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[Tract] Contre les États et les frontières, solidarité !

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La caisse Kaliméro de solidarité avec les prisonnier-e-s de la guerre sociale envoie des mandats à Brahim chaque mois.

Pour participer, envoyer de l’argent, demander des informations ou pour être tenu-e au courant des prochains rendez-vous et s’inscrire sur la mailing list de la caisse : kalimeroparis@riseup.net

Pour écrire à Brahim :
(Pour l’argent il faut passer par Kaliméro car, au-delà d’une certaine somme reçue dans le mois, les flics se servent pour les dommages et intérêts.)

Brahim Eloua
413615G, Bât D5, MAH, 7 avenue des Peupliers
91705 Ste Geneviève des bois cedex (France)

Gourdon, France : L’ALF incendie 11 véhicules d’une entreprise de foie gras

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Le 11 novembre, notre équipe a utilisé des engins incendiaires contre les camions et voitures de l’entreprise VALLETTE à Gourdon, en France. Nous avons placé un système à gaz dans la cabine du camion près du bâtiment. Cette entreprise française torture et assassine des canards afin de produire du fois gras. Nous voulons mettre fin à cette horreur.

La prochaine fois, ce seront leurs bâtiments que nous prendrons pour cible…

ALF France

Note de Contra Info : Si l’action a eu lieu le 11 novembre, sa revendication a eu lieu il y a quelques jours à peine sur le site mis en lien. A notre connaissance, le texte original est en anglais et il n’en existait pas en français.

[France] SPIP : des matons sans uniforme

À la mi-novembre, une conseillère du Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation (SPIP) a été agressée juste devant la taule de Villepinte. Alors qu’elle quittait son sale boulot, deux hommes l’ont rouée de coups et, avant de partir, ils lui ont dit de « faire passer le message ».

Mais qu’est-ce que le SPIP ? Ce service dépend de l’Administration Pénitentiaire (AP) et ses conseillers sont formés à l’École Nationale de l’AP d’Agen. Sur les bancs, ils coudoient les surveillants avec qui ils travailleront après, en prison. En effet, les conseillers du SPIP sont de vrais alter-ego des matons, le visage « gentil » de cette machine à broyer les personnes qu’est la prison. Et, tout comme les matons, ils sont indispensables à son bon fonctionnement.

Le but de l’État est d’enfermer toujours plus de monde (comme le montre bien le plan visant à construire 13000 places de plus en taule). Pour cela ils doivent garantir le calme dedans, avec les chantages sur la « bonne conduite », et aussi étendre la prison dehors, avec les « mesures alternatives ».

En taule, ce sont les conseillers du SPIP qui valident les projets de « réinsertion » des détenus. De ce fait, ils ont un grand pouvoir pour ce qui concerne l’acceptation ou pas, de la part du juge, des demandes de libération anticipée ou d’aménagement de peine. Dehors, leur fonction est « l’assistance et le contrôle » des personnes qui ont écopé de sanctions pénales alternatives à l’incarcération, comme la mise à l’épreuve, la liberté conditionnelle, le travail d’intérêt général et autres aménagements de peine (par exemple le placement sous surveillance électronique). Ce sont eux également qui signalent les personnes qui ne respectent pas leurs obligations « alternatives », en les envoyant au trou.

Le SPIP a donc un rôle central dans cette « individualisation de la peine » qui est à la base d’un système de prix et chantages liés aux « alternatives » à l’enfermement pur et simple. Un système qui casse la solidarité entre détenus et pousse chacun à intégrer l’idée que la peine est nécessaire et qu’on ne peut s’en sortir qu’en collaborant avec ses propres bourreaux.

Mais, comme chaque rouage de la machine infernale de la prison, le SPIP n’est pas une entité abstraite. Ses conseillers sont des personnes en chair et en os – et les os sont fragiles… Entendu, le message ?

• SPIP Paris
12-14 rue Charles Fourier, 75013 Paris

• SPIP Seine-Saint-Denis
29-31 rue Délizy, 93500 Pantin

Antenne CSL Gagny :
• Centre de semi-liberté, 38-42 avenue Aristide Briand, 93220 Gagny
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Extrait de Lucioles n°20, bulletin anarchiste de Paris et sa région, décembre 2014.

Notes critiques à propos de la manifestation antifasciste du 29 novembre à Lyon

Ce texte et ces quelques réflexions naissent d’une certaine déception ressentie vis-à-vis des résultats cette manifestation, et visent à contribuer à ce que nous gagnions en force pour les évènements à venir.

les-affrontements-ont-ete-violents-sur-les-ponts-de-lyon-photo-jp-ksiazek-afpLe 29 novembre, nous étions quelques milliers à converger vers Lyon pour y manifester contre le congrès national du Front National qui devait s’y tenir. Il devait s’agir d’un grand rendez-vous, puisque l’appel avait été repris par de très nombreuses réalités politiques différents, des organisations de gauche classiques aux anarchistes. La présence de nombreux camarades venu-e-s d’autres pays mettait l’accent sur le fait que la lutte antifasciste est internationaliste, comme l’affirmait aussi l’un des slogans entendus lors de la manifestation (« Derrière le fascisme se cache le Capital, la lutte antifasciste est internationale »).

Les autorités et la Préfecture avaient prévu un dispositif policier de grande ampleur, non sans avoir fait au préalable des déclarations alarmistes à la presse sur l’arrivée prochaine de redoutables casseurs-anarchistes-ultraviolents-ultramegagauchistes prêts à réduire la ville de Lyon en cendres. Ce qu’elle mériterait, d’un certain point de vue, mais là n’était pas l’idée.
Des centaines de policiers, de gardes mobiles, d’équipages de la BAC, des canons à eau et un hélicoptère étaient donc venus contribuer à ce que tout le centre-ville soit bloqué (les bus, trams et métros étaient quant à eux à l’arrêt), et se sont employés à entièrement encercler la place Jean Macé, lieu du rassemblement, ne laissant que deux de ses accès praticables. Toutes les personnes qui souhaitaient se rendre à la manifestation devaient donc passer par ces accès et étaient fouillées à la recherche d’armes ou de matériel de protection. C’est d’ailleurs là qu’on eu lieu les premières arrestations.

La manifestation finit tout de même par s’élancer sur l’avenue Jean Jaurès (les organisations de gauche et autres syndicats en tête, puis les organisations libertaires et, en queue de cortège, le bloc anarchiste, composé d’environ 800 personnes). Après quelques mètres, les premiers tags apparaissent, et après quelques dizaines de mètres, les premières vitrines disparaissent. A partir de ce moment et jusqu’à ce que la manifestation atteigne le pont de la Guillotière, en passant par le boulevard Gambetta, toutes les banques, assurances, agences immobilières, publicités et vitres d’abribus sont détruites, et les tags continuent de proliférer (“ACAB“, “1 papa FN + 1 maman UMP = 1 enfer“, etc.). Au passage, un flic en civil sera repéré et tabassé. Les vitrines du Mac Donald’s qui avait proposé à la ville de Lyon de « nettoyer le quartier de ses Rroms » ne résistent pas longtemps non plus (“mange ça“, dit un tag). Quelques petits commerces sont eux aussi touchés comme dommages collatéraux, même si ils ne faisaient pas partie des cibles visées principalement. Les flancs de la manifestation sont complètement occupés par les anarchistes, tandis que les organisations et les syndicats se contentent de protéger les membres de leurs cortèges respectifs, mais sans qu’il n’y ait d’agressivité exprimée ni dans un sens, ni dans l’autre. Quelques charges de police ont lieu, mais sans trop d’importance.

