Une flamme de solidarité de la part de la CCF pour les frères et soeurs au $hili

Lorsque les barreaux de prison empêchent nos mains de jeter le feu de l’anarchie dans le monde du pouvoir, nos paroles deviennent le fort grincement de l’évasion.

Armés avec des pensées, des désirs, des plans secrets, des nouveaux complots, nous donnons une chaude étreinte dans notre rencontre imaginaire avec les camarades de l’action à travers le monde.

Maintenant, nous voulons que notre voix atteigne nos frères et sœurs au lointain Chili, à Luciano (Tortuga) en procès le 22 Novembre et à Monica, à Felipe, à Francisco, à Omar et Carlos le 28 Novembre, parce qu’ils sont anarchistes et les ennemiEs du pouvoir.

Bien sûr, nous n’oublions pas Marcelo, Freddy et Juan dont leur procès a commencé le 11 de ce mois. *

Camarades, vous êtes si loin et pourtant vous vous sentez si proche.

C’est la même rage que nous ressentons lorsque nous frappons l’État, le même mépris que nous montrons pour la silencieuse foule compromise, la même passion avec laquelle nous nous battons pour l’anarchie, la même haine des prisons qui veulent nous garder en otage.

L’État chilien et les autorités des États du monde doivent savoir que pas unE camarade sera laissé seulE.

Nous existons partout, les anarchistes qui agissent, pour qui l’anarchie n’est pas du simple bavardage idéologique, mais le seul moyen authentique de vivre.

Donc, une chose est certaine. Nous n’avons pas encore dit notre dernier mot. Nous commençons un voyage insurrectionnel infini, avec le nouveau nihilisme et l’action immédiate pour la réalisation de l’anarchie en tant que notre boussole. Notre nom est notre âme nommée FAI / FRI. La Fédération Anarchiste Informelle-Front Révolutionnaire International est le nouveau Noir International des Anarchistes de la Praxis.

Nous savons qu’un jour nous nous retrouverons à Athènes, Santiago, dans l’ici et maintenant, toujours.

Jusque-là, comme nos frères de la cellule russe de la CCF ont écrit: « Alors que nous lisons les lettres et les nouvelles de camarades emprisonnéEs, nous sentons de tous nos cœurs la haine envers le statu quo, l’impatience de créer un autre monde et la destruction de celui-ci. Chaque lettre de ces textes coule à travers les veines comme un fleuve. Atteigne le cœur et reste pour toujours dans l’âme.

Et tandis que notre activité nous met en grand danger, tout de même nous rêvons du jour où nous nous rencontrerons dans une petite ferme. Nous allons boire un thé que nous aurons recueillis avec nos propres mains et nous allons partager nos plans avec des sourires…

Nous allons échanger des histoires de nos aventures.

Et ce jour n’est pas loin … »

Monica, Felipe, Francisco, Omar, Carlos, Luciano, Marcelo, Freddy, Juan, nous levons notre poing à vos côtés, en criant « SOLIDARITÉ » dans la langue internationale de l’anarchie. En même temps l’autre main tient fermement le couteau du nihilisme pour le plonger en profondeur dans les entrailles de ce monde de pouvoir et d’assujettissement.

Libres pour toujours
Toujours anarchistes
Vive la FAI / FRI

Les membres emprisonnéEs CCF
Et l’anarchiste révolutionnaire Theofilos Mavropoulos

PS. Il n’y a pas longtemps en prison, le camarade chilien Cristóbal Bravo Franke a été attaqué par un gardien de prison lâche. Les gardes voulaient se venger parce qu’il n’avait pas obéi à leurs ordres et s’est moqué face à eux avec mépris. Ces lâches qui verrouillent nos camarades dans les cellules de prison doivent être sûrs qu’ils auront la réponse qu’ils méritent. Pour chaque insulte, chaque punition contre les anarchistes de la praxis qui sont prisonniers de l’État, quelconque screw et sa propriété devient une cible, il est condamné à rencontrer notre rage.

traduit de l’anglais par sabotagemedia

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* Le procès de Marcelo, Freddy and Juan aura lieu le 19 décembre.

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Aigio, Grèce: Pauvreté, misère et maisons brûlées «par hasard»

Le 3 Novembre, à Aigio, une ville au nord-est de Patra, des salauds inconnus (probablement des néo-nazis) ont brûlé les baraques où habitaient des immigrants. Peu avant 2h00 du matin, certains taudis dans les rues Farazouli et Platonos, connus comme «les bicoques de Rodopoulou» ont été enflammés. Près de 30 immigrants vivaient là-bas (qui ironiquement avaient des papiers, selon les rapports). Le feu a complètement brûlé ces bicoques. Au moins trois résidents immigrés ont subi des brûlures et ont été transférés à l’hôpital de la ville. Maintenant des dizaines d’immigrants se trouvent sans abri ni nourriture, et plusieurs d’entre eux avec très peu de vêtements, etc. Plusieurs résidents locaux leur ont offert de l’aide. Le texte suivant a été distribué par des anarchistes à propos de l’attaque incendiaire.

Commencons par le début: Le 11 mai, des fascistes organisés ont jeté une bombe artisanale (faite à partir de bouteilles de gaz de camping) dans un taudis loué par des immigrés pakistanais près du centre des sports de la ville d’Aigio. Les fascistes n’ont pas réussi à mettre le feu au taudis, mais les habitants du quartier et les immigrés ont été terrifiés par l’explosion. Ce fut la deuxième attaque contre les immigrés pendant ces 3 semaines. En outre, les fascistes ont diffusé des tracts avec le logo de Chrissi Avgi pour rendre leur présence visible dans la région.

Après tout cela, c’est évident qui a mis le feu qui a brûlé la même maison, dans la nuit du 3 Novembre . Il ne s’agit pas d’un accident (quelques jours avant l’incendie, une fusée a également été jetée dans la cour de la maison), mais de la troisième attaque fasciste. Ces personnes dorment maintenant dans la cour de la maison incendiée; leur seul moyen de protection contre le froid sont des couvertures et des vêtements offerts par certains d’entre nous, des citoyens solidaires.

