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Conspiration des Cellules de Feu / FAI-FRI : Projet Nemesis : une proposition ouverte

« Celui qui parle de guerre, doit avoir un plan… »

L’autorité la plus insidieuse est celle qui porte la promesse de la globalité. C’est pourquoi nous sommes passés de la monarchie à la démocratie, et non à la liberté. Le mot “Sécurité” est particulièrement apprécié par la démocratie. Plus nous entendons parler de “sécurité”, plus nos vies et notre liberté reculent. Par dessus tout, le pouvoir et la démocratie contemporains ont poussé la société à faire des compromis et à se soumettre presque volontairement. La démocratie agit comme une usine transparente qui produit des relations sociales. Les individus se soumettent à l’idéologie gouvernementale, aux normes sociales et aux comportements disciplinés, et considèrent que ce que nous vivons aujourd’hui (la tyrannie économique, le chantage de l’esclavage salarié, la dictature du spectacle, la surveillance technologique) est un ordre du monde naturel et inévitable.

Pourtant même au sein d’une autorité omniprésente, les patrons, les officiels, les chefs et les propriétaires existeront toujours. Aujourd’hui, la visibilité des personnes au pouvoir est particulièrement limpide. Politiciens, dirigeants d’entreprises, armateurs, éditeurs, journalistes, juges et flics sont les personnes au pouvoir. Le projet Nemesis vise à s’attaquer à ces personnes. Il s’agit de notre coup à jouer pour que la peur change de camp.

Au lieu d’attaquer les symboles impersonnels de la justice, nous pensons qu’il est très important de transposer nos attaques à l’environnement personnel de nos ennemis : maisons, bureaux, lieux de sociabilisation et véhicules. Nous savons que pour le pouvoir, “personne n’est irremplaçable” mais nous savons aussi qu’un coup porté personnellement à l’un d’entre eux instillera la peur à cent autres. Nous créons un héritage de peur pour les gens de leur espèce et les personnes susceptibles de les remplacer. Il s’agit là du contrepoids minimum que nous pouvons apporter dans la balance de la terreur sur laquelle l’ennemi a tout le contrôle. Cette balance de la terreur causée par les meurtres de travailleurs pas leurs patrons, les tueries policières, les milliers d’années de prison prononcées par les juges, les mensonges des journalistes, les lois et les ordres des politiciens. Dans tous ces cas, l’ennemi a un nom et une adresse.

Les attaquer personnellement montre que les personnes au pouvoir ne sont pas invincibles. en même temps, au lieu de confiner l’insurrection anarchiste au conflit occasionnel avec les flics, nous pouvons faire de la révolution une composante permanente de nos vies en débuscant les personnes qui se cachent derrière les ordres et les décisions qui régissent nos vies, en analysant leurs mouvements et leurs itinéraires, et en organisant nos propres cellules offensives qui répondront aux provocations de l’autorité. Nous ne nous attendons pas à un débordement social qui conduira à des mobilisations de masses, mais nous devenons des catalyseurs de l’histoire au travers de nos actions, en créant la dichotomie “du côté du pouvoir ou du côté de la liberté”. Nous créons des espaces et des temporalités où nous écrivons l’histoire de nos propres mains plutôt que de la subir passivement. La guérilla urbaine anarchiste est une manière de regarder la vie droit dans les yeux, dans le but de former un authentique “nous” collectif. C’est la construction d’un processus de libération anarchiste avec courage, cohérence et détermination. Nous n’évaluons pas nos actions uniquement en fonction du coup porté à l’ennemi mais aussi de la possibilité de changer nos propres vies.

