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Tag Archives: Istanbul
Kadıköy, Istanbul: Solidarité avec les anarchistes en prison en Espagne
La nuit du 22 janvier, à Kadıköy, des groupes anarchistes du nom de « Front Anarchiste » et « Sans ombres » ont mené une action en soutien aux anarchistes emprisonné-e-s par l’Opération Pandora. Avec des drapeaux noirs et masqués, les anarchistes sont passés par une rue très fréquentée, attaqué les distributeurs de billets, des vitrines de banques et des magasins capitalistes tels que Adidas, tout en exprimant leur solidarité avec les prisonnier-e-s anarchistes en Espagne et dans le monde entier.
Pendant la marche, les anarchistes ont bloqué la route avec des conteneurs de poubelles, attaqué des DAB et des magasins de multinationales capitalistes. Ils ont également communiqué sur la situation des anarchistes emprisonné-e-s dans les prisons espagnoles. Et ils ont chanté « Insurrection, Destruction, Anarchie, Longue vie au Peuple sans État, Liberté pour les Prisonniers Anarchistes »
İstanbul: expulsion de Caferağa Mahalle Evi, un centre de communauté squatté à Kadıköy
Déclaration de Caferağa Mahalle Evi à propos de l’expulsion et de l’évacuation de la maison :
Le 1er décembre 2014, nous avons été informé-e-s que la Solidarité Caferağa Mahalle Evi – où nous vivions depuis janvier 2014 – serait expulsée le 5 décembre 2014 à 10 heures du matin, du fait d’une requête du Directorat Général de la Propriété Nationale (Milli Emlak), avec assignation du gouverneur du district et exécution des forces de police.
A peine avons-nous reçu cette nouvelle que nous avons fait de notre mieux pour vous informer par tous les moyens de communication. Nous avons utilisé les réseaux sociaux, les mails, les coups de téléphone aussi bien que les affiches, vidéos et autres textes. Nous avons appelé à un rassemblement de solidarité avec le centre de communauté squatté, le 5 décembre à 9 heures.
La conversation d’un ami avec les autorités locales nous a appris que forces de l’État ne pourraient passer à l’action et expulser le bâtiment à cause du quartier, ainsi que du fait de la réponse et de la réaction des gens d’Istanbul. Le peuple a revendiqué cet immeuble.
En conséquence, nous avons appelé le gouverneur du district pour demander un rendez-vous. Celui-ci, Birol Kurubal, a répondu à notre requête en envoyant les forces de police au Mahalle Evi le 9 décembre autour de 6h30 ou 7 heures du matin pour expulser le bâtiment.
Au cours de cette opération, que nous pourrions appeler « raid à l’aube », l’un de nos amis a été sorti de sa maison par la force, maltraité et emmené au Mahalle Evi. La rue Hacı Şükrü et les rues environnantes étaient bloquées par la police anti-émeute. Les résident-e-s n’étaient autorisé-e-s à rentrer ni dans le Mahalle Evi, ni dans leur quartier.
Les forces de police sont entrées dans la maison sans attendre la présence d’un magistrat. Ils ont (si l’on veut) emporté tout le matériel et l’équipement et plus d’un millier de livres qui avaient été collectés ces derniers mois. Ils ont (sans raison) déchiré les documents d’archives comme les affiches ou les notes. Au moment de quitter le Mahalle Evi, ils ont scellé la porte extérieure historique et la porte métallique après elle, de façon à fermer le bâtiment à la communauté. Ils sont repartis en ne laissant derrière eux aucun document officiel ou sceau qui indiquerait la légalité de leur acte.
Nous n’avons pas pu assister à l’évacuation, mais leur vandalisme (exposé sur les réseaux sociaux avec des photos avant/après) pouvait se voir à travers les fenêtres du rez-de-chaussée. Personne n’est entré dans l’immeuble après l’expulsion, et nous ne connaissons pas l’étendue des dommages causés aux efforts que les gens avaient fait.
De façon très représentative, dès les premières heures du matin, des gens du coin, des résidents de Kadıköy, des gens d’İstanbul, des natifs de Turquie et citoyens du monde, de nombreux individus et groupes ont déclaré leur solidarité avec nous. L’après-midi du même jour, des gens se sont rassemblés dans la rue où se trouve le Mahalle Evi pour manifester contre l’attitude répressive et l’approche non-négociatrice du gouverneur Birol Kurubal et des forces de l’État, et ont mené une action de protestation, qui a compris de la musique et de la danse.
Pendant la manifestation, en tant que groupe de solidarité, nous avons fait de notre mieux pour prévenir toute intervention de la police qui aurait pu agir de façon violente contre la foule, comme elle l’avait fait auparavant contre l’immeuble. Nous sommes restés fidèles aux paroles que nous avons portées et aux choses que nous avons faites. La porte du Mahalle Evi a été ouverte, mais à notre connaissance, personne n’est entré dans la maison.
Pour nous, le Mahalle Evi n’est pas une affaire « d’atteinte à la propriété », comme l’État veut le voir. Tandis que l’État a abandonné le bâtiment et l’a laissé vacant pour de nombreuses années, la maison a évolué en « espace commun » aux portes ouvertes à toutes les personnes qui désiraient l’utiliser.
Nous n’avons aucun doute sur la raison et la légitimité de ce que nous avons fait. Tous les cœurs braves qui sont restés à nos côtés et ont défendu le Mahalle Evi l’ont démontré une fois de plus.
