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Petralona, Athènes, manifestations de solidarité pour les personnes arrêtées les 28 et 29 juin

Mardi 5 juillet a eu lieu à Petralona vers le centre d’Athènes, une manifestation de plus de 150 personnes en solidarité pour les arrêtés de la manifestation de la grève générale  du 28 et 29 juin. Cette manifestation a été appelée par l’assemblée de quartier de Petralona–Koukaki–Thissio.
Les résidents ont défilé dans beaucoup de rues d’Ano Petralona/KAto Petralona (le quartier est divisé en deux par une ligne de métro).
Des slogans militants ont été clamés, tels que :
« Tous dans les rues et les places- Assemblés populaires dans tous les quartiers. »
« Si nous ne résistons pas dans tous les quartiers, les villes dans lesquelles nous vivons deviendrons des prisons modernes. »
« Frappe et bat tous les juges- la justice est une question de classe. »
« La solidarité est notre arme- Guerre contre la guerre des patrons. »
« Ni à Petralona ni ailleurs- Détruisons les fascistes dans tous les quartiers »
« Armons-nous maintenant ou jamais ! »
Quand la manif a atteint les locaux du PASOK, le parti au pouvoir, rue Ious, les manifestants ont écrit des slogans sur la façade et l’ont recouverte par des tags les logos. Un groupe multiracial de jeunes en skat et à vélo menaient le rassemblement. Une nouvelle assemblée populaire a eu lieu dans la soirée (Kato Petralona) du 7 juillet à l’extérieur de la station de métro Petralona (du côté de la rue piétonne).

Sources: sinoikiesfilopappou.wordpress.com, athens.indymedia.org

Soirée d’aide financière aux personnes arrêtées les 28 et 29 juin afin de couvrir les frais judiciaires et les cautions

Annonce du Groupe d’Initiative pour le soutien financier des arrêtés du 28 et 29 juin :

Le groupe d’initiative a été créé le vendredi 1 / 7 et se compose de personnes arrêtées et solidaires. Le but de notre initiative est d’aider à récolter de l’argent afin de payer les cautions très élevées et les frais judiciaires, imposées sur une période courte-de chantage-d’une semaine.

Nous agissons de manière indépendante et nous ne sommes pas associés à l’assemblée populaire de la place de Syntagma, bien que nous n’agissions pas de façon compétitive à leurs efforts pour recueillir des fonds pour les personnes incarcérées.

Il faut mentionner que nous avons assisté à l’assemblée populaire de la place, nous avons lu le texte original de notre initiative et nous avons fait circuler une boîte pour collecter de l’argent. Cependant, pour des raisons idéologiques, nous avons refusé d’introduire le texte dans la procédure d’approbation de l’assemblée et le «légitimer» par le moyen de sa résolution; nous avons refusé de laisser le texte être incorporé dans ses procédures.

Jusqu’à présent, le montant de 2.700 euros a été recueilli, au moyen des «boîtes d’aide financière» que nous avons faites circulé dans divers événements sociopolitiques, ainsi que des contributions spontanées. Les efforts pour le soutien financier se poursuivent: Une soirée est organisée ce jeudi, 7 juillet, à Strefi (Exarchia, Athènes).

Soyons tou-s-tes là
AUCUN COMBATTANT AUX MAINS DE L’ÉTAT
Initiative d’aide financière aux personnes arrêtées les 28 et 29 juin

solidaridad2829@yahoo.gr

source: athens.indymedia

Appel urgent à récolter de l’argent pour les personnes arrêtées lors de la grève générale du 28 29 juin

Les personnes arrêtées lors de la manifestation de la grève générale du 28 et 29 juin ont besoin de notre soutien. Il est urgent que 3000 Euros soient collectés pour un manifestant, afin qu’il n’aille pas en prison. L’argent doit être collecté avant jeudi 7 juillet au soir. Une initiative de solidarité avec les manifestants arrêtés a lancé un appel à tout le monde pour un soutien financier. Vous pouvez contacter directement l’initiative : solidaridad2829@yahoo.gr.

Vous pouvez aussi offrir de l’argent pour la caution par le compte paypal d’Occupied London occupiedlondon@riseup.net – si vous le faites, s’il vous plait, envoyez un mail à l’adresse de l’initiative de solidarité cité précédemment.

Source: http://www.occupiedlondon.org/blog

Aujourd’hui (04/07) toutes les personnes arrêtées lors de la manif du 29 juin ont été libérées sous des conditions restrictives. Un manifestant qui a été accusé de crimes est contraint de donner 70000 Euros de caution ! Il y a extrême urgence de lever cette caution énorme avant le lundi 11 juillet ; autrement notre compagnon sera enfermé en prison.

Syntagma : vidéo du 29 juin

Cette vidéo montre que la tactique généralisée des forces de police de jeter des pierres et morceaux de marbres sur les manifestants a été ordonnée par le haut, comme on le voit ici. Pendant à peu près 15″ de la vidéo, le chef d’escadron (les chefs des escadrons de police ne tiennent pas de bouclier) dirige ses hommes à ramasser des pierres et des morceaux de marbres et les jeter.

Athènes : mises à jour au sujet des arrestations de manifestants lors de la grève de 48 heures

Six des personnes arrêtées pendant la manifestation du 28 juin et qui ont été accusées de crimes, comparaîtront devant le procureur ce vendredi, 1er juillet.

