Category Archives: Communiqués

[Affiche] Procès d’Aix-la-Chapelle: Merci!

“Je remercie de tout mon coeur toutes les personnes qui m’ont donné leur soutien, je l’ai senti comme autant d’amour et de chaleur. Ce fut essentiel pour renforcer ma résistance face à toute l’oppression que j’ai subie.

Nous ne sommes pas tou.te.s, des prisonniers manquent !
Liberté pour tous les prisonniers !
Tout le courage à ceux qui font face à l’oppression !
Prison, démolition et reforestation!”

La personne kidnappé du 21.06.2016 au 07.06.2017 au procès Aix-la-Chapelle

Affiche pdf pour imprimer

en italien

France : Lancement des Épineuses + 2 nouvelles brochures à faire tourner

Pourquoi une nouvelle initiative d’édition de textes ? En voilà une épineuse question. Parce que des fois on tombe sur des écrits vraiment chanmés qu’on veut diffuser plus largement. Parce que des fois on pose des idées sur le papier et on a envie d’en faire un brochure. Parce que même s’il y a des choses qui parlent dans d’autres initiatives éditoriales existantes, on préfère se casser la tête à faire une proposition dans laquelle on se retrouve vraiment. Une proposition qui naitrait de la haine du pouvoir et du désir viscéral de le combattre partout où il se niche ; qui ne créerait pas d’échelle de valeur entre LA domination et les petites oppressions ; qui combinerait pistes pour partir à l’offensive de ce qui nous détruit et perspectives pour nous consolider face aux agressions perpétuelles.

Voila ce vers quoi tendent les Épineuses, sans trop se prendre la tête ni se presser, en essayant d’apporter du soin au choix et à la mise en page des textes. Et en cas de critique, de proposition, de plan pour diffuser, faut surtout pas hésiter à écrire à : lesepineuses[at]riseup.net.

Et du même coup vous voilà avisé.e.s de la sortie des deux premières brochures des Épineuses, que vous pouvez télécharger ci-dessous ou sur le site des Épineuses.

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Santiago, Chili : Cadenas d’un Teletrak scellés

Durant les premières heures du 18 juin, des membres de la Bande Anonyme pour le Sabotage ont fermé de deux cadenas un bureau de pari Teletrak à Santiago. Plus tôt nous avions harcelé leurs clients avec un bruit indésirable, cette fois nous nous sommes occupés de leurs serrures.

“…Nous continuerons à casser vos fenêtres, nous continuerons à peindre vos murs, nous continuerons à baiser vos serrures, nous continuerons à crier devant des visages… Nous continuerons sur le pied de guerre!”
-Ekkaía.

Bande Anonyme pour le Sabotage
Front de Libération Animale/Front de Libération de la Terre

en anglais, espagnol

Paris : Compte rendu et verdict du procès du 23 juin 2017. On ne badine pas avec la machine à expulser…

Aujourd’hui se tenait l’audience de ce premier procès qui constitue l’aboutissement absurde de l’instruction tentaculaire construite en répression des mobilisations contre les frontières et la machine à expulser, en solidarité, notamment, avec la révolte qui a mené en 2008 à la destruction par le feu du centre de rétention de Vincennes en réponse à la mort d’un retenu par défaut de soins. On pourra consulter un dossier récapitulatif des luttes et de la répression autour des centres de rétention entre 2008 et 2013 autour de cette affaire.
Nous ne ferons pas de suspens, la justice s’est fait plaisir.

La logique de cette séquence répressive est claire : une instruction montée sur la base de la jonction de multiples enquêtes de la Section Anti Terroriste (SAT) de la Brigade Criminelle pour de nombreuses attaques de natures variées, qui permet des perquisitions, des mises en examen, des contrôles judiciaires et plusieurs incarcérations [1]. Un passage par l’antiterrorisme a offert alors des moyens d’enquête et de surveillance supplémentaires et particuliers. Il s’agit alors de valider l’hypothèse de la « circulaire Dati » et des rodomontades d’Alliot-Marie à propos de la dangerosité d’une prétendue « mouvance anarcho-autonome », qui aurait la particularité d’être « terroriste ». Sept ans plus tard, la circulaire a été jetée aux oubliettes et étant établi qu’aucune preuve matérielle ne permet de relier quiconque aux sabotages à la base de l’instruction [2], ils resteront donc, probablement pour toujours, sans auteurs. Ce sera une des seules réjouissances de ce parcours du combattant judiciaire, une bonne chose de prise. Malgré sa taille extraordinaire, le dossier se révèle donc tellement vide en substance que les chefs d’inculpation les plus sérieux sont tous tombés. Et pourtant…

C’est donc toute honte bue que la justice a jugé aujourd’hui quatre personnes pour des délits mineurs dont la réunion reste totalement incohérente : trois pour des tags en solidarité avec les insurgés du Maghreb et du Machrek commis un an après le début de l’instruction (qui concernait donc, elle, la machine à expulser) ainsi que le refus des prélèvements ADN, et l’un d’eux ainsi qu’un quatrième pour un collage d’affiche sur une banque lors d’une balade. La montagne a accouchée d’une souris…

La défense, plutôt concertée, a soulevé diverses nullités importantes (délai déraisonnable, incohérences dans les procédures et dans la qualification du refus ADN, prescription du collage d’affiche, etc.), mais elle a surtout démontré l’absurdité globale de cet édifice mal ficelé et sa logique manifeste de répression d’une lutte offensive à travers la désignation de mis en examen aux intentions forcément coupables, sans base matérielle et à partir de suspicions des services de renseignements. Qu’une d’entre eux soit passée à autre chose depuis des années tandis que d’autres sont encore aujourd’hui considérés par le tribunal (donc par les renseignements) comme actifs dans la dite « mouvance » ne les intéresse guère, au final ils seront tous traités à la même enseigne.

Tout est d’ailleurs traité par dessus la jambe avec une certaine allure de sérieux. Le fond n’est abordé que pour construire un climat et une narration à charge plutôt que pour transcrire un contexte, et la lutte est évidemment évacuée dans ce qu’elle a pu avoir de vivant et de subversif sous les délits qui prétendent en donner une traduction judiciaire. Voir une lutte à travers les lunettes malades de la justice est un spectacle nauséabond.