Le projet Nemesis est une proposition internationale de créer une liste avec les noms des personnes de pouvoir afin que nous puissions les attaquer là où elles se sentent en sécurité, dans les coulisses… dans leurs propres maisons. L’explosion de la bombe chez la procureure G. Tsatani était la première attaque, le premier acte du projet Nemesis. Nous partageons ce projet avec toutes les cellules de la FAI-FRI et tous les anarchistes d’action à travers le monde, voulant débuter un dialogue sur la diffusion de la lutte anarchiste. Et nous savons que le meilleur dialogue pour l’estimation d’une action ne peut être autre chose qu’une nouvelle action…

A travers le projet Nemesis nous saluons tous nos compagnons et compagnonnes retenus prisonniers dans les cellules de la démocratie à travers le monde et qui ne sont plus à nos côtés. Il est en particulier dédié aux membres de la CCF Olga Economidou, George Polydoros, Gerasimos Tsakalos, Christos Tsakalos, notre compagnonne anarchiste Angeliki Spyropoulou et les compagnons italiens de la FAI Alfredo Cospito et Nicola Gai.

A toutes celles et ceux qui n’ont pas enterré la hache de guerre…

Conspiration des Cellules de Feu / FAI-FRI

Nous reviendrons bientôt.

Grèce : Déclaration du compagnon Christos Tsakalos concernant le procès contre la tentative d’évasion de la CCF

Le mouvement perpétuel vers la liberté…

« C’est comme un jeu avec des cartes marquées… Tu sais que les probabilités sont contre toi, mais tu continue à jouer… pourquoi ? …Si non dans le but de continuer le jeu… Et pour faire d’autres rencontres dans le futur pour gagner le match ? …Ceci est notre héritage… »

Le 15 Février a commencé le procès à propos du projet d’évasion de la Conspiration des Cellules de Feu. Il y sont jugés un total de 28 personnes, y compris les membres de nos familles et d’autres personnes qui n’ont aucun rapport avec l’affaire.

En tant que Conspiration des Cellules de Feu, nous avons assumé la responsabilité du projet et de sa préparation pratique / technique (armes, explosifs, roquettes et véhicules volés qu’ils ont trouvés dans les caches de l’organisation).

Mais les réponses sur ce qui nous a conduit à la décision d’échapper aux juges et aux flics ils ne la trouveront ni dans les armes, ni dans les explosifs ni dans les messages déchiffrés saisis.

Chaque personne peut trouver la réponse, aussi longtemps qu’il/elle entend le son des chaines utilisées contre lui/elle, chaînes baptisées liberté. Une « liberté » qui échange nos vie par des câbles, des appareils et des écrans… Une “liberté” qui porte le masque de l’esclave heureux… Mais il n’y a rien de réel derrière le masque…

La vie est étranglée par le chantage de la tyrannie financière, la sueur mal payé dans les oubliettes du travail, les matraques, les gaz lacrymogènes et les balles de la répression…

Pendant ce temps, des cieux pleut la mort avec des bombes qui transforment des pays entiers en fosses communes, en petits enfants morts sur les rives de la mer Égée et en milliers de personnes abandonnées dans des camps de concentration…

Dans le même temps, le mensonge est devenu vérité par la propagande journalistique, la technologie contrôle notre présent et nos émotions, le spectacle habille de manière voyante notre solitude, et l’homme occidental devient agresseur et victime de son amnésie, parce qu’il a oublié ce que cela signifie de vivre libre. Ceci est la réponse à pourquoi quelqu’un devrait non seulement échapper à la prison, mais aussi devenir un fugitif de la vie légale d’un être obéissant…

Ces pensées sont les instigateurs de notre évasion. Si nous pouvions, nous aimerions creuser les murs même avec nos ongles pour échapper et déterrer les armes pour la cause de la liberté et de la révolution. Et peu importe combien de ces tentatives échouent ou combien de têtes sont brisées contre les barreaux de la prison, au final les barreaux plieront.

Parce que les actions ne peuvent être comptés par les armes ou les explosifs, mais avec la conviction que ce monde doit être démoli pour que prospère la liberté.

Tant les juges que les flics savent que nous sommes déterminé(e)s… Voilà pourquoi ils ont choisi de prendre en otage nos familles. Pour faire un chantage émotionnel et arracher notre silence. Mais il n’y aura jamais un cesser le feu entre nous et le pouvoir…

Dans les 10.000 pages de leur dossier les autorités judiciaires essayent de rendre leur mensonge plus convaincant et appellent 20 témoins (la moitié d’entre eux sont des exécutifs des service anti-terroriste) pour le confirmer. Ils accusent ma mère, Evi (la femme de mon frère) et Christos (le frère du camarade G. Polydoros) d’être membres de “l’organisation terroriste CCF”.

