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Chili: semaine d’agitation et de solidarité du 21 au 30 septembre avec nos frères/sœurs et compagnon(ne)s partout dans le monde

Avec toute l’énergie nécessaire, avec tous les moyens nécessaires !
Ils ne ménagent pas les “formes ou les moyens”, pourquoi nous oui ?
Notre morale n’est pas leur morale, notre violence n’est pas leur violence.
Nous n’allons pas violer des hommes/femmes, ni massacrer des enfants, des peuples ou des populations entières.
Nous n’allons pas polluer l’air, les mers ni la Terre mère …
Violence, terrorisme ??
Ce sont les États qui pratiquent vraiment le terrorisme (psychologique, physique, moral, intellectuel ) et exercent et détiennent le monopole de la violence.
Notre violence n’est qu’une réponse naturelle à leur violence.
Gabriel Pombo da Silva, prisonnier de la guerre sociale dans l’État allemand.
” Armes-toi et sois violent, violent avec beauté, jusqu’à ce que tout saute. Parce que souviens-toi que chaque action violente contre ces promoteurs de l’inégalité, est pleinement justifiée par les siècles de violence infinie à laquelle ils nous ont soumis.”
Mauricio Morales (Punky Mauri), anarchiste mort en action le 22 mai 2009.

La survie dans le capitalisme est tellement quadrillée et monotone qu’elle ne diffère pas beaucoup de la dure prison ; la ville, les horaires, le travail, la famille et un nombre incalculable d’organismes oppressifs nous asphyxient de sorte que parfois il nous semble que nous sommes dans un gros module carcéral. Caméras de surveillance 24/24 heures, des milliers de policiers qui protègent la propriété, des juges strictes avec des sourires de satisfaction lorsqu’ils appliquent leurs dures lois, les menottes serrées qui précèdent à leurs inexpugnables cages et un très grand etcétéra, c’est ce que la société utilise pour maintenir dans les rangs les individus, qui par peur des punitions promises si ils débordent des codes de conduite imposés, se taisent, s’habituent à l’oppression, l’assimilent comme faisant partie de leur vie, comme quelque chose de naturel de préférer éviter les conflits avec l’autorité que de se rebeller.

Les puissants de tous les États n’ont pas ménagé les efforts de toute sorte pour réprimer et emprisonner ceux qui se sont maintenus en position d’affronter l’existant. Mais aujourd’hui nous n’écrirons pas sur la survie dans le capitalisme, mais nous saluerons ceux qui n’ont pas hésité à dépasser leurs clôtures morales et ont affronté face à face le pouvoir, ceux qui aujourd’hui dorment dans le bâtiment le plus palpable de la répression, la prison. Nous écrivons pour exprimer notre urgence de se solidariser avec nos compagnons en prison.

Le Pouvoir attaque en enfermant des compagnons et se coordonne pour combattre les idées de liberté, cette vengeance tombe principalement sur des individus reconnaissables qui ont déclaré en plein jour être anti-autoritaire ou anarchistes et ont fait de la propagation des idées-actions une arme très importante de lutte, comme ce qui se passe en Italie, Bolivie ou Chili. Le spectre qui entraîne la possibilité d’un réseau international ( nous ne faisons référence à aucun type d’organisation) continue en se matérialisant en une proposition réelle, dans laquelle les compagnons de différents endroits du monde, qui ne se connaissent ni ne se connaitront pas, qui n’obéissent à aucun type de structure et qui n’ont pas besoin d’idéologues, de chefs, unissent leurs volontés, efforts et complicités pour affronter le pouvoir sous toutes ses formes, et utilisant différents outils, passant par dessus les barrières linguistiques et les frontières fictives, ils établissent des liens de solidarité et dépassent les fausses impositions …

C’est pour ça que nous appelons à une semaine d’Agitation et de Solidarité du 21 au 30 septembre avec nos frères/sœurs et compagnon(ne)s séquestré(e)s partout dans le monde. Bien que ça ne devrait pas être nécessaire d’appeler à des semaines d’agitation, car en général nous sommes critiques envers ce genre d’évènement parce que la solidarité n’a pas de dates dans le calendrier, cependant parfois les gestes se diluent dans le tourbillon continu de l’information et les « appels de lutte locales ». La concentration d’énergies dans un espace de temps réduit nous aide à donner une nouvelle et constante impulsion dans la lutte contre les prisons et la propagation d’idées libertaires. N’importe quelle action, ou mot de soutien, injecte de la force et du courage aux prisonniers.

Dans cette lutte pour la libération totale nous ne voulons pas non plus oublier de mentionner la répression que subissent des millions d’animaux enfermés dans des zoos, cirques et laboratoires, et notre nécessité de lutter pour leur libération.