Nous remercions tous ceux et toutes celles qui nous soutiennent. Cette lutte n’appartient pas qu’à nous, mais aussi à celles et ceux qui veulent défendre les espaces communs et publics.
Et ce processus n’est pas encore terminé. La Solidarité Caferağa continuera ses activités dans le quartier de Caferağa. La maison communautaire a été fermée aux habitants. Mais les idées qui ont fait vivre cette maison se diffusent avec la participation de celles et ceux qui nous soutiennent.
Nous savons que les portes qui ont brutalement été fermées par les autorités seront ouvertes de nouveau par la solidarité et par la lutte, jusqu’à la liberté.
Comme nous le disons tou-te-s ensemble, ce n’est qu’un commencement. La lutte continue !
11 décembre 2014, Caferağa – Kadıköy/İstanbul/Turquie/Terre
Istanbul : L’Action Anarchiste Révolutionnaire (DAF) salue Nikos Romanos et sa résistance
Aujourd’hui, nous étions dans la rue pour Alexis, assassiné par l’État Grec, et pour Nikos Romanos, en grève de la faim depuis 26 jours contre la répression du même État.
Aujourd’hui, nous étions dans les rues pour nos sœurs et nos frères qui ont été assassiné-e-s alors qu’ils résistaient en Grèce, à Ferguson, au Mexique, à Kobanê.
Aujourd’hui, nous étions dans les rues pour Berkin, Ali İsmail, Ethem, Arin, Kader, Suphi Nejat.
Tandis que les États tuent nos sœurs et nos frères dans le monde entier, nous, anarchistes révolutionnaires, nous étions dans les rues avec notre colère contre les États, les capitalistes, les entreprises et les assassins. Même si la police s’est mise en travers de notre route et nous a attaqué-e-s avec ses flashballs, ses lacrymogènes et ses matraques, ils n’ont pas pu supprimer notre colère. Nous avons résisté avec nos drapeaux noirs en hurlant nos slogans.
Cette passion pour la liberté se fait plus grande aujourd’hui. La colère pour celles et ceux qui ont été assassiné-e-s par l’État enflamme nos émeutes.
L’Action Anarchiste Révolutionnaire (DAF) salue le compagnon Nikos Romanos et sa résistance.
Aujourd’hui, avec toute cette rage contre le pouvoir qui vole des vies, avec les idéaux d’un monde libre, les drapeaux noirs sont déployés tout autour du monde. Contre les entreprises qui exploitent notre force de travail pour plus de profits ; contre les États qui assassinent beaucoup d’entre nous au nom des frontières qu’ils dessinent ; contre tous les pouvoirs qui remplissent leurs poches avec nos vies qu’il détruisent, nous rendant plus pauvres et les riches plus riches. La rébellion est vivante dans la rage de l’anarchisme. La rage contre les patrons, les entreprises, les assassins et les États propage une marée complète de drapeaux noirs. La douleur d’être négligé-e-s, enlevé-e-s et assassiné-e-s se transforme à présent en colère, et les rues toutes entières brûlent de rage.
Il y a exactement 6 ans, dans le quartier Exarchia d’Athènes, Alexandros Grigoropoulos a été tué à l’âge de 16 ans parce qu’il était anarchiste. Tué par un flic, par la balle de son arme, parce qu’il a transformé sa colère en rébellion et est sorti dans la rue, a appelé à se venger pour les vies qui avaient été prises, parce qu’il n’a pas obéi aux pouvoirs et qu’il résistait à tout prix, pour la liberté. Le 6 décembre 2008, la balle qui a frappé Alexis s’est changée en feu de révolte dans les rues. Bien que les assassins aient continué leurs attaques, la rage contre ceux qui ont fait taire un cœur qui battait pour la liberté ont incendié les rues d’Athènes, de Thessalonique, d’Istanbul et de partout.
Nikos Romanos, qui était avec Alexis le jour où celui-ci a été tué et partage avec lui cette conviction pour un monde libre, est maintenant captif parce qu’il est anarchiste. Romanos est captif parce qu’il n’est pas resté silencieux contre l’injustice, parce qu’il n’a pas abandonné malgré l’oppression de l’État, parce qu’avec la même conviction que celle de son compagnon assassiné, il a poursuivi sa lutte contre tous les pouvoirs. Ceux qui pensaient pouvoir mettre un terme à cette lutte en tuant Alexis ont à présent capturé Nikos, espérant par là faire s’arrêter un autre de ces cœurs qui battent pour l’anarchisme. Tout comme en 2008, les rues sont remplies de colère contre l’État, qui continue d’attaquer Romanos par l’isolement, l’oppression et la torture. Alors que Romanos mène une grève de la faim depuis le 10 novembre, d’autres compagnons anarchistes en prison ont eux aussi débuté une grève de la faim solidaire ; et la même voix fait écho dans les rues ardentes et dans les cellules des prisonniers résistants : « Tant que nous respirons et vivons, que vive l’anarchie ! ».
Les pouvoirs qui ont assassiné Alexis en 2008 et enfermé Nikos aujourd’hui pensent qu’ils peuvent passer sous silence la rage grandissante contre l’injustice dans le monde entier. Ils continuent d’emprisonner, d’attaquer et de tuer derrière cette illusion.