Leur incarcération a déjà été ordonné par les palais du pouvoir. Ceci est un exemple de l’arrogance d’un pouvoir qui pense jouer sans adversaire.

Ce procès est une écho de la lutte… En résumé, ils faut interrompre violemment l’attaque par une répression de fer visant les nôtres car ils sont incapables de nous mettre à genoux.

Mais le défi n’est pas seulement de subvertir le coup judiciaire qui nous fait chanter à travers la persécution de nos famille, mais aussi d’amener la peur jusqu’aux maisons des ennemi(e)s. Là où ils se croient invulnérables. Et si la marche de la répression résonne… Il est temps que nos propres armes soient entendus.

“Un jour, nous devrons miser sur tout,” contre toutes nos remises à demain, sans hésitation, debout devant nos bourreaux… C’est eux ou nous…

L’absence efface les gens… Mais il y a ceux/celles qui sont perdu(e)s en exil ou confiné(e)s dans un kilomètre de « liberté » et qui sont présents dans nos cœurs… Des gens comme Athena, Evi et Christos, car aujourd’hui continuer d’être humain(e)s est en sois-même un acte de courage…

Notre jour viendra…

Christos Tsakalos – Membre de la Conspiration des cellules de feu / F.A.I.

Grèce : Les membres de la CCF mettent fin à leur grève de la faim

A travers un communiqué du 4 avril 2015, les membres prisonnier-e-s de la Conspiration des Cellules de Feu ont annoncé qu’ils mettent fin à leur grève de la faim, considérant que la demande de libération de leurs proches a été accomplie :

Aujourd’hui est un jour qui ouvre une fissure dans les murs du monde carcéral qui nos entoure. Après 32 jours de grève de la faim, la mère de Christos et Gerasimos Tsakalos et la compagne de Gerasimos franchiront d’ici peu la porte de sortie de la prison, de nouveau libres. […]

Cette victoire n’est pas seulement le résultat de la grève de la faim de la Conspiration des Cellules de Feu. C’est la victoire de toutes les personnes solidaires qui ont brisé la tranquillité sociale avec des attaques incendiaires, des occupations, des sabotages, des manifestations, des discussions, des interventions soudaines et ont transformé les villes en champs de moments insurgés et les bâtiments occupés en laboratoires vivants de situations subversives. […]

Nous mettons aujourd’hui fin à notre grève de la faim, après avoir vaincu les épouvantails du Pouvoir qui voulaient que nos proches soient en prison, MAIS dans le même temps, la grève de la faim des autres prisonniers politiques continue pour l’accomplissement des revendications plus larges qu’ils ont posé sur la table. Les jours qui viennent sont critiques, tant pour leur état de santé que pour le pari de la lutte anarchiste totale […].

FORCE ET SOLIDARITE avec le compagnon anarchiste Nikos Maziotis, membre de Lutte Révolutionnaire, et avec le Réseau des Combattants Prisonniers.

VICTOIRE POUR LA LUTTE DE LA GREVE DE LA FAIM.

TOUT CONTINUE.

Conspiration des Cellules de Feu – FAI/FRI
Noyau de Prison
4 avril 2015

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Grèves de la faim dans les prisons grecques – brève chronique des derniers jours

panopt06/03/2015

Tandis que la société grecque avale presque sans broncher les contes post-électoraux du gouvernement SYRIZA-ANEL, des anarchistes incarcéré-e-s et des prisonnier-e-s combatif-ves dans les geôles de la démocratie grecque décident de se confronter de nouveau au Pouvoir et à ses lois, utilisant comme moyen de lutte la grève de la faim et le refus de la nourriture de prison.

