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Athènes, 12 mai : Un immigré du Bangladesh poignardé à mort très vraisemblablement par des voyous fascistes ; 5000 personnes manifestent contre la répression policière ; les pogroms fascistes envoient toujours plus d’immigrés à l’hôpital

Dans les premières heures de ce jeudi 12 mai, un immigré du Bangladesh a été poignardé à mort dans le quartier de Kato Patissia, à Athènes. La victime a été mortellement poignardée, très probablement par des voyous fascistes, lesquels ont lancé une série d’attaques dans le centre de la ville suite au meurtre d’un homme grec dans la nuit de mardi (10 mai), au carrefour des rues Ipirou & Tritis Septemvriou. Cet incident a été ensuite utilisé par les néonazis pour commencer leurs menaces meurtrières.

Des témoins visuels rapportent que les meurtriers chassèrent cet immigrant de 21 ans  dans le quartier et parlaient grec. Seulement pour la nuit de mercredi (11 mai) les voyous fascistes qui parcoururent les quartiers centraux d’Athènes, ont blessé au moins quinze personnes dont la plupart furent hospitalisées.

Le 12 mai eut lieu une manifestation à la mémoire du père de 44 ans poignardé à mort, durant laquelle beaucoup de fascistes attaquèrent des immigrés. Ces incidents eurent lieu près de la place d’Omonia  avec la tolérance totale de la police. Les blogs parlent de 1000 à 3000 personnes mais le chiffre de 500 est plus probable.

Entre midi et le début de soirée du même jour, les néonazis ont tenté de faire des ratonnades anti-immigrés dans le centre d’Athènes. Continue reading Athènes, 12 mai : Un immigré du Bangladesh poignardé à mort très vraisemblablement par des voyous fascistes ; 5000 personnes manifestent contre la répression policière ; les pogroms fascistes envoient toujours plus d’immigrés à l’hôpital

Les signes des temps

C’est difficile de tenir compte des événements des derniers jours. Des petits communiqués de guerre complètent le puzzle de l’attaque des puissants. Depuis 3 jours, une centaine de néonazis ridicules, dénommés par les médias «des résidents du centre d’Athènes ayant ras-le-bol», avec le soutien et la participation active de la police (et pas seulement son attitude apathique), s’engagent dans des pogroms racistes, dans la région entre Victoria et la place Vathis.

En même temps ils n’oublient pas d’attaquer les squats de ‘Villa Amalias’ et ‘Patision et Skaramanga’ avec la coopération des forces antiémeutes –des assauts qui ont été repoussés. Le prétexte de leurs actes (des actes de «l’âme hellénique glorieuse») est le meurtre de Manoli Kadari par des inconnus. Un assassinat qui vient comme la conséquence  directe d’une guerre : celle  imposée aux classes sociales basses par les puissants, celle du saccage quotidien des grandes couches sociales, de la guerre de tous contre tous, du cynisme et du dédain «distribuant» des coups de poignard afin de gagner quelques euros «désespérés» en plus.

De ce point-là, démarre un autre genre de cannibalisme social : celui qui projette l’image du criminel sur le visage de tous les immigrés. Le point culminant de tout cela est l’attaque d’ hier à Kato Patissia, contre le jeune immigré de Bangladesh  qui a été poignardé à mort (tout indique qu’il s’agit d’un assassinat raciste). Et celui-ci n’est ni le premier ni le dernier. Continue reading Les signes des temps

Première annonce de l’occupation du bâtiment du senat à Propylées, Athènes

Durant la grève du 11 mai, des dizaines de milliers de personnes ont exprimé leur hostilité  aux mesures antisociales du gouvernement qui affectent directement tous les travailleurs. Alors que le gouvernement coopère à la politique prédatrice de la Troïka poussant de toujours plus larges sections de la société dans une absolue pauvreté et misère, la police antiémeute a attaqué avec rage la manifestation.

