Ont été sabotés les distributeurs et les vitrines des bureaux de la Banque Santander suivants :
A Mataró, les succursales des rues Camí del Mig, Plaza de Granollers, Plaza Santa Anna, Carrer Sant Cugat, Av de América, Via Europa.
Ont aussi été sabotés les sièges de la même Banque à El Masnou, Vilassar de Mar et Premià de Mar.
Nous avons choisi la Banque Santander parce qu’elle est la seule entité chargée de gérer les rentrées d’argent des prisons de l’État Espagnol, brassant environ 100 millions d’euros à l’année, selon les chiffres officiels. En spéculant et en faisant du profit sur la base de cette importe quantité d’argent, fruit de la souffrance et de l’enfermement de milliers de personnes.
Nous célébrons le fait que nos compagnon-ne-s soient de nouveau dehors ; mais même ainsi, nous sommes bien conscient-e-s qu’il nous reste encore un long et difficile chemin à parcourir et que tant qu’il existe de la résistance face à la domination du système capitaliste, l’État et ses mécanismes répressifs essayeront d’en finir avec elle.
Le 30 janvier dans la nuit, les 7 compagnons et compagnonnes qui étaient encore en prison suite à leur arrestation le 16 décembre dans le cadre de l’Opération Pandora ont été remis-es en liberté.
Un jour avant, le Jury d’Instruction 3 de l’Audience National a fait tomber le secret d’instruction, et pour ce qu’on en sait jusqu’à présent, à travers ce qu’ont diffusé les Mossos d’Esquadra sur leur page web au sein d’un communiqué de presse, on y trouve des accusations telles qu’appartenance aux GAC, des attaques de banques, des envois de colis piégés (un à l’archevêque de Pampelune, un à un membre de la congrégation fasciste Légionnaires du Christ, à Madrid, et d’autres à des entreprises italiennes), tandis « qu’on les relie » par ailleurs, toujours selon la police, aux attaques explosives contre la cathédrale de la Almudena à Madrid (7 février 2013) et contre la basilique du Pilar à Saragosse (2 octobre 2013), ce dernier fait ayant mené à l’accusation et la mise en prison préventive de nos compagnon-ne-s Mónica et Francisco.
Le communiqué policier s’achève sur un victorieux « selon les enquêteurs, la structure des GAC/FAI-FRI est désarticulée en Catalogne, principal bastion de cette organisation criminelle à finalités terroristes contre l’État espagnol ». Ce que ne reconnaissent pas (et ne reconnaîtrons jamais) ces serviteurs du pouvoir, c’est qu’ils cherchaient, à travers cette opération, à générer de la peur chez tou-te-s les autres compagnons et compagnonnes, ce qui n’a pas seulement échoué, mais qui, nous pourrions l’affirmer sans aucun doute, a généré l’effet inverse.
Sans nul doute, leur remise en liberté et le fait de les réaccueillir parmi nous est une occasion à célébrer, autant parce qu’ils et elles ne sont plus enfermé-e-s que parce qu’ils et elles sont de nouveau parmi nous pour lutter coude à coude contre ce monde de merde. Mais c’est une « célébration » qui ne peut rester que partielle, parce que les accusations restent en place, tout comme les mesures de contrôle judiciaire (obligation de signer 3 fois par semaine, retrait de passeport, etc.), et que Mónica et Francisco sont toujours dedans… pour ne pas parler de tou-te-s les compas qui risquent différentes peines de prisons dans différentes affaires et celles et ceux qui ont déjà été condamné-e-s.
Le samedi 27 décembre, la manifestation appelée à 17 heures en solidarité avec les anarchistes détenu-e-s dans le cadre de l’Opération Pandora, sous les ordres du juge-tortionnaire Javier Gómez Bermúdez, a parcouru les rues du centre de Barcelone.
La manifestation a commencé dans de larges rues avec des cris de solidarité avec les arrêté-e-s, contre la police, contre les prisons et contre l’État, et a terminé dans le quartier de Gràcia. Au moment d’entrer dans le quartier, des compagon-ne-s masqué-e-s ont attaqué sans complexe un grand nombre de succursales bancaires, l’hôtel 5 étoiles Casa Fuster (qui fut le consulat de l’Allemagne nazie à Barcelone en 1936, avant de devenir le siège du comité pour la défense de la révolution au printemps 1937 et d’être repris par la Phalange en 1939, puis de devenir un hôtel de luxe pendant la Transition, après quelques tentatives des mouvements associatifs de quartier de le transformer en structure sociale) et quelques locaux commerciaux de multinationales.
Malgré les diverses menaces de charge proférées par la police contre les manifestant-e-s, un bon nombre de compagnon-ne-s ont tenu bon ensemble pour pouvoir continuer à attaquer les représentants du Capital dans la ville et pouvoir disperser la manifestation après avoir abandonné le matériel d’attaque, pour ensuite s’éloigner de la zone en groupes.
Aucune arrestation n’a été signalée.
LIBERTÉ IMMÉDIATE POUR NOS COMPAGNON-NE-S !!
FEU A CETTE PAIX SOCIALE CONSTRUITE SUR NOS FRERES ET SOEURS EN PRISON !!
