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Grèce : le 12 janvier, journée d’action en solidarité avec les squats et espaces autogérés

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Le samedi 12 janvier 2013 sera une journée d’action de résistance et de solidarité avec l’infrastructure d’opposition de l’espace anarchiste/anti-autoritaire en Grèce, qui dernièrement a fait face à des opérations policières massives.

Des compagnon-ne-s de nombreux collectifs en Grèce ont appelé à des manifs solidaires et anti-répressives, dans la majorité vers midi. Des rassemblements et manifestations auront lieu à Athènes ( la manif commencera depuis les Propileos), à Thessalonique, à Rethimno (Crètes), à Patras, à Preveza, à Ioannina, à Iraklio (Crètes), à Kozani, à Chania (Crètes), sur l’île de Naxos, sur l’île de Mytilini.

Nous encourageons les personnes qui ne sont pas en Grèce à sortir dans les rues de leur ville et allumer la flamme de la solidarité internationale. Faisons de la répression une occasion subversive.

Attaquons-les là où ça fait mal !
Attaquons-les lorsqu’ils ne s’y attendent pas !

Athènes : actualisation sur les compagnon-ne-s arrêté-e-s le 9 janvier 2013

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Squat Villa Amalias pour toujours, solidarité avec les détenu-e-s. (Banderole accrochée sur le squat Skaramaga après la descente du 20 décembre )

Le résultat des opérations policières qui ont été menées à Athènes le 9 janvier, autant du côté des compagnon-ne-s qui ont réoccupé Villa Amalias comme de celui de ceux/celles qui ont occupé symboliquement les bureaux du parti de Gauche Démocratique et les compagnon-ne-s arrêté-e-s après l’expulsion du squat Skaramaga :
– 93 personnes ont fait face à des accusations de délits graves, résultat de leur arrestation dans la cour du squat de Vila Amalias. 92 d’entre elles/eux sont toujours en garde à vue au quartier général de la police sur l’avenue Alexandras, l’autre personne est mineure et a été libérée hier (10/01)
– Les quelques 40 compagnon-ne-s arrêté-e-s après l’occupation des bureaux du parti de Gauche Démocratique, dans le quartier de Metaxourgio, ont été libéré-e-s sans charges. Cela s’est passé plusieurs heures après leur arrestation. Tard dans la nuit elles/ils avaient tous été libéré-e-s.

– Dans le cas des compagnon-ne-s qui ont été arrêté-e-s après l’intrusion des flics dans le squat Skaramaga, sept d’entre elles/eux ont été arrêté-e-s à l’intérieur du bâtiment et un-e autre près du squat.
Sur les huit, quatre ont déclaré être des résidents du squat, et un-e est mineur-e.

Le/la huitième compagnon-ne, qu’ils ont attrapé dans la rue a été libéré-e sans charge le matin même, alors que les six personnes majeures ont été libéré-e-s le 10 janvier, après avoir passé la nuit en cellule et être présenté-e-s au tribunal de Evelpidon le lendemain.

Les six compagnon-ne-s majeures ont fait face à des accusations de délit mineur de trouble de la paix publique, violation de la loi sur les armes et violation de la loi sur les feux d’artifice. Leur jugement passera le 24 janvier 2013. Les avocat-e-s des compagnon-ne-s ont demandé le report en exigeant que Christos Fotiou ( président du NAT, institution qui réclame la propriété) assiste au jugement, vu que c’est lui qui a intenté l’action en justice contre les squatteurs. Les juges vont l’appeler dans la prochaine audition.

En ce qui concerne le/la compagnon-ne mineur, on s’attend à ce qu’il/elle passe en procès aujourd’hui (11/01) ( nous actualiserons)

Les actualisations ont été faites à partir d’Indymédia Athènes et des communiqués du collectif du squat Skaramaga et de l’Assemblée pour l’Action Antispéciste, un des projets qui est hébergé par ce squat.

Athènes : Ré-occupation et expulsion de Villa Amalias

http://www.youtube.com/watch?v=7VLTaS2TLiI

À 07:30 ce matin, 9 janvier 2013, des dizaines de personnes ont réoccupé le bâtiment situé entre les rues Acharnon et Heyden, connu comme le squat Villa Amalias, qui avait été expulsé le 20 décembre 2012.

De suite après la réoccupation du squat un gros contingent de flics a encerclé la zone,  balançant des lacrymos à l’intérieur. Finalement l’État a envoyé sur place les Unités de Force Répressives Antiterroristes ( EKAM) qui sont rentrés en cassant les vitres. Avec les escadrons du MAT ils ont arrêté 101 compagnon-ne-s, les transférant à GADA (quartier général de la police), sur l’Avenue Alexandras. Durant l’opération répressive les flics ont évacué les environs et ont empêché les passants et photographes de prendre des photos.

Pendant ce temps une manif solidaire spontanée est partie de la place Victoria (près de Villa Amalias) en direction de l’école Polytechnique, Exarchia.

Et presque en même temps un autre groupe de personne a occupé les bureaux du parti du DIMAR (gauche démocratique, qui est dans la coalition gouvernementale tripartite ) en solidarité avec le squat Villa Amalias, les espaces autogérés et les différentes structures qui ont été attaquées ces derniers temps(I, II)
Comme auparavant, les flics n’ont pas tardé à arriver et ont arrêté une quarantaine de personnes solidaires, les transférant aussi à GADA.

Pendant que ces lignes sont écrites (11:40 heure locale) des personnes solidaires se sont rassemblées devant le quartier général de la police, pendant que quelques 400 personnes ont décidé, suite à une assemblée d’urgence, de garder Polytechnique ouvert, où cette assemblée avait lieu, afin de pouvoir y organiser d’autres assemblées dans la journée.

De plus, un rassemblement solidaire a été convoqué sur la place Syntagma à midi et un autre devant le quartier général de la police à 18h aujourd’hui. La journée sera longue.

SOLIDARITÉ AVEC TOUTES LES PERSONNES ARRÊTÉES
FEU ET RAGE !

Athènes : Rassemblement devant la prison de Koridallos pour le Nouvel An

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“Le détenu dans la prison arrête de vivre, il survit simplement. Tout un chacun construit son moule recourant aux comportements et réactions normalisés. […] Il est simplement un chiffre de plus, un autre dossier judiciaire épars sur un lit de fer, dans une cellule étroite. Un chiffre de moins et ce n’est pas la fin du monde. Du reste, d’après le système disciplinaire les détenus ne sont pas nés, ils poussent simplement, et ils seront déracinés de la même façon qu’ils ont poussé.” —Extraits d’une lettre d’un compagnon depuis la prison.

