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15 Juin: La grève générale en Grèce en direct

(cliquez sur la photo)

20:41 (+2 GMT) Entre 20 et 30,000 personnes sont sur la place de Syntagma en  ce moment et plus arrivent chaque minutes. L’assemblé de ce soir va commencer d’une minute à l’autre, et elle devrait se concentrer sur l’annonce imminente du premier ministre grec Papandreou, probablement à propos de la création d’un gouvernement d’unité nationale.

17:43 (+2 GMT) La situation se calme légèrement à Syntagma. Des milliers de personnes sont en face du parlement et dans les rues autour, du monde continue d’arriver. Plus tôt l’hotel de luxe et ls ministère de l’économie ont été attaqués par des manifestants.

17:21 (+2 GMT) Le med. les docteurs de la clinique de la place Syntagma font un appel à du matériel médical Beaucoup de personnes sont blessées, par la violence des attaques policière. Les gens peuvent approcher Syntagma par Amalias, Propylea et potentiellement par le métro. Les gens scandent des slogans anti flics applaudissent ironiquement les flics, des batailles ont encore lieu autour de la place, les forces DIAS ont été touchées par à Fillelinon, alors que quelques minutes plus tôt ils attaquaient les gens en face du jardin national et de la rue Stadiou. Les DIAS accélèrent et ralentissent sur la rue Amaliasou ils attaquent le rassemblement.

17:07 (+2 GMT) Les moto de la police DIAS attaquent les gens rue Amalias qui chantent « Pain-Education-Liberté-La junte ne s’est pas finit en 1973 » et « Flics, porcs, assassins ». Les lacrymos et les grenades assourdissantes continuent, la musique des hauts parleurs de la place aussi. Continue reading 15 Juin: La grève générale en Grèce en direct

Guerre par tout moyen contre l’état et les fascistes

Aujourd’hui la lutte antifasciste pour la résistance et l’autodéfense des locaux et des immigrés est plus que jamais nécessaire. Les derniers mois, la guerre de l’état, des patrons, des fachos et des patriotes «indignés» contre les couches sociales les plus pauvres, celles en minorité ou/et marginalisées, s’intensifie. Les incidents de violence raciste et fasciste suivants, sont seulement quelques exemples de tout ce qu’il se passe quotidiennement  à travers la Grèce, mais n’est que rarement publié.

Igoumenitsa: Depuis le mercredi 8 juin, des centaines d’hommes des forces antiémeutes ont bloqué le campement d’immigrés et de réfugiés situé dans la montagne près du port d’Igoumenitsa. Dans le camp, des dizaines de familles de demandeurs d’asile politique et d’immigrés économiques, séjournent dans des conditions misérables ; parmi eux de nombreux enfants. Les immigrés et réfugiés démunis n’ont aucun accès à la nourriture, à l’eau et à tout l’essentiel pour survivre et en même temps ils se font arrêter et transférer dans des centres de détention dans toute la Grèce.

L’invasion du 8 juin, à partir de 5.30 du matin, semble être le point culminant de leur persécution par les «chiens» du pouvoir et une grande partie de la population à tendance fasciste d’Igoumenitsa, a décidé de coopérer avec la branche politique et les groupes de choc de l’organisation néo-nazie, «L’Aube Dorée» (Chrysi Avyi) et des autres néo-fascistes. Il est à noter qu’il eut lieu un rassemblement raciste de presque 500 xénophobes, le 3 mai, dans le port d’Igoumenitsa, ainsi qu’une attaque commune  des flics et des néonazis contre les immigrés et les personnes  solidaires lors du rassemblement. Le squat «Cellule de la Liberté» fut envahi le lendemain par des néonazis. Cette invasion fut accompagnée du tabassage des gens qui se trouvaient présentes. Le nombre d’immigrés et de réfugiés arrêtés ainsi que le nombre de blessés suite à cette récente opération répressive, restent indéterminés.

Patra: Des organisations d’habitants sympathisants du parti d’extrême droite LA.O.S. ont appelé à protester devant les bureaux de la confédération des associations culturelles de la préfecture d’Achaïe, le 8 juin, à 20.00. Dans un deuxième temps, un appel de l’organisation néonazie «L’Aube Dorée» fut diffusé à travers Facebook, pour un rassemblement  près du point de la première protestation et une heure plus tôt. Au total, environ 100 personnes d’extrême droite ont fait une marche de 100 mètres.