MORT A L’ÉTAT ET VIVE L’ANARCHIE !!
Comme beaucoup d’entre vous le saurez, au cours de l’Opération Pandora du mardi 16 décembre, l’appareil répressif de l’Etat a donné l’assaut à plusieurs maisons et locaux anarchistes, emportant avec lui 11 compagnon-ne-s, frères et soeurs et ami-e-s, en les accusant d’appartenir à une prétendue “organisation terroriste”… Après le cirque juridico-médiatique de l’arsenal antiterroriste que nous connaissons déjà, 4 seront relâché-e-s en “liberté” avec charges et les 7 autres entreront en prison préventive, venant s’ajouter à la liste de compagnon-ne-s déjà séquestré-e-s dans les prisons du monde.
C’est pour cette raison que, entre beaucoup d’autres choses, l’Athénée Anarchiste de Poblesec ouvrira ses portes tous les vendredi dès 19 heures pour servir de point d’information et de rencontre. Il y aura aussi une bouffe vegan.
Aujourd’hui plus que jamais, nous devons être fort-e-s, ne pas baisser la tête et lutter jusqu’à ce que nos compagnon-ne-s soient avec nos. Nous ne nous laisserons pas faire, nous n’avons pas peur. La seule chose que font leurs coups est de nous rendre plus fort-e-s.
Jusqu’à la destruction de la dernière des cages.
En solidarité, avec tout l’amour et toute la rage !
Le mardi 16 décembre, la police catalane réveillait plusieurs compagnon-ne-s à l’aube dans différentes villes de l’État espagnol, et mettait sans dessus dessous les maisons où ils et elles habitaient. Sous les ordres du juge Javier Gómez Bermúdez, président du Tribunal Pénal de l’Audiencia Nacional, placé là par la majorité conservatrice du Pouvoir Judiciaire, se déclenche l’opération Pandora (nom tiré du mythe misogyne qui veut que Pandore est manipulée par les dieux pour apporter tous les maux à l’humanité).
Pendant les premières heures de la matinée, plusieurs domiciles sont perquisitionnés à Barcelone, Manresa, Sabadell et Madrid. Des perquisitions ont également lieu à l’Athénée Anarchiste de Poble Sec et à l’Athénée Libertaire de Sant Andreu, ainsi que dans la maison occupée Kasa de la Muntanya, qui a fêté il y a peu ses 25 ans d’occupation et qui a organisé une conférence de presse l’année dernière pour dénoncer l’installation de caméras cachées vouées à la surveillance policière. Ils ont emporté des livres, des téléphones, des ordinateurs et ont arrêté 11 personnes.
En apprenant la nouvelle, quelques compagnon-ne-s partent faire des blocages de routes dans les alentours, qui seront dispersés par la police, et une manifestation est appelée pour l’après-midi, à laquelle participeront environ 3000 personnes. Celle-ci passe dans le quartier de Gracià avec une attitude combative, des banques et du mobilier urbain seront détruits et la police finira par charger sans faire d’arrestations. En même temps, dans plusieurs villes catalanes et dans le reste de l’État espagnol, de nombreux rassemblements et manifestations ont lieu et conduisent à l’arrestation de 3 personnes à Madrid au cours de charges policières.
Le mardi, les compagnon-ne-s enfermé-e-s dans les commissariats catalans sous la loi antiterroriste refusent de déclarer. Ils récusent les accusations que l’on porte contre eux. Le mercredi, on les transfère à Madrid, où le juge les fera déclarer le jeudi et enverra sept d’entre elles et eux en prison (transféré-e-s à la prison de Soto del Real), et libérera les quatre autres. Le juge maintient le secret de l’instruction (on ignore donc les affirmations policières qui servent de base aux accusations), mais l’on commence à prendre connaissance de certaines données à travers la presse et un avocat des détenu-e-s. Les accusations tournent autour de la constitution, promotion, direction et appartenance à une organisation terroriste, possession et dépôt d’explosifs et dégradations et destruction à finalité terroriste. Toutes ces charges supposent de très lourdes peines et cependant, se riant du fonctionnement de leur justice bourgeoise, on ignore les supposées actions qui auraient été réalisées. La presse écrit qu’il s’agit d’une enquête de la police catalane qui durerait depuis deux ans, en relation avec un supposé groupe du nom de GAC (Grupos Anarquistas Coordinados, Groupes Anarchistes Coordonnés), le même qui avait déjà été imputé à Mónica Caballedo et Francisco Solar, toujours en prison en attente de procès depuis des mois. On voit ressortir dans les indices pour leurs montages la possession du livre ‘Contre la démocratie‘, et d’autres justifications de leurs délires comme le fait d’avoir des structures bureaucratiques et organisationnelles internes, la réalisation de publications ou le fait d’avoir des formes de communication à haut niveau de sécurité (au travers des serveurs Riseup). Pour nous, il ne s’agit encore une fois que d’un montage étatique qui se nourrit de données qui en elles-même ne mènent à rien, mais qui avec l’aide des flics, des procureurs, des journalistes et des juges se transforment en affaire qui sert, depuis leur optique myope, en tant que façon de freiner l’action politique anticapitaliste et anti-étatique, et de dévier l’attention des expulsions locatives, des coupes budgétaires dans les services publics et des cas de corruption politique et entrepreneuriales qui remplissent chaque jour les bulletins d’information du pays.
