitée – dans tous les sens – de la mort de quelques dessinateurs et d’autres membres d’une revue satirique parisienne il y a quelques jours qui nous vient en tête, mais le souvenir des corps de ces 12 migrants subsahariens criblés de balles et noyés en quelques minutes par la Guardia Civil il y a presque un an, le 6 février 2014, lorsque cette police militaire les obligeait à repousser chemin vers la mer. Beaucoup plus ont alors été assassinés, mais seuls 12 corps ont été retrouvés. Le reste a été avalé par la mer.

Ils n’ont eu droit ni à de grandes marches ni à la répudiation, et personne n’a pensé à un slogan qui dirait « Nous sommes tous et toutes des migrants qui mourrons aux portes de l’Europe ». Bien sûr, ils n’étaient pas blancs et ne venaient pas de pays riches, mais ils ont été assassinés de façon cruelle et terrible. Non pas en défense d’une quelconque religion ou fondamentalisme, apparemment, mais bien en défense de la frontière sacrée et de l’État. Pour marquer une fois de plus, par le sang et par le feu, sa frontière.

Il n’y avait aucune intention de tuer les migrants qui osaient entrer en territoire espagnol, assure le ministre de l’Intérieur Jorge Fernández et sa Guardia Civil, il s’agissait seulement de « tracer une espèce de frontière aquatique avec les impacts de balle dans l’eau ». Et il ne s’agit en aucun cas d’une blague. Ils le disent sérieusement.

Rien que dans la Mer Méditerranée, la frontière maritime de l’Europe, cette année 2014 a battu son propre « record » (comme disent les médias), avec plus de 3200 migrants morts noyés en moins de douze mois alors qu’ils tentaient de rentrer sur le continent européen, sans compter tous les morts sur les différentes frontières, dans les déserts où ils sont abandonnés sans eau et sans vivres par les différents polices aux frontières ou entres les mains de mercenaires fascistes et d’autres forces de l’ordre, ni ces morts en Centre de Rétention une fois arrivés dans le paradis européen, ou dans les rues entre les mains de la police, puisqu’une fois à l’intérieur du territoire Européen, la bienvenue n’est pas très différente du traitement qu’ils reçoivent à sa porte d’entrée. L’acharnement policier contre des populations entières (principalement celles qui portent leur provenance sur la peau), la xénophobie croissante, le racisme fomenté par les médias de communication et les politiciens ou encore les campagnes contre tout ce qui n’est pas identifiable avec « l’européen ».

Charlie est européen, et pour cela, nous ne sommes pas tous Charlie. Il y a des valeurs, des coutumes, et même des blagues (dont certaines sont un tantinet lourdingues) qui sont très identifiables avec cette entité abstraite qui veut se faire nommer « l’européen ». Mais ce qui est sûr, c’est qu’énormément de gens, principalement ceux qui ne peuvent s’identifier avec les valeurs dominantes qui définissent ce qui « est » et ce qui « n’est pas » européen, qui ne peuvent s’identifier à Charlie ou à ses valeurs, et encore moins avec son sens de l’humour.

Ce « Je suis Charlie » est une tentative de définir une ligne très précise : qui n’est pas avec nous est contre nous. Des milliers de personnes ont défilé sous ce mot d’ordre à Paris. Rajoy n’a pas raté le rendez-vous, lui qui est l’un de ceux qui terrorisent les migrants sur les frontières et dans les cachots espagnols, entre beaucoup autres faits d’armes ; et Netanyahou non plus, lui qui à l’aide de son armée mitraille des centaines de Palestiniens sur sa Terræ Sanctæ et enferme chaque année ces israéliens qui refusent de participer à sa manière particulière de terroriser ; et comme il fallait s’y attendre, Erdogan non plus n’a pas manqué à l’appel, lui qui sème la terreur contre le peuple Kurde. Tout comme les chefs des principales puissances capitalistes. Tous les chefs d’État, gardiens de l’empire et de la civilisation, ont marché contre la barbarie. Avec eux, des milliers de fascistes du continent entier ont profité de cette impulsion de Charlie pour sortir semer leur merde sur un terrain plus que fertile, qui donnera bientôt des fruits des plus acides.

Et les rues de Paris et de Barcelone, parmi tant d’autres, se militarisent encore plus, en défense de ces valeurs. Avec des fusils et mitrailleuses, on peut voir les mercenaires de l’État préparés pour marquer à coups de balles, comme ils l’ont fait dans les eaux de Ceuta, une frontière : c’est avec des impacts de balle que se marqueront les limites qui séparent le dedans et le dehors, ce qui est et ce qui n’est pas Charlie.