Arrivés au pont de la Guillotière, où une énorme banderole “La chasse aux loups est ouverte” est déployée, la manifestation sera coupée en deux par les gendarmes mobiles, qui s’interposent avant de charger à grand renfort de lacrymogènes les personnes présentes sur le pont, qui courent de l’autre côté du Rhône (sur lequel patrouilles des bateaux de police) pour éviter d’être bloquées. Les entrées des rues commerçantes du centre bourgeois sont complètement blindées et bloquées par la police, comme on pouvait s’y attendre. On avance donc en suivant les quais (un autre agent de sécurité y sera poursuivi et frappé), poussé-e-s de temps en temps par du gaz ou des charges, jusqu’à ce que nous nous rendions compte qu’il ne reste presque plus personne devant nous. Des charges ont lieu, tout comme des arrestations, et presque tout le monde va alors s’engouffrer dans une petite rue adjacente débouchant sur les rues commerçantes de la Presqu’île, où quelques vitrines seront là encore attaquées. Mais le dispositif policier étant très important à cet endroit-là, tous les petits groupes finissent par se disperser et par se joindre à la foule de passant-e-s venu-e-s faire leurs courses pour le Noël à venir. Un autre groupe a rejoint la gare de Perrache et a été copieusement gazé. D’autres encore sont restés de l’autre côté du Rhône.

La manifestation s’est déroulée loin de l’endroit où les fascistes tenaient leur congrès. Parmi nous, personne ne pensait que nous pourrions l’atteindre, et c’est pourquoi l’essentiel de la journée s’est déroulée en centre-ville. Mais dans tous les cas, ce n’est pas le fait que le Front National tienne un congrès à un moment ponctuel qui détermine le fait que l’ensemble de la société glisse vers la radicalisation et vers des penchants réactionnaires. C’est l’ensemble du système de domination et d’exploitation qui en est à la racine, et ce sont entres autres les banques, la police et la politique capitaliste néolibérale qui contribuent à répandre ces idéologies nauséabondes, qui la servent en retour (il suffit de jeter un oeil à l’exemple grec d’Aube Dorée, qui est devenu un bras armé de l’instauration de l’austérité en Grèce). Voilà pourquoi il y avait du sens dans le fait de rester en ville.

La prise de parole prévue à la fin de la manifestation est annulée, le concert de soutien prévu dans la soirée est assiégé par la police jusqu’au lendemain. On apprend par Radio Canut que 17 personnes ont été arrêtées (5 sont finalement poursuivies et 2 sont en détention provisoire). La manifestation a duré environ une heure et demi. Et pas mal de gens ont un goût amer dans la bouche, qui n’a rien à voir avec celui des lacrymogènes.

Et pour cause : si des flics blessés, une quinze-vingtaines de vitrines brisées et une ville paralysée un samedi après-midi en période de Noël peuvent sembler un résultat intéressant sur le papier, il s’agit vraiment du minimum de ce que l’on pouvait espérer, et ce à plusieurs niveaux et pour plusieurs raisons. Au final, cette manifestation a été tranquille (selon les référentiels particuliers qui peuvent être les nôtres, certes). Et c’est bien là le problème.

Tout d’abord, nous (le bloc anarchiste) avons commis plusieurs erreurs tactiques et stratégiques sur lesquelles il nous faut être critiques pour que certaines pratiques deviennent des réflexes : nous n’avons pas réussi à rester groupé-e-s, à constituer un véritable bloc soudé. De là, l’essentiel des actions réalisées pendant la manif étaient plutôt le résultat d’un bouillonnement compulsif que de l’expression autonome d’une force collective. Rien de ce qui a été réalisé, mise à part la présence, n’a été réellement collectif (au sens large). De plus, la communication entre nous a été pratiquement inexistante (du fait de l’étalement des groupes le long de la manifestation et de ce bouillonnement, mais aussi du fait du caractère international). Et en passant, installer des barricades au milieu de la manifestation n’a absolument aucun sens, aucun, si ce n’est de mettre en danger les personnes qui se retrouvent entre celle-ci et la police, faisant de plus courir le risque de séparer le cortège en deux. Ce qu’il s’est d’ailleurs passé. Une autre erreur tactique a été celle de choisir une rue longue et étroite pour s’extraire du blocage sur les quais, quand d’autres rues se prêtaient bien mieux à la possibilité de pouvoir continuer rapidement et surtout tou-te-s ensemble. Cela a grandement contribué à notre dislocation sur la fin. Pour finir avec les aspects purement techniques, il a cruellement manqué d’une augmentation graduelle des actions, qui permet souvent justement d’acquérir ou de créer ce liant entre tous les groupes, à travers la communication et l’avancée collective vers la confrontation. N’ayant eu presque aucune dynamique collective, presque aucune communication et aucune cohérence de groupe, nous ne sommes parvenu-e-s qu’à la cheville de ce qu’aurait du être cette journée. Il me semble réellement que ces trois points sont essentiels pour les manifestations futures : rester ensemble, communiquer, augmenter graduellement le niveau des actions. C’est-à-dire pouvoir se constituer en tant que force, non seulement sur le plan technique, mais aussi sur le plan politique.

Parce que nous avons été politiquement mauvais-es. Nous avons tou-te-s vu comment certaines pratiques offensives sont remises au goût du jour ces dernières semaines lors des manifestations. Et au-delà des pratiques elles-mêmes, leur acceptation augmente aussi notablement par d’autres réalités que les nôtres. Et c’est notamment sur ce point-là que nous avons laissé passer quelque chose. En effet, si le seul rapport que nous avons avec les autres composantes de la manifestation est celui de les effrayer et de n’absolument pas les prendre en considération, le résultat que nous obtenons équivaut à donner des grands coups de latte dans le travail politique qui été réalisé jusqu’ici pour que l’opposition violence/non-violence s’effrite et que plus de monde s’approche de ces pratiques, ou au moins rejoigne l’idée que la diversité des tactiques et la composition entre plusieurs méthodes de lutte est souvent la marque des luttes les plus fortes. Là encore, les trois points précédemment cités permettent d’avoir une certaine cohérence vis-à-vis de ce qui nous entoure, et de permettre à plus de gens de nous rejoindre ou à soutenir les pratiques d’action directe.