La matinée du mardi 16 décembre nous a surpris par une vague de perquisitions et d’arrestations. Elle nous a surpris ? Nous ne mentirons pas. Reprenons depuis le début. Le matin du 16 décembre ne NOUS A PAS surpris. La police autonome catalane, les Mossos d’Esquadra, la Guardia Civil et les agents judiciaires de l’Audienca Nacional* sont partis à l’assaut de plus de 10 domiciles et de quelques locaux anarchistes à Barcelone, Sabadell, Manresa et Madrid, avec leur lot de perquisitions, d’arrestations, de confiscation de matériel de propagande et informatique, en plus de profiter de l’occasion pour tout retourner et piller quelques choses aussi, en utilisant tout le corps anti-émeute de la Brigade Mobile des Mossos d’Esquadra, dans la vieille Kasa de la Muntanya, un espace occupé qui vient de fêter ses 25 ans.
Selon la presse, qui a comme toujours démontré son rôle de porte-voix policier, l’objectif de ces arrestations est de désarticuler « une organisation criminelle a finalité terroriste et de caractère anarchiste violent ». Bien qu’il soit facile de répéter une fois de plus une phrase tout faite, nous allons le faire : la seule organisation criminelle qui cherche à terroriser les gens de par son caractère violent est l’État et ses tentacules : la presse, l’appareil juridique, ses corps répressifs et ses politiciens, d’où qu’ils proviennent.
Pourquoi cette répression ne nous surprend-t-elle pas ? Parce que nous l’attendions.
Il se s’agit pas de jouer à être des oracles, rien de tout cela, seulement de savoir lire entre les lignes et, parfois de façon littérale, les évènements. Comme cela s’est déjà déroulé avec la détention d’autres compagnon-ne-s l’année passée, il y a longtemps que s’orchestrent des vagues comme celle de mardi contre les milieux libertaires et anti-autoritaires. Et si les différentes rafles n’ont jamais été aussi grandes, elles mettaient en évidence un horizon semé de situations de ce genre.
Opération « à l’italienne ».
Depuis deux décennies, le milieu anarchiste de la région voisine qu’est l’Italie vit tous les quelques temps, et de façon toujours plus régulière ces dernières années, des macro-opérations similaires à celle de mardi. Pas seulement du fait de leur aspect de rafles simultanées et de perquisitions dans différentes maisons, mais aussi à cause de l’utilisation de noms faciles à retenir et un certain humour noir, comme dans le cas de la présente opération, surnommée Pandora car dans ce cas, selon ce que la presse a répété de ses sources judiciaires, « c’était une boîte qui, du fait des nombreuses frayeurs que nous avions, il était impossible d’ouvrir ». Par « nombreuses frayeurs », ils se réfèrent à différentes actions ayant eu lieu ces dernières années sur tout le territoire de l’État espagnol. Pour revenir aux opérations italiennes, il suffit de rappeler les noms de quelques-unes de celles de ces dernières années, comme l’Opération Thor, dont le nom renvoyait à l’accusation d’une série d’attaques au marteau contre des distributeurs automatiques et autres bureaux ; l’Opération Ixodidae, qui se réfère au nom technique de la famille des tiques, la façon qu’avaient les fascistes de nommer les communistes et les anarchistes ; ou d’autres comme Ardire, Cervantes, Nottetempo, etc.
En plus de la procédure et de la nomenclature, un facteur qui nous rappelle lui aussi beaucoup le pays voisin est le rôle de la presse, laquelle nous a aussi aidé-e-s à voir ce qui était sur le point d’arriver. Depuis environ 3 ans, voire un peu plus, la presse espagnole a commencé une campagne pour préparer le terrain de manière à ce que des opérations comme celles-ci ne soient pas seulement possibles, mais aussi prévisibles. En pointant du doigt des milieux, et même parfois des espaces précis ou des personnes avec leurs nom et prénom, des collectifs, etc, elle travaille à construire une image caricaturale et un rien bizarre d’un ennemi intérieur qui, bien que cela soit habituel depuis des décennies, a pris ces dernières années les caractéristiques très spécifiques de « l’anarchiste violent », de « l’insurrectionnaliste », de « l’anti-système qui s’infiltre dans les mouvements sociaux », etc.
Le fiasco chilien
L’année 2010 a été une année glorieuse pour l’État chilien. Sebastián Piñera, de droite, entrepreneur et quatrième fortune du pays, en plus d’être élu président, s’est orchestré une opération policiaire, médiatique et judiciaire contre le milieu anti-autoritaire avec plus d’une dizaine de perquisitions et d’arrestations, connue en tant qu’Opération Salamandre, plus connue comme « Caso bombas » puisqu’elle prenait comme point de départ l’enquête sur une série d’attentats à l’explosif survenus les années précédentes, et la création à travers l’imaginaire policier d’une macro-structure hiérarchique d’un supposé réseau chargé de toutes ces détonations : un cirque qui non seulement a affaibli l’image de l’État, en plus de le tourner en ridicule, mais qui a surtout mis en évidence la grossièreté des procédures d’investigation, qui incluent falsification de preuves, chantage et pression pour obtenir des informations ou des « repentis », hasard, etc. La procès a abouti a la relaxe de toutes les personnes mises en cause, et à une soif de vengeance de la part de l’État chilien contre le milieu et les personnes mêlées à l’enquête.