Durant la grève du 11 mai alors qu’une grande partie de la manifestation avait passé le parlement et se dirigeait vers Propylaea, les flics ont attaqué gratuitement et avec fureur différents cortèges de la manifestation (assemblées de quartiers, syndicats de base, les anarchistes et anti-autoritaires ainsi que la gauche exta parlementaire) les frappant et les submergeant de lacrymos. Plus de 100 manifestants ont été transférées à l’hôpital (Nikea, K.A.T., Evangelismos) 3 d’entre eux ont du être opérés.

Le camarade Yannis K. a été attaqué de façon meurtrière par les forces de répression. Blessé à la tête et ensanglanté il quitta la rue Panepistimiou avec un autre manifestant. Descendant la rue Amerikis, à la hauteur de la rue Stadiou, ils entrèrent dans un porche ou les personnes présentes le vit en sang. Il fut ensuite transféré dans une situation anté-mortem –selon les déclarations médicales– à l’hôpital générale de Nice avec une hémorragie cérébrale. De là il fut, dans le coma, immédiatement hospitalisé et opéré en soin intensif. Continue reading Première annonce de l’occupation du bâtiment du senat à Propylées, Athènes

Annonce du syndicat des docteurs des hôpitaux (section locale de l’Hôpital général Nikaia)

L’annonce est tombée hier alors que Yiannis K. était en train de se faire opérer à l’hôpital général de Nikaia

La branche locale d’ EINAP (Syndicat des docteurs d’hôpitaux d’Athènes et du Pirée), Hôpital général de Nikaia

11/05/2011
Aujourd’hui nous avons vu la violence illimitée et profonde  utilisée par le gouvernement grec du Mémorandum d’austérité, dans un effort de réprimer les réactions saines de tous les citoyens qui résistent aux mesures planifiées par les capitaux étrangers et locaux.

Des dizaines de manifestants blessés -tabassés par la police- ont été transférés par ambulance ou sont arrivés par leur propres moyens dans notre hôpital. La plupart d’entre eux avaient des blessures à la tête. Parmi eux, un manifestant de 30 ans a été transféré dans un état critique ante-mortem, avec de l’anisocorie et un énorme hématome épidural.  En ce moment des collègues l’opèrent pour tenter de sauver sa vie.

Nous condamnons la violence policière. Nous condamnons tous les membres du gouvernement grec et le premier ministre pour tentative d’assassinat contre notre concitoyen, qui se trouve dans un état critique et en danger, mais aussi contre le reste des manifestants.

La violence et les répressions contre les personnes qui résistent n’ont pas d’avenir.

Ce gouvernement qui viole les droits du peuple- des droits indispensables à leur survie- et utilise des violences brutales qui mettent la vie des gens en danger, ne fera qu’augmenter notre obstination et notre détermination à se battre jusqu’au bout pour que les gens aient du pain, de l’éducation, et la liberté [« Pain-Education-Liberté » était un slogan anti-dictatorial].

Nous ne nous arrêterons pas tant que les coupables de ces tentatives de meurtres ne seront pas punis !

Nous ne nous arrêterons pas tant que le peuple ne sera pas victorieux !

occupied london

La vicieuse attaque policière contre la manifestation de la grève générale du 11 mai à Athènes a laissé au moins douze personnes blessées, dont une dans un état critique

A la fin d’une manif pour la grève générale qui aurait restée sans incidents la police a lancé une attaque vicieuse et injustifiée : des dizaines de manifestants qui passaient de l’extérieur du grand magasin « Attica » à bd. Panepistimiou ont été encerclés par la police antiémeutes qui a commencé à leur donner des coups des pieds, à les jeter sur le chaussée et à lancer des gaz lacrymos et des flash-bang grenades sans discrimination, directement sur la foule. Il y a au moins douze personnes blessées. Un manifestant de 30 ans est dans un état critique. Il a été transféré à l’hôpital général de Nikaia et il a subi une opération. Il est actuellement en soins intensifs et, d’après les médecins, son état va rester critique au moins pour quelques jours.