Pour nous, la solidarité avec les immigrés n’est pas une question d’humanité mais une question à caractère social et de classe. La solidarité entre les opprimés et les pauvres s’applique dans une condition sociale imposant le silence, le consentement aux plans de l’Etat ainsi que la calomnie de toute résistance sociale par le système politique à travers les médias de masse.

De plus en plus, il y a des gens qui comprennent que la rhétorique sur le «sauvetage de la patrie» et l’«unité nationale» n’a qu’un seul but: de cacher le fait que l’Etat et tous les gouvernements au pouvoir (un «gouvernement de coalition», «de sauvetage national» ou encore comme ils veulent l’appeler) ont été, sont et seront toujours au service des patrons. La mission «nationale» ne vise qu’au sauvetage des banques, à la restauration de la rentabilité des entreprises ainsi qu’à la réalisation des expériences pour l’exploitation la plus brutale des travailleurs par les patrons grecs et étrangers. En Grèce, en fait, nous voyons la mise en place d’une expérience politico-économique, utilisée par les puissants comme une menace non seulement pour les travailleurs grecs mais aussi pour les autres travailleurs en Europe qui sont «désobéissants» et «dépensiers». Les patrons, pendant qu’ils font cette attaque, évaluent les réactions, les forces et les tactiques, maintenant que le jeu s’est étendu à toute la planète.

Mais ce n’est pas nécessaire d’aller chercher si loin pour le voir. La paupérisation violente imposée aux travailleurs du pays et accompagnée par des privatisations rend l’image de l’ouvrier pauvre, du chômeur ou du retraité appauvri, de plus en plus proche à celle de l’immigré. Les dizaines de milliers de ménages pauvres et sans électricité, les salaires de misère, le vol à travers la taxation, les impôts de capitation, l’État policier, ainsi qu’un million de personnes sans emploi ne permettent pas de mauvaises interprétations. Nous devons résister à toute tentative de ceux «d’en haut» pour nous convaincre que nous partageons les mêmes intérêts q’eux. Nous devons extirper toute vision nationaliste dans laquelle nos frères et nos sœurs de classe – les immigrés – sont présentés comme des ennemis.

Face à cette réalité, l’Etat et la classe dominante imposent l’apathie sociale généralisée, l’individualisation, la guerre de «tous contre tous”, le cannibalisme social, la soumission et des rôles sociaux prédéterminés. A travers notre action quotidienne, nous «d’en bas» dévons créer des communautés de lutte qui favorisent les valeurs de la résistance, de l’auto-organisation et de la solidarité.

Arrêtons de laisser la lutte aux mains des «experts» ou des laquais des patrons. Nous devons s’approprier cette lutte et la transformer en produit de notre volonté. A travers des assemblées de quartier nous devons tous se connecter; des chômeurs, des travailleurs, des immigrants, des étudiants de l’université et du secondaire, ainsi que des retraités, nous devons interagir sur le principe de l’auto-organisation et développer notre lutte -tant sa forme que son contenu-. Nos armes, ce sont les grèves, les occupations et les manifestations. C’est le refus de paiement social, “d’en bas”. Parce que nous refusons de payer leur crise, comme nous refusons de payer pour des biens sociaux qui sont les nôtres.

Résistance, solidarité et auto-organisation partout
Luttes communes des locaux et des immigrés
Solidarité sociale et de classe contre la peur, le racisme
et le cannibalisme social

Expulsez les fascistes et le Capital  

Signature: A cerclé

Source: Athens.Indymedia
Plus de photos ici

Athènes: Des affiches anarchistes appellent à une manifestation le 17 novembre

Face au krach économique et politique,

CREONS LES CONDITIONS POUR L’ORGANISATION REVOLUTIONNAIRE DE NOTRE CLASSE
là où la lutte sociale et de classe se développe quotidiennement
EN RUPTURE
avec les mécanismes de médiation, les bureaucraties syndicalistes et les manipulateurs  des partis politiques.

Manifestation: 17 novembre à 14h00, place de Klafthmonos

Des anarchistes/antiautoritaires

POLYTECHNIO 2011

Face à l’obscurité de toute tyrannie et de tout esclavage,
nous choisissons la voie lumineuse de la lutte et de l’humanité.
Laissons le soleil de la liberté briller.

Rassemblement, mardi 17 novembre, 15h30, Syntagma

Groupe des “Archives Anarchistes” d’Athènes

A CETTE EPOQUE, PAR LES CHARS (THEN, BY TANKS)
«L’Ecole Polytechnique d’Athènes a été évacuée; l’armée est intervenue avec des chars» [1973]

MAINTENANT, PAR LES BANQUES (NOW, BY BANKS)
«Le gouvernement a avoué la faillite; de la ‘poll tax’ imposée et les salaires gelés» [2011]

REVOLTE MAINTENANT

17 novembre 1973. La jeunesse se révolte et la lutte antidictatoriale approche son point culminant. 38 ans plus tard, nous voyons que rien n’est fini […]

Nous n’oublions pas les attaques par la police et les forces de sécurité lors des grandes grèves, les lois terroristes, les tabassages et les arrestations, les procès-coups montés, l’abolition de l’asile universitaire, l’entrainement des unités militaires pour réprimer les manifestations, et bien sûr les prisonniers politiques. L’Eglise ne peut pas échapper à notre critique; cette institution parasitaire conduit les croyants à l’inaction et les vœux pieux, alors que sa propriété, la puissance de ses organes et leurs intérêts s’alignent sur le camp des magnats de bateaux, des grands industriels et des banquiers. A ceux qui sont encore attirés par les appels conservateurs de ce mécanisme réactionnaire, nous ne pouvons que dire que le changement ne vient pas avec des prières.

Vivant –comme tout le monde- la crise capitaliste d’aujourd’hui et désireux de mettre l’accent sur la révolte de Polytechnio qui reste toujours d’actualité, nous avons considéré important d’inviter la communauté locale à une marche dans les quartiers d’Ano Glyfada, Elliniko et Argyroupoli. Nous créons ainsi des diverses fronts de résistance et de conflit et nous développons des relations de solidarité en promouvant l’idée et l’importance de l’action décentralisée.

Nous rejetons toutes sortes de comportements racistes ou fascistes en nous fixant comme premier objectif la Solidarité et la Décentralisation.

