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Athènes : Deuxième communiqué de l’assemblée d’occupation de Polytechnique

Le 2 décembre 2014 a eu lieu une manifestation en solidarité avec le compagnon anarchiste Nikos Romanos, prisonnier en grève de la faim depuis le 10 novembre, pour l’obtention des sorties d’étude. Des milliers de personnes ont participé au cortège dont une partie s’est dirigée vers l’Ecole polytechnique occupée.

Pour nous, le sol occupé de l’Ecole Polytechnique d’Athènes n’a pas de valeur en soi. Au contraire, c’est une autre pièce de la mosaïque de la dignité et de la résistance contre tous ceux qui veulent faire de la société un cimetière. C’est une pièce de la mosaïque de résistance contre le totalitarisme contemporain qui étend son pouvoir sur nos vies ; des anarchistes qui s’engagent dans une grève de la faim aux mobilisations contre les prisons de très haute sécurité, ou encore aux grévistes de la faim syriens, enfin à tous ceux qui luttent pour la dignité et la liberté dans le monde entier.

Nous appelons toutes les personnes en lutte à prendre toutes les initiatives nécessaires pour la victoire du gréviste de la faim Nikos Romanos: de l’occupation d’université aux blocages des activités de production, aux ruptures de l’omertà médiatique, aux attaques contre les gardiens de l’ordre.

Soulevons-nous au niveau des exigences de notre temps face à la répression étatique, contre les logiques qui veulent faire de nous des spectateurs passifs et des électeurs. Solidarité inconditionnelle à Nikos Romanos, en grève de la faim depuis le 10/11, et aux compagnons en grève de faim solidaires, Yannis Michailidis (depuis le 17/11), Andreas-Dimitris Bouzoukos et Dimitris Politis (tous les deux depuis le 1/12).

Libération immédiate des détenus des émeutes du 2 décembre.

Occupation jusqu’à la victoire de la lutte de Nikos Romanos.

Assemblée d’occupation de Polytechnique
Athènes, le 2 décembre 2014.

Athènes : Premier communiqué de l’Assemblée d’Occupation de Polytechnique

Depuis le 1er décembre 2014, l’école Polytechnique d’Exarchia est occupée, pour en faire un lieu de plus où développer la solidarité et le militantisme aux côtés de la lutte de l’anarchiste Nikos Romanos, en grève de la faim depuis le 10 novembre 2014, tout comme les compagnons en grève de la faim solidaire Yannis Michailidis (depuis le 17 novembre), Andreas Dimitris Bourzoukos et Dimitris Politis (depuis le 1er décembre).

Nikos Romanos est maintenu en captivité entre les mains de l’État depuis le 1er février 2013, pour la double expropriation d’une banque et des Postes dans la commune de Velventos, à Kozani. Son action fait partie de la lutte anarchiste multiforme, contre tous les responsables du pillage que l’État et le Capital imposent à la société en général.

Les options politiques de Nikos Romanos et son ardeur dans la lutte est une continuation de la révolte de décembre 2008. Il lutte pour un monde sans autorité, exploitation ou patrons. La lutte des grévistes de la faim enfermés pour un souffle de liberté et contre la barbarie de l’enfermement et le renforcement de la répression pénitentiaire (interruption et refus des sorties de prison, généralisation du régime d’isolement, prisons de type C), et se range aux côtés de la lutte de chaque exploité contre la répression et le pillage de sa vie.

L’occupation veut donner à ce terrain libéré qu’est Polytechnique les caractéristiques d’un centre de lutte ouvert, massif et combatif, en parallèle de tous les autres lieux où se développe la lutte pour la satisfaction des revendications de Nikos Romanos pour l’obtention des sorties d’étude, et la lutte pour la cause de la libération sociale en général.
DANS LES RUES DE LA REVOLTE

SOLIDARITE AVEC LES COMBATTANTS – GREVISTES DE LA FAIM

VICTOIRE POUR LA LUTTE DE NIKOS ROMANOS

Assemblée d’occupation de Polytechnique
01/12/2014

Athènes : Nouvel espace antifasciste-antiautoritaire dans le quartier d’Aghios Panteleimonas

Lorsque le peuple se retrouve face au danger de la tyrannie, il doit choisir les chaînes ou les armes.

Ci-dessous, la traduction en français du premier communiqué de l’Espace Antifasciste-Antiautoritaire Dístomo, qui a récemment ouvert ses portes dans le quartier athénien d’Aghios Panteleimonas, une zone qui ces dernières années était devenue l’un des bastions de fascistes en général et des nazis d’Aube Dorée en particulier, et où on eu lieu plusieurs pogroms racistes contre la population migrante du quartier :
Quelques personnes de l’espace anarchiste et des antifascistes ont pris l’initiative, suite à l’appel du groupe anarchiste Rubicon, d’ouvrir le local antifasciste “Dístomo” sur la place d’Aghios Panteleimonas. Le nom du local a été choisi en mémoire des mort-e-s du village de Dístomo en Béotie, tués par les occupants nazis Allemands le 10 juin 1944. Citons un témoin de cette journée : “A Dístomo, ils ont commencé le massacre. Ils ont tué sans distinction des vieux, des bébés de six mois, des vielles, les gamin-e-s de l’école (tous ceux et toutes celles qui étaient dans l’école) et le curé. On a retrouvé presque toutes les femmes jeunes déchirées à l’épée ou au couteau des organes génitaux jusqu’à la poitrine. On a retrouvé des femmes aux seins coupés, étripées, enlacées à leurs enfants. On a retrouvé des très jeunes enfants assassiné-e-s, étripé-e-s et avec les entrailles autour du cou. Au curé, ils lui ont coupé la tête et l’ont jetée loin de son cadavre. Le résultat de cette démence sadique est le chiffre de 296 morts, sans compter les nombreux blessé-e-s et les quelques survivant-e-s qui ont perdu la raison”.