Le 27 février 2015, le prisonnier de droit commun Giorgos Sofianidis, enfermé dans le module E1 des prisons de haute sécurité de Domokos, commence une grève de la faim en exigeant d’être retransféré dans les prisons de Koridallos, où il purgeait sa peine jusqu’au Jour de l’An, afin de pouvoir continuer ses études au sein de l’Institut d’Education Technologique du Pirée et de l’Institut d’Enseignement Professionnel des prisons de Koridallos. Dans le même temps, avec les autres prisonniers du module spécial E1, il revendique l’abolition définitive des prisons de type C.
Ce même jour commencent à refuser la nourriture de prison tous les autres prisonniers du module, à savoir les anarchistes Nikos Maziotis, Kostas Gournas, Yannis Naxakis, le communiste Dimitris Koufontinas et les prisonniers sociaux Alexandros Meletis, Konstantinos Meletis, Vasilis Varelas, Mohamed-Said Elchibah et Alexandros Makadasidis, en affirmant qu’ils continueront leur mobilisation. Il nous faut rappeler ici qu’une autre protestation avait déjà eu lieu à l’intérieur des prisons de Domokos au début du mois de février suite à la mort d’un prisonnier du fait d’une négligence médicale.

Le 2 mars, une grève de la faim de prisonniers commence sur la base d’un ensemble de revendications communes//cadre politique commun, se référant surtout à l’abolition des lois antiterroristes de 2001 et de 2004, des articles 187 et 187A du code pénal, de la « loi de la cagoule », de la législation sur les prisons de type C, de l’ordonnance du parquet en ce qui concerne la prise violente de traces ADN, en plus de la demande de libération de Savvas Xiros, condamné pour son appartenance à l’organisation 17 Novembre, pour des raisons de santé. Kostas Gournas et Dimitris Koufontinas (respectivement membres de Lutte Révolutionnaire et de 17 Novembre) annoncent leur participation par un communiqué en commun, ainsi que Nikos Maziotis (tous trois depuis les prisons de Domokos), et 5 compagnons du Réseau de Combattants Prisonniers (dont les initiales en grec sont DAK) : Antonis Stamboulos (prisons de Larisa), Tasos Theofilou (prisons de Domokos), Fivos Harisis, Argyris Ntalios et Giorgos Karagiannidis (prisons de Koridallos). Les autres participants de la DAK rejoindront la mobilisation plus tard. Depuis le 2 mars, le prisonnier Mohamed-Said Elchibah entre lui aussi en grève de la faim dans les prisons de Domokos. Deux jours plus tard, 2 prisonnières du module des femmes des prisons masculines de Neapoli, à Lasithi en Crète, commencent à refuser la nourriture de prison, comme marque de solidarité avec les prisonniers politiques en grève de la faim.

Au même moment, la police a arrêté à partir du 28 février plusieurs personnes dans l’affaire de la tentative d’évasion ratée de la Conspiration des Cellules de Feu des prisons de Koridallos : Christos Rodopoulos, l’anarchiste alors en cavale Angeliki Spyroupoulou, Athina Tsakalou (mère des frères Tsakalos) et une amie à elle, un ami du frère de Girogos Polidoros, ainsi que l’épouse de Gerasimos Tsakalos. Le 2 mars, les 10 membres prisonnier-e-s de la CCF Olga Ekonomidou, Michalis Nikolopoulos, Giorgos Nikolopoulos, Haris Hadjimihelakis, Gerasimos Tsakalos, Christos Tsakalos, Giorgos Polidoros, Panagiotis Argirou, Damiano Bolano et Theofilos Mavropoulos annoncent qu’ils rentrent en grève de la faim jusqu’à la mort ou jusqu’à ce que soient libéré-e-s leurs proches et ami-e-s. Angeliki Spyropoulou entre à son tour en grève de la faim depuis les cachots de la police, avec les mêmes revendications.