CONTRE L’ETAT, LE CAPITAL ET TOUTE LOI TERRORISTE
NOUS REVENDIQUONS NOTRE VIE ΕΝ DESCENDANT DANS LA RUE

Manifestation locale à Ano Glyfada, Elliniko et Argyroupoli (banlieus sud d’Athènes)
Point de rassemblement: 17 novembre, 16h00, place d’Aghios Tryphonas, Ano Glyfada

Collectif anarchiste d’Elliniko, Argyroupoli, Ano Glyfada

Athènes, 12 novembre: Rencontres Indymedia Athènes pour sa 10e année

Rencontres et discussion à l’occasion du 10e anniversaire d’Indymedia Athènes (Novembre 2001 – Novembre 2011). Historique et discussion sur son activité présente et future malgré la répression diffuse.

Athènes, Samedi 12 novembre 2011, à 18h, à l’école Polytechnique d’Athènes (rue Patission et Stournari, Exarchia)

Les résistances s'intensifient et s'organisent pour créer un monde meilleur... lisez, informez-vous, participez... 10 ans de contre-information auto-organisée et anti-corporatiste : athens.indymedia.org

Indymedia :: Athens

Athènes: Répression contre un centre social et culturel de Vyronas

Des enfants peignent à Labidona, le 1er octobre 2011

http://www.youtube.com/watch?v=kpmhied-7y4

Au début de l’automne, des habitants de Vyronas (banlieue nord-est d’Athènes) ont pris l’initiative de s’organiser pour créer un centre social et culturel en centre-ville, à Agia Triada. Ils ont transformé les ruines de « Labidona » en un espace d’auto-expression. Plusieurs activités ont lieu, comme des ateliers artistiques pour les enfants, des cuisines collectives, des concerts et des discussions, dans un endroit anciennement abandonné qui était utilisé comme lieu de pic-nic.

Le 28 octobre, le maire Nikos Chardalias a ordonné la fermeture de cet espace social auto-organisé, et l’endroit a été sous surveillance 24h/24 par la police municipale.

Le 31 octobre, les habitants et les participants ont protesté contre la décision de la mairie. Les habitants ont alors décidé de libérer le lieu des flics municipaux et des agents de sécurité. « Malgré la conduite autoritaire, hypocrite et calomnieuse de la mairie, Labidona ne deviendra PAS une autre cafétéria privée. Le lieu continuera d’être tenu par les habitants de Vyronas pour les habitants de Vyronas comme un centre social et culture, comme un espace de solidarité, de liberté d’assemblée et de création.

Activités à venir à Labidona

Vendredi 4 novembre, 19h :
Assemblée populaire de Vyronas

Samedi 5 novembre, 10h :
Ateliers créatifs pour les enfants et nettoyage du terrain

Dimanche 6 novembre,
11h : Café populaire
18h : Assemblée du centre culturel et social (koinonikokentrovirona@gmail.com)

source

Vous dites «unité nationale», nous disons «pillage»: encore un supermarché exproprié à Athènes

Aujourd’hui, jeudi 3 novembre, des camarades ont pillé une chaîne de supermarché de Zografou dans la banlieue d’Athènes et ont distribué les marchandises pillées sur un marché populaire en plein air.
Une traduction du texte distribué lors de leur action :

Arrêtons de nous tromper nous-mêmes. Derrière la rhétorique facilement assimilable sur les arnaqueurs et les golden boys, les méchants Allemands et les marchés – généralement et abstraitement – sans merci, se cache notre exploitation sans fin et le pillage de la production de biens par la clique des patrons. Et c’est clair comme de l’eau de roche que tant qu’ils s’imposeront sur nos vies, ils continueront à nous abaisser et ils nous étoufferont pour maintenir leurs profits. Et les coups consécutifs que l’on se prend, peu importe comment ils se présentent, servent tous à maintenir leurs propres, et unifiés, intérêts de classe. En même temps, ils propagent la peur pour préserver leur autorité : augmentation du flicage, chasse aux immigrés, suppressions de « l’asile » universitaire, agitation du racisme et du patriotisme.

Fini la passivité. Reprenons nos vies en mains.

La perspective de la classe des opprimés n’est ni dans la lutte pour la survie, ni dans une position de soumission et d’appauvrissement. Cette perspective est résumée ici et maintenant, dans les petits et les grands moments de la négation et dans nos luttes. À chaque confrontation quotidienne avec les patrons et dans les grèves générales ; dans les manifs, les assemblées populaires et les structures d’entraide; dans les occupations de bâtiments publics, les écoles et les universités; dans la rage contre les flics et la solidarité contre la répression; dans les actes agressifs contre des cibles capitalistes et d’Etat; dans les mouvements de refus de payer, des factures électriques aux péages autoroutiers ; dans les pillages collectifs de biens dans les supermarchés, et leur redistribution publique.

Saisissons notre force collective.
Tissons notre projet d’émancipation sociale et individuelle.
Guerre à la guerre des patrons.

Tous aux grèves générales !

sources: a, b

Villa Zografou, un centre social auto-organisé à Athènes

Contre le pourrissement continuel de nos vies..nous choisissons la solidarité, la création, la camaraderie

Un projet social a été inauguré dans la banlieue de Zografou, à l’est d’Athènes. Villa Zografou, un manoir abandonné de trois étages du 19e siècle, est  situé dans un domaine de 6 hectares que la municipalité comptait transformer en allée commerciale. Cet espace tire son histoire des luttes locales. À l’été 2009, la police anti-émeute a attaqué près de 1000 personnes qui réclamaient ce lieu pour y tenir des événements locaux. Ce bâtiment a aussi été l’objet d’une controverse à propos de l’emprunt au FMI l’été passé.

L’assemblée ouverte des habitants du quartier a décidé de transformer la Villa Zografou en un espace fixe d’auto-organisation. Samedi et dimanche, 5 et 6 novembre, l’espace ouvrira à partir de midi, en espérant qu’un maximum de personnes puissent participer à l’initiative. Durant ces deux jours, les gens auront la possibilité de connaître ce projet tandis que des travaux auront lieu pour nettoyer le jardin, ou encore créer un potager. Un café auto-organisé sera également ouvert où chacun pourra discuter dans une atmosphère joyeuse.

