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Prison de Domokos : Lettre de Tasos Theofilou

Barcelona we know capitalist paradise
TEXTE DE TASOS THEOFILOU POUR LA MI-ANNÉE
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Derrière les lignes de séparation que l’autorité tente de nous imposer dans les médias, derrière les fausses séparations entre violence et non-violence, légalité et illégalité, lutte pour un tout et lutte pour le maintient de privilèges partiaux, entre lutte pour un tout et terrorisme, émane leur réelle unité. À travers la manière des médias de les gérer et la manière dont leur fait face l’autorité politique – juridique – policière, émane une profonde unité. L’unité de la “menace sociale”.

Et comme menace sociale, au sein de la contre-utopie scientifique contemporaine dans laquelle nous vivons, les banques ne sont pas considérées comme ayant détruit l’humanité, conduit à la sous-alimentation, au désespoir et au suicide des milliards d’humains. Là sont ceux qui se cachent derrière chaque blessure sociale. La menace sociale est considérée comme ceux qui osent et volent !

La menace sociale, dans la nov-langue orwellienne journalistique, n’est pas ceux qui jettent des milliers de travailleurs – des humains et non des nombres – à la rue comme une “main-d’œuvre excédentaire”, et ce surplus inutile a le culot de faire grève en plus !

La menace sociale n’est pas les entreprises d’extraction d’or qui détruisent la biotope et chaque dimension de la vie de milliers d’humains à Halkidiki, mais quand quarante personnes en lutte, déterminées, tentent de résister à cette perspective en ajoutant des caractéristiques luddites à leur lutte.

La menace sociale n’est pas en accord avec leur logique morbide, la nécessité qui conduit des femmes à louer leurs corps pour une utilisation érotique à chaque crado qui veut baiser sans capote. La menace sociale c’est ces femmes qui n’ont pas eu la “sensibilité” de faire des examens médicaux.

La menace sociale n’est pas les dizaines d’immigrés poignardés chaque jour mais ceux qui entrent sans autorisation dans le pays.

La menace sociale n’est pas la commercialisation à un niveau asphyxiant de chaque coin de la ville, mais les bâtiments occupés par des anarchistes pour un usage anti-commercial.

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Le dogme de la “Loi et l’Ordre” condense l’idéologie politique du système qui est chargé de la gestion de la crise. Derrière les fausses séparations qu’il tente d’imposer à travers les médias, il ne fait rien de plus que révéler l’union de ceux qu’il définit comme hors de la “Loi et l’Ordre”.

L’unité des squats, des séropositifs, des accusés de terrorisme, des grévistes des transports publics, des agriculteurs qui ferment les rues, des jeunes qui résistent, des immigrés qui ont violemment abandonné leurs rêves petit-bourgeois.

Six mois auparavant (le 18 août 2012) et dans le cadre du dogme de la “Loi et l’Ordre”, a été conduite mon arrestation par l’anti-terrorisme. C’est-à-dire par le service qui, quand il ne vole les PMU et qu’il ne s’adonne pas au trafic d’antiquités,  joue au jeu “devine qui”. Sans succès. Avec de cruelles conséquences. Une arrestation dont la validité a été authentifié par les inquisiteurs contemporains des médias, anathématisant mon image alors qu’il la transférait de plan en plan.

Une arrestation pour l’affaire retentissante du braquage de l’Alpha Bank à Paros où un homme perdit la vie dans sa tentative d’entraver la fuite des braqueurs, laquelle a été saupoudré avec “l’accusation” de mon appartenance à l’O.R. de la C.C.F.

Une arrestation avec des accusations (homicide, tentative d’homicide en série, braquage, appartenance à une organisation terroriste et quelques délits) que non seulement je réfute, mais qu’en plus je retourne à mes persécuteurs et leurs patrons comme qualification.

Six mois après, avec le retard du premier conseil. Un conseil de juges qui fait l’équation comptable du droit commun pour décider si un quelconque humain – et non un nombre – peut continuer sa vie ou s’il doit rester sous garde, stocké pour un probable usage futur.

Six mois après, la lutte pour l’émancipation du prolétariat de l’autorité et du pouvoir, la lutte contre les prisons et l’organisation sociale qui les produit, contre le dogme de la “Loi et l’Ordre”, continue…

Anastasios Theofilou
Prison de Domokos
Février 2013

Source

France : Message de solidarité de personnes de la ZAD et d’ailleurs

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Message de solidarité de personnes de la ZAD et d’ailleurs (France), une zone occupée contre la construction d’un aéroport international et la métropolisation.

