Tag Archives: prison de Larissa

Grèce : Revendication d’attaques incendiaires à Athènes

Solidarité avec Spyros Stratoulis

Nous assumons la responsabilité pour le barrage de 3 jours sur les structures de l’État et le capitalisme, comme un signe de solidarité avec le gréviste de la faim Spyros Stratoulis. Nous avons attaqué ce qui suit :

– Une fourgonnette de la Poste hellénique (ELTA) et un van de l’Organisation hellénique des télécommunications (OTE) sur la rue Siotou, dans le quartier de Sepolia.

– Un guichet automatique de la Banque du Pirée sur la rue Dodecanisou dans le quartier d’Alimos.

– Deux guichets automatiques de la Banque Nationale de Grèce sur la rue Byzantiou, dans le quartier de Nea Ionia.

– Deux guichets automatiques de la Banque Nationale de Grèce au croisement de la rue Soutsou et de la rue Iera Odos, dans le quartier d’Egaleo.

– Trois façades d’agences bancaires (la Banque du Pirée, Hellenic Postbank, la Banque de Chypre) et deux distributeurs automatiques de billets sur la rue Ethnikis Antistaseos (« Résistance Nationale »), dans le quartier de Kaisariani.

– Une moto appartenant à un flic sur la rue Asimaki Fotila, dans le quartier de Neapoli, à proximité d’Exarchia.

Pendant ce temps, nous avons entendu que le compagnon Spyros Stratoulis cessé sa grève de la faim. Nous souhaitons bonne chance au compagnon, en attendant le résultat de son cas.

Des anarchistes

Note des traducteurs : Le 10 Janvier 2014 le prisonnier Spyros Stratoulis a arrêté la grève de la faim qu’il menait depuis le 11 Novembre 2013, parce que le conseil de la magistrature a finalement pris une décision sur son cas. Toutefois, la décision ne lui a pas encore été divulgué ; il sera informé des résultats uniquement lorsque le décret sera publié officiellement.

Collaboration du Chat Noir Émeutier

Déclaration politique de l’anarchiste Rami Syrianos à son procès

Xavier Bayle decadencia

Le texte ci-dessous est la déclaration politique faite par l’anarchiste Rami Syrianos lors de son procès en mai 2012 pour l’expropriation de l’ODDY (une structure étatique qui organise des mises aux enchères de voitures saisies) en janvier 2011 à Thessalonique. La déclaration a été publiée en premier dans la revue “Détruisons la Bastille : Voix depuis l’intérieur des murs” (décembre 2012) publié par la Caisse de Solidarité pour les combattants emprisonnés et poursuivis. Le compagnon a été condamné à 8 années et 8 mois, une peine qu’il purge actuellement dans la prison de Larissa.

Tout d’abord, je voudrais clarifier que quoi que je dise, ce n’est en aucun cas une quelconque excuse. Je ne reconnais aucune légitimité politique ou morale à cette cour qui pourrait me motiver à considérer comme nécessaire une excuse de ma part envers elle.

La totalité de ma déclaration est un témoignage public du raisonnement politique sur lequel était basé mon choix d’exproprier l’argent collecté lors des enchères de l’ODDY le 31 janvier 2011.

Avant de se référer aux faits concernant plus particulièrement le choix d’exproprier, il y a certaines choses qui doivent être dites afin de définir les circonstances générales où se tiennent à la fois l’expropriation et cette cour. Continue reading Déclaration politique de l’anarchiste Rami Syrianos à son procès

Grèce : Texte de prisonniers de la prison de Larissa en solidarité avec l’anarchiste emprisonné Babis Tsilianidis qui fait face à une nouvelle audience

Banderole à Thessalonique: “Solidarité avec l’anarchiste Babis Tsilianidis”

[mardi le 17 juillet]

Durant ces trois dernières années, plusieurs anarchistes ont été retenus dans les prisons grecques et encore plus ont été des otages judiciaires, conséquence de l’escalade de la violence anarchiste révolutionnaire qui s’est accrue lors de cette période.

Face à un nombre inhabituellement élevé d’affaires, lesquelles ont demandé beaucoup de temps pour être clôturées, la domination à cherché des moyens de contourner les limites procédurales qui aujourd’hui se retournent contre elle.

Après l’impasse légale dans laquelle l’État s’est retrouvé dans des affaires récentes dû à l’expiration des 18 mois, qui, en Grèce, est la durée maximum de détention préventive (avec le cas le plus caractéristique des trois camarades-membres de Lutte Révolutionnaire), le pouvoir judiciaire a cherché et cherche encore des manœuvres pour contourner des complications légales similaires.