Pour tenir la barre de ce fiasco, un tout petit procureur s’est évertué à colmater les brèches de ce dossier tout en rajoutant de nouvelles incohérences. Il reconnaît que l’instruction ne tient plus la route mais « assume » (!), comme un Matamore tirant sa gloire du simple fait de prétendre faire face à des combats qu’il ne mène pas. Son réquisitoire emprunte les chemins attendus, mais rarement énoncés ainsi sans vergognes, de l’incrimination par les idées : c’est parce qu’il s’agit d’« anarcho-autonomes » qu’il faut les condamner. Le plaidoyer du procureur dans le procès des anarchistes d’Haymarket ne paraît plus si lointain. Mos Maiorum ?
Il parait clair à ce moment que les faits n’ont aucune importance et que la vacuité du dossier ne pèse pas lourd face à ce procès d’intention. Le réquisitoire ne s’embarrasse même plus de démontrer qui fait quoi, il s’agit de pérorer sur qui est qui et d’en faire une base suffisante pour requérir… huit mois avec sursis pour quelques tags (dont la qualification ne fait pourtant pas encourir de peine de prison), 1000 € d’amende pour l’ADN, tout en concédant pour finir que le collage terroriste d’affiche est prescrit…

Les juges bravent l’incohérence du dossier en commençant par (longuement…) égrainer en détail des faits n’ayant objectivement rien à voir avec les délits jugés et dont plus personne n’est accusé, mais qui vont justifier de facto les condamnations courues d’avance.
Face à ces inanités assumées comme telles, deux des inculpés ont décidé de garder le silence alors qu’un autre ne s’est pas présenté à l’audience (il sera représenté par un avocat). Un des inculpés a remis au tribunal une déclaration nommée « Ça ne va pas se passer comme ça », en affirmant à la barre « refuser de participer à un dialogue avec la justice », elle sera également diffusée à la quarantaine de personnes présentes en solidarité. Sa première et dernière page stabilo-bossées à la va vite sont utilisées par le procureur pour convaincre la présidente de prononcer un outrage contre le compagnon. Sans succès, mais il semble vouloir poursuivre lui-même pour outrage (à suivre donc…) ; choqué sans doute aussi par cet irrespect manifesté par l’inculpé lorsqu’il obtient sans la demander une interruption de séance pour aller uriner, alors que la juge passait son cas en revue (en se levant et se dirigeant vers la sortie jusqu’à être stoppé par un gendarme et apostrophé par la présidente).

A la reprise, le procès continue dans toute sa normalité absurde. Les antécédents judiciaires sont passés en revue, puis vient le tour des enquêtes de personnalité (refusée par un des inculpés). Une des avocates évoque la lutte et la solidarité autour du centre de rétention de Vincennes, on parle d’un « procès de la solidarité avec les exilés ». Mais il semble que plus de trois heures d’audience, de plaidoiries, de réquisitions, etc. n’ont jamais existé lorsque tombe le verdict comme un couperet. Celui-ci est visiblement préétabli puisque rien de ce qui a été soulevé par aucun des avocats lors du procès n’est retenu ou pris en compte (exceptée la non-inscription au casier pour une personne) : quatre mois de prison avec sursis pour les tags et 500 euros d’amende pour l’ADN, relaxe pour le collage d’affiche sur DAB car prescrit, donc relaxe pour le quatrième. Les trois premiers avaient pourtant déjà été incarcéré préventivement suite à l’arrestation pour les tags de janvier 2011.
Leurs trois stratégies de défense étaient différentes, alors que l’une d’entre eux n’avait jamais été mise en examen dans cette affaire (ou dans une autre) pour d’autres faits que pour ces tags – pourtant sans rapports et ajoutés sur le tard au dossier « machine à expulser » -, tous les trois ont été logés à la même enseigne malgré les grandes différences de situations et de tactiques.

Un second procès concernant sept personnes (quatre pour refus ADN et trois pour dégradations légères et ADN) aura lieu dans le cadre de la même affaire, sans toutefois qu’une date n’ait été fixée pour le moment. La logique semble être la mème puisque là aussi, les faits les plus graves sont tombés pour laisser place à un procès dépouillé de substance comme celui d’aujourd’hui. Nous souhaitons plus de réussite à la seconde vague.

Sabotons la machine à expulser !
Feu à toutes les prisons !
Liberté pour tous et toutes, avec ou sans papiers !

23 juin 2017.
pafledab@distruzione.org

Quelques liens :

Dossier « Machine à expulser » : Le vaisseau des morts a brûlé (100p A4)

Déclaration d’un anarchiste inculpé dans l’affaire « Machine à expulser » au tribunal de Paris, 23 juin 2017 : « Ça ne va pas se passer comme ça »

Solidarités et luttes pour la liberté de circulation : Sabotons la machine à expulser
https://paris-luttes.info/solidarites-et-luttes-pour-la-8371

Affaire Machine à expulser : Après plus de sept ans d’instruction, quatre personnes passent en procès le 23 juin 2017 à Paris

Un 2e procès de la lutte contre la machine à expulser

Notes

[1] On trouvera dans la chronologie de la brochure pré-citée les attaques directes et les balades contre la machine à expulser qui ont donné lieux à toutes ces procédures.

[2] Tombent notamment les accusations criminelles les plus graves de destruction par incendie contre des DAB de la Poste qui étaient jusque-là retenues contre deux des inculpés d’aujourd’hui, mais qui serviront de toile de fond à la condamnation d’aujourd’hui, qui supposément n’a plus rien à voir avec ces incendies. On se perd dans ce labyrinthe de logique parallèle dont la justice est spécialiste absolue.

Paris : Déclaration d’un anarchiste inculpé au procès “Machine à expulser”

Pour télécharger le PDF cliquer sur l’image

On trouvera ci-joint la déclaration au tribunal de Paris d’un anarchiste inculpé au procès “Machine à expulser”, le 23 juin 2017 : « Ça ne va pas se passer comme ça ».

Au format PDF telle qu’elle fut distribuée à 80 exemplaires dans l’enceinte du tribunal aujourd’hui, ou au format texte pour reprise et traduction.

Liberté pour tous et toutes !

France : Parution du dossier : “Le vaisseau des morts a brûlé”

À l’occasion de prochaines échéances judiciaires dans l’affaire dite  “Machine à expulser” à Paris (comme le procès de ce vendredi 23 juin 2017), voici le dossier (100 pages A4) : Le vaisseau des morts a brûlé. À propos de luttes et de révoltes à l’intérieur et à l’extérieur des  centres de rétention, de la solidarité avec les inculpés de l’incendie  du CRA de Vincennes,  des répressions qui s’ensuivirent et d’autres  choses… 2008 – 2013

La brochure est imprimable chez votre imprimeur favori, elle est  également disponible ici et là, en version papier. À Paris, on pourra par exemple en trouver avec certitude aux Fleurs Arctiques.

La reproduction/diffusion/traduction de cette brochure est vivement encouragée.

Liberté pour tous et toutes, avec ou sans papiers.
À bas l’État.