Que dit Charlie de ce terrorisme ? Fait-il des dessins marrants et rigolos à son propos ? Parce que nous, le monde de merde dans lequel nous vivons ne nous fait pas beaucoup rire. Cela veut-il dire « soutenir » le fondamentalisme ? Non, en rien. Nous ne voulons qu’aucun fondamentalisme ne nous effraie ou ne nous opprime. Et peu nous importe que l’on puisse lire sur son épigraphe « État Islamique », « État Laïc », « État Charlie » ou « État » tout court.

Ils nous parleront de liberté d’expression, comme toujours. Mais pour celles et ceux qui, comme nous, connaissent la « liberté d’expression » de l’État, nous connaissons la relation que celui-ci entretient avec la terreur : son existence se base sur la peur. La liberté de laquelle parle l’État est l’expression du monopole de la violence.

C’est pour cela, une fois de plus, que ces évènements nous démontrent que tout État est terroriste.

Quelques anarchistes
Barcelone, 14 janvier 2015

Athènes : attaque incendiaire contre un commerce fasciste

Au petit matin du 24 octobre 2014, nous avons attaqué le bar “Bristol”, situé rue Davaki à Ambelokipi, avec un engin incendiaire. Cette entreprise appartient à Christos Zervas, un membre de l’aube dorée connu et candidat aux dernières élections municipales, en plus d’être un lieu fréquenté par les députés de l’aube dorée et autre racaille fasciste.

Nous dédions cette action à la mémoire de Pavlos Fyssas, Shehzad Luqman et les innombrables migrants qui ont été victimes de violence de l’Etat qui se manifeste aux frontières maritimes et terrestres.

Nous continuons la lutte antifasciste dans les rues et les places, et n’attendez rien de “l’anti-fascisme” étatique et ses partisans; au contraire, ils sont nos ennemis.

Nous n’oublions pas les personnes en captivité et poursuivies de la lutte. Les arrestations préventives, les persécutions et les tortures ne resteront pas sans réponse.

Grande opération européenne de contrôles des migrations

ATTENTION !

Une opération policière appelée « mos maiorum » mise en place par l’Union européenne aura lieu du lundi 13 au dimanche 26 octobre 2014. Pendant deux semaines 18.000 flics vont chasser des personnes sans-papiers. Ils veulent savoir les chemins et routes de migrations et arrêter le plus de personnes possible.

Avertissez tous les sans-papiers ! Les contrôles auront lieu dans les trains, les gares, les aéroports, les autoroutes et au frontières internes européennes.

Contre la forteresse Europe !
Personne n’est illégal-e !

Plus d’infos ici.

AFFICHES/TRACTS À IMPRIMER, DIFFUSER, COLLER ici et .

Berlin, Allemagne : Appel pour la solidarité avec le combat antifasciste en Grèce

Les événements deviennent sérieux et rapides ces jours-ci en Grèce. Alors que les attaques contre les immigrants, leurs maisons et magasins sont toujours en cours, les derniers mois ont montré de plus en plus d’activités antifascistes comme des manifestations, des distributions de tracts et des réponses directes. La semaine dernière, le pouvoir étatique a montré une fois de plus de quel côté il se trouve.

À Volos (29/9), lors d’un rassemblement de Chrissi Avgi (Aube Dorée), un député du parti fasciste a sorti son pistolet contre des antifascistes qui protestaient devant le nez de la police, alors qu’au commissariat ils ne voulaient pas recevoir la plainte d’un témoin visuel à cause d’un “manque de temps”.

Pendant le même weekend, il y a eu une manifestation antifasciste à moto à Athènes (30/9), pour informer le public des conditions insupportables des immigrants dues à l’opération étatique “Xenios Zeus” et pour montrer une présence dans les rues d’Athènes. Après qu’elle se soit affrontée avec un groupe de néo-nazis, les forces de police ont commencé à agir brutalement contre les antifascistes, en laissant plusieurs d’entre-eux sérieusement blessés. 15 manifestants ont été arrêtés. Un rassemblement de solidarité le jour après au tribunal où les prisonniers étaient retenus fut aussi attaqué. 25 antifascistes furent arrêtés, 4 d’entre-eux ont été relâché vendredi après-midi. Les 19 personnes détenues ont rapporté des conditions de détentions inhumaines et des brutalités policières en cellule. Ils ont rencontré d’autres personnes qui avaient été “oubliées” là depuis 3 mois. Les coûts de chaque arrestation comme celles-ci sont élevés : rien que pour la mise en examen 15.000 euros doivent être payés. Le vendredi 5 octobre, les 15 dernières personnes arrêtés ont été relâché sous caution (3.000 euros chacun).