Il y a eu aussi des affrontements dans le quartier d’Exarchia dans l’après-midi. Au moins sept personnes ont été interpellées à l’extérieur de l’Ecole Polytechnique.

A l’heure actuelle (19h34) la présence de la police dans le quartier d’Exarchia est toujours forte et l’état de la personne qui a été blessée est toujours critique.

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Fascistes attaquent les immigrés et les squats anarchistes après l’assassinat d’un homme de 44 ans au centre d’Athènes

À l’aube du 10 mai, un homme de 44 ans a été poignardé à mort par trois inconnus, probablement pour voler sa caméra destinée à enregistrer la naissance de son enfant. Des néonazis organisés ont essayé de profiter de cet incident tragique et de le transformer en un pogrom raciste, appelant à un rassemblement à la jonction des rues Tritis Septemvriou et Ipirou, au centre d’Athènes- à seulement quelques mètres d’Exarchia.

Une centaine de personnes se sont rassemblées, y compris des gens qui ne partagent pas nécessairement des idées racistes. Dès les premiers moments du rassemblement les néonazis ont commencé à chasser tout immigré qui passait à cet endroit. Des anarchistes informés du rassemblement, se sont réunis  aux squats de Skaramaga et de Villa Amalias qui se trouvent à proximité. Selon les anarchistes de Skaramaga, à un moment donné, les fachos sont apparus à la jonction des rues Patision et Ipirou et certains fascistes ont commencé à chasser les immigrés. Les anarchistes se sont préparés à les affronter avec des drapeaux, des pierres et des casques. Les forces anti-émeutes accompagnant les fachos se sont retournées contre les anarchistes et ont commencé à leur jeter du gaz lacrymogène. Les anarchistes se sont retirés dans leur bâtiment et la police les a suivi en lançant du gaz lacrymogène à l’intérieur du squat. Les anarchistes à l’intérieur du squat, aux étages supérieurs  , ont «traité» les fachos avec des objets volants.

Occupied London: Vidéos des affrontements à l’extérieur du squat Skaramanga

“Au-delà des frontières” : Nouvelles série d’émission radio par 98 fm et Contra info tous les lundis

Dans le cadre de la collaboration entre la radio libre d’Athènes 98 FM et le groupe de traduction de contre information Contra Info, une autre émission live “Au-delà des frontières” [Ektos synoron] a été enregistrée ce lundi 2 mai de 18H00 à 20h00 (GMT +2).

Une discussion s’est faites autour des mobilisations d’octobre 2010 en France, de la répression, LOPPSI 2, ainsi qu’une connection en direct avec un compagnon de Radio Fréquence Paris Plurielle. L’émission ici.

L’anarchiste Simos Seisidis acquitté pour le braquage mais reste en prison

Aujourd’hui, 5 mai, le procureur public a demandé que Simos Seisidis soit acquitté des charges pesant contre lui, n’ayant aucune preuve le reliant aux vols. N’ayant aucune preuve pour prouver sa culpabilité « hors de tout doutes » comme le veut la loi: Simos a été déclaré innocent par tous les juges de la cour d’appel criminelle d’Athènes.
Simos a été arrêté en mai à Kerameikos à Athènes, après avoir été poursuivi par la police qui le blessa à la jambe, conduisant son amputation. Il été accusé de sept vols, de trois tentatives d’homicides, de blanchiment d’argent et de participer à des organisations criminelles. Les juges ont estimé qu’il été innocent car aucun des témoins oculaires n’ont put l’identifier comme l’un des braqueurs de banques y compris celle de la banque nationale d’Exarchia (rues Solonos & Ippokratous) ou s’ensuivit des tirs entre les braqueurs et la police qui causa des blessures et conduit à l’arrestation de l’anarchiste Yannis Dimitrakis.
Malgré son acquittement, Simos retournera en prison car d’autres d’affaires pesent contre lui. Il y retournera car il est accusé de tentative d’homicide sur le flic qui lui tira dans le dos et qui causa l’amputation de sa jambe!