De Santiago jusqu’à Montréal
Et de Thessalonique jusqu’à Chania
10, 100, 1000 rassemblements de solidarité devant les prisons, maisons de redressements, centres de rétention.
Quand tout le monde célèbre, nous nous souvenons de ceux que les gens veulent oublier.

RASSEMBLEMENT DE SOLIDARITÉ DEVANT LA PRISON DES FEMMES DE KORIDALLOS

Athènes, prison de Koridallos, lundi 31 décembre 2012 à 23h30

Des anarchistes

Athènes : Affiches pour les prochains événements en solidarité avec Villa Amalias

POSTER_Villa Amalias

ILS NE NOUS PRIVERONS PAS DE CE QUI NOUS APPARTIENT

Jeudi 27 décembre
Événement
Place Victoria, 17h00
– Pièce de théâtre
Mistero Buffo de Dario Fo
par le groupe “Tsiritsantzoules”
– Projection
par et sur le squat Villa Amalias

Samedi 29 décembre
– Manifestation en solidarité avec Villa Amalias
Propylea, 12h00
– Concert
Monastiraki, 16h00
Waxing Gibbous
Propaganda
Chimeria Narki

VILLA AMALIAS
SQUAT POUR TOUJOURS

Source

Athènes: Descente des flics et d’un Procureur au squat Villa Amalias

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Brutes étatiques et para-étatiques, nous sommes et nous resterons ici.
Squat Villa Amalias

Aujourd’hui 20/12/2012 à 7 heures du matin, des forces de police ont envahit le squat Villa Amalias. Le prétexte utilisé pour cette démonstration de force répressive est une “plainte anonyme”.

8 compagnons et compagnonnes qui se trouvaient à l’intérieur des bâtiments occupés ont été transférés à GADA (le quartier général de la police d’Athènes) et y sont retenus. Des compagnons solidaires qui se dirigeaient vers le quartier de Villa ont également été interpellés par des forces de polices à moto, tout comme les interpellations de compagnons et de compagnons qui s’étaient rassemblés à la mairie pour intervenir  devant le maire de la répression, Kaminis.

Depuis le premier moment, des dizaines de compagnons/nnes se sont rassemblés en dehors du square où nous nous trouvons encore maintenant appelant à la solidarité.

MAIRES ET MINISTRES ECOUTEZ BIEN CA :
VOUS NE PRENDREZ PAS VILLA AMALIAS, PAS MEME EN REVE

BAS LES PATTES DE TOUS LES SQUATS/OCCUPATIONS
LIBERATION IMMEDIATE DE TOUS NOS COMPAGNONS

SQUAT VILLA AMALIAS
ACHARNON ET HEYDEN

source

Prisons grecques : L’anarchiste Andrzej Mazurek qui était le dernier prisonnier de la révolte de décembre 2008 a été extradé vers la Pologne

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Texte de solidarité par des co-détenus en Grèce

Le 7 décembre 2012 la dernière mesure de la procédure criminelle mise de côté par l’État grec contre l’anarchiste Andrzej Mazurek a été appliquée. Andrzej a été arrêté en décembre 2008 pour sa participation dans la révolte. Après quatre années d’incarcération dans les prisons grecques, les autorités grecques et polonaises ont fait preuve d’un zèle remarquable dans des procédures respectives et l’ont livré à la Pologne où il sera retenu captif, coupable pour des accusations qui ont émergé juste après son arrestation à Athènes.

Ces quatre années d’emprisonnement du compagnon sont une application concrète de la doctrine anti-insurrectionnelle que l’État grec a adopté après l’explosif décembre 2008. Le temps qu’Andrzej a passé en prison était disproportionné au vu de sa sentence (qui est descendu à huit années de prison après le jugement de la Cour d’Appel) mais aussi en comparaison avec le reste des condamnations à la prison qui ont été infligées et purgées par les participants aux émeutes. Malgré tout, ce fait révèle aussi la persévérance du Pouvoir à envoyer un message clair à la fois dans et hors de ses territoires. Qui peut oublier à jamais les proclamations des fumiers gouvernementaux et journalistes sur “les anarchistes qui viennent d’Europe pour détruire la Grèce”, déclarations exprimant la peur mais aussi une volonté d’écraser la solidarité internationale qui s’est développée.

Simultanément, l’histoire de la procédure contre Andrzej – qui a donné lieu à son extradition par une procédure sommaire- démontre la logique répressive transnationale envers l’ennemi intérieur. Au même moment où des étrangers restent dans une prison ou un centre de rétention mois après mois, attendant l’expulsion après l’expiration de leur peine, les autorités grecques et polonaises ont réussi à prolonger l’incarcération d’Andrzej selon une procédure expresse. En lui refusant la première demande de liberté conditionnelle – malgré le fait qu’il a largement complété les 2/5 de sa peine – ils l’ont tenaillé semaine après semaine afin de faire en sorte qu’il ne puisse être relâché de prison même juste pour un jour.

Nous envoyons notre solidarité et nos salutations fraternelles en Pologne, où il est maintenant otage, et répétons ses propres mots :

À plus dans les rues, pour briser une fois de plus le rideau de la paix sociale…

Nous ne pouvons laisser aucun compagnon seul dans les mains des mécanismes répressifs

SOLIDARITÉ AVEC ANDRZEJ MAZUREK

Détenus des prisons grecques :
Babis Tsilianidis, Alexandros Mitroussias, Kostas Sakkas, Giorgos Karagiannidis, Akim Markegai, Vasilis Karandreas, Nikos Evangelou, Panagiotis Koutsopoulos, Nikos Sakkas, Kostas Faltsetas, Elias Karadouman, Marinos Mitsopoulos, Dimitris Giotsas, Charalambos Avramidis, Panagiotis Georgakopoulos, Christos Tsonaros, Yannis Gelitsas, Makis Gerakis, Mustafa Ergün, Michalis Ramadanoglou, Michail Tzoumas, Konstantinos Mamoutis, Vangelis Kalamaras, Panagiotis Hadjigeorgiou, Mitev Georgi, Georgiev Rishi, Angelos Kostopoulos, Spyros Stratoulis, Rami Syrianos

source

Grèce : “Ne dis pas que nous sommes peu ; dis seulement que nous sommes déterminés” – par l’OR de la CCF et Theofilos Mavropoulos

Contribution des neuf membres emprisonnés de l’Organisation Révolutionnaire de la Conspiration des Cellules de Feu et du prisonnier anarchiste Theofilos Mavropoulos à une rencontre anarchiste internationale appelée sous une perspective insurrectionaliste (Zurich, 10–13 Novembre 2012)

“Ne dis pas que nous sommes peu ; dis seulement que nous sommes déterminés”

La question n’est pas si nous sommes plus ou moins pauvres mais si nous vivons d’une façon qui ne nous contient pas. Nous ne voulons pas répéter des choses qui ont déjà été dites.

