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Athènes : Rassemblement antifasciste-antiraciste sur la place Amerikis

MORT AU FASCISME

Aucune tolérance pour les nazis et les gangs fascistes

Ces derniers temps, un petit groupe de racistes/fascistes tente de créer aux abords de la place Amerikis et plus généralement dans le quartier, un régime de peur et d’intolérance à l’encontre des immigrants africains qui y vivent.

Le point culminant de leur action a été le pogrom auquel ils se sont livrés le 25 septembre avec l’aide et la protection d’importantes forces de police et lors duquel ils ont cassé les bureaux qui abritent la communauté tanzanienne, détruit des magasins qui appartenaient à des immigrants, attaqué et chassé les immigrants qui vivent dans le quartier, tenté de terroriser des lycéens/collégiens immigrés au sein de leur école. Et tout ceci alors que les attaques de gangs fascistes contre les immigrants se comptent par dizaines en ville (coups de couteau, tabassages).

La mobilisation anti-fasciste qui a eu lieu le jour suivant (26/09) le pogrom, avec une manifestation dans le quartier et un rassemblement pl. Amerikis auxquels ont participé de nombreux personnes du quartier, locaux comme immigrés, a donné une première réponse aux plans des fascistes. Cependant pour stopper leur action, une mobilisation large et durable est nécessaire de la part de tous les anti-fascistes, antiracistes habitant le coin et qui ne veulent pas que dans notre quartier règne la violence raciste de diverses bandes de fascistes. Les problèmes existants auxquels nous faisons face nous tous qui vivons dans le quartier et qui sont utilisés comme prétextes par les groupes racistes sont les mêmes que ceux qui existent dans plusieurs coins de la métropole athénienne. Et ils sont essentiellement dus aux conditions étouffantes de pauvreté créées par ceux qui sont économiquement et politiquement puissants par le biais de l’attaque sauvage qu’ils ont lancée sur les couches les plus basses de la société.

Ces problèmes sont aussi la conséquence des comportements antisociaux d’une partie des pauvres et des démunis qui, au lieu de se retourner contre ceux qui condamnent les vies de millions de personnes à la pauvreté et au dénuement, se retournent contre les plus faibles, préservant ainsi un régime de cannibalisme social qui ne sert que l’État et le pouvoir. Mais ce serait une illusion d’espérer que les conditions de nos vies peuvent être changées grâce à l’action de la police qui contrôle les plus grands circuits de trafic de drogues et d’êtres humains, cette police qui frappe et torture des manifestants et des personnes en lutte, qui conduit des centaines d’immigrants dans des camps de concentration contemporains avec ses rafles dans le cadre de l’opération “Xenios Dias”. Nos conditions de vie ne seront pas non plus changées par l’action de groupes racistes et fascistes qui fonctionnent en complément des forces répressives attaquant les plus faibles, les plus pauvres, ceux qui sont socialement exclus.

Nos vies ne peuvent changer totalement qu’en prenant nos destins en main ! A l’aide de la communication et du respect mutuel là où nous vivons, mais surtout à travers la lutte basée sur des structures auto-organisées. A l’aide de l’action commune et solidaire des locaux et des immigrants face à cette situation de cannibalisme social où le pauvre se retourne contre le plus pauvre que lui, à travers la lutte contre les mafias et les phénomènes de criminalité antisociale, comme le proxénétisme et le trafic de drogue, face à la barbarie des unités d’assaut étatiques ou para-étatiques, face à l’oppression et à l’exploitation de l’homme par l’homme. Créons nous-mêmes les conditions de nos vies avec dignité et liberté.

LUTTES COMMUNES DE LOCAUX ET D’IMMIGRÉS
CONTRE LA PAUVRETÉ, LA RÉPRESSION ET LE RACISME

AUTO-ORGANISATION – RÉSISTANCE – SOLIDARITÉ
DANS TOUS LES QUARTIERS

RASSEMBLEMENT ANTI-FASCISTE/ANTI-RACISTE D’HABITANTS EN LUTTE ET DE PERSONNES SOLIDAIRES

PLATEIA AMERIKIS, VENDREDI 12 OCTOBRE, 19:30 PM

Antifascistes des quartiers de Kypseli et Patission

des affiches

Agrinio, Grèce : Compte-rendu de la manifestation antifasciste à Agrinio

Les compagnons du squat Apertus ont fait ces deux banderoles où il est écrit : “Agrinio n’oublie pas – Contre la noirceur du fascisme”

Contre la noirceur du fascisme
Aucune tolérance pour les néo-nazis d’Aube Dorée

Une manifestation antifasciste a été appelé pour l’après-midi du 17 juillet 2012 par plusieurs groupes d’Agrinio, tels l’Assemblée contre le fascisme, le lieu autonome Auto-géré, le Collectif anarchiste du journal la “Guillotine”, le squat Apertus, tout comme le Zone Autonome – Youth Block – Fans antifascistes du club de football Panaitolikos et aussi le “gruppo de affinidad” de la ville d’Arta, le Rouleau antifasciste d’Arta et d’autres antifascistes des deux villes.

