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Italie : Opération Ardire. Lettre d’Elisa depuis la prison de Pise.

À tous les compagnons

Je ne m’étendrai pas à récapituler les étapes obligées que les serviteurs du pouvoir doivent respecter lorsqu’un procureur quelconque leur ordonne d’arrêter unE rebelle. Leur devoir ils l’exécutent à la perfection par tous les moyens, mais en se faisant à chaque fois plus prévisibles, banales et tous sauf originaux, avec une ponctualité cyclique de la répression qui n’intimide aucunE anarchistes.
Ainsi, depuis le mercredi 13 juin 2012 je suis enfermée à la prison de « Don Bosco », à Pise, avec mon compagnon Stefano : il n’y qu’une poignée de fer et de ciment qui nous sépare.

L’ « isolement judiciaire », comme il est élégamment définit dans les codes et lois que je ne reconnais pas, en prend un coup à chaque fois que, malgré la censure du courrier, je reçois des mots brûlants d’affection et de solidarité et j’en remercie leurs auteurs. Des mots reçus après dix jours de silence total, planifiés par ceux qui voient vaciller leur propre pouvoir en eux-même : je suis la preuve qu’aucun prisonnier digne n’est seul !
Que dire des charges ? Le dit et redit 270 bis redevient protagoniste de l’énième rafle anti-anarchiste dans l’espoir de briser définitivement des années de lutte au niveau international. Nous sommes tous certains qu’un tel espoir est une pure illusion dans les esprits tordus de nos tortionnaires comme des dizaines d’histoires l’ont montré dans les successives nuit illuminées.

Ma défense légale sera simplement technique et limitée à nier ces fantaisistes châteaux imaginaires fruits du dur travail de ceux qui ont contribué à écrire les 227 pages de l’ordre de prison préventive, étalant avec peu d’adresse des transcriptions d’écoutes parfois même amusantes. Ils veulent me condamner pour être anarchiste ? Qu’ils le fassent donc ! Mon existence est perçue par ces messieurs dames comme un bâton au milieu de la route de leur État démocratique de droit ? Ça ne peut être qu’un honneur pour moi !

Je me sens bien, avec l’esprit qui vole au dessus de ces murs et ces barreaux, venant embrasser tous ceux qui, dans et hors des prisons du monde entier, s’éloignent avec dignité de n’importe quelle forme de pouvoir.
Surtout dans les cellules de nos frères et compagnons de lutte Marco Camenisch et Gabriel Pombo da Silva qui, après 20 ans de prison, se trouvent encore une fois à affronter des coups bas pour n’avoir jamais cédé devant ceux qui ont toujours voulu les anéantir.
Dans les cellules des compagnons grecs de la Conspiration des Cellules de Feu, dans celle chilienne du frère Tortuga et dans celle de mes co-accusés enfermés dans plusieurs prisons italiennes. À tous ceux-là, un bise pleine d’amour et de force.

À ceux qui me montrent leur solidarité, de quelle forme que ce soit, merci et une bise rebelle remplie d’anarchie.

Pise, 9 juillet 2012

Elisa Di Bernardo
Prisonnière politique anarchiste et végane

Prison “Don Bosco”
Via Don Bosco, 43
56127 Pise (pour l’instant …)


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Rome : Des manifestants ont été condamné à la prison onze années après le sommet du G8 à Gènes

Selon un compte-rendu initial sur linksunten.indymedia, le 13 juillet 2012, le premier juge de la Cour Suprême de Cassation (le tribunal le plus élevé dans le système judiciaire italien) à partialement confirmé le dur verdict contre les dix activistes accusés.

Jugés pour les batailles de rue contre le sommet du G8 à Gènes en juillet 2001, deux personnes ont été condamné à des peines de 14 années de prison. Trois ont reçu des réduction de leurs longues peines de prisons de neuf mois à un an, alors que cinq peuvent encore une fois faire appel – pour les autres, le jugement ne peut plus être contesté dans aucun tribunal.

Tous les manifestants ont été jugé et condamné pour le même délit, à savoir “dévastation et pillage” (qui est à ce qu’il paraît plus grave que le “crime” de trouble à l’ordre public), donc en réalité les autorités judiciaires ont renforcé le dénommé Codice Rocco, un paragraphe qui date de l’ère du fascisme.

Nous apprécierons si vous pouviez envoyer des contre-information de première main.

Mise à jour : un résumé est disponible ici.

Banderole de solidarité par des compagnons anarchistes aux grilles de devant de l’École Polytechnique, dans la rue Patission, Athènes

À lire aussi :
Rome, Italie : Sentences finales par la Cour Suprême de Cassation pour les policier impliqué dans la boucherie de l’école Diaz lors du sommet du G8 à Gènes en 2001
Athènes, Grèce : Texte par le Collectif Anarchiste “Cercle de Feu” en solidarité avec les 10 combattants poursuivis de Gènes.

Italie, Opération Ardire : Textes distribué à Gènes en solidarité avec les prisonniers

LA RÉPRESSION SE POURSUIT, LA RÉVOLTE C’EST MAINTENANT !

Cela fait des années que les médias cherchent à mettre nos vies dans un coin, les dépossédant de tout instrument d’autodétermination, à travers l’épouvantail de la crise financière et des urgences de toutes sortes, réelles ou inventées. L’objectif est double et pas forcément exclusif à cette période historique : d’un côté légitimer le sacrifice ultérieur en terme de vie vendue ou offerte aux patrons pour garantir le maintien du privilège économique; de l’autre essayer de nous forcer à céder toute autonomie personnelle ou de groupe déléguant la gestion de nos vies à l’État et à ses appareils afin de leur assurer leur position de pouvoir légitime.

Mais alors que la télévision balance des infos à une vitesse désarmante et que les journaux déblatèrent sur des chiffres et des lois inconnus de la majorité, la vie réelle continue et les choses se passent pour de vrai. Ainsi, c’est seulement en abandonnant la vie médiatique qu’il est possible de connaître le contexte social dans lequel nous vivons.

Il arrive que des gens, plus que les autres, donnent de façon concrète la preuve de s’en être rendu compte et décident de ne pas assister passivement au « spectacle » : ainsi il semble que parfois les populations, de la Val de Suse à Terzigno, se révoltent contre la nocivité imposée par les gouvernements et les compagnies; que les CIE ( centres de rétention) sont brûlés par leur propres détenus; que des gens dans les villes occupent des maisons et des espaces et les défendent avec la force et la solidarité directe; que les ouvriers et les étudiants occupent le lieux de leur “détention” quotidienne en interrompant les aliénations quotidiennes spécifiques; que les rues de Rome, au moins une fois par an, brûlent et que les forces de l’ordre sont attaquées et chassées par une foule furieuse; que les bourreaux d’Equitalia sont mis à l’échec par des attaques continuelles, explosions de rage et menaces; que des hommes, des places et des symboles du pouvoir politique et économique sont frappés et pris pour cible.

Bien sûr, tout ça n’est pas tolérable ! D’autant plus dans un moment comme celui-ci, lorsque la contagion apparaît comme un vrai risque ! Durant des périodes aussi difficiles de dépression économique, la naissance de mouvements de protestation et la diffusion de l’agitation au sein de la société sont endémiques, mais tout ce qui arrive à travers le refus ferme de la délégation et l’utilisation de l’action directe est inadmissible.

Donc, comment arrêter tout cela ? Facile, ça a été crée pour cela, il s’agit de la répression sous son aspect le plus obscur : la prison qui légitime socialement son existence à travers la création de la peur, un danger supposé et l’urgence.

Et voici L’URGENCE TERRORISTE : à 4 heures du matin le 13 juin une opération appelée “Ardire” (audace) menée par le parquet de Pérouse, émise par la procureur Manuela Comodi (déjà connue pour son délirant théorème anarchiste en Umbrie et pour l’affaire Meredith), et coordonnée par l’encore plus connu (pour être un trafiquant de kalashnikov et de cocaïne, ainsi que vice-commandant du ROS durant le G8 de Gênes) général des carabiniers Giampaolo Ganzer, porte dans toute l’Italie à plus de 40 perquisitions, 24 avis d’enquêtes et 10 arrestations (desquelles une à Gênes) contre des membres du mouvement anarchiste connus pour être les plus intransigeants.

L’accusation fait référence à l’article 270bis, c’est à dire “association subversive à des fins de terrorisme”. Ainsi, curieusement, l’État après avoir terrorisé tout le monde avec la recette des “larmes et sang”, avec l’armée dans les villes, dans la Val de Suse et à l’Aquila, à exterminer les populations partout dans le monde, avec la mort dans les rues et les prisons, des mains des flics, matons et campagnes médiatiques en relation, il cherche maintenant à orienter la peur et l’insécurité de tous vers ses ennemis déclarés, historiquement coupables d’avoir toujours levé la tête.