Au Mexique, 43 étudiants qui résistaient à la politique des pouvoirs qui volaient leur futur ont disparu, de la main de l’État. Leurs corps ont été retrouvés dans des fosses communes de nombreux jours plus tard. Juste ppour le fait d’être noires, des personnes sont visées par la répression fasciste du pouvoir et deviennent les cibles des balles de la police ; et ceux qui résistent à leur arrestation sont étranglés et tués par la police. Beaucoup de nos frères, comme Berkin, Ethem Ali, Ahmet ont résisté pour leur vie et ont été assassiné par l’État policier. Pendant que celles et ceux qui résistent à Kobanê pour créer une nouvelle vie, comme Arin, comme Suphi Nejat, comme Kader, sont tué-e-s par les bandes, les militaires et les soldats de l’État, celles et ceux qui sont dans les rues de chaque recoin de la région embrassant la résistance de Kobanê, comme Hakan, comme Mahsun, sont ciblé-e-s par la police assassine du même État.
Où que celles et ceux qui luttent contre l’injustice, qui résistent pour reprendre leurs vie, qui luttent pour leurs convictions de liberté soient dans les rues, il y a lutte contre l’oppression, la torture et le massacre. Les oppresseurs pensent qu’ils peuvent décourager celles et ceux qui ne leur obéissent pas en les enfermant, en les enlevant ou en les assassinant ; un cri de liberté poussé quelque part trouve de l’écho dans toutes les directions. Des cellules d’Athènes au Mexique, des rues de Ferguson et d’Istanbul aux terres libres de Kobanê, le souhait d’un nouveau monde se propage tel une inondation. A présent, cette passion pour la liberté grandit ; la rage contre les meurtres attise le feu de la révolte dans les cœurs.
Cette révolte se dirige contre le pouvoir qui vole nos vies, qui cherche à détruire notre liberté, qui nous assassine. Cette révolte se dirige contre le capitalisme et les États. Cette révolte se dirige contre toutes les formes d’enfermement.
De cette révolte pour la liberté dans nos cœurs, l’anarchisme grandit dans le monde entier.
Et notre lutte s’étend d’un bout du monde à l’autre, porté par les vagues de drapeaux noirs.
Vive la Révolution, Vive l’Anarchie!
Action Anarchiste Révolutionnaire (DAF)
Action Anarchiste des Lycées (LAF)
Jeunesse Anarchiste
Femmes Anarchistes
MAKI
TAÇANKA
Istanbul : L’ELF sabote un rouleau compresseur pour Nikos Romanos
Dans la nuit du 1er décembre, nous avons cassé les vitres d’un rouleau compresseur et coupé ses câbles dans le district Kocasinan d’Istanbul, avec pour intention de montrer notre solidarité avec le prisonnier anarchiste Nikos Romanos, en grève de la faim depuis 24 jours, ainsi qu’à Yannis Michailidis, Andreas-Dimitris Bourzoukos et Dimitris Politis qui ont eux aussi entamé une grève de la faim en soutien à Nikos Romanos dans les prisons grecques. Nous avons ensuite peint des slogans sur un mur près de notre cible : “Nikos Romanos” et “Feu aux cellules des prisons”.
A travers cette petite action, nous saluons également les combattant-e-s qui sont tombé-e-s en barrant le passage aux bouchers de l’Etat Islamique (ISIS), nous saluons les rebelles qui refusent de se contenter de manifester, se battent contre la police et attaquent en prenant pour cible les structures de la répression au Mexique, en France, à Ferguson et à Santiago, nous saluons les cellules de l’ALF et de l’ELF qui réalisent des actions et attaquent à Istanbul et autour, nous saluons les insurgé-e-s qui se sont lassé-e-s de n’être que des révolutionnaires de salon, qui se sont lassé-e-s des insurrections vaporeuses et du Fétichisme de l’Organisation, et qui se sont lassé-e-s de perdre leur anarchique imagination dans les marécages de l’opposition libérale.
Jusqu’à la liberté de Nikos Romanos et de tou-te-s les prisonnier-e-s de guerre anarchistes autour du monde.
Solidarité, Attaque, Insurrection.
Jusqu’à la libération totale…
Guerre Sociale !
Front de Libération de la Terre (ELF) / Faction Solidarité Insurrectionnelle
Istanbul : Actions de l’ALF pour la Journée Mondiale Vegan
(nous avons reçu la traduction anglaise partielle d’un compte-rendu anonyme)
Le 1er novembre devrait être une journée d’action pour la libération animale, pas un jour de fête du véganisme.
Le 1er novembre 2014, autour de deux heures du matin, nous avons réalisé une série d’actions dans la partie Européenne d’Istanbul : deux camions transportant des poulets morts ont été sabotés, les pneus crevés, le pare-brise brisé et les serrures engluées.
Des slogans “Vive la libération animale” ont aussi été tagués dans le même quartier. Un autre restaurant des environs a lui aussi été attaqué, les fenêtres brisées. . . .
Le 1er novembre devrait être un jour d’action, pas un jour de célébration.
Action tous les jours, ALF tous les jours !
Vive la libération animale !
A bas le spécisme !
Tout pour nos amis animaux !
Liberté pour les humains, les animaux et la Terre !
ALF Turquie – Istanbul
Istanbul : Sabotage d’une pelleteuse
Une nuit à Bağcılar… nous étions au cœur de la bête.