Le 4 mars, l’anarchiste Panagiotis Michalakoglou, en prison préventive dans les prisons de Nigrita, à Serres, commence à refuser la nourriture de prison en solidarité avec les membres de la CCF. Entretemps deux personnes de l’entourage amical des familles de la CCF sont « libérées », mais les tortionnaires Nikopoulos et Asprogerakas, juges spéciaux d’instruction, ordonnent la prison préventice pour la gréviste de la faim Angeliki Spyropoulou (prisons de Koridallos) et Christos Rodopoulos (prisons de Domokos).
De plus, le 6 mars, Christos Polidoros (frère du membre de la CCF) est arrêté et remis aux services antiterroristes.

Le 4 mars, Giorgos Polidoros et Christos Tsakalos annoncent que la CCF soutient la grève de la faim collective qui est menée en parallèle de la leur, en soulignant que les nouvelles machinations des services antiterroristes contre leurs familles sont une conséquence extrême de la loi antiterroriste. Le 5 mars, Nikos Maziotis, membre de Lutte Révolutionnaire, déclare, indépendamment des différents contextes de ces grèves de la faim en termes de revendications, qu’il soutient la lutte des prisonnier-e-s de la CCF.

Face à ces évènements très importants et à l’attente de nouvelles, nous, celles et ceux qui sont dehors, à lutter pour l’abolition de la société carcérale dans toutes ses expressions et l’abattage de tout Pouvoir, avons pour responsabilité de soutenir tou-te-s les prisonnier-e-s en lutte, sans exceptions, et leurs mobilisations pour la satisfaction immédiate de leurs revendications, tout en continuant à travailler pour la déstabilisation complète du système de domination. Il ne faut pas oublier que ce pour quoi nous luttons est la démolition totale de l’État/Capital et que les luttes partiales revendicatives sont des outils de déstabilisation dans ce sens, et non des fins en soi. Dans le cas contraire, on court toujours le risque de l’assimilation par le réformisme. Multiplions les actions d’agitation et d’attaque contre les institutions, les personnes et les symboles de la démocratie grecque à l’intérieur et à l’extérieur de ses frontières. Que la solidarité soit pratique !

grec | espagnol | portugais | anglais

Prisons grecques : La CCF soutient la grève de la faim collective de combattants prisonniers.

Ci-dessous les mots de Giorgos Polidoros et de Christos Tsakalos, membres prisonniers de la CCF, par lesquels ils expriment leur soutien à la grève de la faim collective des prisonniers combattants qui se déroule en parallèle de la leur.

Giorgos Polidoros: […] Depuis lundi 2 mars 2015, nous, les 10 membres des Cellules, avons commencé une grève de la faim jusqu’à la mort pour que soient relâché-e-s les membres de familles et leurs ami-e-s. Ils n’ont rien à voir avec nos actions. Laissez-les en paix, ou préparez-vous à compter les premier-e-s prisonnier-e-s politiques mort-e-s. De plus, nous soutenons la grève de la faim qui se déroule dans les prisons pour l’abolition de la loi antiterroriste, de la loi de la cagoule et des prisons de type C. Le sort qu’ont réservé les services antiterroristes à nos familles est la conséquence extrême de la loi antiterroriste et est le premier pas de nouvelles histoires répressives.

Christos Tsakalos: […] Il est évident que les deux grèves de la faim sont liées l’une à l’autre, et cela démontre l’urgence et la nécessité que toutes deux soient victorieuses. Quelle est la connexion ? La grève de la faim que nous menons et le sujet dont nous parlons, c’est-à-dire la libération immédiate de nos proches incarcéré-e-s par les bâtards des services antiterroristes, n’est rien de plus que l’extension naturelle et politique des exigences qu’ont posé les gens pour l’abolition de la loi antiterroriste. […]