Ce texte est un appel à exprimer, depuis l’action multiforme et avec différents outils, que nos compagnon(ne)s enfermé(e)s ne sont pas oubliés, nos gestes de solidarité évitent les tours de guet et traversent des kilomètres océaniques pour embrasser un irréductible qui se positionne en lutte dedans ou dehors les prisons.
De la même manière nous nous questionnons sur cette imposition abstraite qu’est la frontière, raison pour laquelle le soi-disant “internationalisme” ne devrait pas être ainsi, parce que dans « le monde des chefs nous sommes tous étrangers ».

Saluts rebelles à :

-Au Chili : Luciano Pitronello “Tortuga”, Carla Verdugo et Iván Silva, aux compagnons du dit “caso Security”: Juan Aliste Vega, Marcelo Villarroel, Freddy Fuentevilla. A Alberto Olivares, Juan Tapia et les frère/sœurs en fuite Gabriela Curilem et Diego Ríos. Et les prisonniers de la lutte de rue ; Sebastian Fajardo, Eduardo Garay, Adrián Díaz et tous ceux qui ont des procès pour la lutte de rue.

-En Bolivie : Henry Serragundo et Mayron Mioshiro.

-En Argentine : Diego Petrissans et Leandro Morel.

-Au Mexique : Mario Lopez, Braulio Duran et la compagnonne en fuite Felicity Ryder.

-Aux États Unis : Mumia Abu Jamal, Douglas Wrigth, Brandon Baxter, Connor Stevens, Joshua Stafford, Marie Mason et Eric McDavid

-En Indonésie : Eat et Billy.

-En Italie: Stefano Gabriele Fosco, Elisa Di Bernardo, Alessandro Settepani, Sergio Maria Stefani, Katia Di Stefano, Giuseppe Lo Turco, Paola Francesca Iozzi, Giulia Marziale, Lucca Abbá, aux condamnés pour les évènements du contre G8 à Gènes, Massimo Passamani et Daniela Battisti (avec arrestation domiciliaire).

-En Suisse : Marco Camenish et Costa.

-En Allemagne : Gabriel Pombo da Silva, Sonja Suder et son co-accusé Christian Gauger (ces derniers capturés l’année dernière après 33 ans de fuite).

-En Espagne : Tamara Hernández (dans la rue, condamnée à 8 ans et en attente d’une grâce partielle pour réduire sa peine), Claudio Lavazza et Juan Rico.

-Aux compagnon(ne)s enfermés en Russie et en Biélorussie.

-En particulier à tous les prisonniers en lutte et aux fugitifs en Grèce ( Aux compagnons de la Conspiration des Cellules de Feu, Lutte Révolutionnaire, et tous ceux qui ont été emprisonnés pour leur praxis anti-autoritaire).

Et à tous les prisonniers qui sont en guerre à l’intérieur des cages partout dans le monde …

Jusqu’à ce que le dernier bastion de la société carcérale soit détruit !

 AVEC AMOUR ET RAGE … ON SE VOIT DANS LA RUE.

Semaine d’agitation et de propagande pour les prisonniers de la guerre sociale
du 21 au 30 septembre 2012
Ceci est un appel à exprimer, depuis l’action multiforme et avec différents outils, que nos compagnon(ne)s enfermé(e)s ne sont pas oubliés, nos gestes de solidarité évitent les tours de guet et traversent des kilomètres océaniques pour embrasser un irréductible qui se positionne en lutte dedans ou dehors les prisons.
Débat mardi 25 septembre à 19h : solidarité et conséquences des attaques répressives, depuis une perspective NON légaliste.
Centre Culturel Cueto 993, dans l’angle des rues Cueto et Andes.
Manifestation jeudi 27 septembre à 19h, place Brazil, metro Cumming, quartier Yungay.
Jusqu’à ce que le dernier bastion de la société carcérale soit détruit !

Argentine : Attaque incendiaire contre une camionnette de l’Ambassade d’Italie à Buenos Aires

Les défenseurs de l’ordre qui soutiennent le système ont donné un nouveau coup contre les compagnon(ne)s anarchistes en Italie, la énième opération répressive, avec une série de perquisitions qui cherchent à en finir avec les pratiques rebelles que les insurgés du monde continuent d’étendre solidairement pour des idées de liberté qui sont bienvenues pour les autres compagnon(ne)s, avec les particularités que chacun a dans la région où se développe la lutte.

On a réussi à coordonner une forme d’agir qui porte ses fruits pour ceux qui croient qu’il n’y a rien à attendre pour passer à l’action et attaquer de multiples façons l’autorité qui s’impose dans chaque coin de la planète.

