Publié sur Indymedia Athènes le mercredi 23 novembre.
L’incarcération est une torture permanente.
Nous vivons dans de sordides conditions, l’un sur l’autre, dans des espaces sales, nous nous lavons avec de l’eau glaciale. Nous mangeons des demi-portions de bouillie alimentaire liquide. Nous n’avons pas assez de soins médico-pharmaceutiques. Nous faisons face à une justice sadique qui nous impose des peines exhaustives.
Et ça ne s’arrête pas là.
Le 14/11/2011, nos co-détenus [Giorgos] Leith Unan et Elias Rivon qui ont été transférés à la cour d’appel de Loukareos après une dispute avec des cochons de l’EL.AS (la police grecque), ont été brutalement battus et transféré à la section “immigration” où ils ont été battus à nouveau alors qu’ils été menottés. Ils sont retournés à la prison avec des membres et côtes cassés et des marques de coups sur tout le corps.
Le 17/11/11, le co-prisonnier et anarchiste Rami Syrianos est à l’isolement à la prison de Diavata pour avoir refusé de se soumettre à l’humiliation de la fouille corporelle et la mise à nu du détenu. Toutefois, parce qu’il y avait un rassemblement de solidarité devant la prison, l’administration craignant le pire a effectué un transfert surprise à Nigrita Serres. Là, le 19/11/11, après avoir refusé à nouveau ce côté “malade” du service pénitentiaire, le sergent avec 2 gardes ont envahi la cellule d’isolement et après l’avoir immobilisé, ils l’ont déshabillé de force.
Au même moment notre co-détenu et membre de la Conspiration des Cellules de Feu, Giorgos Polydoros, qui a été emprisonné depuis 8 mois maintenant, a déjà été transféré dans 5 prisons différentes et a passé une longue période à l’isolement pour son refus d’accepter la fouille corporelle et est en ce moment à nouveau à l’isolement à la prison d’Halkida.
Enfin, le 06/11, 7 immigrants mineurs de 17 à 20 ans ont été transférés des cellules de Amygdaleza (centre de détention pour les immigrés mineurs), 4 à Attico et les 3 autres à l’hôpital de Thriasio avec de graves brûlures et sont toujours hospitalisés après qu’un feu se soit déclenché dans leur cellule. Le ministère s’est limité à une simple déclaration comme quoi ils auraient déclenché eux-mêmes le feu. Des questions comme “Est-ce que le bâtiment a des protections contre le feu et des mesures générales en vue de protéger les gens” et “qu’est-ce qu’ont fait les officiers de police de garde pour l’incident” semblent des banalités.
Nous ne pouvons plus parler d’incidents isolés. Nous vivons tous les jours des tortures physiques et mentales, dans les postes de police, dans les locaux de l’EL.AS, dans les prisons, dans les camps pour “immigrants illégaux”.
Nous menons cette protestation en vue de déclarer que nous sommes unis face à leur sauvagerie, dans le but d’informer “au-delà des murs” ce qui se passe chaque jour dans les cellules et les cages où ils nous ont enfermés.
SOLIDARITÉ, ORGANISATION, DIGNITÉ
(60 individus de l’aile n°1 de Koridallos sont restés hors de leurs cellules et ont donné ce texte au sergent de la prison)
sources : a, b