Bien sûr, ces manoeuvres en tous genres sont dans la nature de la répression démocratique et ne constituent pas une déviance de celle-ci, alors que le langage mort des lois échoue toujours à couvrir la volonté de confrontation et les pratiques insurrectionnelles de ceux qui ne capitulent pas devant la résignation.

L’usage d’échantillon d’ADN comme preuve à charge tient une place particulière dans les nouveaux subterfuges répressifs qui sont testés par l’État. La science s’est établie dans la conscience commune comme une nouvelle religion et structure de la vérité absolue, et ainsi l’ADN est une des armes idéales les plus capables dans les mains de l’État, depuis qu’il y prête une impartialité factice et une objectivité scientifique superficielle aux poursuites contre ceux qui sont considérés a priori “coupables”.

Nous nous opposons au dipôle légal “innocent et coupable” qui renforce le rôle du pouvoir judiciaire en ne parlant que sa langue et qui reproduit les fausses distinctions démocratiques. Indépendamment de l’acceptation ou non par les accusés des actions qui leur sont attribuées, chaque procès constitue une partie d’une affaire montée de toute pièce; une construction préméditée avec pour but premier de dépolitiser, en une tentative de séparer les actes de leurs motivations et des causes politiques en général et éventuellement de les désarmer, afin de les amener face au système légal. Une affaire montée de toute pièce n’est pas une dérogation au cas-par-cas mais l’essence de toute procédure judiciaire dont l’enjeu politique impose une telle approche. Se distanciant de tout détail procédural sur l’existence ou non de preuves, tout compagnon qui se trouve accusé est toujours considéré comme coupable de par leur existence politique, leur action subversive, l’insoumission de leur conscience.

Le 18 juillet, l’anarchiste Babis Tsilianidis est appelé à comparaître au tribunal de Thessalonique, accusé d’un vol à main armé qui s’est déroulé dans le département financier de l’hôpital AHEPA en juillet 2010. La seule preuve de sa participation dans ce vol est une écharpe retrouvée près du lieu où, selon les allégations de la police, le matériel génétique de Babis fut trouvé parmi d’autres.

Les mécanismes répressifs orchestrent une fois de plus un procès/feu d’artifice qui est destiné à piéger des combattants insubordonnés tel Babis dans un dédale de mises en examen, de brefs procès et de détentions préventives, tout en étant dans le même temps un test pilote pour l’implémentation de nouvelles méthodes de répression.

Nous nous tenons à ses côtés dans cette nouvelle machination de l’État contre lui et nous lui envoyons des salutations de solidarité de compagnons.

Tournant, tournant dans la gyre toujours plus large,
Le faucon ne peut plus entendre le fauconnier.
Tout se disloque. Le centre ne peut tenir.
[William Butler Yeats]

SOLIDARITÉ AVEC BABIS TSILIANIDIS

Giorgos Karagiannidis
Spyros Stratoulis
Mustafa Ergün
Andrzej Mazurek
Rami Syrianos

Source: athens.indymedia.org

Prison de Larissa : Lettre de Andre Mazurek, arrêté lors de la révolte de décembre 2008

3 ANS ET DEMI APRÈS…

Je suis détenu dans les prisons grecques depuis maintenant 3 ans et demi, plus précisément depuis le 11 décembre 2008 et les affrontements qui ont éclaté suite au meurtre d’Alexandros Grigoropoulos à Exarchia. Je m’appelle Andre Mazurek et je vis en Grèce depuis 2007 et plus justement depuis mai 2007. Je viens de Pologne et à cause d’un manque de connaissances linguistiques, j’ai travaillé ici dans plusieurs boulots précaires. Alors que je vivais ici depuis 1 an et demi, j’ai appris de la même façon que nous tous, l’assassinat d’Alexis et j’ai décidé de descendre dans la rue, joignant ma colère avec celle des autres personnes qui avaient les mêmes buts.