Grèce : Communiqué du noyau de membres de la CCF en prison

Mazas-Galerie-Cellulaire

2 mars 2015

Il y a deux mois, notre plan d’évasion des prisons de Koridallos était découvert. C’est une chose pour laquelle nous assumons une responsabilité complète, et nous avons également fait notre autocritique. Suite à cela, une persécution sans précédents s’est déchaînée dans le but de construire des coupables. L’objectif de cette chasse sont nos parents et ami-e-s. Il y a deux jours, nous avons vu comment ils ont arrêté un ami d’enfance du frère de Giorgios Polydoros et l’ame proche de la mère de Christos et Gerasimos Tsakalos. Ils ont alors commencé à parler de membres « périphériques », « messagers », et de « fond révolutionnaire ». Pourquoi ? Pour un sac à dos contenant des habits ? Pour de l’argent provenant de dons et d’évènements de soutien envers nous ? Ou du fait des fameux « viseurs lasers pour armes » ? La personne qui portait le sac ne savait pas qu’il contenait des lasers. De plus, et cela est le plus important, ces lasers n’étaient que des jouets qui se vendent sur la place de Monastiraki à deux euros pièce, et nous les voulions pour créer de la confusion au moment de l’assaut. Pourquoi les services antiterroristes ne disent-ils pas cela, et les présentent-ils au lieu de ça comme de l’armement ?

Aujourd’hui, nous avons vu comment il ont arrêté la mère de Christos et Gerasimos Tsakalos et l’épouse de ce dernier, parce qu’ils ont trouvé Angeliki Spyropoulou dans la maison des parents des frères Tsakalos. Angeliki est une compagnonne exceptionnelle à laquelle une affinité politique sans limites nous lie fraternellement. Les deux compagnons lui avaient dit de venir dans leur maison dans le cas où elle serait confrontée à une situation difficile. Parce que nous-autres ne vendons ni nos idées, ni nos gens. Angeliki a été en cavale pendant un certain temps, et elle est allée chez eux voir leur mère pour lui demander de l’héberger temporairement. Qu’allait faire leur mère ? Lui claquer la porte au nez ? Elle ne fait pas partie de ce genre de personnes et elle connait la valeur de l’humanité apportée à une personne recherchée. Dans cette même maison vit aussi souvent l’épouse de Gerasimos Tsakalos, pour des raisons de familles, et celle-ci s’y trouvait donc également.

Toute la responsabilité est exclusivement nôtre. Les parents et leur entourage amical n’ont absolument aucun rapport avec l’affaire ou avec quoi que ce soit dont on les accuse. En ce qui concerne Angeliki, nous serons à ses côtés et elle sait qu’elle aura tout notre soutien. Elle sera avec nous, la tête haute, sur ce difficile chemin que nous avons choisi.

Mais nous n’allons pas rester les bras croisés à regarder comment ils écartèlent nos parents et ami-e-s. Les services antiterroristes ont dépassé les limites. Leurs ennemi-e-s, c’est nous, pas nos parents. A présent, ça suffit. A partir d’aujourd’hui 2 mars, nous commençons une grève de la faim jusqu’à la mort pour protéger nos parents et leurs ami-e-s, pour qu’ils ne rentrent pas en prison.
Toute la responsabilité est nôtre, et nous l’assumerons. Jusqu’au bout ! S’ils les envoient en prison, nous préférons choisir la mort. Cela veut dire responsabilité et que chacun prenne ses décisions…

Libération immédiate des parents et de leurs ami-e-s qui n’ont aucun rapport avec l’affaire.

Conspiration des Cellules de Feu – Noyau de prison

Olga Ekonomidou
Michalis Nikolopoulos
Giorgos Nikolopoulos
Haris Hadjimihelakis
Gerasimos Tsakalos
Christos Tsakalos
Giorgos Polidoros
Panagiotis Argirou
Damiano Bolano
Theofilos Mavropoulos

 

portugais | espagnol

Grèce : Les prisonnier-e-s de la CCF en grève de la faim

Le 2 mars 2015, Angeliki Spyropoulou, qui était sous le coup d’un mandat de recherche, a été arrêtée. Elle est accusée de participation à la tentative de fuite des prisons de Koridallos de la part des membres prisonniers de la Conpiration des Cellules de Feu.

