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Athènes : Communiqué de l’occupation du Centre Culturel Melina, dans le quartier de Thissio

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“Le règne de la loi assassine. Solidarité avec Nikos Romanos et les autres compagnons en grève de la faim”

Aujourd’hui 6 décembre 2014, nous avons occupé le Centre Culturel Melina, au croisement des rues Irakleidon 66 et Thesalonikis, dans le quartier de Thissio, à Athènes.

L’occupation se fait en solidarité avec le lutte en cours de Nikos Romanos, 6 ans après la mort d’Alexandros Grigoropoulos.

Notre objectif est le maintien et l’augmentation de l’action anarchiste multiforme. Nous soutenons toutes les initiatives qui contribuent à ce que la guerre sociale se fasse plus aigüe.

Victoire pour la lutte des grévistes de la faim Nikos Romanos, Yannis Michailidis, Andreas-Dimitris Bourzoukos et Dimitris Politis.

Force au compagnon G.S., à Mesolongi, en grève de la faim depuis le 3 décembre 2014.

Nous soutenons la lutte des réfugié-e-s de Syrie.

Un poing levé pour les prisonnier-e-s dans les prisons grecques qui refusent de réintégrer leur cellule, refusent la nourriture de la prison ou sont en grève de la faim symbolique en solidarité avec l’anarchiste Nikos Romanos.

FEU AUX FRONTIERES – FEU AUX PRISONS

NI OUBLI – NI PARDON

P.S. : Nous nous verrons dans les rues, sur les barricades, dans les occupations.

Grèce : Occupation de la Confédération Générale des Travailleurs

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Solidarité avec l’anarchiste N.Romanos en grève de la faim depuis le 10/11 – GSEE occupée

“On nous disait, vous vaincrez quand vous vous soumettrez. Nous nous sommes soumis et nous avons trouvé la cendre.”

Aujourd’hui, 4 décembre 2014, nous avons occupé l’immeuble de la Confédération Générale des Travailleurs Grecs, en solidarité avec l’anarchiste en grève de la faim Nikos Romanos. L’anarchiste Nikos Romanos est un ennemi conscient du régime. Il a choisi de lutter activement contre l’État et le Capital, a l’intérieur comme à l’extérieur des prisons.
Ceux qui cherchent son annihilation ou sa reddition forcée sont :

Le gouvernement qui, étant loyal aux ordres du Capital local et international, impose l’application des memorandums, d’une politique dure d’austérité économique et de dévalorisation de notre force de travail.

L’État qui impose un régime d’exception pour pallier au consentement social et pour que s’établisse la peur. Les camps de concentration pour migrant-e-s, les prisons de type C, les arrestations et les humiliations de femmes « séropositives », la répression violente des manifestations, les tortures, l’occupation policière à Skouries et l’attaque des mobilisations étudiantes forment l’image d’une Grèce-forteresse.

Le firmament de la politique répressive est aujourd’hui le cas de l’anarchiste en grève de la faim Nikos Romanos. A travers son extermination, l’État recherche la neutralisation des projectualités révolutionnaires : de l’auto-organisation, de la résistance, de la solidarité.
De ces projectualités qui peuvent faire détonner l’offensive sociale et de classe, la révolution.

La lutte de Nikos Romanos n’a pas à voir qu’avec la concession des sorties d’étude. C’est une barricade contre les prisons de type C, les nouvelles conditions de détention, l’annulation des droits qui avaient été conquis par le sang des prisonnier-e-s. C’est une barricade contre l’avancée assassine de l’État et du Capital. Pour toutes ces raisons, nous nous plaçons aux côtés de notre compagnon et nous montrons solidaires de sa lutte.

LUTTE JUSQU’A LA VICTOIRE OU LUTTE JUSQU’A LA MORT

Occupation de la GSEE

Grèce : La direction de l’Institut Technologique d’Athènes occupée

(banderole à Copenhague)

Le 4 décembre 2014, à huit heures du matin, le bâtiment de la direction de l’Institut Technologique d’Athènes a été occupé en solidarité avec l’anarchiste en grève de la faim Nikos Romanos, et avec les anarchistes Yannis Michailidis, Andreas-Dimitris Bourzoukos et Dimitris Politis, eux aussi en grève de la faim.

Tant qu’ils nous répriment, nous lutterons.

Des personnes solidaires

Prisons grecques : Lettre du gréviste de la faim Yannis Michailidis depuis l’hôpital (4/12)

stournari-90sLe compagnon Yannis Michailidis est en grève de la failm depuis le 17 novembre, par solidarité avec son compagnon et frère Nikos Romanos. Actuellement, Yannis est interné sous forte surveillance policière dans l’hôpital de Tzaneio, au Pirée. Ci-dessous la traduction de sa dernière lettre du 4 décembre :

J’écris ces lignes pour exprimer l’émotion qu’a suscité en moi la grande mobilisation solidaire multiforme des compagnon-ne-s en-dehors des murs.

Pas seulement parce qu’elle a jusqu’ici dépassé toutes mes attentes en terme de taille, de créativité, d’organisation-coordination, de persistance et d’agressivité, avec des occupations de bâtiments d’État et capitalistes d’importance cruciale, de chaînes de télévision et de radios, avec des rassemblements et des manifestations organisées dans presque toutes les grandes villes du territoire, avec des attaques contre les forces répressives et des attaques guérilleras de toutes sortes. Parce que c’est ce qui brise la solitude de ma cellule et me fait sourire, parce que la nuit de mardi, je n’étais pas prisonnier, j’étais parmi vous et je sentais la chaleur des barricades brûlantes.

Parce qu’indifféremment du résultat, l’existence même de ce front de lutte est une victoire en soi, autant pour sa perspective immédiate que pour l’héritage qu’il laisse derrière lui.

Je sais très bien que les milliers de compagnon-ne-s qui s’impliquent dans cette bataille enclenchée par Nikos avec de nombreuses préoccupations, mais aussi avec beaucoup de détermination, ont d’énormes différences de perceptions et de pratiques de lutte, autant entre eux que nous en avons entre nous. Mais à travers de la diversité fleurit le développement. Et il s’agit exactement du sens de la solidarité anarchiste, elle connecte sans identifier, elle unit sans homogénéiser. Et lorsqu’elle s’oriente vers l’action, elle fonctionne.

Lorsque les grands médias du mensonge clament que tant que la grève de la faim continue, il y a un problème de sécurité nationale, je me rends compte qu’aucune lutte n’est perdue, et le vide que laissent les pensées détruites par le désespoir provoqué par l’inertie étendue de la condition asphyxiante de l’enfermement, se colorent de nouveau de sens, l’insurrection est toujours d’actualité.

Nos rêves seront leurs cauchemars.
L’anarchie combative s’est réveillée et rugit.

Rien n’est fini, tout commence.

SOLIDARITE AVEC LES ARRETE-E-S DU 2 DECEMBRE

Pour Nikos : Tiens bon, mon frère, tu leur as bien gâché la fête jusqu’à présent. Toi, tu ne te rends pas, ce sont eux qui vont plier. Je reste a tes côtés jusqu’à la victoire finale.