RELACHE IMMEDIATE DE L’ANARCHISTE SIMOS SEISIDIS

Plus d’infos: 325.nostate.net / occupiedlondon / affn

Grève générale le 1er mai

1er mai: Contre l’état, le FMI,
les patrons

pour  la contre-attaque sociale
et de classe

pour un monde sans répression
ni exploitation

Pas de paix avec les patrons.

Des événements sur deux jours
29-30 avril, Ecole Polytechnique (Polytechnio, Athènes) à 19:00
Vendredi
discussion: l’attaque de l’état et du capital et les effets sociaux sous l’ère de la crise systémique
Samedi
projection: Chicago 1886: différents moments de la Journée du Premier Mai
discussion: la résistance de la base et la nécessité de l’autogestion aujourd’hui et dans le futur

Assemblée des Anarchistes
pour l’autogestion sociale
> sinelefsianarchikon@gmail.com

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Thessalonique : Arrestations lors de la marche de solidarité pour les prisonniers politiques

A Thessalonique,  le 16 avril, il y a eu un appel à un rassemblement et une  marche nationale de solidarité  avec les prisonniers politiques. L’appel  a été  lancé par l’Assemblée d’Anarchistes de Thessalonique pour l’Action de Renversement, le local  Autogéré de Kavala, l’Utopia A.D. de Komotini, le local Autogéré de l’Etablissement Educatif Technologique (T.E.I) de Serrès et des anarchistes d’Athènes, Volos, Véria. Continue reading Thessalonique : Arrestations lors de la marche de solidarité pour les prisonniers politiques

« Au-delà des frontières » : Nouvelle série d’émissions de radio 98 FM & Contra Info – tous les lundis

Lundi, 18 avril, de 18h à 20h (GMT+2), la station de radio libre d’Athènes 98fm et Contra Info présenteront une émission intitulée «Au-delà des frontières» [Ektos synoron] ayant une double thématique et interprétation:
– Une activiste finlandaise va commenter l’action du mouvement environnemental.
– Des anti-fascistes français vont parler de l’ascension de l’extrême droite, et du mouvement anti-fasciste à Lyon.

l’émission ici

Trois des accusés de la lutte révolutionnaire sont libérés de leur détention préventive

Christoforos Kortesis, Evangelos ‘Vaggelis’ Stathopoulos et Sarantos Nikitopoulos (trois des six détenus accusés d’avoir participé au groupe de guérilla urbaineLutte Révolutionnaire) ont été libérés, suite à la délibération des juges de la cour d’appel le 5 avril 2011.
Les trois anarchistes n’ont cessé de nier toutes les accusations qui leur sont portées sans preuves, seulement sur la base de leurs relations affinitaires et politiques. La fabrication de preuves et les falsifications de la police leurs ont déjà couté un an de prison et ils sont sur le point de passer en justice (dans un futur proche)
Les juges de la cour d’appel par l’article 807/2011 ont levé la détention préventive de Christoforos Kortesis, Vaggelis Stathopoulos et Sarantos Nikitopoulos pour une libération sous caution. Par un décret spécial Christoforos Kortesis et Vaggelis Stathopoulos ont été contraints à une caution monétaire de 3000 euros chacun. De plus ils sont interdits de quitter le pays et doivent se présenter deux fois par mois au commissariat de leur région. Les mêmes restrictions ont été imposées à Sarantos Nikitopoulos- sans la caution monétaire.
La détention préventive a été prolongée pour les membres de la lutte révolutionnaire : Nikos Maziotis, son partenaire Panagiota ‘Pola’ Rupa, et Kostas Gournas.

LIBERTE POUR TOUS LES OTAGES DE LA GUERRE SOCIALE!

Des « poseurs de bombes » anarchistes grecs ?