Des antifascistes s’étaient rassemblés/ées à partir de 17.30 près du campement des immigrés pour protéger l’endroit des fascistes et y sont restés/ées jusque tard dans la nuit, jusqu’à ce que le rassemblement fasciste se termine. Plus tôt, des dizaines d’antifascistes ont attaqué un local où est déposé du matériel imprimé  de propagande raciste et fasciste et l’ont détruit. Une fois de plus, les forces policières ont prêté main forte aux racistes et néonazis.

Deux incidents révélateurs de cette coopération : Continue reading Guerre par tout moyen contre l’état et les fascistes

Actions de solidarité partout en Grèce avant le procès de l’anarchiste Aris Seirinidis le 18 juin

Aris Seirinidis est un anarchiste arrêté à un check-point mis en place pour d’autres raisons dans le centre d’Athènes pendant la soirée du 3 mai 2010. Au début il a été attaqué pour un délit mais fut à la sortie poursuivi par les anti-terrorismes pour une affaire oubliée de tirs sur un camion d’anti émeutes dans le quartier d’Exarchia durant l’été 2009. Celle-ci fut rendue célèbre par les médias comme «l’affaire du pistolero au sombrero et aux tongs” (en raison de la tenue portée par l’auteur des tirs).

L’élément de preuve principal contre Aris fut la correspondance de l’ADN pris sur son porte feuille après son arrestation et celui trouvé sur un masque recueilli le jour de la fusillade. Un masque récolté entre des nombreux masques chirurgicaux jonchant le sol d’Exarchia comme une manif et des émeutes eurent lieu au même endroit, juste une journée avant la fusillade (pendant l’été 2009).

Le procès d’Aris commencera demain, le 8 juin –aujourd’hui une série d’actions eurent lieu en Grèce pour le supporter. Continue reading Actions de solidarité partout en Grèce avant le procès de l’anarchiste Aris Seirinidis le 18 juin

Combien d’amis le pacifisme compulsif a sur facebook?

Le 25 mai depuis l’après-midi près de 40000 genre de néo-grecs ont rempli la place Syntagma validant ainsi de la pire des manières lemémorandum de la troïka, les mesures d’austérité et le privilège de  l’exclusivité quand à l’usage de la violence de la part de l’état.

Hier, des nécrophiles petits bourgeois, on pris place là ou il y a tout juste deux semaines l’état attaquait férocement la manifestation de la grève du 11 mai établissant le record de centaines de têtes ensanglantées, et envoyant le manifestant Yannis Kafkas à l’hôpital dans le coma; quelques jours plus tard, un peu plus loin de Syntagma eut lieu une sans précédente ascension de violence raciste et de cannibalisme social –dans d’autres quartiers déclassés du centre d’Athènes se répétèrent les attaques de flics et de fascistes contre des maisons, magasins d’immigrés ainsi que contre des squats anarchistes,  les dévots des fascistes usèrent comme prétexte l’assassinat deManolis Kantaris, dans le même temps des groupes de néo-nazis lançaient des pogroms blessant au total des centaines d’immigrés, et poignardèrent sauvagement le Bangladesh Alim Abdul Manan.

Le rassemblement pacifique avait lieu alors que quasiment dans le même temps des compagnons se rassemblaient sur la place Victoria pour résister activement contre la terreur d’état, les ségrégations raciales et la merde d’ossature étatique. Continue reading Combien d’amis le pacifisme compulsif a sur facebook?

Déclaration de refus total du service militaire de l’anarchiste Spyros Mandylas

Le 2 mai 2011 j’ai reçu ma convocation pour l’armée par l’état-major général de l’armée afin de me présenter le 5 mai, au 6ème régiment d’infanterie à Corinthe.

Étant anarchiste j’ai refusé de m’y présenter. Servir l’appareil d’Etat, cela ne convient pas à mon idéologie et ma façon de vivre. Comme c’est connu, l’armée est responsable d’innombrables assassinats et suicides. L’armée est ce qui a servi à plusieurs reprises de mécanisme pour briser des grèves. Elle est toujours là, avec son doigt sur la gâchette, prête à établir des juntes et de réprimer les grèves et les émeutes.

Évidemment, j’accepte qu’il y a de la guerre.

C’est juste que la vraie guerre n’est pas menée entre les peuples, mais entre les oppresseurs et les opprimés. Pour moi, ce que l’armée représente est clair et par conséquent il n’est pas  question de remplir mon devoir. Participer au rouage de l’appareil militaire, cela signifierait se battre contre moi-même.

Je choisis le refus total du service militaire et en aucun cas je n’accepterait un service sans arme ou un service civil.

De toute façon je pense que tout ce qui est alternatif peut également être assimilé.