Au delà de toute considération et analyse ultérieure, il semble que parfois les faits parlent d’eux-même. Que l’ennemi de la liberté, de notre sécurité et de nos vies est désormais sous les yeux de tous. Où que ce soit quelqu’un a déjà décidé de se défendre et de l’attaquer, chacun à sa façon et avec qui il/elle veut, avec ses propres limites et passions. Celui qui vit dans la vraie vie n’a pas besoin de tant de paroles dé-mystificatrices.

Que cette tendance reste vive, que continuent les tentatives d’autogestion pour vivre, pour se défendre et contre-attaquer ceux qui veulent nous en empêcher. Que l’on agisse sans aucune délégation, ni à l’État, ni aux partis, ni aux syndicats, ni à personne d’autre. Que la lutte vive des motivations et non du discrédit des autres. Que disparaissent de la surface de la terre n’importe quelle prison.

SOLIDARITÉ AVEC LES ARRÊTÉS, POURSUIVIS ET PERQUISITIONNÉS DE L’OPÉRATION ARDIRE.

LES TERRORISTES C’EST L’ÉTAT, L’ARMÉE, LES FORCES DE L’ORDRE ET LES MÉDIAS QUI LES SOUTIENNENT.

QUI SONT LES PROPAGATEURS DE PESTE

Le mois de mai dernier deux histoires ont fait les gros titres : la bombe à l’école de Brindisi, qui a causé la mort d’une fille et la blessure de trois autres, et la jambisation du directeur d’Ansaldo, Adinolfi.

Tous les journaux ont mal définis ces deux événements comme terroriste. Si c’est vrai pour le premier, quand un homme frappe dans le tas, incluant des gens extérieurs à son délire et répand la terreur dans la ville, dans le deuxième cas un personnage public a été touché, une personne qui avait des responsabilités précises alors qu’il était le promoteur du programme d’énergie nucléaire actuel en Italie, et que personne d’autre n’a été impliqué.

Si l’attaque contre l’école a déclenché la réaction spontanée des gens qui ont pris les rues dans les jours qui ont suivi dans une marche de plusieurs milliers, c’est parce qu’ils se sentaient réellement frappés par un événement non-identifié qu’ils ne pouvaient comprendre, cela ne s’est pas passé pour le tir contre le directeur de Gènes.

En dépit de l’appel des partis et des syndicats pour une mobilisation de masse contre le “terrorisme”, la participation des gens fut minime car la majorité d’entre eux ne se sentaient clairement pas impliqués ou effrayés par ce genre d’attaque (même si certains n’étaient pas d’accord avec l’action), vu qu’elle était dirigée contre une personne en particulier et non pas indiscrimée.

Il n’est pas surprenant que dans des moments comme ceux-ci, quand l’expression de la dissidence des gens augmente, même si c’est de différentes façons, à cause des conditions de vie précaires largement répandues, que le pouvoir essaye d’attirer le plus grand nombre possible de gens en parlant de terrorisme quand personne n’est terrorisé, en exploitant la terreur réelle afin d’instiller l’incertitude et de pointer du doigt des responsables potentiels, même parmi ceux considérés comme ennemi de l’État.

Pour ces raisons nous ne sommes pas surpris si début juin 10 anarchistes ont été arrêté et 40 autres perquisitionné avec l’accusation de conspiration à des fins terroristes, accusés follement d’avoir indirectement contribué à la réalisation de plusieurs attaques menées depuis 2009 et revendiquées par la fédération anarchiste informelle. Les raisons de ces arrestations sont basées sur la tenue de site internet de contre-information et sur le fait que certains de ceux sous le coup de l’enquête ont écrit à des prisonniers anarchistes.

Mais qu’est-ce que le terrorisme ? C’est quand tu endures quelque chose qui prend complètement le dessus sur toi et te fait sentir faible : guerres, catastrophes nucléaires, dévastations que des personnages comme notre directeur ont largement contribué à réaliser – mais aussi la détention en prison et dans les centres de rétentions pour immigrants, la militarisation du territoire, les conditions de vie qui deviennent de plus en plus insupportable.

Maintenant il est même trop évident que tout ce système est pourri et se maintient lui-même en vie seulement grâce à un mécanisme de répression et de manipulation médiatique.

Solidarité avec Peppe, Elisa, Alessandro, Katia, Giulia, Francesca, Gabriele et Marco.

LIBERTÉ POUR TOUS ! LE TERRORISTE C’EST L’ÉTAT !

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Italie : Brève note de Tomo sur deux questions

J’ai ressenti la nécessité d’écrire cette brève réflexion sur les deux communiqués que j’ai lu jusqu’à présent et qui cherchent à “défendre” les personnes impliquées dans différentes opérations (dans ce cas-ci la récente opération Ardire) et qui envoient de la solidarité (mettant souvent leurs mains en l’air et se dissociant immédiatement de tout actes ou attaques, laissant voir à tout le monde qu’ils “n’ont rien à voir avec cela”).

Pour débuter, je veux qu’il soit clair que je refuse toute solidarité avec ceux qui se couvrent par diverses dissociations et discours sur l'”agitation inutile et individuelle” et qui attendent leurs bien-aimés “masses”. Je ne sais pas quoi faire de votre discours de “classe”, de vos prises de recul parce que maintenant c’est “trop tôt”… Quel courage est-ce d’exprimer de la solidarité après vous être dissocié ? Vos communiqués sont remplis de victimisation et d’apathie, tentant d’annihiler l’individu et son potentiel. Vous vous cachez même derrière votre façon de dire “Mais qui ? Nous ? Non, non, pour l’amour du ciel, nous attendons juste le peuple !”, vous mettez vos mains en l’air pour être sûrs que la répression ne vous frappera pas… Et je vous en dis plus : pour aussi être sûrs que vous ne serez jamais une menace. Dans cette affaire je parle plus spécifiquement du FdCA et de la Fédération Anarchiste Italienne. Je me passe volontiers de vos psaumes.
L’autre point que je veux aborder est à propos du texte récent pour la défense de ceux qui ont diffusé les textes et impressions des compagnons dans le monde; une activité qui est définie par un mot dans votre texte, à savoir : “seulement”.

Maintenant, au delà du fait que traduire et diffuser n’est certes pas un exercice physique insoutenable, ce que je veux dire c’est que cela n’est pas que “seulement”.

Cela implique l'”écho du dialogue réel et multiforme de l’anarchisme insurrectionnaliste international.”

Cela signifie planter le couteau plus loin dans le cœur de l’ennemi, sans peur des conséquences que cela entraîne, avec la fureur et la joie iconoclastes que nous portons toujours en nous, dans notre sourire et notre regard.

Avec les approfondissements qui se proposent, nous construisons un immense cosmos de possibilités, de non-retours, que chacun peut suivre comme il le sent.

Je ne demande la pitié de personne et je ne vois pas pourquoi vous devriez en avoir pour nous.
Vous pouvez aussi vous passer de solidarité pour moi, c’est mieux ainsi.

Tomo

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Italie, Opération Ardire : Mise à jour concernant les prochaines auditions

Après les auditions concernant Paola et Giulia (qui se sont conclues par des résultats négatifs), les prochaines auditions qui vont se tenir dans le tribunal de Pérouse (à huit clos) sont :

Le 10 juillet pour Sergio, Katia et Peppe

Le 13 juillet pour Ale, Stefano et Elisa

Le 13 juillet Ale et Sergio vont aussi avoir une audition en lien avec l’opération “Ombre” (dans une salle libre d’accès) à 09h00, elle sera certainement reportée parce qu’elle est prévue 2h avant l’audition dans l’opération Ardire (qui est prioritaire).

Ale a décidé d’être présent à l’audience. Si vous voulez le saluer en dépit des circonstances vous pourrez l’y voir.

En ce qui concerne Sergio, nous ne savons toujours pas s’il sera présent à l’audience.

Pour plus d’info : aracnide@autistici.org

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Gènes, G8 : Manifestation pour le procès à la Cour de Cassation le 13 juin

Je trouverai toujours des compagnons
Qui se joindront à moi
Sans prêter serment
A mon drapeau…

Durant le procès en cassation
contre 10 compagnons
accusés de dévastation et pillage

Vendredi 13 juin 2012

Manifestation devant le palais de justice
Place Cavour – Rome

Solidarité avec les rebelles de Gènes 2001

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Italie, Opération Ardire : Nouvelles et création d’une caisse de solidarité

Italie, Opération Ardire : Nouvelles et création d’une caisse de solidarité

Le vendredi 29 juin une audition concernant Paola et Giulia s’est tenue au tribunal de Pérouse Le résultat a été négatif et plus de détails seront connu dans les semaines qui viennent. Pour les autres compagnons une audition sera tenue dans la première semaine de juillet à Rome.