La critique que nous pouvons faire sur l’efficacité de nos coups contre l’État et le Capital mondial est valide, pourvu qu’elle ait pour objectif l’extension de l’insurrection, pas seulement dans l’augmentation du pouvoir de la force dont nous disposons mais aussi avec l’agilité et de ce fait la constance avec laquelle nous allumons d’inespérés foyers de résistance devant les avancées continues de la domination sous toutes ses formes.

Nous nous rendons responsables de la volonté de générer le chaos et la destruction dans la ville de Buenos Aires, pour cela nous avons brûlé des voitures à Recoleta le 25 et 26 août.
Le 2 septembre à 2 heures nous avons brûlé une camionnette de l’Ambassade d’Italie en face de sa forteresse et poste de sécurité.

Ami(e)s de la Terre / Fédération Anarchiste Informelle

Sur les arrestations en Bolivie

Le mardi 29 mai de cette année 12 maisons particulières ont été fouillées pour chercher 13 individus entre lesquels des gens d’Hare Krishna, des musiciens, des militants de l’ O.A.R.S ( Organisation Anarchiste pour la Révolution Sociale), des punks, des libertaires et anarchistes ; dans leur pauvre  enquête la Police d’Intelligence a commis l’erreur de perquisitionner la maison du voisin et pas celle de la personne qu’ils cherchaient, ensuite par manque de temps une des maisons n’a pas été perquisitionnée, ensuite ils ne connaissaient pas les adresses de beaucoup des personnes sous mandat de perquisition et ils ne connaissaient pas les vrais noms de beaucoup d’entre eux. Et ils disent que cette enquête dure depuis 7 mois, mais c’est évident que cette “enquête” n’avait même pas une semaine.

On les recherchait en qualité de suspectés de « tentatives d’homicide et terrorisme ». Et possibles membres de la FAI-FRI.

De ces 13 individus qui ont été interrogés, beaucoup ont collaboré avec la police (Renatto Vincenti, Jeffer Vincenti, Daniel Caceres, et Victor Gironda, certains seraient membres de l’OARS et de Red Verde), les deux premiers sont frères ; et grâce à ces 4 personnes aujourd’hui 3 personnes sont séquestrées par l’État bolivien, ce sont : Mayron Gutierrez (Krudo), Henry Zegarrundo et Nina Mansilla.

Le compagnon punk anarchiste Mayron (Krudo) âgé de 20 ans. Ils l’ont cherché à la maison de sa mère, le 29 mars, et ne le trouvant pas à cette adresse ils lui ont joué un sale tour en faisant appeler une personne qui voulait se faire faire un piercing (travail que fait Krudo) mais au moment venu ça n’était qu’un appel de la Police d’Intelligence pour le capturer en plein centre de La Paz. Ils l’ont mis dans une voiture où ils ont commencé à le frapper après plusieurs minutes de menaces, de coups et de jeux policiers pour l’obliger à dénoncer quelqu’un (ce qu’il n’a jamais fait). Ils l’ont transféré dans une autre voiture où s’est approché un autre flic avec un rendez-vous pour le 4 juin, ce jour même il a été arrêté; dormant ce jour-là à la FELCC (Force Spéciale de Lutte Contre le Crime) pour ensuite être transféré dans une cellule judiciaire où il devait attendre sa première audition qui a été suspendue parce qu’il n’avait pas d’argent pour payer un avocat. Il est resté en cellule judiciaire jusqu’au 11 juin pour ensuite être transféré à un correctionnel pour jeunes adolescents, qui n’est rien de plus qu’une prison de haute sécurité, le nom de cette prison est Qalauma, situé à Surusaya-Suripanta sur la commune de Viacha. Mayron, jusqu’au 9 août n’avait pas d’avocat faute d’argent, aujourd’hui il peut compter sur l’aide d’une avocate. Il se trouve en prison préventive.

Le compagnon anarchiste anti-autoritaire Henry Zegarrundo a été enlevé le 29 mars en sortant de son travail, le même jour la maison de ses parents a été perquisitionnée et le 30 c’est la maison où il vivait qui a été perquisitionnée, pour cela on lui a demandé son adresse, parce qu’ils ne connaissaient pas son domicile actuel (et ils affirment encore que l’enquête a duré 7 mois). La maison a été perquisitionnée  sans sa présence. À la suite de cette perquisition Henry et Nina ont été présentés à une conférence de presse. Où quelques minutes avant, Henry a été harcelé par un policier qui en réalité n’était pas un Policier d’Intelligence mais de la stup, en lui disant que dans quelques minutes il vivrait dans sa chaire la mort sociale et entre policiers ils se moquaient du compagnon. Ensuite il a été transféré en cellule judiciaire, pour ensuite être amené à la prison de San Pedro. Jusqu’à aujourd’hui il se trouve séquestré dans cette prison située au centre de La Paz, en lui refusant un régime végan, mettant sa santé en danger. Il est en prison préventive.