Nous avons banni de nos pensées l’idée du pouvoir centralisé et nous ne croyons pas aux légendes sur le fantôme du prolétariat. Nous ne faisons donc ni face à un État isolé, qui donnerait des ordres depuis les palais de son Pouvoir, ni face à une société qui attend d’être réveillée afin de se rebeller. Aujourd’hui la société est une usine sociale diffuse produisant des attitudes, valeurs, éthiques et habitudes.

Elle fonctionne comme une machine sociale de mort qui dévore temps, espace, émotions et consciences. Le centre de l’État et le coeur du système sont dispersés dans des millions de petites et grandes représentations du Pouvoir dans notre quotidien. Ils se trouvent dans la langue que nous parlons, les images des publicités, l’architecture des villes, la réalité virtuelle de la technologie, la civilisation anthropocentrique, les armes des flics, les symboles nationaux des fascistes, les verrous de la propriété privée, les modèles dont nous tombons amoureux, les murs des prisons.

Il n’y a pas d’innocents. Nous faisons tous partie de la machine sociale du Pouvoir. La question est si nous sommes de l’huile ou du sable dans ses rouages. C’est pour cela que nous rejetons l’idée de l’innocence apparente de la société. Le silence n’est jamais innocent. Nous haïssons tant la main qui tient le fouet que le dos qui le subit.

Aujourd’hui la machine sociale se transforme. La crise économique qui se répand dans les sociétés occidentales privilégiées crée le besoin d’une transformation de la gestion du Pouvoir. Un nouvel État militaro-policier, combiné à une dictature de la technologie, est maintenant en train de protéger le pouvoir. Nouveaux corps policiers de sécurité, camps de concentration pour immigrés, réapparition de l’armée dans la rue, évolution des systèmes de surveillance, banques de données ADN, expériences de contrôle génétique, posent toujours plus de mines dans les domaines de notre vie.

Au même moment la masse sociale passe de l’ère du consumérisme frénétique à une période où les promesses financières sont brisées et l’angoisse se prolonge. Continue reading Grèce : “Ne dis pas que nous sommes peu ; dis seulement que nous sommes déterminés” – par l’OR de la CCF et Theofilos Mavropoulos

Grèce : texte écrit par une lycéenne durant les émeutes de décembre 2008

“Nous marchons dans les pas de décembre”, banderole de la manif de lycéens à Arta, Grèce (6 décembre 2012)

Communiqué à mes parents

Je sais que je vous dois beaucoup. Vous m’avez donné naissance, vous m’avez nourrie et abreuvée, et vous m’avez élevée. Vous m’avez même aimée. Ou plutôt vous dites que vous m’avez aimée. Car la réalité est un peu différente.

Vous m’avez amenée dans un monde où vous étiez forcés de me laisser quelque part chaque jour, et de partir à vos occupations et votre travail. Vous m’avez mise au monde, puis vous avez toujours cherché un endroit où me jeter. Vous m’avez amenée à l’école et, comme si ce n’était pas suffisant, vous m’avez fait suivre toute une série de cours de soutien, et m’avez inculqué l’anxiété pour mon avenir incertain. Si mon futur est si incertain, si vous avez fait de cette planète un endroit si dangereux où vivre, pourquoi alors m’avoir amenée dans ce monde ? En quoi consiste ma vie ? Deux heures par jour de télé et de jeux vidéo ?

Je veux découvrir le monde, ouvrir mes ailes, m’envoler et tout observer en l’espace d’un instant. Je veux sortir et rencontrer des gens, jouer et m’amuser, me sentir heureuse et ne pas me soucier de si j’ai cours demain et que je n’ai pas fait mes devoirs. Je veux rêver d’un monde où ils ne chercheront pas de lieu où me stocker, où ils n’auront pas à travailler en permanence, où l’on ne craindrait pas de rencontrer de nouvelles personnes, où le futur ne m’effraiera pas, et où il n’y aura ni maîtres ni esclaves.

Je vois votre misère mais je ne m’y suis pas habituée, et je ne veux pas m’y habituer. Vous ne me ferez pas baisser les bras juste parce que vous avez baissé les vôtres. Je ne veux être ni l’esclave ni le chef de personne. Je veux que vous me laissiez tranquille.

Je n’ai pas peur de ces chiens de garde en uniforme dont vous avez peur. Vous voyez de l’ordre et de la sécurité en eux. Cessez de vous moquer de moi, car je sais très bien que cet ordre n’est qu’hypocrisie ; quant à la sécurité publique, eux-mêmes sont le plus grand des dangers.

Ils sont des symboles du Pouvoir, de votre propre autorité, de l’autorité des profs, des politiciens, de tous les adultes qui vivent ainsi. Vous êtes ceux qui ont appris à vivre ainsi, pas moi. S’ils veulent me chercher des noises, ils vont voir. Ils n’ont aucune chance face à moi, qu’ils gardent bien ça en tête. Je suis en colère et dangereuse. Et nous sommes nombreux, nous somme partout, on peut même nous trouver dans les foyers des meurtriers. Partout où ils sont, ils ne peuvent pas se cacher de nous. D’une façon ou d’une autre nous sommes ceux qui resteront debout, pas eux.

Ne soyez pas fâchés contre moi, je fais seulement ce que vous m’avez appris. Vous dîtes que cette révolte n’est que désordre et destruction. Et maintenant que je grandis, désordre et destruction sont tout ce que vous obtiendrez de moi.

Je vous aime. À ma façon toute particulière, mais je vous aime vraiment.

Mais je dois construire mon propre monde afin de vivre une vie libre, et pour cela je dois détruire le votre. C’est la chose la plus importante à mes yeux. Pour le dire avec vos mots : c’est mon travail.

Décembre 2008

Grèce : Durs affrontements dans la ville d’Agrinio en souvenir d’Alexis Grigoropoulos (1993-2008)

À Agrinio, environ 350 élèves ont tenu une manifestation commémorative pour Alexis Grigoropoulos, tué par des flics le 6 décembre 2008.