Ce que nous pouvons affirmer, c’est qu’avec notre présence dans la zone, en plus du prolongement et de l’ouverture d’autres espaces tels que celui-ci dans d’autres zones, nous éliminerons la présence de la progéniture actuelle des nazis Allemands et de leurs collaborateurs Grecs (les membres d’Aube Dorée ne sont rien d’autre que la descendance des bataillons de sécurité, des délateurs cagoulés) qui ont dévasté ces territoires. Nous parlons des nervis néonazis d’Aube Dorée, qui salissent les quartiers pauvres de leur présence à Athènes et au Pirée, cherchant toujours à frapper des personnes sans défense avec la tolérance et l’appui de la police. Ils continuent d’être le bras long du système. Nous faisons donc la promesse que leur lâcheté et leur action fasciste s’achèveront ici.

La majorité d’entre nous étant issu-e-s de la classe ouvrière pauvre, qui s’agrandit toujours un peu plus en Grèce, nous expérimentons directement les conséquences de la crise économique et institutionnelle du système des gérants du Pouvoir, qui exécutent les ordres de l’impérialisme économique allemand, et des dirigeants de l’Union Européenne, du Fond Monétaire International et de la Banque Centrale Européenne, les porte-paroles et les serviles adeptes des grands États impérialistes qui, parce qu’ils craignent les futures révoltes sociales provoquées par l’appauvrissement du peuple et la disparition de tous les droits du travail et des droits sociaux qui avaient été obtenus par le sang, votent des lois antiterroristes et blindent l’État d’urgence par des mesures répressives.

La Grèce peut bien avoir 60 % de sa société sous le seuil de pauvreté, deux millions de personnes au chômage, une sécurité sociale inexistante, des retraites de misères et compter dans chaque rue des gens qui cherchent à se nourrir dans les poubelles, elle trouve toujours de l’argent pour augmenter le salaire de ses nervis en uniforme et pour continuer d’en recruter d’autres. Parlons un peu de la police grecque, dignes successeurs de la police de Bourantas, commandant de police et fidèle collaborateur des Allemands pendant l’occupation. Ils les payent pour tabasser les travailleuses du nettoyage qui demandent de la nourriture pour leurs enfants, les résident-e-s de Keratea et de Chalcidique qui luttent pour empêcher la destruction des terres où ils et elles habitent, les étudiant-e-s et lycéen-ne-s qui exigent une meilleure éducation. Ils torturent et incarcèrent les combattant-e-s qui se battent pour cette libération sociale tellement désirée. Nous serons toujours dans le camp opposé à celui de la répression d’État, solidaires de celles et ceux qui luttent et avec tous les groupes sociaux traqués et enfermés du fait de leur action et de leur lutte.

Avec nos humbles forces, nous voulons contribuer à ce que nos quartiers changent. A construire nos structures autogérées et solidaires, où les habitant-e-s de chaque quartier puissent reprendre les rênes de leur vie, décider sur leur quotidien à travers des assemblées populaires massives, loin et contre les logiques de délégation. En créant dans chaque zone des structures sociales autogérées qui puissent couvrir tous nos besoins de base en terme d’assistance médicale, d’alimentation et de santé. Par une assemblée populaire qui, avec des groupes de défense du quartier, des grandes milices populaires, chasse toutes les mafias et nervis armés qui ont depuis toujours garanti et protégé les intérêts de la classe dominante locale en terrorisant la société. Ceux qui disent « je fais mon travail » lorsqu’ils coupent l’électricité à une famille pauvre ou la menacent pour qu’elle rembourse les dettes contractées auprès des grands prêts des banques ne sont pas les bienvenus. Les bras armés du régime ne sont pas les bienvenus, les mafieux qui vendent de la came ne sont pas les bienvenus. Les usuriers contemporains qui achètent et revendent de l’or ne sont pas les bienvenus. Et ceux qui volent leur voisin-e qui vit aussi dans la pauvreté ne sont pas non plus les bienvenus. Nous voulons des quartiers solidaires et en lutte, avec des centres sociaux dans lesquels les gens puissent s’organiser et lutter chaque jour.

Dans ce pays, les mort-e-s et les prisonnier-e-s de la guerre de classe qui ont lutté, ont fini en prison et en sont mort-e-s pour les générations suivantes sont des milliers. Nous autres, en tant qu’anarchistes, et ayant vécu des incarcérations et des assassinats de combattant-e-s, ne laisserons pas faire en sorte que le processus historique de la guerre sociale et de classe s’interrompe. Il n’a pas coulé autant de sang pour que la classe dominante locale, ses amis de la Troika et les élites politiques et économiques internationales déterminent et détruisent nos vies. Nous ne laisserons pas nos quartiers devenir des déserts de pauvreté, de terrorisme d’État et des lieux où celles et ceux d’en bas se mettent les uns les autres des bâtons dans les roues.

Lutte permanente, massive et multiforme.
Faisons disparaître la peur, le défaitisme et le fatalisme.
Lorsque le peuple se retrouve face au danger de la tyrannie, il doit choisir les chaînes ou les armes.
Pas un pas en arrière.

Local antifasciste-antiautoritaire Dístomo
Alkiviadou. 81 – Ag. Panteleimonas

Le local est ouvert les mardi et les jeudi de 19 heures à 21 heures.

Cet espace se veut être un point de rencontrer, de communication et d’émulation pour celles et ceux qui souhaitent reprendre le contrôle de leur vie et de l’avenir du quartier, loin et contre les logiques de délégation, des partis et des institutions.

Athènes : Vague d’attaques incendiaires en solidarité avec Nikos Romanos

Au moins, nous autres continuons d’être catégoriques et têtu-e-s, comme le sont les personnes faites comme nous. Et celles et ceux d’entre nous qui ont douloureusement fermé leurs yeux et sont parti-e-s au loin, gardent leur le regard rivé à ce ciel nocturne que nous regardions nous aussi. Et ils et elles nous voient tomber, de belles étoiles brillantes. Maintenant, c’est notre tour ; maintenant, nous tombons sans vaciller.
Nikos Romanos

Une bouchée de liberté… de asphyxiante condition de l’enfermement, un regard au-delà des grilles, une matinée hors des murs de béton.