[Mexico] Lettre du compagnon anarchiste Fernando Bárcenas : Situation actuelle et notification du paiement de l’amende

Cliquer sur l’image pour télécharger le PDF

Depuis la prison nord
Ville de Mexico
Lettre de Fernando Bárcenas
en annexe sa lettre manuscrite

J’écris ces quelques lignes rapidement pour donner des informations sur ma situation actuelle…

Dernièrement il y a eu des tensions dans la zone de ségrégation, conflits internes, bagarres pour tout et en même temps pour rien.

Bien que somme toute il n’y a pas à avoir peur du conflit, puisqu’à la fin nous sommes obligés à vivre ensemble, et à travers les désaccords qui surgissent nous apprenons peu à peu à nous tolérer dans cette île.

Étant isolés du reste de la population il est difficile d’avoir des choses et des aliments, la bouffe n’arrive pratiquement pas et nous devons nous mutiner tous les quatre matins pour avoir le droit à la nourriture.

Cela se passe tous les jours, c’est une lutte silencieuse et quotidienne qui se mène sans que personne n’y prête la moindre attention, les surveillants sont d’habiles négociateurs qui étouffent les révoltes en un clin d’œil et une des choses qui contribue le plus à ce cercle vicieux c’est l’addiction aux drogues de la majorité des sanctionnés. C’est ce qui permet aux matons de faire du chantage aux prisonniers avec des punitions et récompenses : – si tu te comportes bien, je t’ouvre ta grille et tu pourras te procurer de l’argent et des drogues. – Si tu te comportes mal, je t’enferme et tu n’auras pas de drogues pas plus compliqué que ça, le système disciplinaire.

Et comme on abandonne l’idée d’agresser et de lutter contre l’autorité, le stress se décharge quotidiennement d’un prisonnier à l’autre, de tous contre tous. Même comme ça j’apprends des expériences qui se présentent.

Si je n’ai pas écrit dernièrement vers « l’extérieur » de ces murs c’est parce que je me suis fixé comme exercice d’apprentissage pratique, l’analyse et la tentative de chambouler mes relations quotidiennes et maintenant que j’ai l’impression d’avoir réfléchi suffisamment sur mes comportements sociaux je voudrais partager avec vous mes apprentissages. C’est d’ailleurs pour cela que j’en profite pour vous informer que le cinquième numéro du journal « El Canero » est presque prêt. Et c’est grâce à ce moyen que je pourrai mieux vous expliquer mes idées et propositions pour continuer l’offensive dans la lutte pour nous réapproprier nos vies.

Voilà à grands traits l’état dans lequel je me sens, plein de courage et d’envie de continuer à fomenter et inventer de nouvelles formes de rupture avec mes propres dogmes, peurs et préjugés.

Maintenant en ce qui concerne l’aspect juridique. J’ai reçu la notification du paiement de l’amende à laquelle j’ai été condamné lors de la sentence qui m’avise que le total à percevoir est de 35,550 pesos dans un délai de deux semaines, l’échéance fixée pour le paiement.

Cette amende doit être malheureusement payée sinon je devrai la payer en jours de prison c’est à dire 550 jours supplémentaires qui viendraient s’ajouter aux 6 ans de ma condamnation indépendamment de celle-ci.

Voilà pour l’instant ce qui s’est passé, de toutes manières, d’une façon ou d’une autre j’écrirai à nouveau ces jours-ci en espérant qu’il y ait des esprits rebelles.

Fernando Bárcenas
(4 juin, 2017)

Pour toute information complémentaire, virement bancaire et transfert international en soutien à Fernando Bárcenas contacter La Croix Noire Anarchiste de Mexico : cna.mex@gmail.com

Pour les virements bancaires au niveau national ( au Mexique ) envoyer votre soutien : compte bancaire 89641305400980 de Banco Azteca au nom de Ana Castillo (Mère de Fernando).

Traduction Amparo et les trois passants

Paris : La solidarité c’est l’attaque

Reçu le 30/5/2017 :

La nuit du 28 au 29 mai, rue de romainville aux lilas, on a incendié un utilitaire de la direction interdépartementale des routes de l’île de france, un des nombreux rouages périphériques de l’état.

On veut envoyer de la solidarité aux anarchistes qui sont passé en procès le 29, suite à l’opération Scripta manent en italie.

Solidarité aussi avec Damien. Son attitude combative face à la taule nous donne de la motiv’. On pense que la solidarité est un rapport de reconnaissance mutuelle qui se base sur la conflictualité contre l’existant. On n’est pas solidaires du malheur, mais de la révolte.

Une pensée aussi pour Kara et Krém.

Pour un mois de juin dangereux.

La solidarité c’est l’attaque.

en portugais, grec

Vienne, Autriche : Attaque contre l’embassade italienne – Solidarité avec les anarchistes incarcéré.e.s

Reçu le 25 mai
Hier dans la nuit, pour exprimer activement notre solidarité, nous avons attaqué le consulat italien à la bombe de peinture.
Pour la libération immédiate d’Antonio, Antonio & Francisco, emprisonnés depuis le 3 mai.
Pour la fin de l’assignation à résidence d’Giada, Fabiola & Camille.
Il leur est reproché de s’être opposés à une razzia policière dans leur quartier en février dernier.

Paris : Affaire Machine à expulser. MAJ du 5 juin

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Après plus de sept ans d’instruction, quatre personnes passent en procès le 23 juin 2017 à Paris

Après sept ans et demi d’instruction, des milliers de pages de dossier, une quinzaine de personnes perquisitionnées, arrêtées, filaturées, écoutées, filmées, mises en examen, incarcérées, assignées à résidence, maintenues sous des contrôles judiciaires variés pendant plus de sept ans,  l’État et la justice ne passeront finalement que quatre personnes en procès, le 23 juin 2017 à Paris. Les chefs d’inculpations les plus graves n’auront servi qu’à justifier l’intensité de la répression puisqu’ils sont tous tombés, laissant place à des accusations plus limitées (tags, dégradations légères, refus de prélèvement ADN et signalétique, etc.). A cette occasion, soyons nombreux pour exprimer notre solidarité contre les frontières et contre toutes formes d’enfermement, dans le refus des catégories du pouvoir comme « innocent » et « coupable », dans le refus de la Justice.