Mon choix n’est influencé par aucune obsession religieuse ou pacifiste. Au contraire, il est lié à la façon dont je comprends le mot «guerre», étant anarchiste. Il est lié au fait que l’anarchie finalement n’est pas une idéologie, mais une mode de vie.

mercredi 11 mai 2011
Spiros Mandilas

Source en grec: athens.indymedia.org

“Au fond près du radiateur” sur Radio Fréquence Paris Pluriel consacrée à la Grèce

Mardi 17 mai l’émission au fond près du radiateur sur la radio Paris Fréquence pluriel a consacré une grande partie de son émission pour présenter la situation actuelle en Grèce. Ils ont établi en fin d’émission une connection téléphonique live avec des compagnons en garde à vue, en Grèce, interpellés dans la journée.

Sommaire de l’emission: Continue reading “Au fond près du radiateur” sur Radio Fréquence Paris Pluriel consacrée à la Grèce

Grèce: Appel urgent à la solidarité internationale

Compagnons,

Le but de ce message est de vous informer brièvement de ce qui se passe ces derniers jours en Grèce et de lancer un appel international de solidarité à tous les anarchistes à travers le monde.
La Grèce est sur un tournant critique, et de nombreux changements critiques ont lieu tant dans la société que dans l’économie et la politique. La désintégration et la dissolution du modèle dominant -jusque récemment- de pouvoir et d’exploitation est plus qu’évidente et définie ce qui est communément appelé « crise ». Ce que nous vivons maintenant est la faillite totale d’un système incapable d’assurer plus longtemps un consensus social. Ainsi s’engage une attaque frontale, inconditionnelle et sans prétexte.

Initialement, au début de cette condition qui a été appelée «crise», l’attaque s’est produite en termes matériels.  Avec la dévaluation du travail, la réduction horizontale des salaires, la «flexibilité» du travail, l’institutionnalisation de la précarité, l’augmentation du prix des produits de consommation et de la facturation des services publics, l’augmentation des impôts et la réduction des aides sociales. Dans le même temps, la vente de la richesse publique à des particuliers, la présence policière généralisée dans les rues, les ventes aux enchères, la hausse du chômage ont commencé …

A cela s’ajoute le déclenchement d’une attaque de propagande sans précédent.
Les médias de masse contrôlés par l’état et le capital se déchainent à un rythme effarant catastrophique, publiant des scénarios de désastres et faisant des grandes révélations comme  « Si la troïka n’approuve pas le prochain versement du prêt, nous allons tomber en morceaux… » Avec tout cela, le mécanisme de communication du pouvoir gère à brouiller en permanence les pistes et maintenir une situation de terreur, assurant finalement la paralysie de la société.

Cependant, la résistance n’a jamais cessé pour une partie de la société grecque et le prolétariat. Les déclarations sporadiques de grèves générales sont entourées d’une façon ou de l’autre par des personnes qui résistent activement et expriment leur volonté de se battre contre ces conditions imposées par l’état et le capital. Continue reading Grèce: Appel urgent à la solidarité internationale

Témoignage d’une personne agressée par les flics mercredi pendant la grève générale

http://www.youtube.com/watch?v=celyhv_P79Y

« Je me présente rapidement. J’ai 25 ans, suis français et suis en Grèce en voyage pour quelques mois.

Le 11 mai, je suis allé à la manifestation avec mon amie pour apporter mon soutien à mes compagnons Grecs. Là-bas j’y est retrouvé des amis espagnols. Je ne mettais pas préparé, n’avais ni masques ni Maalox. J’étais dans le cortège quand les premiers gaz ont été lancé au milieu de la foule. Il y a eu un mouvement de panique et, aveuglé et pris de nausée, je me suis retrouvé devant un cordon de la MAT. L’un d’autre eu m’a violement frappé à la jambe, ce qui m’a fait trébuché. J’ai essayé de me relever lorsque j’ai aperçut plusieurs policiers courir vers moi. ceux-ci m’ont violement frappés à la tête, dans le dos et dans les côtes de manières répétées avec des matraques et à coups de pieds. La douleur et la surprise m’ont fait crier. J’avais l’impression que l’avalanche de coups ne finirait jamais, j’étais paniqué et avait peur de me faire tuer. Lorsque ceux-ci sont partis je suis resté à terre quelques instant, en état de choc. Puis je me suis assis sur les fesses et suis tombé nez à nez avec un autre policier qui m’a mis un coup de pied et est partis.