Entrée par l’avenue Georgiou Zografou (portail vert)

Source/ Photos

Nicosie, Chypre: Appel à la solidarité avec les prisonniers sans-papiers en grève de la faim

Depuis lundi 24 octobre, 52 personnes (sur un total de 65 dans leur bloc), tous prisonniers sans-papiers, ont commencé une grève de la faim dans le bloc 10 de la prison centrale. Leur crime: habiter illégalement à Chypre. Leur demande: l’arrêt de l’oppression étatique et du déni de leurs droits fondamentaux.

Ces personnes sont détenues pour être expulsées, ils ne sont pas des criminels. Au contraire, dans cette affaire, c’est l’État qui est criminel en les enfermant plus encore que la période maximum de 6 mois établie par la directive 115/2008. En plus de ça, dans de nombreux cas, les garanties de procédures n’ont pas été respectées et leur détention a été prononcée sans même un décret de détention.

Mardi 20 octobre, face aux caméras du bloc 10, un Algérien de 46 ans a tenté de se suicider avec des lames de rasoirs. La vidéo de la tentative de suicide est entre les mains de la police. Cet homme, marié avec deux enfants, a demandé de nombreuses fois à retourner dans son pays, sans succès. Pendant plus de deux semaines, il a refusé toute nourriture et il demandait à ses camarades de commencer une grève de la faim.

Le 28 octobre, une autre personne fit une tentative de suicide en fabriquant une corde en papier et fut sauvée à la dernière minute. Cet homme, un syrien, est détenu depuis plus d’un an et a également demandé à être renvoyé dans son pays. Détenu pendant plus d’un an, en dépit de toutes les lois existantes, il n’est ni relâché ni renvoyé.

Que cette lamentable situation n’a pratiquement pas attiré l’attention des médias reflète l’état général de notre société, qui cache consciencieusement la question des sans-papiers sous un tapis. L’État, qui se prépare à la présidence de l’Union européenne, écrase les droits de l’homme avec toute sa brutalité, et les citoyens européanisés sifflotent avec indifférence face à l’humiliation totale de la dignité humaine, tandis qu’ils soignent leur image d’humanistes.

Nous sommes solidaires des grévistes de la faim et de toutes les personnes dont les droits humains sont niés et écrasés par les gouvernements. Nous appelons tous ceux qui ont encore un peu d’humanité à une assemblée pour décider des actions à tenir, mardi 1er novembre, à 6h sur les marches de l’école Faneromeni de Nicosie.

Des personnes solidaires des grévistes de la faim

Plus d’info en anglais: Act for freedom now!

Nous ne commémorons pas la résistance avec des défilés mais avec des insurrections

"Et rappelez-vous que nous célébrons aujourd'hui la liberté! Quiconque ne défilera pas sera viré de l'école!"

Les 26 et 27 octobre 2011, des interventions ont eu lieu dans les écoles de Elliniko, Ano Glyfada et Argyroupoli (banlieues sud d’Athènes, majoritairement riches et « favorisées »). Des lycéens ont écrit et distribué le texte suivant contre la parade du 28 octobre:

Un-DEUX ! Un-DEUX ! Répétition de défilés (ou de moutons) pour l’armée?

Nous sommes nés et nous avons grandi en considérant les défilés et les commémorations nationales comme quelque chose allant de soit… ALORS que les choses ne sont jamais aussi certaines. Ce délire nationaliste n’a jamais été tant prospère. La démonstration militariste et nationaliste nous vient de l’Allemagne nazie et la société fasciste de Mussolini, et a été implantée en Grèce par la dictature de Metaxa, pendant que d’autres régimes autoritaires (Corée du Nord, Union soviétique, Cuba) l’ont également mis en place pour former le moral et la discipline de leurs étudiants.

Les défilés sont traditionnellement conçus pour avoir une forme compacte et une apparence uniforme (uniformes, allure et alignement) et tentent d’enfermer l’individualité, tout en cultivant les discriminations  – les garçons marchent devant les filles, les grands devant les petits, et surtout les élèves méritant devant la plèbe. En fait, seuls six élèves d’un corps d’élite sont présents à la bénédiction orthodoxe et marchent toujours devant, séparés du reste du « cortège » des élèves.

L’école, à son tour, crée un climat de terrorisme entre les élèves pour qu’ils participent au défilé – alors que la plupart des élèves ignorent que cette participation est facultative, et non obligatoire. On leur donne néanmoins l’assurance que leurs absences scolaires seront supprimées s’ils défilent, ou qu’ils seront punis de plus d’absences s’ils refusent. Dans certains cas, les dirigeants des écoles poussent encore plus loin les punitions, avec des suspensions ou des expulsions.
Voilà alors la preuve même que l’école est un moyen de reproduire les méthodes et les pratiques fascistes, plutôt que de se concentrer pour résoudre les problèmes pratiques des élèves, comme le manque de profs et de livres.

Il est évident qu’en tant qu’anarchistes, nous sommes à l’opposé de l’absurdité nationaliste qui défend une institution cultivant la haine et la guerre contre les individus sur la base de critères nationaux ou raciaux.
Nous ne commémorons pas la résistance avec des défilés, mais avec des insurrections.

Des anarchistes du sud d’Athènes

Source

Voir aussi: 28 octobre, contre les défilés nationaux

Thessalonique: un cabinet médical solidaire sera ouvert dans quelques jours

Les violentes mesures d’austérité imposées par le gouvernement grec et la Troika (F.M.I / B.C.E. / C.E.) enterrent totalement les restes de l’État providence avec des restrictions budgétaires et des suppressions d’emplois dans le secteur de la santé; la pauvreté et le chômage explosent, et l’exclusion sociale est toujours plus forte. Pour répondre à ces mesures qui affectent la vie de milliers de personnes, une structure de résistance a été lancée à Thessalonique.

Le 7 novembre 2011, le «Dispensaire social de solidarité» va ouvrir ses portes au rez-de-chaussée du 24 de la rue Asopou (quartier de Vardari). Cet espace a été concédé par la Bourse du travail de Thessalonique à l’initiative de travailleurs de la santé.

Le cabinet médical sera ouvert tous les jours de la semaine, et fournira pour toutes et tous (avec ou sans papiers) des services gratuits à ceux qui n’ont pas de sécurité sociale : médecine généraliste mais aussi neurologique, psychiatrique, soins dentaires et pharmacie. Pour prendre rendez-vous appelez le 0030 2310 520 386 en matinée.