Nous avons eu écho, non sans plaisir, des réactions dans plein de pays en solidarité avec les expulsions du mois de décembre à Athènes ; États-Unis, Inde, Angleterre, Canada, Australie, Japon, Chili… et également des nombreuses actions, et manifestations à travers la Grèce.

En dépit des différences de contexte entre ici et ailleurs, les mêmes mécanismes de répression s’abattent sur toutes celles et ceux qui luttent contre l’imposition de ce que doivent être nos vies, qui veulent une liberté qui a une saveur autre que la triste liberté de survivre dans leur compétition mondiale en fermant sa gueule.

Nous voulions exprimer notre soutien à tout les lieux auto-gérés, véritables viviers d’expérimentation où se diffusent et se dessinent les idées et perspectives anti-autoritaires dans de multiples domaines. C’est entre autres, au sein de ces espaces politiques, sociaux et culturels que se développent et se répandent les idées subversives par les rencontres et les innombrables activités qui s’y déroulent : théâtre, cantines et concerts de soutien, discussions, jardins collectifs occupés… Et aussi par le rapport à la conflictualité qui s’y déploie lorsque l’État décide de faire le ménage.

Ces lieux autours desquels s’organisent des luttes pour un monde sans frontière, ni pouvoir et autour desquels gravitent de nombreuses personnes exclues ou ne voulant plus vivre dans leurs schémas aliénants.

1 Expulsion : 10 Nouvelles occupations ! Continue reading France : Message de solidarité de personnes de la ZAD et d’ailleurs

Halkidiki, Grèce : Slogans et tags pour la liberté

BAISE LES OLYMPIQUES DE LONDRES 2012
NOUS SOMMES ENRAGÉS
DE LA GRÈCE AU CHILI ET L’ANGLETERRE, UNE CHOSE EST SURE : NIQUE LA POLICE (A)
LIBERTÉ POUR L’HUMANITÉ – LONGUE VIE À L’ÉGALITÉ
LIBERTÉ POUR LUCIANO PITRONELLO
(FRONT RÉVOLUTIONNAIRE INTERNATIONAL)
LIBERTÉ POUR NOUS TOUS (A)

Participant à l’appel de Contra Info, nous avons écrits quelques rimes pour la liberté et nous avons aussi fait un tag qui explique nos intentions et notre situation psychologique. Nos actions se sont tenus en plusieurs endroits de Halkidiki (nord de la Grèce).

Aussi longtemps que l’argent existe, il y aura des inégalités.
Aussi longtemps que l’État existe, il y aura de la répression.

Solidarité avec les combattants de la liberté et les guérillas armés anarchistes-libertaires !

Utopistes et Anarchistes de partout.

Halkidiki, nord de la Grèce : Notre lutte n’a pas de patrie

NOTRE LUTTE N’A PAS DE PATRIE

Aussi longtemps que nous prenons part à cette lutte, nous ne faisons pas seulement face à la destruction environnementale mais aussi contre l’État et les patrons, tout deux local et étrangers. Leur pays d’origine n’a pas d’importance puisque leur intention est le profit et non le “développement de la région” ou des ‘intérêts nationaux”.

Dans une période où chaque jour la survie devient une lutte et toujours plus de pans de la société s’appauvrissent, les intérêts des puissants sont baptisés nationaux, la destruction est appelée développement et la menace de la fascisation de la société devient une réalité.

Ce qui est en jeu pour notre lutte contre les mines d’or n’est pas que le fait qu’elle sera sous le contrôle d’une entreprise grecque ou canadienne ou si elles seront sous le contrôle de l’État, mais qu’elles ne devraient même pas exister.  Dans cette vision défendre “la forêt, l’eau et nos vies” n’est en rien relié à un “devoir patriotique”. Parce que tout comme les profits des patrons, la dignité de ceux qui résistent ne connaît pas de frontières.

Et de plus nous n’avons jamais pensé mettre nos espoirs dans le Conseil d’État, son rôle en tant que partie de l’État n’est pas de bloquer mais de faciliter les fonctions du système capitaliste. Même si la Constitution est claire. Quand on en vient à l’économie nationale et d’où à la rentabilité, l’environnement et nos vies passent après.

Cette lutte comme tout autre combat devraient se reposer sur nos forces propres et ne pas attendre pour une deus ex machina de nous sauver. Nous nous voyons comme un pan de la lutte qui se déroule actuellement de manière internationale contre l’oppression de nos vies et environnement.

DU PÉROU À L’INDONÉSIE ET DU CANADA AU CHILI
LA LUTTE EST UNE

Comité de Coordination de Thessalonique pour Combattre les Activités des Mines d’Or

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