Les gens ont commencé à se rassembler tôt dans l’après-midi dans le parc principal d’Agrinio où les annonces des collectifs ont été lu avec un système audio. La manifestation antifasciste a commencé peu après 20h.

Environ 350 personnes ont participé à la marche de protestation. Des slogans contre le fascisme, le racisme et la répression ont été chanté et des textes, des tracts et d’autres distros ont été distribué aux passants. La manif a duré environ une heure et demi, passant par presque toute les rues du centre-ville.


Source / Plus de photos ici.

Agrinio, Grèce : Le squat Apertus attaqué par des fascistes

Le 10 juillet, juste un jour après qu’une action directe soit menée avec succès par des antifascistes dans la ville d’Agrinio, une attaque incendiaire très dangereuse a visé le squat Apertus. Voici le communiqué des squatteurs :

Dans la nuit du mardi 10 juillet, un peu avant minuit, le lieu social libre du squat Apertus a été attaqué avec un engin explosif-incendiaire, causant ainsi des dommages. Le feu s’est aussi déclaré dans le jardin du squat. Le lieu était vide à ce moment-là donc personne n’a été blessé. L’explosion a été entendue partout dans la zone d’Aghios Dimitrios. Les voisins ont couru au bâtiment, éteignant le feu et alertant immédiatement les gens de l’assemblée du squat.

Depuis déjà deux ans, le squat Apertus est un lieu de rencontre politique et de collectivisation, ayant pour but non seulement d’agir mais aussi de construire des structures de solidarité sociale et de communiquer à travers la ville. Par conséquent, en plus des événements politiques, des discussions, présentations de livres, projections, festivals collectifs, etc. dans le lieu du squat, nous avons aussi organisé des bazars gratuits, des pièces de théâtre, etc. dans d’autres parties de la ville. Notre préoccupation et but principaux restent notre interaction avec la communauté locale et ses luttes sociales.

Nous n’avons pas besoin d’avoir des connaissances en espionnage pour comprendre que cette attaque de gang ne peut provenir que des cercles de l’organisation néo-nazie Aube Dorée. Une organisation qui rampe comme un serpent dans le domaine social de la ville, versant son venin raciste dans son sillage et qui, avec son obsession nationaliste, tente de semer la mauvaise graine parmi les opprimés, alors qu’elle se tient en tant que réserve répressive informelle de l’État… Une organisation qui prétend être “anti-système”, “charitable”, “anti-mémorandum” dans une tentative de masquer son vrai rôle qui n’est rien d’autre que la gestion du capitalisme en crise. Donc, où les partisans d’Aube Dorée posent le pied, ils promettent à ceux qui sont prêts à les suivre qu’ils les aideront à régler leurs problèmes; qu’ils les aideront à trouver du travail (d’esclave), d’être en mesure d’aller faire des courses sans crainte, tel est leur discours… Dans la région d’Agrinio, ils font des promesses pour résoudre une bonne fois pour toute le “problème de la criminalité Rom”, envisageant en réalité un pogrom qui se réfère directement au fascisme d’Hitler. Alors qu’ils font la promotion de leur travail social et légitimant l’activité politique, derrière le décor ils poignardent des immigrants et ils placent des engins incendiaires dans des lieux auto-gérés. Ainsi à Agrinio, ce fait a été confirmé à la fois par l’attaque contre le squat Apertus et par l’attaque contre des Roms que les néo-nazis ont organisé à Panaitolio (tout près de la ville d’Agrinio). De cette façon ils ravivent un apartheid moderne, responsabilité qui est aussi portée par plusieurs médias de masse locaux qui ont depuis longtemps crée le climat approprié pour que tout ceci apparaisse.

Cependant les problèmes au sein des sociétés résultent de la nature du système capitaliste et les rapports sociaux qu’il met en place. Personne ne va avoir une aide totale en passant juste un “coup de fil à Aube Dorée”. Ces ordures d’Aube Dorée, qui aujourd’hui offrent généreusement leur aide, demanderont demain des récompenses comme le font les macs et les patrons. Après tout, leur idée d’établir des corps de patrouilleurs dans les quartiers sonne comme un très bon plan commercial. Nous exhortons la communauté locale à ne pas gober les mensonges de ces personnages hilarants qui forment le noyau local de cette organisation fasciste, de ne pas permettre que le museau des partisans d’Aube Dorée apparaissent dans la vie quotidienne des gens. Nous vous exhortons de tourner le dos à tout patron qui aspire aux intérêts sociaux.