Après une rencontre nous avons décidé de créer un fond de solidarité pour soutenir les compagnons arrêtés lors de l’opération Ardire.

Nous fournissons notre numéro de compte et notre adresse mail afin que les gens puisse aider les compagnons en taule. Nous allons aussi diffuser les mises à jour d’informations les plus importantes.

Aracnide – Caisse de Solidarité contre la Répression

Numéro de compte : 4023 6005 84 15 2039
Propriétaire du compte : Giuseppe Caprioli
Contact : aracnide@autistici.org

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Communiqué de Stefano Fosco depuis la prison de Pise

Un bandit en cage

Avec l’appui fraternel et solidaire des compagnons de la « Cassa antirep. delle Alpi occidentali », je communique ce qui suit :

Le 13 juin 2012 j’ai été arrêté à Pise, avec ma compagne Elisa, dans le cadre de l’ Opération Ardire lancée par le parquet de Pérouse. Les carabiniers du ROS (Regroupement Opérationnel Spécial) ont défoncé la porte et m’ont conduit au commissariat, où j’ai été fiché, ils m’ont pris mon ADN et j’ai subi une forte pression. À la suite j’ai été envoyé à la prison Don Bosco de Pise.
Le 16 juin j’ai été interrogé par la juge d’instruction, mais bien évidemment, j’ai eu recours à mon droit de garder le silence. Le pas suivant au niveau légal sera le tribunal de réexamen.

Pour des raisons que j’expliquerai bientôt, j’ai été dans l’impossibilité d’accéder à quelconque canal d’information, et ainsi j’ai une vision très réduite de ce qui s’est passé. Par exemple, je ne sais pas qui sont les personnes mises en cause, au delà des dix détenus, et je sais encore moins où ont été effectuées les 40 perquisitions.

L’ordre de détention préventive contre moi fait plus de 200 pages, et dedans les accusations qui me sont imputées sont plutôt graves : idéologue et acteur d’une série infinie d’actions directes, en plus de la coordination et de la propagande au travers de campagnes solidaires avec les prisonniers anarchistes du monde entier.
Mais en ce qui concerne les accusations j’y reviendrai après une analyse attentive des documents de procédures.

J’anticipe seulement que le schéma suivi par les enquêteurs semble reprendre complètement les nombreux théorèmes accusateurs des années soixante-dix et quatre-vingts. La différence fondamentale est que cette fois le centre de l’attention c’est le blog anarchiste « Culmine ». Sur ce point, c’est à dire la supposée liberté de contre-information à l’époque d’internet, ça serait bien d’avoir une réflexion au sein du mouvement anarchiste international.

Étant sous le coup de la loi 270 bis et 280, je suis classé en A.S.2 c’est à dire que je dois passer mon emprisonnement préventif sous un régime de Haute surveillance. Mais la prison de Pise, où je me trouve, n’a pas de section pour l’A.S. et donc je ne peux voir personne et je sors dans la cour seul dans une sorte d’isolement informel !
C’est très probable qu’ils me transfèrent dans une prison qui a une section A.S.

Et tous les compagnons qui me connaissent depuis longtemps savent combien c’est important pour moi le contact avec les anarchistes. Si ces jours-ci vous n’avez pas eu de mes nouvelles, pas même un salut, c’est parce que j’étais dans l’impossibilité de le faire.
En fait, depuis le jour de mon arrestation jusqu’au 22 juin, jour où on m’a informé de la censure de la correspondance, je n’ai rien reçu, rien de la part des compagnons, même si vous m’avez envoyé des télégrammes, des cartes postales, des lettres de solidarité. Entre temps j’ai écrit 13 lettres, utilisant le peu d’adresses que j’avais mémorisé, et je n’ai aucune idée si elles ont été reçues. Ainsi, en dix jours de prison j’ai subi le blocage et la confiscation totale de toute correspondance, entrante et sortante. Je n’ai aucune idée de la légalité d’un tel traitement et, en tant qu’anarchiste, ça ne m’intéresse pas de le dénoncer. Je veux ici seulement faire connaître ce dangereux précédent négatif envers un anarchiste. Arrêté et « disparu » de l’État italien durant dix jours, sans même pouvoir recevoir de télégrammes solidaires. S’il vous plaît n’y voyez aucune victimisation, seulement une constatation de ce que le système se prépare à faire contre nous les anarchistes.

Le jour même de nos arrestations le ministre de l’intérieur en personne a fait une intervention, dans une copie de ce que l’on a vu avec l’arrestation des compagnons chiliens accusés dans le « caso Bombas », des compagnons grecs de la « Conspiration des cellules de feu », des arrêtés en Bolivie. Aussi sur ça, au sujet de l’internationale de la répression anti-anarchiste, il faudrait réfléchir.

Au delà de la censure de la correspondance, j’ai l’interdiction de rencontrer et de communiquer avec ma compagne Elisa, emprisonnée dans la section des femmes de la prison de Pise.

Jusqu’à aujourd’hui, pour les motifs que j’ai cité, il ne m’a pas été possible de contacter mes co-accusés, desquels je n’ai même pas l’adresse. Je déclare que, à peine passé le réexamen, je commencerai à préparer ma défense technique avec laquelle je démentirai, point par point, tous les mensonges diffusés ces jours-ci. Les compagnons anarchistes qui me connaissent depuis longtemps savent bien que je ne suis pas aussi démuni qu’ils veulent le faire croire. C’est la cinquième fois que je tombe sous le coup de l’article 270 bis, les fois d’avant j’ai été acquitté ou ça a été classé avant d’arriver aux accusations analogues pour association subversive de la part des procureurs de Gênes, Lecce, Turin et Florence.

En tant qu’individualiste, j’ai toujours trouvé fascinant le parcours de l’anti-juridisme anarchiste, et sur mes épaules de repris de justice j’ai une condamnation pour « Outrage à l’honneur et au prestige du corps judiciaire », mais je crois qu’un tel parcours avait des limites, surtout lorsque l’on se trouve face à un théorème accusatoire plein de mensonge, manipulations et d’éclatantes erreurs de traduction.

Pour préparer ma défense technique – mais attention, sans accepter aucun interrogatoire de la part de la justice- j’ai besoin d’une grande aide de la part du mouvement anarchiste, italien et pas seulement. En clair, je dois reconstruire avec des documents, des communiqués, des articles et des livres l’histoire de l’anarchisme d’action des dernières décennies. De temps en temps je signalerai les matériaux dont j’aurai besoin. Évidemment j’espère que quelques compagnons mettent à l’abri la base de donnée de Culmine, avec une attention particulière à la chronologie des posts publiés. Le plus de copies seront sauvés le mieux ce sera (Attention, quand vous consultez Culmine évitez de faire des commentaires à voix haute, vous pourriez être arrêtés à l’instant!)

Nous tous, les anarchistes, nous savons qu’un jour ou l’autre nous pouvons finir derrière les barreaux, mais ce qui est frappant dans ce cas-ci c’est le féroce acharnement à l’égard des deux chers amis et compagnons : Marco et Gabriel qui, pour diverses raisons, étaient proches d’un tournant décisif dans leur très longue situation de détention. Ce qui est choquant c’est ce qui se dit contre Marco, et je pense qu’il est urgent que le mouvement anarchiste international se donne comme objectif d’évaluer comment le soutenir de façon efficace.

Je ne sais pas du tout si on va me rendre toute la correspondance.
Je répondrai à toutes les lettres et cartes que je recevrai. À cause de la censure, je vous conseille de m’envoyer de manière séparée le matériel écrit en italien de celui écrit dans d’autres langues ( espagnol et anglais).

J’envoie des bises aux compagnons qui m’ont exprimé leur solidarité, comme la manif spontanée de Trente, celle de Pérouse ou le manifeste de Pise.

Une bise chargée de « cariño » à Tortuga !

Amitiés rebelles du bandit en cage.

Stefano Gabriele Fosco
C.c. di Pisa, via Don Bosco 43, IT-56127 Pisa
24 juin 2012

Italie : communiqué du site de contre-information ANARCHAOS

Ordonnance de détention provisoire opération “Ardire”: Giuseppe arrêté pour avoir seulement géré un blog.

Nous avons publié dans la section Download d’ANARCHAOS l’ordonnance de détention provisoire intégrale, le texte du GIP et la longue citation intégrale (200 pages) de la demande de la PM, de l’ « Opération Ardire », déclenchée le matin du 13 juin avec à la clé la détention de huit compagnons en Italie, et l’ordre d’arrestation de deux personnes de plus en Allemagne et en Suisse.

