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Déclaration politique de l’anarchiste Rami Syrianos à son procès

Xavier Bayle decadencia

Le texte ci-dessous est la déclaration politique faite par l’anarchiste Rami Syrianos lors de son procès en mai 2012 pour l’expropriation de l’ODDY (une structure étatique qui organise des mises aux enchères de voitures saisies) en janvier 2011 à Thessalonique. La déclaration a été publiée en premier dans la revue “Détruisons la Bastille : Voix depuis l’intérieur des murs” (décembre 2012) publié par la Caisse de Solidarité pour les combattants emprisonnés et poursuivis. Le compagnon a été condamné à 8 années et 8 mois, une peine qu’il purge actuellement dans la prison de Larissa.

Tout d’abord, je voudrais clarifier que quoi que je dise, ce n’est en aucun cas une quelconque excuse. Je ne reconnais aucune légitimité politique ou morale à cette cour qui pourrait me motiver à considérer comme nécessaire une excuse de ma part envers elle.

La totalité de ma déclaration est un témoignage public du raisonnement politique sur lequel était basé mon choix d’exproprier l’argent collecté lors des enchères de l’ODDY le 31 janvier 2011.

Avant de se référer aux faits concernant plus particulièrement le choix d’exproprier, il y a certaines choses qui doivent être dites afin de définir les circonstances générales où se tiennent à la fois l’expropriation et cette cour. Continue reading Déclaration politique de l’anarchiste Rami Syrianos à son procès

Prisons grecques : Solidarité avec le gréviste de la faim Spyros Dravilas incarcéré à Domokos

prisons

“Je n’ai jamais appris de toute ma vie comment baisser la tête ou ravaler l’injustice. Donc, depuis le lundi 4 février, j’effectue une grève de la faim jusque ce que la lutte soit reconnue et que mes droits volés de jours de sortie de la prison me soient rendus, pour ainsi exiger une bouffée de liberté que je mérite après tant d’années d’incarcération dans les geôles du système “correctionnel” grec.”
– Extrait d’une lettre récente de Spyros Dravilas

Le digne prisonnier Spyros Dravilas a conduit avec succès une autre grève de la faim en avril 2012, quand l’administration pénitentiaire lui a finalement accordé sa première permission à laquelle il avait souscrit depuis longtemps. Après quelques temps, et selon le code de la prison, une seconde permission a été accordé à Spyros. Aujourd’hui [le 09 février], sur le prétexte d’une affaire de 2007 pour un braquage de banque dans la ville de Naflion (dans laquelle Spyros déclare qu’il n’est impliqué en rien), le procureur de la prison lui a refusé les jours de permission, même si il est clair qu’il en a le droit tout comme les derniers mois. L’administration pénitentiaire déclare qu'”il y a une procédure en cours contre lui, et donc qu’il ne lui est pas permis d’être relâché ne serait-ce que pour quelques jours”. Tasos Theofilou, incarcéré aussi dans la prison de Domokos, et les membres emprisonnés de l’O.R. de la Conspiration des Cellules de Feu soutiennent tous la lutte de Dravilas. Ci-dessous un autre message de prisonniers solidaires :

“Nous sommes solidaires avec Spyros Dravilas qui a commencé une grève de la faim le 4 février 2013, choisissant de se battre avec dignité pour une bouffée de liberté, comme il l’a déclaré.

Notre solidarité envers Spyros et envers tout autre prisonnier qui choisit de se lever contre la politique répressive de l’État n’est pas négociable.

Babis Tsilianidis, Kostas Sakkas, Alexandros Mitroussias, Giorgos Karagiannidis, Spyros Stratoulis, Rami Syrianos, Mustafa Ergün”

Grèce : Lettre de solidarité pour Sokratis Tzifkas depuis les prisons

Le 3 août le prisonnier anarchiste Sokratis Tzifkas est retourné à la prison de Diavata, où il est retenu depuis mars, après son transfert à l’hôpital pour être examiné pour des raisons de santé à lesquelles il fait face.

Là, il est allé encore une fois à l’encontre de la fouille rectale et l’ordre des matons de se déshabiller. Une procédure qui au-delà du raisonnement évident qui est de prévenir de passer en contrebande des objets illégaux (avec la mise à nu mise en place principalement pour détecter les drogues et ainsi de ne pas contester le monopole du service correctionnel individuel dans l’approvisionnement de substances légales ou non), a plus d’un but.