Il se dit que la plus profonde obscurité nocturne camoufle toutes les infamies du système, mais elle se fait également complice de quelques putains furieuses qui ne cherchent qu’à détruire toute cette merde avant que ne vienne l’aube. Malgré le fait que l’éclairage des rues et des magasins, les caméras de sécurité et les dispositifs du réseau de monitorage électronique MOBESE (les yeux et les oreilles de l’État) soient à l’affut pour nous trahir, comme si nous étions surveillé-e-s par un violeur, ils ne peuvent réellement nous empêcher de matérialiser en actes notre colère contre ce système pourri, et de nous unir aux ombres qui restent de la nuit.
Voilà donc une autre de ces nuits du quartier Bağcılar d’Istanbul, lors de laquelle nous avons attaqué une bête jaune, dont l’unique tâche est de creuser le béton en étripant la terre, ce qui joue un rôle actif dans la déforestation et l’urbanisation des derniers endroits qui n’ont pas encore été bétonnés. Nous avons coupé le flux sanguin de la bête et neutralisé la connexion entre ses organes.
Nous avons entrepris cette action en tant que contribution à la Semaine Internationale de Solidarité avec les Prisonnier-e-s Anarchistes (23-30 août 2014), la dédiant en premier lieu à la compagnonne Tamara Sol Farías Vergara, enfermée au Chili, sous l’accusation d’avoir tiré sur un gardien de banque et de l’avoir blessé. Nous la dédions aussi à Nikos Maziotis, actuellement en prison après avoir été recapturé au cours d’un affrontement armé lors duquel il a refusé de se rendre sans combattre, et à sa compagne Panagiota Roupa qui est en cavale. De plus, nous dédions cette action à tou-te-s les prisonnier-e-s anarchistes et anti-autoritaires qui luttent contre les institutions de la domination autour du monde.
« Nous sommes resté-e-s éveillé-e-s hier soir, mais quelque part, à l’aube, quelque chose n’allait pas »
Fédération Anarchiste Informelle / Front Révolutionnaire International
Milice de Putains Furieuses
Istanbul, Turquie : journée de funérailles de Berkin Elvan
Berkin Elvan, grièvement blessé à la tête par une grenade lacrymogène en Juin 2013, est mort le 11 Mars 2014. Les funérailles du garçon ont eu lieu le 12 Mars au cimetière Feriköy dans le quartier Şişli d’Istanbul. Berkin n’avait que 15 ans lorsqu’il est tombé dans le coma.
La police a attaqué la foule massive qui manifestait à Şişli pour les funérailles de Berkin.
Au cours de la résistance après les funérailles dans les quartiers Pangaltı et Kurtuluş, des banques ont été détruites, et les bureaux électoraux du AKP, parti au pouvoir, ont été démolis et incendiés.
http://www.youtube.com/watch?v=1tbD5TCg71I
Le même soir en Grèce, des gens se sont rassemblés en mémoire de Berkin à Athènes, dans le quartier d’Exarchia, où Alexis Grigoropoulos, 15 ans, a été tué par balle en Décembre 2008 ; un slogan dans la rue dit :
Berkin Elvan, mort à 15 ans, ACAB
Pour les frères et soeurs partis trop tôt ((A))
Istanbul, Turquie : tentative de squat à Beşiktaş
Le samedi midi 22 Mars 2014, un groupe de près de 50 personnes de différents cercles militants se sont réunis à la Statue de l’aigle centrale dans le quartier de Beşiktaş (sur la rive européenne d’Istanbul) pour occuper conjointement une ancienne école grecque située à proximité, et qui a rapidement été vide pendant de nombreuses décennies déjà. Les militants ont tenté de libérer l’espace et de le transformer en un centre social non-commercial.
Leur tentative a suscité des réactions négatives de la part des résidents conservateurs, ainsi que l’agression immédiate par les fascistes, qui portaient des bâtons de bois, et ont harcelé le groupe aussitôt qu’ils sont entrés dans le bâtiment. Les policiers se sont précipités également sur place, et bien sûr se sont rapidement mis du côté des fascistes, en demandant aux militants de partir. Les fascistes ont été repoussés par la suite. Toutefois, le groupe a quitté l’espace, après que le propriétaire soit sorti de nulle part et tout à coup semblait avoir de très grands projets pour le bâtiment …
Aucune blessure ou arrestation n’a été signalée.
Turquie : Répression policière et arrestations de masse à Istanbul
Dans les premières heures du 16 Juillet 2013, la police a perquisitionné 100 endroits différents à Istanbul.
Aux environs de 05h30, la police a pris d’assaut plusieurs maisons en même temps. Selon les premières informations, 12 membres du Öğrenci Kolektifleri (Collectif d’étudiants) et Liseli Genç Umut (Espoir jeune lycéen) ont été arrêtés. 26 personnes dans le quartier de Sancaktepe ont été arrêtées, y compris les lecteurs de magazines tels que Özgür Gelecek (Future Libre) et Devrimci Demokrasi (Démocratie Révolutionnaire), et les membres de AKA-DER (Fondation de recherche culturelle anatolienne) et HKP (Parti de libération du peuple). Il a été rapporté que les maisons des gestionnaires et des membres de la TGB (Syndicat de Jeunesse de Turquie) ont également été fouillées. Les avocats ont été informés que l’État a pris la décision de perquisitions et d’arrestations de 60 personnes pour une période de 72 heures, y compris des militantEs de Halkevleri, Öğrenci Kolektifleri, Özgür Gelecek, Devrimci Demokrasi, Aka-Der, HKP et TGB.