Au-delà de l’aggravation de la situation à travers les nazis et la police, le gouvernement montre une fois de plus de quel côté il se tient. Ainsi le porte-parole du ministre de l’ordre public a fait savoir (après une annonce du parti “de gauche” Syriza) que le gouvernement prendra rapidement plus de mesures pour renforcer la loi et l’ordre. En outre, ils ont jeté les gauchistes dans le même sac que les fascistes et ont annoncé qu’ils contiendraient de telles tendances antidémocratiques. En réalité ils font cause commune avec les nazis : alors qu’ils sont fiers de leurs crimes dans les médias et s’en sortent, les antifascistes sont frappés par la répression.

Au même moment, l’action étatique raciste “Xenios Zeus” est toujours en cours, avec 27.500 garde à vue de non-grecs et approximativement 2.600 arrestations de personnes qui n’avaient pas les papiers nécessaires. Tout va dans le sens d’une exacerbation de la situation des immigrants, antifascistes et tout un chacun qui ne rentre pas dans l’idéologie raciste et fasciste. L’interaction entre néo-nazis et flics avec le soutien du gouvernement et le renforcement des lois racistes de déportation sont alarmants et doivent être interprétés comme des tendances pré-fascistes. C’est une situation insupportable pour toutes les forces qui résistent ! En outre, les autres gouvernements européens ne sont certainement pas intéressés par qui gouverne la Grèce – aussi longtemps que l’ordre public est maintenu par des dizaines de milliers de flics, ce qui garantit une procédure sans problèmes de marché financier. La résistance constante et les activités anti-répressives amenuisent les capacités encore et encore. De plus, des sommes d’argent pour les procédures dans l’actuelle situation financière sont difficiles à se procurer.

Solidarité avec le combat antifasciste en Grèce !
L’union fait la force !

Des antifas, anarchistes et anti-autoritaires, octobre 2012

Dons pour le mouvement et les prisonniers par le biais de l’ABC Berlin :

Kontoinhaber: SSB e.V.
Berliner Sparkasse
BLZ: 10050000
Konto: 6603098570

IBAN: DE40 1005 0000 6603 0985 70
Sujet : “KNASTSOLIDARITÄT” antifa greece

L’original en allemand

Corinthe, Grèce : Appel urgent pour une manifestation antifasciste (23/8)

Après le transfert de presque 400 immigrés dans un camp militaire de Corinthe (à environ 80 kms au sud-ouest d’Athènes) en plein milieu de la nuit, des citoyens antiracistes/antifascistes ont publié le communiqué suivant pour une protestation et une résistance immédiates.


“L’Initiative Antiraciste de Corinthe dénonce la conversion du camp militaire de Corinthe littéralement au milieu de la nuit en un camp de concentration d’inspiration nazie où 400 immigrés ont déjà été emprisonné.

Nous dénonçons le pogrom raciste sous de “Xenios Zeus” qui a été aussi lancé aujourd’hui dans notre ville. Lors du déroulement de cette opération de police, des co-citoyens de notre côté ont été détenu et transféré à Athènes avec pour seul critère pour des détentions de masse leur couleur de peau – plus de 100 personnes sont déjà détenues.

Notre réponse est claire : aucun camp de concentration toujours et partout. Nous refusons de revivre l’horreur du fascisme. Les autorités veulent que nous nous entre-dévorions et que nous nous entre-blâmions. Nous disons non au cannibalisme social. Nous devons combattre l’appauvrissement, pas les pauvres !

Tous à la marche de protestation contre les pogroms fascistes et les camps de concentration aujourd’hui, mardi 23 août à 18h30 sur la place Perivolakia à Corinthe.

Ni à Corinthe ni ailleurs – Stop aux camp de concentration et aux pogroms racistes”

L’affiche

Il faut mettre l’accent sur le fait que plus tôt dans la matinée (selon une vidéo en ligne), des fascistes, membres officiels d’Aube Dorée/Chrissi Avgi, ont fait leur apparition devant un camp militaire et ont tenté de bloquer l’entrée aux véhicules Xenio Zeus,  protestant, paraît-il, parce qu’un complexe militaire a été choisi par l’État comme camp de concentration pour migrants… Il est très probable que la tension va monter dans la ville de Corinthe dans les heures qui viennent.