L’anarchiste Nikos Romanos est en grève de la faim depuis le 10 novembre 2014, exigeant qu’ils lui concèdent les sorties d’étude auxquelles il a droit, puisqu’il a été admis à l’intégration de l’Institut d’Education Technologique d’Athènes, mais le ministère de la justice et le conseil des prisons de Koridallos les lui refusent.

Au-delà de la défense de la légitimité, Nikos Romanos utilise l’un des peu de moyens à sa portée depuis sa condition de captivité, se servant de son corps comme barricade pour obtenir une bouffée de liberté. La lutte du compagnon est notre lutte à tou-te-s, et c’est pour cela que nous avons montré notre solidarité en attaquant les objectifs suivants :

Un DAB de la Banque Nationale dans le quartier de Patisia

Un DAB dans le quartier d’Exarchia

Un DAB dans le quartier de Glyfada

Un DAB de la Banque du Pirée dans le quartier de Marousi

Un DAB de l’Eurobank dans le quartier de Chalandri

Un DAB dans le quartier de Kipseli

Une véhicule d’une entreprise de sécurité privée dans le quartier d’Argyroupoli

Un voiture de l’ambassade d’Argentine dans le quartier de Papagou

Deux voitures au service de la Préfecture d’Athènes dans le quartier d’Egaleo

Athènes : Attaques en solidarité avec Nikos Romanos et Yannis Michailidis

Au petit matin du 23 novembre 2014, nous avons brûlé un DAB de la Banque du Pirée dans le square de Canningos (dans le centre d’Athènes). Quatre jours plus tard, tôt dans la matinée du 27 novembre, nous avons déposé du matériel explosif devant la porte principale des Postes grecques (ELTA) du siège du district de Pefki. Ces actions ont été réalisées en solidarité avec les grévistes de la faim Nikos Romanos et Yannis Michailidis.

Nuits de feu

PS.1 Nikos et Yannis, restez forts jusqu’à la liberté !
PS.2 La solidarité ne perdure qu’à travers les actes !

Athènes : Le gréviste de la faim Nikos Romanos transféré à l’hôpital

Banderole sur l’école Polytechnique à Exarchia : « Solidarité avec l’anarchiste Nikos Romanos en grève de la faim depuis le 10/11 »

Le 24 novembre 2014, l’anarchiste prisonnier Nikos Romanos, en grève de la faim depuis le 10 novembre, a été transféré en urgence depuis les prisons de Koridallos à l’hôpital Gennimatas, au 154 de l’avenue Mesogeion. Un rassemblement de solidarité a été appelé pour le jour d’aujourd’hui, 25 novembre, à 17 heures, devant l’hôpital.

Athènes : Résumé du rassemblement pour l’assassinat de Rémi Fraisse

Le samedi 22 novembre 2014, dans le cadre de l’appel international de solidarité avec les révolté-e-s en France, une trentaine de compagnon-ne-s sont intervenu-e-s avec des pancartes, une distribution de textes et de slogans en face de l’ambassade française, située à l’angle des rues Vassilisis Sofias et Akadimias, en plein centre d’Athènes.

Les flics protégeaient l’ambassade avec des escadrons anti-émeute MAT pour nous empêcher d’occuper l’entrée du bâtiment, nous obligeant à rester sur le trottoir d’en face. Cette intervention a commencé vers midi et a pris fin à 13h30.

Les compagnon-ne-s solidaires se sont ensuite rendu-e-s au rassemblement des réfugié-e-s de Syrie sur la place Syntagma, où un peu de temps a été pris pour discuter avec les réfugiés, avant de repartir en criant des slogans de soutien.

Assemblée de Solidarité avec les Révolté-e-s en France

Athènes : Incendie d’un véhicule de sécurité privée

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Le lundi 17 novembre, de bon matin, nous avons incendié un véhicule de l’entreprise de sécurité privée Starguard, dans la rue Anagenooseos, dans la zone de Metamorfosi, comme petite touche de solidarité avec les grévistes de la faim Nikos Romanos, Iraklis Kostaris et Yannis Michailidis.

Force à tous ceux et toutes celles qui ne viennent pas de ce monde.

La guerre continue.

Des incendiaires de type N

Athènes : Intervention anarchiste à l’Institut Français pour l’assassinat de Rémi Fraisse

Le samedi 15 novembre 2014, une vingtaine de compagnon-ne-s ont bloqué l’entrée de l’Institut Français d’Athènes dans le quartier d’Exarchia et sont intervenus dans la cour et dans les amphis en lisant plusieurs choses au mégaphone, en distribuant des textes, jetant des tracts et en criant des slogans. L’action a commencé à 11h40 et a pris fin une heure plus tard.

La direction de l’Institut, qui appartient à l’ambassade de France, a ordonné au vigile de l’entreprise privée G4 chargée de la surveillance du lieu de s’occuper de l’affaire, et lui a appelé la police grecque. Les aspirants flics de l’Institut ont commencé par essayer – sans succès – de fermer les portes des bâtiments pour enfermer les compagnon-ne-s dans la cour et pour les isoler en cas d’opération répressive. Ils ont ensuite activé le système d’alarme, provoquant la panique chez les étudiant-e-s et leurs parents, puis ont réuni les jeunes qui allaient en classe et les ont enfermé-e-s dans l’un des amphis. Entretemps sont aussi arrivées les forces anti-émeute MAT et les flics motorisés des unités DELTA, qui se sont placées aux deux coins de la rue.

Les compagnon-ne-s ont mis fin à leur intervention en sont sorti-e-s de l’Institut en passant entre les escadrons en criant « la solidarité est l’arme des peuples, guerre à la guerre des patrons » et « contre l’État et le saccage, lutte pour la terre et la liberté ».

La lutte contre l’exploitation de la Terre et les appareils armés de l’État français continue au quotidien en France et ailleurs.