Les 17 personnes arrêtées à la manif du 29 juin restent en détention au QG de la police. Jeudi 30 juin ils furent transférés aux tribunaux, rue Evelpidon, afin de se présenter devant les procureurs. Environ 100 personnes se sont rassemblées devant les tribunaux, en solidarité avec les personnes arrêtées. Ils furent attaqués par 4 escadrons de la police. Au moins quatre des personnes arrêtées comparaîtront devant le procureur le vendredi, 1er juillet ; les autres seront jugés le lundi 4 juillet.

Rassemblements de solidarité devant le tribunal d’Evelpidon
Vendredi 1/07: 9h, 12h (Bâtiments 7 & 9)
Lundi 4/07: 9h (Bâtiment 9)

LIBÉRATION IMMÉDIATE DE TOUS LES OTAGES DE L’ETAT!
LA LUTTE POUR LA DIGNITÉ ET LA LIBERTÉ NE PEUT ÊTRE RÉPRIMÉE!

Salutations révolutionnaires à tous les compagnons qui soutiennent la lutte en Grèce. LA SOLIDARITÉ EST NOTRE ARME.

Mercredi 29 juin : mise à jour constante

Deuxième jour de grève générale nationale

APPEL URGENT A DOCUMENT (photos/videos) DES AFFRONTEMENTS D’HIER, afin de prouver l’innocence des manifestants incarcérés et pour souligner la violence de la répression étatique.
Toutes informations relatives à cela doivent être envoyées à Athènes IMC : imc-athens-editorial@lists.indymedia.org


Legal team de la place Syntagma: 0030 6932 582973, 0030 6938 907267


01h20 GMT+2 Assemblée continue à l’occupation de la mairie de Chania.

23h-24h GMT+2 mise à jour de province
Thessalonique
: une manifestation d’environ 6000 personnes se sont déplacées se sont déplacé à travers la ville vers la mairie afin de l’occuper. La manif est aussi passée plus tôt devant des bureaux de membres du parlement. En ce moment les gens sont rassemblés devant en face de la mairie, les escadrons de police sont dans des rues parrallèle à la mairie.
Kozani nord de la Grèce : l’occupation du centre de travail de la ville continue
Patra : Assemblée populaire ouverte en cours
Chiosisland : La mairie est occupée par les manifestants
Mitilini, île de Lesvos : Un appel à un PA (mikrofoniki) et un rassemblement sur la place Sapfous a été lancé plus tôt

23h30 GMT+2 La police anti-émeute a vue tout ses arrêt de travail rappelé pour les jours à venir et a été ordonné d’être en état d’alerte élevé.

22h30 GMT+2 Malgré le profond niveau de violence d’État à Athènes aujourd’hui, des milliers restent dans les rues et sur ​​la place Syntagma en résistant. Un assemblé est en cours à la place Monastiraki alors qu’une barricade vient d’être érigé sur Filellinon. Il y a des barrages de police dans plusieurs différents points à travers la ville. Depuis aujourd’hui, tôt le matin, il y a une guerre chimique constante contre le peuple. Les police motocyclistes de DIAS et DELTA ont attaqué et battu des centaines de manifestants autour de la rue Ermou, ont fait des raids sur les prémises universitaires et même les restaurants, battant les touristes et les manifestants. Pour la première fois, le luxueux hôtel King George sur la place Syntagma a été évacuée.

21h30 GMT+2 Le poste de police Exarcheia et deux jeeps de la police sur la rue Tositsa dans le quartier ont tous deux été attaqués en représailles à la vague actuelle de violence d’Etat.

21h00 GMT+2 Les gens se rassemblent place Monastiraki, répondand à un appel annoncé plus tôt afin de coordoner les actions autogérées. Le dernier rapport indiquait une assemblée de 6-700 personnes. Presque au même moment, 50 moto DELTA et DIAS encerclé la station de métro Acropolis arrêtaient et chassaient les gens jusque dans les boutiques et les cafés du quartier. Ils sont passés par la rue piétonne Aeropagitou sans hésiter à jeter des lacrymos depuis leurs motos sur les gens qui marchaient.

20h30 GMT+2 Grand nombre de différents fronts de combats partout dans la ville; des barricades devant l’hôtel King Georges et dans la plupart des rues autour de la place Syntagma. Des citoyens ont commencé à rejoindre les gens dans la rue suite aux appels à l’aide répétés; dans le même temps les flics bloquaient même une ambulance qui se dirigeait vers les manifestants blessés. La brutalité policière se poursuit. Il y a quelque temps, dans le côté sud de la place, les porcs en uniformes (expression grecque pour décrire les flics) ont arrêté un jeune homme et l’ont battu férocement, tous ensembles. Juste après ça, ils ont fait ironiquement le signe V devant les manifestants qui ont essayé d’empêcher l’incarcération.

20h15 GMT+2 Des forces antiémeutes (MAT) attaquent autours de la place.

19h55 GMT+2 Appel urgent à l’aide médicale et les médecins à Syntagma. Il y a un besoin de masques, de médicaments antiacides, de couvertures et d’oxygène.

19h45 GMT+2 Environ 1000 personnes se sont à nouveau réunis dans le quartier de Kolonaki, après qu’ils ont été expulsés des rues principales.