Quand la marche anti-répressive a atteint la mairie, les jeunes ont éclaté l’équipe de policiers à moto DIAS qui gardaient le bâtiment. Molotovs et cailloux ont été jeté sur les ordures de la police terrifiés qui se cachaient derrière un kiosque.

Peu de temps après, les élèves ont combattu les flics du groupe OPKE de prévention et suppression des crimes dans le quartier de Syntrivani (La Fontaine). Des affrontements au corps-à-corps ont éclaté entre les manifestants et les escouades anti-émeutes sur la place Dimadi que la police a tenté d’encercler.

Des passants maudissaient les flics qui n’ont pas hésité à lancer des gazs lacrymogènes sur plusieurs magasins commerciaux et le marché municipal. Il doit être fait part qu’un des officier de police a dégainé son pistolet contre les élèves avec plusieurs passants autour de lui le huant.

Deux journaflics ont tenté d’approcher la manif’ et prendre des vidéo de près mais ont été battu par des manifestants sur place. De plus la voiture du maire a été attaqué.

Il n’y a pas eu d’interpellation ni de détention jusqu’ici à Agrinio. Malgré tout, lors des mobilisations matinales dans d’autres villes grecques les flics ont fait état de nombreuses interpellations de manifestants.

Beaucoup de personnes à travers la Grèce vont descendre dans la rue cette après-midi pour commémorer la mort du garçon de 15 ans Alexandros.

Athènes : Informations sur les anarchistes emprisonnés Tsilianidis, Tzifkas, Dimtsiadis et Fessas, connus sous les “4 de Vyronas”

Le 5 décembre était le dernier jour du procès contre les quatre anarchistes accusés Babis Tsilianidis, Sokratis Tzifkas, Dimitris Dimtsiadis et Dimitris Fessas pour l’affaire des arrestations dans les quartiers d’Athènes de Tavros et Vyronas en janvier 2011.

Les accusations de participation à une organisation terroriste anonyme et possession d’armes à feu pour un groupe terroriste ont été supprimé et les compagnons ont été à la place condamné pour “conspiration” et “possession illégale d’arme à feu”.

La cour a accepté la proposition du procureur sans reconnaître aucune des circonstances atténuantes et a condamné les quatre anarchistes à 4 années de prison, leur appel aura une valeur suspensive. Ils ont eu une amende de 3000 € chacun pour possession illégale d’armes. De plus le tribunal a imposé des conditions restrictives à tous les compagnons (ils doivent pointer dans un commissariat local deux fois par mois même lorsqu’ils seront dehors).

D’un côté, les compagnons Sokratis Tzifkas, Dimitris Dimtsiadis et Dimitris Fessas devraient bientôt faire appel afin de pouvoir être relâché de prison.

D’un autre côté, le compagnon Babis Tsilianidis restera en détention à la prison de Koridallos en attente de procès car il est toujours accusé pour un vol à main armé qui s’est déroulé dans le département de comptabilité de l’hôpital AHEPA de Thessalonique en juillet 2012. Après trois reports consécutifs, son procès est fixé au 22 janvier 2013 à 09h au tribunal de Thessalonique.

La lutte contre l’existant continue.
Rage et conscience.

Athènes : Concert de soutien pour Indymedia Athènes – samedi 1er décembre

11 années d’Indymedia Athènes

11 années de contre-information auto-organisée anti-commerciale

Nous renversons les structures de communication de cette société pour ouvrir le chemin à la création d’une nouvelle.

Le samedi 1er décembre, à 20h30, un concert DIY sera tenu à l’École Polytechnique (entrée dans la rue Stournari, Athènes) pour le soutien économique de l’infrastructure de IMC. Les groupes qui joueront sont Lost Bodies, Antidrasi, Hat Trick, Grain, Speira, Propaganda et Hit&Rap.

Votre soutien factuel permettra à nos compagnons d’Athènes IMC de garder le projet en vie et en forme !

Source 

Athènes: Manifestation en solidarité avec les occupations et les lieux auto-organisés, le 1/12

BAS LES PATTES DES OCCUPATIONS
MANIFESTATION – 1/12 – 12h00 – PLACE VICTORIA
SOLIDARITÉ AVEC LES OCCUPATIONS ET LES LIEUX AUTO-ORGANISÉS

Face à une légitimité qui nous saccage la vie, nous demeurons des foyers d’illégalité.

Les squats et les lieux auto-organisés sont des parties de l’espace-temps libéré. Ce sont des fragments d’utopie au sein du désert social qu’impose la domination. Ce sont des digues sociales contre le fascisme. En leur sein, la graine de la subversion est couvée. Dans ces lieux nous expérimentons avec les structures que nous imaginons. Nous tentons de cultiver l’expression auto-organisée et anti-commerciale à travers des événements et représentations théâtrales. Nous créons des foyers de contre-information à travers des fréquences radiophoniques et projets Internet. Nous développons une pratique d’autoéducation collective, avec des leçons ouvertes à tous. Nous développons la solidarité sociale, avec des centres de soins et des cuisines collectives. Ainsi créons-nous petit à petit, dans chaque ville et quartier, des relations et des idées qui renverseront le régime de servage qui nous a été imposé.

NOUS CRÉONS; ILS DÉTRUISENT

Dans leur parcours les occupations et projets auto-organisés sont un obstacle.

La répression contre le squat Delta, mais aussi contre tous les projets auto-organisés à travers le pays (Draka, Apertus, Aphroditis 8.) – soit elle émane directement de la politique étatique, soit par l’intermédiaire de toute sorte d’organisations para-étatiques – vient s’ajouter à une longue liste d’attaques contre la société, le point culminant étant les mesures contre les travailleurs et la société qui sont imposées les dernières années. L’attaque exemplaire et continue de la part de l’État et du Capital sur l’ensemble des gens résistant a pour seul but l’intimidation et l’arrêt de toute voix et pratique subversive. Avec leurs armes, la désorientation et la terreur, ils tentent de nous rendre leurs sujets sans volonté afin qu’ils ouvrent la voie à une société totalitaire.

Coordination des occupations, lieux auto-organisés et stekis* d’Athènes, compagnon-ne-s

*steki c’est un lieu auto-organisé

 Source

Athènes : Mise à jour sur le procès commencé le 5 novembre des anarchistes Tsilianidis, Dimtsiadis, Fessas et S. Tzifkas

Le procès des 4 anarchistes pour l’affaire de Vyronas à commencé avec les accusations d'”organisation terroriste anonyme” et “possession aggravée d’arme à feu”.
Le procès à immédiatement été reporté au 23 novembre.
A cause du procès à venir, le compagnon S.Tzifkas a été transféré à la prison de Korydallos.