Athènes, Gyzi : Banderole contre les pogroms racistes

En réponse à l’appel du réseau de traduction “Contra Info” pour 10 jours d’actions directes contre la répression, des compagnons ont pris la décision d’ériger une banderole contre les arrestations de masse et les déportations d’immigrants qui sont en cours dans toute la Grèce, et plus particulièrement dans le centre d’Athènes.

De nos jours, nous faisons face à un des pogroms les plus larges et massifs dans l’histoire de la Grèce moderne. Historiquement, l’État et le Capital, quand ils ont besoin de défendre leurs intérêts et accroître leur pouvoir et influence, se retournent contre des ennemis intérieurs inventés. Depuis les régimes fascistes et les exilés à la démocratie bourgeoise moderne et les centres de rétention pour les immigrés, meurs tactiques restent inchangées.

Contre le dernier pogrom de la police, nous avons initialement accroché le mardi le 7 août une banderole à l’entrée de l’école de la Défense Nationale dans le parc “Pedion of Areos”, un lieu qui est fréquenté par des immigrés et leurs familles et où la police à récemment procédé à plusieurs arrestations. Comme prévu, après un moment et parce que le bâtiment appartenait à l’armée, un officier qui gardait le bâtiment a exigé que nous enlevions la banderole en disant que c’était un acte illégal.

Nous avons ensuite accroché la banderole dans une école central du quartier de Gyzi, un endroit où grecs et immigrés vivent en harmonie. Nous avions pour but d’éveiller la société grecque aux dangers du fascisme et nous avons écrit ce qui suit :

“Au début ils sont venus pour les communistes. Je n’ai rien dit parce que je n’en étais pas un. Ensuite ils sont venus pour les juifs. Maintenant pour les immigrés. Dans peu de temps, ils viendront pour moi et ils n’y aura personne pour protester.”

Aucune vie n’est illégale

Ni fascisme ni démocratie

À bas l’étatisme

Longue vie à l’anarchie !

Grèce : 6.400 immigrants détenus par la police lors du pogrom le plus massif jamais vu dans le centre d’Athènes

Pendant les derniers jours la police a mené le pogrom le plus massif jamais vu dans le centre d’Athènes. Selon les informations donnés, 1.500 personnes ont été détenu par la police lors du premier des deux jours de l’opération (2 et 3 août) et 4.900 autres lors du troisième jour seulement (4 août). L’opération a pris place à Athènes et à Evros, à la frontière européenne avec la Turquie. 1.630 personnes au moins ont été arrêté et sont menacés de déportation.

Dans un style orwellien, l’opération raciste de pogrom a été appelé “Zeus Xenios” – le dieu antique des voyageurs et de l’hospitalité.

L’opération raciste continue pour un quatrième jour aujourd’hui (dimanche 5 août). Il s’avère qu’aujourd’hui l’opération est concentré autour de la place Omonia, Monastiraki, le Champ de mars (Pedion tou Areos) et le parc Vathis, tous dans le centre d’Athènes. Nous avons des informations que la police arrête, fouille et incarcère tous les immigrants sur leur route, qu’ils aient ou non des papiers.

Source

Athènes: du nouveau sur l’ étudiante immigrée mise en détention après l’expulsion du projet de maison Valtetsiou

Comme nous l’avons reporté, le 20 avril le bâtiment squatté au numéro 60 de la rue Valtetsiou à Exarchia (propriété de l’ “Institut d’Assurance Sociale” – IKA dirigé par l’Etat) fut attaqué. Trois personnes se font arrêter lors de cette expulsion. Ils ont été gardés au commissariat, amenés devant le procureur (accusés d’entrée illégale sur le territoire), et deux d’entre eux ont finalement été relâchés. La troisième, une étudiante de 19 ans, est désormais détenue à la Direction de la Police des Étrangers dans la rue Petrou Ralli car elle n’a actuellement pas de papiers d’identité.

Déclaration par la maison expulsée au numéro 60 de la rue Valtetsiou

La manière dégueulasse dont l’État a décidé d’attaquer deux espaces occupés à Exarchia le 20 avril 2012, à savoir le centre social VOX et le projet de maison Valtetsiou, a aussi laissé des victimes sur le carreau.

Sur la base du prétexte d’obstacles bureaucratiques sans importance, une des trois arrêtés du squat Valtetsiou reste enfermée : Anastasia ‘Nancy’ Plamantiala est détenue à la Direction de la Police des Etrangers à Athènes et menacée de déportation, malgré le fait qu’elle vit en Grèce depuis plusieurs années maintenant où elle étudie à l’université.