Nina Mansilla est séquestrée dans le Centre d’Orientation féminin situé dans la zone de Obrajes à La Paz. Elle est en prison préventive.

Jusqu’à aujourd’hui il n’y a pas de preuves contre les 3, ironiquement la seule preuve accablante qui a été trouvé lors de ces perquisitions appartient à Renatto Vincenti, un revolver de calibre 22. Nous nous demandons pourquoi Renato se trouve en arrêt domiciliaire alors que c’est son revolver qui a été trouvé.

Les dégoutants frères Vincenti (Renato et Jeffer) essaient de dévier l’attention de leur pathétique collaboration avec la police en faisant courir la rumeur que Mayron (Krudo) a été le seul collaborateur avec la police. En faisant des recherches, en lisant les déclarations de ces 13 individus, les seuls  répugnants collabos ont été les frères Vincenti, Daniel Caceres et Victor Gironda. En dehors de la déclaration on a entendu de sa propre bouche Renatto accuser les 3 ( Mayron, Nina et Henry).

La police et l’État assurent que ces 3 individus composeraient une cellule terroriste, alors que Nina et Krudo ne se connaissent pas, et Henry n’aurait avec Nina et Krudo que des relations musicales.

L’enquête est paralysée, parce qu’il n’existe pas une seule preuve contre ces 3 personnes, nous sommes ni plus ni moins en face d’un montage, que le gouvernement utilise pour criminaliser tout ceux qui sont contre lui.

Nous regrettons que dans son désespoir pour sortir de ce centre d’extermination Nina soit revenue sur ses déclarations. Elle a fait du tort aux compagnons Krudo et Henry , de la même façon qu’elle a donné des noms de gens dont elle pensait qu’ils sont membres de la FAI-FRI. Notre solidarité ne peut plus être la même avec Nina. Nous lui envoyons beaucoup de force pour surmonter ce procès, mais nous ne nous solidarisons plus avec elle; nous espérons qu’elle sera libérée bientôt avec les compagnons Henry et Krudo.

Durant ces derniers jours le compagnon Krudo a été harcelé par les enquêteurs de l’affaire, menacé de le changer de prison. Et en lui posant des questions sans la présence de son avocate.

Les audiences du compagnon Henry sont constamment suspendues, le mercredi 22 août ça a été la quatrième audience suspendue à cause de l’absence des procureurs.

Le résultat des ces perquisitions serait :
– Henry Zegarrundo, séquestré à la prison de San Pedro (Anarchiste anti-autoritaire)
– Mayron Gutierrez séquestré à la prison de Qalauma (Punk anarchiste)
– Nina Mansilla, séquestrée au Centre d’Orientation féminin (libertaire)
– Victor Gironda, qui jouit d’une arrestation domiciliaire (militant de l’OARS et de Red Verde)
– Renatto Vincenti, qui jouit d’une arrestation domiciliaire (militant de l’OARS)

Solidarité pour les compagnons Krudo et Henry !

Collectif Solidaire “Liberté

Invitation à une publication anticarcérale

La répression, bien loin d’être un remède, voire un palliatif n’est qu’une aggravation du mal. Les mesures correctives ne peuvent que semer la haine et la vengeance. C’est un cycle fatal. Du reste, depuis que vous tranchez des têtes, depuis que vous peuplez les prisons et les bagnes, avez-vous empêché la haine de se manifester ? Dites ! Répondez ! Les faits démontrent votre impuissance. […] Pour détruire un effet, il faut au préalable en détruire la cause.”
Alexandre Marius Jacob

Un salut cordial.
Ce texte est une invitation pour que nous publions ensemble une revue avec des articles écrits par les différents collectifs et individualités qui mènent un travail et une lutte contre le système carcéral, la punition et le contrôle social.

L’idée vient de contacts entre compagnons de différentes parties du monde, lesquels veulent partager leurs exposés critiques face au système, en plus de leurs expériences dans les différents milieux de travail, afin de nous enrichir avec la connaissance aquise, nous confronter, nous poser des questions et de continuer dans ce choc d’analyses entre expectatives et réalités.

L’objectif est de sortir une publication de caractère international, à laquelle participent tous ceux qui ont une réflexion critique, de l’expérience ou qui ont une analyses sur le système carcéral actuel, sur l’abolitionnisme, sur la lutte anarchiste depuis les prisons, l’impossibilité de la punition, la solidarité avec les prisonniers, les écrits de ceux qui se trouvent séquestrés par l’État, ou comment fuir le système judiciaire, entre autres thèmes qui sont intéressants et en accord avec le travail abolitionniste que nous menons autour du monde.