56 personnes sont accusées ‘d’incitation à la révolte et de dégradations de biens publics’. Le dossier a été classé comme confidentiel, afin que les personnes toujours en garde à vue (30 à ce jour) ne soient pas autorisées à parler à leurs avocats pendant 24 heures. Les flics ont également décidé de prélever des échantillons de salive des détenu.e.s.
source – Collaboration du Chat Noir Émeutier
Brèche d’Istanbul – Notes depuis l’insurrection de la place Taksim
En fait, ce n’était PAS totalement imprévisible, mais d’une certaine façon nous ne pouvions pas voir que ça venait. Qu’ont fait les gens en Turquie jusqu’à ce que cette révolte éclate ? Les étudiant-e-s ont battu leurs enseignants qui leurs avaient donnés des notes inférieurs à ce qu’ils/elles méritaient. Les gens ont poignardés les médecins qui avaient négligés leurs proches. Ils ont tiré sur les sergents pour s’enfuir, et le service militaire obligatoire a été déserté. Ils ont détruit les commissariats de police et battus les officiers de police violents. Après que les tribunaux aient rendus leurs verdicts, les gens ont laissé un avant-goût de leur propre verdict dans les halls des tribunaux. Les femmes se sont faites justice elles-mêmes contre leurs violeurs. Ils et elles se sont suicidé-e-s sous la pression des grands examens, et des dettes de leur carte de crédit …
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L’insurrection des individus et des groupes révolutionnaires a finalement touchée les un-e-s les autres et s’est connectée à la Résistance du Parc de Gezi (à partir du 29 mai à ce jour). Nous avons donc voulu partager certaines de nos observations depuis les barricades avec vous:
• Les routes ont été bloquées, les coffres et les sièges arrières des voitures ont été fouillées pour voir si elles cachaient clandestinement des bombes lacrymos pour la police. Parce que la police a utilisé des ambulances pour cacher les bombes, les gens les ont traquées soigneusement, et ils ont caillassés les camions de pompiers parce qu’ils ont vu qu’ils servaient à transporter l’eau pour les canons à eau qui éteignaient les barricades enflammées.
• Des contrôles ont été pratiqués contre celles et ceux qui étaient soupçonnés d’être des flics en civil.
• Le réseau de vidéo-surveillance et ses caméras ont été démantelés et détruits. Continue reading Brèche d’Istanbul – Notes depuis l’insurrection de la place Taksim
Turquie : ça n’est que le début, continuons
Il s’agit d’une révolte
Les projets d’aménagement urbain menacent depuis longtemps les espaces de vie des habitants d’Istanbul. Démolitions de bidonvilles en premier, puis 63 millions de mètres carrés de forêts à être saccagés pour construire le troisième pont, des centres commerciaux construits les uns après les autres, hôtels de luxe, et pendant ce temps le projet s’est poursuivi, le prochain était le parc Gezi. Les habitants d’Istanbul ont continué à résister à tous ces projets qui menacent la vie. Jusqu’à ce que des pelleteuses viennent au parc Gezi et déracinent les arbres; Jusqu’à ce qu’une « poignée de marginaux » revendiquent les arbres et leurs ombres et disent : « Ne déracinez pas les arbres, ne construisez pas de centre commercial dans le parc Gezi». Cette manifestation a été présentée comme un action « écologique et pacifique », jusqu’à ce que la police déclenche une opération tôt le matin et étouffe de gaz la zone du parc. L’État doit avoir «beaucoup» à en tirer car il essaie de réprimer cette protestation pacifique aussi durement qu’il le peut. La violence policière a augmenté au cours des derniers mois, et les manifestants se sont exposé à elle de façon inespéré. Des députés des partis d’opposition et des artistes sont venus au parc Gezi pour protester contre cela et pour soutenir les résistants, mais ils ont aussi eu leur part de terreur d’État.
Au premier jour de la démolition, l’État ne pouvait pas obtenir ce qu’il voulait à cause de cette situation. Les manifestants sont restés dans le parc Gezi pour la nuit. On ne sait pas s’ils s’attendaient à une attaque le lendemain matin, mais tous les manifestants ont été jetés hors du parc au cours de la descente de police à l’aube. La police a brûlé des tentes, des couvertures et des affaires des manifestants. Les vidéos de manifestants exposés à des tirs de grenades lacrymogènes en continu et violemment arrêtés réveillent la rage dans chacun de ceux qui les regardent.
Bien sûr, cette rage n’est pas une rage pour une seule manifestation. Cette rage a été accumulée, accumulée à cause de la violence policière croissante.
Ce sont les attaques avec des grenades lacrymo, matraques et armes à feu qui ont créé cette rage. C’est l’interdiction du Ier mai , l’assaut sur Dilan Alp, et la mort de Şerzan Krut, Metin Lokumcu, Aydin Erdem … ce qui a créé cette rage est bien plus que quelques jours. C’est l’oppression croissante, les restrictions, la censure, l’exploitation économique … Ce qui a créé cette rage c’est l’État qui exerce dangereusement son pouvoir sur les gens, sans relâche et sans remettre en cause sa légitimité.
Ceux qui attribuent le « soulèvement populaire » à une forme d’action post-moderne devrait jeter un regard lucide sur ce fait. Les gens sont venus spontanément dans les rues parce qu’ils ont ressenti fortement l’oppression sociale, politique et économique. Ces événements ne sont ni une lutte de quelques jours comme le disent les médias de masse aveugles et sourds, ni influencés par des «groupes marginaux» comme les chefs du pouvoir d’État l’affirment.