L’assemblée de solidarité avec les révolté-e-s en France se réunira une nouvelle fois le mercredi 19 novembre à 16 heures à l’École Polytechnique d’Exarchia.

La chronique entière en grec.

Le 22 novembre à 12 heures aura lieu un rassemblement devant l’ambassade de France dans le centre d’Athènes, à l’angle des rues Vasilissis Sofias et Akadimias. (Note de Contra Info)

Athènes : Action en solidarité avec le Testet

Le 11 novembre 2014, des anarchistes ont symboliquement occupé les bureaux de l’AFP dans le quartier bondé de Kolonaki, dans le centre d’Athènes, pour protester contre le meurtre policier de Rémi Fraisse sur la ZAD du Testet, en France. Les compagnon-ne-s ont distribué des tracts en grec et en français, sur lesquels on peut lire : “De la France jusqu’en Grèce, transformons les foyers de résistance en signal de révolte pour les opprimé.e.s de la terre entière. La solidarité est notre arme“.

Prisons grecques : Le compagnon Nikos Romanos en grève de la faim depuis le 10 novembre

Asphyxie pour une bouffée de liberté.

Le printemps dernier, je me suis présenté aux examens à l’intérieur de la prison, et je suis entré à la faculté universitaire d’Athènes. Selon leurs lois, j’ai droit depuis septembre 2014 à des sorties de prison éducatives, pour assister aux cours de la faculté.

Comme il fallait s’y attendre, mes demandes ont fait chou blanc, ce qui me porte à revendiquer cette demande en utilisant mon corps en tant que barricade.

A ce point, il me faut expliciter ma logique politique, pour donner un contexte à la décision que j’ai prise.

Les lois, au-delà d’être des outils de contrôle et de répression, sont aussi un outil de maintien d’équilibres, ou de ce qu’on nomme en bref contrat social, reflètent la balance socio-politique et forment partiellement quelques-unes des positions de la guerre sociale.

C’est pour cela que je veux que la décision que je prends soit la plus claire possible. Je ne défend pas leur légitimité, au contraire, je leur fais un chantage politique afin d’obtenir quelques souffles de liberté de la condition destructrice de l’enfermement.

Il s’ouvre alors une réflexion qui a à voir avec nos exigences en état de captivité. Il est évident que les contradictions ont toujours été présentes, et continueront de l’être, sous ces conditions. Nous autres, par exemple, avons participé à la grève de la faim massive contre le nouveau projet de loi des prisons de haute sécurité, bien que nous soyons des ennemis déclarés de toutes les lois. De la même façon, de nombreux compagnons et de nombreuses compagnonnes ont négocié les termes de leur enfermement en utilisant leur corps comme barricade (prisons préventives “illégales”, refus de la fouille corporelle, permanence dans une prison déterminée), et ils ont bien fait.

La conclusion, donc, est que depuis la condition dans laquelle nous sommes, nous nous voyons souvent contraint-e-s d’entrer dans une guerre stratégique de positions qui, dans notre situation, est un mal nécessaire.

Par ce choix que je fais, dont les caractéristiques politiques se concrétisent dans le titre de ce texte, une possibilité d’ouvrir un front de lutte s’ouvre dans une conjoncture qui est cruciale pour nous tou-te-s.

“La poésie est l’art du résiduel. Elle est l’insoumis quand l’ordre du diaphane fait son compte de tous les discours. […] La poésie est incompatible ou elle n’est rien.” (Jean-Marc Rouillan)

Compagnon-ne-s, depuis longtemps, ils nous gardent bien enfermé-e-s. Des contrôles policiers et autres pogroms des unités antiterroristes aux juntes d’économistes qui exterminent tou-te-s celles et ceux qui ne rentrent pas dans leurs statistiques. Des industriels Grecs qui s’opposent à l’avancée des colosses des multinationales, soutenant le socialisme arriéré de SYRIZA, à l’État d’urgence des politiciens qui revêtent le costume de l’hyper-patriote, toujours au service des intérêts du pays, et jusqu’aux policiers et à l’armée qui s’équipent des toutes dernières technologies en matière d’armes pour réprimer les révoltes, et jusqu’aux prisons de haute sécurité.

Il faut nommer les choses par leur nom, et si l’État profite bien de quelque chose, c’est de l’inertie qui s’est établie en tant que condition normale.

Il sera bientôt trop tard, et le Pouvoir, avec sa baguette magique, ne montrera de pitié qu’envers celles et ceux qui s’agenouillent servilement face à son omnipotence.

Le système envisage un futur dans lequel on enterre vivant-e-s les révolutionnaires dans les “établissements de détention correctionnelle intensive”, dans lesquels ils essayeront de briser leur corps, leur âme et leur moral.

Un musée innovateur de l’horreur humaine, où on fera pendre le panneau “exemples à éviter » au cou des exhibitions vivantes, cobayes humains sur lesquels seront testées toutes les intentions sadiques du Pouvoir.

Chacun, chacune répond à ces dilemmes et prend ses décisions. Ou spectateurs assis dans les sièges isolés d’une vie amputée, ou acteurs des faits qui forment l’évolution de l’histoire.

*

Cette nuit-là, le regard ancré à l’horizon, nous avons vu tomber de nombreuses étoiles dessinant leur chemin chaotique. Et nous, nous comptions, et recommencions à compter, nous faisons des vœux, nous calculions les possibilités. Nous savions que notre volonté d’avoir une vie libre devait passer par-dessus tout ce qui nous opprime, nous tue, nous détruit, et pour cela, nous nous sommes jeté-e-s dans le vide, exactement comme les étoiles que nous voyions tomber.

Depuis lors, un nombre infini d’étoiles sont tombées, et peut-être qu’est arrivée l’heure de la tombée de la nôtre aussi. Si nous avions des réponses déjà prêtes, nous ne serions pas ce que nous sommes, simplement des connards intéressés qui apprendrions aux gens comment être des rongeurs qui se dévorent entre eux, comme ils le font déjà.