Un an après la finalisation de cette farce qu’était le « Caso bombas », et à travers une autre opération, de ce côté de l’océan cette fois, les ministères, les juges et les policiers espagnols et chiliens ont travaillé de concert sur un nouveau cas. Mónica Caballero et Francisco Solar, tous deux auparavant poursuivi-e-s dans le « Caso bombas », sont arrêté-e-s à Barcelone, où ils vivaient alors, avec trois autres personnes qui ont plus tard été écartées de l’affaire, sous l’accusation d’avoir posé un engin explosif dans la Basilique du Pilar à Saragosse, la conspiration en vue de réaliser un acte similaire et l’appartenance à une supposée organisation terroriste. Ces compagnon-ne-s sont actuellement en prison préventive, en attente d’un procès dont on ignore la date, et nous ne savons pas non plus en quoi leur procès sera altéré par cette nouvelle vague répressive.
La situation est plus ou moins connue de tous et toutes, et si nous sommes bien sûr-e-s d’une chose, c’est que les récentes arrestations servent à donner corps à une affaire qui ne tient pas debout toute seule.
Un hasard ?
Quelques heures avant les arrestations de mardi, le gouvernement espagnol faisait écho dans ses médias du fait que « les ministères de l’Intérieur d’Espagne et du Chili ouvrent une nouvelle phase de collaboration renforcée dans la lutte contre le terrorisme anarchiste ». Le lundi 15 décembre dernier, le ministre de l’Intérieur espagnol, Jorge Fernández Díaz, a rencontré au Chili le vice-président et ministre de l’Intérieur chilien Rodrigo Peñailillo, dans le Palais de La Moneda, siège du gouvernement à Santiago du Chili. « Dans la lutte contre le terrorisme, le Chili trouvera en l’Espagne une solide alliée », se gargarisait l’Espagnol, tandis qu’il recevait la Grande Croix de l’Ordre du Mérite chilien, « la plus grande décoration de mérite civil du pays », selon la presse, un trophée que l’État chilien octroie en ce cas pour le labeur policier et comme prix pour l’arrestation des compagnon-ne-s Mónica et Francisco l’an passé.
En plus de ces prix et de ces éloges, Fernández le commerçant a vendu un peu de sa marchandise : perfectionnement policier, judiciaire, matériel répressif varié, etc.
Et ce qui reste à venir…
Quel sera le prochain épisode répressif ? Nous l’ignorons. Jusqu’à présent, on ne sait presque rien de comment vont nos compagnons et compagnonnes, de quoi on les accuse exactement, à quelles mesures répressives ils et elles seront soumis-es, si la prison préventive les attend, etc.
Ce qui est sûr, c’est que cette opération n’est pas un fait isolé, mais plutôt qu’elle est un maillon de plus d’une chaîne. Une chaîne répressive parfois brutale et parfois subtile, dans laquelle peuvent rentrer les nouvelles lois (il n’y a qu’à penser à la récente Ley Mordaza**), l’assaut mené contre les sans-papiers par des rafles racistes toujours plus énormes, la brutalité policière, ou encore l’aspiration à gérer la misère et à administrer la répression (qui est ce que fait l’État, après tout) par une partie de la pseudo-gauche (avec Podemos*** en tête) qui se réduit de façon toujours plus évidente à une parodie d’elle-même. Expulsions locatives, matraques, fascistes, durcissements légaux et punitifs en tout genre, jeux de miroirs nationalistes et sociaux-démocrates sont ce que nous dépeint le présent. Il n’y a rien de pire à attendre : le pire n’est jamais parti.
L’éventail des possibilités de l’antiterrorisme espagnol est un fourre-tout. Il est là, bien en vue, pour nous rappeler que pour l’État, lutter signifie terrorisme. Il fonctionne comme un épouvantail. Allons-nous nous laisser effrayer ?
L’État et ses agents disent avoir ouvert la boîte de Pandore. Dans la mythologie grecque, Pandore est l’équivalent de la Ève biblique. Avec la misogynie caractéristique des deux mythologies, Pandore ouvre sa boîte comme Ève mange sa pomme, et libère tous les maux qui s’y trouvaient.
Nous sommes capables de créer notre propre narration et de nous foutre leur mythologie merdique là où ça nous chante. Notre histoire est différente. La « boîte » que cette opération répressive a ouverte nous exhorte à agir, à ne pas baisser la garde, à rester attentif-ves à leurs prochains mouvements. Elle nous fait penser et repenser quel est le monde que nous voulons et quelle est la distance entre ce monde et le leur. Elle nous porte à voir l’urgence d’agir, d’aller de l’avant.