19h40 GMT+2 Les flics jettent à nouveau des pierres contre les têtes des manifestants. Continue reading Mercredi 29 juin : mise à jour constante

Mardi 28 juin : mise à jour constante

Premier jour de grève générale nationale

24h00 GMT+2 Le centre ville d’Athènes est devenu un champ de bataille. Les gens restent dans les rues malgré l’utilisation incessante de gaz lacrymogènes et les féroces attaques de flics, dont le point culminant a été atteint durant la nuit. Les manifestants ont urgemment besoin d’aide ; ceux qui quittent les rues le font à cause d’une grande fatigue et non de peur. Toutes la journée le régime donna les ordres émoussés d’évacuer la zone de Syntagma, avec une superpuissance des forces répressives et une forte présence en civil. De plus des flics ont été enrôlés partout en province. Il convient de rappeler que demain à 14h le mi-parcours du mémorandum sera soumis au vote, ainsi les grévistes sont invités à inonder Syntagma tôt le matin afin d’encercler le parlement. Beaucoup de grévistes sont attendus en solidarité au premier train de Thessalonique.

23h17 GMT+2 La dissidence se généralise; Des gens montent des barricades contre la police dans le centre d’Athènes. Rue Stadiou la police est maintenant attaquée et les affrontements continuent comme avant à Syntagma. La rue Filellinon et les rues voisines sont bordées d’escadrons de policiers. Il y a au moins 5 ou 6 unités de police devant l’église russe près de Syntagma. Au Zappeion des centaines de motos des forces de police DELTA. A la jonction des rues Ardittou et Vougliagmenis, près du premier cimetière d’Athènes, des douzaines de flics à moto.

23h15 GMT+2 Une foule immense à Syntagma ce soir, de nombreuse fois plus grande qu’à la grève générale dans la matinée. Les affrontements entre les escadrons de police et les manifestants obligent le concert à s’arrêter. Il y a beaucoup de grenades assourdissantes et de lacrymos jetés à la tête des manifestants.

22h55 GMT+2 Affrontements à grande échelle continuent d’avoir lieu à Athènes. Les gens continuent de s’engager dans la lutte malgré la violente répression

22h35 GMT+2 Les flics attaquent les personnes situées sur la rue Amalias en face du parlement; au moins une personne interpellée. Le concert a été interrompu. Les gens virent les flics  à coup de pierre

22h20 GMT+2 Syntagma : Le concert continue. Depuis un petit moment, les gens ont allumé des feux de joie à différents endroits pour atténuer les lacrymos

21h24 GMT+2 Les affrontements entre les personnes sur la place et la police repartent une nouvelle fois. Live stream de Syntgma ici

21h10 GMT+2 La police tente d’évacuer la place Syntagma, en vain. Les gens défendent la place.

21h00 GMT+2 Combats de rue devant l’Hôtel Grande Bretagne. Utilisation intensive de gaz et des grenades de choc.

20h35 GMT+2 Le rassemblement des motos de Thessalonique vient d’arriver à Syntagma.

19h50 GMT+2 Syntagma : La police attaque en face du parlement prétextant des jets de bouteilles. Les personnes rassemblées se réunissent et contre-attaquent. Quasiment à main nu ils ont virés les flics et mis de côté les rangés de balustrades, reprenant ainsi le point en face du monument du Soldat Inconnu. Des nuées de personnes arrivent continuellement sur la place Syntagma. Continue reading Mardi 28 juin : mise à jour constante

La cour d’Athènes a reconnu Aris Seirindis innocent et l’a exempté de ses charges

Il y a peu de temps Aris est arrivé depuis la prison Korydallos à un café sur la place d’Exarchia où trainent ses amis et où il a rejoint ses proches. Beaucoup de ses amis l’attendaient et il fut accueilli avec joie et enthousiasme.
Son acquittement est une victoire du mouvement populaire.
Aris est libre! Il a passé une année dans la prison et devant les tribunaux alors qu’il était/est INNOCENT !
Flics et juges qu’est ce que vous avez à dire maintenant? Journalistes qu’avez-vous à dire ? Vous l’aviez baptisé « coupable » en raison de ses convictions politiques, alors qu’il était/est INNOCENT !
Vous citoyens pacifiques et respectueux des lois devriez voir ça, vous qui disiez « il est un anarchiste » « il doit avoir fait quelque chose »… INNOCENT !

LE TERRORISME NE NOUS ARRETERA PAS !

NOUS CONTINUERONS DE MARCHER SUR LES CHEMINS DE LA LUTTE !
BON RETOUR ARI

source: actforfreedomnow

Thessalonique : Attaque de flics contre le squat Orfanotrofio

Mise à jour du 17 juin

Ioannina: Une action de contre-information et de solidarité PA*, un rassemblement avec distribution de tractsa eut lieu dans la matinée du 17 juin sur la place centrale de la ville en réaction aux événements de la veille : l’opération de répression contre le squat Orfanotrofio.

Thessalonique: une manif de solidarité de contre-information a été appelée pour le 18 juin à 12H devant le squat Orfanotrofio (162, rue Lambraki, Toumba) au sujet de l’operation policière du 17 et de la tentative des authorités de terroriser les pans les plus radicaux de la société.