Mais cette fois, aller trop haut, trop vite et de façon relativement désorganisée a eu une autre conséquence : nous n’avons pas eu les forces de durer. Le même schéma s’était produit à Barcelone lors de la manifestation du premier mai de cette année (2014), avec son florilège de dissociations. Nous aurions pu être bien plus redoutables et causer bien plus de problèmes que ce que nous avons fait. Arriver assez loin, de façon compacte et avec le soutien du reste de la manifestation (parce que l’antifascisme reste l’un des domaines les plus consensuels lorsque l’on parle d’action directe) aurait pu nous permettre d’atteindre des objectifs bien plus intéressants : semer le chaos dans le centre commerçant et, pour rester dans la thématique de ces dernières semaines, prolonger le mouvement en route contre les violences policières en lui intégrant d’autres caractéristiques politiques. Et de ce fait, créer en retour un point de plus dans l’élaboration d’une solidarité contre la police.

Le problème n’est donc pas tant ce qui a été fait que comment cela a été fait, et cela influe considérablement sur ce qui n’a pas pu être fait, et sur le coût politique que cela représente pour nous.

Certaines choses ont quand même été intéressantes, et notamment le fait que la BAC n’a pas été très visible (les fascistes non plus), et le fait que des centaines de personnes soient prêtes à les éclater sans besoin d’en débattre si un flic était découvert dans le cortège y a certainement contribué.

En espérant que ces quelques notes serviront pour le futur et seront prises simplement pour ce qu’elles sont, à savoir une contribution au débat sur nos façons de nous organiser de façon collective et autonome.

Solidarité avec les personnes arrêtées, contre l’Etat, le Capital et les frontières.
Pour un internationalisme de combat !

Un anarchiste qui aime les frites

Grèce, Thessalonique : Rassemblement au consulat français pour Rémi Fraisse

Le matin du 22 novembre 2014, dans le cadre de la journée d’action internationale pour la mort de Rémi Fraisse, a eut lieu un rassemblement solidaire (mikrofoniki) pendant deux heures devant le consulat de France, situé sur l’avenue Stratou, dans la ville de Thessalonique. On y a distribué des textes de contre-information sur les derniers évènements survenus en France, en plus de lancer des tracts de solidarité avec la grève de la faim de l’anarchiste Nikos Romanos.

Dès le début du rassemblement, des flics en tous genres avaient bouclé toute la zone, bloquant jusqu’à la rue qui passe devant le consulat.

Du Testet à Skouries, lutte pour la libération totale, humaine et de la nature.

Le texte original en grec

Athènes : Résumé du rassemblement pour l’assassinat de Rémi Fraisse

Le samedi 22 novembre 2014, dans le cadre de l’appel international de solidarité avec les révolté-e-s en France, une trentaine de compagnon-ne-s sont intervenu-e-s avec des pancartes, une distribution de textes et de slogans en face de l’ambassade française, située à l’angle des rues Vassilisis Sofias et Akadimias, en plein centre d’Athènes.

Les flics protégeaient l’ambassade avec des escadrons anti-émeute MAT pour nous empêcher d’occuper l’entrée du bâtiment, nous obligeant à rester sur le trottoir d’en face. Cette intervention a commencé vers midi et a pris fin à 13h30.

Les compagnon-ne-s solidaires se sont ensuite rendu-e-s au rassemblement des réfugié-e-s de Syrie sur la place Syntagma, où un peu de temps a été pris pour discuter avec les réfugiés, avant de repartir en criant des slogans de soutien.

Assemblée de Solidarité avec les Révolté-e-s en France

Rennes : Soirée de soutien aux incarcérés lors des émeutes contre la coupe du monde

On organise une soirée en soutien aux personnes incarcérées au Brésil suite aux émeutes contre la coupe du monde, ce dimanche 23 novembre à l’élaboratoire.

Dès 15h, des concerts, suivis d’une bonne bouffe et des courts métrages avec un débat sur les conséquences de la coupe du monde au Brésil et sur les perspectives de lutte actuelles (et notamment avec les JO qui seront en 2016 à Rio de Janeiro). Deux brésiliens qui ont vécu les mouvements sociaux des dernières années au Brésil seront là. La soirée se finira avec d’autres concerts.

Les bénéfices iront à la croix noire anarchiste de Rio qui s’occupe de payer avocats et cautions des personnes emprisonnées dans le cadre de la lutte et de mener des actions en soutien. Prix d’entrée 1 euro (adhésion journalière élabo) plus prix libre.

Venez nombreux, et tôt: une boisson offerte pour ceux qui arrivent avant 16h!!

L’Élaboratoire, 17 A Avenue Chardonnet.

Londres : Solidarité avec la lutte du Testet

Devant l’ambassade de France à Londres (31.10.2014)

Pas de justice, pas de paix, pour Rémi Fraisse, tué par l’État français.

Tôt dans la matinée du 26 octobre, Rémi Fraisse a été tué par la gendarmerie mobile sur le site du de protestation du Testet, dans le sud-ouest de la France. Il était là-bas, avec 7.000 autres, pour essayer d’empêcher la construction d’un barrage dans une zone humide et de forêt comptant plus de 93 espèces protégées. Il a été tué par une arme explosive de maintien de l’ordre tirée par la police.

Ici, au Royaume-Uni, nous avons une longue histoire de meurtres policiers, du meurtre de Mark Duggan en 2011, qui déclencha des émeutes dans tout le pays, à Olaseni Lewis, tué en 2010 dans un hôpital psychiatrique par la police ou à Ian Tomlinson, tué lors des manifestations contre le G20 en 2009 pour avoir été au mauvais moment au mauvais endroit. Ou encore Blair Peach, tué lors d’une manifestation antifasciste en 1979, et ainsi de suite. La police est partout la même, dans le sens où elle ne protège pas les intérêts du peuple, mais ceux de l’État, qui sont tous trop souvent racistes, classistes, guidés par les profits et qui essayent d’écraser quiconque les remet en question.

Nous ne parlons pas ici seulement d’un meurtre qui a été commis par la police, mais d’un meurtre qui a été commis par le gouvernement français. Ils doivent en être tenus pour responsables.

Le projet de barrage du Testet est une bataille d’État pour l’argent et pour le pouvoir, et nous avons vu ici directement que l’avidité tue. Normalement, elle tue celles et ceux qui sont loin de tous les regards – les marginalisé-e-s, les pauvres, les opprimé-e-s dans d’autres nations – mais pas dans ce cas. L’avidité des affaires a tué un étudiant Français de 21 ans.

Nous écrivons ceci depuis Londres, la capitale géographique de cette avidité et du béton, où la seule zone humide restante est au musée. Dans l’ombre des millionnaires, nombre d’entre nous luttent au quotidien pour pouvoir avoir à peine un toit sur la tête. Autour de nous, nous voyons la pauvreté grimper en flèche, la traque de celles et ceux qui n’ont pas de papiers, et la militarisation croissante d’un État de surveillance voué à la protection des riches et des puissants. Nous nous sentons inspiré-e-s par l’ambition, la diversité des tactiques et la détermination des luttes telles que celle de la ZAD du Testet.