Pour Athanasiou, ministre de la justice : Je crève de faim. Si tu assassines Nikos, la seule chose qui pourra satisfaire cette faim sera ton cou.

Yannis Michailidis

Traductions en anglais, en allemand, en espagnol.

Prisons grecques : Communiqué de Nikos Romanos depuis l’hôpital (3/12)

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Rue Koletti, manifestation du 2 décembre 2014 à Athènes

Dansant avec la mort pendant 24 jours.

J’essaie de transcrire sur un bout de papier les derniers résidus de pensée structurée à propos des récents évènements et sur le nouveau refus de ma demande de sortie d’étude de la prison.

Lors des premiers jours de la grève, j’ai dit lors de mon intervention pendant l’assemblée solidaire qui a eu lieu à l’École Polytechnique que la réponse négative de Nikopoulos, qui depuis longtemps se dit incompétent pour décider sur l’affaire, est le début d’une stratégie de l’État qui a pour objectif de m’exterminer. Cette estimation politique est totalement confirmée : en premier lieu par l’ordre de la procureur des prisons de Koridallos, Evangelia Marsioni, de m’alimenter par la force, action qui représente un véritable viol et qui a conduit à la mort, entre autres, de Holger Meins en Allemagne et aussi de membres des GRAPO en Espagne. Les médecins de l’hôpital ont eu la dignité de jeter ces ordres de l’administration pénitentiaire à la poubelle et ont refusé de pratiquer un tel crime d’État.

Après avoir recouru à un conseil judiciaire en-dehors de la prison (une démarche légale que choisissent beaucoup de détenu-e-s lorsque le conseil de la prison rejette leurs demandes), cela s’est aussi soldé par un refus qui se base sur le fait que la décision de Nikopoulos les limite, ce qui est justement la même décision contre laquelle a été fait le recours.

Pour celles et ceux qui ont un peu de perception politique, l’intervention du ministère de la justice, un jour avant que ne se tienne le conseil, a été un ordre clair de rejeter ma demande, et je vais expliquer pourquoi :

Dans le communiqué publié par le ministère de la justice, il est indirectement mentionné le fait qu’Athanasiou, le ministre de la justice, n’est pas compétent pour décider à ce propos, et il est également écrit plus bas dans le même document : « Les sorties d’étude ne peuvent être concédées que par le conseil compétent de la prison, où préside le fonctionnaire de la magistrature, tandis que les mis en cause doivent obtenir l’approbation de la division judiciaire qui a ordonné leur détention préventive ».

C’est-à-dire que le ministre annule, purement et simplement, la validité de mon recours. Tout cela est accompagné de la proposition absurde pour suivre les classes par vidéoconférence, au lieu des sorties, et cela n’a aucun sens, puisque certains ateliers exigent la présence physique obligatoire. De plus, cela ouvre la voie pour que les conseils de prison abolissent complètement les sorties d’étude, étant donné qu’on connaît bien leur peur d’assumer leurs responsabilités, et pour que la solution de la vidéoconférence puisse être appliquée à tou-te-s les prisonnier-e-s.

Dans la même ligne, d’ici peu de temps, même les visites de nos familles se feront par le biais d’écrans, pour des raisons de sécurité, tout comme nos procès. La technologie au service de la « correction » et de la justice. Progrès humain ou fascisation… l’Histoire en jugera.
A ce point, il convient de mentionner également le rôle du juge spécial Eftichis Nikopoulos, qui dès le début de ma grève de la faim a obéi à des ordres politiques clairs reçus de ses supérieurs politiques du ministère de la justice. Et pour ça, tous le disent responsable. En compensation de cette tâche, il sera promu au Tribunal Suprême d’Areios Pagos, tout comme cela s’est passé pour son prédécesseur Dimitris Molas, qui avait dirigé des dizaines de campagnes répressives contre les anarchistes. Il jouit à présent du salaire ronflant de l’élite judiciaire d’Areios Pagos. Un hasard ? Je ne le pense pas.

En ce qui me concerne, je repousse toute possibilité de reculer et je réponds par la LUTTE JUSQU’A LA VICTOIRE OU LA LUTTE JUSQU’A LA MORT.

Dans tous les cas, si l’État m’assassine par sa posture, le sieur Athanasiou et ses amis resteront dans l’Histoire en tant que bande d’assassins, instigateurs de la tortures et de l’assassinat d’un prisonnier politique. Espérons seulement que quelques esprits libres fairont justice au juste de leur justice à leur manière.

Pour terminer, je souhaite envoyer toute ma complicité et mon amitié à toutes celles et touts ceux qui se positionnent à mes côtés avec tous les moyens possibles.
Et deux mots pour mes frères, Yannis, hospitalisé lui aussi, Andreas, Dimitris et de nombreux autres.

La lutte vit aussi de ses pertes, puisque nous devons cheminer avec la mort sur les voies vers une vie digne, en mettant tout en jeu pour pouvoir tout obtenir. La lutte continue à coups de poing contre le couteau, encore et toujours.

Le tout pour le tout !
Tant que nous vivons et respirons, que vive l’anarchie !
Le 6 décembre, nous nous retrouverons dans les rues de la rage.
Mes pensées déambuleront dans les rues connues.
Parce qu’il vaut la peine de vivre pour un rêve, même si son feu te brûle.
Et comme nous-autres le disons bien, de la force !

Nikos Romanos

P.S. : Il est évident que je ne peux contrôler les automatismes sociaux qui sont provoqués. Évidemment, j’ai dégagé SANS DIALOGUER tout ceux de Syriza et autres vendeurs d’espoirs qui sont apparus, et je répète que j’ai officiellement signé mon refus de recevoir tout type de sérum.

En grec (original), en espagnol, en portugais.

Istanbul : L’ELF sabote un rouleau compresseur pour Nikos Romanos

Dans la nuit du 1er décembre, nous avons cassé les vitres d’un rouleau compresseur et coupé ses câbles dans le district Kocasinan d’Istanbul, avec pour intention de montrer notre solidarité avec le prisonnier anarchiste Nikos Romanos, en grève de la faim depuis 24 jours, ainsi qu’à Yannis Michailidis, Andreas-Dimitris Bourzoukos et Dimitris Politis qui ont eux aussi entamé une grève de la faim en soutien à Nikos Romanos dans les prisons grecques. Nous avons ensuite peint des slogans sur un mur près de notre cible : “Nikos Romanos” et “Feu aux cellules des prisons”.

A travers cette petite action, nous saluons également les combattant-e-s qui sont tombé-e-s en barrant le passage aux bouchers de l’Etat Islamique (ISIS), nous saluons les rebelles qui refusent de se contenter de manifester, se battent contre la police et attaquent en prenant pour cible les structures de la répression au Mexique, en France, à Ferguson et à Santiago, nous saluons les cellules de l’ALF et de l’ELF qui réalisent des actions et attaquent à Istanbul et autour, nous saluons les insurgé-e-s qui se sont lassé-e-s de n’être que des révolutionnaires de salon, qui se sont lassé-e-s des insurrections vaporeuses et du Fétichisme de l’Organisation, et qui se sont lassé-e-s de perdre leur anarchique imagination dans les marécages de l’opposition libérale.