A ce moment la, une journaliste m’a aidé à me relever, m’a entrainée sur le coté de la route, derrière les cordons de la MAT, ou je me suis assis sur la devanture d’un magasin. J’étais en compagnie de nombreuses personnes, de toute âge, certaines très jeune (environ 16 ans), présentant de nombreux stigmates de violence. De temps en temps, un MAT se retournait et frappait l’un d’entre nous à la tête en hurlant. J’étais paniqué et n’avais qu’une seule envie : partir de la, mais personne ne savais comment. Nous nous sentions pris au piège. La journaliste est revenus nous chercher et nous à dis de nous lever et de la suivre, nous avons marché derrière le cortège, accompagnant les journalistes. J’avais des haut-le-cœur, probablement causé par des gaz vomitifs, tremblait de rage et de sentiments d’impuissance.

On me demande de témoigner, je témoigne donc. En aucun cas je ne me considère comme une victime isolée de la violence d’état. C’est juste que la caméra me filmait à ce moment la, et que vivant dans une société de l’image, ou celle-ci à malheureusement plus d’impact que d’autres supports d’expressions. Ainsi ce qui m’est arrivé est arrivé à des dizaines de femmes et d’hommes, un n’a pas eu de chance, est entre la vie et la mort et ne s’en sortira probablement pas.

La mise à pied de quatre policiers ne constitue en aucun cas une victoire, c’est encore une manière pour l’état de ne pas prendre ses responsabilités, de ne pas reconnaitre que sa seule réponse envers le peuple criant sa haine et son dégout de ce monde, est de lâcher les chiens et de montrer l’étendue de sa puissance que malheureusement nous ne connaissons que trop bien.

QUE CREVE LE CAPITALISME ET CE MONDE SORDIDE »

Grève générale le 1er mai

1er mai: Contre l’état, le FMI,
les patrons

pour  la contre-attaque sociale
et de classe

pour un monde sans répression
ni exploitation

Pas de paix avec les patrons.

Des événements sur deux jours
29-30 avril, Ecole Polytechnique (Polytechnio, Athènes) à 19:00
Vendredi
discussion: l’attaque de l’état et du capital et les effets sociaux sous l’ère de la crise systémique
Samedi
projection: Chicago 1886: différents moments de la Journée du Premier Mai
discussion: la résistance de la base et la nécessité de l’autogestion aujourd’hui et dans le futur

Assemblée des Anarchistes
pour l’autogestion sociale
> sinelefsianarchikon@gmail.com

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Appel du groupe armé « Conspiration des cellules du feu » à la marche panhéllenique pour les prisonniers politiques

12/4 — Chaque action de solidarité constitue une étape vers la liberté absolue, vers la liberté  à nos propres conditions et par conséquent la liberté inconditionnelle.

Votre monde ne nous offre rien qui ne vaille. Rien que nous ne voulions. Au travers de notre action et participation  à la nouvelle guérilla urbaine, nous visons la destruction de ce monde. Pour cela, nous avons décidé de prendre position contre le pouvoir ainsi que les relations sociales qui le reproduisent quotidiennement et le rendent acceptable. En étant à la première ligne de la confrontation avec eux, nous nous sommes trouvés prisonniers aux mains de l’  ennemie. Nous avons osé  honorer nos choix car nous avons tracé une ligne claire entre nous et les dominateurs et nous avons agit en ayant toujours en tête que soit nous les briserons soit nous serons brisés. Et comme nous croyons que c’est permis de tomber mais il faut se relever, nous promettons que nous continuerons la lutte, sans cesse, d’ici. Et c’est sûr qu’elle sera (la lutte) implacable contre les ennemies de la liberté.

Ainsi nous, de notre part, nous appelons à la marche  panhéllenique de solidarité aux prisonniers politiques, le samedi 16 avril (rassemblement à 12.00 à Kamara, Salonique).

Et que vous vous souveniez que rien ne nous sépare de plus qu’un mur.

« Conspiration des cellules du feu » [Synomosia Pyrinon tis Fotias]
Giorgos Nikolopoulos, Damianos Bolano, Panagiotis Argyrou, Gerasimos Tsakalos, Mihalis Nikolopoulos, Olga Oikonomidou, Christos Tsakalos, Giorgos Polidoros, Haris Hatzimihelakis

> athens.indymedia

Communiqué suite à l’explosion de la succursale de Citibank de la rue Lavriou à Athènes.