L’invitation est donc que chacun participe selon ses possibilités, avec un texte, un dessin, ou n’importe quelle contribution que vous considérez apte à participer à la construction de cette publication, pour lui donner vie et diffuser nos réflexions et actions, en créant de façon effective des relations d’affinité et des liens de solidarité entre tous ceux qui ont pris la décision d’entreprendre cette lutte abolitionniste, ceux qui veulent se joindre et ceux qui ne la connaissent pas encore.

Nous espérons donc, compagnons et compagnes, que nous puissions nous articuler et que vous aussi vous assumiez ce travail comme le votre, que vous ammeniez du matériel et invitiez tous ceux qui ont des affinités avec ce projet à le nourrir.

Nous voulons que la publication qui sorte soit en format digital et physique pour une meilleure diffusion du matériel. Le souhait est que cela sorte dans le moins de temps possible, en faisant un roulement entre les différentes personnes intéressées pour l’impression, la diagramation et l’éditorial.

Pour nous contacter, nous envoyer des informations et collaborer, vous pouvez écrire à nos courriels :

CRUZ NEGRA ANARQUISTA MEDELLÍN
(Colombia) cnamedellin@riseup.net
DESTRUYE LAS PRISIONES
(México) destruyelasprisiones@riseup.net

TOUS LES PRISONNIERS SONT DES PRISONNIERS POLITIQUES !!
En avant pour la destruction de toutes les prisons et cages !!

voir aussi 325

La Paz, Bolivie : Sabotage de neufs locaux commerciaux

Nous revendiquons le collage de serrures et de cadenas de neuf locaux commerciaux et entreprises  à l’aube du samedi 5 mai.

Nous nous manifestons contre l’idéologie spéciste/carcérale et l’idéologie patriarcale qui s’entrecroisent pour justifier la domination.

Ainsi nous avons bloqué les entrées et laissé des tractes à : une compagnie de lait « Pil », le centre d’amaigrissement « Lain », dans l’entreprise de production de produits apicoles et de vente d’intrants pour l’apiculture «  Apisbol », la chaîne de restaurants de poulet frits «  Cochabamba », le local de vente de chaussures en cuir « Femenina », un autre de vente de vestes en laine d’alpaga « L.A.M. », une boucherie du réseau « Bambi » et un centre biblique.

Les attaques de « Pil » et « Femenina » ne portent pas uniquement en elles la critique antispéciste et anticarcérale. Elles se complètent et deviennent ensemble chargées d’une conscience antipatriarcale.

AucunE de nous ne cautionnerai que se commette un abus sexuel ou un viol contre unE compagne/on ou n’importe quelle autre personne sans discrimination. Mais à y regarder de plus près, lorsqu’il s’agit d’unE compagne/on qui a consommé, sans payer pour ça ou a acheté, un « produit » qui provient de l’humiliation et du viol systématique du corps et la sexualité d’un autre mammifère, le fait peut paraître insignifiant. Ainsi, les idéologies andro et anthropocentriques se reproduisent sur celles qui réalisent les relations hiérarchisées et autoritaires qui corrompent la vie et forment des sujets robotisés capables de dominer et d’être dominés par d’autres.

Pour sa part, l’attaque de « Lain » est une attaque de l’hégémonie d’un idéal de beauté oppresseur qui discipline nos corps et aminci nos esprits, en créant une idée/image du corps parfait. L’intervention technologique sur les corps devient nécessaire pour appuyer le système sexe/genre et ses fausses dichotomies aliénantes. Homme/Femme, Féminin/Masculin, Hétérosexuel/Homosexuel. Cela met en évidence que les corps parfaits des publicités ne sont pas plus que des constructions sociales, techniques et artificielles.

Enfin, l’attaque du « Centre Biblique » signifie le rejet d’une morale qui justifie aussi la domination, en nous faisant croire que la supériorité de certainEs sur d’autres et la possession autant de non-humains que des femmes est un ordre d’un quelconque dieu.

Contents pour la bataille gagnée, avec plus de force dans la guerre livrée, nous saluons les compagnes/ons emprisonnéEs en Grèce et l’O.R. C.C.F. !

Nous saluons les compagnes/ons de Culmine, courage pour tout ce que vous aurez à affronter !

Des Lucioles égarrées – FAI/FRI

Medellín, Colombie: Émeutes dans l’Université d’ Antioquia

1er décembre 2011

18eme, avril

Ce 18 avril, plusieurs individus, plus communément appelés «encagoulés» (capuchos) – majoritairement anarchistes- se sont réunis dans l’Université d’Antioquia (Medellin-Colombie) afin de s’affronter à toute autorité, pour la manifestation de leur différentes luttes et la mise en scène de la liberté comme une praxis, c’est-à-dire, le quotidien comme champ de bataille.