La solidarité avec Anastasia ne peut pas être une affaire entre 2-3 de ses amis et connaissances. C’est le devoir de groupes et individus qui sont principalement engagés dans le mouvement des occupations. Si Anastasia n’est pas immédiatement relâchée, nous appellerons à une forme spécifique de soutien en retour.

Nous sommes restés dans l’espace occupé pour défendre nos choix, même si nous étions au fait de l’opération de police à l’avance. Après les arrestations et l’expulsion, nous défendrons le droit de notre camarade d’être relâchée et de continuer à vivre en Grèce.

SOLIDARITÉ AVEC TOUS LES SQUATS
Squat Valtetsiou

Mise à jour: Après des interventions de solidarité, l’étudiante immigrée de 19 ans a été libérée.

Athènes : texte des occupants de l’École de Droit

FIN DE VARKIZA - VIE MAGIQUE

La légende du texte vient d’un slogan anarchiste “Le traité de Varkiza est rompu; nous sommes à nouveau en guerre.” En référence au traité de Varkiza en 1945 où les stalinistes du KKE (Parti Communiste Grec) ont rompu avec la lutte armée dans un souci de légalité avec le nouveau régime.

APRÈS AUTANT D’ANNÉES DE SILENCE…
POUVEZ-VOUS ENCORE VOUS SOUVENIR DE HURLER ?

Laissez-nous clarifier ceci : nous ne recherchons notre ennemi dans la face de Papademos, en Allemagne, au FMI, chez les impérialistes ou les banquiers. Aucun gouvernement ne pourra nous représenter parce que nous cherchons la fin de toute autorité. Pour nous l’autorité ce n’est pas seulement l’État et le Capital, mais aussi les façons dont les structures de domination (école, famille, patriarcat, religion, sexe) sont produites dans la vie de tout les jours et dans les relations inter-personnelles, de manière forcée ou volontaire, institutionnelle ou non-statutaire.

Toutes les sortes d’autoritaires devraient savoir que nos désirs ne seront pas confinés aux limites posée par l’idéologie dominante du défaitisme et du compromis.  L’impasse des luttes revendicatives, cherchant à améliorer les conditions de vie dans les institutions, mène objectivement à un encerclement du processus insurrectionnel. Pour nous qui ne voulons pas retourner au travail et à la normalité, mais qui veulent détruire la propriété et les relations hiérarchiques de production, il n’y a qu’une voie : nous rencontrer dans les rues, dans les grèves sauvages et dans les espaces occupés auto-organisés.

Enflammons l’insurrection et ne prolongeons dorénavant pas la durée du système.

Avec les espaces occupés, les sabotages, les attaques, la solidarité constante avec quiconque qui résiste, avec les prisonniers politiques, les immigrants, ainsi qu’avec l’action antifasciste.

Les occupants de l’École de Droit
11 février 2012

Athènes : second communiqué de l’occupation de l’École de Droit

TRANSFORMONS L’EXPLOSION SOCIALE EN RÉVOLUTION

L’ère de la prospérité est finie. Le rêve d’un accès à la consommation et à l’avancement, exprimé par le tryptique “frime, consommation, carrière”, est soudain devenu le cauchemar ultime. Mais maintenant il n’y a pas de retour en arrière. Le temps où les employeurs pressuraient les étrangers dans les fermes et les chantiers, la période où tu fanfaronnais comme un fier volontaire pour les Jeux Olympiques et où tu avais une femme de ménage comme esclave à la maison, ne reviendras jamais.

Tu vois dans quelle situation ton racisme a mis les migrants depuis le début, qui maintenant se présente à toi et tes enfants. Et tu redoutes ce fait. Quand la destruction d’autres sociétés, telles celles de l’Europe de l’Est ou l’Irak, protègent tes privilèges dans la compétition internationale, tu en profites le plus, cyniquement.

Peut-être est-ce le moment de laisser tomber le capitalisme, le nationalisme et le consumérisme ? D’arrêter de penser comme un propriétaire et de comprendre qui sont réellement nos ennemis ? L’État, les patrons, les flics, ce système d’économie politique…

Car ce n’est pas toi qui perd un boulot, mais ton travail qui disparaît en tant que potentiel. Car c’est la force destructrice du capitalisme qui menace la simple existence de nous tous.

Le seul potentiel que le capitalisme nous laisse pour survivre est soit la queue des soupes populaires, la fouilles dans les poubelles pour de la nourriture, où le pillage de supermarchés.

Pour cela, la seule solution est la Révolution Sociale. Pour avoir ainsi une vie, et ne plus survivre seul.