Vous pouvez apporter votre expérience et une aide financière à ce projet, mais aussi le soutenir en donnant de l’équipement ou des médicaments (avant leur date d’expiration).

Il n’y a pas d’autre choix. Tout ce que l’on peut faire, c’est s’entraider.

source

Athènes: Une assemblée de quartier met en place un centre de santé auto-organisé

Depuis le mardi 11 octobre, l’Espace social de santé a ouvert au squat PIKPA, situé dans les rues Timodimou et Antoniadou (‘Petrina’), dans le quartier d’Ano Petralona, pas loin de la station de métro Petralona.
De plus en plus de personnes sont mises à l’écart d’un système de santé pourtant déjà démantelé. L’assemblée populaire locale a décidé, pour la seconde fois au cours des dernières années, de mettre en place un espace de soin auto-organisé.

Des soins primaires seront offerts, gratuitement, suivant les diagnostics, par des travailleurs de la santé ou des volontaires à l’intérieur du squat.

En Octobre, l’espace social de santé sera ouvert le mardi (17h-20h) et le mercredi (17h30-20h). Le mercredi, à 20h, des réunions publiques des groupes de travail sur la santé  des assemblées populaires de Petralona, Koukaki et Thission se tiendront également au squat PIKPA.

Source

28 octobre, contre les défilés nationaux

La réalité grecque est sans doute ridicule.  Etant donné que quelques aspects de cette réalité sont inconnus à l’étranger, il faudrait pourtant qu’on rapporte quelques choses à propos de l’institution du défilé militaire et scolaire du 28 octobre.

Le cérémonial social vomitif, durant lequel des troupes sur le pied de guerre et des corps des écoliers défilent dans les rues des villes grecques, est une œuvre d’inspiration fasciste.  Les idéaux de nationalisme s’y expriment nettement et leurs tenants de partout ont l’occasion d’applaudir.  Les classes scolaires se transforment en escouades et se nourrissent des idéaux élevés de la Patrie et de la Religion. Continue reading 28 octobre, contre les défilés nationaux

Grèce : un supermarché exproprié à Patras

Le 20 octobre, dans la matinée, un groupe d’une cinquantaine d’anarchistes ont réalisé une expropriation dans un supermarché de Patras. Le groupe a exproprié une quantité importante de nourriture et l’a immédiatement redistribuée, en mettant en place un marché en plein air, devant le supermarché.

Le groupe s’explique dans le communiqué distribué pendant leur action :

Nous ne sommes pas des Robins des bois ou des personnes qui auraient déjà résolu leurs problèmes et qui feraient alors la révolution, comme les bobards médiatiques vont nous dépeindre. Nous n’avons pas fait cette action parce que nous serions des sauveurs. Nous ne voulons être les sauveurs de personne. Nous sommes simplement des gens qui comprenons que toutes les perspectives pour améliorer notre vie se trouvent dans la lutte. Nous sommes des personnes qui vivons comme vous, et aujourd’hui nous avons choisi de démontrer une des manières de briser la misère, de nous réapproprier notre temps et nos vies. Nous considérons ce geste comme une action dans le « ici et maintenant », qui tend, de tous nos espoirs et nos réflexions, vers un monde d’égalité, de solidarité et d’entraide – un monde de liberté individuelle et collective.

Source

Rafles dans toute l’Italie après les affrontements du 15 octobre à Rome

17 octobre 2011

Selon des informations provenant de Rome, l’audience ce matin a confirmé l’arrestation de 12 manifestants. Il n’ont pas été jugés directement, mais mis en détention provisoire.

Les 12 sont en ce moment détenus dans les prisons Rebibbia et Regina Coeli et nous essayons de trouver leurs adresses pour la correspondance.

Apparemment, toutes les perquisitions ont été effectuées en s’appuyant sur la section 41 du Code unifié des Lois de Sécurité publique « TULPS » (utilisation d’armes et d’explosifs). Dans toutes les maisons, des vêtements et du matériel imprimé ont été regardés, pris en photo ou confisqués.

Rien qu’à Rome, de l’équipement informatique (ordinateurs, disques dures, clefs USB) a été confisqué – une opération théoriquement non-autorisée par la section 41 du TULPS.

Lecce : Dans la matinée, des flics ont fait une rafle dans les appartements de deux camarades sans avoir un mandat, mais en s’appuyant sur la section 41 du TULPS. Les carabiniers ont cherché des « armes » en faisant référence à la marche de protestation à Rome.

Cosenza : Des rafles contre huit camarades, apparemment toutes sans résultats par rapport aux attentes du commissariat de police.

Des perquisitions ont également été confirmées à Teramo, Naples (contre 10 camarades, pas confirmées) et Florence (contre 14 camarades). Aussi à Florence, les squatters de « La riottosa » ont passé la matinée sur le toit de la maison pour résister à une opération répressive, subissant des menaces et des intimidations.

Des rafles confirmées à Rovereto (2 maisons), Milan (6, pas encore confirmées), Senigallia (2), Livorno (2 maisons), Palermo (4), Rome (6) et Bologne (6 ou 8, pas encore confirmées) avec des prises de photo et de la confiscation de vêtements. Aucun camarade arrêté.

Sources : informa-azione, culmine / Traduit par LeReveil
Photos depuis Rome

Grèce: Les staliniens collaborent, les flics assassinent

membres du PAME

En Grèce, la deuxième journée a viré en bataille ouverte entre les staliniens et les anti-autoritaires. Après que le service d’ordre stalinien a attaqué des anarchistes voulant accéder au parlement et qu’il a même rendu certains à la police, ceux-ci ont riposté par des pavés et des cocktails molotov lancés en direction des rangs du syndicat stalinien PAME. Le syndicaliste Dimitris Kotsaridis âgé de 53 ans est mort, mais non pas à cause d’un pavé, comme cela a été et est toujours dit par de nombreux médias bourgeois, mais à causé d’une crise cardiaque probablement due à l’emploi massif de gaz lacrymogène de la part de la police.