Utilisant des techniques avancées de guérilla, ces jeunes (étudiants et non étudiants) ont lutté au corps à corps avec les ESMAD (Escadron Mobile Anti Émeutes), dont l’objectif depuis sa création n’est autre que d’insuffler la terreur par l’utilisation de la force et la violence.

Sans intention de délégation à aucun plus qu’à eux-mêmes, ils créent un bloc appelé Unité Révolutionnaire Clandestine, dont l’objectif n’est pas d’absorber les idées mais d’agir ensemble pour atteindre des objectifs communs. Ils ont d’ailleurs publiés plusieurs textes qui reflètent clairement leur position.

Ces émeutes ont laissé un ESMAD amputé du pied, après avoir reçu un pétard lancé par ses propres collègues de « travail ». Avec des extincteurs-bombes, des pétards et des cocktails molotov ils [les individus]ont détruit des distributeurs, des loges de vigiles, et d’autres éléments participant à la chosification de nos vies.

À lire aussi en grec

Concepción, Chili : Lettres de prisonnières depuis la prison El Manzano sur les tortures infligées par les matons

Lettres des femmes du module 3  de la prison El Manzano

Avec tout le respect que je vous dois, je veux rédiger cette carte le plus clairement possible, puisque nous sommes des internes recluses dans le centre pénitencier El Manzano, où nous subissons des conditions inhumaines, comme l’attention des médecins qui nous traitent comme des animaux : ils ne  nous laissent pas leur expliquer ce qui nous arrive, surtout aux personnes âgées, celles sont sous traitement comme l’insuline, reçoivent leur injection à n’importe quelle heure, sans tenir compte des problèmes que cela peut causer aux personnes souffrant de diabètes.

Autre point : nous sommes isolées du reste de la population carcérale, et nous n’avons droit d’accéder au patio que lorsqu’il est quasiment vide. Les fouilles sont réalisés à n’importe quelle heure, et ils nous obligent à être nues devant la présence d’hommes, alors qu’il s’agit d’une prison pour femmes.

Les mauvais traitements psychologiques des fonctionnaires envers les prisonnières, les répressions et les punitions de 10 jours sans raison ; des coups de poings et des gifles sur certaines pour crier ce qui se passe réellement à l’intérieur de cette prison où les accusées devraient réclamer leurs droits. Mais par peur des représailles nous ne pouvons communiquer avec vous, c’est pourquoi j’essaie d’envoyer cette lettre le plus discrètement possible, car il me reste quelques jours avent de rejoindre la population pénale et les choses vont changer parce que je vais appartenir à la maison et je ne pourrais plus veiller sur l’intégrité de mes camarades. Je dois ajouter qu’ils peuvent nous transfèrent vers n’importe quelle prison sans raison précise.

Communiqué public des prisonnières du module 3 de la prison El Manzano

Nous sommes des internes de El Manzano, celles qui appartiennent au module 3 d’accusées. Nous essayons d’exposer la situation le plus rapidement et précisément possible, car nous vivons pratiquement sous un régime militaire ( on peut le nommer ainsi). En effet nous subissons toutes sortes d’abus, comme la torture psychologique que la gendarmerie exerce par son abus de pouvoir envers nous. Nous sommes dénudées et fouillées devant des hommes bien que ce soit une prison pour femmes, nous sommes 2 par lits, nous ne pouvons pas voir nos enfants sans une autorisation notariale : ce papier nous n’avons pas toutes les ressources nécessaires pour l’obtenir. Ils ne nous laissent pas nous laver pour nos visites, et il y a des plaintes en cours contre l’abus de pouvoir de fonctionnaires telles que Le Sergent PAULINA, La sous-officier PATRICIA, Le Sergent RUT GALLEGOS (la plus violente de toutes). Il faut ajouter que parmi les punitions infligées, il y a les mauvais traitements physiques sur des internes, qui gardent le silence par peur des représailles de la gendarmerie ; au niveau de la santé, il ne s’occupent même pas de la propreté, nous donnent du chlore pour soigner des maladies comme le virus hanta, nous soignent mal : sachant qu’il y a beaucoup de personnes âgées souffrant de diabète, vous comprendrez qu’elles ont besoin de recevoir leur traitement à des heures régulières. Les rafles sont réalisées à des heures très tardives, au milieu de fonctionnaires qui nous mettent dehors pratiquement nues, ne nous laissent pas monter à l’infirmerie ni dans des cas extrêmes, ne nous laissent pas aller au bureau de garde où se trouve la Majeur, qui est la cause de tous nos souffrances inhumaines.

Nous avons besoin d’aide, s’il-vous-plaît, rendez cette lettre publique car ici la télévision vient et diffuse seulement les bons côtés de la prison, sans jamais montrer la réalité, qui est un véritable enfer. Le droit humain est enlevé aux prisonniers pour être délinquants.