Spectres et bombes grecs
« La vie pénètre en moi, me transperce de son horreur, me remplit de colère pour son injustice, son déni de justice organisé, m’humilie pour mon incapacité à résister, à me soulever, à me défendre contre notre humiliation perpétuelle. Si j’avais 20 ans, je commencerais par le sommet des montagnes, partisane, voleuse, pirate, j’ouvrirais les yeux de ceux qui suivent leur destin sans protester, de ceux qui sont aveugles. Non, ma révolution n’aurait pas pour cible l’establishment et son système, mais tous ceux qui le supportent. »

Cette citation de l’écrivain grecque Lili Zografou (1922-1998) montre bien son désespoir face à la passivité des hommes et des femmes qui l’entourent et à leur complicité avec les crimes d’un régime oppresseur.

Quarante ans après ces mots, on retrouve cette haine irrépressible dans les communiqués de la guérilla urbaine grecque Synomosia Pyrinon tis Fotias (SPF, Conjuration des cellules de feu). Haine des flics, des bonzes et des politiciens, certes, mais haine aussi de « la société ». Continue reading Des « poseurs de bombes » anarchistes grecs ?

La lutte sociale à Keratea-Lavreotiki

Bref récapitulatif (11 décembre–29 mars)

Keretea est une ville de 16 000 habitants de la commune de Lavreotiki, près de Lavrion, à 40 km au sud est d’Athènes. Le lieu a une histoire ancienne et compte de nombreux vestiges comme un amphithéâtre, des traces d’anciennes fortifications etc. Comme une grande partie de l’Attique, Keratea a une profonde tradition arvanite impliquant une certaine fierté, un sens de la famille élargie, de fortes valeurs de solidarité et de cohésion sociale contre les aliénations de l’autorité, ainsi qu’un fort entêtement. Beaucoup d’entre eux sont de petits agriculteurs (producteurs de vin, olives…) ouvriers, retraités, et/ou sans emplois. Durant la dernière décennie l’Attique Orientale subit une sorte embourgeoisement récréatif du fait de la construction de l’aéroport international de Spata (en 2001), et de l’expansion des ports de Lavrion et Rafina pour désengorger celui du Pirée. Ces nouvelles infrastructures permirent aux entreprises de tourisme et de construction athéniennes de se déplacer vers l’est (ces mouvements sont en lien avec les quasi annuels feux de forêt, les partis « inexploitées » de l’Attique). Bien évidement, les infrastructures et les services sociaux (même celui du système de drainage) sont nettement insuffisants pour accueillir un tel déplacement. La proposition faite de construire un immense dépôt d’ordures à ciel ouvert serait le sommet de l’iceberg –ou de la montagne de déchet- quant à l’assujettissement du territoire et de sa population aux profits privés. Ladite proposition, censée constituer une solution aux problèmes de déchet dans l’Attique, est dangereuse et tout à fait illégale car proclamée contre la volonté de ceux qui auraient à la subir et dont l’objection a aussitôt subi une violente répression. Pas assez de temps pour des « négociations » d’autrefois dans l’époque du capitalisme en grande vitesse du gouvernement socialiste. La construction de dépôts d’ordures et  la question de la gestion des déchets en général ont donné naissance à des diverses luttes partout en Grèce ces dernières années. Parmi les plus importantes : Grammatikon (dans le Nord de l’Attique), Neraida-Serres, Varnavas, Naxos, Karvounari, Elliniko-Ioannina, et bien sûr Leukimmi, à Corfu, ou un petit village arrive par tous les moyens à bloquer les travaux et affronter la police depuis maintenant trois ans. Une résistance qui coûta la vie à une femme, morte des violences policières et de très nombreuses accusations.