Au moins, nous autres continuons d’être catégoriques et têtu-e-s, comme le sont les personnes faites comme nous. Et celles et ceux d’entre nous qui ont douloureusement fermé leurs yeux et sont parti-e-s au loin, gardent leur le regard rivé à ce ciel nocturne que nous regardions nous aussi. Et ils et elles nous voient tomber, de belles étoiles brillantes. Maintenant, c’est notre tour ; maintenant, nous tombons sans vaciller.

A partir du lundi 10 novembre 2014, je commence une grève de la faim sans reculer d’un pas, avec l’anarchie dans mon cœur, pour toujours.

Les responsables de chaque jour de grève de la faim et de ce qui se passera à partir de maintenant sont ceux qui font partie du conseil de la prison : le procureur Nikolaos Poimenidis, la directrice Charalabia Koutsomichali et l’assistante sociale.

Solidarité signifie attaque.

P.S. : A tous les “lutteurs” de salon, les humanistes professionnels, les personnages “sensibles” de l’intellect et de l’esprit, par avance : allez vous faire foutre.

Nikos Romanos
Dikastiki Filaki Koridallou, Ε Pteryga, 18110 Koridallos, Athènes, Grèce

(en, es, pt, tr, it, de)

Exarchia, Athènes : le siège du journal Athens Voice incendié

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Après que le Capital grec se soit rangé aux côtés des appareils multinationaux du pillage (Troika, etc.), nous, employé-e-s et sans emploi, vivons l’attaque la plus féroce que l’État et les patrons aient jamais déclenchée contre la société depuis les temps de l’occupation nazie.

Le travail salarié dans les galères de la classe bourgeoise se transforme en un chantage toujours plus brutal. Les salaires humiliants, les conditions d’intensification du travail aliéné, les horaires flexibles et exterminateurs, l’insécurité constante et la répression de la part des patrons ont pour résultat que la vie d’employé ne peut être vécue. Les entrepreneurs veulent nous maintenir dans la peur, en utilisant tous les moyens nécessaires pour contenir notre colère. Face aux ouvrier-e-s, le terrorisme d’État et des patrons met en marche les mécanismes assassins de la police, de la justice bourgeoise, des bandes fascistes et des mafieux para-étatiques.

En même temps, le Pouvoir nous bombarde de nationalisme du développement capitaliste et de toute sa merde culturelle à travers ses moyens de propagande. De la merde du genre de la presse alternative gratuite comme l’est Athens Voice, qui construit une masse apolitique de cannibales serviles, et qui couvrent leur vacuité par l’identité « participative » du consommateur respectueux de la loi. Avec ce genre de journaux, le Pouvoir diffuse la culture de la commercialisation des propositions radicales et des expériences d’émancipation, attaquant de façon systématique la conscience de classe et les luttes sociales.

Athens voice participe à la propagande du régime pour l’abolition du dimanche en tant que jour férié, pour l’imposition du travail nocturne dans les centres commerciaux (Nuits Blanches), et en général à travers la sanctification du libre marché qui annihile les exploité-e-s.

Pour toutes ces raisons, nous avons réalisé une petite intervention incendiaire dans les bureaux d’Athens Voice le 5 novembre 2014.

Résistons au terrorisme de l’État patronal à l’aide de toutes les armes populaires.
Auto-organisons-nous dans les espaces de travail.
Renforçons la lutte de classe.

Dimanches Noirs – Nuits Rouges

Groupe Anarchiste d’Action Anticapitaliste

Traduit de l’espagnol, texte original en grec.

Athènes : Attaque d’un fournisseur des centres de rétention

Les camps de concentration pour migrant-e-s sont peut-être l’exemple le plus évident du totalitarisme étatique et de la fascisation de la société que nous vivons ces temps-ci. C’est l’imposition de l’État d’urgence contre les strates sociales les plus vulnérables, sur les migrant-e-s économiques appauvri-e-s, les réfugié-e-s, nos frères et sœurs de classe. Certains voient dans cette situation une opportunité de s’enrichir, comme c’est le cas de Kostas Tzironis, propriétaire d’une entreprise pourvoyeuse de produits de nettoyage dans les camps de concentration de migrant-e-s. Hier soir, le 31 octobre, nous avons rendu visite au magasin de cette canaille dans la rue Ious 31, à Petralona, pour une rapide redécoration.

Toutes les ordures de ce genre auront affaire à nous

Solidarité avec les migrant-e-s qui se sont rebellé-e-s l’an dernier dans le centre de rétention d’Amygdaleza et qui passent en procès ce lundi 3 novembre pour cette raison.

Des anarchistes

Traduit depuis l’espagnol, texte original en grec.

Athènes : attaque incendiaire contre un commerce fasciste

Au petit matin du 24 octobre 2014, nous avons attaqué le bar “Bristol”, situé rue Davaki à Ambelokipi, avec un engin incendiaire. Cette entreprise appartient à Christos Zervas, un membre de l’aube dorée connu et candidat aux dernières élections municipales, en plus d’être un lieu fréquenté par les députés de l’aube dorée et autre racaille fasciste.

Nous dédions cette action à la mémoire de Pavlos Fyssas, Shehzad Luqman et les innombrables migrants qui ont été victimes de violence de l’Etat qui se manifeste aux frontières maritimes et terrestres.

Nous continuons la lutte antifasciste dans les rues et les places, et n’attendez rien de “l’anti-fascisme” étatique et ses partisans; au contraire, ils sont nos ennemis.

Nous n’oublions pas les personnes en captivité et poursuivies de la lutte. Les arrestations préventives, les persécutions et les tortures ne resteront pas sans réponse.

Athènes : médecin nazi défoncé à Neos Kosmos

Dans la matinée du 23 octobre 2014, les camarades ont rendu une visite au cabinet médical du nazi Athena Mataraga, située au 16, rue Kasomouli à Neos Kosmos. Mataraga, un membre actif de l’aube dorée, était également un candidat figurant sur le scrutin de l’organisation nazie au cours des dernières élections de l’Association médicale d’Athènes.