Les compagnonnes et compagnons arrêté-e-s font partie de différents projets, espaces, collectifs, etc., et il est très important que ceux-ci ne retombent pas, que la ruine (dans tous les sens du terme) à laquelle ces situations mènent généralement ne génère pas d’impuissance et de sentiment de paralysie.
Nous disons toujours que « la meilleure solidarité, c’est de continuer la lutte ». D’accord, mais, qu’est-ce que ça veut dire dans la pratique ? On rebat aussi que « s’il touche à une personne, ils nous touchent tou-te-s ». Cela s’est laissé démontrer par les réponses et les manifestations qui ont eu lieu dans différents endroits, ainsi que par la chaleur inconditionnelle des compagnon-ne-s resté-e-s dehors.
Nous pouvons être sûr-e-s d’une chose, et c’est que les compagnonnes et compagnons détenu-e-s peuvent sentir cette chaleur qui passe outre les barreaux et l’isolement, parce que c’est cette même chaleur qu’ils et elles ont su donner lors d’autres occasions.
Notes de Contra Info : * L’Audiencia Nacional est un tribunal suprême spécial chargé, entre autres de toutes les enquêtes antiterroristes en Espagne. ** La Loi Mordaza est la nouvelle loi sur la sécurité publique en Espagne, qui limite les ‘droits fondamentaux’, établit des quotas d’immigration, criminalise les occupations d’immeubles et dans la rue, etc. De nombreux rassemblements sont prévus ces jours-ci contre la mise en place de cette loi. ***Podemos (Nous pouvons) est une organisation de gauche issue de la rencontre des politiquards des cendres du mouvement du 15M et de la gauche trotskyste, qui se présente aux élections et prétend représenter l’alternative aux politiques libérales.
DEUXIEME MARCHE AUX FLAMBEAUX CONTRE LA PRISON DE PONENT et soutien aux prisonniers et à leurs proches victimes de tortures.
Salut à tou-te-s !
Cette année, la marche aux flambeaux contre la prison de Ponent, à Lleida, aura lieu samedi 6 décembre. Rendez-vous à 19 heures Plaza de Europa (Lleida), dans le passage au-dessus des voies du train.
Dans l’après-midi, à l’heure du café (16h30), on fera une discussion d’information à propos de la situation des compagnons anarchistes prisonniers Francisco Solar et Monica Caballero à l’Ateneo Libertario “L’Arrel” de Lleida (C/ Comptes d’Urgell, 31), suivi d’un débat sur “actions de solidarité anticarcérale”.
Parce qu’il existe tellement de raisons de dire NON aux prisons ! Ni à Ponent, ni nulle part ailleurs !
Quelques tags en solidarité avec l’Auditorium Che Guevara – Okupa Che dans la ville de Mexico et avec la Banque Expropriée dans le quartier de Gràcia [à Barcelone]. Aucune aggression sans réponse, pas un pas en arrière contre les larbins du pouvoir ! Occupation et résistance.
CatalunyaCaixa veulent virer un couple d’anciens du quartier, qui avaient hypothéqué leur maison pour aider leurs enfants. Malgré la mobilisation sociale et la volonté de dialogue des voisins et des mouvements sociaux qui les soutiennent, CatalunyaCaixa refuse de céder et envoie les flics des Mossos d’Esquadra pour réprimer les occupations pacifiques de leurs bureaux.
Le samedi 25 octobre passé, nous avons agi contre le bureau de la rue Gran de Sant Andreu pour montrer à CatalunyaCaixa que ses agressions pourraient avoir un coût plus élevé qu’ils ne se l’imaginent.
Si entre leurs bénéfices économiques et nos vies, leur choix est clair, le nôtre l’est tout autant.
Pour la défense de nos vies
Pour la lutte contre ceux qui les menacent
PAS UN PAS EN ARRIÈRE !
Le Premier Mai, une manifestation était appelée à 17h30, après le rendez-vous libertaire qui a eu lieu dans le centre de Barcelone le matin. Le bloque libertaire de la manifestation anticapitaliste était appelé contre l’esclavage salarié et pour la révolution sociale.
C’est là que se sont donné-e-s rendez-vous toutes celles et ceux qui n’ont pas leur place dans les manifestations des partis et des syndicats majoritaires. Une dissidence qui frôle le ridicule quand le Front Civic de Catalogne intoxique les manifestants avec des chansons d’après-guerre et du rock vieillot au ton communiste. A part cette petite secte citoyenniste, il y a les habituels syndicats gauchistes minoritaires, des petits groupes staliniens, des cortèges mouvements de tous poils, etc. Au milieu de tout ça, un bloque noir se constitue, composé majoritairement d’encapuché-e-s qui chantaient entre autre « le peuple unit, travail sans parti », « le peuple organisé, travail sans Etat », « La démocratie dure le temps de l’obéissance », « Nous sommes anti-démocratiques », « A bas les murs des prisons ».