Nous ne sommes pas intimidés. Nous sommes scandalisés. La solidarité est notre arme ! Continue reading Thessalonique : Attaque de flics contre le squat Orfanotrofio

Les dernières heures de Pompéi (premières réflexions depuis la place de Syntagma, aujourd’hui)

Syntagma, Athènes, le 15 Juin 2011. Comment mettre des mots sur ce que nous avons vécu sur cette place, au cours d’une seule journée?

Une société en plein bouleversement, les plus insolites des suspects ont maintenant pris la rue. La place de Syntagma était censée être l’épicentre de la tentative d’aujourd’hui de bloquer le Parlement, selon l’appel de l’Assemblée Populaire de la place. Elle était également le point principal de la grève générale. À certains moments, c’était comme des mondes en collusion: la naïveté du pacifisme, la fétichisation de la violence anti-policière. Et autour de cette collusion, une myriade d’autres … A Syntagma, aujourd’hui, nous avons repoussé les néo-nazis de l’Aube Dorée, qui ont eu le culot de se présenter dans une grève générale. Nous avons vu l’affrontement des manifestants avec la police dans le coin au sud-est de la place (qui a duré déraisonnablement longtemps), suivi par une tentative-étonnante mais seulement momentanée- d’expulsion des milliers de manifestants de la place. Des gens qui furent piétinés sur des tentes, gazés comme des fourmis, des évanouissements partout.

Au moment où la moto-police (force Delta) a essayé d’entrer en jeu, les gens avaient déjà appris les règles du jeu et ils les ont repoussés loin. Douze heures de tabassage quasiment sans cesse, de gaz lacrymogènes lancés, de chasse, de combat. Pour ces douze heures, Syntagma a comprimé et clairement montré les modèles hasardeux dans lesquels les actions des gens sont coincées par cet ordre social. Un ordre social qui s’écroule, une autorité en faillite qui n’est plus capable à gérer son peuple. Un régime qui est tombé il y a quelque temps, ne reposant que sur la fausseté d’une certaine unité nationale imaginée dans un effort pour construire un changement, et allonger ses jours.

Comment est-ce qu’on peut croire cela ? Les centaines de milliers de personnes qui étaient dans les rues d’Athènes aujourd’hui, le savent déjà : Syntagma fut une tempête, nous attendons maintenant le tonnerre.

Source: occupiedlondon.org/blog

15 Juin: La grève générale en Grèce en direct

(cliquez sur la photo)

20:41 (+2 GMT) Entre 20 et 30,000 personnes sont sur la place de Syntagma en  ce moment et plus arrivent chaque minutes. L’assemblé de ce soir va commencer d’une minute à l’autre, et elle devrait se concentrer sur l’annonce imminente du premier ministre grec Papandreou, probablement à propos de la création d’un gouvernement d’unité nationale.

17:43 (+2 GMT) La situation se calme légèrement à Syntagma. Des milliers de personnes sont en face du parlement et dans les rues autour, du monde continue d’arriver. Plus tôt l’hotel de luxe et ls ministère de l’économie ont été attaqués par des manifestants.

17:21 (+2 GMT) Le med. les docteurs de la clinique de la place Syntagma font un appel à du matériel médical Beaucoup de personnes sont blessées, par la violence des attaques policière. Les gens peuvent approcher Syntagma par Amalias, Propylea et potentiellement par le métro. Les gens scandent des slogans anti flics applaudissent ironiquement les flics, des batailles ont encore lieu autour de la place, les forces DIAS ont été touchées par à Fillelinon, alors que quelques minutes plus tôt ils attaquaient les gens en face du jardin national et de la rue Stadiou. Les DIAS accélèrent et ralentissent sur la rue Amaliasou ils attaquent le rassemblement.

17:07 (+2 GMT) Les moto de la police DIAS attaquent les gens rue Amalias qui chantent « Pain-Education-Liberté-La junte ne s’est pas finit en 1973 » et « Flics, porcs, assassins ». Les lacrymos et les grenades assourdissantes continuent, la musique des hauts parleurs de la place aussi. Continue reading 15 Juin: La grève générale en Grèce en direct

Guerre par tout moyen contre l’état et les fascistes

Aujourd’hui la lutte antifasciste pour la résistance et l’autodéfense des locaux et des immigrés est plus que jamais nécessaire. Les derniers mois, la guerre de l’état, des patrons, des fachos et des patriotes «indignés» contre les couches sociales les plus pauvres, celles en minorité ou/et marginalisées, s’intensifie. Les incidents de violence raciste et fasciste suivants, sont seulement quelques exemples de tout ce qu’il se passe quotidiennement  à travers la Grèce, mais n’est que rarement publié.

Igoumenitsa: Depuis le mercredi 8 juin, des centaines d’hommes des forces antiémeutes ont bloqué le campement d’immigrés et de réfugiés situé dans la montagne près du port d’Igoumenitsa. Dans le camp, des dizaines de familles de demandeurs d’asile politique et d’immigrés économiques, séjournent dans des conditions misérables ; parmi eux de nombreux enfants. Les immigrés et réfugiés démunis n’ont aucun accès à la nourriture, à l’eau et à tout l’essentiel pour survivre et en même temps ils se font arrêter et transférer dans des centres de détention dans toute la Grèce.