Nous assumons l’entière responsabilité de l’explosion de la succursale de Citibank sur la rue Lavriou à Nea Ionia (Athènes) le 9 mars. Notre action a suivi la tentative du 18 février, lorsque nous avons essayé de faire sauter le siège de Citibank sur la rue Achaias, à Kato Kifisia (Athènes) avec une voiture remplie d’explosifs. Cette opération spécifique faisait partie de l’intervention stratégique de notre organisation en ce qui concerne la crise économique et ses géniteurs, parmi lesquels le capital de la banque internationale tient une place prédominante. L’utilisation d’une voiture lestée de 125 kg d’explosifs ne visait pas une attaque de petite envergure mais était destinée à détruire l’infrastructure de cette entreprise multinationale en particulier, marquant clairement que sa présence sur le territoire grec est en péril. Après tout, l’un des objectifs principaux d’un vrai mouvement révolutionnaire et d’une organisation armée est de transformer un pays en un terrain hostile pour les mécanismes criminels des agents supranationaux du capitalisme, tel que Citibank. Continue reading Communiqué suite à l’explosion de la succursale de Citibank de la rue Lavriou à Athènes.

Des « poseurs de bombes » anarchistes grecs ?

Spectres et bombes grecs
« La vie pénètre en moi, me transperce de son horreur, me remplit de colère pour son injustice, son déni de justice organisé, m’humilie pour mon incapacité à résister, à me soulever, à me défendre contre notre humiliation perpétuelle. Si j’avais 20 ans, je commencerais par le sommet des montagnes, partisane, voleuse, pirate, j’ouvrirais les yeux de ceux qui suivent leur destin sans protester, de ceux qui sont aveugles. Non, ma révolution n’aurait pas pour cible l’establishment et son système, mais tous ceux qui le supportent. »

Cette citation de l’écrivain grecque Lili Zografou (1922-1998) montre bien son désespoir face à la passivité des hommes et des femmes qui l’entourent et à leur complicité avec les crimes d’un régime oppresseur.

Quarante ans après ces mots, on retrouve cette haine irrépressible dans les communiqués de la guérilla urbaine grecque Synomosia Pyrinon tis Fotias (SPF, Conjuration des cellules de feu). Haine des flics, des bonzes et des politiciens, certes, mais haine aussi de « la société ». Continue reading Des « poseurs de bombes » anarchistes grecs ?

La lutte sociale à Keratea-Lavreotiki

Bref récapitulatif (11 décembre–29 mars)

Keretea est une ville de 16 000 habitants de la commune de Lavreotiki, près de Lavrion, à 40 km au sud est d’Athènes. Le lieu a une histoire ancienne et compte de nombreux vestiges comme un amphithéâtre, des traces d’anciennes fortifications etc. Comme une grande partie de l’Attique, Keratea a une profonde tradition arvanite impliquant une certaine fierté, un sens de la famille élargie, de fortes valeurs de solidarité et de cohésion sociale contre les aliénations de l’autorité, ainsi qu’un fort entêtement. Beaucoup d’entre eux sont de petits agriculteurs (producteurs de vin, olives…) ouvriers, retraités, et/ou sans emplois. Durant la dernière décennie l’Attique Orientale subit une sorte embourgeoisement récréatif du fait de la construction de l’aéroport international de Spata (en 2001), et de l’expansion des ports de Lavrion et Rafina pour désengorger celui du Pirée. Ces nouvelles infrastructures permirent aux entreprises de tourisme et de construction athéniennes de se déplacer vers l’est (ces mouvements sont en lien avec les quasi annuels feux de forêt, les partis « inexploitées » de l’Attique). Bien évidement, les infrastructures et les services sociaux (même celui du système de drainage) sont nettement insuffisants pour accueillir un tel déplacement. La proposition faite de construire un immense dépôt d’ordures à ciel ouvert serait le sommet de l’iceberg –ou de la montagne de déchet- quant à l’assujettissement du territoire et de sa population aux profits privés. Ladite proposition, censée constituer une solution aux problèmes de déchet dans l’Attique, est dangereuse et tout à fait illégale car proclamée contre la volonté de ceux qui auraient à la subir et dont l’objection a aussitôt subi une violente répression. Pas assez de temps pour des « négociations » d’autrefois dans l’époque du capitalisme en grande vitesse du gouvernement socialiste. La construction de dépôts d’ordures et  la question de la gestion des déchets en général ont donné naissance à des diverses luttes partout en Grèce ces dernières années. Parmi les plus importantes : Grammatikon (dans le Nord de l’Attique), Neraida-Serres, Varnavas, Naxos, Karvounari, Elliniko-Ioannina, et bien sûr Leukimmi, à Corfu, ou un petit village arrive par tous les moyens à bloquer les travaux et affronter la police depuis maintenant trois ans. Une résistance qui coûta la vie à une femme, morte des violences policières et de très nombreuses accusations.