Ceci nécessite que nous nous soulevions contre toutes institutions économique et politique; et que nous prenons nos mesures durant l’inssurection, telles l’abolition de l’État, de la propritété, de la nation, du sexisme et du patriarcat, pour amener la révolution dans la vie de tout les jours.

GRÈVES SAUVAGES, OCCUPATION AUTO-ORGANISÉES,
PROPAGATION DE LA RÉVOLTE PARTOUT
POUR LA RÉVOLUTION SOCIALE

De l’École de Droit Occupée
10 février 2012

Athènes: Vendeurs ambulants migrants et anarchistes repoussent un raid policier

Les rues proches de l’ASOEE, Université d’économie d’Athènes, ont récemment été le théâtre d’une obscure bataille. Les migrants qui essaient de vendre quelques marchandises ont été attaqués et arrêtés de manières répétées (et leurs objets confisqués) par des batteries de flics anti-émeute, des voltigeurs à moto et d’autres.

Lentement mais sûrement, les vendeurs ambulants ont commencé à organiser une sorte de défense élémentaire. Avec quelques anarchistes solidaires (certains sont étudiants à l’université d’économie), ils ont récemment tenté de repousser chaque attaque des flics, et ont finalement réussi à faire échouer leur assaut.

La vidéo qui suit est un de ces exemples, de ce qui arrive à l’unité de flics anti-émeute qui essaie de prendre une des rues proche de l’université d’économie.

Contre-attaquons !

—traduit par Le Malandrin

« La bataille de la place Attiki » : Vidéo sur les immigrés et les attaques fascistes en Grèce (sous-titré en français)

Documentaire-vidéo réalisé par une chaîne nationale norvégienne sur les attaques fascistes et les expériences des immigrants en Grèce, en particulier dans le centre d’Athènes. La vidéo montre les difficultés et la brutalité dont les immigrants sont victimes, de la part de l’Etat grec et de certains fascistes vivant à Athènes.

Néanmoins, nous ne sommes pas d’accord avec le caractère et la perspective de ce documentaire, ou avec la terminologie utilisée dans celui-ci (les immigrants illégaux, les efforts de la police, etc.).

La vidéo n’est pas objective sur les réactions des citoyens d’Athènes. Les fascistes que vous voyez dans la vidéo, qui chassent les immigrants des parcs, ne sont pas partout. Les fascistes (et non «citoyens d’Athènes» qu’ils utilisent comme un nom), avec la coopération de la police et de la municipalité, organisent des pogroms et des attaques brutales contre les immigrés.

D’autre part, il y a beaucoup de gens qui combattent le néo-fascisme et les pogroms, en essayant d’exprimer leur solidarité aux immigrés avec des actions. Bien sûr, l’ennemi est l’Etat tout entier et pas seulement quelques dizaines de fascistes. Nous devons également mentionner que les partis de gauche, occupés à préparer les élections, sont totalement
absents face à cet énorme problème.

$hili: Transcender la dictature

Manuel Gutiérrez Reinoso, assassiné par la police à Santiago

Info sur les 48h de grève générale au Chili (en anglais)

Dans la nuit du 25 au 26 août, dans le quartier de Jaime Eyzaguirre où Manuel Gutiérrez Reinoso a été assassiné par la police, ses proches et ses amis ont organisé une cérémonie à sa mémoire et ont défilé dans les rues de la communauté Macul. Des rassemblements et des marches ont eu lieu dans différentes villes du Chili, mais aussi à Buenos Aires en Argentine. Sur l’avenue Alameda dans le centre de Santiago, la police a fait usage de violence après 19h; des canons à eau et des gaz lacrymos ont été utilisés pour disperser la manifestation de plus de 200 personnes. Cinq manifestants ont été arrêtés et les personnes solidaires ont répondu en montant des barricades et en s’affrontant avec les forces répressives.

Le nombre total d’interpellations dans tout le Chili pendant la grève générale de 48h (24-25 août) est de 1,394. Plus de 300 personnes ont eu des poursuites; dans la majorité des cas les charges sont: troubles violents mineurs ou majeures, attaques contre des policiers ou pillage. La plupart des personnes persécutées ont été relâchées sur des conditions restrictives: se présenter régulièrement auprès des autorités, ne pas sortir du territoire et ne pas participer à des manifs. Par ailleurs une vingtaine de manifestants (le nombre n’est pas encore confirmé) ont été accusés de possession d’arme à feu, et certains ont été maintenus en garde à vue.