L’invasion du 8 juin, à partir de 5.30 du matin, semble être le point culminant de leur persécution par les «chiens» du pouvoir et une grande partie de la population à tendance fasciste d’Igoumenitsa, a décidé de coopérer avec la branche politique et les groupes de choc de l’organisation néo-nazie, «L’Aube Dorée» (Chrysi Avyi) et des autres néo-fascistes. Il est à noter qu’il eut lieu un rassemblement raciste de presque 500 xénophobes, le 3 mai, dans le port d’Igoumenitsa, ainsi qu’une attaque commune  des flics et des néonazis contre les immigrés et les personnes  solidaires lors du rassemblement. Le squat «Cellule de la Liberté» fut envahi le lendemain par des néonazis. Cette invasion fut accompagnée du tabassage des gens qui se trouvaient présentes. Le nombre d’immigrés et de réfugiés arrêtés ainsi que le nombre de blessés suite à cette récente opération répressive, restent indéterminés.

Patra: Des organisations d’habitants sympathisants du parti d’extrême droite LA.O.S. ont appelé à protester devant les bureaux de la confédération des associations culturelles de la préfecture d’Achaïe, le 8 juin, à 20.00. Dans un deuxième temps, un appel de l’organisation néonazie «L’Aube Dorée» fut diffusé à travers Facebook, pour un rassemblement  près du point de la première protestation et une heure plus tôt. Au total, environ 100 personnes d’extrême droite ont fait une marche de 100 mètres.

Des antifascistes s’étaient rassemblés/ées à partir de 17.30 près du campement des immigrés pour protéger l’endroit des fascistes et y sont restés/ées jusque tard dans la nuit, jusqu’à ce que le rassemblement fasciste se termine. Plus tôt, des dizaines d’antifascistes ont attaqué un local où est déposé du matériel imprimé  de propagande raciste et fasciste et l’ont détruit. Une fois de plus, les forces policières ont prêté main forte aux racistes et néonazis.

Deux incidents révélateurs de cette coopération : Continue reading Guerre par tout moyen contre l’état et les fascistes

15 juin : Grève générale – Parlement grec bloqué

L’assemblée populaire de la Place Syntagma appelle
au blocage du parlement – Le nouveau accord avec le FMI
ne doit pas passer

Le 11 juin, l’assemblée populaire de Syntagma a lancé un appel au blocage du parlement grec avant le vote de la convention, dite de mi-parcours, entre le gouvernement grec et la troïka (FMI / BCE / UE). Les nouveaux accords prévoient une augmentation sauvage des impôts, de sabrer les salaires et les retraites ainsi que des nouvelles mises à pied d’une centaine de milliers de fonctionnaires.

Ce 15 juin, date de la grève générale, se prépare à devenir une chance cruciale de bloquer les charges et l’avancée du néolibéralisme en Grèce.

Plus d’informations: occupied london

Ne permettons pas de progroms fascistes-racistes dans nos quartiers

ESPACES PUBLICS OUVERTS POUR TOUS
SANS DISCRIMINATIONS SOCIALES

Lutte commune des locaux et immigrés, travailleurs, sans emplois, jeunes
contre l’exploitation, la pauvreté,
la peur et le racisme

SI NOUS NE RESISTONS PAS DANS TOUS LES QUARTIERS LES VILLES DANS LESQUELLES NOUS VIVONS DEVIENDRONS DES PRISONS MODERNES

Aucune tolérance envers les gangs fascistes

Tous à la Place Amerikis

RASSEMBLEMENT

lundi 13 juin 2011 à 6H00

Collectifs et résidents de Kypseli-Patissia-Acharnon

Actions de solidarité partout en Grèce avant le procès de l’anarchiste Aris Seirinidis le 18 juin

Aris Seirinidis est un anarchiste arrêté à un check-point mis en place pour d’autres raisons dans le centre d’Athènes pendant la soirée du 3 mai 2010. Au début il a été attaqué pour un délit mais fut à la sortie poursuivi par les anti-terrorismes pour une affaire oubliée de tirs sur un camion d’anti émeutes dans le quartier d’Exarchia durant l’été 2009. Celle-ci fut rendue célèbre par les médias comme «l’affaire du pistolero au sombrero et aux tongs” (en raison de la tenue portée par l’auteur des tirs).

L’élément de preuve principal contre Aris fut la correspondance de l’ADN pris sur son porte feuille après son arrestation et celui trouvé sur un masque recueilli le jour de la fusillade. Un masque récolté entre des nombreux masques chirurgicaux jonchant le sol d’Exarchia comme une manif et des émeutes eurent lieu au même endroit, juste une journée avant la fusillade (pendant l’été 2009).

Le procès d’Aris commencera demain, le 8 juin –aujourd’hui une série d’actions eurent lieu en Grèce pour le supporter. Continue reading Actions de solidarité partout en Grèce avant le procès de l’anarchiste Aris Seirinidis le 18 juin

Agressions fascistes et policières, violences sociales: retour sur certains évènements grecs

Dans le cadre de la collaboration entre l’émission “Au fond près du radiateur” sur Radio Fréquence Paris Plurielle et le réseau contrainfo un nouvel enregistrement sous forme d’interview a été consacré aux évènements survenus ces derniers temps en Grèce.