Il est temps de lever le rideau tiré devant les yeux. Il s’agit d’une révolte. C’est la réponse du peuple contre le terrorisme d’État, la violence policière et l’exploitation capitaliste. C’est la fin de la légitimité du nouveau pouvoir d’État qui avait gagné l’amour des autres États, des institutions internationales et des multinationales. Continue reading Turquie : ça n’est que le début, continuons
Istanbul, Turquie: notre rage grandit, ainsi que notre lutte !
Communiqué de l’action anarchiste révolutionnaire (Devrimci Anarşist Faaliyet, DAF):
Contre l’État et la terreur policière : Notre rage grandit, ainsi que notre lutte !
L’occupation permanente de la place Taksim et du parc Gezi a été attaquée par la police ce matin (11 Juin 2013). Après la réunion du conseil des ministres hier, la police est venue en début de matinée sur la place, vers 7h00, et tout en tirant des grenades lacrymogènes, les forces de répression ont fait des annonces comme quoi ils n’attaqueraient pas le parc. Des centaines de policiers sont entrés dans la place Taksim plaidant qu’il n’y aurait pas d’attaque sur le parc et en disant que seul les banderoles seront enlevées. Alors que les banderoles sur le Centre culturel Atatürk ont été déplacées plus loin, un autre groupe de policiers a voulu enlever les tentes sur la place. Les gens ont essayé de les arrêter, et la police a attaqué les manifestants avec des gaz lacrymogènes.
Alors que l’attaque de la police était en cours, beaucoup de gens ont commencé à rejoindre la place contre cette attaque fasciste. Pour empêcher les gens de venir, la police a tiré des gaz lacrymogènes dans le métro, et la station de métro Taksim a été fermée durant l’opération.
La police a utilisé de grosses quantités de gaz lacrymogènes, de grenades assourdissantes et de balles en plastique tout en pulvérisant de l’eau sous pression avec des canons à eau. Un groupe des résistants a fait une chaîne humaine, et la police a tiré des gaz lacrymogènes à une courte distance. Beaucoup de gens ont été blessés par les gaz, mais une fois l’effet du gaz lacrymogène passé, de nombreux manifestants se sont réunis et ont fait de nouveau la chaîne.
Bien que la police a annoncé qu’il n’allait y avoir «aucune intervention» au parc, ils ont tiré de lourdes quantités de gaz lacrymogènes dans le parc, même à l’intérieur de l’infirmerie, les blessés ont été déplacés de la zone.
Beaucoup de gens ont été blessés par les grenades lacrymogènes et les flashballs. Alp Altinörs, qui est membre de l’Initiative de solidarité Taksim, a été touché par une balle en plastique au front et a été évacué par ambulance à l’hôpital. On sait que la police vise les gens.
D’autre part, la police a commencé à attaquer les espaces politiques et des bureaux. Le bureau du SDP (Parti de la sociale démocratie) a été perquisitionné et beaucoup de gens ont été mis en détention. La police a menotté les résistants et les a brutalement frappé pendant leur détention.
Malgré les attaques violentes, les gens sur la place Taksim et dans le parc Gezi continuent de résister. L’État fasciste, l’oppression et la terreur policière ne peuvent pas nous décourager, notre lutte continue, notre rage grandit, il en va de notre lutte.
İstanbul est partout, la résistance contre le terrorisme d’État, la violence policière et l’exploitation capitaliste est partout.
Émeute, Révolution, Anarchie !
collaboration du Chat Noir Émeutier
Turquie : Les supporters des trois grandes équipes de foot manifestent ensemble à Istanbul
Le 8 Juin, à Istanbul, le groupe Çarşı s’est réuni vers 19 heures dans le quartier de Beşiktaş et est parti vers la place Taksim.
Ils ont également accroché cette banderole sur le Centre Culturel ‘Atatürk’, à Taksim (Optik, illustré sur la banderole, est celui qui a crée ‘Çarşı’ et a donné aux supporters du club sportif de Beşiktaş une perspective politique). Le groupe ‘Çarşı’ a été très courageux et efficace lors des affrontements, et reçoit un soutien énorme de la population.
Ces vidéos i, ii à partir des mêmes manifs montrent les gens d’Istanbul unis (Beşiktaş, Fenerbahçe et Galatasaray) se déplaçant aux côtés du groupe Çarşı vers le parc Gezi. Les manifestants chantent “lance-là, lance-là, allume ta lacrymogène, laisse tomber ta matraque, enlève ton casque, puis nous verrons qui est le plus fort“, “Gouvernement, démission“, “Tayyip, démission“, “Saute, saute, Tayyip est celui qui ne saute pas “,” Résiste, parc Gezi” et d’autres slogans le long du chemin.
https://www.youtube.com/watch?v=eVBQeY1N3I8
Pour des mises à jour sur les émeutes à travers tout le pays : gezipark.nadir.org et occupygezipics (la plupart des photos comprennent des descriptions en anglais en cliquant sur ‘+’).