Nous demandons aux compagnons qui gèrent des sites sur le mouvement qu’ils nous aident dans la propagation de l’info. Notre solidarité est inconditionnelle. Il n’est pas utile de rappeler notre mépris pour la paperasse judiciaire. Mais la connaître peut être utile pour se défendre. D’autant plus lorsque nous nous trouvons face au néant, au vide intégral, avec Alessandro et Sergio qui ont été arrêté pour des faits qui ont eu lieux lorsqu’ils étaient en prison et leur faute est d’avoir fait une semaine de grève de la faim ( un comportement qui selon la ROS qui, d’après le code pénale, signifie déclencher des actions).

Parmis les arrêtés il y en a un, Giuseppe, dont la seule faute est d’avoir participé aux blogs Culmine, Iconoclasta, ParoleArmate. Il n’y a pas d’autres délits à lui reprocher (page 4 et 5, article D). C’est pour ça qu’il a été arrêté : « Il élaborait, écrivait, ou dans certains cas divulguait grâce aux blogs culmine, iconoclasta, parolearmate, des documents et des communiqués qui se rapportent aux activités criminelles des groupes de l’organisation anarchistes informelle » et même « délit aggravé à des fins terroristes ». Quelqu’un qui aurait publié des revendications sur le site même, quelqu’un qui aurait diffusé des informations gênantes pour le régime, pourra être arrêté dès maintenant. La procureur Manuela Comodi s’affirme, une fois de plus, dans l’avant-garde de la répression : à cette allure à la prochaine enquête elle sera à la tête de la Gestapo.

On s’en fout des braillements garantistes, mais comment face à cet évident abus des normes du régime libéral-bourgeois les radicaux réagissent, ceux qu’on appelle «démocrates sincères», les journalistes qui nous cassent les couilles tous les jours au sujet des violations des droits de l’homme dans les journaux, sur la répression des réseaux sur internet, etc … lorsque ça se passe en Chine, dans les pays arabes ou dans quelques régimes concurrents ou adversaires de celui dans lequel on vit ? Plutôt non, nous ne donnons aucune importance à leurs opinions. Mais en tant qu’anarchistes et révolutionnaires qui n’ont jamais mendié les droits que concède le régime, nous ne pouvons pas ne pas réagir, avec nos méthodes, face à une réduction objective de la liberté de la «presse» et de l’«opinion».

Nous faisons un appel aux sites du mouvement pour coordonner ensemble une campagne, au moins virtuelle, pour Giuseppe et en général pour la liberté de publier des revendications et des documents gênants pour le régime.

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Italie – “Opération Ardire”- CONTRE LE TERRORISME MÉDIATIQUE ET D’ÉTAT


Depuis toujours le rôle investi par les médias a été de créer et gérer l’opinion publique. Créer avec attention l’information de masse sur la base de choix précis en ce qui concerne la typologie, les temps et la qualité des nouvelles divulguées.

Non seulement le rôle même de l’appareil médiatique est de filtrer la compréhension de la réalité sociale qui nous entoure, mais le journalisme et la télévision sont aussi partie intégrante de la domination. Ils préparent le terrain avec des alarmismes artificiels pour les opérations militaires et les opérations répressives en générale et en justifient publiquement les opérations.

En ce qui concerne cette fonction des médias, l’opération répressive contre les anarchistes appelée « Ardire » (audace) qui a mené pour la matinée du 12 juin à 40 perquisitions, 24 mises en examen et 10 arrestations, dont un ici à Gênes, est exemplaire. L’article de loi est le 270bis : « association subversive à des fins de terrorisme ». En plus de l’habituel, mais non moins pénible et partial mécanisme qui consiste à agiter le monstre en première page, dans ce cas la spectacularisation médiatique des événements a crée une approbation et légitimation de l’opération, cachant la vraie inconsistance de la théorie accusatrice.

Cela ne nous surprend pas que dans un climat social en agitation croissante comme celui que nous vivons, l’État intervienne. Dans une situation qui donne des signes forts que ça peut leur échapper des mains, face à une économie qui n’arrive pas à garder le cap, faite de spéculation et d’erreur de gestion, l’État procède au renforcement de la militarisation du territoire, pour le maintenir dans les rangs de son contrôle et de sa gestion.

Après avoir terrorisé par diverses stratégies, depuis celle de la tension jusqu’à celle de la faim, de celle du chantage à celle de l’humiliation, l’État cherche à orienter la peur et l’insécurité vers tous ceux qui ouvertement, avec rage et détermination, se déclarent contre ce système et se positionnent de façon directe contre la domination.

Lorsque les personnes, suite à la perte de la propre sécurité et de la liberté démocratique, commencent à transformer l’exaspération même en rage, et la propre rage en rébellion, en créant des moments de rupture de l’ordre social à travers l’action directe, le pouvoir serre l’étau répressif farcissant le code pénale et le système pénitentiaire de nouveaux articles fantaisistes de limitation de la liberté et de criminalisation absolue de l’opinion, de la pensée ainsi que de l’action, dans la peur de leur capacité à se reproduire.

Dans cette logique, le pouvoir cherche à fragmenter, catégoriser, isoler, provoquer la guerre entre les pauvres, nous faire taire et nous appauvrir au niveau humain et social, dans les prisons, et dehors comme dans une grande prison à ciel ouvert.

Face à cela nous ne pouvons que réaffirmer notre opposition à ce système pourri qui vacille, dans l’engagement constant de son renversement, loin des logiques de distinction et des prises de distance qui sont utilisées par le pouvoir.

La répression et le terrorisme médiatique ne mettront pas fin aux luttes, de même qu’ils n’arriveront pas à éteindre la solidarité avec ceux qui luttent contre cet ordre des choses.

Notre solidarité va aux perquisitionnés, aux inculpés et aux arrêtés.

LIBERTÉ POUR GABRIEL, MARCO, PEPPE, SERGIO, KATIA, ALESSANDRO, PAOLA, GIULIA, ELISA et STEFANO.

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Technologies pour la contre-insurrection : micro-UAV pour les opérations militaires et policières en milieu urbain

Comme il est prévu par les doctrines contre-insurrectionnelles et par les opérations militaires en milieu urbain élaborées par les analystes de l’OTAN, les systèmes UAV (Véhicules Aériens Non Pilotés) de dimensions réduites pour pouvoir être transportés dans un sac à dos, se diffusent à vitesse grand V parmi les forces militaires et policières de beaucoup d’États.


Le premier système de ce type à être largement employé est le RQ-16A T-Hawk, développé par Honeywell en collaboration avec la DARPA (Agence de Projets de Recherche Avancée en Défense).

Ce petit véhicule-espion a déjà été utilisé par l’entreprise TEPCO (Tokyo Electric Power Corporation) pour observer depuis le haut la centrale nucléaire de Fukushima, mais il avait déjà été largement utilisé en Irak et en Afghanistan, surtout dans le cadre anti-IED (Engins Explosifs Artisanaux). Le El RQ-16A pèse 8 kg, mesure 53,68 cm de longueur et 58,41 cm de hauteur, c’est pourquoi il est facilement transportable dans un sac à dos. Il peut voler en présence de vent jusqu’à 27 km/h et il a une autonomie de 45/50 minutes, avec rayon d’action de 8-10 km. Il peut être utilisé pour voir à l’intérieur d’un bâtiment à travers une fenêtre, mais il ne peut pas entrer parce qu’il n’est pas doté d’un système anti-collision et il est très bruyant à cause de son moteur à explosion, pouvant s’entendre en vol jusqu’à une distance de 2 km. Ce système a capté l’intérêt de la police de l’État de Floride, vu que la municipalité de Miami a déjà fait l’acquisition d’un certain nombre d’entre eux pour sa propre division anti-émeute.


Pour quelque chose de plus silencieux et adapté aux opérations  en milieu urbain il y a le Scout, développé par l’entreprise canadienne Aeryon Labs. Ce micro-UAV pèse seulement 1,3 kg et se compose de 4 moteurs électriques qui le rendent extrêmement silencieux, opérant surtout de nuit grâce à l’utilisation d’une caméra thermique stabilisée sur deux anses. Le système a été conçu pour être utilisé y compris par des personnes qui ne sont pas expertes et qui auraient eu une brève session de prise en main. Il a fait ses preuves avec les forces rebelles en Libye, où il a été utilisé pour des missions de reconnaissance nocturne. Particulièrement dangereux de par son faible bruit, ses dimensions réduites et sa capacité de voler de nuit, le Scout mesure près de 80 cm, dispose d’une autonomie d’environ 20 minutes et peut réaliser jusqu’à 3 km de distance y compris avec du vent à 50 km/h.


Celui qui a la capacité d’espionner et de rentrer dans des environnements fermés c’est l’ AR100B, de l’allemand AirRobot, déjà testé en Afghanistan dans des contextes urbains. Pour éviter le risque de dommage par collision dans des lieux étroits, les hélices sont protégées par une sorte de parechoc qui maintient le diamètre de l’UAV à 1 mètre. La batterie rechargeable garantie une autonomie de quasi 30 minutes et le rayon d’action de l’aéroplane est limité à 1,5 km.