Ce qui a été renvoyé au collègue du Dr Mengele était un petit pourcentage de la violence que les salauds de sa bande exercent sur les migrants, les travailleurs et les combattants.

Les vers seront extraits un par un de leurs trous. Rien ne restera sans réponse.

Antifascisme militant dans chaque quartier

Athènes : fasciste fracassé à Exarchia

Lundi après-midi 20 octobre 2014, un fasciste a été repéré et fracassé dans le secteur d’Exarchia. La crapule molle qui se fait appeler Ioannis Kaptsis (originaire de l’île de Syros) portait un tee-shirt ‘Pit Bull Hellas’ avec un sac. Les reçus des achats de la zone d’Exarchia (c’est probablement un résident) ont été trouvés sur lui, ainsi que des contacts avec d’infâmes fascistes (Lagos, par exemple) et d’autres saloperies à l’esprit similaire (par exemple Giorgios Dorée, Maria Dorée) dans son téléphone portable.

Ni à Exarchia ni nulle part. Ecrasons les fascistes dans chaque quartier.

PS. Nous le remercions pour le don généreux de son argent qui nous permettra de renouveler le permis de séjour d’un camarade migrant.

Athènes : Attaques incendiaires en solidarité avec Antonis Stamboulos

La nuit du vendredi 10 octobre, nous avons incendié un véhicule du Corps Diplomatique, immatriculé D.C. 65-17, dans le quartier de halandri, et un autre appartenant à l’entreprise de sécurité privée Spartakos dans le quartier de Nea Filadelfia, en tant que geste de solidarité avec l’anarchiste révolutionnaire Antonis Stamboulos et sa digne lutte (en grève ou non).

Force au compagnon Antonis et à tou-te-s les prisonnier-e-s révolutionnaires.

P.S. : Compagnon-ne-s, Athènes aurait du partir en flammes ces jours-ci, et il n’y a pas de place pour les justifications.

Note : Le 11 octobre, Antonis Stamboulos a mis fin à la grève de la faim et de la soif qu’il menait depuis le 6 octobre à 18h pour protester contre son transfert dans une prison loin d’Athènes. Il demeure cependant en prison préventive dans les prisons de Larisa, accusé de terrorisme et associé par les autorités au cas de Lutte Révolutionnaire.

Athènes, Grèce : déclaration de l’anarchiste Antonis Stamboulos

Le 1-10-2014, je suis arrêté et on me dirige, cagoulé, à la salle d’interrogatoire des services anti-terroristes. De 17h à 1h du matin, un groupe de flics cagoulés – et pendant que je suis menotté sur le dos – me prélèvent avec force de l’ADN et des empreintes et essayent de me photographier entre commentaires ironiques, clés au bras, entorses, tabassage et menaces pour électrocutions, considérant qu’ainsi je vais collaborer. A 1h du matin, je vois les premières personnes non-cagouléεs qui me déclarent que je suis accusé de terrorisme. Jusqu’ à 5h30 du matin, je reste dans une cellule 1×3, toujours menotté sur le dos. Le lendemain on fait des nouveaux efforts de me photographier.

De ma part, dès le début de l’arrestation, je me suis abstenu de manger ou de boire, exigeant de parler avec un avocat. 24 heures après, on m’a permis finalement d’avertir un avocat et j’ai parvenu à la voire pour quelques minutes, juste avant de passer devant le procureur.

Le témoignage qui précède est adressé aux compagnons en tant qu’une petite expérience de lutte.

L’attitude de l’Etat envers nous, que ce soit modérée ou dure –ce qui est toujours relatif- ne peut jamais nous fléchir, tant que nous sommes conscients de la responsabilité qui résulte de notre position en tant qu’anarchistes, pendant les moments qui nous mettent à l’épreuve.

Car c’est les moments difficiles de la lutte qui renforcent la conscience. Car c’est dans ces circonstances que chacun d’entre nous est le gardien des idéaux de la société qu’on se bat pour créer. Beaucoup de sang est coulé pour la lutte vers l’émancipation de la société des classes, il serait donc ridicule de craquer devant les quelconquesbrutalités des flics. J’ai tenu une position négative devant les exigences des laquais de l’état d’extorquer mes données, pour deux raisons. Premièrement, pour des raisons de valeurs, puisque je considère que chaque anarchiste révolutionnaire à l’obligation de ne céder point de terrain à l’ennemi de classe. Et deuxièmement car, conscient de la sévérité des accusations qu’on m’adresse, j’ai voulu protéger mon environnement familial et amical des corbeaux qui m’ont capturé. Alors, tant que les Clouseau ne trouvaient pas mon nom, je n’étais absolument pas enclin à le donner. Au moment où ces lignes sont écrites, deux jours après l’arrestation, la police est parvenue « enfin » à trouver mon nom.

Il est clair que les officiers des services anti-terroristes et surtout leurs supérieures politiques, croyaient trouver le filon à partir de mon arrestation, ce qui explique les fuites dans la presse concernant le cahier contenant de « trajets chronométrés », les cibles, les vélos et les saucissons.* Par l’intermédiaire de ce couper-coller ils fabriquent une histoire propre à leur scénario. Un scénario qui à la fin doit toujours montrer eux comme des vainqueurs.

Ce que j’ai fait, qui je suis et pourquoi je me trouvais à l’endroit où on m’a arrêté, ne concernent ni la police ni les procureurs, ce sont un affaire à moi. Par conséquent, je n’ai pas à m’excuser devant les chiens de garde de la légalité bourgeoise, mais uniquement devant le mouvement révolutionnaire, les compagnons et le peuple qui choisit de ne pas vivre comme un raya (esclave).

Je considère cette première communication avec l’extérieur indispensable, vu que je n’ai pas d’illusions concernant mon détention provisoire.

Pour le moment, je suis captive dans les mains des serviteurs du capital, mais mon cœur reste dans le camp de la révolution.

La lutte continue.
Vive la révolution.
Vive l’Anarchie.