Le samedi 11 décembre, dès l’aube les habitants de Keratea ont résisté aux tentatives de la police antiémeute et du procureur de briser leur défense afin qu’ils puissent placer des machines d’enfouissement et de construction dans la région (site classé depuis 2003). Les habitants se sont affrontés avec les escadrons policiers, au corps à corps, avec des pierres, des frondes, des barricades et des cocktails Molotov. Pour la première fois les flics ont utilisés des canons à eaux contre les protestataires. Des coups de feu ont été entendus, et de très nombreux citoyens ont été blessés. Continue reading La lutte sociale à Keratea-Lavreotiki

Athènes : Οccupation du consulat chilien en solidarité au prisonniers anarchistes en grève de la faim depuis le 21/2

Ce lundi 28 mars, le texte suivant a été distribué à l’intérieur du consulat chilien à Athènes (quartier de Kifissia). Le bâtiment fut occupé une heure en geste symbolique de solidarité envers les anarchistes du Chili persécutés par les lois anti-terroristes pour « l’affaire des bombes » [caso bombas]:

« Aujourd’hui, nous occupons le consulat chilien d’Athènes en solidarité avec les neuf prisonniers en grèves de la faim depuis le 21 février accusés dans  « l’affaire des bombes », et tous les autres : arrêtés le 14 aout 2010 pour la même affaire.

Les descentes de polices dans les squats et centres sociaux, les persécutions fondées sur les relations entre camarades, l’évidence de la fabrication de preuve ne différent pas beaucoup d’un pays à l’autre. Car les états utilisent les mêmes mécanisme et méthodes pour réduire au silence ceux qui résistent contre la brutalité du pouvoir. Continue reading Athènes : Οccupation du consulat chilien en solidarité au prisonniers anarchistes en grève de la faim depuis le 21/2

Les dictatures arabes s’effondrent

La tentative d’enlèvement de l’activiste des droits du peuple Berbère, Aleyet Fadel, a échoué.
Les dictatures arabes s’effondrent.
Et tel sera le sort de leurs paragouvernementaux en Grèce.
Le Jeudi 10 Février, à 9 du soir approximativement, l’activiste des droits du peuple Berbère, Aleyet Fadel a été attaqué. Deux individus sont sortis d’une voiture garée à une distance de quelques mètres de l’entrée de sa maison, lui ont pris par la force son portefeuille et son téléphone portable, et avec la menace d’un couteau ils ont essayé de le mettre dans leur voiture et l’enlever. Heureusement, à ce moment là, 2 amis qui marchaient prés de là, ont vu ce qu’il était entrain de se passer et ils ont commencé à crier et à courir vers lui. C’est la troisième fois qu’il se fait attaquer par des individus arabophones. Manifestement, ces individus exécutent des mandats provenant de personnes qui veulent arrêter à tout prix son activité politique. Ils n’ont pas réussi, mais ils continuent de menacer sa vie par téléphone et facebook.
Les services secrets des ambassades des dictatures détestables de l’Afrique du Nord se trouvent derrière ces attaques comme ils le font depuis des décennies dans les pays même envers les populations des Berbères et des Arabes. Continue reading Les dictatures arabes s’effondrent

Ile de Syros: manifestation et des affrontements contre Papandreou et les ministres

Dans la matinée du 21 mars sur l’île de Syros, des étudiant-e-s et résident-e-s ont manifesté sur la place centrale d’Ermoupolis, contre la visite de George

"Georges (Papandreou) dégage"

Papandreou et d’autres ministres en visite sur l’île à propos de « développement ». Des slogans ont été lancé contre la fusion de deux établissement du secondaire et le gouvernement en général.

Les forces de répressions (antiémeutes et flics en civils) ont répondu par des lacrymogènes, des grenades assourdissante et des interpellations. Un élève de 15 ans aété transporté à l’hôpital, ainsi qu’un flic. Les manifestant-e-s furent dispersé-e-s une première fois par les attaques de la police avant de réussir, plein d’entrain, à se regrouper un peu après sur la place centrale. De là les affrontements continuèrent jusqu’à ce que Papandreou et sa clique quittent la place.

Vous pouvez voir sur la vidéo le sourire tellement gêné (!) des ministres quittant les lieux sous la protection des flics en civil et des anti-émeutes. A croire qu’ils apprécient d’être indésirables PARTOUT.