Après plusieurs détours de la manifestation, et face à une police qui protège les entrées des quartiers les plus touristiques et les plus étroits, là où lors de la dernière manifestation de défense des accusé-e-s dans l’attaque du Parlement se sont produits d’importants troubles, commencent les destructions de banques, d’immobiliers et de mobiliers urbains. On essaye de maintenir le plus loin possible tous ces voyeurs avides d’images ou de vidéos à mettre sur internet pour partager avec leurs amis, chose pratiquement impossible du fait des caractéristiques de la manif. Un curieux s’est retrouvé sans caméra, devant les critiques prévisibles de celles et ceux qui défendent la liberté d’expression libérale qui aide l’Etat à emprisonner des compagnon-ne-s. Après avoir détruit et incendié des banques et des poubelles, arrivées à la Délégation du Gouvernement la manifestation se divise. Au micro des cortèges gauchistes de la manif, on accuse les encapuché-e-s de « détruire la manif unitaire » et la manif est déclarée annulée, après un échange de paroles et de gestes suffisamment éloquents. Le bloque noir continue sur une Avenue peu propice à l’attaque et à la défense du groupe. Une banque est attaquée est c’est à ce moment-là que la police charge et disperse la centaine de compagnon-ne-s présent-e-s.
Peu après, certains médias ont déclaré que 4 arrestations avaient eu lieu. Les compagnon-ne-s sont toujours accusé-e-s mais elles/ils sont sorti-e-s de garde à vue.
TOUTE LA SOLIDARITE AUX DETENU-E-S !!
GUERRE SOCIALE AU CAPITAL, SES DEFENSEURS ET SES FAUX CRITIQUES !!
Dans les premières heures du 10 février 2014, nous avons fracassé toutes les fenêtres vitrée de la Fondation Vidal i Barraquer, située dans le quartier de Sant Gervasi à Barcelone, pour indiquer leur complicité active avec la Conférence épiscopale espagnole dans la prévention des avortements. Nous nous joignons donc aux journées de lutte pour le féminisme autonome contre la nouvelle loi anti-avortement et en faveur de l’avortement libre sans frais.
Nous savons qu’une action impliquant seulement des vitres brisées n’est pas une révolution, mais un total de fenêtres brisées cette semaine et les jours à venir en soutien à l’avortement et contre la nouvelle loi, c’est un signal clair d’augmenter la rage contre tous ceux qui ont l’intention de décider de notre corps, que ce soit les partis politiques, l’Eglise ou tout organisme apparenté.
La Fondation Vidal i Barraquer est l’une des institutions “en faveur de la vie”, qui figure dans le diocèse de la Conférence épiscopale, qui s’affairent à la manipulation de femmes envoyées par la Fondation Pro-vie de Catalogne à ne pas avoir recours à un avortement, soi-disant fournissant “médiation” et “conseils juridiques”.
Leur rôle fait partie du mécanisme d’oppression qui condamne beaucoup de femmes à être mères, même quand elles ne veulent pas ou ne peuvent pas se permettre de donner naissance. Leur idée de la famille perpétue le système patriarcal, le même système qui provoque des abus impliquant à la fois garçons et filles ainsi que la soumission au type macho, avec des conséquences dévastatrices qui finissent trop souvent en morts … Pro-vie?
c’est pourquoi nous les avons marqués, pensant que c’est une bonne idée de briser les vitres comme une forme d’expression. Nous n’allons pas garder le silence.
La paix sociale est terminée !
Pour la radicalisation et la généralisation des expressions de colère, également d’un point de vue féministe !
Pour la mort du patriarcat sous toutes ses formes !
La semaine de la lutte ne fait que commencer, qu’elle devienne leur cauchemar toute l’année.
Solidarité, unité et action ! Et ne pas se faire attraper !
Le 17 Janvier 2014 nous avons brisé toutes les fenêtres vitrée de l’agence centrale de la Deutsche Bank, située sur l’avenue principale de Barcelone, passeig de Gràcia, en solidarité avec la lutte des habitants du quartier de Gamonal, dans la ville de Burgos, et en solidarité avec les compagnon-ne-s du squat Rote Flora à Hambourg, quelques jours après, il a été observé que leur lutte et leur détermination leur a donné une petite victoire, que les travaux de construction du nouveau boulevard à Gamonal ont été annulées, tandis que les plans de développement urbain à Hambourg qui voulaient détruire le centre social anticapitaliste Rote Flora ont été modifiés, et n’est plus désormais une menace pour le squat. Ces deux exemples nous montrent que la lutte des classes peut porter ses fruits, et cet acte est notre petit grain de sable dans cette direction.
Dans la nuit du 26 Juin 2013, nous avons détruit les vitrines d’une agence bancaireCatalunya Caixa de la rue Cantabria dans le quartier barcelonais de Sant Martí.
Cette nuit-là, nous n’avons pas seulement brisé quelques vitres, mais aussi, même si c’est juste pour quelques secondes, nous avons aussi cassé la paix sociale et les relations sociales marchandisées et autoritaires, prenant le contrôle de nos vies et détruisant la résignation et l’apathie durant quelques instants.
Nous avons attaqué cette banque spécialement pour trois raisons :
1) Pour être une institution capitaliste.
2) Pour être, dans un contexte plus spécifique, derrière une énorme quantité d’expulsions de maisons et de squats dans cette ville, tels que le processus en cours d’expulsion contre la Banque expropriée de Gràcia (voir ici) (Catalunya Caixa: vous feriez mieux de retirer votre plainte parce que le feu et les pierres sont plus puissants que vos vitrines merdiques).