Antonis Stamboulos
depuis le boulevard Alexandras 173
(préfecture de la police)
4/10/2014

* NdT: Alors que le compagnon – qui a été arrêté dans le quartier de Vyronas, Athènes – était encore non identifié, le chef de la police a affirmé publiquement que l’une des « conclusions » les plus frappantes étaient des notes manuscrites considérés comme des mots de code pour des explosifs.

Collaboration du Flying Theory

[Bienvenue en Grèce] Affiche de l’assemblée No Lager vue dans les rues d’Athènes

welcome

Bienvenue en Grèce

La mort non-accidentelle d’un immigré

Mardi 22 juillet, Ahmad Mohamed Farogh, d’origine pakistanaise, détenu dans le camp de rétention d’Amygdaleza, souffrant d’une maladie cardiaque, a demandé à plusieurs reprises aux gardiens une attention médicale. Il lui a été donné des cachets non adaptés, et une ambulance a été appelée; l’ambulance n’est jamais venue et au lieu de cela, un véhicule de police a été utilisé pour amener l’homme à l’hôpital. Il est mort en chemin.

E.H d’Afghanistan, a tenté de s’évader du camp de rétention d’Amygdaleza; il a réussi, les gardiens ont remarqué ça, l’ont localisé et l’ont attrapé. Ils l’ont frappé brutalement durant l’arrestation, et de nouveau dans le camp devant les autres retenus. Il est resté ensanglanté pendant des heures à Amygdaleza; Il a alors été transféré à l’hôpital et finalement dans un autre camp de rétention, avec bras et jambes cassés. La même soirée un autre migrant a essayé de s’échapper, a échoué et depuis son sort est inconnu.

Dans les camps de concentrations contemporains les migrants sont prisonniers d’une guerre qui a lieu au quotidien, et le flic décide de leurs vies et morts; des morts qui sont pour la plupart du temps jamais divulguées ou elles sont présentées d’une telle façon qu’elles semblent naturelles et évidentes. Aussi évidente doit être la punition de ceux qui tentent de s’échapper, ceux qui défient la violence quotidienne qu’ils vivent, ceux qui remettent en question leur enfermement. Hormis le fait d’être évidente, ça doit être exemplaire et rude.

Toutes ces choses ne se déroulent pas seulement dans l’obscurité du camp de rétention. Elles se passent au grand jour dans les rues de la métropole. Ici, où les pogroms racistes se passent quotidiennement, menant des dizaines de migrants vers les “paradis de l’hospitalité grecque” – à savoir, le camp de rétention d’Amygdaleza ou les directions d’Aliens d’Attique (P.Ralli)-  pour une détention sans condition et indéfini.

“La Grèce est vraiment un pays très hospitalier”
-Vas.Kikilias, au nouveau centre de rétention à Moria, sur l’île de Lesbos.

Au milieu d’une saison touristique fructueuse, le ministère de l’ordre public, Vassilis Kikilias, a dit que le gouvernement grec mène “un travail humanitaire, soutenu par les scientifiques, docteurs et psychologues” à Moria. On se demande si Ahmad Farogh – comme n’importe quel autre migrant retenu – aurait du être transféré à Moria, expérimenter là-bas, d’une manière scientifique, les politiques mortelles du lager moderne.

Assemblée No Lager, Athènes, 29 juillet 2014

Contre les centres de rétention pour migrants 

Force et solidarité avec les luttes quotidiennes des migrants retenus !

nolager.espiv.net

L’affiche original en anglais

Athènes, Grèce: communiqué du squat Kouvelou suite à l’attaque fasciste ce 1er août 2014

Maroussi, banlieue nord d’Athènes 1er Août, 2014 – 22h50 (heure locale)

Aujourd’hui, le 1er août, une centaine de membres de l’Aube Dorée ont attaqué notre squat, la Epavli Kouvelou, avec la tolérance de la police grecque.

Ce n’était pas un accident aléatoire, mais plutôt ce qui s’est passé au cours de leur mantif motorisée prévue qui a commencé à partir de leurs bureaux maintenant fermés à Neo Irakleio, et qui se sont dirigés vers leurs nouveaux bureaux à Maroussi. Trente compagnon-nes étaient à l’intérieur du squat lors de l’attaque. Bien que nous étions en infériorité numérique, nous avons repoussé avec succès cette attaque prolongée organisée (les néo-nazis agitaient desz manches et des couteaux, de matraques télescopiques, des boucliers de fortune, etc.) De nombreuses forces de police (escadrons anti-émeutes de la MAT, et unités de moto DELTA) ont laissé les membres de l’Aube Dorée agir tranquillement tout ce temps (15 minutes), et ont été déployés dans la région seulement après que les néo-nazis aient disparu; c’est alors que les flics ont encerclé le squat. L’attaque frénétique (des membres de la Golden Dawn) a causé des dommages à des voitures garées dans les environs du squat, tandis que certains des compagnon-nes qui se trouvaient dans l’espace ont été légèrement blessés. Les voisins étaient solidaires, nous ont fourni les premiers soins et sont restés en dehors du squat jusqu’à ce que les flics les poussent plus loin.

En temps de crise, où ils nous prennent tout et nous pillent encore plus, les fascistes de l’aube dorée sont le bras long de l’État et du capital.

Nous ne laisserons pas les rues et les places aux fascistes.

Aucune tolérance pour les meurtriers néo-nazis.

Squat Kouvelou et des compagnon-nes.

Grèce : Transfert du compagnon Nikos Maziotis à la prison Diavata

Dans la matinée du 26 Juillet 2014, Nikos Maziotis a été transféré de la prison de Koridallos (Athènes) à la prison Diavata, près de la ville de Thessalonique. Son transfert est une pratique clairement vindcative de l’État, en particulier compte tenu du fait que le coompagnon doit subir d’autres examens médicaux et interventions chirurgicales.

Bas les pattes sur l’anarchiste Nikos Maziotis,
membre de Lutte Révolutionnaire.