Selon le Boikot Informatif, 60 détenues de la prison El Manzano de Concepción sont entrées en grève de la faim le 13 avril, pour protester contre les tortures perpétrées par la gendarmerie au-sein de la prison. Au dernières nouvelles et selon les informations données par les proches des détenues  le 21 avril, ces dernières ont arrêté leur grève de la faim, à cause des menaces des gardiens. Ci dessous la plainte déposée par la sœur d’une détenue en 2011 pour violence physique de la part de matons. Continue reading Concepción, Chili : Lettres de prisonnières depuis la prison El Manzano sur les tortures infligées par les matons

$hili: Affrontements et émeute à Santiago (vidéo)

[vimeo]http://vimeo.com/38613868[/vimeo]

Une manif étudiante qui n’a pas été « autorisée » par le gouvernement s’est tenue dans la matinée du jeudi 15 mars et, durant l’après-midi, il y a eu d’autres manifestations dans diverses parties de Santiago en appui à ce qui se passe à Aysén. Des individus cagoulés ont tenté de brûler un bus Transantiago dans le centre-ville, qui a été laissé avec des dommages partiels./ i, ii

La Paz, Bolivie: Une banderole en solidarité avec Luciano Pitronello

Communiqué

Aujourd’hui, mardi 20 septembre, nous avons posé une banderole en solidarité avec notre frère Luciano Pitronello dans le marché Lanza (face à la place San Francisco), ici à La Paz, Bolivie.

Cela, comme un petit geste inscrit dans la campagne de solidarité avec le camarade à quelques heures d’affronter un procès judiciaire. Nous espérons que cette initiative soit le détonateur de plus d’actions solidaires avec les rebelles antiautoritaires de n’importe quel pays.

Notre solidarité ne reconnaît aucune frontière, c’est pour cela que nous resterons très attentifs aux visites que les autorités chiliennes pourraient faire à leurs paires boliviennes, dans une tentative de coordonner quelques actions répressives.

De la force pour Tortuga ! Les GuerrierEs debout, jamais à genoux !

Fédération Anarchiste Informelle / Front Révolutionnaire International (FAI-FRI)
Forces Incontrôlées et Solidaires avec les Rebelles en Noir

Bolivie: Solidarité avec Luciano depuis La Paz

Communiqué:

Dans chaque pays, dans chaque Etat et dans chaque gouvernement existe la persécution et l’enfermement de ceu/elles qui ne partagent pas les idéologies des structures de pouvoir et de domination qui bénéficient seulement à la bourgeoisie sur le dos des exploitéEs.

Notre ennemi est visible, il se croit tout puissant, Il se croit invincible comme un mur qui se construit au-dessus de nous. Il se croit indestructible,  il pense se perpétuer, s’alimentant de la nature et de nos vies. Il croit s’approprier nos vies. Il pense nous aplatir et il construit ses piliers au-dessus de nous, histoire de suffoquer nos rêves et notre rage. Mais il ne se rend pas compte qu’il suffit de bouger quelques-unes de ses briques pour le déstabiliser, Chaque guerrierE détruit ses piliers avec ses propres mains. Il se rompt peu à peu car nous l’avons vaincu. Il est blessé jusqu’à la mort et la peur envahit chaque recoin de son corps répugnant, Son sang alimente nos rêves et nos espérances.  Nous écrasons et marchons sur le peu qu’il reste de lui. Encore une fois, notre rage se réjouit sur ses ruines. Nous sommes Anarchistes et pour nous, le Pouvoir et le Capital ne sont pas invincibles.

Nous sommes solidaires avec nos camarades clandestinEs et prisionniEres avec qui nous partageons la même lutte contre ce système espéciste, patriarcal et autoritaire. Il n’existe aucun pacte avec les exploiteurs, ni dialogue, ni compromis, rien de tout cela. Les frontières et pays, selon nous, sont simplement des outils. Outils du Pouvoir afin d’étendre sa domination sur la nature, de laquelle il essaye de nous séparer pour incrémenter son Capital. Car nous sommes Nature, cela est une évidence L’Etat essaye de s’approprier la Terre afin de s’enrichir et de l’assassiner. Nous ne cherchons pas la réduction de l’exploitation de la Terre, nous voulons la détruire. Tout cela est bien réel, et non une banale illusion. L’action et la conscience solidaire contre ce monstre est ce qui le rend plus faible, il doit disparaître tout comme ses prisons, ses lois et toute sa structure.