La démonstration de pouvoir venant des matons envers le prisonnier est voulue pour que le dernier imprime dans sa tête que les premiers sont ceux qui sont “les patrons” dans l’entrepôt humain qu’ils appellent “établissement pénitentiaire”. Cette procédure est l’un des nombreuses efforts qui prend place pendant la détention d’une personne afin de faire fléchir son moral et pour qu’enfin il se réconcilie avec la passivité, la meilleure méthode de survie dans un environnement hostile. Une procédure avec pour but final d’anéantir toute pensée réactive, de résistance, de lutte contre les cadres asphyxiants qui le prive de sa liberté de mouvement et qui ceint son espace et temps en une version condensée de la prison catholique du capitalisme.

De plus, pour le maintient de l’ordre et de la fonction calme de la prison, où chaque tentative d’insurrection ou d’évasion est quelque chose plus que naturel, il est très important que le prisonnier est habitué à – sinon disposé – accepter et exécuter les ordres des matons, même si ceux-ci affectent sa dignité élémentaire.

Pour ces raisons et pour plein d’autres, Sokratis a refusé la fouille à nu et rectale. Après ce refus il est immédiatement passé devant le conseil disciplinaire et condamné à une peine disciplinaire à l’isolement de 10 jours.

Bien sûr le nombre de 10 jours, qui est formellement défini par le code correctionnel comme le plus grand nombre de jours qu’un prisonnier peut passer à l’isolement, a déjà été dépassé dans deux cas  de prisonniers anarchistes, l’un dans la prison de Nigrita à Serres et l’autre encore une fois dans la prison de Diavata dont l’unité d’isolement est connu par de nombreux prisonniers anarchistes, et pas seulement. Nous de notre côté, croyons que l’isolement et les peines qui sont imposés par les procureurs, les brigadiers, les directeurs contre les combattants de la liberté otages doivent être connus, tant pour l'”intérieur” que pour l'”extérieur”, comme encore une petite cause pour mettre un terme aux “isolements” volontaire qui morcellent les communautés et leurs luttes.

Ils devraient devenir une étincelle de plus (parmi tant d’autres) pour collaborer librement et pour la liberté, une raison de plus de guerre contre la société des prisons et les prisons de la société. Même si aucun isolement ne sera capable de faire fléchir la force individuelle de Sokratis aujourd’hui, ni d’aucun de nous demain, nous devons nous tenir l’un à côté de l’autre, au sujet de la volonté/besoin/désir pour une tentative collective polymorphe de rupture avec le monde de l’autorité.

Chaque empreinte de refus, chaque empreinte de lutte, chaque empreinte d’expression de solidarité “en-dedans” ou “en-dehors” les murs qui séparent nos mondes communs emprisonnés, est aussi un coup qui porte les messages de la liberté à travers le béton, rappelant et actualisant nos rêves communs et notre haine commune. Parce que l’isolement c’est la vie dans les appartements… Parce que la liberté se trouve aussi dans le combat pour sa conquête… Parce que la rage n’obéit pas…

SOLIDARITÉ avec le compagnon anarchiste et otage de la guerre civile sociale Socratis Tzifkas qui est à l’isolement dans la prison de Diavata pour le refus d’enlever ses sous-vêtements lors de la fouille rectale.

Alexandros Mitroussias
Rami Syrianos
Giorgos Karagiannidis
Andrzej Mazurek
Mustafa Ergün
Babis Tsilianidis
Michalis Tzimas
Spyros Stratoulis
Makis Gerakis
Kostas Sakkas
Dimitris Dimtsiadis

Sources : ici et .

Grèce : Texte de prisonniers de la prison de Larissa en solidarité avec l’anarchiste emprisonné Babis Tsilianidis qui fait face à une nouvelle audience

Banderole à Thessalonique: “Solidarité avec l’anarchiste Babis Tsilianidis”

[mardi le 17 juillet]

Durant ces trois dernières années, plusieurs anarchistes ont été retenus dans les prisons grecques et encore plus ont été des otages judiciaires, conséquence de l’escalade de la violence anarchiste révolutionnaire qui s’est accrue lors de cette période.

Face à un nombre inhabituellement élevé d’affaires, lesquelles ont demandé beaucoup de temps pour être clôturées, la domination à cherché des moyens de contourner les limites procédurales qui aujourd’hui se retournent contre elle.

Après l’impasse légale dans laquelle l’État s’est retrouvé dans des affaires récentes dû à l’expiration des 18 mois, qui, en Grèce, est la durée maximum de détention préventive (avec le cas le plus caractéristique des trois camarades-membres de Lutte Révolutionnaire), le pouvoir judiciaire a cherché et cherche encore des manœuvres pour contourner des complications légales similaires.