Grèce : Nikos Maziotis transféré à la prison de Koridallos

Le samedi matin 19 juillet 2014, un enquêteur a visité la salle de l’hôpital Evangelismos où Nikos Maziotis était soigné depuis le 16 juillet, après l’affrontement armé avec les flics à Monastiraki, qui a causé sa blessure et sa captivité. Lorsqu’il a demandé au prisonnier anarchiste quel est son nom, il n’a rien répondu. Lorsqu’il lui a demandé quel était sa profession, il a répondu: “révolutionnaire.” Il a refusé de dire quoi que ce soit d’autre. Le camarade a été sorti de l’hôpital, en présence de ses avocats. Dans le même après-midi, il a été emmené devant les tribunaux d’Athènes où les mandats d’arrêt contre lui ont été exécutés. Il a ensuite été transféré à l’«hôpital» de la prison de Koridallos.

Solidarité avec les membres de la lutte révolutionnaire, Kostas Gournas, Nikos Maziotis et Pola Roupa.

Honneur pour toujours à Lambros Foundas, qui a donné sa vie à la lutte.

Athènes : revendication de l’attaque aux molotovs contre un escadron anti-émeute à Exarchia

Tract de 2009: “Attention! Attention! le socialisme se cache à chaque coin de rue. Faites gaffe! Faites gaffe!”

Dans les premières heures du dimanche 20 juillet, nous avons attaqué les bâtards de la MAT, escouade anti-émeute, avec des cocktails molotov au siège des socialistes grecs du PASOK, co-parti au pouvoir situé rue Charilaou Trikoupi à Exarchia, comme un acte minime de solidarité avec le guérillero urbain Nikos Maziotis …

Les États sont les seuls terroristes. Solidarité avec les combattants de la guérilla urbaine !

Force et solidarité au combattant anarchiste Nikos Maziotis et à Pola Roupa qui a une prime sur sa tête.

Grèce : solidarité avec l’anarchiste Nikos Maziotis, arrêté à Athènes le 16 juillet

“L’Etat et le capital sont les seuls terroristes – Solidarité avec N. Maziotis”

Dans la soirée du 16 juillet 2014, des compagnon-nes ont étendu une banderole de solidarité sur la grille de l’Ecole Polytechnique, rue Patission, en réponse au fait que le membre de Lutte Révolutionnaire Nikos Maziotis a été repris par la police dans le centre d’Athènes.

L’anarchiste Nikos Maziotis, qui était en cavale depuis deux ans, a été grièvement blessé et arrêté plus tôt aujourd’hui après une fusillade avec les flics à Monastiraki. Il a ensuite été transféré à l’hôpital Evangelismos étroitement surveillé, où il est toujours hospitalisé. Selon son avocat, la vie du compagnon est hors de danger.

Vers 22h30, des dizaines d’anarchistes se sont réuni-e-s devant l’hôpital afin de manifester leur solidarité avec le guérillero urbain Nikos Maziotis.

Plus de mises à jour à venir.

Athènes : Relatif aux coups de feu tirés sur le Squat K*VOX 03/06/2014

mani 5 de junio
habitants, travailleurs, collectifs, unis, on resiste à les mafias et les drogues. Jeudi 5 juin à 18.30 heures march à le quartier et assemblé populaire à la place. Rassemblement à Spirodonos Trikoupi + Stournari. Comité de la initiative des habitants de Exarchia

Mardi à environ 02 heures et demi du matin, des inconnus ont tirés au moins 5 coups de feu sur l’entrée principale du Centre Social Squatté K*VOX. Deux des balles ont pénétré le volet roulant métallique extérieur et ont brisé la vitre de l’entrée principale. Heureusement, à ce moment-là, il n’y avait pas de camarade à l’intérieur du squat.

Ces derniers temps, le K*VOX, conjointement avec les habitants, les collectifs et les militants du quartier, prend une série d’initiatives pour des actions contre les mafias et le trafic de drogue dans Exarhia qui se déroule sous l’œil tolérant et complice de la police. Le mercredi 28/05, une réunion massive s’est tenue visant à une plus grande implication des habitants, des travailleurs et des collectifs de Exarchia. La décision adoptée fut de créer une assemblée populaire à Exarchia et de réaliser une rassemblement-marche le jeudi 05 juin, inaugurant une série d’actions contre les mafias et leurs protecteurs étatiques. Nous estimons que les coups de feu contre K*Vox deux jours avant la manifestation-marche est une tentative désespérée d’intimidation du mouvement et de la communauté locale par les trafiquants de drogue, qui, en collaboration avec la police, veulent ghettoïser la région. Il est intéressant de savoir que les douilles de l’attaque furent ramassées par nos soins 12 heures après l’incident. Comme ce fut le cas dans d’autres affrontements armés entre mafieux du quartier, ce furent les habitants qui recueillirent les douilles  puisque la police, bonne collaboratrice du milieu, fait preuve d’une inertie provocante.

Le K*VOX s’est, dès son premier jour d’existence, opposé à l’action commune de la police avec la mafia dans le quartier d’Exarchia et à la ghettoïsation de la région. Plusieurs fois, des camarades de K*Vox furent inquiétés pour leurs actions par la police et les mafias, ainsi que par une grande partie des médias. Il y a peu, trois camarades du K*Vox furent convoqués comme suspects au quartier général de la police avec pour unique pièce à conviction un “appel téléphonique anonyme” qui les impliquait à une action contre le trafic réalisée par des anarchistes à Exarhia.

N’ayant pas réussi à nous effrayer avec l’invasion du bâtiment par la police (avril 2012), les intrusions de nos domiciles (janvier 2014), les assignations (avril 2014) et les menaces constantes, ils ont fait appel à de lâches pistoléros.

Le mouvement n’est pas terrorisé par les faits précités.

Nous appelons le monde de la lutte et de la solidarité à une rassemblement-marche place d’Exarchia le jeudi 5 juin 2014 à 18.00 heures.

ON LÂCHE RIEN
K*VOX