Jusqu’à la liberté de Nikos Romanos et de tou-te-s les prisonnier-e-s de guerre anarchistes autour du monde.
Solidarité, Attaque, Insurrection.

Jusqu’à la libération totale…
Guerre Sociale !

Front de Libération de la Terre (ELF) / Faction Solidarité Insurrectionnelle

Athènes : Chronique de la manif du 2 décembre pour Nikos Romanos et de sa suite

Ci-dessous, la traduction de la chronique de la manifestation du 2 décembre 2014 en soutien à Nikos Romanos, qui a débouché sur de grandes émeutes. Toutes les mises à jour viennent de compas présent-e-s directement dans la rue (rien des mass medias, ni des dits réseaux sociaux). Nous actualiserons dès que possible à propos des mobilisations du 3 décembre et sur l’état des arrestations et des blessé-e-s.

/ 02:00
comme on l’informe depuis l’intérieur de Polytechnique occupée, 4 des détenu-e-s de la journée ont été relâché-e-s, mais il y a encore pas mal de monde en cage, dont plusieurs blessé-e-s (au moins 2 graves)

/ 01:45 (premières heures du mercredi 3 novembre)
l’occupation de Polytechnique continue, les gens peuvent arriver jusque là-bas (en faisant attention). La police s’est retirée des lieux depuis un moment (avant minuit)

les compagnon-ne-s de l’intérieur de l’occupation ont mis en place un centre de contre-information et sortirons bientôt un communiqué

plus ou moins en même temps, présence d’escadrons antiémeute sur la place Omonoia

/ 23:50
un escadron de MAT se retire vers le siège du PASOK depuis la rue Valtetsiou, et un autre fait de même depuis Arachovis

/ 23:15
environ 500 personnes sont (enfermées) dans Polytechnique occupée, dont beaucoup de jeunes

assemblée en cours, où a été transmis un message de force et de solidarité avec la lutte de Nikos Romanos et des autres anarchistes en grève de la faim par un compagnon de Rémi Fraisse, manifestant assassiné en France

le père de Nikos Romanos est aussi présent et a confirmé que les demandes de sortie d’étude du compagnon ont été refusées par les autorités

en-dehors de Polytechnique, les forces répressives se sont déployées de tous les côtés

/ 22:30
les escadrons antiémeute ont pris le contrôle de la place d’Exarchia

la rue Patission est coupée à partir de la hauteur de la rue Ioulianou, et est pleine de MAT. Il y a aussi des escadrons dans Stournari

Polytechnique est bloquée

/ 21:30
affrontements entre manifestant-e-s et antiémeutes dans la rue Solomou

une quinzaine de bâtards des DELTA sont au croisement de Spyrou Trikoupi et Solomou

l’angle de Stournari et de Patission est bloqué par la police et les pompiers

/ 21:20
les affrontements avec les flics continuent, surtout dans la rue Stournari, devant Polytechnique occupée

jets de pierres, molotov, etc., la zone est pleine de gaz

l’autobus de la rue Stournari a presque entièrement brûlé (il a été incendié il n’y a pas longtemps)

stournari

/ 21:10
les gens courent depuis Exarchia vers la rue Tsamadou

/ 21:00
un escadron de MAT se déplace depuis la rue Valtetsiou vers la place d’Exarchia

/ 20:50
les manifestant-e-s ramènent un autobus dans la rue Stournari, en direction de Patision

conteneurs retournés au croisement des rues Arachovis et Benaki, pareil entre Themistokleous et Tzavela

il y a des voitures incendiées au milieu de la rue Koletti et un escadron de MAT en position à côté

/ 20:45
les gens se réunissent à Polytechnique, qui est occupée depuis hier soir

conteneurs retournés dans la rue Benaki, d’autres incendiés à l’angle de Stoyrnari et de Bouboulinas, barricade faite de bois et de conteneurs à l’angle de Stournari et de Zaimi, et feux dans la rue Zoodochou Pigis (près de la rue Solonos)

/ 20:40
la marche s’est achevée aux Propylées il y a peu de temps

beaucoup de gens se dirigent vers le quartier d’Exarchia

des voitures ont été retournées au croisement de Charilaou Trikoupi et de Solonos, et des conteneurs ont été placés en travers de la rue Navarinou

les flics sont dans la rue Charilaou Trikoupi, on dirait qu’ils sont prêts à intervenir (certains portent des masques à gaz)

la nuit n’est pas encore terminée

/ 20:00
les solidaires ne se fatiguent pas de crier

la partie avant de la manifestation est sur la place Syntagma, à l’angle d’Erou (la partie arrière est dans la rue Stadio, on ne la voit même pas, du fait de la taille de la manif)

escadrons de MAT visibles dans la rue Vasileos Georgiou

/ 19:30
forces de la MAT sur la place Kotzia (où se trouve l’ex-mairie) de deux côtés de la rue

la rue Athinas est bondée de gens

quelques arrêts ont été faits sur le chemin, normalement la manif devrait tourner vers la place Omonoia

on crie avec force : « la passion pour la liberté est plus forte que toutes les cellules »

/ 19:05
la marche commence, avec beaucoup de slogans

il y a au moins 4.000 personnes (en comptant les blocs gauchistes)

pour le moment, on ne voit pas les escadrons anti-émeute MAT

l’une des banderoles anarchistes dit « respirer profondément, jusqu’à la mort de l’État et du Capital »

/ 18:30
environ 1500 manifestants pour le moment, selon la première estimation

unité de police motorisée DELTA dans les alentours

/ 18:20 (2 novembre)
beaucoup de manifestant-e-s sur la place Monastiraki, et des gens continuent d’arriver

pas de police dans la rue Eolou (l’une des principales voies d’accès à la manif), mais des forces répressives étaient en place rue Sofokleous

Londres : Solidarité incendiaire avec les grévistes de la faim Grecs

Nous, anarchistes en action, avons incendié aujourd’hui 3 décembre 2014 un véhicule de sécurité à Londres, en solidarité avec nos frères Nikos Romanos, Yannis Michailidis, Andreas-Dimitris Bourzoukos et Dimitris Politis, en grève de la faim à Athènes.

“Cette nuit-là, le regard ancré à l’horizon, nous avons vu tomber de nombreuses étoiles dessinant leur chemin chaotique. Et nous, nous comptions, et recommencions à compter, nous faisons des vœux, nous calculions les possibilités. Nous savions que notre volonté d’avoir une vie libre devait passer par-dessus tout ce qui nous opprime, nous tue, nous détruit, et pour cela, nous nous sommes jeté-e-s dans le vide, exactement comme les étoiles que nous voyions tomber. Depuis lors, un nombre infini d’étoiles sont tombées, et peut-être qu’est arrivée l’heure de la tombée de la nôtre aussi. Si nous avions des réponses déjà prêtes, nous ne serions pas ce que nous sommes, simplement des connards intéressés qui apprendrions aux gens comment être des rongeurs qui se dévorent entre eux, comme ils le font déjà. Au moins, nous autres continuons d’être catégoriques et têtu-e-s, comme le sont les personnes faites comme nous. Et celles et ceux d’entre nous qui ont douloureusement fermé leurs yeux et sont parti-e-s au loin, gardent leur le regard rivé à ce ciel nocturne que nous regardions nous aussi. Et ils et elles nous voient tomber, de belles étoiles brillantes. Maintenant, c’est notre tour ; maintenant, nous tombons sans vaciller.”