Le samedi 11 décembre, dès l’aube les habitants de Keratea ont résisté aux tentatives de la police antiémeute et du procureur de briser leur défense afin qu’ils puissent placer des machines d’enfouissement et de construction dans la région (site classé depuis 2003). Les habitants se sont affrontés avec les escadrons policiers, au corps à corps, avec des pierres, des frondes, des barricades et des cocktails Molotov. Pour la première fois les flics ont utilisés des canons à eaux contre les protestataires. Des coups de feu ont été entendus, et de très nombreux citoyens ont été blessés. Continue reading La lutte sociale à Keratea-Lavreotiki

Les dictatures arabes s’effondrent

La tentative d’enlèvement de l’activiste des droits du peuple Berbère, Aleyet Fadel, a échoué.
Les dictatures arabes s’effondrent.
Et tel sera le sort de leurs paragouvernementaux en Grèce.
Le Jeudi 10 Février, à 9 du soir approximativement, l’activiste des droits du peuple Berbère, Aleyet Fadel a été attaqué. Deux individus sont sortis d’une voiture garée à une distance de quelques mètres de l’entrée de sa maison, lui ont pris par la force son portefeuille et son téléphone portable, et avec la menace d’un couteau ils ont essayé de le mettre dans leur voiture et l’enlever. Heureusement, à ce moment là, 2 amis qui marchaient prés de là, ont vu ce qu’il était entrain de se passer et ils ont commencé à crier et à courir vers lui. C’est la troisième fois qu’il se fait attaquer par des individus arabophones. Manifestement, ces individus exécutent des mandats provenant de personnes qui veulent arrêter à tout prix son activité politique. Ils n’ont pas réussi, mais ils continuent de menacer sa vie par téléphone et facebook.
Les services secrets des ambassades des dictatures détestables de l’Afrique du Nord se trouvent derrière ces attaques comme ils le font depuis des décennies dans les pays même envers les populations des Berbères et des Arabes. Continue reading Les dictatures arabes s’effondrent

Ile de Syros: manifestation et des affrontements contre Papandreou et les ministres

Dans la matinée du 21 mars sur l’île de Syros, des étudiant-e-s et résident-e-s ont manifesté sur la place centrale d’Ermoupolis, contre la visite de George

"Georges (Papandreou) dégage"
"Georges (Papandreou) dégage"

Papandreou et d’autres ministres en visite sur l’île à propos de « développement ». Des slogans ont été lancé contre la fusion de deux établissement du secondaire et le gouvernement en général.

Les forces de répressions (antiémeutes et flics en civils) ont répondu par des lacrymogènes, des grenades assourdissante et des interpellations. Un élève de 15 ans aété transporté à l’hôpital, ainsi qu’un flic. Les manifestant-e-s furent dispersé-e-s une première fois par les attaques de la police avant de réussir, plein d’entrain, à se regrouper un peu après sur la place centrale. De là les affrontements continuèrent jusqu’à ce que Papandreou et sa clique quittent la place.

Vous pouvez voir sur la vidéo le sourire tellement gêné (!) des ministres quittant les lieux sous la protection des flics en civil et des anti-émeutes. A croire qu’ils apprécient d’être indésirables PARTOUT.

Le gouvernement menace d’évacuer violement le bâtiment où sont logés les grévistes de la faim à Athènes

le vice président du gouvernement, Theodoros Pangalos

Athènes, le 7 mars : Le Ministère « de la Santé et de la Solidarité Sociale » a exigé le transfert des travailleurs sans papiers- grévistes de la faim du bâtiment d’Hypatia (centre d’Athènes).

D’après l’annonce du Ministère, « les limites de tolérance et de compréhension en ce qui concerne les questions de santé posées par la lutte des immigrés ont été dépassés »… En même temps, une notification d’instructions concernant le transfert de tous les immigrés à des hôpitaux d’Athènes a été rendue aux grévistes de la faim et aux personnes solidaires.

Depuis hier, dans les mass média, les journalistes et le vice président du gouvernement, Theodoros Pangalos, parlent du « dépassement des limites de tolérance », ainsi que d’une évacuation violente du batiment d’Hypatia, des grévistes de la faim et des personnes solidaires qui se trouvent sur place.