Juin 2008, cela fait un moment déjà qu’éclatent au CRA de Vincennes grèves de la faim, affrontements avec les flics et séquences de lutte d’intensités variables, lorsque Salem Souli meurt d’une crise cardiaque. Le 22 juin 2008, le lendemain, une mutinerie générale éclate au CRA, il est entièrement réduit en cendres et les sans papiers sont évacués. Dix seront inculpés dans un procès couru d’avance où ils prendront de 8 mois à 3 ans de prison ferme en première instance. En solidarité avec les inculpés, de très nombreuses initiatives offensives ont lieu dans toute la France (et ailleurs), parmi lesquelles de nombreux sabotages de DAB de banques qui balancent des sans-papiers aux flics. Deux vagues de perquisitions sont menées le 15 février et le 8 juin 2010 contre une dizaine de camarades et compagnons, parmi lesquels Dan, Olivier et Camille qui seront incarcérés en janvier 2011 entre une semaine et trois mois, puis François pendant une semaine.

L’importance de cette affaire, communément dite « de la Machine à Expulser » et diligentée en partie par la Section Anti Terroriste (SAT-PP) de la Brigade Criminelle, tient d’abord à l’ampleur des moyens judiciaires et policiers mis en œuvre sur la base d’un dossier consolidé afin de valider la construction par l’État d’une identité « anarcho-autonome francilienne » (la fameuse MAAF) et de maintenir les camarades et compagnons pendant des années sous la menace d’une instruction en cours et d’une surveillance accrue des services de renseignement. Mais son importance tient surtout aux dynamiques de luttes autonomes qu’il s’agissait de faire cesser en cherchant à rompre les liens qui se construisaient alors entre les luttes à l’intérieur et à l’extérieur des Centres de Rétention Administrative, et particulièrement celui de Vincennes, alors plus grande prison pour étrangers d’Europe. Comme dans d’autres affaires de ces dix dernières années en France (affaire dite « mauvaises intentions », affaire dite « de Chambéry », affaire dite « de Tarnac »), il s’est agit aussi pour l’État de parvenir à classifier  nos luttes, nos attaques, et nos désirs derrière la dénomination utilitaire de « terrorisme » afin de constituer pour un temps un ennemi de l’intérieur isolé des autres formes de conflictualités sociales et à la merci, une fois catégorisé ainsi, des moyens de contrôle, de surveillance et de répression qui y sont associés.

Nous appelons, d’ores et déjà et minimalement,  à une présence solidaire au procès qui se déroulera le 23 juin 2017 à 13h30 à la 12e chambre du tribunal de Grande instance de Paris (métro Cité – prévoir de l’avance), et nous appelons chacun et chacune à exprimer sa solidarité à sa manière, collectivement et/ou individuellement.

Ne nous laissons pas juger en silence
Liberté pour tous et toutes, avec ou sans papiers
Feu aux centres de rétention

(Une réunion publique sera annoncée d’ici peu et un dossier récapitulatif de l’affaire sera publié prochainement. Toute autre initiative est la bienvenue, notamment pour récolter de l’argent en vue du procès.)

Contact : pafledab@distruzione.org

PS : Depuis toutes ces années, les nombreuses personnes concernées de près ou de loin par cette affaire, qu’elles passent en jugement ou non, qu’elles soient mises en examen, relâchées sans suites, témoins assistées, participantes à ces luttes ou simplement solidaires, ont eu tout le temps de s’éparpiller géographiquement, politiquement, etc. Quelles que soient les raisons qui nous ont éloignés, il est désormais urgent que nous nous remettions en contact, l’adresse mail pafledab@distruzione.org a donc été créée à cette fin. Toutes celles et ceux qui veulent participer à l’organisation de mobilisations autour de ce procès, peuvent aussi s’y manifester. Il ne s’agit en aucun cas de centraliser la solidarité, mais de trouver pratiquement un moyen de remettre en route la mobilisation, dans l’urgence du calendrier de l’ennemi.

Erratum du 05/06/2017

D’après de nouvelles informations, il semblerait que la justice prévoie de passer d’autres personnes en procès dans le cadre de cette affaire, sans pour autant qu’une date d’audience ait été fixée. Plus d’informations seront rendues publiques dés que possible, et notamment à la réunion publique du 9 juin. Il est d’autant plus nécessaire de se mettre en contact et/ou se retrouver pour en parler.

Athènes : Liste des besoins du squat Themistokleous 58

Morts aux patriotes (A)”, en albanais

Après plus d’un an d’existence, le squat anarchiste Themisthokleous 58 et le projet d’habitation de personnes avec ou sans papiers à Exarchia, dans le centre ville d’Athènes, a toujours besoin d’une solidarité très pratique pour rester fonctionnel. Ci-dessous la liste de nos besoins actuels.

Ravitaillement alimentaire : Huiles (d’olive et de maïs), riz, pâte, sauce tomate, haricots, lentilles, pois chiches, oeufs, patates, lait en boite, nourriture pour chien.

Fournitures de nettoyage : eau de javel, savon à vaisselle, poudre à lessiver, éponges, sacs poubelles, tête de balai.

Hygiène personnelle : Shampooing, crème rasage et rasoirs, papier toilette, dentifrices et brosses à dents.

Matériel général : ampoules (type vissage et baïonnette), peinture, chaises.

Nous acceptons aussi un soutien financier (pas par des ONGs et des instituions de l’Etat ou du Capital) pour couvrir les besoins structurels du squats et rembourser les frais des soins de santé occasionnel. Pour celleux qui voudraient contribuer depuis l’étranger notre adresse bitcoin est :
1aXVM16soZt4ZisC8ZttuqvzztVKFBCMz

Nous profitons de cette opportunité pour remercier tout ceux qui nous aident par toutes les différentes manières possibles.

Amour, rage et solidarité !
Themistokleous 58 Squat

en anglais, italien, portugais

Athènes : Banderole en solidarité avec les camarades de Berkeley

Banderole posée en solidarité avec les camarades de Berkeley qui une fois de plus ont combattu la foule des patriotes qui marchaient dans la rue de Berkeley le 15 avril 2017. Nous ne reconnaissons aucune patrie, nous ne agenouillerons devant aucun symbole nationaliste et nous ne dialoguerons avec aucune sorte de fascistes : nous les écraserons !

FORCE À BERKELEY
QUE CRÈVENT TOUS LES PATRIOTES

Squat Themistokleous 58, Exarchia
th58@riseup.net

en anglais, italien

 

Ohio, USA : ColumbisDEAD

Ne laissons pas l’oppression se banaliser plus longtemps – Christopher Colomb l’impérialiste génocidaire – OHIO

Reçu le 14 avril

Salutations,

Ce 11 avril la partie II de la compilation AbolishColumbus est sortie. Cela arrive à la fin d’une semaine contre la répression mais c’est une continuation de cette lutte.