Bien sûr, ces manoeuvres en tous genres sont dans la nature de la répression démocratique et ne constituent pas une déviance de celle-ci, alors que le langage mort des lois échoue toujours à couvrir la volonté de confrontation et les pratiques insurrectionnelles de ceux qui ne capitulent pas devant la résignation.

L’usage d’échantillon d’ADN comme preuve à charge tient une place particulière dans les nouveaux subterfuges répressifs qui sont testés par l’État. La science s’est établie dans la conscience commune comme une nouvelle religion et structure de la vérité absolue, et ainsi l’ADN est une des armes idéales les plus capables dans les mains de l’État, depuis qu’il y prête une impartialité factice et une objectivité scientifique superficielle aux poursuites contre ceux qui sont considérés a priori “coupables”.

Nous nous opposons au dipôle légal “innocent et coupable” qui renforce le rôle du pouvoir judiciaire en ne parlant que sa langue et qui reproduit les fausses distinctions démocratiques. Indépendamment de l’acceptation ou non par les accusés des actions qui leur sont attribuées, chaque procès constitue une partie d’une affaire montée de toute pièce; une construction préméditée avec pour but premier de dépolitiser, en une tentative de séparer les actes de leurs motivations et des causes politiques en général et éventuellement de les désarmer, afin de les amener face au système légal. Une affaire montée de toute pièce n’est pas une dérogation au cas-par-cas mais l’essence de toute procédure judiciaire dont l’enjeu politique impose une telle approche. Se distanciant de tout détail procédural sur l’existence ou non de preuves, tout compagnon qui se trouve accusé est toujours considéré comme coupable de par leur existence politique, leur action subversive, l’insoumission de leur conscience.

Le 18 juillet, l’anarchiste Babis Tsilianidis est appelé à comparaître au tribunal de Thessalonique, accusé d’un vol à main armé qui s’est déroulé dans le département financier de l’hôpital AHEPA en juillet 2010. La seule preuve de sa participation dans ce vol est une écharpe retrouvée près du lieu où, selon les allégations de la police, le matériel génétique de Babis fut trouvé parmi d’autres.

Les mécanismes répressifs orchestrent une fois de plus un procès/feu d’artifice qui est destiné à piéger des combattants insubordonnés tel Babis dans un dédale de mises en examen, de brefs procès et de détentions préventives, tout en étant dans le même temps un test pilote pour l’implémentation de nouvelles méthodes de répression.

Nous nous tenons à ses côtés dans cette nouvelle machination de l’État contre lui et nous lui envoyons des salutations de solidarité de compagnons.

Tournant, tournant dans la gyre toujours plus large,
Le faucon ne peut plus entendre le fauconnier.
Tout se disloque. Le centre ne peut tenir.
[William Butler Yeats]

SOLIDARITÉ AVEC BABIS TSILIANIDIS

Giorgos Karagiannidis
Spyros Stratoulis
Mustafa Ergün
Andrzej Mazurek
Rami Syrianos

Source: athens.indymedia.org

Thessalonique : Expropriation d’un supermarché en geste de solidarité avec l’anarchiste Rami Syrianos en grève de la faim depuis le 15 mai

Texte diffusé lors de l’expropriation :

Nous ne quémanderons pas notre pitance d’aucun patron. Nous vivons dans une réalité pleine d’inégalités. Certains ce demandent quoi jeter de leur frigo rempli, d’autres sont à la recherche de nourriture dans les poubelles. Certains sont à la poursuite d’une carrière avec de hauts revenus, et d’autres courent après un jour de salaire pour survivre. Certains se questionnent à propos de comment ils pourraient exercer leur droits civiques tandis que d’autres n’ont absolument aucun droit légal. Les équilibres crées pour la préservation de cette réalité sont vulnérables en tant que tels; nous frapperons à ces endroits précis.

Les biens expropriés du supermarché ne seront pas perdus pour quelqu’un en tant que produits de première nécessité; ils manqueront seulement pour le patron du magasin comme profit. Plutôt que supplier pitié à un patron pour quelques heures chichement payés à son service, nous préférons prendre des biens sans les payer quand d’autre part nous ne pouvons obtenir les produits de première nécessité. Ainsi, nous voyons que pour un moment nous brisons ce cycle d’esclavage, revendiquant quelques heures de nos jours pour faire autre chose de plus constructif.