Il y a également un journal de Gezi Park, et une radio qui transmet en direct en turc.
collaboration du Chat Noir Émeutier
Turquie : nouvelles de la lutte et des émeutes en cours
Le premier juin nous étions à Taksim vers 15h. Après les affrontements qui avaient commencé le matin la police a dû quitter la zone. Les flics ont disparus pendant des heures. Durant deux heures il n’y avait de présence policière dans aucune zone du centre d’Istanbul. Les gens ont occupé la place Taksim et le parc Gezi. Il y avait beaucoup de gens. Tout le parc, la place et les routes qui y menaient étaient plein de monde. Toutes les barrières de construction qui fermaient la partie ouest du parc ont été détruites par les manifestants. Des barrières de sécurité ont été enlevées et jetées sur la route qui mène au tunnel souterrain récemment construit. Ces barrières ont aussi été utilisées pour les barricades. Le QG de la police qui est au sud du parc qui domine la place a été brûlé et le véhicule anti-émeute laissé là par la police a aussi été détruit. Une voiture de police au même endroit a été retournée et détruite aussi. Ça débordait de joie du côté des manifestants et certains se prenaient en photo devant les voitures et immeubles détruits. Au nord du parc il y a l’hôtel Hyatt Regency et dans le jardin de l’entrée une voiture de police a été jetée dans la piscine. Quatre bus publics abandonnés à un carrefour proche ont aussi été détruits.
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Vers 6h nous avons appris par nos compagnon-ne-s que des affrontements avaient commencé à Beşiktaş, où se trouvent les bureaux et la maison de Tayyip Erdogan. Des gens attaquaient les lieux depuis quatre directions : depuis la place Beşiktaş (à l’est), la rue Dolmabahçe (à l’ouest), Akaretler (nord-ouest) et la rue Ortabahçe (au nord). La police était coincée là-bas avec quatre chars lance-eau et environ 150 policier à l’entrée de la rue Hayrettin İskelesi. Dans toutes les directions se dressaient des barricades. Après quelques heures la police a pu pousser les gens et se déployer. De nouvelles barricades étaient aussi dressées dans la rue Mumcu Bakka et la rue Süleyman Seba pour empêcher la police d’entrer dans le Çarşı, qui est le bazar de Beşiktaş où trainent les gens. La police a utilisé des balles de caoutchouc lorsque les attaques des manifestants s’intensifiaient. Au milieu de la nuit (du 1er au 2 juin) la police se préparait à attaquer de nouveau l’occupation du parc Gezi. Malgré ça les gens dans le parc ont cramé les engins de construction. Les affrontements ont continué jusqu’à 1:30 du matin (02/06). La police a définitivement utilisé de manière excessive les bombes lacrymogènes pour disperser la foule, ce qui a obligé les manifestants à quitter les barricades pour se réfugier dans les magasins et bars environnant, ou à se regrouper dans des rues intérieurs de Beşiktaş. À ce moment là nous avons appris que la police rassemblait ses forces pour attaquer le parc Gezi. Continue reading Turquie : nouvelles de la lutte et des émeutes en cours
Istanbul, Turquie : quelques slogans et des nouvelles sur la révolte du parc Gezi au 02/06
Quelques slogans entendus dans les rues d’Istanbul :
faşizme karşı omuz omuza / Soyons unis contre le fascisme
hükümet istifa / démission du gouvernement
katil Erdoğan / Erdoğan assassin
Taksim bizim, İstanbul bizim / Taksim est à nous, Istanbul est à nous
direne direne kazanacağız / nous gagnerons en résistant
her yer Taksim, her yer direniş / Taksim est partout, la résistance est partout
Tayyip’in piçleri, yıldıramaz bizleri / les bâtards de Tayyip ne nous font pas peur
bu daha başlangıç, mücadeleye devam / Ce n’est que le début, la lutte continue
Au cours du 1° juin les flics ont abandonné le parc Taksim Gezi pendant quelque temps et les gens se sont rassemblés pour réoccuper le parc. Peu de temps après la police a attaqué la zone pour expulser les manifestants.
Des heures après des compagnon-ne-s qui étaient dans les rues d’Istanbul ont envoyé ce message ” Nous l’avons fait, la place Taksim et le parc Gezi ont été réoccupés. Les flics reculent. Les gens célèbrent cette victoire dans le parc Gezi. Une voiture de flic a été retournée et brûlée …”.
Et la nuit dernière les engins de construction qui étaient dans le parc ont aussi été brûlés.
Il y a aussi une information qui circule au sujet du liquide orange/rose qu’on peut voir sur certaines photos ou vidéos et qui atteste que ça serait de la lacrymogène mélangée à de la peinture orange ou rouge (cela varie selon les différentes zones de la ville) qui sers à marquer les manifestants afin de pouvoir les identifier ultérieurement.
Il est important de clarifier que ça n’est pas l’agent orange, comme une rumeur très répandue le laissait entendre. L’agent orange n’a pas de couleur, il tient son nom des rayures oranges dessinées sur les barils dans lesquels il était transporté.
Istanbul, Turquie : dernières mises à jour sur l’occupation du parc Taksim Gezi
Si vous avez des informations en direct envoyez-les nous.
L’occupation du parc Taksim Gezi à Istanbul a commencé le 28 mars 2013. À la suite de la descente de police dans la zone du parc le 30 mai des hackers de RedHack ont sabotté le site du siège de la police de Beyoglu.
L’occupation a continué, et des milliers de personnes se sont rassemblées pour résister contre les projets du gouvernement (construire un centre commercial et raser le parc). C’est très vite devenu l’une des mobilisations les plus importantes de ces dernières années, avec différentes personnes y prenant part (depuis des activistes radicaux en passant par des ONG, etc ..), ressemblant au mouvement international Occupy.