LA SOLIDARITÉ EST NOTRE ARME

Source

Affiche de l’Assemblée des quartiers du sud d’Athènes en solidarité avec les combattants emprisonnés pour S. Tzifkas, B. Tsilianidis, D. Dimtsiadis, D. Fessas dont le procès a débuté le 5 novembre 2012

LES HOSTILITÉS FONT RAGE, DE QUEL CÔTÉ ÊTES-VOUS ?

Nous vivons dans la période où l’autorité choisit l’attaque la plus vicieuse sur tous les terrains du réseau social. Nous expérimentons pour de bon dans nos vies quotidiennes les conséquences de la junte moderne qui nous veut subjugué à une chasse inefficace pour une survie qui n’a pas de sens.  Il nous est aussi imposé dans ces conditions la soutenance de l’élite-vampire internationale (FMI-BCE-UE), afin que nous allions encore plus loin dans les pages les plus sombres de l’histoire, afin que nous devenions encore plus subjugué aux appétits des indexes économiques et statistiques.

Au même moment et pour que les patrons puissent continuer à jouer leur “jeu” loin de la rage populaire, ils jettent sur la table la “carte” du fascisme en une tentative de confondre les exploités sur les raisons de cette pauvreté générale, le moment où le régime se protège avec tous les types de flics qui, avec les pratiques de la violence de masse dans les manifestations, les arrestations préventives aux protestations, l’exposition des arrêtés avec des photos, les raids spectaculaire dans les squats, même avec la torture, tentent de faire plier la résistance de ceux qui se battent. Ensemble avec la répression étatique va celle qui est mentale, quand les Médias entreprennent encore une fois le renversement de la réalité et la distorsion de tous types de résistance d'”en bas”.

Derrière tout cela, la cible n’est-elle pas toujours dans la tête ? Malgré tout, contre le totalitarisme moderne il y en a qui ne baissent pas la tête. Ils sont les fruits de monde pourri qui résistent factuellement et montrant par-là les luttes non-fermés et polymorphe pour son renversement. Ces luttes viennent comme une continuité de la guerre déclarée contre l’autorité, pour un monde sans exploiteurs ni exploités, pour un monde de solidarité et dignité.

LIBERTÉ POUR LES PRISONNIERS POLITIQUES ANARCHISTES S.TZIFKAS – D.FESSAS – D.DIMTSIADIS – B.TSILIANIDIS

Qui passent en procès pour l’accusation d’organisation terroriste inconnue

Assemblée des quartiers du sud d’Athènes en solidarité avec les combattants emprisonnés

Sources : 1 et 2

Agrinio, Grèce : Émeute suite à l’ouverture d’un office d’Aube Dorée

Des centaines d’antifascistes se sont révoltés dans la ville d’Agrinio tandis que la police venue de toute la Grèce protège le nouvel office d’Aube Dorée

Agrinio, une ville de taille moyenne de juste 100.000 habitants a vu les émeutes les plus violentes de son histoire dans l’après-midi du 18 novembre. Alors que le parti nazi Aube Dorée a officiellement ouvert un office dans la ville, juste en face du commissariat local, des centaines de flics et de membres d’Aube Dorée sont arrivés des villes voisines (Amaliada, Corinthe mais aussi d’Athènes, à environ 280 km).

Au même moment, les antifascistes locaux sont descendus dans la rue, manifestant et provoquant des émeutes contre la présence nazie. Au moins 20 antifascistes ont été arrêtés par la police (au minimum 2 d’entre eux sont arrêtés et sous le coup d’accusations) et alors que nous écrivons (22.00, GMT+2) les émeutes continuent.

Sources : 1 et 2

Grèce, Polytechnique ’95 : Le message de la révolte est toujours vivant

“La révolte de novembre 1973, après être passée par la table de Prokroustis, a reçu de nombreuses opérations chirurgicales et fut présentée comme une célébration anodine, le moment du “triomphe” du régime démocratique.

Une pierre tombale symbolique de la dictature en déclin des Colonels, le soi-disant déclin du conservatisme pur et du totalitarisme étatique : voilà l’image que les dominants ont voulu donner en lieu et place de la mémoire de la révolte qui est toujours vivante même aujourd’hui pour nombre de gens.

Ils voient en cette fabrication historique une pierre tombale de tous les chemins et pratiques qui mènent à la lutte subversive contre le spectre entier du pouvoir institutionnalisé.

Après la révolte de Polytechnique en 1973, le 17 novembre et l’École Polytechnique ont constitué à maintes reprises, avec la contribution inconsciente des anarchistes, un point de référence, dans l’espace et le temps, pour les révoltés de la métropole qui, célébrant la joie libératrice du conflit, à l’occasion de cet anniversaire, ont régulièrement violé et profané – consciemment ou non – cette fête montée de toute pièces par la démocratie ainsi que tout le fatras de valeurs masquées qui l’accompagne.

De cette façon, le cercle de la normalité a été rompu en un moment et un lieu irrévocablement reliés avec le passé ainsi qu’avec la dynamique historique de la société, celle qui fut appelée à sortir de l’oubli, ravivant les mémoires et les slogans et rappelant à la société, que durant toutes ces années, les choses n’ont changé qu’en surface et non en substance…”

Cet extrait vient de la brochure Polytechnique ’95 – Novembre 1973-Novembre 1995 : Le message de la révolte est toujours vivant, créée par le Cercle d’anarchistes pour la subversion sociale et date de 1996.

Pour la brochure en français cliquer sur ce lien

Athènes : Manifestation à moto antifasciste et anti-étatique en solidarité avec ceux poursuivis pour la patrouille antifasciste

La guerre de classe fait rage… Du côté de la souveraineté, consolidant le totalitarisme contemporain.

Dans les mesures sur le travail et avec l’attaque prédatrice du capital causant l’appauvrissement rapide de la société et l’établissement de zones économiques spéciales.

Les troupes d’assaut “anti-systémiques, ces cannes fascistes de la démocratie appliquent leur “résistance” supposée sur les corps des déshérités et les parias du rêve capitaliste.

Cette guerre s’exhibe quotidiennement dans les centres de rétention, dans les opérations “Xenios Zeus”, dans les pogroms et les tortures dans les commissariats.

PAS UN PAS EN ARRIÈRE
TOUT CONTINUE

15 NOVEMBRE 2012, 18H00
POLYTECHNIQUE, À LA GRILLE DANS STOURNARI

Patrouille antifasciste

Grèce : Texte du compagnon Gustavo Quiroga González, emprisonné depuis l’expulsion du squat Delta à Thessalonique

Nous espérons que vous pourrez nous aider à diffuser le message.