La guerre fait rage. Aucun besoin que nous ayons d’en déclarer une. Il nous est dans notre besoin de nous organiser, de nous défendre contre les attaques féroces des patrons en trouvant des moyens de leur rendre les coups. Loin du cliché qui nous peint en Robin des Bois modernes, et sans réclamer une quelconque position d’avant-garde, nous voulons partager motivations et invectives. Des mouvements tels celui-ci sont des moyens mais pas des fins en soi. Nous ne nous satisfaisons simplement pas d’avoir des patrons pas loin à voler ou à supplier, ou de vivre de leurs détritus. Nous voudrions être responsables de nous-mêmes et de nos relations et nous ne voulons personne au-dessus de nos têtes pour nous arranger les choses.

Un pari ouvert qui paiera peut être…

Alors que nous avons choisi d’avancer dans cette direction, nous n’oublions pas les camarades de Larissa qui sont toujours poursuivis et dans l’attente d’un procès sur des accusations d’incitation au vol prédateur, punissable de 5 à 20 années de prison, pour une action en février 2009, comme la nôtre aujourd’hui (18/05/2012).

 Nous n’oublions pas non plus le compagnon Rami Syrianos qui a été emprisonné pour avoir exproprié de l’argent d’un vendeur de marchandises volées, l’ODDY, une organisation qui joue le rôle de grilles de l’État en vendant les voitures confisquées aux gens pour dettes aux enchères. Son jugement est repoussé au 21 mai. Dans la prison de Nigrita, où il est actuellement incarcéré, Rami a été visé par l’administration pénitentiaire pour sa participation dans les luttes de détenus et sa résistance contre l’humiliation de la fouille à nu. Un régime spécial d’isolement lui a été imposé, alors qu’il a passé le plus de temps en confinement solitaire dans cette prison, seul dans la cellule des nouveaux venus. Il a commencé une grève de la faim depuis le 15 mai exigeant la fin de ce régime et son transfert vers une autre prison. Nous sommes à ses côtés.

… Mais un pari qui vaut le coup d’être gagné.

Mai 2012

Thessalonique: affiche pour le procès de Rami Syrianos et Kleomenis Savvanidis qui commence le 26 mars

Courage

pour le camarade Rami Syrianos
qui est jugé le 26 mars pour l’expropriation d’argent de l’entreprise publique de ventes aux enchères (o.d.d.y.)

solidarité 

avec le camarade Kleomenis Savvanidis qui est accusé dans la même affaire fondée sur des preuves inexistantes

il n’y a aucune raison d’être sympa avec les capitalistes,
comme ils ne le sont pas avec nous de toute façon,
donc tu fais ce que tu as à faire…

nous gardons l’affection pour les moments où nous nous rapprochons de la réalisation de la révolte ou de l’amour…
la violence est pour l’action, qu’elle soit une expropriation ou de la dynamite…

à la guerre c’est toi qui fixes les lois
si tu veux tout est possible et dynamique…

bouge-toi, pense, cherche, agis…
agis camarade!

Source: ActForFreedomNow

Grèce : Actions de solidarité avec Rami Syrianos et Kleomenis Savvanidis

Le lundi matin 5 décembre un groupe de compagnons ont occupé pendant une heure la radio municipale de Ioannina (nord-est de la Grèce) et ont interrompu la normalité du programme, transmettant des messages de solidarité avec l’anarchiste Rami Syrianos, qui est actuellement emprisonné en attente de son procès pour l’expropriation de l’argent d’une entreprise étatique de vente aux enchères, ainsi qu’avec le compagnon Kleomenis Savvanidis, accusé dans la même affaire sur de fausses accusations.

Le même jour dans la ville de Patras, un rassemblement de solidarité s’est tenu en-dehors de l’espace occupé Parartima, où furent distribué des centaines de tracts contre-informatifs et ont transmis des messages de solidarité au travers d’un mégaphone.

A Xanthi, les compagnons du Local Autonome ont accroché une grande banderole sur l’école polytechnique de la ville pour montrer leur solidarité avec les deux accusés. Le samedi 3 décembre ils ont distribué des centaines de tracts sur la place centrale.

Liberté pour l’anarchiste Rami Syrianos
Solidarité avec le compagnon Kleomenis Savvanidis

Sources : a, b, c

Thessalonique : Attaque incendiaire contre une succursale de la Banque Nationale de Grèce

Dans le contexte des actions polymorphes qui sont réalisées en solidarité avec chaque personne qui lutte en prison, nous considérons les incendies guérilleros comme quelque chose de nécessaire, ainsi que nous considérons nécessaire chaque action de contre-information. Depuis les courriers et les textes solidaires, les occupations-interventions, les manifestations et rassemblements devant les prisons, jusqu’aux sabotages incendiaires nocturnes, chacun à sa manière, montre aux structures étatiques que celui qui lutte n’est pas seul.