3) Parce que nous avions juste envie de le faire.
Nous tenons à dédier cette modeste action à tous les rebelles, anti-autoritaires et anarchistes réprimés aux quatre coins du globe, depuis les quartiers de Barcelone ou de Madrid à ceux d’Athènes ou d’Istanbul. De Jakarta ou Minsk jusqu’à Oakland, Mexico ou Santiago du Chili.
Nous invitons tous les réfractaires à se joindre à cette guerre sociale dans le rejet de toute autorité, et avec une seule idée en tête : attaquer.
Le thème de l’indépendance est plus présent que jamais. L’élite catalane, depuis le gouvernement et les moyens de communication, bombardent la population de messages nationalistes qui embrouillent le peuple d’une telle façon que le conflit social, la tension entre riches et pauvres, est pratiquement neutralisé. Le peuple embrasse “ses ” institutions nationales, ses leaders politiques, la classe patronale catalane, se donnant et se soumettant avec beaucoup de plaisir, tout ému de voir que ceux qui le rendent esclave et l’exploitent économiquement, maintenant, les sauveront de l’oppression espagnole.
Nous espérons que notre apport à la question d’un point de vu anarchistes puisse contribuer à développer une force sociale de pensée et d’action qui s’oppose au courant dominant nationaliste.
Les partis politiques de toutes les couleurs, bourgeois et pseudo-ouvriers, de droite et de gauche, alimentent un courant de pensée dominante à caractère patriotique et nationaliste dans laquelle se noie la société catalane et de laquelle peu de gens sont capables d’échapper.
Les mouvements nationalistes ont tendance à appliquer le critère suivant : ou tu es avec moi ou tu es contre moi, tu es des miens ou tu es du peuple ennemi (ou encore, tu es catalan ou tu es espagnol, tu es serbe ou tu es croate, tu es ukrainien ou tu es russe). N’importe qui qui décide de se démarquer des plans et programmes d’un mouvement nationaliste est accusé de donner sa préférence et d’appartenir au peuple détesté, à l’ennemi. Peu importe le motif, il n’y a pas de raison (rationnelle) qui puisse tenir tête au sentiment (irrationnel) d’appartenir à un peuple déterminé à réaliser son destin glorieux.
Nous, les anarchistes, nous ne suivons pas le courant catalaniste dominant, ni ne paradons avec toutes les forces politiques pour l’indépendance de la Catalogne, ni ne nous identifions avec la patrie catalane. C’est pour ça qu’ils nous accusent d’être espagnolistes.
Avec ce texte nous voulons rompre avec la dualité catalan-espagnol, indépendantiste-espagnoliste. Nous voulons apporter une troisième vision, une nouvelle voie de dépassement du conflit national. Nous voulons dépasser le conflit en portant simplement l’attention sur l’individu à l’heure de construire une société juste et sans oppression.
Au sujet de la libération et l’autodétermination des peuples
Aujourd’hui l’autoritarisme, dans ses diverses formes (capitalisme, patriarcat, religion, état …) s’étend à travers le monde en maintenant soumis par une forme ou une autre la totalité des peuples. À cette force paralysante et abrutissante qui suppose l’autorité s’oppose l’action et les idées de ceux/celles qui veulent créer un monde nouveau basé sur la relation fraternelle, libre et solidaire entre les individus et leurs communautés : les anarchistes. Continue reading Catalogne antinationaliste : ni catalanistes ni espagnolistes→
Le mercredi 15 février, une importante force policière a attaqué une manifestation d’étudiants aux abords de l’Institut Lluís Vives dans la ville de Valence. Les flics ont brutalement battu les étudiants qui s’étaient rassemblés pour exprimer leur opposition aux coupes budgétaires dans l’éducation, l’attaque s’est soldée par l’arrestation d’une personne.
Le lendemain,lors d’une nouvelle protestation massive contre la charge brutale du jour précédent, les flics ont de nouveaux attaqué les manifestants qui coupaient la circulation dans la rue centrale de Xativa. Ils ont arrêté au moins six personnes. Peu de temps après, environ 300 jeunes solidaires se réunissaient devant le siège de la police pour exiger la libération des personnes détenues. Et les forces de répression n’ont pas hésité à charger une nouvelle fois, et au moins trois personnes furent détenues.
Les personnes arrêtées ont été relâchées après de nombreuses heures, et quelques unes d’entre elles sont accusés d’infractions mineures. Mais les porcs ne semblent pas satisfaits de la répression la semaine dernière, de sorte que les charges de la police se sont poursuivies hier, le 20 février, lors d’une nouvelle manifestation étudiante.