L’interview se divise en deux parties:

“1ere partie : Depuis le 10 mai 2011 et la mort tragique d’un athénien, il y a un regain d’agressions racistes et fascistes dirigés contre les immigrés et les infrastructures du mouvement social en Grèce. La police collabore concrètement avec l’extrême droite pour faire régner un climat de terreur sur Athènes. Nous revenons donc sur la résistance qui s’organise.”

“2eme partie : Retour sur l’attaque du commissariat du quartier d’Exarchia à Athènes.

A écouter par ici

Heraklion, Crète: Des antifascistes combattent des merdes néo-nazis dans la rue

Dans l’après-midi du mardi 31 mai, nous avons entendu qu’un groupe de néo-nazis était dans le quartier d’Analipsis au centre ville d’Heraklion. Par reflexe d’action, nous nous sommes immédiatement réunis sur les lieux et contre-attaqué les néo-nazis. La conséquence naturelle de cette action, a été la fuite des nostalgiques de l’époque d’Hitler abandonnant l’un de leur groupe. Nous avons à peine frappé cette petite merde, du fait qu’il était trop jeune.

Cette contre-attaque est une part de notre action antifasciste plus large que ce simple incident. Comme des attaques isolées contre des immigrés ont eut lieu par le passé, nous affirmons clairement que nous n’allons pas permettre un autre rassemblement public de fascistes ou tout autre type de présence fasciste dans la ville dans lequel nous vivons.

Afin de nous protéger nous avons couvert nos visages, car nous savons que des caméras de vidéosurveillance sont dans le quartier, ainsi que pour éviter d’éventuelles rencontres désagréables avec des proxénètes [roufianoi] ou des flics en civils.

PS: La confidentialité ne caractérise pas les néos-nazis qui parlent beaucoup trop dans « leurs conversations amicales »…

Source: athens.indymedia

LES COUPS D’ETAT JUDICIAIRES NE PASSERONT PAS !

(Cliquez sur l'affiche)

Les trois compagnons Christoforos Kortesis, Sarantos Nikitopoulos et Vaggelis Stathopoulos qui sont accusés de participation dans le groupe de guérilla urbaine Lutte Révolutionnaire, mais ont nié à plusieurs reprises toutes les accusations portées contre eux, ont été assignés en justice et doivent se présenter de nouveau, le jeudi 9 juin à 10h, devant le Conseil des juges d’appel qui décidera, une fois de plus, de «prolonger leur détention provisoire ou non».

Le même jour, à 12h30, les avocats de la défense de toutes les personnes impliquées dans la même affaire, sont convoqués à assister au Conseil qui émettra le décret pour le procès et décidera qui seront traduits en justice et sur quels chefs d’accusation.

La tentative judiciaire de manipuler (en d’autres mots «les ordres venues d’en haut»), afin de réussir le retour en détention provisoire des trois anarchistes, est maintenant, avec cette dernière manœuvre, plus qu’évidente. Qu’est-ce que ça veut dire la proposition du «prolongement ou non de la détention provisoire», étant donné que les compagnons ne sont plus en détention provisoire, mais à peu près deux mois en liberté sous caution et sous des conditions restrictives, après la décision du Conseil des juges d’appel qui était unanime et soi-disant irrévocable conformément à la loi de l’Etat ?

Le Conseil oublie ( ?), également, de se référer au fait qu’il ne va pas décider mais redécider comme ça sera la deuxième fois que ce sujet est examiné (sans pareil dans l’histoire juridique)… Il semble que la première décision ne convenait pas aux scénarios pleins d’imagination que le service anti-terroriste avait préparé pour les trois companions… D’ailleurs, leur emprisonnement a déjà duré 12 mois et les lois de l’Etat stipulent qu’aucun conseil n’a pas juridiction pour les renvoyer en détention provisoire avant leur procès.

Rassemblement de contre-information en solidarité
avec les 3 anarchistes

le dimanche 5 juin à 16:00 Propylées, Athènes

Rassemblement de solidarité
le jeudi 9 juin à 9:30
Cour d’Appel d’Athènes, rue Loukareos

SOYONS TOUS/TOUTES LA
NE LAISSONS AUCUN COMPAGNON SEUL
NE PENSEZ MÊME PAS A TOUCHER NOS COMPAGNONS
VAGGELIS, SARANTOS, CHRISTOFOROS

Communiqué des prisonniers de la prison de Korydallos

Les prisonniers de la première section de Korydallos se sont rebellés et ont fait sortir cette déclaration :

« Nous, prisonniers de la première section de la prison de Korydallos, nous nous rebellons aujourd’hui samedi 14 mai et nous refusons le contrôle de midi et la fermeture de nos cellules.

Nous pouvons être emprisonnés pour diverses raisons et nous n’avons pas tous les mêmes idées, mais ceci ne signifie pas que nous ne restons pas des êtres humains. Nous nous intéressons à tout ce qui se passe en dehors de l’endroit dans lequel nous sommes exilés. Nous sommes en train d’assister aux décisions prises par une justice-prostituée qui a comme maquereaux les juges et les procureurs qui distribuent les années de prisons comme si c’étaient des cacahuètes. Il est évident de dire que nous sommes aux côtés de ceux qui luttent contre la dictature économique et pour un monde libre et juste. Continue reading Communiqué des prisonniers de la prison de Korydallos

Déclaration de refus total du service militaire de l’anarchiste Spyros Mandylas

Le 2 mai 2011 j’ai reçu ma convocation pour l’armée par l’état-major général de l’armée afin de me présenter le 5 mai, au 6ème régiment d’infanterie à Corinthe.