Nous saluons nos compagnon-ne-s de la F.A.I. Torches dans la Nuit – Front de Libération de la Terre

LA SOLIDARITE, C’EST L’ATTAQUE !

FAI – Feux à l’horizon – Nikos Romanos

Athènes : Deuxième communiqué de l’assemblée d’occupation de Polytechnique

Le 2 décembre 2014 a eu lieu une manifestation en solidarité avec le compagnon anarchiste Nikos Romanos, prisonnier en grève de la faim depuis le 10 novembre, pour l’obtention des sorties d’étude. Des milliers de personnes ont participé au cortège dont une partie s’est dirigée vers l’Ecole polytechnique occupée.

Pour nous, le sol occupé de l’Ecole Polytechnique d’Athènes n’a pas de valeur en soi. Au contraire, c’est une autre pièce de la mosaïque de la dignité et de la résistance contre tous ceux qui veulent faire de la société un cimetière. C’est une pièce de la mosaïque de résistance contre le totalitarisme contemporain qui étend son pouvoir sur nos vies ; des anarchistes qui s’engagent dans une grève de la faim aux mobilisations contre les prisons de très haute sécurité, ou encore aux grévistes de la faim syriens, enfin à tous ceux qui luttent pour la dignité et la liberté dans le monde entier.

Nous appelons toutes les personnes en lutte à prendre toutes les initiatives nécessaires pour la victoire du gréviste de la faim Nikos Romanos: de l’occupation d’université aux blocages des activités de production, aux ruptures de l’omertà médiatique, aux attaques contre les gardiens de l’ordre.

Soulevons-nous au niveau des exigences de notre temps face à la répression étatique, contre les logiques qui veulent faire de nous des spectateurs passifs et des électeurs. Solidarité inconditionnelle à Nikos Romanos, en grève de la faim depuis le 10/11, et aux compagnons en grève de faim solidaires, Yannis Michailidis (depuis le 17/11), Andreas-Dimitris Bouzoukos et Dimitris Politis (tous les deux depuis le 1/12).

Libération immédiate des détenus des émeutes du 2 décembre.

Occupation jusqu’à la victoire de la lutte de Nikos Romanos.

Assemblée d’occupation de Polytechnique
Athènes, le 2 décembre 2014.

Athènes : Premier communiqué de l’Assemblée d’Occupation de Polytechnique

Depuis le 1er décembre 2014, l’école Polytechnique d’Exarchia est occupée, pour en faire un lieu de plus où développer la solidarité et le militantisme aux côtés de la lutte de l’anarchiste Nikos Romanos, en grève de la faim depuis le 10 novembre 2014, tout comme les compagnons en grève de la faim solidaire Yannis Michailidis (depuis le 17 novembre), Andreas Dimitris Bourzoukos et Dimitris Politis (depuis le 1er décembre).

Nikos Romanos est maintenu en captivité entre les mains de l’État depuis le 1er février 2013, pour la double expropriation d’une banque et des Postes dans la commune de Velventos, à Kozani. Son action fait partie de la lutte anarchiste multiforme, contre tous les responsables du pillage que l’État et le Capital imposent à la société en général.

Les options politiques de Nikos Romanos et son ardeur dans la lutte est une continuation de la révolte de décembre 2008. Il lutte pour un monde sans autorité, exploitation ou patrons. La lutte des grévistes de la faim enfermés pour un souffle de liberté et contre la barbarie de l’enfermement et le renforcement de la répression pénitentiaire (interruption et refus des sorties de prison, généralisation du régime d’isolement, prisons de type C), et se range aux côtés de la lutte de chaque exploité contre la répression et le pillage de sa vie.

L’occupation veut donner à ce terrain libéré qu’est Polytechnique les caractéristiques d’un centre de lutte ouvert, massif et combatif, en parallèle de tous les autres lieux où se développe la lutte pour la satisfaction des revendications de Nikos Romanos pour l’obtention des sorties d’étude, et la lutte pour la cause de la libération sociale en général.
DANS LES RUES DE LA REVOLTE

SOLIDARITE AVEC LES COMBATTANTS – GREVISTES DE LA FAIM

VICTOIRE POUR LA LUTTE DE NIKOS ROMANOS

Assemblée d’occupation de Polytechnique
01/12/2014

Athènes : Nouvel espace antifasciste-antiautoritaire dans le quartier d’Aghios Panteleimonas

Lorsque le peuple se retrouve face au danger de la tyrannie, il doit choisir les chaînes ou les armes.

Ci-dessous, la traduction en français du premier communiqué de l’Espace Antifasciste-Antiautoritaire Dístomo, qui a récemment ouvert ses portes dans le quartier athénien d’Aghios Panteleimonas, une zone qui ces dernières années était devenue l’un des bastions de fascistes en général et des nazis d’Aube Dorée en particulier, et où on eu lieu plusieurs pogroms racistes contre la population migrante du quartier :
Quelques personnes de l’espace anarchiste et des antifascistes ont pris l’initiative, suite à l’appel du groupe anarchiste Rubicon, d’ouvrir le local antifasciste “Dístomo” sur la place d’Aghios Panteleimonas. Le nom du local a été choisi en mémoire des mort-e-s du village de Dístomo en Béotie, tués par les occupants nazis Allemands le 10 juin 1944. Citons un témoin de cette journée : “A Dístomo, ils ont commencé le massacre. Ils ont tué sans distinction des vieux, des bébés de six mois, des vielles, les gamin-e-s de l’école (tous ceux et toutes celles qui étaient dans l’école) et le curé. On a retrouvé presque toutes les femmes jeunes déchirées à l’épée ou au couteau des organes génitaux jusqu’à la poitrine. On a retrouvé des femmes aux seins coupés, étripées, enlacées à leurs enfants. On a retrouvé des très jeunes enfants assassiné-e-s, étripé-e-s et avec les entrailles autour du cou. Au curé, ils lui ont coupé la tête et l’ont jetée loin de son cadavre. Le résultat de cette démence sadique est le chiffre de 296 morts, sans compter les nombreux blessé-e-s et les quelques survivant-e-s qui ont perdu la raison”.

Ce que nous pouvons affirmer, c’est qu’avec notre présence dans la zone, en plus du prolongement et de l’ouverture d’autres espaces tels que celui-ci dans d’autres zones, nous éliminerons la présence de la progéniture actuelle des nazis Allemands et de leurs collaborateurs Grecs (les membres d’Aube Dorée ne sont rien d’autre que la descendance des bataillons de sécurité, des délateurs cagoulés) qui ont dévasté ces territoires. Nous parlons des nervis néonazis d’Aube Dorée, qui salissent les quartiers pauvres de leur présence à Athènes et au Pirée, cherchant toujours à frapper des personnes sans défense avec la tolérance et l’appui de la police. Ils continuent d’être le bras long du système. Nous faisons donc la promesse que leur lâcheté et leur action fasciste s’achèveront ici.