Continue reading Le gouvernement menace d’évacuer violement le bâtiment où sont logés les grévistes de la faim à Athènes

Jeudi 10 mars 2011 : journée d’actions internationale de solidarité avec les « 300 »

« Ne pas visiter la Grèce »

(300 travailleurs sans papiers en Grèce, en grève de la faim depuis le 25 janvier)

Publiez, imprimez et diffusez autant que possible le texte qui suit

Conseils pour voyager en Grèce :

Vous savez sans doute que la Grèce avec sa gastronomie délicieuse et son hospitalité légendaire est un pays magnifique à visiter. Attention : ce n’est qu’une facette de ce pays paradisiaque. La réalité pour des centaines de milliers de visiteurs est complètement différente… Il y a une menace constante de violation des droits de l’Homme. Les expatriés et visiteurs qui traversent les frontières grecques risquent la déportation ou le transfert dans des centres de rétention pendant 2 à 4 mois, voire plus. Ceux qui passent entre les mailles du filet, sans papiers ni droits civils, se font exploiter en travaillant dans l’agriculture ou les industries locales. Certains sont récupérés par le crime organisé, quand d’autres deviennent vendeurs ambulant… Visiteurs faites désormais attention aux abus, à l’intolérance, la haine, aux mensonges et à la violence arbitraire de l’état Grec.

500 000 travailleurs sans papiers sont exploités dans le but de relever l’économie du pays. L’année dernière, environ 140 000 immigrés ont passé la frontière dans l’espoir d’une vie meilleure. La plupart d’entre eux, en situation irrégulière, sont traités comme des esclaves modernes.

Depuis le 25 janvier 2011, 300 travailleurs sans papiers vivant en Grèce (Athènes et Thessalonique) depuis des années ont entamé un large mouvement de grève de la faim afin d’exiger leurs régularisations. Leur lutte est celle de tous les immigrés : travailleurs et citoyens du monde.

Nous demandons à chacun d’organiser des actions contre le tourisme grec…15% du PIB du pays provient du tourisme. La liberté de circuler -tourisme et migration- est un droit et une liberté fondamentale.

Une cible facile que vous pouvez trouver dans chaque pays : Greek National Tourism Organization. Vous pouvez par exemple bloquer, occuper manifester ou diffuser ce texte devant ou autour des bureaux de la Greek National Tourism Organization. Toute autre action est la bienvenue ! (Vous pouvez trouver sur ce site les adresses des Greek National Tourism Organization http://internezia.net/addresses.html)

Si il n’y a pas de Greek National Tourism Organization dans votre ville vous pouvez aussi cibler les ambassades, consulats ou entreprises grecques. Ou simplement organiser des manifestations.

300 assassinats ou régularisations

[ Plus d’infos sur : http://hungerstrike300.espivblogs.net ]

« Τous les Ιmmigrés dans le Μonde »

11 décembre, Athènes : Manif anarchiste en réponse de la « crise »

« Contre-attaque de classe et sociale. Pour un monde d’égalité, de solidarité et de liberté »

Samedi, 11 décembre, un rassemblement et une manifestation organisée par l’ « Assemblée d’Anarchistes » en réponse de la crise et de ses effets sur la société ont eu lieu au centre d’Athènes.

Environ 1000 personnes ont marché dans les rues gelées d’Athènes en criant des slogans contre l’état, les syndicats corrompus, les banquiers et la répression étatique. Continue reading 11 décembre, Athènes : Manif anarchiste en réponse de la « crise »

JAMAIS DE TRAVAIL LE DIMANCHE

Après la flexibilité des horaires de travail, sous la menace du chômage, l’Etat impose le travail les dimanches et jours fériés sous prétexte de la crise. Le projet est bien rodé. Dans un premier temps, la quasi-totalité des provinces du pays on été qualifiées de « régions touristiques ». Ensuite, on a octroyé aux préfets le droit d’ouvrir les magasins le dimanche. Et aujourd’hui le préfet de la province de l’Attique, fidèle serviteur du parti au pouvoir, PASOK, cherche, une fois encore, à imposer l’ouverture des magasins les dimanches 12 et 19 décembre. L’objectif est l’abolition des jours fériés, la prolongation du temps de travail à tous les jours de la semaine, la suppression des droits du travail.

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Chalcidique: mobilisation contre les mines d’or

Notre or, ce sont les forêts, la mer, les eaux


Le 26/11, la société “Ellinikos Chrysos” (“L’Or Grec”), en étroite collaboration avec le Ministère de l’Environnement, de l’Énergie et du Changement Climatique, a présenté une Étude d’Impact sur l’Environnement du projet d’investissement au nord du département de Chalcidique. Cet investissement concerne la construction de nouvelles mines d’or, à extraction à ciel ouvert, dans la région minière de Scouriés (ouverture d’un cratère de 700 mètres de diamètre et plus de 200 mètres de profondeur), ainsi que la création des usines et des bassins de résidus sur des milliers d’hectares de la forêt verdoyante d’une rare beauté représentant une richesse naturelle inestimable. Le même projet menace des zones habitées: certains villages de la région (Mégali Panayia, Ierissos, etc.) ne sont qu’à quelques kilomètres des “travaux”. Continue reading Chalcidique: mobilisation contre les mines d’or

Bulletin de contre-information, septembre 2010

Actions-Mobilisations

2 Septembre

  • Occupation du Conservatoire National de Salonique. Les étudiants protestent contre l’imposition des frais de scolarité pour une formation censée être gratuite.