L’historicité de la crise indique comment elle mène à une intensification de l’exploitation, à l’appauvrissement et la fascisation de la société. La sortie de la crise ne viendra ni de l’État, ni des créatures para-étatiques, ni des gangs criminels. Nos défenses contre la crise sont les relations d’aide et de soutien mutuels, l’auto-organisation, les structures sociales, la camaraderie et la solidarité. Et alors seulement nous pourrons nous tenir debout et préserver notre dignité.

Les “incidents gênants” (comme l’a péjorativement mentionné la presse bourgeoise locale), qui ont commencé avec les tentatives d’Aube Dorée de mettre un pied à terre à Agrinio, ne sont pas une “vendetta” entre quelques extrêmes. Ils résultent de l’histoire d’Agrinio… La société d’une ville qui a un long passé de combativité, de mémoires de luttes paysannes sanglantes, d’exécutions de masse et de pendaisons publiques, ne peut laisser les descendants des balances, des collabos et des Tsoliades allemands* aller prétendre être des sauveurs dans les rues, les allées et les champs.

Notre réponse est politique et provient directement du mouvement !
Qu’aucun ne recule !

Ni à Agrinio ni ailleurs.
Écrasons les fascistes dans les villes et les villages.

11 juillet 2012
Squat Apertus
70, rue Kalivion, Agrinio

*Les tsoliades furent les soldats d’un corps de l’armée grecque qui lors de l’occupation allemande (1943-1944) et du gouvernement collaborationniste a servi à réprimer la résistance.

Athènes: du nouveau sur l’ étudiante immigrée mise en détention après l’expulsion du projet de maison Valtetsiou

Comme nous l’avons reporté, le 20 avril le bâtiment squatté au numéro 60 de la rue Valtetsiou à Exarchia (propriété de l’ “Institut d’Assurance Sociale” – IKA dirigé par l’Etat) fut attaqué. Trois personnes se font arrêter lors de cette expulsion. Ils ont été gardés au commissariat, amenés devant le procureur (accusés d’entrée illégale sur le territoire), et deux d’entre eux ont finalement été relâchés. La troisième, une étudiante de 19 ans, est désormais détenue à la Direction de la Police des Étrangers dans la rue Petrou Ralli car elle n’a actuellement pas de papiers d’identité.

Déclaration par la maison expulsée au numéro 60 de la rue Valtetsiou

La manière dégueulasse dont l’État a décidé d’attaquer deux espaces occupés à Exarchia le 20 avril 2012, à savoir le centre social VOX et le projet de maison Valtetsiou, a aussi laissé des victimes sur le carreau.

Sur la base du prétexte d’obstacles bureaucratiques sans importance, une des trois arrêtés du squat Valtetsiou reste enfermée : Anastasia ‘Nancy’ Plamantiala est détenue à la Direction de la Police des Etrangers à Athènes et menacée de déportation, malgré le fait qu’elle vit en Grèce depuis plusieurs années maintenant où elle étudie à l’université.

La solidarité avec Anastasia ne peut pas être une affaire entre 2-3 de ses amis et connaissances. C’est le devoir de groupes et individus qui sont principalement engagés dans le mouvement des occupations. Si Anastasia n’est pas immédiatement relâchée, nous appellerons à une forme spécifique de soutien en retour.

Nous sommes restés dans l’espace occupé pour défendre nos choix, même si nous étions au fait de l’opération de police à l’avance. Après les arrestations et l’expulsion, nous défendrons le droit de notre camarade d’être relâchée et de continuer à vivre en Grèce.

SOLIDARITÉ AVEC TOUS LES SQUATS
Squat Valtetsiou

Mise à jour: Après des interventions de solidarité, l’étudiante immigrée de 19 ans a été libérée.

Athènes: Descente de police sur Centre Social Occupé VOX à Exarchia

Dès les premiers jours de 2012, des personnes engagées dans le milieu anarchiste/anti-autoritaire ont occupé le bâtiment VOX (propriété de l’Institut d’Assurance Sociale’ appartenant a l’état-IKA) sur la place Exarchia, s’efforçant d’en faire un centre social. ‘ΒΟΞ’ était le nom de l’ancien cinéma en plein air situe dans ce même bâtiment, à l’angle des rues Arachovis et Themistocleous. Le bâtiment en lui-même permet l’hébergement d’iniciatives diverses. L’objectif du groupe est d’élargir les luttes sociopolitiques à travers les revendications collectives, dans cette époque où la crise économique et systémique menace et attaque la majorité de la société, mais aussi de construire des relations de solidarité et de communication avec les gens et les autres initiatives du quartier.