Les habitants de la dite capitale de l’Ohio* [voir : “the heart of it all”] sont en train de résister à cette normalisation de l’oppresion en contribuant à cette compilation via www.thuh.podomatic.com .
Le fléau de l’ignorance est une maladie mentale {sic!}; qui transforme en héros des trafiquants d’êtres humains, qui transforme en synonyme maitre et esclave, aventurier et capitaliste/impérialiste, cela doit être dénoncé.

Dans les années 1990, les habitants du centre de l’Ohio ont travaillé à renommer cette ville. Maintenant, des musiciens se joignent en solidarité avec AbolishColumbus non seulement pour annuler la journée de Christophe Colomb, mais aussi pour changer le nom de cette ville.

Nous appellons le 11 avril le jour du “Chistropher Colomb mort” . Nous utilisons ColumbisDEAD pour rappeller lors de tournée de concerts de groupes ‘DIY’ et à la communauté internationale que Christopher Colomb est en fait mort le 20 mai 1506.

Le volume 3 de notre compilation sera publié le 11 mai et nous organiserons le 11 juin un potluck et une fête d’écoute le mois suivant.

En solidarité,

BLEAECK

*NdT: La capitale de l’Ohio se nomme Columbus

en anglais, allemand

Hambourg, Allemagne : Solidarité avec les travailleurs de AGR-Clarin (Argentine)

Après que les employés de l’imprimerie du journal AGR-Clarin furent licenciés, le lieu de travail a été occupé plus de deux mois et les employés sont entrés en grève. Leurs demandes est d’annuler les licenciements. Actuellement l’employeur a essayé de casser la grève en faisant imprimer l’édition du dimanche au Chili. La grève et l’occupation ont eu un écho massif et beaucoup d’organisations et de syndicats se sont solidarisés avec les employés en lutte.

Tout ceci a lieu alors que le gouvernement de Macri attaque les droits des travailleurs dans le cadre d’une politique d’austérité et essayent de casser la résistance des organisations et des syndicats. Ainsi la grève d’AGR-Clarin est une part des luttes massives pour la défense des droits des travailleurs.

FAU – Hambourg
Free Workers Union – Hambourg

en anglais, italien

[France] : Sans attendre demain, nouveau site anarchiste

« Sans Attendre Demain » se veut à la fois d’être un relais des luttes anarchistes en France et ailleurs dans le monde, mais également un outil de diffusion des idées anarchistes, sans dogmatisme ni idéologie. Il ne cherche en aucun cas à se substituer à l’agitation de rue. L’objectif de ce site est donc de rassembler non seulement des traces de révolte contre toute autorité, qu’elle soit religieuse, étatique ou capitaliste, mais aussi de partager des analyses et des critiques anti-autoritaires du milieu révolutionnaire de l’Hexagone qui nous paraissent intéressantes. Un espace est également dédié à la publication de tracts, de brochures et d’affiches anarchistes.

Pour l’insurrection ! Pour l’anarchie !

Vous pouvez contribuer au site en envoyant des textes, des communiqués à l’adresse sansattendre[at]riseup.net.

sansattendre.noblogs.org

en portugais

[Oaxaca] Deux ans de réclusion – Lettre de Miguel Betanzos

Le 30 avril, cela fera deux ans depuis mon arrestation et le début de ma réclusion. Deux longues années que je pourrais vous raconter : secondes, heures, minutes et nuits volées, jours d’angoisse et d’impuissance, de haine de l’État et de ses institutions. Le quotidien qui m’use. L’individualisme qu’on nous oblige à reproduire, et que j’abhorre. Les nécessités et les maladies que nous inoculent les murs de la prison. Est-ce du temps perdu ? Non, car ce furent aussi deux ans d’accompagnement par les compas, de solidarité, de résistance quotidienne, d’apprentissage en commun, d’appui de gens dont tu ne vois pas bien qui ils sont, et même aujourd’hui on ne se connaît pas personnellement, mais maintenant on sait qu’on est ensemble. Deux ans de rire, et deux ans où l’on ne cesse pas de regarder le nouveau soleil et de rêver, tandis qu’on s’oppose au contrôle de tous les faits et gestes.

Il est de notoriété publique que le système judiciaire officiel n’a pas été conçu pour les gens du peuple. La classe politique despotique veut nous faire croire qu’elle administre la justice grâce aux réformes élaborées selon son bon plaisir, alors qu’elle nous traite comme des délinquants, des terroristes ou des ennemis, faisant de nous un numéro de plus dans ses statistiques, tentant d’anesthésier nos consciences, décorant les archives et les dossiers couverts de poussière avec de nouveaux concepts. (De toute façon, à la fin t’es foutu si tu rentres pas dans leurs réformes.) Ça ne leur suffit pas de vérifier ton innocence, en plus ils prétendent te réadapter à leur manière de vivre, à toujours nous soumettre face à eux. Et pourtant, nous avons en nous cette petite goutte qui nous fait lutter et que nous essayons de répandre, ce que nous appelons liberté et qui jamais ne deviendra une loi ni ne pourra se réformer.

Tant que l’impunité continuera de régner, comme à Eloxochitlán de Flores Magón, nous chercherons les moyens de résister. Nous trouverons comment nous organiser pour détrôner ceux qui se croient intouchables et qui utilisent pour leurs fins propres les discours de défense de leur communauté, qui maîtrisent grâce à de l’argent volé, les publications et les médias de désinformation, tandis que dans leur village, tout ce qu’ils font est de flatter leur propre ego, s’en mettre plein les poches et renforcer leurs moyens de répression, en terrorisant à coups de menaces et de bâtons ceux qu’ils sont censés « défendre et représenter »…

Pour l’heure, dans le cadre de cette résistance quotidienne, nous appelons les individus, les collectifs et quiconque voudrait participer, à se réunir le 30 avril pour une journée de dénonciation afin d’exiger, avec les moyens dont ils disposent, notre libération. Nous proposons de fabriquer des pancartes, de peindre, de passer des appels téléphoniques au tribunal de Huautla (012363780324), d’organiser des manifestations politiques en tout genre. Enfin quoique ce soit qui puisse nous rendre visibles et faire entendre nos voix de ras-le-bol, l’exigence de la libération des prisonniers politiques de Oaxaca et du monde entier, ainsi que le retour dans leurs foyers de ceux qui continuent d’être persécutés et déplacés.

Je profite enfin de cette lettre pour saluer tous ceux qui ont été présent.e.s au cours de ces deux longues années. Je tiens à remercier spécialement le collectif Los otros abogados, qui a dû supporter les moqueries et le cynisme de la soi-disant justice. Solidarité avec la grève de la faim des prisonniers et prisonnières de Palestine en Israël, et avec les communautés nahuas et purépechas du Michoacán.