Brigades anti-émeutes chargeant la jeunesse, le 20 février, dans le centre de Valence
La police chargeant des manifestants dans la rue Jésus, le 20 février
L’assemblée de la Faculté d’Histoire occupée:
Grâce a des camarades de l’État espagnol, nous avons des mises à jour sur ce qui se passe dans les rues de Valence, les 20-21 février. Comme on peut le voir dans les vidéos, les policiers ont chargé les manifestants à partir de 15.00. Autour de 21.30 il est rapporté que plusieurs conteneurs dans l’avenue Blasco Ibanez et dans d’autres rues du centre ville ont été mis en feu, tandis que des centaines d’étudiants et quelques professeurs ont occupé la Faculté d’histoire dans le campus universitaire de la ville. Les occupants mènent une assemblée ouverte, tandis que la faculté était entouré de fourgons de police. Des manifestations de solidarité ont été menées à Madrid (Plaza del Sol) et à Barcelone (Via Layetana) et une cacerolada [ndt : manifestation bruyante] a marché dans les rues de Valence. Selon les témoignages, il y a au moins 21 arrestations à ce jour, et de nombreux tirs de balles en caoutchouc par les flics. Les [identités des] personnes arrêtées ne sont pas communiquées, et il y a aussi de nombreuses personnes blessées.
Restez attentifs aux appels des prochaines heures.
En avant la révolte ! Encourageons les jeunes manifestants et compagnons, qui peuvent avoir des informations de la rue véridiques et vérifiées, à contribuer a leurs diffusions.
Aux premières heures du 21 février : On parle de plus de 50 personnes arrêtées, mais il est impossible de certifier cette information, car s’approcher de tout poste de police serait un acte suicidaire en ce moment. Comme d’habitude, les personnes détenues ne sont pas identifiées. La ville de Valence semble être en état de siège : les trottoirs sont entourés de cordons et les vols d’hélicoptères ne cessent pas. L’institut Lluís Vives est toujours entouré par la police, empêchant ainsi les mères, les pères et les professeurs d’entrer en protestation de ces jours de répression policière brutale. Dans les rues de la ville s’entendent des cris de colère tels ceux-ci : “Les gris vont maintenant en bleu !” [ndt : les gris représentent la police du régime de Franco qui pratiquait la répression, la torture] ou “La police torture est assassine !”
Le problème est que les personnes détenues au commissariat sont mineures, ce qui rend plus grave la non communication.
[Valence] Mardi 21 février, dans les facultés de Blasco Ibanez. A 15h30 devant l’Institut Luis Vives.
[Cáceres] Mardi 21 février à 20 heures, rassemblement devant la Préfecture (Subdelegacion del Gobierno), avenue Virgen de la Montaña, en solidarité avec les représailles de l’institut Lluis Vives de Valence.
[Badajoz] Le mercredi 22 février à 20 heures, rassemblement devant la préfecture (Subdelegacion del Gobierno) de Badajoz (Av. de Huelva) en solidarité avec la répression de l’institut Lluis Vives de Valence.
[Barcelone] Mardi 21 Février à 20 heures, rassemblement Pl. Cataluyna
[Madrid] Mardi 21 Février à 19 heures 30, rassemblement Plaza del Sol
[Grenade] Mardi 21 février à 18 heures, rassemblement à la préfecture (subdelegacion del gobierno)
[Leon] Mardi 21 Février à 13 heures 30 devant le conseil municipal (Ayuntamiento).
[Alicante] Mardi 21 Février à 19 heures, rassemblement Plaza de la Montañeta
Suit un extrait de la déclaration d’un groupe de camarades, racontant leur vécu dans les rues de Valence le vendredi 17 février :
[…] Le vendredi, nous nous sommes de nouveau rencontrés, nous en profitions pour créer notre propre espace dans la rue, en nous battant contre les béliers de la police. Ils nous diront que n’étions pas tous étudiants du Lluís Vives, et en effet, certains sont des étudiants d’autres écoles, et d’autre sont exploité par un travail à temps partiel; mais tous et chacun d’entre nous, nous avons été surpris par la leçon de dignité de ceux et celles de l’institut, qui s’auto-organisaient et luttaient avec leurs propres moyens.
Et c’est que la lutte ne doit pas seulement être pour le chauffage dans les salles de classe, ou pour la réparation d’une fissure. La lutte doit être pour notre dignité, pour reprendre nos vies et construire notre avenir. […]
Aucune poursuite pour les étudiants arrêtés ! Aux violences de la police, se répond notre violence ! Aucune agression sans réponse !
Pamphlets trouvés dans les rues de Barcelone contre la police catalane, une force répressive responsable du meurtre de beaucoup de gens : ASSASSINS
1/1-2012 : Un jeune homme arrêté à Manresa par la police catalane, meurt à l’hôpital après avoir été battu alors qu’il était menotté.
7/1-2012 : Mort d’un jeune homme détenu dans le Centre de Détention de l’Immigration (CIE) dans la Zone Libre, après que des agents de la police nationale lui ont refusé les soins médicaux qu’il demandait…
Et ce ne sont que les deux dernières affaires.
Ceux qui défendent un ordre de misère avec la torture et le meurtre ne sont pas des travailleurs, ce sont des tyrans en uniforme. Nous levons nos têtes devant les assassins et le système qu’ils protègent ! Ceux qui battent les protestataires, qui torturent et assassinent les gens dans les commissariats, ceux qui abusent et humilient les autres, qui défendent un ordre de misère par l’intimidation et l’agression… CE NE SONT PAS DES TRAVAILLEURS, CE SONT DES BRUTES EN UNIFORMES !