Déjà hier, la grève a mobilisé des centaines de milliers dans toute la Grèce. Rien qu’à Athènes, entre 200 000 et 500 000 personnes étaient dans la rue. A la place Syntagma devant le parlement et dans les rues autour, les flics ont dus subir des attaques massives : pavés, cocktails molotovs, coups à l’aide de mobilier urbain divers (Vidéos : 1 / 2). Vers la fin de l’après-midi, les flics ont finalement réussi à évacuer la place Syntagma, 25 d’entre eux ont été hospitalisés à Athènes. Il y a également eu de nombreux blessés dans les rangs des manifestants, ainsi que 28 personnes en détention provisoire et 5 arrêtées.

Étant donné que hier, les flics ont failli perdre le contrôle à la place Syntagma, ils ont aujourd’hui été soutenu par leurs chiens de garde staliniens, le service d’ordre du PAME. Celui-ci a activement empêché les insurgés d’accéder à la place Syntagma en les frappant et en les rendant à la police. Cette collaboration ouverte a enragé les anti-autoritaires et ils ont violemment attaqué la foule de syndicalistes sur la place Syntagma. Après leur départ, ils se livrent des batailles avec la police qui perdurent encore.

Les médias du pouvoir racontent l’histoire bien évidemment un peu autrement. Soit ils n’ont pas rectifié le mensonge que le mort aurait succombé à ses blessures de tête dues à un pavé, soit ils ne rapportent pas l’information qu’il est devenu victime d’une guerre civile chimique. En outre, ils parlent des « autonomes complètement fous » ayant attaqué des « manifestants pacifiques » sans aucune raison. C’est probablement ce qui sera écrit dans tous les journaux demain. Les députés à l’intérieur du parlement assiégés sont en même temps actuellement en train de voter de nouvelles mesures d’austérité.

Affaire à suivre…

Ecrit par LeReveil

Gréce: L’histoire en accéléré

Ecrit le 18 octobre..

L’histoire ne s’arrête jamais. Et pourtant, dans nos vies, le temps est compartimenté à l’infini en une multitude de fractions, et l’illusion de stagner persiste. Dans la répétition sans fin du quotidien, dans la lutte impitoyable pour la survie, il n’est que trop facile de se mentir à nous-mêmes en affirmant que la roue de l’histoire s’est arrêtée en grinçant – même si souvent, elle pourrait tout autant tourner en arrière. Pense à cette femme, professeur au lycée dans la région rurale de la Béotie (en Grèce). Au cours de ces deux dernières années, son salaire a été divisé de plus de moitié, réduit maintenant à huit cent euros. Cette année, il n’y a plus de livres. Dans son bâtiment, l’électricité et le chauffage ont été coupés ; l’administration a été incapable de payer les factures avant les coupes du dernier plan d’austérité. Il y a deux ans, elle vivait en 2009. Aujourd’hui, sa vie, elle le sent bien, a plongé dans un passé très lointain. Continue reading Gréce: L’histoire en accéléré

Grèce: Diverses actions-réponses au parti communiste grec suite à la grève

Les communistes virés de l’université, Thessalonique, 21/10/11

Les communistes du KKE ont été attaqués à l’université de Thessalonique dans deux-trois facultés. Des affiches ont été déchirées, leurs tables fracassées et les personnes ont été chassées en dehors des universités.
Des épisodes sans précédent ont eu lieu aujourd’hui aussi à l’Université d’Ioannina, quand un groupe d’étudiants appartenant au mouvement anti-autoritaire a attaqué des membres du MAS et du PAME.

Halandri, Athènes, 20/10/11
Attaque des bureaux du KKE (parti communiste grec) et des bureaux du PASOK

Des compagnons du mouvement anarchiste, autonome, anti-autoritaire  ont attaqué jeudi soir (20/10), les bureaux du parti communiste de Grèce ainsi que les bureaux du PASOK à Halandri (banlieu nord d’Athènes) avec de la peinture et ont tagué des slogans.

Cette attaque est une petite réponse à ce que nous avons vécu pendant la grève de jeudi.

Incendie volontaire des bureaux du KKE (parti communiste grec) à Thessalonique 21/10/11

Un incendie volontaire a eu lieu aux bureaux du KKE dans les quartiers Charilaou, Toumba et Triandria à 4h du matin.

Adhérents du KKE, on n’est pas en 1998, rien ne reste sans réponse!

Gifles et coups de pieds aux flics du KKE
…pour ceux qui ne le savent pas, en 1998, dans une manif de l’Université Polytechnique à Athènes, une manif à laquelle le mouvement avait décidé collectivement de ne pas suivre la procédure de marche, mais certains jeunes avaient quand même participé en formant un bloque et chantant des chants anarchistes. Ils furent vite encerclés par les KNAT (jeu de mot avec MAT, la police anti émeute, et KNE, la jeunesse communiste). N’étant pas armés ni préparés ils n’ont pas résisté à l’attaque organisée. Les KNAT et les MAT dans une excellente coopération ont encerclé et frappé les gens ensemble, puis arrêté 100 personnes en même temps.

source: ActForFreedomNow

Grèce, jeudi 20 octobre, mise à jour constante

Deuxième jour de grève générale

mercredi 19 octobre, place de Syntagma

21h30 GMT+2 Au moins 10 escadrons de policiers ont chassé les gens de la place Exarchia et des rues Stournari et Solomou, ils ont tiré des gazs et occupé la place. Des flics armés ont également bouclé tout le quartier.

Comme prévu la nouvelle loi de finance a été ratifiée.

20h50 GMT +2 La séance des députés continue sans être perturbée. Toute la zone de la place Syntagma a été évacuée par la police anti-émeute, le trafic a repri dans les rues.

20h15 GMT+2 Des gens sont encerclés par les flics à la station de métro Acropolis (certains pourraient aussi être piégés à l’intérieur). Selon des témoignages, beaucoup de gens sont mis en détention provisoire.

Les flics ont encerclé la station de métro Omonia et viennent d’attaquer les gens à l’intérieur du métro.

19h20 GMT+2 Après la rafle policière à Monastiraki, les gens ont fui dans la station de métro en fermant les portes derrière eux afin de se protéger de la fureur policière. La police et les persécuteurs ont ordonné l’évacuation de la station.

Des flics ont attaqué des manifestants près des portillons de la station de métro Acropolis où trois mises en détention provisoire ont été rapportées ; tous les trois ont réussi à s’échapper grâce à la forte présence de gens là-bas.