Les UAV de Finmeccanica* pour les forces de police

Développés par Selex Galileo, le Drako est un système très petit, de 70 cm de diamètre et d’un poids inférieur à 2 kg. Il réalise jusqu’à 5 km de distance de celui qui le pilote et il a une autonomie de 30 minutes avec une vitesse maximale de 45 km/h. L’entreprise le propose comme capteur électro-optique adapté de jour et de nuit et est doté d’un système automatique anti-collision qui l’empêche de s’approcher à moins de deux mètres d’un obstacle, ce qui le rend adapté pour pouvoir espionner y compris en volant à l’intérieur de bâtiments.

Plus petit et compact, le Spyball (le nom est significatif de l’utilisation de ce micro-UAV), développé vers la fin 2011 par l’UTRI s.p.a. (contrôlée par Finmeccanica). Le Spyball pèse 1,7 kg et mesure seulement 35 cm de diamètre et 40 cm de  hauteur, sa masse maximale au décollage est de 8 kg, il peut être transporté sans problème dans un sac à dos et est adapté pour réaliser sa mission de contrôle de jour comme de nuit. Il est très silencieux parce qu’il est propulsé par un moteur électrique et cette caractéristique, ajoutée aux dimensions réduites de l’aéroplane, le rendent quasiment invisible. Ses dimensions le rendent pratiquement parfait pour le travail dans des lieux urbains et pour le monitorage des manifestations. Selex Galileo le dote aussi d’un système de guide adapté au vole dans des lieux fermés et à l’intérieur des édifices. Cet UAV se déplace à une vitesse maximale de près de 22 km/h avec une autonomie de 30 minutes et peut réaliser jusqu’à 12 km de distance avec celui qui le guide.

Enfin l’ASIO (toujours développé par UTRI s.p.a. lors de la dernière année) a des performances et des caractéristiques similaires au Spyball, mais il est pensé surtout pour des missions dans des lieux urbains appelés « Hover and stare » ( littéralement « planer et regarder »). Dans ce cas le micro-UAV se fait positionner sur un point élevé (sur un toit par exemple) de sorte qu’il puisse observer la zone d’intérêt durant une période beaucoup plus grande par rapport à l’autonomie de vol, jusqu’à 4 heures.

Ces trois systèmes de Finmeccanica seront disponibles sur le marché d’ici peu de temps, et ça ne serait pas étonnant de penser que leur prochain usage sera fait par les forces de police de l’État italien.

* Ndt : Deuxième groupe industriel italien qui développe des activités dans les secteurs du Système de Défense, Aéronautique, Énergie Nucléaire ou Électronique de Défense, entre autres, et qui a fait parler de lui dernièrement à travers l’un de ses conseillers délégués (Roberto Adinolfi) qui s’est pris une balle dans le genou de la part de la Cellule Olga FAI/FRI

Source

Italie, No Tav : Marcelo est transféré à Turin; Maurizio est transféré à Cuneo

Selon de nouvelles informations, Marcelo et Mau ont été transféré de la taule de San Vittore.

Soutenons les prisonniers du NO TAV, envoyons-leur des lettres, des télégrammes et des cartes postales pour qu’ils ne se sentent pas seuls ! NO TAV partout !

Leurs adresses en prison sont :

Maurizio Ferrari, c.c via Roncata 75, IT-12100 Cuneo

Marcelo Damian Jara Marin, c.c. via Pianezza 300, IT-10151 Torino
en résidence surveillée depuis le 22 juin*

D’autres compagnons qui sont poursuivis dans le contexte du NO TAV et qui sont toujours emprisonnés sont :

Alessio Del Sordo, c.c. via Pianezza 300, IT-10151 Torino

Juan Antonio Sorroche Fernandez, c.c. via Beccaria 13, Loc. Spini di Gardolo, IT-38014 Gardolo-TN

* Dernière info : Marcelo, le compagnon emprisonné depuis le 26 janvier après l’opération répressive contre la résistance du NO TAV, est sous contrôle judiciaire à domicile depuis le 22 juin. Tous libres et en lutte !

Italie – Le Triomphe du Génie Destructeur

Ah ! Fragance et puanteur se mélangent.

Pour escalader le sommet il faut des ongles aiguisés et des mains prêtes à endurer les blessures les plus douloureuses.

Quand on escalade le sommet d’une humanité décadente, tombent, tombent, les pierres qui s’effritent sous les doigts …

¡Être hardi ! Oser ! Ici les peurs populaires se déchaînent, mélangées avec le Ressentiment envers notre souveraineté individuelle…

Les rêves et cauchemars de Filippi viennent à moi …

Un diable indomptable se tient au-dessus de la multitude née du hasard.

Un diable qui n’accepte pas d’être mis sous le jugement de votre autorité proche de sa fin …

Depuis vos églises orthodoxes, vous avez émis des mandats d’arrêts contre nous, vagabonds de la pensée et de l’action, nous, diables de la terreur, ceux qui crachent et vomissent sur vos statues sacrées… nous les diables de la terreur, les iconoclastes, les nihilistes illégalistes et les révolutionnaires sans nom…

Tous ce qui naît mérite d’être détruit ! Tonnait Goethe depuis son sommet  !

Votre union des Faibles que vous appelez État et Société n’est pas immune contre cette loi des choses …

Le Triomphe du Génie Destructeur voilà ce qui vous attend.

Les excommunications et les bûchers préparés par les serviteurs de la nonne Manuela Comodi ne suffiront pas …

« Une réponse de l’État” a été donnée … un rire sacrilège résonne dans les cellules, pour chaque arrêté il y aura un nouveau nihiliste révolutionnaire prêt à attaquer.

Le feu ne nous brûle pas, nous venons d’un endroit qui est bien plus chaud et nous sommes entraînés pour l’enfer.

Je salue les affinitaires, les compagnons de l’Internationale Noire, les sans-noms et les arrêtés et les poursuivis dans l’opération “Ardire”.

Je salue les affinitaires, les compagnons de l’Internationale Noire, les sans-noms et les arrêtés et les poursuivis dans l’opération “Ardire”.

Silence total et aucune délégation.

Pour l’Anarchie et le triomphe de l’Ego.

Le Triomphe du Génie Destructeur – Maurizio De mone (Editions Cerbero)
Contact : VerticeAbisso(arroba)distruzione.org

Italie : Pas de quoi s’étonner (sur l’opération «Ardire» et cette truie de Comodi)

L’énième enquête, portée devant l’énième parquet, contre les compagnons anarchistes ne nous surprend pas dans l’absolu car c’était dans l’air.

Tout était annoncé, surtout durant ces derniers mois dans les pages des médias nationaux qui étendent le tapis rouge au passage du procureur en charge. Cette fois, et à nouveau, on voit défiler sous les projecteurs la procureur Manuela Comodi,  procureur public au parquet de Pérouse, connue autant par de nombreux compagnons anarchistes que par les spectateurs assidus de certains programmes de «tribunaux» télévisuels en rapport avec l’homicide de Meredith Kercher et pour le fait d’avoir envoyé derrière les barreaux le zaïrois, Patrick Lumumba, juste parce qu’il avait la peau «noire».

La procureur en charge a passé des mois à envoyer des « communiqués » à la presse dans l’objectif de bien préparer l’événement qui la mènerait sur un piédestal, ou tout au plus dans un fauteuil de «Porta a Porta» ou «Matrix» (programmes de la télévision italienne).

Le 13 juin, à quatre heures du matin, à la demande de la propre procureur Comodi, 8 compagnons étaient arrêtés, près de 40 compagnons étaient perquisitionnés dans toute l’Italie, en Suisse, en Allemagne et en Grèce, et un total de 24 mises en examen, tous sous le coup de la loi 270bis, excepté les compagnons arrêtés qui sont aussi accusés de délits spécifiques.

Tous mis en examen dans l’opération «Ardire» (Audace) contre la Fédération Anarchiste Informelle.

L’opération a bénéficié de la collaboration du ROS ( Regroupement Opérationnel Spécial des carabiniers), dirigé par le connu commandant Gianpaolo Ganzer (ou simplement «Escobar», le chef pandore a trempé dans le trafic de drogue, ce pourquoi il a même été condamné à 14 ans)

Dès les premières heures de l’après-midi du même jour, les enquêteurs étaient déjà devant les caméras de télévision pour vanter leur action qui a mis fin à l’histoire de la Fédération Anarchiste Informelle.

Des mots déjà entendus auparavant de la part des enquêteurs romains il y a quelques années en rapport avec l’enquête «Opération Cervantes » et l’enquête consécutive contre les compagnons qui à cette époque étaient rédacteurs de “Croce Nera Anarchica” (la Croix Noire Anarchiste).