Toutes nos luttes sont connectées, que vous occupiez une maison dans un arbre au Testet ou que vous occupiez le Bureau du Conseil de Londres pour demander qu’un groupe de mères sans abri aient un accès au logement. Que vous soyez en pleine émeute dans les rues d’Athènes ou de Ferguson, la racine systémique de nos colères est la même.

Pour tou-te-s celles et ceux tué-e-s par l’oppression de l’État
Organisons-nous maintenant.

En solidarité, John.

Toulouse : manifestation pour la ZAD du Testet

Pour l’abandon définitif du projet de barrage a Sivens !
Pour la réappropriation de nos vies et de nos territoires !
Pour la démilitarisation de l’espace public !
Pour l’amnistie complète des inculpé-es de Sivens !

Notre mouvement se renforce et ne se laisse plus diviser entre catégories aussi limitantes et grossières que « bons » ou « mauvais » manifestants, « non-violents » ou « djihadistes verts ».
Notre résistance fait écho en France et ailleurs, partout ou nos vies n’ont plus de place dans les logiques mortifères du système marchand.
L’État s’est enfermé dans cette impasse et n’a su proposer pour dialogue que mépris et répression.

Ne nous laissons plus intimider par les forces de répressions, réapproprions nous notre espace public !

Nous sommes déterminés a en finir avec toutes les violences de l’État !

Nous ne bougeons pas de Sivens, nous y défendons nos lieux de vie !

Appel à Rassemblement national
Toulouse, place Jean Jaurès
Samedi 8 Novembre 2014, 14h

Le T.E.S.T.E.T.
(Tous Ensemble pour Sauver le Testet et Tout le reste)

France : Une lettre de Damien Camélio depuis la prison

Note de Contra Info : nous traduisons et publions ici (à la demande de Damien) cette lettre personnelle originalement écrite en castillan. Ce n’est donc pas lui qui écrit ces mots en français.

11-10-14

Salut, compa.

Je t’écris pour te dire que je crois qu’ils ont arrêté d’enquêter sur moi et sur mes (supposés) contacts. Je le sais parce qu’ils me rendent les manuscrits qui m’avaient été confisqués par la police.

A mon avis, ça veut dire que l’enquête est finie pour moi et qu’ils ne peuvent pas faire de nouveau procès.
C’est donc plutôt une bonne nouvelle.

J’aimerais en savoir plus sur la situation judiciaire de Xavi, parce que son nom ressort dans tous les interrogatoires. Le nom d’autres compagnon-ne-s aussi, mais ceux-là je ne les connais seulement parce que j’ai entendu parler d’eux.

En parlant de Xavi, je me suis énervé mais je crois que je n’ai pas été juste. Je veux m’excuser pour ça. Rien n’est de sa faute. C’est la faute de la répression, et rien de plus. Ce serait ça faute seulement s’il avait été une balance. Et ce n’est pas le cas. Il ne balance pas, ni sur moi ni sur personne. En plus, je sais que c’est très compliqué d’être en fuite comme ça.
Je ne sais pas quels soutiens peut avoir Xavi. Sa situation doit être difficile. En prison à Rome (il ne parle pas italien), et en plus je sais qu’il est en isolement. A mon avis, il lui faut du soutien depuis l’Espagne. Et l’Espagne demande son extradition. Je ne sais pas s’il a d’autres affaires en Italie ou seulement celle d’Espagne. Je lui ai écrit une lettre et j’attends sa réponse. Mais bon, c’est possible que la correspondance avec moi soit bloquée. Peut-être aussi qu’il ne veut pas me répondre, parce que c’est vrai que j’ai été injuste et très dur. Mais je suis comme ça. Je suis dur et j’ai un caractère très impulsif. C’est un défaut, mais c’est aussi une qualité en cas d’affrontements… haha.

Ce caractère, je crois que je l’ai à cause de ma vie. A 13 ans, j’étais déjà dans la rue, jeté dehors par mes parents. A 17 ans, j’étais déjà en prison. Après, j’ai fait beaucoup de voyages dans toute l’Europe, et beaucoup de temps en clandestinité sans jamais quitter la lutte. J’ai vécu des situations de quasi-guerre civile. Comme une fois à Prague (en Tchéquie) où j’ai vu pour la première fois un compagnon mourir pendant une attaque contre la police. C’est aussi pendant cette émeute là que j’ai vu la lâcheté de mes compagnon-ne-s français-es qui ont fui pendant que moi (le seul français en première ligne), je luttais avec nos frères et sœurs tchèques pour essayer de sauver la vie du compagnon bloqué dans une voiture dans laquelle la police était en train de le tuer.
C’est juste un exemple, mais j’aurais d’autres exemples pour pouvoir expliquer mon attitude et mes mots très durs à l’encontre des miens. J’ai vu le résultat de la lâcheté. Je l’ai vécu.

En parlant de morts, dans ma prison il y a eu un nouveau mort hier. Ça fait 76 morts. 1 mort par moi au minimum. Cette prison est la prison dans laquelle il y a le plus de morts/détenus de toute la France. Mais comme c’est aussi la seule prison de laquelle personne ne s’est évadé, cette prison est reconnue en tant que prison modèle par l’État français. Le gouvernement l’appelle « la fierté de la France »…
Ici, dans le module d’isolement (12 prisonniers), il y a une tentative de suicide par semaine. C’est pour ça qu’au moment de ma tentative d’évasion, mon avocate m’a dit : « Ici, les seuls qui s’échappent sont les morts ».

Je ne veux faire aucune putain de concession à cette bande de tueurs fascistes ni pour ma liberté. C’est pour ça que je suis constamment en conflit avec l’AP, qui me fait subir depuis longtemps la plus grande répression possible.
Ils font tout ce qu’ils peuvent tous les jours pour essayer de me faire plier et moi je fais tout ce que je peux pour résister et les attaquer. La lutte se transforme en guerre quand il y a des morts.

Compagnon, je te le dis, on est en guerre !
Et ne pas le voir et ne pas ouvrir les yeux sur cette situation n’est pas du pacifisme, c’est de la soumission et de la lâcheté.
Ce n’est pas l’action directe qui doit se justifier. Au contraire, c’est à ceux qui la dénoncent de justifier leur trahison.
Tu sais qu’en France, le 1er mai à Paris, une compagnonne de la CNT Paris a dit, pendant que nous les insurrectionnalistes luttions contre la police, que « les policiers sont des travailleurs comme les autres » ?
Oui compagnon. Vérité.
Elle l’a dit au micro. Elle nous ordonnait de laisser « leur lutte ». Pas NOTRE LUTTE, leur lutte !!!
Ce genre de compagnon-ne-s disent que je suis un terroriste, comme l’État, mais moi, je les appelle des traîtres. Des putains de traîtres.