C’est pourquoi nous avons choisi d’attaquer avec engin incendiaire composé de 4 cylindres de gaz la succursale de la Banque Nationale de Grèce qui se trouve au croisement des rues Venizelou et Amorgou (dans le quartier de Triandria) à 03.27 du matin le 4 décembre. Nous voulons ainsi donner de la force au compagnon anarchiste Rami Syrianos, qui sera jugé le lundi 5 décembre pour l’expropriation de l’argent d’une entreprise étatique de vente aux enchères, action qu’il assume et défend orgueilleusement. Nous voulons envoyer le message au compagnon, ainsi qu’à chaque prisonnier en lutte, que nous ne laisserons personne seul. NOS FLAMMES VOUS ACCOMPAGNENT.

LIBERTÉ POUR L’ANARCHISTE RAMI SYRIANOS, ACCUSÉ DE L’EXPROPRIATION DE L’ARGENT D’UNE ENTREPRISE ÉTATIQUE DE VENTE AUX ENCHÈRES.

QUE S’ARRÊTE LA PERSÉCUTION CONTRE KLEOMENIS SAVVANIDIS, QUI EST JUGÉ SUR DE FAUSSES ACCUSATIONS POUR LA MÊME AFFAIRE.

COMMANDO “SOLIDARITÉ AGRESSIVE”
source

Athènes : Texte de l’aile n°1 de la prison de Koridallos

Publié sur Indymedia Athènes le mercredi 23 novembre.
L’incarcération est une torture permanente.

Nous vivons dans de sordides conditions, l’un sur l’autre, dans des espaces sales, nous nous lavons avec de l’eau glaciale. Nous mangeons des demi-portions de bouillie alimentaire liquide. Nous n’avons pas assez de soins médico-pharmaceutiques. Nous faisons face à une justice sadique qui nous impose des peines exhaustives.

Et ça ne s’arrête pas là.

Le 14/11/2011, nos co-détenus [Giorgos] Leith Unan et Elias Rivon qui ont été transférés à la cour d’appel de Loukareos après une dispute avec des cochons de l’EL.AS (la police grecque), ont été brutalement battus et transféré à la section “immigration” où ils ont été battus à nouveau alors qu’ils été menottés. Ils sont retournés à la prison avec des membres et côtes cassés et des marques de coups sur tout le corps.

Le 17/11/11, le co-prisonnier et anarchiste Rami Syrianos est à l’isolement à la prison de Diavata pour avoir refusé de se soumettre à l’humiliation de la fouille corporelle et la mise à nu du détenu. Toutefois, parce qu’il y avait un rassemblement de solidarité devant la prison, l’administration craignant le pire a effectué un transfert surprise à Nigrita Serres. Là, le 19/11/11, après avoir refusé à nouveau ce côté “malade” du service pénitentiaire, le sergent avec 2 gardes ont envahi la cellule d’isolement et après l’avoir immobilisé, ils l’ont déshabillé de force.

Au même moment notre co-détenu et membre de la Conspiration des Cellules de Feu, Giorgos Polydoros, qui a été emprisonné depuis 8 mois maintenant, a déjà été transféré dans 5 prisons différentes et a passé une longue période à l’isolement pour son refus d’accepter la fouille corporelle et est en ce moment à nouveau à l’isolement à la prison d’Halkida.

Enfin, le 06/11, 7 immigrants mineurs de 17 à 20 ans ont été transférés des cellules de Amygdaleza (centre de détention pour les immigrés mineurs), 4 à Attico et les 3 autres à l’hôpital de Thriasio avec de graves brûlures et sont toujours hospitalisés après qu’un feu se soit déclenché dans leur cellule. Le ministère s’est limité à une simple déclaration comme quoi ils auraient déclenché eux-mêmes le feu. Des questions comme “Est-ce que le bâtiment a des protections contre le feu et des mesures générales en vue de protéger les gens” et “qu’est-ce qu’ont fait les officiers de police de garde pour l’incident” semblent des banalités.

Nous ne pouvons plus parler d’incidents isolés. Nous vivons tous les jours des tortures physiques et mentales, dans les postes de police, dans les locaux de l’EL.AS, dans les prisons, dans les camps pour “immigrants illégaux”.

Nous menons cette protestation en vue de déclarer que nous sommes unis face à leur sauvagerie, dans le but d’informer “au-delà des murs” ce qui se passe chaque jour dans les cellules et les cages où ils nous ont enfermés.

SOLIDARITÉ, ORGANISATION, DIGNITÉ

(60 individus de l’aile n°1 de Koridallos sont restés hors de leurs cellules et ont donné ce texte au sergent de la prison)

sources : a, b