Donc rien de nouveau … mis à part qu’aujourd’hui ce sont d’autres compagnons qui se voient privés de leur propre liberté physique et qu’après l’opération Cervantes, la F.A. Informelle s’est répandue comme une tumeur dans les corps des États mondiaux et a infecté plusieurs organes.

Heureusement, aucune enquête n’a jamais réussi à éteindre le feu de la rébellion qui vit chez tout anarchiste qui lutte pour la destruction de l’existant et pour une société libre. Dans le passé il y a eu des compagnons comme Bresci, Severino Di Giovanni et Sante Caserio, aujourd’hui c’est le Fédération Anarchiste Informelle et beaucoup d’autres individus qui, même si ils ne partagent pas certains contenus de la F.A.I., mènent des actions directes contre les États et leurs institutions mondiales, avec leur propre contenu.

Pour cela, «à chacun le sien», ce qu’il faut c’est que l’action directe devienne chaque fois plus une pratique quotidienne et que certains livres sur la théorie insurrectionnelle soient envoyés au grenier avec leurs théoriciens.

SOLIDARITÉ ET COMPLICITÉ AVEC LES COMPAGNONS ARRÊTÉS !
SOLIDARITÉ AVEC TOUS LES MIS EN EXAMEN ET PERQUISITIONNÉS !
POUR L’ACTION DIRECTE «PAR LE FAIT», POUR L’ANARCHIE

Radio Azione

Italie : Quelques nouvelles sur l'”Opération Ardire”

Informa-Azione a reçu et transmet :

13 juin : dans le contexte de l’opération “Ardire” qui s’est soldé par des mandats d’arrêt contre 10 compagnons ce matin, nous voudrions mentionner les perquisitions dans les maisons de trois camarades à Naples et de un à Spigno Saturnia (Latina). Les carabiniers du ROS ont saisi des ordinateurs, des clés USB, des brochures, des journaux, des tracts et des lettres de correspondance avec des prisonniers. Les perquisitions ont aussi été mené contre deux camarades dans la province de Lecce, où des lettres et un ordinateur ont été confisqué par la police. À Rome aussi la résidence d’un compagnon a été perquisitionné par les flics qui ont saisi divers matériaux électroniques et imprimés.

Une étreinte de solidarité aux compagnons arrêtés.

14 juin : D’après les premières nouvelles que nous avons reçu, nous savons maintenant que Sergio Maria Stefani est retenu dans la prison de Regina Coeli (Rome) et Katia Di Stefano dans celle de Rebibbia (Rome). Ces deux compagnons ne peuvent pas voir leur avocat de la défense avant leur interrogatoire en prison qui est fixé au vendredi 15 juin.

Alessandro Settepani est incarcéré dans la prison de  Pérouse, et ce matin son entrevue avec son avocat a été confirmée.

Paola Francesca Iozzi est aussi dans la prison de Pérouse, alors que Giulia Marziale est dans celle de Teramo.

Mise à jour des infos (14/6) : Alessandro et Paola sont déjà passés par l’interrogatoire en prison dans la prison de Pérouse, ils ont vu leurs avocats et peuvent recevoir du courrier. voici leur adresse : Alessandro Settepani & Paola Francesca Iozzi, casa circondariale Capanne, via Pievaiola 252, 06132 Perugia, Italia/Italie.

Sergio et Katia, enfermés respectivement dans les prisons de Regina Coeli et Rebibbia, vont être interrogés demain (15/6), où ils auront le droit de voir un avocat; ils ne peuvent toujours pas recevoir de courrier. Giulia, emprisonné à Teramo, n’a pas aussi été interrogé.

Tous sont à l’isolement et ne peuvent recevoir de courrier. Nous donnerons plus d’info quand on en aura.

Mise à jour des infos (15/6) : Voici les adresses pour envoyer des lettres ou des télégrammes aux compagnons arrêtés lors de l’opération Ardire

Stefano Gabriele Fosco
Elisa Di Bernardo
Via Don Bosco, 47
56127 Pisa

Alessandro Settepani
Paola Francesca Iozzi
CC Capanne
via Pievaiola 252
06132 Perugia

Sergio Maria Stefani
CC Regina Coeli
Via Della Lungara, 29
00165 Roma

Katia Di Stefano
CC Rebibbia Femminile
Via Bartolo Longo
00156 Roma

Giuseppe Lo Turco
CC Marassi
Piazzale Marassi, 2
16139 Genova

Giulia Marziale
CC Teramo
Contrada Castrogno
64100 Teramo

Solidarité avec les arrêtés et ceux qui ont subissent l’enquête et les perquisitions.

Aracnide/Arachnides – Caisse de solidarité contre la répression
aracnide@autistici.org

Suivez les infos de feartosleep ou de ParoleArmate

Italie – Opération “Ardire” : nouvelles vague d’arrestations et de perquisitions dans toute l’Italie

Comme nous l’ont informé les compagnons d’informa-azione et de ParoleArmate, aujourd’hui le 13 juin 2012 , à 4h du matin, les carabiniers du ROS ont fouillé environ 40 maisons lors d’une opération répressive contre le mouvement anarchiste appelée “Opération Ardire” [Audace]. Cette opération a été dirigée par le procureur public Manuela Comodi de Pérouse qui a ordonné la mise en détention de 10 personnes (8 en Italie, un en Allemagne et un en Suisse) et d’enquêter sur 24 autres.

Les 8 compagnons arrêtés et emprisonnés en Italie et dont la presse bourgeoise les accusent de relations avec la FAI-FRI sont :

Stefano Gabriele Fosco
Elisa Di Bernardo
Alessandro Settepani
Sergio Maria Stefani
Katia Di Stefano
Giuseppe Lo Turco
Paola Francesca Iozzi
Giulia Marziale

En ce qui concerne les arrestations en Allemagne et en Suisse, il s’agit de deux anarchistes qui ont déjà été kidnappé depuis plusieurs années par l’État : Gabriel Pombo Da Silva et Marco Camenish. Parmi les noms de compagnons sous le coup de l’enquête, beaucoup sont des prisonniers qui sont déjà en taule en Grèce sous l’accusation de membre des CCF.

Dès que possible nous publierons les adresses des prisons où les compagnons ont été emmené et nous demandons à quiconque qui aurait plus d’informations de nous les communiquer.

Les maisons ont officiellement été perquisitionné pour trouver des explosifs, des documents informatiques et des papiers, parmi elles une est celle de l’éditeur de informa-azione dont les ordinateurs entre autres choses, utilisés pour la maintenance de site ont été confisqué, deux sont celles de compagnons de Culmine, qui ont aussi été arrêté, et celle des compagnons de ParoleArmate (l’un d’entre eux est détenu et un autre visé par l’enquête).

Nous sommes dans l’attente de plus de nouvelles pour mieux comprendre l’extension et la stratégie de cette opération répressive. Nous exprimons notre solidarité à tous les compagnons arrêtés, frappés par les perquisitions et les enquêtes.

Voici la lettre de Tomo sur cette opération répressive :

Le chaos est à la porte (sur l’Opération Ardire)

C’est toujours la même histoire.

Dans le contexte d’une super-opération (opération “Ardire” [Audace], quel putain de nom !) contre des anarchistes et des incendiaires de la paix sociale, à 4h du matin le 13 juin, ma maison a été perquisitionné par les ROS de Pérouse et de Bologne suppléés par deux carabiniers locaux (contrairement à la dernière fois où je fus perquisitionné, cette fois ils n’ont rien trouvé). Ils étaient à la recherche du même matériel qu’ils voulaient trouver la dernière fois : ordinateurs, explosifs, etc.

Malgré tout il y avait une belle surprise cette fois : le gars en uniforme, envoyé par le maintenant fameux M. Comodi, m’a dit que j’étais sous le coup d’une enquête dans le cadre de la loi 270bis.

Je veux clarifier ceci, bien qu’on m’ait assigné un commis d’office, je refuserais toute défense légale car je ne reconnais aucune autorité, qu’elle soit judiciaire ou non. Je veux aussi spécifier qu’en tant qu’individu en guerre avec la société je soutient la pratique de l’action directe et donc les actions de la Fédération Anarchiste Informelle (FAI).

C’est une perquisition de style classique, qui a aussi conduit à l’emprisonnement de dizaines d’anarchistes et la perquisition de plus de 20 personnes, dont certains sont des compagnons des CCF. Malgré tout, il est toujours trop tôt d’avoir une vision claire de la situation.