Et en vérité, c’est à cause de ce genre de discours que je cherchais des alliés chez ETA et dans le FLNC (la branche de gauche révolutionnaire du FLNC depuis longtemps, je n’ai rien à voir avec les autres).
C’était une erreur. Je le sais. Je l’ai fait pour essayer de briser l’État (les États). Mais si c’est pour refaire un autre État, c’est une belle connerie. Des alliances comme ça ne pourront se faire que si nous avions une puissance égale. Et donc nous, les Anarchistes, nous pourrions avoir une influence. Mais tant que la lutte armée (et je ne parle d’aucune avant-garde, seulement de moyens de lutte armée sans aucune médiation) est aussi mal vue qu’elle l’est actuellement, parler de révolution sera complètement inconcevable.

Ici, comme que je suis dans le module de haute sécurité, j’ai plusieurs compagnons qui font des braquages de fourgons bancaires.
En vérité, et c’est la réalité, ils comprennent très bien les idées libertaires. Et quand je parle, beaucoup sont d’accord avec ce que je dis. Là, on parle d’expropriations directes et d’attaques de prison pour libérer les nôtres. Tu sais ce que me dit mon compagnon du grand banditisme français ? Il me dit : nous les bandits, nous le sommes parce que nous aimons la liberté. Et par fierté. Nous ne mendions rien à l’État ni à personne. On ne vend nos culs à personne. Le droit de vivre, on le prend, on ne le mendie pas. Et comme on a besoin d’argent pour vivre, on attaque les banques. Et c’est 1000 fois plus digne d’attaquer des fourgons pour prendre le droit de vivre que de mendier ces aides sociales à l’État. Et quand l’un des nôtres se retrouve dans une putain de prison pour ces attaques, on ne fait aucune concession.
On va le chercher, avec les moyens nécessaires. Et peu importent les conséquences possibles. C’est la mort ou la liberté. Rien de plus, et rien de moins.

Qu’est-ce que tu dis de ces mot ?
Pour moi, ce sont des mots de lutte. Pas des mots de théorie. Hahaha.
Des mots de lutte qui viennent de combattants expérimentés de la guerre sociale.
Parce que que ça soit de façon consciente ou pas, ils la font, la guerre sociale, les bandits.
Et pour les mêmes raisons que nous on fait des théories
Ils et elles font la guerres sociale quand la plus grande partie des nôtres parlent de guerre sociale, mais la soutiennent et rien de plus.
Beaucoup me traitent de fou. Peut-être que c’est vrai. Je m’en fous, et ça ne me changera pas.

Mais j’ai une question :
En cas de barricades : qui préférez-vous avoir à vos côtés ?
Un fou qui lutte et qui combat comme moi ou la traîtresse ?

Je ne sais pas utiliser les micros, ni faire de grandes théories. Mais je comprends les théories, et c’est parce que je les comprends que je suis Anarchiste et que je le serai jusqu’à ma mort.
Ce que je sais utiliser, ce sont les armes.
Je suis un révolutionnaire.
Et il ne s’agit en aucune façon d’une contre-culture.

On peut parler de « contexte social » toute la vie en vivant des aides sociales de l’État.
Ou l’on peut agir et attaquer ici et maintenant, là où nous sommes et comme nous le pouvons.

Il n’y a pas d’autre option.
La lutte ou la soumission
DÉCIDONS MAINTENANT !

Salut et Anarchie
Damien

Pour lui écrire :
Damien CAMELIO
N° 5057 CP MONT DE MARSAN
Chemin de Pemegnan BP 90629
40006 MONT DE MARSAN CEDEX
FRANCE

Partout : rassemblements de solidarité avec la ZAD du Testet

Samedi soir, sur le chantier du barrage de Sivens, aux alentours de 2h du matin, Rémi est mort.
Pour ceux qui ont été présents ces six derniers mois au Testet, pour ceux qui ont été des batailles de la ZAD de Notre-Dame-Des-Landes, pour tout ceux qui au moins une fois se sont retrouvés face aux violences policières, une évidence s’impose : ni bavures, ni « mort suspecte », nous parlons ici d’assassinat.
La mort de Rémi survient après des mois de lutte où la police a très violemment réprimé le mouvement ;joué au foot avec la tête des militant qui s’enterrent, grenade offensive dans les caravanes et tirs tendus décomplexés dans la tête.
Ce qui est arrivé à Rémi aurait pu arriver à n’importe lequel d’entre nous, ici ou ailleurs. À n’importe qui d’un peu déterminé ce jour-là et qui mettait en actes son refus.
Quand Alexis en Grèce ou Zyad et Bouna à Clichy-sous-Bois se font tuer par la police, ce sont des milliers de personnes qui descendent dans la rue, des villes et des pays qui s’embrasent. Laisser la peur et le sentiment d’impuissance donner le ton et prendre le pas sur la colère serait envoyer la mort de Rémi directement aux oubliettes. C’est le devenir de nos vies et de nos luttes qui se joue.
Peu importe que nous ayons ou non pris part à la lutte contre le barrage. La réaction qui doit aujourd’hui éclater dépasse très largement son caractère local.
Peu importe ce que disent les experts.
Peu importe ce que disent les médias. La vérité on la connaît : les flics ont tué Rémi.
Nous ne voulons pas de martyr mais faire en sorte que cette énième mort empêche tout retour en arrière.

Se ressaisir ensemble de cette situation, c’est en premier lieu en faisant vivre ce qui avait poussé Rémi et des milliers de personnes autour de ces grilles !
Nous appelons à un rassemblement pour se retrouver et pouvoir exprimer notre rage !

Texte repris de Mille Bâbords.

LES RASSEMBLEMENTS A VENIR :

Jeudi 30 :
Aix-en-Provence 14h30 place de la Mairie
Italie : 18h devant le consulat de france à Milan (via Moscova 12) et à Turin (via Roma 366)
Langon à 17h45 devant la Sous-préfecture
Lons le Saunier rassemblement jeudi à 17 h30 devant la préfecture
Nîmes à 17h30 devant la Préfecture
Perpignan à 18h devant la préfecture : manif organisée en hommage à Rémi Fraisse.
Poitiers dès 16h place Charles de Gaulle (« place du marché ») pour une discussion autour des ZAD et de la répression policière, puis à 18h pour une manifestation
Rennes 18h dalle Kennedy
Sète rassemblement devant la mairie  à 18h30

Vendredi 31 octobre :
Albi, 8h, devant le Conseil Général du Tarn (pendant la réunion dudit conseil)
Alès, 18h devant la sous-préfecture
Auch, 18h sur le parvis de la cathédrale
Caen, 18h
Rouen, 18h, place du vieux marché
Marseille : rassemblement à 18h au kiosque des Réformés