Le 20 Avril, juste un jour avant l’ouverture au public du nouveau projet, des forces de police massives ont été déployées sur tout le quartier, et en particulier autour de la place Exarchia, et à partir de 6h du matin (GMT +2), flics et procureurs ont évincés le bâtiment VOX (il semble qu’aucun occupant n’était à l’intérieur).

Il a été rapporté également que la police aurait expulsé un autre édifice à Exarchia (au numéro 60 de la rue Valtetsiou), aussi propriété de l’IKA.
A 13.00 (GMT +2) la place Exarchia et de nombreuses rues avoisinantes sont encore sous occupation policière.

Plus d’informations suivront.

BAS LES PATTES DES SQUATS
LA SOLIDARITÉ EST NOTRE ARME

Mise à jour (5/5/2012):

Les compagnons de VOX ont appelé au rassemblement sur la place d’Exarchia, le samedi 21 avril à 18h00 où le concert prévu aurait lieu.

Le samedi soir (21/4) aux environs de 19h00, le bâtiment de VOX a été réoccupé avec l’aide de plus de 200 compagnons. Ensuite, près de 2,000 personnes -sur la place d’Exarchia ainsi que dans les rues à proximité- ont assisté à l’événement auto-organisé prévu pour l’ouverture du squat..

Volos, Grèce : un an pour Radio Parasita

13 et 14 janvier : Présentation au Département de l’Architecture (Volos) des projets auto-organisés et des réseaux, cuisine collective, fête et concerts live.

Au printemps 2010 nous avons collé des affiches à Volos pour la création d’une station de radio auto-organisée. Après des assemblés, des discussions, des fêtes et d’autres événements pour des aides financières, nous avons commencé à acquérir une identité dans la ville. Une courte pause estivale à suivie mais l’activité continue. En septembre nous nous sommes rencontrés à nouveau, réorganisés, nous avons trouvés un endroit approprié, nous sommes venus avec un nom et montés une station de radio internet. Elle a été appelé Radio “Parasites”.

Bien que la radio est ouverte à tous, il y a certaines bases sur lesquelles nous nous basons pour son fonctionnement. En d’autres mots, chacun est libre et le bienvenu pour participer au projet aussi longtemps qu’il est d’accord avec son caractère anti-hiérarchique et anti-commercial. Loin des institutions, des intermédiaires, des représentations, sans leaders ni experts, avec notre assemblée hebdomadaire comme seul corps, nous prouvons que nous pouvons prendre en main l’expression, les nouvelles, l’information – et à la fin de la journée, nos vies. Après tout, si nous ne fonctionnerons pas avec ces structures et de cette façon, alors comme ferions-nous ?

Maintenant que la belle carapace du monde qui veut seulement que nous soyons des travailleurs, des consommateurs et des spectateurs de nos vies est en train de tomber, maintenant que le Pouvoir ne fait plus que montrer les dents mais nous mord tous les jours, que les médias de déception de masse essayent que ce soit de façon ouverte ou cachée de perpétuer cette situation, la seule façon qui nous est laissée pour répondre est de placer en premier la solidarité, l’auto-organisation et la dignité.

Eh oui, nous sommes là. Pour faire sentir notre présence dans la ville, pour briser les illusions et défaire tout ce que nous n’aimons pas. Vous puvez nous entendre sur radioparasita.org et bientôt sur la bande FM. Nous venons pour rester.

RADIO PARASITA : http://radioparasita.org

Aigio, Grèce: Pauvreté, misère et maisons brûlées «par hasard»

Le 3 Novembre, à Aigio, une ville au nord-est de Patra, des salauds inconnus (probablement des néo-nazis) ont brûlé les baraques où habitaient des immigrants. Peu avant 2h00 du matin, certains taudis dans les rues Farazouli et Platonos, connus comme «les bicoques de Rodopoulou» ont été enflammés. Près de 30 immigrants vivaient là-bas (qui ironiquement avaient des papiers, selon les rapports). Le feu a complètement brûlé ces bicoques. Au moins trois résidents immigrés ont subi des brûlures et ont été transférés à l’hôpital de la ville. Maintenant des dizaines d’immigrants se trouvent sans abri ni nourriture, et plusieurs d’entre eux avec très peu de vêtements, etc. Plusieurs résidents locaux leur ont offert de l’aide. Le texte suivant a été distribué par des anarchistes à propos de l’attaque incendiaire.