La majorité d’entre nous étant issu-e-s de la classe ouvrière pauvre, qui s’agrandit toujours un peu plus en Grèce, nous expérimentons directement les conséquences de la crise économique et institutionnelle du système des gérants du Pouvoir, qui exécutent les ordres de l’impérialisme économique allemand, et des dirigeants de l’Union Européenne, du Fond Monétaire International et de la Banque Centrale Européenne, les porte-paroles et les serviles adeptes des grands États impérialistes qui, parce qu’ils craignent les futures révoltes sociales provoquées par l’appauvrissement du peuple et la disparition de tous les droits du travail et des droits sociaux qui avaient été obtenus par le sang, votent des lois antiterroristes et blindent l’État d’urgence par des mesures répressives.

La Grèce peut bien avoir 60 % de sa société sous le seuil de pauvreté, deux millions de personnes au chômage, une sécurité sociale inexistante, des retraites de misères et compter dans chaque rue des gens qui cherchent à se nourrir dans les poubelles, elle trouve toujours de l’argent pour augmenter le salaire de ses nervis en uniforme et pour continuer d’en recruter d’autres. Parlons un peu de la police grecque, dignes successeurs de la police de Bourantas, commandant de police et fidèle collaborateur des Allemands pendant l’occupation. Ils les payent pour tabasser les travailleuses du nettoyage qui demandent de la nourriture pour leurs enfants, les résident-e-s de Keratea et de Chalcidique qui luttent pour empêcher la destruction des terres où ils et elles habitent, les étudiant-e-s et lycéen-ne-s qui exigent une meilleure éducation. Ils torturent et incarcèrent les combattant-e-s qui se battent pour cette libération sociale tellement désirée. Nous serons toujours dans le camp opposé à celui de la répression d’État, solidaires de celles et ceux qui luttent et avec tous les groupes sociaux traqués et enfermés du fait de leur action et de leur lutte.

Avec nos humbles forces, nous voulons contribuer à ce que nos quartiers changent. A construire nos structures autogérées et solidaires, où les habitant-e-s de chaque quartier puissent reprendre les rênes de leur vie, décider sur leur quotidien à travers des assemblées populaires massives, loin et contre les logiques de délégation. En créant dans chaque zone des structures sociales autogérées qui puissent couvrir tous nos besoins de base en terme d’assistance médicale, d’alimentation et de santé. Par une assemblée populaire qui, avec des groupes de défense du quartier, des grandes milices populaires, chasse toutes les mafias et nervis armés qui ont depuis toujours garanti et protégé les intérêts de la classe dominante locale en terrorisant la société. Ceux qui disent « je fais mon travail » lorsqu’ils coupent l’électricité à une famille pauvre ou la menacent pour qu’elle rembourse les dettes contractées auprès des grands prêts des banques ne sont pas les bienvenus. Les bras armés du régime ne sont pas les bienvenus, les mafieux qui vendent de la came ne sont pas les bienvenus. Les usuriers contemporains qui achètent et revendent de l’or ne sont pas les bienvenus. Et ceux qui volent leur voisin-e qui vit aussi dans la pauvreté ne sont pas non plus les bienvenus. Nous voulons des quartiers solidaires et en lutte, avec des centres sociaux dans lesquels les gens puissent s’organiser et lutter chaque jour.

Dans ce pays, les mort-e-s et les prisonnier-e-s de la guerre de classe qui ont lutté, ont fini en prison et en sont mort-e-s pour les générations suivantes sont des milliers. Nous autres, en tant qu’anarchistes, et ayant vécu des incarcérations et des assassinats de combattant-e-s, ne laisserons pas faire en sorte que le processus historique de la guerre sociale et de classe s’interrompe. Il n’a pas coulé autant de sang pour que la classe dominante locale, ses amis de la Troika et les élites politiques et économiques internationales déterminent et détruisent nos vies. Nous ne laisserons pas nos quartiers devenir des déserts de pauvreté, de terrorisme d’État et des lieux où celles et ceux d’en bas se mettent les uns les autres des bâtons dans les roues.

Lutte permanente, massive et multiforme.
Faisons disparaître la peur, le défaitisme et le fatalisme.
Lorsque le peuple se retrouve face au danger de la tyrannie, il doit choisir les chaînes ou les armes.
Pas un pas en arrière.

Local antifasciste-antiautoritaire Dístomo
Alkiviadou. 81 – Ag. Panteleimonas

Le local est ouvert les mardi et les jeudi de 19 heures à 21 heures.

Cet espace se veut être un point de rencontrer, de communication et d’émulation pour celles et ceux qui souhaitent reprendre le contrôle de leur vie et de l’avenir du quartier, loin et contre les logiques de délégation, des partis et des institutions.

Volos, Grèce : Le commissariat attaqué

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La nuit du 29 novembre, 30 anarchistes ont simplement et joliment attaqué le commissariat de police d’Aghios Nikolaos, dans la ville de Volos, en balançant des pierres et de la peinture, tout en criant des slogans de solidarité avec Nikos Romanos, anarchiste en grève de la faim.

Les policiers motorisés des DIAS, qui sont sortis des lieux en panique, ont eu de la chance.

La solidarité est factuelle et agressive.
Qu’ils ne dorment pas tranquilles.

Nikos, de la force, jusqu’à la liberté !

Athènes : Vague d’attaques incendiaires en solidarité avec Nikos Romanos

Au moins, nous autres continuons d’être catégoriques et têtu-e-s, comme le sont les personnes faites comme nous. Et celles et ceux d’entre nous qui ont douloureusement fermé leurs yeux et sont parti-e-s au loin, gardent leur le regard rivé à ce ciel nocturne que nous regardions nous aussi. Et ils et elles nous voient tomber, de belles étoiles brillantes. Maintenant, c’est notre tour ; maintenant, nous tombons sans vaciller.
Nikos Romanos

Une bouchée de liberté… de asphyxiante condition de l’enfermement, un regard au-delà des grilles, une matinée hors des murs de béton.

L’anarchiste Nikos Romanos est en grève de la faim depuis le 10 novembre 2014, exigeant qu’ils lui concèdent les sorties d’étude auxquelles il a droit, puisqu’il a été admis à l’intégration de l’Institut d’Education Technologique d’Athènes, mais le ministère de la justice et le conseil des prisons de Koridallos les lui refusent.