Le 12 septembre, à 6h30, le centre social occupé Delta a été expulsé. Dans le passé ce bâtiment a servi de résidence universitaire de l’Institut d’Enseignement Technologique Alexandreio de Thessalonique et est occupé depuis 2007. Pendant l’expulsion, dix d’entre-nous ont été arrêtés après avoir subi l’agression des agents de la police chargés de l’application de la loi. Les flics ont détruit tout ce qui leur tombait sous la main (fournitures, fenêtres, éviers, lampes, etc.) et ont cassé autant qu’ils le pouvaient en une heure et demie ; une heure et demie de récréation pour eux.

Nous avons tous reçu des peines de prison avec sursis et trois ans de mise à l’épreuve, et nous avons fait appel. Derrière tout cela, j’ai été condamné à huit mois de plus que les autres et à une amende de 3.200 euros pour possession de faux papiers, sans qu’un avis d’expert puisse être émis pour vérifier ces allégations. Et là commence un cauchemar oppressif contre moi. Ils m’ont emmené au centre pénitentiaire/de transfert, dans une aile de détention qui est pratiquement un centre de rétention, où a commencé le processus de ma déportation, car selon les estimations de la police, je suis un danger pour l’ordre public et la sécurité de la société grecque.

Trois jours après ma condamnation, il a été mis en évidence par un expert de la police que tous mes papiers sont authentiques. Et il ne s’est pas passé que cela mais ils ont refusé de me rendre mes papiers authentiques et légaux et m’ont gardé prisonnier jusqu’à ce jour dans des conditions inhumaines et humiliantes, et maintenant les flics mettent toute leur énergie pour me déporter vers la Colombie, un pays où je n’ai aucun lien quels qu’ils soient. Je ne sais toujours pas ce qui va advenir mais j’ai été incarcéré dans cet établissement (à Diavata) depuis le 15 septembre et je n’accepte pas mon expulsion vers la Colombie. Pour le moment j’attends une solution et je reste derrière des barreaux.

Quelques mots à propos des conditions de ma détention :

Il est largement connu que les prisons dans plusieurs États européens ont des cellules d’isolement afin d’étouffer toute réaction révolutionnaire et qui servent comme une manière de punir les prisonniers qui ne se plient pas aux lois de la prison. Chaque pays a son propre système. Par exemple en Espagne il existe le régime des “FIES – système interne de surveillance spécial”, en Allemagne les “cellules blanches”, etc. Chaque pays en a, bien plus cruelles que les autres, mais toutes inhumaines.

Qu’est-ce que cela a à voir avec les camps d’immigrés ? Différents États usent de pratiques similaires pour la mise en œuvre de ce cauchemar. Juste pour la mémoire, voilà quelques exemples : quand vous êtes en isolement vous n’avez aucun type de contact avec d’autres prisonniers, alors que dans un centre de rétention vous êtes isolés des autres et vous n’avez un contact qu’avec 16 ou 17 personnes qui sont dans la même cellule.

En isolement vous ne pouvez recevoir aucun visiteur ; dans un centre de rétention la majorité des prisonniers n’ont personne pour les visiter. En isolement vous avez le droit à de l’air frais pendant quelques minutes par jour ; dans un CRA vous êtes enfermés dans votre cellule 24 heures sur 24. Quand vous êtes placés en isolement c’est parce que vous avez causé certains problèmes au système pénitentiaire ; pour être placé dans un centre de rétention tout ce que vous avez besoin c’est d’être sans un bout de papier qui dit que vous êtes légal. En isolement ils vous donnent de la bouffe de merde et dans le CRA vous devez la payer ! Quand vous êtes au mitard vous avez au moins un lit : parce que dans le centre de rétention le sol c’est votre lit. Je pourrais continuer avec d’autres exemples mais la conclusion est la même : les deux sont aussi cruelles l’une que l’autre.

Dans le centre de rétention de Thessalonique, il y a des gens qui ont passé plusieurs mois dans une cellule, où une personne peut faire dix pas en avant, dix pas en arrière, et retourner au point d’où il est parti – c’est une vraie cage. Tout cela crée des problèmes à la fois physiques et psychologiques. Les jours et les mois passent sans voir le soleil ou sentir le vent. Il y a des mois où l’on vit sans savoir ce qui se passe en-dehors des murs, vu que les matons ne mettent que des programmes télé de merde, comme si cela était prohibé de regarder les nouvelles. Ceci est évidemment une autre forme de supervision et de maintient de l’ordre dans cette prison infernale. D’autres problèmes incluent tous les types de maladies, toxicomanie et conditions psychiatriques qui sont générés ici ou existent d’avant et deviennent juste pire ici.

Le système digestif souffre des produit vendus ici (sandwich, café, coca-cola, etc.). Il y a des gens qui ont besoin d’un régime spécifique qu’il est impossible de suivre ici : d’autres n’ont rien bu de chaud depuis des mois.

La pire chose est de voir les prisonniers (malgré tout ce qu’ils ont subi) penser qu’ils méritent tout ce qu’ils leur arrivent vu qu’ils sont clandestins en Europe, et c’est un résultat de la propagande des matons. Et il y a des gens comme moi qui, même si nous ne sommes pas clandestins dans le pays, sont la cible de tout les types d’accusation pour qu’ils puissent nous jeter hors d’Europe, utilisant toutes les sales combines possibles.

Ils nomment terroristes tous les gens qui pensent comme moi. Notre terrorisme est l’attaque contre le capitalisme ; leur terrorisme est la destruction de milliers de vies sous les auspices de la démocratie. Démocratie et Capital nous emprisonnent comme des animaux, nous torturant physiquement et psychologiquement.

Bien sûr, je ne critique pas seulement les politiciens mais aussi vous qui votez pour eux.

Ton vote contribue à ce que des milliers de personnes restent dans cette situation. Ton vote légalise la torture, contribue au maintien des centres de détention et du système étatique d’oppression. C’est toi qui est à blâmer, toi qui adopte le rôle de mort-vivant et collabore avec le système démocratique. Je suppose que quand tu lis ce message tu vas le jeter dans la poubelle.Tu continueras avec ta liberté falsifiée, ignorant ce qui se passe autour de toi.

Tu continueras ta vie programmée – maison, boulot, maison – et pendant ton temps libre tu dépenseras le peu que ton patron te “donne” pour tes huit ou dix heures de travail par jour. Où est ta liberté ? Elle est dans le supermarché ? Choisissant la marque de shampooing que tu préfères et décidant si tu vas acheter du coca-cola ou du fanta ? Ou dans les drogues dans lesquelles tu claques ta thune ? Quand tu penses comme ça, tu oublies que tu vends ta vie.