Pangalos a pris un yaourt près de Keretea la nuit dernière

Les temps sont durs pour les politiciens affamés… Hier soir le vice-président du gouvernement Theodoros Pangalos accompagné d’autres membres du PASOK est allé manger dans un restaurent en Kilivia (dans l’Attique, près de Keretea). Aussitôt des dizaines d’habitants de Keretea ayant entendu parler de la visite d’un glouton de membre du gouvernement, se sont rassemblés devant le restaurant afin siffler et huer lui et sa troupe. Après son copieux dîner, il tenta de parler avec les habitants qui lui offrirent un vol de yaourts pour aider sa digestion. Puis au bout d’un certain temps les forces antiémeutes intervinrent pour aider Pangalos et les autres membres du gouvernement à s’enfuir.

Grève de la faim: une victoire certes, mais ne jamais faire confiance aux autorités grecques

« La revendication des 300 grévistes migrants de la faim est un espoir pour l’ensemble de la société ». Annonce de l’Initiative de Solidarité aux 300

C’était de bonnes nouvelles, mais ne faisons pas confiance aux autorités grecques…
Le 10 Mars dernier, le ministre de l’Ordre public a déclaré que le gouvernement n’a jamais accepté de réduire le temps nécessaire de 12 à 8 ans pour l’obtention de permis de séjour. Il a déclaré sans complexe que des concessions ont été faites de la part des grévistes de la faim et non pas du gouvernement. Ses déclarations ont été très provocatrices, comme le rapportent les médias grecs.

A cela s’ajoute les réponses du ministre de l’intérieur au parti d’extrême droite :
« Il n’est ici pas question de régularisation, car d’ici peu les immigrés ne feront plus appel au ministère de l’intérieur mais à la police grecque pour les « statuts de tolérance » qui ne sont pas des permis de séjour. Personne d’autre que la police ne sera en mesure de décider de leur futur »

Pour ces raisons le mouvement de solidarité doit rester en alerte !

La grève de la faim des 300 ouvriers immigrés est finie. La lutte pour un monde d’égalité- solidarité- liberté continue….

Le 25 janvier, 300 immigrés ont commencé une grève de la faim à Athènes et Thessalonique avec des revendications élémentaires: les mêmes droits que les travailleurs locaux et la régularisation de tous et toutes les immigré(e)s qui vivent, travaillent et se déplacent dans le pays.
44 jours après, tandis que plus de 100 grévistes se trouvaient dans des hôpitaux avec de graves problèmes de santé, l’état a été forcé d’abandonner son attitude intransigeante et les menaces de déporter les grévistes et a négocié directement avec eux, en satisfaisant une partie significative de leurs demandes:
Continue reading La grève de la faim des 300 ouvriers immigrés est finie. La lutte pour un monde d’égalité- solidarité- liberté continue….

Fin de la grève des « 300 »

L’annonce vient de tomber, la grève de la faim des « 300 » immigrés en Grèce vient de se terminer, le gouvernement a lâché quelques concessions sur des points clé des revendications :
Le délai de vie avant régularisation est passé à 8 ans (jusque là 12).
Les trois cents grévistes seront cycliquement régularisés par périodes de six mois jusqu’à atteindre la durée de régularisation (8 ans). Continue reading Fin de la grève des « 300 »

Le gouvernement menace d’évacuer violement le bâtiment où sont logés les grévistes de la faim à Athènes

le vice président du gouvernement, Theodoros Pangalos

Athènes, le 7 mars : Le Ministère « de la Santé et de la Solidarité Sociale » a exigé le transfert des travailleurs sans papiers- grévistes de la faim du bâtiment d’Hypatia (centre d’Athènes).

D’après l’annonce du Ministère, « les limites de tolérance et de compréhension en ce qui concerne les questions de santé posées par la lutte des immigrés ont été dépassés »… En même temps, une notification d’instructions concernant le transfert de tous les immigrés à des hôpitaux d’Athènes a été rendue aux grévistes de la faim et aux personnes solidaires.

Depuis hier, dans les mass média, les journalistes et le vice président du gouvernement, Theodoros Pangalos, parlent du « dépassement des limites de tolérance », ainsi que d’une évacuation violente du batiment d’Hypatia, des grévistes de la faim et des personnes solidaires qui se trouvent sur place.