Liberté pour Eloxochitlán de Flores Magón, Oaxaca.
Liberté pour Roque Coca et Alvaro Sebastián.
Liberté pour les prisonniers de Tlanixco et de l’Amate.
Liberté pour Fernando Bárcenas, Luis Fernando Sotelo, Abraham Cortés.
Liberté pour tous ceux faits prisonniers pour avoir lutté.
Prisonniers dans la rue.

Miguel Peralta
Cuicatlán, Oaxaca

Miguel Peralta Betanzos est un membre de l’Assemblée Communautaire d’Eloxochitlán de Flores Magón, Oaxaca et militant anarchiste. Le jeudi 30 avril 2015, vers 5 heures et demie de l’après-midi, Miguel Ángel Peralta Betanzos, membre de l’Assemblée Communautaire a été arrêté au centre-ville de Mexico. Cette arrestation a été exécutée sans identification et sans mandat d’arrêt, avec une grande violence. Toutes ces irrégularités concernant l’arrestation de Miguel constituent une attaque de plus contre l’Assemblée Communautaire d’Eloxochitlán, dans la continuité de celles qui sont perpétrées depuis 5 ans par l’ex-président municipal qui siégea à la Présidence municipale après s’y être imposé de façon autoritaire, piétinant ainsi le système communautaire basé sur les « us et coutumes indigènes » dont l’Assemblée Générale est l’organe de prise de décisions. Miguel se trouve dans la prison de Cuicatlan, Oaxaca.

Traduction par Les trois passants

Hambourg, Allemagne : Attaque à un bureau de poste

Dans la nuit du 18 avril, des inconnus ont détruit toutes les vitres de la Postbank de la Volksdorfer Straße à Hambourg. “Contre les banques – contre l’Etat – Solidarité (A)” a été sprayé sur le mur.

Cela s’est passé pendant la semaine de solidarité avec les anarchistes accusé.e.s de braquage à Aachen.

Vienne, Autriche : Attaque d’une banque en solidarité avec les inculpé.e.s de braquage à Aachen

Le week-end dernier (15 et 16 avril) à Vienne, l’agence de la Bawag-PSK Bank, au n°37 de la Kuefsteingasse, a été attaquée avec du liquide noir puant et collant.
Les banques constituent un élément important de l’ensemble du système capitaliste d’exploitation.

Derrière chaque histoire, elles nous disent pourquoi nous devrions stocker notre argent à cet endroit, nous découvririons que le seul objectif est le profit. Elles sont aussi profondément liées au bien-être de l’État. Les deux dépendent l’un de l’autre comme les fleurs du soleil. Si les banques font faillite, l’État doit les sauver et vice-versa.

Il n’y a malheureusement pas de place ici pour une analyse approfondie de tout ce foutu système. Si les banques se font attaquer, c’est aussi une attaque indirecte contre l’État !

Solidarité avec les anarchistes qui accusé.e.s de braquage de banque à Aachen en Allemagne ! (https://solidariteit.noblogs.org)

Solidarité avec le squat au n°15 de la Kienmayergasse qui a été expulsé hier (19 avril 2017)! (https://kienmayergasse15.noblogs.org/)

Qu’est-ce que braquer une banque comparé à en fonder une ?

Paris : Inauguration des Fleurs Arctiques

Une bibliothèque pour la révolution, Paris XIXe
Samedi 22 avril à 18h aux Fleurs Arctiques
45 Rue du Pré Saint-Gervais, 75019 Paris

Nous sommes heureux d’annoncer l’éclosion d’un nouveau projet cherchant à frayer son chemin en dehors des fausses oppositions identitaires et idéologiques, afin d’ouvrir la possibilité de retrouver des perspectives offensives pour le projet révolutionnaire, contre l’État, contre le Capital. Si dans la période de confusion actuelle rien n’est joué et personne ne peut sérieusement penser avoir de solution toute faite, il va donc falloir nous armer pour un temps de patience, de détermination et d’une ouverture féconde qui ne transigerait pas pour autant avec ses exigences révolutionnaires, à la fois loin de la politique et de la dépolitisation en cours. Le texte qui suit en détermine les premiers contours. Bienvenue à tous ceux et toutes celles qui voudraient poursuivre à partir de là, d’une manière ou d’une autre, les discussions entamées, reprises et rouvertes par ce biais.

Il y aura trois moments d’ouverture publique par semaine qui débuteront dès la date d’inauguration, auxquels s’additionneront des débats, discussions, cycles de projections, présentations, ateliers, groupes de lectures et des moments plus spécifiquement centrés sur le contenu de la bibliothèque (la théorie, les livres, etc.) qui seront annoncés dans les prochaines semaines.

L’inauguration des Fleurs Arctiques aura lieu le 22 avril à partir de 18h, on pourra y ramener à manger, à boire, des livres, des publications, des archives, du soutien financier, de l’amour pour la liberté et de la haine pour l’ordre. Ci dessous le texte de présentation du projet, ce sera une première occasion de penser la suite et de s’en parler.

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Les Fleurs Arctiques ne sont pas une organisation ou un groupe politique, mais un rassemblement hétérogène et protéiforme qui tient à son hétérogénéité, partageant un constat, des critères et des perspectives communes autour de la nécessité d’offrir des espaces à notre temps plutôt que le contraire, des espaces pour la lutte révolutionnaire.

Ce projet naît du constat commun que nous vivons une époque dans laquelle la pauvreté qui n’est pas seulement matérielle, ne peut aller qu’en s’accroissant. Que l’époque que nous vivons pose toujours les mêmes enjeux — l’abolition de l’État, du travail et de la marchandise — et cela dans un cadre qui n’a guère changé depuis les années 70, si ce n’est l’accélération vertigineuse de l’atomisation et de la pénétration des rapports marchands dans tous les interstices de ce qui nous reste de vie.

Une époque qui désintègre minutieusement ce qui voudrait ou semblerait vouloir s’y opposer, entre autres en l’intégrant. Un monde qui s’offre comme alternative à lui-même, avec l’essor des sciences sociales et des logiques informatives (ou « contre-informatives ») en lieu et place de la critique révolutionnaire qui, lors des dernières décennies, avait su balayer les vieux réflexes et modes de pensée gauchistes et staliniens (faut-il vraiment ici faire remarquer à ceux qui veulent les remettre en selle que leurs perspectives ne sont pas les nôtres?) et démonter les illusions gestionnaires des alternatifs et autres citoyennistes. Alors que c’est dans la praxis qu’a pu se déployer une intelligence pratique née des expériences de lutte, on voit dorénavant l’université faire de plus en plus office de laboratoire de réflexion et d’intervention pour la subversion. Il est pourtant évident que la critique y est déjà institutionnalisée et désactivée dans des formes politiques intégrées et stérilisantes qui se diffusent désormais au sein des milieux « militants ».