Pour résumer, tu es un maillon dans la chaîne de consommation, c’est ce que tes oppresseurs veulent, et c’est comme cela qu’ils perçoivent nos existences, en terme de consommation et de potentiel productif. Toi qui dit que le mot démocratie est entièrement à propos de liberté, tu te mens à toi-même – tu es un hypocrite ! Et quand tu clames que tu préfères la démocratie à la dictature, ma réponse est : tu veux un coup de pied au cul ou un poing dans la gueule ? Si tu es même un peu intelligent, j’espère que tu comprendras cette métaphore.

POUR LA DESTRUCTION DE L’APPAREIL RÉPRESSIF D’ÉTAT
POUR LA DESTRUCTION DE TOUS LES TYPES DE PRISONS
POUR LA DESTRUCTION DE LA DÉMOCRATIE ET DU CAPITAL

L’anarchie ici et maintenant

Gustavo Quiroga
Immigré anarchiste du CRA de Thessalonique

en anglais / espagnol / grec / italien / russe

Nord de la Grèce : Manifestation à moto antifasciste dans la ville de Kavala

Le vendredi 20 octobre, vers 20.30, une manifestation à moto antifasciste a été conduite avec succès à Kavala. Les compagnons sur environ 35 motos ont mené cette action en solidarité avec les arrêtés de la patrouille antifasciste qui a été attaqué le 30 septembre.

La manifestation à moto est passée par les rues et quartiers du centre, gueulant des slogans antifascistes. Les antifascistes ont aussi fait plusieurs arrêts afin de disséminer des textes contre-informatifs sur les récents événements qui se sont déroulés à Athènes et Patras.

Ni à Kavala, ni ailleurs…
Écrasons les fascistes dans chaque quartier !

Source

Athènes : Mise à jour sur les arrestations lors de la grève générale du 18/10

19 octobre

Pendant les procédures du tribunal de vendredi, les sept manifestants arrêtés (toujours en détention provisoire) ont été emmené au tribunal d’Evelpidon, “escorté” par les flics du quartier général de la police. Alors qu’ils attendaient dans le bureau du procureur près de leurs proches et avocats, la mère de l’un des arrêtés voulu embrasser son fils. Cependant, une fliquette du bureau du procureur a immédiatement poussé la mère, arguant qu’aucun contact physique n’est permis.

Quand le fils a protesté, un des gardes hommes du quartier général de la police l’a réprimandé. L’arrêté a encore protesté, plus énervé, et le même flic a sorti son flingue, l’agitant de manière menaçante dans sa direction ! Toutes les personnes présentes n’ont plus fait un geste à la vue de l’arme. Néanmoins les arrêtés ont commencé d’eux-mêmes à gueuler de rage, ensemble avec des avocats de la défense qui a durement réprimandé le garde, avant d’entrer dans le bureau du procureur pour porter plainte formellement contre la conduite du flic. Le procureur était, ce qui n’est pas surprenant, ennuyé par la remarque de l’avocat et n’a complètement pas tenu compte de l’incident.

Un autre rassemblement de solidarité au tribunal d’Evelpidon (bâtiment n° 9) est appelé pour le lundi matin, le 22 octobre, à 11h00, quand les sept arrêtés comparaîtront devant un magistrat en charge d’examiner les dossiers (alias l’interrogateur). Il doit être mis en avant qu’au moins cinq d’entre-eux sont menacés d’être accusés de crimes.

Tous les sept arrêtés ont été ramené au quartier général de la police où ils seront enfermés jusqu’à lundi. Il est d’une grande importance que les gens qui ont participé à la manifestation pour la grève du 18/10 envoient à imc-athens-editorial[at]lists.indymedia.org toutes photos, vidéos ou matériels audio qui peut se révéler utile pour leur défense légale.

Plus d’informations (en grec) ici : 1 et 2

Grèce : Nouvelles de la grève générale du 18 Octobre

Nous sommes toujours des traitres face à l’unité nationale

Toutes les heures sont GMT+2

22.30 Le nombre total de manifestants arrêtés lors de la grève générale par la police à Athènes est de 103.

Sept arrestations se sont transformées plus tard en détentions. Parmi les arrêtés, un manifestant a eu le nez cassé parce qu’il a été assailli par des assassins en uniformes plus tôt dans la manif, il était donc dans un besoin urgent de soins médicaux. Ils ont été mis en détention provisoire au quartier général de la police (cinq d’entre eux pour des crimes, deux pour des délits).

Un rassemblement a été appelé pour le vendredi 19 octobre à 12.30 au tribunal d’Evelpidon (bâtiment n° 16) pour la solidarité factuelle avec les sept arrêtés qui paraîtront devant le procureur public demain.

Couverture photo de la mobilisation à Athènes.

18.50 Environ 30 compagnons ont appelé à ce que plus de soutiens les rejoignent pour un rassemblement de solidarité devant le quartier général de la police sur l’avenue Alexandras afin d’exiger la libération immédiate de tous les arrêtés.

18.00 À Exarchia, dans la rue Zoodochou Pigis, des barricades sont enflammées à nouveau.

17.50 Plus de 100 arrestations ont été conduites à Athènes (le nombre de manifestants arrêtés qui feront peut être face à des accusations est encore inconnu).

17.20 Plus tôt, dans le centre d’Athènes, au moins deux flics en civil ont été débusqué par des manifestants et ont reçu un “traitement spécial”.

17.00 Trikala : Après la manif’ pour la grève, des enseignants du public et des sympathisants sont allés au département de la préfecture pour protester spécifiquement contre le chef local de l’éducation secondaire qui entend arriver à un accord sur les partenariats des écoles de l’aire et des coupes futures dans le secteur de l’éducation. Continue reading Grèce : Nouvelles de la grève générale du 18 Octobre

Berlin : Une voiture diplomatique de l’Ambassade grecque incendiée

Nous avons incendié le véhicule du Colonel Grympiris, dans le quartier parlementaire, gouvernemental et diplomatique de Tiergardten, à Berlin. Grympiris est Chargé de Défense de l’ambassade de Grèce en Allemagne, et nous lui attribuons la responsabilité de :

+ des nombreuses hostilités à la frontière avec la Turquie, où ils tuent et mutilent les réfugiés

+ les accords d’armement de la Grèce avec l’Allemagne, pendant qu’il y a des coupes dans les secteurs sanitaires, les retraites et les salaires, qui conduisent la population grecque au désastre social

+ la politique d’austérité du gouvernement grec, qui sert de pantin de la Troika FMI/BCE/UE pour ne garantir que la richesse des élites

+ la coopération de la police grecque avec les fascistes d’Aube Dorée (Chrissi Avgi)

+ la violence contre les manifestants à Athènes et dans d’autres villes

Comme représentant militaire de l’ambassade grecque, le colonel Grympiris est un objectif légitime des attaques militantes.