Continue reading Le gouvernement menace d’évacuer violement le bâtiment où sont logés les grévistes de la faim à Athènes

Politiciens grecs mal accueillis à l’étranger

Des interventions eurent lieu le 21 février lors d’un discours de George Papandreou à l’université Humboldt à Berlin. Deux groupes différents d’étudiants allemands et grecs réussirent à interrompre le discours du premier ministre en attaquant verbalement le régime grec.

Une autre intervention eut lieu le vendredi 26 février lors d’un événement du directeur Costa Gavras à la « maison grecque ». Des étudiants grecs et français, présents pour une intervention en solidarité avec les 300 migrants en grève de la faim, reconnurent le vice-président du gouvernement grec Theodoros Pangalos dans le public et le forcèrent de partir.

 

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Berlin, Allemagne

Le 21 février, Papandreou parla « du succès » de la politique économique de son gouvernement. Le titre était néolibéral : La crise comme chance (pour qui ?) [1] Malgré la présence de plein de flics, de sympathisants du PASOK et même d’un curé, la moitié du public étaient des ennemis du régime grec. En tout, on a tenté de déployer quatre banderoles, des flyers furent lancés et distribués, malgré la réaction rapides des soi-disant officiels et de la police allemande. Des gens en train de crier et de gueuler réussirent à plusieurs reprises à interrompre toute la manifestation. Tout le monde fut poussé vers la sortie, ceux qui n’avaient pas pu entrer étaient en train de gueuler depuis l’extérieur. La visite de Papandreou ne fut même pas mentionnée dans les journaux allemands. Il est remarquable que personne ne voulût discuter avec le premier ministre. Même quelques personnes âgées le traitèrent de traître. Tout le monde fut acquitté. Continue reading Politiciens grecs mal accueillis à l’étranger

La grève générale en Grèce en direct

Actualités : occupiedlondon.org/blog

16h50 (GMT+2) : Athènes : L’appel au rassemblement place Syntagma est fixé à 19h. Confirmation que 6 manifestants ont été blessés. Policiers anti-émeutes et flics à moto se rassemblent avenue Alexandras.
Volos : Il y a eu trois manifs et un total de 3 à 4 000 personnes.

16h30 (GMT+2) : Athènes : Un manifestant a été gravement brûlé par une capsule de gaz lacrymogène et a été transféré à l’hôpital. Son genou est dans un état grave. A cette heure, 20 détentions et 4 ou 5 arrestations ont été confirmées. Un voltigeur en moto a tenté de frapper un manifestant mais les deux flics ont été attaqués à coups de cocktails molotov et leur moto a été réduite en cendre. Les manifestants essayent d’organiser un concert ce soir à la place Syntagma. La plupart des gens resteront sur la place.

Thessalonique : 100 à 200 personnes se dirigent vers le commissariat d’Aristotelous en solidarité aux personnes retenues là-bas. Continue reading La grève générale en Grèce en direct

Keratea- Lavreotiki : Deux mois de terrorisme d’Etat

Mardi 8 février à 16 heures l’attaque organisée des marionnettes de la junte contre les habitants de Keratea (Attique- Grèce) a atteint son point culminant. Ça fait deux mois, depuis le 11 décembre, que les habitants de Keratea et plusieurs personnes solidaires résistent avec force contre le projet de construction d’un dépôt d’ordures dans la région. Ils s’opposent au projet de dégradation de leurs vies et de dévastation de leur environnement naturel ; un projet promulgué par les hyènes d’entreprises de construction, ainsi que par leurs béquilles politiques, ceux de la junte démocratique.

La résistance de la société locale, tant à travers la voie institutionnelle, qu’à travers la contre-violence sociétale généralisée (des affrontements quotidiens avec les forces de l’ordre à travers des barricades, des cocktails molotov, des jets de pierres et des sabotages des constructions) ne pourrait pas rester sans réponse.

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