Nous nous solidarisons avec notre camarade Luciano, qui attaque le Capital sans peur ni doutes. L’Etat chilien veut faire valoir son pouvoir en le faisant passer pour exemple et ainsi essayer de freiner notre lutte. La répression est l’arme qui essaye de nous faire taire et de nous enfermer. Mais la seule chose qu’elle réussit à faire c’est nous réunir et nous enrager encore plus, allumant notre rage et illuminant encore plus intensément le chemin que nous avons décidé de prendre !

FAI-FRI*: Fraction Autonome de Sauvages contre l’Intervention Capitaliste dans le TIPNIS.

*Fédération Anarchiste Informelle-Front Révolutionnaire International

$hili: Appel à la solidarité active avec le camarade «Tortuga»

Solidarité active avec le camarade Luciano Pitronello, Tortuga
Pour l’expansion de la mémoire et de l’action

Au Chili, depuis 2004 environ, la dissidence anarchique et antiautoritaire a augmenté de manière explosive. La présence dans les rues, les quartiers et universités a plus que grandi, exprimant le rejet de l’autorité, de l’État et du capital.

C’est dans ce contexte que divers groupes décident de passer à l’offensive illégaliste contre l’État. Ainsi,  sont attaquées, avec des artefacts explosifs, différentes institutions bancaires, commissariat de police, églises et centres d’amusement de la bourgeoisie ou des déclassés.

Chaque attaque est revendiquée à travers des communiqués dont les noms rappellent les guerriErs qui sont morts les années passées. Une attention particulière est portée, lors de chaque action, à ne blesser ni faire de mal à toute personne n’ayant rien à voir avec l’institution choisie pour être attaquée.

Ce fait n’est pas neutre, en effet, il est évident, en pratique, que l’on reconnaît qui est et où se cache l’ennemi, il n’est pas confondu  avec n’importe qui.

Cela démontre, dans le temps, une projection de lutte et non le simple de désir de figurer, comme il se passe parfois avec les dérives militaristes et le fétichisme adrenalitique ou bien « l’action pour l’égo ».

Ainsi les attaques se succèdent, augmentant avec les années leur « culot » et leur complexité. Le pouvoir se trouve blagué depuis l’intérieur même de la ville panoptique, ce qui explique la rage hystérique qui se fit sentir depuis les salons ministériels.

Commence alors la chasse, se déchaîne la persécution, non seulement judiciaire mais aussi médiatique. On menace et persécute, à travers les médias officialistes, des anarchistes reconnuEs, anciens prisonniers politiques et qui ont transformé la solidarité en une pratique revendiquée et continue. Continue reading $hili: Appel à la solidarité active avec le camarade «Tortuga»

Chili: Rafles policières dans des squats à Valparaíso et à Santiago

Le dimanche 23 août dans l’après-midi, un dispositif policier massif a fait une rafle dans le squat TIAO (Atelier indépendant d’art et d’artisanat) situé à la rue Yungay à Valparaíso. Le squat TIAO a été un centre de projets autonomes et auto-organisés ces derniers cinq ans.

Des flics lourdement armés ont brisé les portes en métal et les fenêtres pour ensuite envahir l’immeuble causant des dégâts importants, aussi à une partie de l’infrastructure du squat. Pendant l’assaut, les bourreaux de l’État chilien ont menotté les camarades à l’intérieur du squat en les pointant du fusil tandis que l’unité d’investigation a examiné le lieu. En même temps, un dispositif policier important avec des lance-eau et des véhicules à gaz lacrymogène blindés était dehors tandis que les patrouilles ordinaires et de trafic ont bouclé les rues environnantes bloquant l’accès aux gens solidaires.

L’opération policière a duré plus d’une heure; les flics ont envahi sans la présence d’un procureur et l’adresse écrite sur le mandat de perquisition ne correspondait pas à l’adresse actuelle. Comme un peu partout dans le « monde civilisé », les mécanismes répressifs au Chili ne se préoccupent pas de suivre des procédures légales lorsqu’il s’agit d’intimider ceux qui résistent et qui luttent contre la démocratie parlementaire et le capitalisme.

Le même jour, il y a également eu une rafle dans un squat culturel dans le quartier universitaire de Santiago. Comme dans le cas du squat TIAO, la police est venue pour chercher des matériels utilisables pour faire des cocktails Molotov, mais, dans les deux cas, n’a rien trouvé de ce genre.

Ces attaques sur des centres sociaux libres nous font penser aux opérations policières excessives et le coup monté du « caso bombas » il y a un an. Elles ont eu lieu seulement quelques heures avant la grève générale de 48 heures (du 24 au 25 août) dans le but d’immobiliser le mouvement social radical qui cherche le renversement total du régime.

Nous n’oublions pas nos frères et sœurs qui luttent
contre l’État et le Capital!

NE TOUCHEZ PAS AUX SQUATS
SOLIDARITÉ AVEC LES INSURGÉS AU CHILI!

source: liberaciontotal.lahaine.org