Que dire ? Il est inutile de dire ceci, en dépit des nombreuses années de taule qu’ils peuvent nous donner, le feu que nous portons en nous ne peut être éteint. Il se répand fièrement et rencontre les flammes de l’affinité partout, et qui, dans un monde comme celui-ci, n’accepte qu’une position : celle de l’attaque. Ces extraordinaires compagnons, ceux dont la haine brûlent comme une centaine de soleil dans le ciel, sont les amis et frères avec qui nous partageons colère et douleur, pleurs et sourires, doutes et passions, lourds comme des rochers et sifflants comme du plomb. Ceux-là sont les compagnons qui menacent avec leurs propres vies la société, ses lois et ses défenseurs; ceux-là sont les indomptables rebelles qui éclairent la nuit et peignent la ville avec les couleurs de la destruction et de la révolte.

Même derrières des barreaux de prison ou depuis les cours, leurs regards, mots et pensées sont des armes dangereuses qui deviennent des lames tranchantes pour l’évasion, en dépit des tentatives des juges et des procureurs d’étouffer leur force individuelle. Mais les juges et les procureurs, ces déchets humain, ne peuvent stopper la furie iconoclaste qui se propage tel un virus.

Nous sommes l’infection…et il n’y a pas de remède, que ce soit pour les “maîtres” comme pour les “serviteurs”.

Le chaos est à la porte…

Une gigantesque, incandescente, accolade complice enflammée à vous, compagnons.

SOLIDARITÉ TOTALE AVEC LES REBELLES ARRÊTÉS ET PERQUISITIONNÉS
POUR LA DESTRUCTION DE LA SOCIÉTÉ
PUISSE LE RUGISSEMENT DE LA POUDRE DÉCHIRER LE SILENCE DE LA PAIX SOCIALE

VIVE L’ANARCHIE

Tomo, 13 juin, depuis mon néant.

NON au TAV : Lettre de Luca Abba du 11 avril à la résistance contre l’expropriation

Voici une autre petite contribution de ma part, de cette façon je me sens plus proche des mobilisations de ces prochains jours. Je vous demande d´être là, forts et décidés comme toujours, et aussi en mon nom. Je ne vais pas pouvoir être présent car je suis encore hospitalisé à Turin.

La Vallée de la Clarée, comme l’ensemble de la Vallée de Suse, appartient aux villages de la Vallée de Suse! Non pas car c’est notre propriété privée, mais parce que nous appartenons à cette terre. Nos ancêtres ont vécût dans la vallée Clarée durant des siècles. Les prés et les forêts étaient propres, les vignobles et les champs bien entretenus et les chalets de montagnes étaient peuplés par des centaines de personnes. Le chemin que nous connaissons a été emprunté par des milliers d’hommes et de femmes au long de l’Histoire et a été l’une des principales routes reliant La Haute et la Basse Vallée Suse, et jusqu’à la 2nde Guerre Mondiale c’était la connexion la plus importante entre Cels-Ramats et Suse.

Plus tard, est arrivée la négligence avec le développement et l’industrialisation, mais ce n’est qu’une phase provisoire et réversible. Au contraire, les tours de haute tension et les tunnels des routes ne sont provisoires, et le tunnel du TAV représente aussi la destruction irréversible de cet écosystème et du territoire.

Nous devons mettre fin à cette ruine par tous les moyens et defendre cette terre des déirs sanglants de ceux qui veulent spéculer sur nos vies. Ces messieurs ne méritent pas de profiter de leurs privilèges et nous devons faire tout notre possible pour qu’au final, ceux qui veulent gagner de l’argent en perdent plus qu’ils ne veulent en gagner.

Nous devons donc fixer des actions et être une gêne pour eux, nous ne devons pas les laisser travailler tranquilles et la Vallée Suse doît devenir leur pire cauchermar.
Je vous embrasse tous et, espère être de retour d’ici peu et lutter de nouveau à vos côtés.

Salutations en lutte,

Luca

Source

Corfù, Grèce : Solidarité avec le mouvement NO TAV

Solidarité avec le mouvement NO TAV en Italie - Le développement n'est pas pour le peuple, mais pour les mafieux et les patrons

Mardi 10 avril, à Corfù, à l’initiative des centres sociaux/squats de la ville, un rassemblement place Georgaki s’est tenu, suivi d’une projection de contre-information, avec textes et banderoles. Mais pourquoi nous intéressons-nous au mouvement NO TAV ? En Italie, la similitude avec la situation grecque est claire.

En Grèce (Papademos), comme en Italie (Monti), des banquiers ont été nommés premier-ministre. Dans les deux pays, on nous « donne à bouffer » les mêmes mensonges sur ce développement du système économique qui serait bénéfique pour la société.

Parce que leur développement, que ce soit le TAV, ou bien les éoliennes sur le Mont Pantocratoras de Corfù, piétine la vie des habitants et de la nature. Le seul à en tirer toujours profit, c’est le capital.

Parce que ce genre de chantier se fait en faveur des grands entrepreneurs, en Italie c’est parfois la mafia, et en Grèce c’est les grandes firmes (tels ceux de Bobolas) qui profitent toujours des marchés publics et qui contrôlent les média.

Parce que les média ont le même rôle partout, un rôle toujours en faveur des patrons. Ils calomnient et falsifient chaque lutte sociale. Ils divisent les manifestants entre « bons » et « mauvais ». Ils cherchent à détourner l’opinion publique contre les mouvements et présentant comme unique vérité celle des grandes entreprises du bâtiment.

Les média construisent un « mur du silence » autour de chaque foyer de résistance, cherchant à nous convaincre que la crise économique, et sa résolution, est une question nationale. Nous rompons ce « mur du silence » pour démontrer que sur le saccage de nos vies, il n’y a aucune dimension nationale, mais seulement une dimension de classe.

De Keratea jusqu’à Kulon Progo, et de Lefkimi (Corfù) jusqu’à la Val Susa, l’État et le capital changent souvent de nom, mais ils ont toujours le même visage, celui de l’argent et de la mort.

Le développement n’est pas pour le peuple, mais pour les mafieux et les patrons. Courages camaradEs ! Apprenons de votre lutte !

Initiative de solidarité au NO TAV à Corfù
Elaia squat & Draka squat

traduit de l’italien (i, ii) par notavfrance

Athènes: Pour le renforcement de la solidarité réciproque

Le dimanche 11 mars, à l’assemblée ouverte de ContraInfo à Athènes, ont participé plusieurs compagnon-ne-s de différents pays, et nous avons décidé de réaliser une action symbolique de solidarité internationale et de contre-information, en accrochant des banderoles, en soutien avec quatre affaires importantes, dans diverses parties du centre-ville.

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Dans l’École Polytechnique, dans la rue Patission, nous avons dressé une banderole pour le compagnon Tortuga, pour le 20 mars, journée internationale d’actions en solidarité pour Luciano Pitronello, qui est menacé, par les autorités persécutrices de l’État chilien, d’une peine d’emprisonnement de 15 ans, en raison de la mise en place d’un explosif dans des bureaux de la banque Santander, le 1er juin 2011, à Santiago, au Chili. Sur la bannière, écrite en espagnol et en grec, se lisait ceci : «Liberté pour le compagnon Tortuga! Solidarité avec les prisonniers de guerre au Chili.»

Sur la place Exarchia, nous avons placé une banderole en mémoire d’Oury Jalloh, brûlé vif dans un poste de police, dans la ville de Dessau, en Allemagne, le 7 Janvier 2005. Depuis lors, famille, amis et personnes solidaires, ont porté l’affaire devant les tribunaux, exigeant la punition des auteurs de l’assassinat d’Oury, réfugié de la Sierra Leone et âgé de 36 ans. Ces jours-ci, sous une atmosphère de terreur policière, l’affaire est toujours examinée par le tribunal de Dessau. Sur la pancarte, écrite en allemand et en grec, se lisait: «Oury Jalloh a été assassiné! Oury Jalloh vie! Aucune tolérance pour les États-assassins. Solidarité avec nos compagnons en Allemagne.»

A l’entrée de la Faculté d’Economie (ASOEE), dans la rue Patission, a été suspendue une banderole pour Luca Abbà, activiste du mouvement NO TAV en Italie, qui est actuellement à l’hôpital, après avoir été grièvement blessé, lors d’une opération répressive dans le Val di Susa. La lutte contre la construction de la liaison ferroviaire à grande vitesse, entre Turin et Lyon, est menée depuis les années 1990, et se poursuit jusqu’à aujourd’hui. La banderole annonçait: «PAS DE TAV, PAS D’ETAT, PAS DE CAPITAL. Solidarité avec Luca Abbà. Sabotage des voies rapides du système.»

A l’entrée de la faculté de sciences sociales et politiques (Panteion), nous avons accroché une banderole en solidarité avec 6 compagnon-ne-s anarchistes, en France, Inès, Javier, Damien, Ivan, Franck et Bruno, poursuivi-e-s depuis quatre ans, placé-e-s pendant un certain temps en détention provisoire et actuellement sous contrôle judiciaire et souffrant de l’application de la loi antiterroriste. Le début du procès se tiendra à Paris, le 14 mai. Sur la banderole, rédigée en français et en grec, se lisait: «Solidarité avec Inès, Javier, Damien, Ivan, Bruno et Franck. Bas les pattes des compagnon-ne-s en France.»