Une époque où les potentialités révolutionnaires réelles paraissent inactuelles, une époque ou « accentuer les conflictualités » n’équivaut plus toujours à se battre contre le monde tel qu’il est, mais parfois avec, ou même pour.

Une époque marquée également par l’essor de ce que la réaction a mis au point de plus efficace pour prévenir tout débordement subversif : les replis communautaires, religieux et identitaires, l’exploration de ses « racines », qui tendent à s’articuler avec les autres formes de répression (forces de l’ordre, justice régulière et coercition étatique). Mais les racines, c’est bon pour les glands. Ces différentes formes de recroquevillement sur des identités figées et des récits mythiques sont probablement la perspective du Pouvoir la plus efficace pour faire accepter les mesures d’austérité, l’existant et son mythe progressiste ne pouvant plus décemment penser faire rêver à un futur radieux.

Il s’agit alors de réaffirmer que cette époque ne viendra pas à bout des perspectives révolutionnnaires, et les subterfuges qui s’y développent pour pacifier les conflits comme l’auto-gestion, l’alternativisme et la contre-culture, la spectacularisation de la conflictualité, la spécialisation des tâches, les déclinaisons militantes de la postmodernité et du libéralisme et la pasteurisation des rapports humains qui devraient, paraît-il, être safe, l’enfermement dans un psittacisme qui ressasse des gimmicks politiques identitaires (que la posture soit communiste ou anarchiste, la misère est la même) n’opèrent plus que pour se rassurer et ne pas trop se confronter à la réalité du… des ! astres.

Il s’agit donc aussi de sortir de l’impasse activiste et/ou idéologique que l’on finit par embrasser, habiter, optimiser dans un confort relatif comme une cellule de prison tant en sortir équivaudrait à plonger dans l’inconnu. Les identités, les postures et les logos ne disent plus rien réellement des intentions et des méthodes de celles et ceux qui les arborent, et donc l’auto-organisation, bien qu’insuffisante à garantir des perspectives réellement offensives, est la seule forme d’organisation souhaitable.

Nous tirons des expériences de ces derniers siècles et de ces dernières décennies que les structures permanentes ont toujours comme but et comme raison d’être leur propre perpétuation, que la volonté d’homogénéité politique ou même « affinitaire » qu’elle soit formelle ou informelle, est une forme sectaire et nécessairement groupusculaire (sinon totalitaire).

Ce ne sont donc pas d’« amis », de bandes dépolitisées ou d’Organisations politiques dont nous avons besoin aujourd’hui. Alors pour ne pas sombrer avec les temps qui meurent, il nous faut élaborer de nouvelles propositions pour des perspectives dont le caractère révolutionnaire reste inchangé, tout en acceptant la nécessité d’inventer, d’expérimenter des propositions qui permettent de penser, analyser, agir, se rencontrer, intervenir, se défendre et attaquer.

Il nous faut d’abord acter que l’État et le capitalisme ne s’effondreront pas d’eux-mêmes, que nous ne pouvons pas nous appuyer sur les catégories et les fonctionnements qui sont les leurs — la justice qui nous fait innocents, victimes ou coupables, l’essentialisme qui nous fixe dans des carcans identitaires, les nations et les frontières qui nous séparent en « nationaux », en « étrangers » et en « immigrés » avec ou sans papiers, la morale qui nous fige dans des idées de bien et de mal supplantant toute autonomie collective ou individuelle, le respect de la loi et le travail comme seule alternative à la prison ou à l’exclusion sociale—, et qu’aucun miracle ou radieux grand soir ne concrétisera les espoirs déchus des particules atomisées de la terre dont le cœur bat encore.

Ceci étant dit, si nous ne partons pas de rien, tout reste à repenser et à faire.

Alors, il nous faut recréer les outils qui peuvent aujourd’hui nous permettre la composition d’un mouvement révolutionnaire conséquent, ambitieux, et débarrassé de tout reste d’idéologie démocratique, travailliste, citoyenne, identitaire et gestionnaire pour enfin retrouver des perspectives offensives face au Léviathan qui ne cesse de nous engloutir.

Les fleurs sont bien peu de choses
si on ne les regarde pas avec poésie, désir et créativité.
La révolution souffre des mêmes limites,
mais la beauté des fleurs arctiques ne souffre pas de leur rareté.

https://lesfleursarctiques.noblogs.org/
lesfleursarctiques@riseup.net

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[Chili] : Retours et paroles avant le début du procès dans le cadre du dénommé « Caso Bombas II »

Ce 24 mars 2017 commence le procès contre les compagnonNEs Enrique Guzman, Juan Flores et Nataly Casanova. Ce processus judiciaire se présente comme une nouvelle bataille entre les ennemis de la liberté et celleux qui refusent d’obéir à la domination. Après les arrestations médiatiques et les déclarations pompeuses du parquet, des policiers et des ministres, le labyrinthe juridique arrive à son point culminant contre Juan, Nataly et Enrique.

Aujourd’hui, l’inquisition démocratique cherche à se venger des différentes attaques explosives qui ont eu lieu dans la capitale, en particulier pour les engins explosifs qui ont pété le 11 août 2014 de manière coordonnée et simultanée contre le 39e commissariat de El Bosque et le 1er commissariat de Santiago Centro, deux actions revendiquée par la Conspiration Internationale pour la Vengeance (CIV).

De la même manière, le Pouvoir cherche à montrer une réponse pour les attentats revendiqués par la Conspiration des Cellules de Feu section Chili, qui a revendiqué l’attentat explosif contre un wagon du métro dans la station Los Dominicos le 13 juillet 2014 et l’attentat contre le Subcentro (1) qui a eu lieu le 8 septembre 2014.

1 – Subcentro est un centre commercial situé dans la station de métro Escuela Militar

Ce furent peut-être ces dernières actions contre le métro qui ont généré la plus grande répercussion médiatique mais aussi – pourquoi le taire – au sein du milieu acrate. À quelques jours du procès contre les compagnonNEs a été rendu publique un enregistrement audio que la police a refusé de nombreuses fois de rendre accessible ou même de seulement en assumer l’existence, enregistrement dans lequel une voix anonyme donne l’alerte à propos d’un engin explosif placé dans le Subcentro près du métro Escuela Militar pour que le lieu soit évacué.
La police a fait comme si de rien n’était, laissant se produire l’explosion qui provoqua 23 blesséEs.