Au-delà de la défense de la légitimité, Nikos Romanos utilise l’un des peu de moyens à sa portée depuis sa condition de captivité, se servant de son corps comme barricade pour obtenir une bouffée de liberté. La lutte du compagnon est notre lutte à tou-te-s, et c’est pour cela que nous avons montré notre solidarité en attaquant les objectifs suivants :

Un DAB de la Banque Nationale dans le quartier de Patisia

Un DAB dans le quartier d’Exarchia

Un DAB dans le quartier de Glyfada

Un DAB de la Banque du Pirée dans le quartier de Marousi

Un DAB de l’Eurobank dans le quartier de Chalandri

Un DAB dans le quartier de Kipseli

Une véhicule d’une entreprise de sécurité privée dans le quartier d’Argyroupoli

Un voiture de l’ambassade d’Argentine dans le quartier de Papagou

Deux voitures au service de la Préfecture d’Athènes dans le quartier d’Egaleo

Thessalonique, Grèce : La maison du président du syndicat de police attaquée

Ci-dessous, une traduction partielle du communiqué de revendication. Nous actualiserons ce post dès que nous pourrons le traduire dans son intégralité.
[…]

Passer à l’offensive

La nuit du dimanche 23 novembre 2014, nous sommes passés à l’offensive, en déposant un engin explosif composé de bombonnes de gaz dans la maison de Dimitris Padiotis, président du syndicat de policiers de Thessalonique, située au 5 de la rue Pelopida, dans la zone de Kastra.

Pour autant que le secteur syndicaliste des flics veuille montrer un profil plus humain par rapport aux autres porcs, il est évident que leur intérêt principal sont les « luttes » pour l’amélioration de leurs conditions de travail. C’est-à-dire la répression la plus facile, la plus confortable et la plus sûre contre celles et ceux qui luttent. Cette profession dégueulasse est par nature liée au maintien et à la protection de la pourrissante quotidienneté capitaliste. Il est aussi clair que les combattant-e-s  révolutionnaires ont toujours essayé de modifier un peu le pourcentage de la violence qu’ils exercent au quotidien (plus il est haut, le mieux c’est), indifféremment du fait de savoir si ceux-ci se disent policiers de gauche, syndicalistes ou fascistes.

Force aux compagnon-ne-s anarchistes prisonnier-e-s qui luttent pour rester intact-e-s sous ce régime de barbarie.

Force aux combattant-e-s hors des murs qui chaque jour osent, luttent et se dépassent.

Victoire pour la lutte de l’anarchiste Nikos Romanos.

Camaraderie – Action autonome – Attaque

P.S. 1 : Le fait que notre action soit complètement passée sous silence sur les chaînes de télévision, internet et autres balances n’est pas pour nous surprendre : ils ne font que réaffirmer leur rôle. Nous le prenons en compte.

P.S. 2 : Compagnon-ne-s, si jamais l’État décidait de jouer avec la vie de Nikos, nous devons êtres prêt-e-s à porter des coups marquants et provoquer le coût politique nécessaire pour prévenir cette éventualité.

Tout continue

Athènes : Attaques en solidarité avec Nikos Romanos et Yannis Michailidis

Au petit matin du 23 novembre 2014, nous avons brûlé un DAB de la Banque du Pirée dans le square de Canningos (dans le centre d’Athènes). Quatre jours plus tard, tôt dans la matinée du 27 novembre, nous avons déposé du matériel explosif devant la porte principale des Postes grecques (ELTA) du siège du district de Pefki. Ces actions ont été réalisées en solidarité avec les grévistes de la faim Nikos Romanos et Yannis Michailidis.

Nuits de feu

PS.1 Nikos et Yannis, restez forts jusqu’à la liberté !
PS.2 La solidarité ne perdure qu’à travers les actes !

Athènes : Le gréviste de la faim Nikos Romanos transféré à l’hôpital

Banderole sur l’école Polytechnique à Exarchia : « Solidarité avec l’anarchiste Nikos Romanos en grève de la faim depuis le 10/11 »

Le 24 novembre 2014, l’anarchiste prisonnier Nikos Romanos, en grève de la faim depuis le 10 novembre, a été transféré en urgence depuis les prisons de Koridallos à l’hôpital Gennimatas, au 154 de l’avenue Mesogeion. Un rassemblement de solidarité a été appelé pour le jour d’aujourd’hui, 25 novembre, à 17 heures, devant l’hôpital.

Prisons grecques : Lettre du compagnon Panos Michalakoglou depuis la détention provisoire

strengthEn octobre 2014, l’anarchiste Panagiotis (Panos) Michalakoglou et un autre compagnon ont été placés en détention provisoire. Ils ont été arrêtés ensemble le 1er octobre à Kolonaki, dans Athènes, accusés de possession aggravée d’armes et de détention illégale d’explosifs (une grenade). De là, Michalakoglou a affirmé sa responsabilité en ce qui concerne les armes à feu trouvées au cours du raid policier dans sa maison, et a exprimé clairement que son ami et compagnon M.V. n’avait rien à voir avec l’affaire. A la mi-octobre, Michalakoglou a été transféré à la prison de Nigrita, près de Serres (où la détenue Ilia Kareli a été assassinée par les matons), et l’autre compagnon à la prison d’Aghios Stefanos, à Patras. Les mots suivants sont de Panos Michalakoglou.

Hier soir, vendredi 21 novembre 2014, après que j’ai demandé de voir le chef des surveillants Yannis Dimou peu avant l’horaire de fermeture de la prison, j’ai été appelé via haut-parleurs à me rendre dans son bureau. A peine entré, j’ai exigé que mes demandes soient satisfaites ; j’ai été très clair sur le fait que dans le cas contraire, je refuserais de réintégrer ma cellule et d’y être enfermé. Cela m’a permis d’obtenir ma première requête, à savoir mon transfert dans une autre aile de la prison (de la C2 à la C1). Pour le reste (qu’on me fournisse en vêtements, livres, lecteur MP3, textes politiques et nouvelles), il s’est engagé à le faire, en suivant la procédure réglementaire dès à présent.

Cette expérience m’a fait réaliser qu’en prison, l’ennemi n’est pas seulement l’administration, mais aussi souvent les prisonniers eux-mêmes, ceux qui baissent la tête et font des compromis en plus de, plusieurs fois, tenter de prévenir qu’une mobilisation se mette en marche ou qu’une mutinerie ait lieu.

Quelle est la conclusion à tout ceci ? Si vous ne revendiquez pas ce qui vous revient, vous êtes définitivement écrasé. Comme dans la société, quiconque baisse la tête en prison sera toujours vaincu-e.

Je ne ferai pas un pas en arrière, jusqu’à ce que mes revendications soient satisfaites.
Rien n’est fini, tout continue.

Panos Michalakoglou
22 novembre 2014
Aile C1 de la prison de Nigrita, Serres

Grèce, Thessalonique : Rassemblement au consulat français pour Rémi Fraisse

Le matin du 22 novembre 2014, dans le cadre de la journée d’action internationale pour la mort de Rémi Fraisse, a eut lieu un rassemblement solidaire (mikrofoniki) pendant deux heures devant le consulat de France, situé sur l’avenue Stratou, dans la ville de Thessalonique. On y a distribué des textes de contre-information sur les derniers évènements survenus en France, en plus de lancer des tracts de solidarité avec la grève de la faim de l’anarchiste Nikos Romanos.

Dès le début du rassemblement, des flics en tous genres avaient bouclé toute la zone, bloquant jusqu’à la rue qui passe devant le consulat.