De plus, la police grecque a arrêté un ami personnel du frère de Giorgos Polydoros, la mère des frères Tsakalos, une de ses amies personnelles et l’épouse de Gerasimos Tsakalos. Depuis le 2 mars, les membres en prison de la CCF se déclarent en grève de la faim jusqu’à la mort depuis les prisons de Koridallos, avec pour seule exigence que l’on ne place pas les membres de leur famille et les personnes de leur entourage amical en prison préventive.

Le 3 mars, il s’est su que les autorités judiciaires ont ordonné la prison préventive pour Athena Tsakalou, mère de Christos et Gerasimos Tsakalos, ainsi que de l’épouse de Gerasimos, le tout en relation avec l’arrestation d’Angeliki Spyropoulou (impliquée dans le plan d’évasion de la CCF), dans la maison des parents des frères Tsakalos.

Plus d’informations à venir.

adapté de deux nouvelles (ici et )

Grèce : Communiqué des prisonniers des prisons masculines de Koridallos

koridalos-

Le 16 janvier 2015, des policiers de l’unité antiterroriste EKAM et d’autres forces répressives ont envahi les prisons de Koridallos et perquisitionné les cellules de plusieurs prisonniers. On nous a alors interdit de sortir en ballade à midi et sommes restés enfermés toute la journée. Il y a quelques jours, la veille du Nouvel An, à midi, a été ordonné le transfert immédiat de prisonniers pour ainsi inaugurer le Guantanamo grec que sont les prisons de haute sécurité de Domokos (alors qu’on ne fait normalement pas de transfert ce jour-là), jouant par là leur sale petit jeu électoral sur notre dos.

Le samedi 3 janvier 2015, après une autre rafle et perquisition de l’EKAM, nos compagnons de prison et membres de la Conspiration des Cellules de Feu Christos Tsakalos et Gerasimos Tsakalos ont été emmenés et placés en isolement dans le sous-sol des prisons féminines de Koridallos. Face à ces évènements, nous avons décidé de nous mobiliser : jusqu’au 24 janvier 2015, nous refusons de réintégrer nos cellules après l’heure de ballade de midi. Il s’agit d’une première réaction et, si cela s’avère nécessaire, nos actions s’intensifieront dans les jours prochains.

Nous exigeons :

1) L’abolition des prisons de type C

2) Que les prisonniers actuellement dans les prisons de type C de Domokos soient de nouveau transférés vers les prisons où ils se trouvaient auparavant, tout comme nos compagnons de prison Christos Tsakalos et Gerasimos Tsakalos, qui sont actuellement dans la section spéciale d’isolement des prisons féminines de Koridallos.

3) Pendant notre mobilisation, nous n’accepterons aucun transfert de prisonniers vers les prisons de haute sécurité de Domokos. Toute tentative de transfert sera considérée comme un acte de vengeance contre notre lutte, et nous y répondrons de façon telle qu’il sera mérité

Jusqu’à quand ce genre d’illégalités seront-elles permises par la directrice des prisons de Koridallos, Hara Koutsomihali, et les procureurs Nikolaos Poimenidis et Victoria Marsioni ? Peut-être sont-ils indifférents à la torture des prisonniers, ou bien est-ce leur objectif ? Que chacun-e assume ses responsabilités.

Les prisonniers des modules A, B, C, D, E des prisons masculines de Koridallos et du module d’isolement des prisons féminines de Koridallos

Athènes : Déclaration politique de l’Organisation Révolutionnaire Conspiration des Cellules de Feu

Second procès de l’affaire “Halandri” – Deuxième jour, 20 décembre 2011
Cour spéciale de la prison de femmes de Koridallos.

Avant que l’audition soit ajournée les quatre inculpés ont fait une déclaration. Christos Tsakalos l’a lue après avoir expliqué ceci:
“Nous voulons lire une déclaration politique en ce qui concerne les faits de notre récente tentative d’évasion de la prison de Koridallos. Initiallement, le problème peut sembler hors de propos pour l’affaire du procès, néanmoins elle a une relation directe pour une raison spécifique. Cette tentative par nous n’a pas seulement convoyé un message aux prisons de Koridallos et au système pénitentiaire en général, mais aussi à cette cour.”