Lors de notre action, nous avons attaqué l’objectif en sachant que la voiture brûlerait dans le garage d’une maison résidentielle. Ainsi, nous nous sommes assurés d’écarter la possibilité d’une ’propagation’ aux appartements.

Nous nous solidarisons avec les prisonniers de la guerre sociale en Grèce, les travailleurs en grève de là-bas, les différents groupes de guérilla urbaine, les immigrés qui ont lutté avec les antifascistes contre la terreur de la junte, et avec les nombreuses personnes désespérées qui, heureusement, célèbreront un jour la chute de l’Etat grec et la construction d’un monde libre.

Vive l’Anarchie !

Union incendiaire internationale, 15 octobre 2012

traduit par Cette Semaine

Thessalonique : Sur l’affaire de Gustavo Ε. Quiroga González et l’expulsion du squat Delta

Le jeudi 4 octobre, à 11h, un groupe de 30 compagnons a occupé le quartier général du Syndicat des Journalistes de Macédoine et Thrace des Journaux Quotidiens (ESIEMTH) afin d’envoyer des e-mails et des faxs en masse et faire connaître le cas du compagnon colombien Gustavo, qui est toujours détenu dans une cellule de la démocratie bourgeoise après le raid contre le squat Delta. L’assemblée de solidarité pour le squat Delta, et en particulier pour le cas de Gustavo, a publié et diffusé une déclaration que vous pouvez lire ci-dessous.

Les autorités grecques ont confisqué le passeport en règle de Gustavo, jugeant que c’est un faux. Ils ont même suggéré qu’ils pourraient même valider des “copies officielles” de son document (qu’ils considèrent autrement comme faux…) si seulement Gustavo pouvaient être déporté vers l’Espagne, sachant qu’il a obtenu la citoyenneté espagnole. Malgré tout, les autorités espagnoles l’accepteraient sûrement avec ses papiers authentiques (et pas des copies carbones). Donc, maintenant, le compagnons fait face à la possibilité d’être déporté dans son lieu natal, la Colombie, qu’il a quitté il y a plus de 10 ans. En d’autres mots, Gustavo est menacé par une déportation immédiate de Grèce et il est retenu par vengeance.

Voilà venu le temps de diffuser les paroles et de mener des actions de solidarité.

Lettre de l’assemblée de solidarité avec le squat Delta et Gustavo E.Quiroga Gonzalez sur l’affaire de ce dernier.

Le 12 septembre 2012, l’armée démocratique urbaine est entrée dans le squat Delta (à Thessalonique) l’arme au poing, arrêtant 10 compagnons qui étaient à l’intérieur, détenant les gens qui étaient venus en solidarité avec le squat, détruisant l’infrastructure libre et ouverte du bâtiment et ne s’arrêtant pas là. Les fenêtres, toilettes et même l’équipement électrique a été cassé afin d’augmenter les dommages supposément causés par les squatteurs au bâtiment. Notre compagnon Gustavo E. Gonzales est l’une des 10 personnes qui ont été arrêtées lors de l’opération initiale mais il est toujours prisonnier des mains de l’État. Depuis le 14 septembre et après une séquence de procédures “dans le dos”, il fut détenu au Ministère des Transitions (celui pour les immigrants) de la prison de Diavata dans des conditions moyenâgeuses.

Pour rendre les choses plus claires, quand Gustavo exprima qu’une “cour martiale” se tenait, le procureur général E. Mpakelas donna l’ordre d’empêcher l’entrée à toute personne en lien avec l’affaire (amis, compagnons, etc.), non seulement dans la pièce où se tenait le procès mais aussi au sein du tribunal, ne tenant pas compte de façon éhontée du caractère public du procès. Un flic (qui n’était pas du ministère de l’immigration), Oikonomoy Iwannhs, témoigna que selon son “expérience” les papiers de Gustavo étaient des faux. Sans un expert pour examiner le sujet, la cour l’a accusé, entre autres choses, de falsification de documents officiels. L’histoire continua quand le directeur du ministère de la Sécurité Politique (un ministère de la police qui s’assure que le système politique reste stable et prospère) Athinagoras Pazarlis, signa la forme légale pour essayer de donner crédit au parjure d’Oikonomou.

Après le procès, les documents furent donnés à des experts officiels et leur authenticité fut confirmée, mais le rapt de notre compagnon continue et sa remise en liberté fut reportée à un délai inconnu. Au même moment, Athanasios Mpasioykas, le sous-directeur du ministère de l’immigration, signa un ordre de déportation pour Gustavo, ignorant l’expertise sur l’authenticité de ses papiers, complétant ainsi le complot scandaleux du département de la Sécurité Politique.

En conséquence, l’affaire de Gustavo est dans la ligne de mire du directeur de la sécurité politique, s’étant personnellement impliqué, en signant, afin que l’affaire soit conclue rapidement, avant que son implication ne soit connue. Voilà comment procèdent les chefs du département de l’immigration, qui, alors qu’ils ont le pouvoir de le relâcher, refuse de le faire et suivent des ordres d’en haut. Comme d’habitude un corbeau n’arrache pas les yeux d’un autre corbeau.

Pour résumer cette affaire, nous faisons face à un complot ridicule qui implique la confiscation de faux documents dont il fut prouvé qu’ils étaient officiels, la volonté des autorités de valider des “copies officielles” des documents (qu’ils considèrent comme faux) afin que Gustavo fasse une croix sur l’Espagne où il a la nationalité (qui ne peut l’accepter sans les documents originaux) et la possibilité de sa déportation en Colombie (qu’il a quittée depuis plus de 10 ans).

Nous exigeons la remise en liberté immédiate de Gustavo E.Q. Gonzalez qui est détenu depuis le 12 septembre après l’expulsion du squat Delta à Thessalonique, en Grèce.

ASSEMBLÉE DE SOLIDARITÉ AVEC DELTA ET GUSTAVO E. QUIROGA GONZALEZ
CHAQUE LUNDI À 19H00 À POLYTECHNIQUE – THESSALONIQUE

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