Samedi 1er novembre :
Alençon :  11h devant la Pref’ ; Rassemblement en hommage à Rémy Fraisse, Non à la répression d’État !
Apt : à 11h.
Bruxelles, 18h, au gueulophone de Lemonnier (Avenue Stalingrad, Métro Lemonnier)
Chalon sur Saône :  17h, place de la Mairie.
Dijon :  17H Mémorial – rue de la liberté – Manifestation en casques
Épinal :  à 11h Place des Vosges ; Rassemblement en hommage à Rémi Fraisse et en soutien à la lutte contre le barrage de Sivens
Nantes :   manif pour Rémi. RDV à 14h devant la Préfecture.
Nice :  rassemblement pacifique  à 15h, Place Garibaldi à Nice
Saint Brieuc :  14h devant la Préfecture
Saint-Denis-De-la-Réunion : Hommage à Rémi à Saint-Denis-De-la-Réunion à 10h00 au Parvis des Droits de l’Homme à Champfleuri.
Segré : rassemblementà la  sous préfecture a partir de 11h
Toulouse, place du capitole, 15h

Dimanche 2 novembre :
Vallée du Testet, pique-nique et manifestation dès 12h à la Métairie Neuve.
Marseille : un rassemblement est organisé à 16h30 au cours Julien, avec création d’un autel des luttes/autel pour Rémi.

Jeudi 6 novembre :
Mirande : 11H place de l’ Astarac

Pour plus d’informations et de rendez-vous, le site de la ZAD du Testet.

Solidarité active avec la ZAD du Testet !
Contre l’État et les projets du Capital !
La lutte continue.
A Rémi.

France : un manifestant tué au Testet

Un camarade tué au Testet – Appel à manifester contre la violence d’Etat – à Nantes et ailleurs

Rassemblement ce lundi 18h devant la préfecture de Nantes
Rendez-vous dès 15h place du Bouffay pour préparer et informer

Pendant la nuit de samedi à dimanche un manifestant, Rémi, a été tué au cours des affrontements qui se sont déroulés lors du rassemblement contre le barrage de sivens au Testet. Environ 7000 personnes ont convergé sur la zad du Testet après des mois d’attaques policières, de destruction de la zone humide et des habitats de ceux qui la défendaient. En fin d’après midi puis plus tard dans la nuit, des dizaines de personnes s’en sont pris aux forces de l’ordre qui protégeaient le chantier. Elles souhaitaient ainsi marquer leur colère et retarder la reprise des travaux, initialement prévue pour lundi. Elles ont été repoussées à coups de flashballs, de grenades assourdissantes, de désencerclement et de gaz lacrymogènes. D’après les témoignages des camarades du Testet, la personne décédée se serait écroulée suite à des tirs de grenade puis aurait été emmenée par les forces de l’ordre. La Préfecture affirme ne rien vouloir déclarer à ce sujet avant le résultat public de l’autopsie lundi. Le gouvernement a déjà commencé à stigmatiser les manifestants, et tente de diviser pour noyer le poisson. Mais ils savent bien que, quoi qu’ils fassent, cette mort aura des conséquences explosives.

Ce décès révoltant n’est malheureusement pas suprenant dans ce contexte. A Notre dame des landes, au Testet et partout où nous nous opposons à leurs desseins, nous avons dû faire face au déploiement crû de la violence d’Etat. Si nous avons bien compris de notre coté que nous ne pouvions nous contenter de les regarder docilement détruire nos vies, eux ont démontré qu’ils ne nous feraient aucun cadeau. Pendant les mois d’expulsion de la zad de Notre Dame des Landes, de nombreux camarades ont été blessés gravement par des tirs de flasballs et grenades. Sur la seule manifestation du 22 février 2014 à Nantes, 3 personnes, visées à la tête par des flashballs ont perdu un œil. Depuis des semaines au Testet plusieurs personnes ont été blessées elles aussi et d’autres accidents tragiques ont été évités de justesse lorsque des opposants se sont faits délogés, notamment des cabanes qu’ils avaient construites dans les arbres. Pourtant c’est bien, entre autre, parce que des milliers de personnes se sont opposées physiquement aux travaux, aux expulsions, à l’occupation policière de leurs lieux de vie que le projet d’aéroport de Notre dame des landes est aujourd’hui moribond, et que le barrage du Testet et ceux qui devaient lui succéder sont largement remis en question. C’est cet engagement en acte qui a donné une puissance contagieuse à ces luttes et qui menace partout aujourd’hui l’aménagement marchand du territoire.

Plus quotidiennement la répression s’exerce face à ceux qui luttent dans les prisons, dans les quartiers et dans les centres de rétention et entraîne là aussi son lot de morts trop souvent oubliées, plusieurs dizaines chaque année. Face aux soulèvements et insoumissions, la démocratie libérale montre qu’elle ne tient pas seulement par la domestication minutieuse des individus et des espaces de vie, ou par les dominations économiques et sociales, mais aussi par un usage déterminé de la terreur.

Nous appelons à occuper les rues et lieux de pouvoir partout dès demain, pour marquer notre tristesse, saluer la mémoire du camarade tué ce samedi et pour exprimer notre colère face à la violence d’Etat. Nous ne les laisserons pas nous tuer avec leurs armes dites « non léthales ». Réagissons avec force pour qu’il y ait un avant et un après cette mort. Affirmons plus fort que jamais notre solidarité avec tous ceux qui luttent au Testet et ailleurs contre leurs projets guidés par les logiques de contrôle et de profit, mais aussi avec tous ceux qui tombent plus silencieusement sous les coups de la répression partout ailleurs. Nous ne nous laisserons ni diviser ni paralyser par la peur. Nous continuerons à vivre et lutter sur les espaces qu’ils rêvent d’anéantir, et à leur faire obstacle.

Nous ne laisserons pas le silence retomber, nous n’oublierons pas !

Des occupant-e-s de la zad de Notre dame des Landes

Une seconde manifestation se prépare pour samedi 14h

Plus d’infos zad.nadir.orgnantes.indymedia.org

(traduit en allemand, italien – partiellement traduit en grec, espagnol, anglais)

Saint-Nazaire : Slogans antifascistes

Dans la nuit de mardi 14 à mercredi 15 octobre, nous avons tagués des murs* devant l’agora de saint nazaire car mercredi 15 il s’y est déroulé une réunion publique sur l’éducation organisé par le front national et le collectif racine.

Nous refusons de laisser le champ libre à l’extrême droite et ses idées nauséabondes. C’est pourquoi nous avons menés cette action simple. Car nous devons contrer l’avancée du fascisme par nos propres moyens, car le fascisme n’est pas la solution. Nous sommes là, c’est un avertissement.

Le fascisme ne passera pas, à saint nazaire comme ailleurs !

Fuck l’orthographe !

Pas de fascistes dans nos quartiers, pas de quartiers pour les fascistes !