11 Septembre

  • Athènes : incendie contre le bâtiment du Trésor Public à Exarchia. Un groupe de 10 personnes pénètre dans un immeuble voisin, casse les vitres du bâtiment du Trésor Public et l’enflamme. Plusieurs personnes manifestent leur soutient en mettant des poubelles au milieu de la rue afin de bloquer l’accès aux flics. Le pogrom policier est évité cette fois-ci grâce à l’organisation des manifestants. Continue reading Bulletin de contre-information, septembre 2010

« Aux pieds de l’Acropole nous faisons la grève… »

Le soir du Mercredi 13 octobre une centaine d’employés contractuels, gardiens de l’Acropole, ont bloqué l’entrée du site archéologique comme forme ultime de protestation contre le non payement de deux ans de salaires et la perspective du chômage.

Les gardiens du site archéologique de l’Acropole travaillent pour le Ministère de la Culture et du Tourisme soit comme fonctionnaires titulaires, soit comme employés contractuels. Ça fait 22 mois qu’au moins 400 employés du Ministère travaillent sans être payés. Il s’agit des employés avec jusqu’à 20 ans de service. Ils demandent le payement rétrospectif de leurs salaires, ainsi que leur titularisation. Or, le gouvernement les accompagne vers le chômage. La plupart d’entre eux seront en effet licenciés après 20 ans de travail flexible et mal payé. Continue reading « Aux pieds de l’Acropole nous faisons la grève… »

Bulletin de contre-information, juillet 2010

Grèves

8 juillet : Grève générale contre les nouvelles mesures d’austérité adoptées par le gouvernement grec. La manifestation est moins suivie (environ 10.000 personnes) que les précédentes. Cela s’explique notamment par la décision provocatrice d’un trafic nul adoptée par les syndicats des moyens de transport en commun. Cela s’explique aussi par le sentiment de fatigue de beaucoup de gens qui décident de reprendre leur mobilisation dès la rentrée.

Pendant tout le mois de juillet des citoyens s’en prennent aux députés du gouvernement, ainsi qu’à ceux d’autres parties politiques. Les mesures de protection des personnes politiques sont manifestement renforcées. Continue reading Bulletin de contre-information, juillet 2010

Pourquoi Pinochet est mal à l’aise dans sa tombe

Texte de solidarité avec toutes les personnes persécutées pour des raisons politiques par le régime chilien, écrit par contrainfo.espiv.net et distribué pendant la manifestation du 24 septembre 2010 devant l’ambassade de Chili à Athènes dans le cadre de la journée internationale de solidarité avec les détenus chiliens.

En 2009, l’état chilien commence une grande campagne de persécution contre les squatters et les indigènes Mapuche en vue de leur extermination. Dans tous les deux cas, et en collaboration parfaite avec la justice, le but est le même. Des inculpations de terrorisme. Continue reading Pourquoi Pinochet est mal à l’aise dans sa tombe

L’anarchie est une lutte pour la VIE, la LIBERTE et la DIGNITE

La grève générale du 5 mai, en Gréce, contre les mesures économiques anti-sociales les plus dures de ces dernières décennies a constitué un point d’émergence d’une contestation sociale et de classe combative contre tout le système politico-économique en faillite. C’était un jour de manifestation massive de la rage et du ressentiment populaires L’ANARCHIE EST UNE LUTTE POUR LA VIE, LA LIBERTE  ET LA DIGNITEaccumulés qui menacent de plus en plus d’exploser et de bouleverser ainsi non seulement ce pays, mais aussi l’Europe tout entière, en dépassant les frontières dessinées par les dominants.

A Athènes particulièrement, la manifestation d’environ deux cent mille personnes, – avançant à travers les chemins ouverts par la lutte et à travers les fissures du régime en apparence “tout puissant”, fissures provoquées par la révolte de décembre 2008 -, s’est dirigée vers le Parlement et a affronté à plusieurs reprises les forces de répression, menaçant maintes fois d’envahir le bâtiment. Continue reading L’anarchie est une lutte pour la VIE, la LIBERTE et la DIGNITE