Le 11 décembre 2008, au coin des rues Solonos et Stournari, alors que je marchais avec d’autres vers l’École Polytechnique, nous avons été encerclé par des porcs des MAT (police anti-émeute) et des flics en civil qui ont commencé à nous frapper. Ils nous ont arrêté et emmenés à GADA (le quartier général de la police d’Athènes), où, après avoir encore été pris pour un punching-ball deux fois, ils nous ont emmenés aux cellules du 7eme niveau. Le matin suivant, un employé de l’ambassade polonaise est venu assister les flics pendant les interrogatoires. À cause des autorités polonaises qui me visaient pour mon activisme subversif, l’ambassade de Pologne a faussement rapporté aux médias que j’étais venu en Grèce participer à l’insurrection… Ensuite, le jour d’après, le 12 décembre 2008, ils m’ont emmené chez l’enquêtrice qui m’a annoncée les accusations suivantes : tentative de meurtre, explosion, possession et fabrication d’explosifs et m’ont ensuite conduit en détention préventive sans même que j’ai la chance de m’expliquer judiciairement, depuis que le traducteur qu’ils m’avaient assigné était un arabe (!) parlant peu grec et polonais, et non quelqu’un de l’ambassade. Les États prouvent combien ils peuvent parfaitement coopérer quand ils font face à l'”ennemi intérieur”… Les recommandations de l’enquêtrice pour qu’ils m’envoient à l’hôpital après que la procédure soit finie ne se sont jamais réalisées Après mon arrivé à la prison de Korydallos, les matons m’ont assaillis en me hurlant dessus que j’avais “brûlé leurs voitures” et m’ont mis dans une cellule où personne ne parlait polonais, après quoi j’ai pu m’organiser pour les soins et demander à voir un médecin vu que la seule chose qu’il avait faite pour moi fut de me donner un cachet de Depon (analgésique/anti-fièvre). Une semaine plus tard, ils m’ont annoncé qu’un autre mandat était lancé contre moi en Pologne…

Semaine après semaine le temps passe et les blessures sont guéries, mais la rage continue de vivre en moi pour ces 3 ans et demi de détention en tant que prisonnier dans les cellules de la prison démocratique. Le 11 juin je passe devant la cour d’appel alors que j’ai était condamné à une peine de 11 ans, je serais jugé à la cour du jury mixte en appel de Loukareos le 11 juin 2012, pour cela je demande votre solidarité de chaque manière que vous jugez bonne…

Je déclare aussi que je n’ai pas oublié chacun de ceux qui m’ont battu, mis en détention et continuent à me priver de ma liberté, alors que l’assassin Saraliotis a déjà été relâché il y plus d’un an et marche maintenant librement !

Nous nous retrouverons dans les rues une fois encore, avec tous ceux qui n’ont pas oublié, qui cassent et brûlent les vitrines des magasins recouvrant l’hypocrisie de ce vieux monde, qui ont lutté et continue de lutter. Ils peuvent me prévenir d’être avec vous maintenant, mais vous pouvez continuer pour tous ceux qui sont en taule et non dans les rues, et continuer pour Alexandros Grigoropoulos.

LA SOLIDARITÉ EST L’ARME DU PEUPLE, GUERRE À LA GUERRE DES PATRONS

Andre Mazurek, détenu à la prison de Larissa, mars 2012.

Source

André fut un des milliers de rebelles arrêtés lors de l’insurrection de décembre 2008. La date de son procès en appel approche.

Lundi 11 juin 2012, à la Cour d’Appel d’Athènes rue Loukareos.
Appel pour un rassemblement matinal en solidarité avec André, dernier prisonnier de l’insurrection de décembre 2008.

Ici André présente certaines circonstances qui ont concouru à son arrestation et sa détention (original en polonais).

Affiche en solidarité en polonais.

Adresse actuelle :
Αντρέ Μαζούρεκ/André Mazurek
Filaki Larissas, B Pteriga (Prison de Larissa, 2nd Aile)
Larissa 21110, Ελλάδα/Grèce

Grèce: Lettre des prisonniers en solidarité avec Lutte Révolutionnaire

Nous exprimons notre solidarité avec les membres de ‘Lutte Révolutionnaire’, Pola Roupa, Costa Gournas, Nikos Maziotis, les anarchistes Sarantos Nikitopoulos, Vagelis Stathopoulos, Christoforos Kortessis, la compagnonne de Costas Gournas, Mari Beracha, et l’antiautoritaire Costas Katsenos, qui sont poursuivi-e-s pour participation à l’organisation et nient les accusations.

Nous savons bien que le procès de ‘Lutte Révolutionnaire’ qui s’ouvre demain dans une salle de la prison de femmes Korydallos -avec un tribunal en composition spéciale ainsi qu’un traitement différencié- constitue encore un effort sans succès de la part des institutions et des acteurs étatiques de saper le moral des militants et des hommes libres; de tous ceux qui luttent et défendent avec dignité  leurs principes et leurs choix. Nous savons très bien que ce n’est pas l’action armée de ‘Lutte Révolutionnaire’, le terrorisme qui menace notre vie et notre liberté.

Contrairement à ce que les pantins du pouvoir essayent de prouver afin de soutenir leurs accusations pénales, les compagnon-e-s de ‘Lutte Révolutionnaire’ se battent pour la liberté et la révolution. Continue reading Grèce: Lettre des prisonniers en solidarité avec Lutte Révolutionnaire