* des slogans tagués : “Attention aux retours de flammes” / “Compter sur nous pour danser sur vos cendres quand votre empire finira en flammes”

Paris : Concert en solidarité avec les inculpé.e.s du 9 décembre de la lutte No TAV

Le 9 décembre dernier, quatre compagnons ont été arrêtés à Turin et à Milan. Ils sont accusés d’avoir participé à une attaque incendiaire du chantier de la TAV (TGV italien) en Val Susa. Ils ont été incarcérés pour acte terroriste avec des engins mortels ou explosifs, détention d’armes de guerre et destruction. Sous de telles accusations la détention préventive peut être longue. Ils passeront en procès le 14 mai.

L’argent récolté au concert servira à leur envoyer des mandats et à les soutenir financièrement face à une procédure coûteuse.

La discussion avant le concert sera l’occasion de revenir sur les derniers événements et sur des années de lutte contre la TAV en Val Susa et ailleurs, à laquelle beaucoup de personnes de ce côté-ci des Alpes se sont intéressées et ont participé.

Le terroriste c’est l’Etat !
Liberté pour Chiara, Claudio, Niccolò, Mattia !
Liberté pour tou-te-s !

Flyer

Le Transfo est un espace occupé depuis novembre 2012. De nombreuses activités s’y déroulent, inscrites dans la lutte et l’ouverture. Tous les événements y sont gratuits ou à prix libre. Une partie du Transfo est déjà expulsable tandis que d’autres sont encore en procédures. Il veulent nous expulser, on se laissera pas faire !

Calais : Salut ô toit ! (28 février 2014)

Nous sommes un ensemble de personnes venues de différents pays et d’horizons politiques divers qui luttons pour le droit au logement pour toutes et tous, quelles que soit leurs origines. Nous occupons actuellement, depuis plus de 48 heures, des bâtiments publics vides dans différents quartiers de la ville de Calais.

Pourquoi ici et pourquoi maintenant ? Plus de 4 000 bâtiments sont vides à Calais, ce qui représente 9% des logements (500 d’entre eux sont d’ailleurs la propriété de l’OPH, le bailleur social majoritaire de la ville…). En contrepartie, plus de 500 personnes sont à la rue sans qu’aucune solution digne de ce nom n’ait été proposée par les autorités. Pour répondre à cette situation, ils ont transformé Calais en ville fantôme.

Qui peut prétendre avoir marché dans une rue où il n’y avait pas au moins une maison aux fenêtres murées, aux portes barricadées, à la cave scellée ? Pourquoi laisser des endroits vides et des gens dehors ? Pourquoi dépenser de l’argent pour condamner les accès des bâtiments plutôt que de les utiliser pour venir en aide à une population précaire ?

Afin de répondre à ces questions que les pouvoirs publiques ont choisi d’occulter, cela fait plusieurs années déjà qu’un ensemble d’individus cherche des solutions collectives en redonnant vie à des bâtiments laissés à l’abandon, pour que les sans-abris aient un toit sur leurs têtes. Jusqu’à ce jour, les autorités n’ont répondu que par la répression qui s’est traduite par de multiples expulsions illégales fondées sur des détournements de procédures, manipulations de témoins au cours des enquêtes de voisinage, altérations de preuves…

A Calais, le droit au logement est pris en otage par les différentes instances du pouvoir qui n’ont cessé de se servir de la situation migratoire pour agiter peurs et fantasmes autour de la question des squats. Il y a quelques mois, ces manipulations politiques se sont incarnées dans l’appel à la délation lancée par la maire UMP de Calais, Natacha Bouchart, qui, faute de perspectives politiques réelles pour sa ville, a voulu faire croire aux Calaisiens que les « squats » et leurs habitants présumés étaient à l’origine de tous leurs maux. Ce climat délétère a permis au collectif xénophobe, « Sauvons Calais », dont le fondateur est un néo-nazi, de germer comme par hasard, deux jours plus tard, avec la bénédiction de la mairie qui s’est réjouie de sa naissance.

Rappelons d’ailleurs que deux de ses principaux représentants, Philippe Mignonnet et Emmanuel Agius, sont allés jusqu’à les accueillir à la mairie, et soutenir leur « sit in », le jeudi 7 novembre devant la mairie, alors que les organisateurs et les participants ne cachaient pas leur racisme et leur affiliation avec le Front National. Citons pour exemple quelques uns de leurs propos discriminatoires sur les migrants : « ce sont des nuisibles, les trois quarts sont des agresseurs potentiels ».

« Sauvons Calais » a depuis lors prolongé la campagne de stigmatisation des squats, campagne qu’il a accompagné d’un discours xénophobe nauséabond. Ce collectif est devenu la branche opérationnelle de l’appel à la délation de la maire de Calais, et a mis en place un système de traque des migrants et des militants pour repérer leurs lieux de vie. S’il était déjà presque impossible de se loger à Calais lorsque l’on était sans abris, et plus particulièrement sans abris et sans papiers, sans être victimes des exactions des autorités, depuis la semaine dernière, un nouveau pallier a été franchi.

Des extrémistes et des riverains manipulés ont en effet assiégés une maison squattée par un couple de personnes dans le besoin, ne lésinant pas sur les menaces de mort, les jets de pierres, et les incendies volontaires à coups de cocktails Molotov. Aujourd’hui, à Calais et ses environs, squatter, c’est prendre le risque de se faire lyncher, sous l’œil impassible des forces de police et l’inaction du sous préfet et du préfet.

Nous ne pouvons pas laisser l’arbitraire de la violence d’une minorité, jusque là impunie, nous empêcher d’avoir accès à un toit et de défendre la nécessité d’un logement digne pour tous et toutes quelles que soient leurs origines. Nous refusons la banalisation de ces méthodes et ne rien faire, c’est, en un sens, accepter qu’elles deviennent la norme.

Votre présence et votre regard est important car la police va, comme à son habitude, ignorer les preuves que nous leur fournissons et trouver un voisin qui dira : je les ai vu pour la première fois aujourd’hui ou hier, pour prouver que les occupants sont à l’intérieur depuis moins de 48 heures. Ce seul témoignage l’emporte alors sur l’ensemble des preuves certifiées auxquelles ils ont accès, et devient le justificatif d’une expulsion au motif de flagrance.

France : Adresse postale de Damien Camelio

Si vous désirez écrire à Damien Camelio, incarcéré dans l’affaire du GADI, voici son adresse postale complète:

Maison d’Arrêt de PAU
Damien CAMELIO – Ecrou 25622
14 Bis Rue VIARD
BP 1616
64 037 PAU CEDEX
France

N’oubliez pas que le courrier est lu.

Autre option: la radio associative Radio Pau D’ousse organise une émission tous les jeudis de 18h00 à 20h00 intitulée Passe Muraille qui permet de transmettre des messages aux détenus. Vous pouvez contacter cette radio au 05 59 80 00 09 au cours de cette plage horaire pour transmettre votre message en espérant que Damien écoute cette émission.
Même chose avec Radio Libertaire, avec l’émission “ras les murs” tous les mercredi de 20h30 à 22h30.

Solidarité !