Étant anarchiste j’ai refusé de m’y présenter. Servir l’appareil d’Etat, cela ne convient pas à mon idéologie et ma façon de vivre. Comme c’est connu, l’armée est responsable d’innombrables assassinats et suicides. L’armée est ce qui a servi à plusieurs reprises de mécanisme pour briser des grèves. Elle est toujours là, avec son doigt sur la gâchette, prête à établir des juntes et de réprimer les grèves et les émeutes.

Évidemment, j’accepte qu’il y a de la guerre.

C’est juste que la vraie guerre n’est pas menée entre les peuples, mais entre les oppresseurs et les opprimés. Pour moi, ce que l’armée représente est clair et par conséquent il n’est pas  question de remplir mon devoir. Participer au rouage de l’appareil militaire, cela signifierait se battre contre moi-même.

Je choisis le refus total du service militaire et en aucun cas je n’accepterait un service sans arme ou un service civil.

De toute façon je pense que tout ce qui est alternatif peut également être assimilé.

Mon choix n’est influencé par aucune obsession religieuse ou pacifiste. Au contraire, il est lié à la façon dont je comprends le mot «guerre», étant anarchiste. Il est lié au fait que l’anarchie finalement n’est pas une idéologie, mais une mode de vie.

mercredi 11 mai 2011
Spiros Mandilas

Source en grec: athens.indymedia.org

“Au fond près du radiateur” sur Radio Fréquence Paris Pluriel consacrée à la Grèce

Mardi 17 mai l’émission au fond près du radiateur sur la radio Paris Fréquence pluriel a consacré une grande partie de son émission pour présenter la situation actuelle en Grèce. Ils ont établi en fin d’émission une connection téléphonique live avec des compagnons en garde à vue, en Grèce, interpellés dans la journée.

Sommaire de l’emission: Continue reading “Au fond près du radiateur” sur Radio Fréquence Paris Pluriel consacrée à la Grèce

Grèce: Appel urgent à la solidarité internationale

Compagnons,

Le but de ce message est de vous informer brièvement de ce qui se passe ces derniers jours en Grèce et de lancer un appel international de solidarité à tous les anarchistes à travers le monde.
La Grèce est sur un tournant critique, et de nombreux changements critiques ont lieu tant dans la société que dans l’économie et la politique. La désintégration et la dissolution du modèle dominant -jusque récemment- de pouvoir et d’exploitation est plus qu’évidente et définie ce qui est communément appelé « crise ». Ce que nous vivons maintenant est la faillite totale d’un système incapable d’assurer plus longtemps un consensus social. Ainsi s’engage une attaque frontale, inconditionnelle et sans prétexte.

Initialement, au début de cette condition qui a été appelée «crise», l’attaque s’est produite en termes matériels.  Avec la dévaluation du travail, la réduction horizontale des salaires, la «flexibilité» du travail, l’institutionnalisation de la précarité, l’augmentation du prix des produits de consommation et de la facturation des services publics, l’augmentation des impôts et la réduction des aides sociales. Dans le même temps, la vente de la richesse publique à des particuliers, la présence policière généralisée dans les rues, les ventes aux enchères, la hausse du chômage ont commencé …

A cela s’ajoute le déclenchement d’une attaque de propagande sans précédent.
Les médias de masse contrôlés par l’état et le capital se déchainent à un rythme effarant catastrophique, publiant des scénarios de désastres et faisant des grandes révélations comme  « Si la troïka n’approuve pas le prochain versement du prêt, nous allons tomber en morceaux… » Avec tout cela, le mécanisme de communication du pouvoir gère à brouiller en permanence les pistes et maintenir une situation de terreur, assurant finalement la paralysie de la société.

Cependant, la résistance n’a jamais cessé pour une partie de la société grecque et le prolétariat. Les déclarations sporadiques de grèves générales sont entourées d’une façon ou de l’autre par des personnes qui résistent activement et expriment leur volonté de se battre contre ces conditions imposées par l’état et le capital. Continue reading Grèce: Appel urgent à la solidarité internationale

Quelques mots du père de l’anarchiste Giannis Skouloudis (Salonique, Grèce)

« (‘Terrorisme’ comme un acte d’innocence…) Depuis quand des gamins de 20 ans sont appelés terroristes ? Sont baptisés chrétiens à 2 ans et terroristes à 22, sont félicités de lire des livres extra-scolaires lesquels sont ensuite utilisés contre eux comme une preuve évidente, sont obligés de porter des chemises blanches lors du défilé de la fête nationale et maintenant des gilets pare-balles blancs devant les tribunaux*… » Réfléchissez à tout ça…