Du Testet à Skouries, lutte pour la libération totale, humaine et de la nature.

Le texte original en grec

Athènes : Résumé du rassemblement pour l’assassinat de Rémi Fraisse

Le samedi 22 novembre 2014, dans le cadre de l’appel international de solidarité avec les révolté-e-s en France, une trentaine de compagnon-ne-s sont intervenu-e-s avec des pancartes, une distribution de textes et de slogans en face de l’ambassade française, située à l’angle des rues Vassilisis Sofias et Akadimias, en plein centre d’Athènes.

Les flics protégeaient l’ambassade avec des escadrons anti-émeute MAT pour nous empêcher d’occuper l’entrée du bâtiment, nous obligeant à rester sur le trottoir d’en face. Cette intervention a commencé vers midi et a pris fin à 13h30.

Les compagnon-ne-s solidaires se sont ensuite rendu-e-s au rassemblement des réfugié-e-s de Syrie sur la place Syntagma, où un peu de temps a été pris pour discuter avec les réfugiés, avant de repartir en criant des slogans de soutien.

Assemblée de Solidarité avec les Révolté-e-s en France

Athènes : Incendie d’un véhicule de sécurité privée

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Le lundi 17 novembre, de bon matin, nous avons incendié un véhicule de l’entreprise de sécurité privée Starguard, dans la rue Anagenooseos, dans la zone de Metamorfosi, comme petite touche de solidarité avec les grévistes de la faim Nikos Romanos, Iraklis Kostaris et Yannis Michailidis.

Force à tous ceux et toutes celles qui ne viennent pas de ce monde.

La guerre continue.

Des incendiaires de type N

Athènes : Intervention anarchiste à l’Institut Français pour l’assassinat de Rémi Fraisse

Le samedi 15 novembre 2014, une vingtaine de compagnon-ne-s ont bloqué l’entrée de l’Institut Français d’Athènes dans le quartier d’Exarchia et sont intervenus dans la cour et dans les amphis en lisant plusieurs choses au mégaphone, en distribuant des textes, jetant des tracts et en criant des slogans. L’action a commencé à 11h40 et a pris fin une heure plus tard.

La direction de l’Institut, qui appartient à l’ambassade de France, a ordonné au vigile de l’entreprise privée G4 chargée de la surveillance du lieu de s’occuper de l’affaire, et lui a appelé la police grecque. Les aspirants flics de l’Institut ont commencé par essayer – sans succès – de fermer les portes des bâtiments pour enfermer les compagnon-ne-s dans la cour et pour les isoler en cas d’opération répressive. Ils ont ensuite activé le système d’alarme, provoquant la panique chez les étudiant-e-s et leurs parents, puis ont réuni les jeunes qui allaient en classe et les ont enfermé-e-s dans l’un des amphis. Entretemps sont aussi arrivées les forces anti-émeute MAT et les flics motorisés des unités DELTA, qui se sont placées aux deux coins de la rue.

Les compagnon-ne-s ont mis fin à leur intervention en sont sorti-e-s de l’Institut en passant entre les escadrons en criant « la solidarité est l’arme des peuples, guerre à la guerre des patrons » et « contre l’État et le saccage, lutte pour la terre et la liberté ».

La lutte contre l’exploitation de la Terre et les appareils armés de l’État français continue au quotidien en France et ailleurs.

L’assemblée de solidarité avec les révolté-e-s en France se réunira une nouvelle fois le mercredi 19 novembre à 16 heures à l’École Polytechnique d’Exarchia.

La chronique entière en grec.

Le 22 novembre à 12 heures aura lieu un rassemblement devant l’ambassade de France dans le centre d’Athènes, à l’angle des rues Vasilissis Sofias et Akadimias. (Note de Contra Info)

Prisons grecques : Grève de la faim rotative en solidarité avec Nikos Romanos

Bank Robbers Look at Floor in Cell

L’anarchiste emprisonné Yannis Michailidis a annoncé aujourd’hui 17 novembre 2014 que les anarchistes arrêtés pour le double braquage de Velventos entrent en grève de la faim rotative depuis les prisons de Koridallos, comme marque de soutien à Nikos Romanos, en grève de la faim depuis le 10 novembre, pour exiger qu’il obtienne les sorties de prison éducatives auxquelles il a droit depuis septembre 2014.

Yannis Michailidis, qui est le premier a commencer cette grève rotative et solidaire dès le jour d’aujourd’hui, dit – entre autres choses – dans son communiqué :

“Dans le cas présent, où notre compagnon et frère Nikos Romanos utilise son corps comme barricade pour exiger des sorties de l’asphyxiante condition de l’enfermement, j’ai cherché à exprimer ma solidarité de fait. Depuis la position dans laquelle je me trouve moi-aussi, j’ai décidé de participer à la grève de la faim rotative que nous avons commencé entre compagnons arrêtés pour le braquage de Velventos. J’entre en grève de la faim ce 17 novembre, jusqu’à ce que soit satisfaite la revendication de Nikos Romanos.

Par cette décision, nous voudrions être une contribution pour que s’activent plus de compagnons à l’extérieur des murs, pour que les actions solidaires multiformes se multiplient et s’aiguisent, pour ainsi ouvrir un front de plus contre l’État et, en conséquence, un autre champ de conscientisation possible pour de nouveaux et nouvelles compagnon-ne-s.”

De plus, Yannis Michailidis affirme son soutien à Iraklis Kostaris, membre emprisonné de l’organisation révolutionnaire 17 Novembre, qui et en grève de la faim depuis le 29 octobre 2014 pour exiger qu’on lui réattribue les sorties de prison éducatives auxquelles il a droit.

Prisons grecques : Communiqué de 5 anarchistes prisonniers en solidarité avec Nikos Romanos

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« Et nous devons aller de l’avant, renversant tous les Vides, même si nous nous autodétruisons en tirant de la force ce qui s’est passé… Toutes les époques ont leur sainte inquisition. Le ‘vide’ n’existe que tant que tu ne tombes pas dedans ».

Une bouchée de liberté loin du ciment des prisons.
Quelques heures pour que le regard puisse voyager sans percuter les grilles.
Un ciel sans fil barbelé. Des pas qu’il n’est pas nécessaire de compter. Des mouvements qui s’harmonisent de façon un peu différente.

Le 10 novembre, notre ami et compagnon Nikos Romanos a commencé une grève de la faim pour exiger une bouffée de liberté. Après avoir intégré une faculté de l’Institut d’Éducation Technologique d’Athènes, en se présentant aux examens depuis l’intérieur de la prison, il lutte pour pouvoir obtenir ce à quoi il a droit, selon leurs propres lois : les permis de sortie à fins éducatives.

Pour notre part, nous nous plaçons aux côtés de Nikos et de sa lutte, de tout qui puisse et doive accompagner son combat, de chaque expression de solidarité offensive… Parce que les étoiles que l’on peut voir sauter dans le vide sont celles qui portent nos rêves, nos désirs enragés, nos sourires chargé de sens… Parce que nous n’échangerions pour rien au monde une vie sans limites…

Satisfaction immédiate des exigences du compagnon Nikos Romanos pour la concession des permis de sortie à fins éducatives.