Durant la manif du jeudi 25 août à Santiago, trois jeunes colombiens ayant jeté des objets sur les carabiniers ont été arrêtés par des agents secrets de la police politique Dipolcar. L’un d’eux a été relâché. Les deux autres jeunes (15 et 20 ans) ont été poursuivis pour troubles publics violents et le procureur a demandé leur expulsion du pays. Celui de 15 ans est un réfugié politique et ne sera pas expulsé mais le colombien de 20 ans est menacé d’expulsion à cause de sa participation aux manifs. Dans le même temps les autorités de la province de Santiago ont déposé des poursuites contre les immigrés arrêtés (à noter que le 19 août à Bogota, en Colombie, un graphiste de 16 ans, Diego Felipe Becerra, a été abattu de sang froid par la police nationale; des marches de protestation ont suivi cet assassinat).

Il est clair que cette répression est une mesure exemplaire contre tous les immigrés vivant au Chili, afin qu’ils sachent ce qu’il peut leur arriver s’ils protestent. Des centaines de milliers d’immigrés sont exploités, vivent dans des maisons bondées, et souffrent des constantes discriminations ainsi que d’une longue liste d’humiliations avec comme seule raison leur provenance d’un autre pays. Ces personnes pourraient à tout moment se révolter contre l’oppression; c’est pourquoi le pouvoir réprime brutalement tous les immigrés qui osent  protester. Par le passé, l’état chilien a déporté un grand nombre d’immigrés pour les motifs qu’ils aient participé à des rassemblements ou des manifs, qu’ils aient été solidaires avec les Mapuche, ou encore pour leur proximité avec les groupes de gauche ou anarchistes radicaux.

Aussi le 25 août, un enfant de 12 ans a été touché au visage par un tir d’une grenade lacrymogène pendant une manifestation à Concepción. La joue du garçon a été déformée après ce tir de grenade par un des assassins de la police chilienne, aux alentours de l’université de la ville.

Cela n’est pas quelque chose de nouveau: après la manif pour l’éducation publique du 12 mai, les carabiniers ont violemment envahi l’université de Concepción. L’étudiante Paulina Rubilar a été sauvagement blessée à l’œil par une grenade lacrymogène.

La pratique meurtrière de tirs de lacrymos à bout portant sur des manifestants, ainsi que l’utilisation extensive de balles en caoutchouc et de boulettes en plastique, ont causé des blessures à des centaines de personnes ces derniers mois. Les boulettes en plastique peuvent laisser des séquelles permanentes, voir même être fatales -tel qu’il fut le cas le 27 mars 1984, pendant une manifestation des étudiants de l’époque, quand une étudiante de 24 ans Caupolicán Inostroza Lamas perdit la vie, touché à la gorge par une de ces boulettes tirées par les serviteurs de la dictature de Pinochet.

Néanmoins, il semble que la démocratie bourgeoise transcende la dictature. Il est à noter que des manifestations contre le président milliardaire chilien Sebastián Piñera ont eu lieu dans quasi tous les endroits où il se montre. Son gouvernement essaie de masquer le meurtre de Manuel Gutiérrez Reinoso. Dans le même temps les porte parole de la police nient qu’un flic, un homme de leur nature, tira sur cet enfant et les média corporatistes reproduisent les scénarios aberrants afin de minimiser l’affaire d’assassinat d’état.

Dans une déclaration commune, les résidents du quartier de Jaime Eyzaguirre -où le meurtre de l’adolescent eut lieu- confirment que la police est seule responsable de ce meurtre, comme les témoignages l’indiquent aussi, et notamment celui du frère de 22 ans de Manuel qui était avec lui au moment de l’assassinat. Le quartier tombe sous la juridiction du 43ème département de police de Peñalolén. Dans cette même déclaration, les habitants rapportent qu’un autre voisin a été blessé à l’épaule par un tir de flic. Ce qui est confirmé par un jeune dans la presse du régime. Il ajoute que lorsque la voiture de patrouille est apparue dans la rue Amanda Labarca, les manifestants ont commencé de jeter des piètres et les flics ont ouvert le feu. Cependant, Manuel a été assassiné à environ 70 mètres du lieu des affrontements.

sources: 1, 2, 3, 4, 5, 6

Athènes, 12 mai : Un immigré du Bangladesh poignardé à mort très vraisemblablement par des voyous fascistes ; 5000 personnes manifestent contre la répression policière ; les pogroms fascistes envoient toujours plus d’immigrés à l’hôpital

Dans les premières heures de ce jeudi 12 mai, un immigré du Bangladesh a été poignardé à mort dans le quartier de Kato Patissia, à Athènes. La victime a été mortellement poignardée, très probablement par des voyous fascistes, lesquels ont lancé une série d’attaques dans le centre de la ville suite au meurtre d’un homme grec dans la nuit de mardi (10 mai), au carrefour des rues Ipirou & Tritis Septemvriou. Cet incident a été ensuite utilisé par les néonazis pour commencer leurs menaces meurtrières.