Les flics courent maintenant après des gens dans les rues de la zone toute proche de Thissio.

18h40 GMT+2 Un homme âgé de 53 ans qui a participé à la manif d’aujourd’hui à Athènes est décédé. Continue reading Grèce, jeudi 20 octobre, mise à jour constante

Gréce: Fini la patience et l’apathie, la révolution sociale est la seule solution

Tract pour la grève du 19-20 octobre

Si nous pensons que la réduction des pensions de retraite, des allocations, des salaires, les licenciements sans indemnisation, les diversimpôts et les diverses rançons, sont encore « une averse » qui finira, nous nous trompons profondément. Il faut que nous réalisions que tout cela fait partie du problème social global, qui consiste à l’organisation de la société par l’État et par le capitalisme. Nous n’avons rien à attendre de l’État, les patrons, et les élites internationales à part la pauvreté, la misère, l’indigence, la clochardisation, la répression, la mort. Nous n’avons aucune raison de subir tout ce qu’on nous impose.

Nous avons tous vécut ces deux dernières années l’intensité du pillage. Il devient évident et de la manière la plus douloureuse, que la « crise » n’est pas quelque chose d’abstrait, n’est pas une image quelconque aux infos à la télé, mais c’est l’intensité de l’exploitation et de l’oppression ; c’est la situation où sera jugé si c’est nous qui ferons faillite, ou si c’est l’État et les patrons, qui n’ont d’ailleurs aucune envie de perdre leurs profits et leurs privilèges. Ainsi, on nous imposent une série de mesures qui restructurent les conditions de travail en les transformant en régime particulier d’esclavage (suppression de conventions collectives, diminution ou suppression du salaire minimal, plus de facilité quant aux licenciements, augmentation du temps de travail etc.). Simultanément, on cherche à saisir une plus grande partie de nos faibles revenus via des rançons (taxe par habitant, taxe à chaque foyer, augmentation du TVA etc.) qui nous conduisent à la clochardisation. Continue reading Gréce: Fini la patience et l’apathie, la révolution sociale est la seule solution

Grèce, Mercredi 19 octobre : Mise à jour constante

Premier jour de grève générale

20h20 GMT+2 À Athènes, le quartier général de la police vient d’annoncer qu’il y a 28 détenus, 5 personnes arrêtées et 25 flics blessés à l’hôpital.

19h20 GMT+2 Des gens commencent à se rassembler devant le poste de police principal à Athènes à l’avenue Alexandras pour exiger la libération immédiate de tous les détenus. Il faut plus de monde là-bas. Le chiffre total de détentions et/ou d’arrestations sera confirmé plus tard dans la journée.

À la place Monastiraki, les flics ont lancé du gaz lacrymogène sur les contestataires, et aussi à l’intérieur de la station de métro.

19h00 GMT+2 Des affrontements sont rapportés dans la zone de Monastiraki.

Le quartier d’Exarchia est sous occupation policière complète, avec plein de gens frappés et même retenus par des flics en uniformes et en civil.

18h30 GMT+2 Rafle policière massive à la place Exarchia. Les flics courent après les gens.

18h15 GMT+2 Rien qu’à Athènes, au moins 15 détentions et 12 arrestations ont été confirmées. Des affrontements en cours à la rue Stournari à Exarchia.

18h00 GMT+2 A Théssalonique, beaucoup de contestataires sont restés dans l’Office du Travail occupée protestant contre la répression brutale et exigeant la libération immédiate de tous les détenus. Il y a une assemblée en cours avec presque 80 personnes là-bas.

La place Syntagma a été évacuée par la police qui n’a pas hésité d’attaquer ouvertement des grévistes âgés un peu plutôt (il y a eu un besoin urgent constant d’aide médicale à la place). En plus, de nombreuses unités de flics en moto aux Colonnes du Zeus Olympien (Olympieion) ont empêché les gens de partir.
Un peu plutôt, une énorme foule a attaqué la Banque nationale de Grèce et l’a dévastée à l’intérieur.

Il est à noter que des syndicats de base, des blocs anarchistes/anti-autoritaires, des blocs d’assemblées de quartier, des syndicats étudiants ont également été parmi les manifestants aujourd’hui. Demain le 20 octobre, les mobilisations autour de la grève contre le vote des nouvelles coupes budgétaires, imposées par le gouvernement et la troïka, dans toute la Grèce atteindront leur pic. Continue reading Grèce, Mercredi 19 octobre : Mise à jour constante

L’état grec tente de briser la grève des travailleurs municipaux

Les travailleurs municipaux (POE-OTA) protestent contre les réductions de salaires et les modalités de réduction du personnel (conduisant à des licenciements massifs). Ils ont appelé à des grèves répétées de 48h du samedi 15/10 au jeudi 20/10 (au moins).

Le 14 octobre à Athènes, la procureure générale, Eleni Raikou, a rendu une décision contre la grève des travailleurs municipaux et a ordonné l’ouverture de la décharge de Fyli, en Attique. Eleni Raikou en collaboration avec  le ministre de l’intérieur et de la santé a jugé que cette grève mettait la santé publique en jeu puisque les travailleurs refusent de ramasser les ordures et occupent la décharge et les garages de différentes municipalités où sont entreposés les véhicules pour la collecte des poubelles.

Par ailleurs, la procureure a ordonné l’ouverture du site d’enfouissement par la police et a décidé de chercher les personnes «coupables» de mettre en danger la santé publique. Mais même la Fédération des Associations des Médecins hospitaliers a publié l’annonce suivante: «M. Loverdos [ministre de la Santé et de la Solidarité sociale!] se rappelle la santé publique seulement quand il s’agit des immigrants et des travailleurs. Dans tous les autres cas, il ne se soucie pas une seule seconde si des chaînes étrangères de grands magasins vendent des produits contaminés, quand des familles entières sont au chômage et ne pensent qu’à se suicider sans douleur. Nous ne permettrons pas au gouvernement de détruire des milliers de travailleurs municipaux dans les chambres à gaz du chômage. Nous soutiendrons pleinement et systématiquement les travailleurs.