Commencons par le début: Le 11 mai, des fascistes organisés ont jeté une bombe artisanale (faite à partir de bouteilles de gaz de camping) dans un taudis loué par des immigrés pakistanais près du centre des sports de la ville d’Aigio. Les fascistes n’ont pas réussi à mettre le feu au taudis, mais les habitants du quartier et les immigrés ont été terrifiés par l’explosion. Ce fut la deuxième attaque contre les immigrés pendant ces 3 semaines. En outre, les fascistes ont diffusé des tracts avec le logo de Chrissi Avgi pour rendre leur présence visible dans la région.

Après tout cela, c’est évident qui a mis le feu qui a brûlé la même maison, dans la nuit du 3 Novembre . Il ne s’agit pas d’un accident (quelques jours avant l’incendie, une fusée a également été jetée dans la cour de la maison), mais de la troisième attaque fasciste. Ces personnes dorment maintenant dans la cour de la maison incendiée; leur seul moyen de protection contre le froid sont des couvertures et des vêtements offerts par certains d’entre nous, des citoyens solidaires.

Pour nous, la solidarité avec les immigrés n’est pas une question d’humanité mais une question à caractère social et de classe. La solidarité entre les opprimés et les pauvres s’applique dans une condition sociale imposant le silence, le consentement aux plans de l’Etat ainsi que la calomnie de toute résistance sociale par le système politique à travers les médias de masse.

De plus en plus, il y a des gens qui comprennent que la rhétorique sur le «sauvetage de la patrie» et l’«unité nationale» n’a qu’un seul but: de cacher le fait que l’Etat et tous les gouvernements au pouvoir (un «gouvernement de coalition», «de sauvetage national» ou encore comme ils veulent l’appeler) ont été, sont et seront toujours au service des patrons. La mission «nationale» ne vise qu’au sauvetage des banques, à la restauration de la rentabilité des entreprises ainsi qu’à la réalisation des expériences pour l’exploitation la plus brutale des travailleurs par les patrons grecs et étrangers. En Grèce, en fait, nous voyons la mise en place d’une expérience politico-économique, utilisée par les puissants comme une menace non seulement pour les travailleurs grecs mais aussi pour les autres travailleurs en Europe qui sont «désobéissants» et «dépensiers». Les patrons, pendant qu’ils font cette attaque, évaluent les réactions, les forces et les tactiques, maintenant que le jeu s’est étendu à toute la planète.

Mais ce n’est pas nécessaire d’aller chercher si loin pour le voir. La paupérisation violente imposée aux travailleurs du pays et accompagnée par des privatisations rend l’image de l’ouvrier pauvre, du chômeur ou du retraité appauvri, de plus en plus proche à celle de l’immigré. Les dizaines de milliers de ménages pauvres et sans électricité, les salaires de misère, le vol à travers la taxation, les impôts de capitation, l’État policier, ainsi qu’un million de personnes sans emploi ne permettent pas de mauvaises interprétations. Nous devons résister à toute tentative de ceux «d’en haut» pour nous convaincre que nous partageons les mêmes intérêts q’eux. Nous devons extirper toute vision nationaliste dans laquelle nos frères et nos sœurs de classe – les immigrés – sont présentés comme des ennemis.

Face à cette réalité, l’Etat et la classe dominante imposent l’apathie sociale généralisée, l’individualisation, la guerre de «tous contre tous”, le cannibalisme social, la soumission et des rôles sociaux prédéterminés. A travers notre action quotidienne, nous «d’en bas» dévons créer des communautés de lutte qui favorisent les valeurs de la résistance, de l’auto-organisation et de la solidarité.

Arrêtons de laisser la lutte aux mains des «experts» ou des laquais des patrons. Nous devons s’approprier cette lutte et la transformer en produit de notre volonté. A travers des assemblées de quartier nous devons tous se connecter; des chômeurs, des travailleurs, des immigrants, des étudiants de l’université et du secondaire, ainsi que des retraités, nous devons interagir sur le principe de l’auto-organisation et développer notre lutte -tant sa forme que son contenu-. Nos armes, ce sont les grèves, les occupations et les manifestations. C’est le refus de paiement social, “d’en bas”. Parce que nous refusons de payer leur crise, comme nous refusons de payer pour des biens sociaux qui sont les nôtres.

Résistance, solidarité et auto-organisation partout
Luttes communes des locaux et des immigrés
Solidarité sociale et de classe contre la peur, le racisme
et le cannibalisme social

Expulsez les fascistes et le Capital  

Signature: A cerclé

Source: Athens.Indymedia
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