Des témoins visuels rapportent que les meurtriers chassèrent cet immigrant de 21 ans  dans le quartier et parlaient grec. Seulement pour la nuit de mercredi (11 mai) les voyous fascistes qui parcoururent les quartiers centraux d’Athènes, ont blessé au moins quinze personnes dont la plupart furent hospitalisées.

Le 12 mai eut lieu une manifestation à la mémoire du père de 44 ans poignardé à mort, durant laquelle beaucoup de fascistes attaquèrent des immigrés. Ces incidents eurent lieu près de la place d’Omonia  avec la tolérance totale de la police. Les blogs parlent de 1000 à 3000 personnes mais le chiffre de 500 est plus probable.

Entre midi et le début de soirée du même jour, les néonazis ont tenté de faire des ratonnades anti-immigrés dans le centre d’Athènes. Continue reading Athènes, 12 mai : Un immigré du Bangladesh poignardé à mort très vraisemblablement par des voyous fascistes ; 5000 personnes manifestent contre la répression policière ; les pogroms fascistes envoient toujours plus d’immigrés à l’hôpital

Les signes des temps

C’est difficile de tenir compte des événements des derniers jours. Des petits communiqués de guerre complètent le puzzle de l’attaque des puissants. Depuis 3 jours, une centaine de néonazis ridicules, dénommés par les médias «des résidents du centre d’Athènes ayant ras-le-bol», avec le soutien et la participation active de la police (et pas seulement son attitude apathique), s’engagent dans des pogroms racistes, dans la région entre Victoria et la place Vathis.

En même temps ils n’oublient pas d’attaquer les squats de ‘Villa Amalias’ et ‘Patision et Skaramanga’ avec la coopération des forces antiémeutes –des assauts qui ont été repoussés. Le prétexte de leurs actes (des actes de «l’âme hellénique glorieuse») est le meurtre de Manoli Kadari par des inconnus. Un assassinat qui vient comme la conséquence  directe d’une guerre : celle  imposée aux classes sociales basses par les puissants, celle du saccage quotidien des grandes couches sociales, de la guerre de tous contre tous, du cynisme et du dédain «distribuant» des coups de poignard afin de gagner quelques euros «désespérés» en plus.

De ce point-là, démarre un autre genre de cannibalisme social : celui qui projette l’image du criminel sur le visage de tous les immigrés. Le point culminant de tout cela est l’attaque d’ hier à Kato Patissia, contre le jeune immigré de Bangladesh  qui a été poignardé à mort (tout indique qu’il s’agit d’un assassinat raciste). Et celui-ci n’est ni le premier ni le dernier. Continue reading Les signes des temps

Le gouvernement menace d’évacuer violement le bâtiment où sont logés les grévistes de la faim à Athènes

le vice président du gouvernement, Theodoros Pangalos

Athènes, le 7 mars : Le Ministère « de la Santé et de la Solidarité Sociale » a exigé le transfert des travailleurs sans papiers- grévistes de la faim du bâtiment d’Hypatia (centre d’Athènes).

D’après l’annonce du Ministère, « les limites de tolérance et de compréhension en ce qui concerne les questions de santé posées par la lutte des immigrés ont été dépassés »… En même temps, une notification d’instructions concernant le transfert de tous les immigrés à des hôpitaux d’Athènes a été rendue aux grévistes de la faim et aux personnes solidaires.

Depuis hier, dans les mass média, les journalistes et le vice président du gouvernement, Theodoros Pangalos, parlent du « dépassement des limites de tolérance », ainsi que d’une évacuation violente du batiment d’Hypatia, des grévistes de la faim et des personnes solidaires qui se trouvent sur place.

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27 janvier : l’Etat veut exterminer les grèvistes de la faim

La nuit du 26 janvier, le rectorat de l’Université d’Athènes et 4 O.N.G ont délibéré pour faire expulser les migrants en grève de la faim de l’asile universitaire de la Faculté de droit.

En Grèce, la violation de l’asile universitaire présuppose la délibération du rectorat de l’Université en cas de danger contre la vie. Bien évidement, rien de tel n’est arrivé, alors que nulle fonction de l’université n’a été entraivée puisque ce dont il s’agissait n’était pas une occupation, mais l’utilisation d’un batiment vide. Continue reading 27 janvier : l’Etat veut exterminer les grèvistes de la faim