Le texte complet de la declaration:

“Le fait que nous sommes captifs dans les cellules de la démocratie ne veut pas dire que nous acceptons un seul moment notre position que ce soit comme prisonniers ou comme inculpés devant la cour-martiale civile que vous avez montée contre nous. Il n’y aura ni un maton pour enfermer notre esprit ni un juge pour décider de notre valeur. Nous sommes les ennemis éternels de la légalité et d’éternels casseurs de prison.

Évidemment ces quelques mots qui suivent ne peuvent pas décrire les conditions misérables dans les pénitenciers qui sont vécues par ces prisonniers qui n’ont pas abandonné leur dignité, mais qui la portent avec eux dans chaque aile d’isolement, dans chaque unité disciplinaire, dans chaque transfert, dans chaque tourment, dans chaque passage à tabac…

Vous, les juges militaires désignés de la mafia judiciaire, pouvez donner des sentences de dizaines d’années de prison assis sur vos bancs, obéissant aux mains qui vous bougent comme des poupées, mais vous devez savoir que notre désir de liberté prend feu jour après jour. Continue reading Athènes : Déclaration politique de l’Organisation Révolutionnaire Conspiration des Cellules de Feu

Nouveau transfert d’un des membres de la R.O. CCF

Le 9 août, Giorgos Polidoros a été transféré menottés de la prison fermée de Corfu au centre général de détention, c’était un transfert disciplinaire. Les matons ont d’abord essayé une fouille complète, alors que le compagnon était encore menotté. Il a résisté, forçant les matons a reculer, mais ils a été chargé d’une nouvelle violation disciplinaire pour insubordination.

En ce moment, il est confiné au poste de garde de la prison. Après une intervention de sa part et de la part d’autres détenus de l’aile E2 (où le compagnon Christos Tsakalos est incarcéré), l’administration pénitentiaire et le sergent Yannis Ramogiannis se sont engagés de le transférer dans une aile particulière après cette sanction disciplinaire (de cinq jours). Nous suivons cette affaire.

Camarades solidaires
Mercredi 10 août 2011

Pour rendre la communication avec les membres emprisonnés de la R.O. CCF meilleure et plus directe, une case postale a été ouverte:
Τ.Θ. 51076, Τ.Κ. 14510, Nea Kifissia, Athènes–Gréce

Adresses des membres emprisonnés de l’organisation révolutionnaire Conspiration des Cellules du Feu

Pour communiquer avec les membres emprisonnés de la Conspiration des Cellules du Feu, nous publions leurs adresses :

Christos Tsakalos, Grevena établissement pénitencier général [Geniko katastima kratisis Grevenon], 51 100 Grevena, Grèce

Gerasimos Tsakalos, prison Domokos [Filakes Domokou], 35 010 Domokos, Fthiotida, Grèce

-Damiano Bolano, prison Domokos [Filakes Domokou], 35 010 Domokos, Fthiotida, Grèce

-Panagiotis Argirou, prison judiciaire Korydallos [Dikastikes filakes Korydallou], 18 110 Koridallos, Athènes, Grèce

-Haris Hadjimihelakis, prison Korydallos [Dikastikes filakes Korydallou], 18 110 Koridallos, Athènes, Grèce

-Giorgos Nikolopoulos, prison judiciaire Komotini [Dikastiki filaki Komotinis], 69 100 Komotini, Grèce

-Giorgos Polidoros, prison fermée Corfu [Klisti filaki Kerkiras], 49 100 île de Corfu, Grèce

-Olga Ekonomidou, Eleonas–Thebes établissement pénitencier général[Geniko katastima kratisis Eleona Thivon], 32 200 Thebes, Viotia, Grèce

-Michalis Nikolopoulos, Trikala closed prison [Klisti filaki Trikalon], 42 100 Trikala, Grèce

Pour rendre la communication meilleure et plus directe, une case postale sera ouverte dont l’adresse sera communiquée sur Indymedia Athènes.

Camarades solidaires

[traduit par Le Réveil]