Il y a 7 mois mon fils Giannis Skouloudis a été arrêté pour l’incendie d’un véhicule de la D.E.I (compagnie nationale d’électricité). Ses aveux de responsabilité de cette action ont débouché sur son emprisonnement à la prison dite correctionnelle pour jeunes d’Avalon, puisque c’est ainsi que l’état appelle cet enfer moderne pour l’esprit humain.
Voyant tout ce temps la guerre s’intensifier, j’ai ressenti le besoin de saluer, désireux de souligner leur force et leur courage, tout ceux qui se sont tenus à ses côtés, qui ont résisté, qui se sont battus et se battent encore, à l’intérieur comme à l’extérieur des murs, contre ce système pourri qui veut tous nous rendre esclaves. Contre les courbettes, les léchages de cul et le “chacun pour soi”. Contre les bonnes manières, ce mythe d’un vivre ensemble et ce mode de vie moderne qui nous vend comme idéal suprême, le calme, l’ordre et la sécurité.
En tant que parent je suis fier de mon fils et de son attitude mais aussi de tous les autres gamins qui se battent pour les libertés individuelles et la liberté de penser.
Quelques mots supplémentaires aux parents. Nous avons mis nos enfants au monde, le temps est venu pour nous de les laisser nous guider dans l’avenir. N’essayons pas plus de les garder attachés au passé. Tenons-nous avec eux sur les barricades et laissons-les nous apprendre des choses.

J’envoie ma solidarité à tous les prisonniers politiques mais aussi à ceux qui en dehors des murs continuent de se battre, choisissant ainsi la voie difficile vers la liberté absolue.

Giorgos Skouloudis

*mise en scène du pouvoir qui oblige les prisonniers politiques a porter ces gilets pour leur “protection”, afin de les distinguer des autres et les faire passer pour des ennemis publics

Témoignage d’une personne agressée par les flics mercredi pendant la grève générale

http://www.youtube.com/watch?v=celyhv_P79Y

« Je me présente rapidement. J’ai 25 ans, suis français et suis en Grèce en voyage pour quelques mois.

Le 11 mai, je suis allé à la manifestation avec mon amie pour apporter mon soutien à mes compagnons Grecs. Là-bas j’y est retrouvé des amis espagnols. Je ne mettais pas préparé, n’avais ni masques ni Maalox. J’étais dans le cortège quand les premiers gaz ont été lancé au milieu de la foule. Il y a eu un mouvement de panique et, aveuglé et pris de nausée, je me suis retrouvé devant un cordon de la MAT. L’un d’autre eu m’a violement frappé à la jambe, ce qui m’a fait trébuché. J’ai essayé de me relever lorsque j’ai aperçut plusieurs policiers courir vers moi. ceux-ci m’ont violement frappés à la tête, dans le dos et dans les côtes de manières répétées avec des matraques et à coups de pieds. La douleur et la surprise m’ont fait crier. J’avais l’impression que l’avalanche de coups ne finirait jamais, j’étais paniqué et avait peur de me faire tuer. Lorsque ceux-ci sont partis je suis resté à terre quelques instant, en état de choc. Puis je me suis assis sur les fesses et suis tombé nez à nez avec un autre policier qui m’a mis un coup de pied et est partis.

A ce moment la, une journaliste m’a aidé à me relever, m’a entrainée sur le coté de la route, derrière les cordons de la MAT, ou je me suis assis sur la devanture d’un magasin. J’étais en compagnie de nombreuses personnes, de toute âge, certaines très jeune (environ 16 ans), présentant de nombreux stigmates de violence. De temps en temps, un MAT se retournait et frappait l’un d’entre nous à la tête en hurlant. J’étais paniqué et n’avais qu’une seule envie : partir de la, mais personne ne savais comment. Nous nous sentions pris au piège. La journaliste est revenus nous chercher et nous à dis de nous lever et de la suivre, nous avons marché derrière le cortège, accompagnant les journalistes. J’avais des haut-le-cœur, probablement causé par des gaz vomitifs, tremblait de rage et de sentiments d’impuissance.

On me demande de témoigner, je témoigne donc. En aucun cas je ne me considère comme une victime isolée de la violence d’état. C’est juste que la caméra me filmait à ce moment la, et que vivant dans une société de l’image, ou celle-ci à malheureusement plus d’impact que d’autres supports d’expressions. Ainsi ce qui m’est arrivé est arrivé à des dizaines de femmes et d’hommes, un n’a pas eu de chance, est entre la vie et la mort et ne s’en sortira probablement pas.

La mise à pied de quatre policiers ne constitue en aucun cas une victoire, c’est encore une manière pour l’état de ne pas prendre ses responsabilités, de ne pas reconnaitre que sa seule réponse envers le peuple criant sa haine et son dégout de ce monde, est de lâcher les chiens et de montrer l’étendue de sa puissance que malheureusement nous ne connaissons que trop bien.

QUE CREVE LE CAPITALISME ET CE MONDE SORDIDE »

Informations à propos du manifestant Yannis Kafkas demandées par sa famille

Après l’attaque que Yannis Kafkas a subit le 11 mai 2011 pendant la manifestation dans le centre d’Athènes, nous recherchons des photographie, vidéos et tout type d’informations à propos de cette affaire.

S’il vous plait envoyez rapidement TOUTES matières enregistrées pendant la marche de la place Syntagma à Propylaea, dans la rue Panepistimiou à Athènes

Nous souhaiterions que ce materiel ne soit PAS publié.

Téléphone: 6984276857
E-mail: kafkasphotos@gmail.com

Merci beaucoup,
Sa famille

[ original grec ]