Le même soir (de 14 octobre) des bus de la police anti-émeute ont été vus près de la décharge tandis que les travailleurs des municipalités et des personnes solidaires occupaient et enflammaient des barricades à l’entrée principale de la décharge. De nombreuses personnes affluaient sur place pendant la nuit pour soutenir les grévistes, réussissant ainsi à conjurer la menace policière. Le gouvernement a déjà contacté des sociétés privées pour collecter les ordures (la collecte a commencé du centre d’Athènes) et a laissé entendre que les employés municipaux qui sont en grève seront licenciés.

LE TERRORISME D’ETAT NE PASSERA PAS!

sources: Occupied London, athens.indymedia.org

Indonésie: Liberté pour Tukijo et pour les rebelles de Yogyakarta

7 octobre 2011. À 2h du matin, les distributeurs de la banque Rakyat Indonésie (BRI) à Sleman, Yogyakarta, sont incendiés. L’incendie a causé une explosion qui a détruit les locaux. Le sabotage n’est qu’un exemple de résistance de plus dans un pays détruisant ses arbres, ses montagnes et ses côtes pour le profit tout en opprimant son peuple.

Maintenant, trois personnes ont été arrêtées. Elles sont toutes les trois accusées d’avoir été impliquées dans la destruction de la banque. La question si les prisonniers sont « coupables » ou pas et celle du degré de leur « crime » ne nous intéressent pas. Nous laissons de telles spéculations aux inquisiteurs et à leurs serviteurs dans les médias. Nous n’avons pas besoin de connaître les détails de toute la situation pour savoir que, aussi longtemps que l’État et les banques s’enrichissent sur la base d’exploitation, il y aura toujours ceux qui s’opposeront à leur pouvoir et qui refuseront de collaborer. Il suffit de l’emprisonnement de ces gens-là pour désirer que non pas seulement leur prison, mais chaque prison cesse d’exister. « Le crime », c’est rien à manger sur la table et les patrons qui prennent la part du lion. « Le crime », c’est des forêts entièrement coupées et des compagnies de minage frappant et tuant ceux qu’ils veulent à l’aide de la police. La liberté, c’est riposter et reprendre ta vie de l’oppression.

Ce que nous savons, c’est que l’Indonésie est un régime soutenu par les capitalistes et les militaires occidentaux. C’est un pays qui torture et massacre son opposition, comme tout État ayant les moyens de s’en sortir impunément.

Kulon Progo est une région agricole près de Yogyakarta et en 2005, l’entreprise de minage Jogja Magasa Mining et les industries métallurgiques Indomines voulaient s’approprier les terres pour leur industrie. Les paysans là-bas n’ont pas cédé leurs terres aux entreprises industrielles puisqu’ils ne veulent pas que la nature soit détruite par eux. De nombreuses fois, les paysans ont essayé de résoudre le problème sans émeutes, mais cela ne marche pas. Maintenant, ils sont prêts à défendre leurs vies.

Tout a commencé quand l’entreprise a payé 300 personnes pour détruire les maisons des paysans et toutes leurs installations.

Cela a enragé tous les paysans et aussi beaucoup de gens autour. La dignité humaine et la nature tout simplement colonisées par l’argent et il n’y aura jamais aucune aide pour permettre aux paysans de survivre. La police a tout simplement couvert les gens ayant attaqué les paysans puisque l’entreprise l’a payée. Une histoire typique.

Tukijo est un paysan ayant été arrêté et emprisonné seulement parce qu’il s’est fait entendre lors des manifestations contre cette situation. Les gens en Indonésie ont fait plein d’activités autour de ce sujet : des manifestations, des articles, des films, des graffitis et des dégâts matériels contre les entreprises qui en profitent.

Les paysans et les peuples de Kulon Progo, Pandang Raya, Papouasie occidentale, Bima et ailleurs appellent à la solidarité internationale et à la complicité dans leur lutte à côté des anarchistes et des anti-capitalistes, s’opposant tous à la terreur brutale des patrons indonésiens, de leurs assassins payés et de leurs alliés dans les institutions. Ne les laissons pas se battre seuls !

En accord avec les souhaits des paysans, nous exigeons que les terres soient rendues à eux et la liberté pour nos amis en prison à cause de cela.

Les terroristes, c’est l’état-entreprise-militaire-police !

Liberté pour Tukijo et pour ceux accusés d’avoir attaqué
les distributeurs de la BRI !

Quelques anarchistes solidaires
source: 325.nostate.net

Athènes: Simos Seisidis acquitté-le système juridique continue ses jeux revanchards

Simos Seisidis a une fois de plus été acquitté – le système juridique continue ses jeux revanchards contre les anarchistes.

Le procès des anarchistes Simos Seisidis et Aris Seirinidis s’est achevé, le mercredi 12 octobre, à Athènes.
Selon la décision, Simos Seisidis a été acquitté de la «tentative d’assassinat» contre le même policier qui lui a tiré dans la jambe et a causé une blessure conduisant ainsi à son amputation obligatoire. Simos a été condamné à une peine de 18 mois d’emprisonnement, seulement pour «possession d’armes»; la peine est particulièrement élevée pour une telle infraction.

De même, son co-accusé et anarchiste, Aris Seirinidis,  a été condamné pour «désobéissance» plutôt que «résistance violente à une personne dépositaire de l’autorité publique» (un délit moins grave). Il a été également condamné à une peine de 18 mois de prison pour «possession d’armes» et a été libéré sous caution.

Simos Seisidis fait face à une quatrième (!) plainte contre lui et restera en prison durant la phase de pré-procès. C’est la quatrième affaire intentée contre Simos qui a maintenant été acquitté pour les trois précédentes.

Aris Seirinidis est déjà libre.

source: Occupied London

Athènes: Appel à une grève générale et manif des collectifs des travailleurs/chômeurs

Contre les manipulations de l’état, des patrons, des têtes syndicales…

CONTESTATION – AUTO-ORGANISATION – SOLIDARITE
Grèves, manifestations, occupations

Grève et manifestation, le 19 octobre, devant le Musée, à 11h00

Front de Classe- Initiative des Travailleur-e-s dans le Métro
Ouvrières, Ouvriers du secteur du livre – Vivliofrikarios
Initiative Ouverte des Chômeur-e-s (SOVA),
Initiative des agents contractuels de la Poste Grecque (ELTA),
Assemblée Ouverte des Travailleur-e-s/Chômeur-e-s

source: athens.indymedia.org