Fivos Harisis
Argyris Ntalios
Andreas-Dimitris Bourzoukos
Yannis Michailidis
Dimitris Politis

Module D des prisons de Koridallos
13 novembre 2014

Athènes : Action en solidarité avec le Testet

Le 11 novembre 2014, des anarchistes ont symboliquement occupé les bureaux de l’AFP dans le quartier bondé de Kolonaki, dans le centre d’Athènes, pour protester contre le meurtre policier de Rémi Fraisse sur la ZAD du Testet, en France. Les compagnon-ne-s ont distribué des tracts en grec et en français, sur lesquels on peut lire : “De la France jusqu’en Grèce, transformons les foyers de résistance en signal de révolte pour les opprimé.e.s de la terre entière. La solidarité est notre arme“.

Prisons grecques : Le compagnon Nikos Romanos en grève de la faim depuis le 10 novembre

Asphyxie pour une bouffée de liberté.

Le printemps dernier, je me suis présenté aux examens à l’intérieur de la prison, et je suis entré à la faculté universitaire d’Athènes. Selon leurs lois, j’ai droit depuis septembre 2014 à des sorties de prison éducatives, pour assister aux cours de la faculté.

Comme il fallait s’y attendre, mes demandes ont fait chou blanc, ce qui me porte à revendiquer cette demande en utilisant mon corps en tant que barricade.

A ce point, il me faut expliciter ma logique politique, pour donner un contexte à la décision que j’ai prise.

Les lois, au-delà d’être des outils de contrôle et de répression, sont aussi un outil de maintien d’équilibres, ou de ce qu’on nomme en bref contrat social, reflètent la balance socio-politique et forment partiellement quelques-unes des positions de la guerre sociale.

C’est pour cela que je veux que la décision que je prends soit la plus claire possible. Je ne défend pas leur légitimité, au contraire, je leur fais un chantage politique afin d’obtenir quelques souffles de liberté de la condition destructrice de l’enfermement.

Il s’ouvre alors une réflexion qui a à voir avec nos exigences en état de captivité. Il est évident que les contradictions ont toujours été présentes, et continueront de l’être, sous ces conditions. Nous autres, par exemple, avons participé à la grève de la faim massive contre le nouveau projet de loi des prisons de haute sécurité, bien que nous soyons des ennemis déclarés de toutes les lois. De la même façon, de nombreux compagnons et de nombreuses compagnonnes ont négocié les termes de leur enfermement en utilisant leur corps comme barricade (prisons préventives “illégales”, refus de la fouille corporelle, permanence dans une prison déterminée), et ils ont bien fait.

La conclusion, donc, est que depuis la condition dans laquelle nous sommes, nous nous voyons souvent contraint-e-s d’entrer dans une guerre stratégique de positions qui, dans notre situation, est un mal nécessaire.

Par ce choix que je fais, dont les caractéristiques politiques se concrétisent dans le titre de ce texte, une possibilité d’ouvrir un front de lutte s’ouvre dans une conjoncture qui est cruciale pour nous tou-te-s.

“La poésie est l’art du résiduel. Elle est l’insoumis quand l’ordre du diaphane fait son compte de tous les discours. […] La poésie est incompatible ou elle n’est rien.” (Jean-Marc Rouillan)

Compagnon-ne-s, depuis longtemps, ils nous gardent bien enfermé-e-s. Des contrôles policiers et autres pogroms des unités antiterroristes aux juntes d’économistes qui exterminent tou-te-s celles et ceux qui ne rentrent pas dans leurs statistiques. Des industriels Grecs qui s’opposent à l’avancée des colosses des multinationales, soutenant le socialisme arriéré de SYRIZA, à l’État d’urgence des politiciens qui revêtent le costume de l’hyper-patriote, toujours au service des intérêts du pays, et jusqu’aux policiers et à l’armée qui s’équipent des toutes dernières technologies en matière d’armes pour réprimer les révoltes, et jusqu’aux prisons de haute sécurité.

Il faut nommer les choses par leur nom, et si l’État profite bien de quelque chose, c’est de l’inertie qui s’est établie en tant que condition normale.

Il sera bientôt trop tard, et le Pouvoir, avec sa baguette magique, ne montrera de pitié qu’envers celles et ceux qui s’agenouillent servilement face à son omnipotence.

Le système envisage un futur dans lequel on enterre vivant-e-s les révolutionnaires dans les “établissements de détention correctionnelle intensive”, dans lesquels ils essayeront de briser leur corps, leur âme et leur moral.

Un musée innovateur de l’horreur humaine, où on fera pendre le panneau “exemples à éviter » au cou des exhibitions vivantes, cobayes humains sur lesquels seront testées toutes les intentions sadiques du Pouvoir.

Chacun, chacune répond à ces dilemmes et prend ses décisions. Ou spectateurs assis dans les sièges isolés d’une vie amputée, ou acteurs des faits qui forment l’évolution de l’histoire.

*

Cette nuit-là, le regard ancré à l’horizon, nous avons vu tomber de nombreuses étoiles dessinant leur chemin chaotique. Et nous, nous comptions, et recommencions à compter, nous faisons des vœux, nous calculions les possibilités. Nous savions que notre volonté d’avoir une vie libre devait passer par-dessus tout ce qui nous opprime, nous tue, nous détruit, et pour cela, nous nous sommes jeté-e-s dans le vide, exactement comme les étoiles que nous voyions tomber.

Depuis lors, un nombre infini d’étoiles sont tombées, et peut-être qu’est arrivée l’heure de la tombée de la nôtre aussi. Si nous avions des réponses déjà prêtes, nous ne serions pas ce que nous sommes, simplement des connards intéressés qui apprendrions aux gens comment être des rongeurs qui se dévorent entre eux, comme ils le font déjà.

Au moins, nous autres continuons d’être catégoriques et têtu-e-s, comme le sont les personnes faites comme nous. Et celles et ceux d’entre nous qui ont douloureusement fermé leurs yeux et sont parti-e-s au loin, gardent leur le regard rivé à ce ciel nocturne que nous regardions nous aussi. Et ils et elles nous voient tomber, de belles étoiles brillantes. Maintenant, c’est notre tour ; maintenant, nous tombons sans vaciller.

A partir du lundi 10 novembre 2014, je commence une grève de la faim sans reculer d’un pas, avec l’anarchie dans mon cœur, pour toujours.

Les responsables de chaque jour de grève de la faim et de ce qui se passera à partir de maintenant sont ceux qui font partie du conseil de la prison : le procureur Nikolaos Poimenidis, la directrice Charalabia Koutsomichali et l’assistante sociale.

Solidarité signifie attaque.

P.S. : A tous les “lutteurs” de salon, les humanistes professionnels, les personnages “sensibles” de l’intellect et de l’esprit, par avance : allez vous faire foutre.

Nikos Romanos
Dikastiki Filaki Koridallou, Ε Pteryga, 18110 Koridallos, Athènes, Grèce

(en, es, pt, tr, it, de)