Le 31 mai des affrontements dans les rues ont commencé à 05 heures du matin à Istanbul. La résistance s’est intensifié, alors que la police tirait un nombre incalculable de bombes lacrymogènes. Avant une nouvelle vague de répression des supporters des trois équipes de football principales (Besiktas, Galatasaray, Fenerbahce) ont pris les rues ensemble. Les heurts ont continué tard dans la soirée. Le nombre de personnes dans la rue était énorme. Dans chaque direction des milliers de personnes essayaient de rejoindre la place Taksim. La lutte continuait après près de 16 heures de combat. Continue reading Istanbul, Turquie : dernières mises à jour sur l’occupation du parc Taksim Gezi
Athènes, 17 mai : Pour le renforcement de la solidarité réciproque
Ce mardi 17 mai, des membres du réseau de traduction et de contre-information Contra Info ont posé des banderoles dans cinq endroits différents dans l’aire d’Exarhia, dans le centre d’Athènes, en un effort de continuer à renforcer la solidarité réciproque et internationale.
A l’entrée principale de l’Ecole Polytechnique, sur la rue Stournari, nous avons accroché une banderole en solidarité avec le compagnon David Lamarte, chauffeur de taxi à Montevideo, arrêté par les forces de police de l’Etat Uruguyain le 9 mai. Le 17 mai une marche de protestation a été appelée en soutien à David à Montevideo, donc nous avons envoyé un signe de solidarité de Grèce le jour même. David Lamarte est un compagnon anarchiste participant activement dans les mouvements de résistance depuis 15 ans, depuis la Résistance Anarcho-Punk lors de son adolescence à son engagement combatif dans le syndicat des chauffeurs de taxi et des télécoms (SUATT), ainsi que dans d’autres collectifs anarchistes. Il est actuellement menacé de passer de 3 mois à 3 ans en prison, selon l’appétit des autorités judiciaires dont la décision n’est pas arrêtée. Le compagnon est incarcéré et accusé d’affrontements avec les chauffeurs de taxi jaunes et de la casse d’un compteur de taxi lors des grèves du 1er Mai.
Aux grilles fermées de Polytechnique, sur la rue principale Patission, nous avons mis une banderole écrite en portugais et en grec, en solidarité avec les favelas et les squats au Brésil, férocement attaqués par les requins capitalistes et les ordures de la police et des autorités brésiliennes. Les bidonvilles de Rio de Janeiro, São Paulo, Belo Horizonte et beaucoup d’autres endroits du Brésil sont bétonnés chaque jour alors que les monstrueuses constructions pour la Coupe du Monde de 2014 et les Olympiques de 2016, et en général les plans du capital de gentrification, avancent. Des milliers de familles ont été déplacé et que des milliers d’autres personnes vont l’être et être laissés à la rue, pour le bien de fameux “développements” et de grands événements sportifs. Le même jour la flamme olympique est partie du stade Kallimarmaro d’Athènes pour le Royaume-Uni et les Jeux Olympiques d’Eté de 2012 de Londres, voilà pourquoi nous avons dit MERDE AUX COUPES DU MONDE ET AUX JEUX.
Dans le parc Exarhia nous avons mis une banderole en solidarité avec les anarchistes et les insurgés de Barcelone qui ont vécu le haro féroce des chiens de l’Etat depuis la grève générale du 29 mars, avec des perquisitions dans les maisons et des arrestations de militants, les détentions préventives vindicatives de manifestants, la militarisation de la ville de Barcelone et de l’entière Catalogne, ainsi que l’accueil d’un climat de terreur frénétique par les chaînes de TV de merde et les journaux du régime, au milieu d’une criminilisation sans précedent des luttes sociales et des actions subversives. Nous levons notre poing et saluons les camarades qui ne courbent pas la tête, gueulant “Longue vie à la Rose de Feu” (d’après le surnomn de la ville).
De plus, nous avons mis une autre banderole en anglais dans le parc Exarhia en solidarité avec les anarchistes en Turquie, où les flics et les juges cherchent à terroriser et entraver l’élan de compagnons qui sont allés de l’avant et ont se sont battu contre la barbarie de l’Etat et du Capital. La répression qui a commencé le 14 mai – avec des arrestations de masse, des poursuites politiques et des raids dans les maisons d’anarchistes et des lieux sociaux – est la réponse des dominants aux scènes d’insurrection qui ont prises places dans les rues de Istanbul le 1er Mai. Au même moment où les nazis et les patriotes en Grèce sont à la recherche d’“incidents militaires“ avec la Turquie, nous répliquons MERDE A L’ETAT L’ARMEE ET LA LOI, en Grèce, en Turquie et partout.
Devant l’ancienne faculté de Chimie dans la rue Solonos – à quelques mètres de l’Ecole de Droit (Nomiki) qui s’est transformée en un théâtre d’opérations du fascisme institutionnel – nous avons accroché une banderole écrite en français, afin d’en appeller aux immigrants francophones. Il était écrit : UNE BALLE POUR CHAQUE NAZI, UN MOLOTOV POUR CHAQUE PATRON, ET POUR TOUS LES MIGRANTS NOTRE SOLIDARITE.
Il nous restait un peu de peinture et donc nous avons peints quelques slogans en espagnol et français contre la société carcérale et en solidarité avec les taulards à travers le monde.