Une cinquième petite banderole, rédigée en anglais, a été suspendue à l’entrée de l’Ecole Polytechnique, rue Stournari, et affichait: «Solidarité internationale pour tous les opprimés!»

Come: Nouvel An à la prison de Bassone

Come : Nouvel An à la prison de Bassone
Samedi 31 décembre 2011
Nouvel an à la prison de Bassone
Bonne nouvelle émeute !

Le rassemblement se tiendra dans le parking de la prison de Bassone (dans la rue Bassone, Albate, Come)
à 23h00
Musique et actions
Chaîne hi-fi avec micro libre
Venez pour rencontrer vos bien-aimés !

La plupart des détenus sont en prison pour des crimes ayant trait à la pauvreté ou aux conditions sociales.
Dans les moments de crise, la répression de l’État frappe durement le nombre croissant de personnes prenant le risque d’être emprisonnées dans leur quête de nourriture.

A la lumière de tout ceci, la nature de la distinction de classe de la prison et de la “justice” est claire.

Nous nous opposons à tout cela en nous tenant en solidarité dans et en-dehors des prisons !

LA SOLIDARITÉ EST UNE ARME, UTILISONS-LA !

dintornireattivi@autistici.org  ~ La Testata

Turin: Contre les expulsions, une nouvelle occupation à Porta Palazzo

Voici le texte du tract que les occupants du 2 Via Lanino ont distribué dans la matinée du jeudi 1er décembre aux habitants et passants de Borgo Dora à Turin.

Nous sommes vos nouveaux voisins…

« Ce matin, nous sommes entrés dans un bâtiment abandonné au 2 Via Lanino, au Balon (Porta Palazzo), pour y habiter. Certains d’entre nous ont été dégagés de la maison où ils habitaient, expulsés d’un logement ou d’un squat par la violence policière. Une maison vide de plus parmi les milliers de la ville. Et c’est là le vrai problème. Prendre une location est tellement difficile pour tous, à cause des multiples garanties que demandent les propriétaires. C’est encore plus difficile de réussir, mois après mois, à payer son loyer. La grande majorité des maisons vides de la ville sont aux mains de quelques propriétaires privés ou de sociétés immobilières. Et ici, comme dans d’autres villes, les expulsions toujours plus nombreuses menacent de jeter à la rue des centaines d’hommes et de femmes. Avoir un toit au dessus de sa tête est devenu un luxe. Nous pensons à l’inverse que tout le monde devrait avoir une maison où vivre. Et où bien vivre, sans être contraint de s’entasser dans des espaces étroits, par manque de salaire ou de garanties. C’est pourquoi nous avons décidé d’occuper quelques appartements vides. Nombreux sont ceux qui cherchent une maison, nous en faisons partie. »

« Ils est important de se rendre compte que nous ne sommes pas seuls. La solidarité est le premier pas pour résister à la menace des expulsions. Discuter, s’entraider et lutter ensemble est nécessaire pour prendre, et défendre une maison ».

D’après l’intervention d’un occupant, le 1er décembre, sur Radio Blackout :

L’occupation se trouve près de Porta Palazzo [le plus gros marché de Turin et quartier très populaire]. Beaucoup d’occupants viennent d’une autre occupation expulsée à Corso Giulio, dans le même quartier. Après l’expulsion, il y a eu des rencontres entre les expulsés, principalement des Marocains et des Tunisiens, et des camarade italiens qui avaient tous besoin d’un logement. Ils ont alors occupé un immeuble vide au 2 Via Lanino. Les occupants sont entrés au petit matin, ont commencés à faire des travaux et à nettoyer la maison, qui pour l’instant loge une vingtaine de personnes. Il y a une quinzaine d’appartements et ils essaient de les rendre habitables. Il y a, dans cette occupation, des personnes italiennes, marocaines, tunisiennes… des familles. Les habitants ont diffusé des tracts dans le quartier, et ils se sont immédiatement rendus compte que la question du logement touche directement ou indirectement tout le monde, et, qu’en plus de se sentir solidaires, tous ont des amis ou des parents menacés d’expulsion. (Pour l’instant, la police est très discrète.)

Source : www.autistici.org  —traduit par Le Malandrin
également disponible sur le site, le tract en arabe

Rafles dans toute l’Italie après les affrontements du 15 octobre à Rome

17 octobre 2011

Selon des informations provenant de Rome, l’audience ce matin a confirmé l’arrestation de 12 manifestants. Il n’ont pas été jugés directement, mais mis en détention provisoire.

Les 12 sont en ce moment détenus dans les prisons Rebibbia et Regina Coeli et nous essayons de trouver leurs adresses pour la correspondance.

Apparemment, toutes les perquisitions ont été effectuées en s’appuyant sur la section 41 du Code unifié des Lois de Sécurité publique « TULPS » (utilisation d’armes et d’explosifs). Dans toutes les maisons, des vêtements et du matériel imprimé ont été regardés, pris en photo ou confisqués.

Rien qu’à Rome, de l’équipement informatique (ordinateurs, disques dures, clefs USB) a été confisqué – une opération théoriquement non-autorisée par la section 41 du TULPS.

Lecce : Dans la matinée, des flics ont fait une rafle dans les appartements de deux camarades sans avoir un mandat, mais en s’appuyant sur la section 41 du TULPS. Les carabiniers ont cherché des « armes » en faisant référence à la marche de protestation à Rome.

Cosenza : Des rafles contre huit camarades, apparemment toutes sans résultats par rapport aux attentes du commissariat de police.

Des perquisitions ont également été confirmées à Teramo, Naples (contre 10 camarades, pas confirmées) et Florence (contre 14 camarades). Aussi à Florence, les squatters de « La riottosa » ont passé la matinée sur le toit de la maison pour résister à une opération répressive, subissant des menaces et des intimidations.

Des rafles confirmées à Rovereto (2 maisons), Milan (6, pas encore confirmées), Senigallia (2), Livorno (2 maisons), Palermo (4), Rome (6) et Bologne (6 ou 8, pas encore confirmées) avec des prises de photo et de la confiscation de vêtements. Aucun camarade arrêté.

Sources : informa-azione, culmine / Traduit par LeReveil
Photos depuis Rome

On ne cesse jamais d’apprendre!

Βrèves réflexions sur la révolte des migrants de Bari, et plus encore

Affiche apparue sur les murs de Molfetta (Bari)

Certainement, c’est une expression que l’on s’entend fréquemment dire; bien après les évènements des derniers jours, ou mois, ça serait le moment de la prendre plus en considération.

En effet, il y a quelques jours (lundi 1er août), à nouveau comme c’était déjà arrivé d’autres fois dans les mois précédents, mais avec plus de force et de décision, les migrants demandeurs d’asile du C.A.R.A. (Centre d’accueil des demandeurs d’asile) de Bari-Palese, ont cessé de vivre dans l’ombre et dans les limbes bureaucratiques dans lesquels ils sont reclus, et ils ont protesté avec force contre la condition dans laquelle l’État italien les laisse croupir.

Il y a des personnes qui attendent depuis au moins sept mois de se voir reconnaître le statut de réfugié (ou au moins d’avoir d’avoir une réponse), mais dans le même temps, sans aucune nouvelle de l’État au sujet de leur requête, ils sont enfermés dans le C.A.R.A. avec de fortes limitations de liberté individuelle.

Dans les mois précédents, les rails des chemins de fer de l’État ont été plusieurs fois bloqués à hauteur de Bari-Palese, créant ce chaos nécessaire à qui n’a pas la voix pour se faire entendre.

Lundi 1er août, la protestation se répand en envahissant non seulement les rails mais aussi la route 16 bis, avec de fortes gênes sur le raccordement Bari-Foggia.

Nous ne pouvons que saluer avec joie et admiration le courage et la décision de gens qui sans avoir commis aucun délit sont contraints de croupir dans des camps entourés de fil barbelé et contrôlés par des militaires et la police.

Nous exprimons notre solidarité avec tous les migrants enfermés dans les C.I.E. et dans les C.A.R.A. afin que de ces lieux ne restent que des ruines.

Mais nous exprimons aussi notre solidarité aux rebelles du Val Susa qui continuent à lutter contre ceux qui voudraient assujettir un peuple et sa terre à leurs propres intérêts, ainsi qu’à toutes les populations arabes en révolte.

Et à la lumière de tout ceci nous nous demandons… de tous ces gens… ça ne serait pas l’heure de commencer à apprendre ?!

Traduit de l’italien: Informa-Azione, 4 août 2011