Source : Antifascistes Anarchistes Autonomes

France : Communiqué GADI, appel aux contre-manifestations antifascistes le 05.04.14

Le 26 janvier dernier, les fascistes organisateurs de la manifestation «jour de colère» ont réuni nombreux de leurs militants sur Paris.

Ils ont défilés avec des slogans clairement antisémites et des saluts nazis. Des groupes néo nazis (tel que les jeunesses pétainistes) étaient aux cotés des responsables politiques du Front National ainsi que de nombreux représentants de mouvements clairement fascistes: royalistes, extrémistes religieux, négationnistes, antisémites, homophobes…

La quasi-totalité des militants antifa ont étés pris au dépourvu car cet événement et leurs organisateurs n’ont pas montrés leur vrais visages avant le jour J.

Ces mêmes fascistes remettent le couvert en organisant le 05 avril prochain des manifestations dans toute les villes majeures de France.

Nous appelons clairement à l’organisation de contre-manifestations le jours même afin de faire barrage au fascisme.

Les groupes fascistes sont armés, organisés et extrêmement violents, ils l’ont déjà prouvé à de nombreuses reprises, l’exemple récent le plus connu en France étant l’assassinat du compagnon Clément Méric, il n’est malheureusement pas la seule victime.

Pour ces quelques dernières années, voici la liste des compagnons antifa assassinés:

Silvio Meier: Novembre 1992 Allemagne
Lin Newborn / Daniel Shersty: Juillet 1998 Etats Unis
Carlo Giuliani: Juillet 2001 Italie
Davide Cesare: Mars 2003 Italie
Nikolai Girenko: Juin 2004 Russie
Timur Kacharava: Novembre 2005 Russie
Alexander Ryukhin: Avril 2006 Russie
Ian Kucira: Janvier 2007 Pologne
Ilya Bondarenko: Juillet 2007 Russie
Carlos Palomino: Novembre 2007 Espagne
Jan Kucera: Janvier 2008 République tchèque
Aleksey Krilov: Mars 2008 Russie
Fyodor Filatov: Octobre 2008 Russie
Ivan Khutorskoi: Novembre 2009 Russie
Ilya Dzhaparidze: Juin 2009 Russie
Kostja Lunkin: Mai 2010 Russie
Clément Méric: Juin 2013 France
Pavlos Fyssas: Septembre 2013 Grèce

De plus, les groupes fascistes ont des liens et des appuis évidents avec les services de polices et militaires. Si quelques arrestations ont lieux, elles ne sont la plupart du temps qu’une scène de théâtre pour amuser le bon peuple par le biais des moyens de communications de masses. La réalité est tout autre: pendant que nos compagnons anarchistes subissent une répression extrême de la part des états capitalistes, les fascistes sont rapidement libérés et très peu inquiétés. Par exemple: le néo-nazi Martial Roudier, président du CEPE (comité de soutien à Esteban Morillo, assassin de Clément Méric) a été condamné à 4 ans de prison pour avoir poignardé le compagnon Thomas à Nime en 2008. Cette condamnation est elle de commune mesure avec les peines menaçantes encourus par les compagnon(e)s Francisco et Monica?

Il va de soit que le fascisme est une prolongation dégénérescente du capitalisme toujours plus enclin à protéger son meilleur ennemis.

Il y a longtemps que la France comme toute l’Europe a entamé cette dégénérescence fasciste. En France, alors que la droite libérale de l’UMP affiche clairement des opinions d’extrême droite et noue des alliances plus ou moins cachés avec le partie d’extrême droite FN, la gauche libérale du PS au pouvoir qui n’a plus rien de socialiste combat le FN dans les paroles autant qu’elle l’encourage dans les actes à des fins électoralistes pitoyables.

Dans ces conditions et pour toutes ces raisons, nous affirmons qu’une lutte pacifiste contre les groupes fascistes serait non seulement perdu d’avance, mais aussi complètement improductive car récupéré politiquement par les partis au pouvoir.

Rajoutons à cela que la présidente du Front National Marine Le Pen vient de demander au ministre de l’intérieur français Manuel Valls la dissolution des groupes antifascistes. Ce qui nous conforte dans l’idée que seul les groupes d’actions directes font vraiment peur aux fascistes et représente la seule résistance possible et crédible.

L’histoire des années 30 nous a déjà démontré que le pacifisme n’est que preuve de faiblesse et que l’électoralisme mène au pire. Il est temps de répondre de façon organisé et radicale.

Plus que jamais la voix de Durruti doit se faire entendre:
“Il n’y a que deux routes pour la classe ouvrière, la Liberté, ou la victoire des fascistes, qui veut dire la Tyrannie. Les combattants des deux côtés savent ce qui est en réserve pour le perdant. Nous sommes prêts à mettre fin au fascisme une fois pour toutes, même en dépit du gouvernement Républicain.”

GADI. Groupe Action Directe International.

Pau, France : Attaque incendiaire contre un bâtiment de l’Église de la Science Chrétienne

Le GADI (groupe action directe international) revendique l’attaque incendiaire sur l’Église de la Science Chrétienne, à Pau (64000, France / dans les premières heures du 8 Février 2014) qui sert de base d’arrière-garde pour les fascistes du Front National. Du début des années 1990 à aujourd’hui, près d’une centaine de personnes ont été assassinés par des groupes fascistes; nous n’oublions pas le dernier incident avec Clément Méric, le jeune militant qui a été tué le 5 juin 2013 à Paris. Nous devons mettre un terme à la répression fasciste; nous ne devons pas oublier le génocide engendré par le fascisme à travers l’Europe, qui refait aujourd’hui surface pour poursuivre son héritage de mort, de racisme et de destruction.

MORT AU FASCISME ET A SES SYMBOLES !

Tarbes, France : Attaques incendiaires

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Bâtiment de l’Armée Française
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Prison de Tarbes

Nous revendiquons l’attaque incendiaire contre un bâtiment de l’armée française (35 RAP Tarbes, France) du 27 décembre 2013.

Nous revendiquons aussi l’attaque incendiaire contre la prison (Tarbes, france) du 25 décembre 2013.

Les deux attaques en solidarité et à l’appel international des 5 anarchistes de Barcelone.

En solidarité aussi à tous nos frères anarchistes incarcérés dans les centres d’exterminations des états terroristes.

Par ces actions nous voulons aussi prouver aux fascistes français que la rue n’est plus à eux.

Le temps ou ils tuaient impunément est révolu.

Nous appelons tous les nôtres à venger la mort de Clément Méric dans le sang.

Nous appelons tous les nôtres à s’organiser et à s’armer.

Mort à l’État.
Mort aux fascistes.
Mort au capitalisme.
Vive l’Anarchie.
Vive la liberté.

Nous n’avons pas communiqué avant par sécurité.
GADI (groupe action directe international)

Précision:
-L’attaque de la prison avec un engin incendiaire et un explosif qui n’a pas sauté.
-L’attaque du batiment de l’armée avec napalm et phosphate.