Plusieurs années auparavant et de l’autre côté de l’océan, en 1987, l’organisation ETA avait garé une voiture piégée dans le parking souterrain d’un centre commercial appelé Hipercor. Les membres de l’organisation ont réalisé des appels répétés à la presse, à la police et au lieu même pour que celui-ci soit évacué. Par ordre de la police, les menaces furent déclarées fausses et la forte détonation provoqua la mort de plus de 20 personnes. Malgré les différences, les éléments de continuité sont évidents.

Depuis septembre 2014 le scenario répressif en est venu à donner un nouveau tour d’écrou antiterroriste, car quelques jours après (la dernière explosion NdT) Juan Flores, Nataly Casanova et Guillermo Duran ont été arretéEs. Ielles ont affronté avec une dignité révolutionnaire les vautours journalistiques et la pantomime judiciaire dans les tribunaux.

Guillermo parvient à obtenir la détention à domicile, pour ensuite voir son nom retiré de l’affaire. À l’unisson la police décide d’arrêter Enrique Guzman, compagnon et ami de Juan et Nataly, qui à plusieurs occasions leur a rendu visite en prison.

Immédiatement, la réponse est une grève de la faim exigeant la libération d’Enrique et après de nombreux jours de combat à l’intérieur de la prison, ielles réussissent à obtenir sa sortie, décision rapidement annulée par la Cour d’Appel.

DisperséEs dans différentes prisons, les compagnonNEs sont confrontéEs aux manœuvres des matonNEs qui cherchent à asphyxier les liens de camaraderie et d’amitié. C’est ainsi que Juan, Nataly et Enrique subissent d’incessantes interdictions, des transferts vengeurs et des périodes d’isolement à l’intérieur de ces centres extermination.

Aujourd’hui, les magistrats fourbissent leur arsenal juridique contre les compagnonNEs, réunissant 186 témoignages, 87 experts, 231 documents et 648 preuves pour mener à bien un de ces grands procès inquisitoriaux contre des compagnonNEs anarchistes. Les ennemies de la liberté attribuent des actes et distribuent des années de prison.

Peines et accusations

*Enrique Guzmán : Accusé de la confection de l’engin explosif utilisé contre le 1er Commissariat de Santiago Centro. Requalifié par la loi antiterroriste, le parquet requiert 10 ans de prison.
*Nataly Casanova : Accusée de la confection de l’engin explosif utilisé contre le 1er Commissariat de Santiago Centro, d’avoir placé l’engin explosif dans le wagon du métro à Los Dominicos, de possession de matériel pour la confection de matériel explosif. Requalifié par la loi antiterroriste, le parquet requiert 20 ans de prison.
*Juan Flores : Accusé d’avoir placé l’engin explosif utilisé contre le 1er Commissariat de Santiago Centro, d’avoir placé l’engin explosif dans le wagon du métro à Los Dominicos, d’avoir placé l’engin explosif au Subcentro. Requalifié par la loi antiterroriste, le parquet requiert à son encontre la prison à perpétuité.

Solidarité face au nouveau procès antiterroriste

Aujourd’hui l’État place de nouveau sur le banc des accusés ses ennemis de toujours et rebaptise cette opération répressive « Caso Bombas II », signifiant son désir de vengeance par rapport au processus répressif précédent.

Il réaffirme et s’enorgueillit du consensus antiterroriste suite à l’attentat explosif contre Subcentro, il célèbre son prétexte scientifique avec les prises d’ADN et les géolocalisations, il profite et s’excite jusqu’à l’épuisement de ses salles d’audience pleines de journalistes et de gardiens armés… mais dans le fond ils se sentent misérables, dans le fond ils se savent impuissants devant la dignité rebelle, devant la soif de libération que ne peuvent contenir leurs menottes insignifiantes, leurs minuscules bureaux de procureurs et de juges ou leur paperasse rebaptisée code de procédure pénale.

Défier ce monde peut conduire à marcher emprisonné et surveillé dans les éternels mêmes couloirs, à être exposé aux objectifs de la presse, à voir ses relations d’amitié étalées aux yeux de tous, sa vie entière disséquée et analysée par les procureurs, les avocats et les juges, les photographies de rire et de tendresse devenir des preuves. Et ainsi l’orgueil blessé des puissants se décharge rageusement dans leurs tribunaux. Mais aujourd’hui comme hier, la révolte sait suivre les pas de la dignité face au pouvoir ; elle sait avancer avec rage sans hâte mais sans pause. Aujourd’hui ce sont Juan, Nataly et Enrique, hier c’en était d’autres et demain il est certain que ce seront de nouveaux-elles compagnonNEs qui assumeront la continuité historique de combattre la domination.

Les dispositifs de sécurité sont prêts pour la sortie de l’Ex Penitenciaria, de la prison de San Miguel et du quartier de sécurité maximale. Les procureurs révisent leurs notes et les juges respirent profondément, plongés dans ce rituel où ils cherchent à trouver la sagesse nécessaire pour juger la vie d’autres personnes.

Aujourd’hui, nos frères et sœurs marchent avec nos mortEs, marchent avec nous. Leurs tribunaux pompeux ne montreront qu’une fois de plus l’insignifiance de ne jamais pouvoir juger la nécessité de s’opposer à la domination.

Face au procès antiterroriste : Solidarité insurgée avec Juan, Nataly et Enrique
Pour la destruction des prisons, pour la libération des compagnonNEs !

Montevideo, Uruguay : Attaque incendiaire au parking de l’entreprise Multicar

Communiqué recu le 13/03/2017

À l’aube passée, nous avons attaqués le parking de l’entreprise de location de voitures Multicar Rent A Car à Montevidéo. Nous ne pouvons préciser l’amplitude des dégâts mais si nous sommes sûrs que notre attaque fut précise et une partie de la flotte de l’entreprise fut partiellement endommagée.

La motivation de cette attaque a à voir avec le rôle de cette entreprise qui fonctionne, non seulement en promouvant le luxe et l’opulence des voitures de toutes les gammes et offre des services spécifique pour le tourisme (peut-être une des entreprises les plus dévastatrices) sinon aussi le rôle complice explicite de multiples entreprises publiques et privées, nationales et étrangères à qui elle offre des infrastructures pour développer ses taches d’exploitations et contrôle social. Depuis ce lieu, Multicar fonctionne comme une des compagnie privée de l’État qui maintenant appuie avec ses véhicules de remorquage et pique la propre Intendance de Montevidéo dans sa tache harcèlement à la citoyenneté

Nous profitons de ce communiqué pour inviter tous les compagnon.ne.s du territoire à exprimer leur dissidence et leur rage à travers l’action directe insurrectionnelle. C’est facile, divertissant, pertinent et nécessaire.

Santé et on se voit dans la rue !

Cellule Autonome Spontanée
Chuk Palaniuk

en espagnol

Saragosse, Etat Espagnol : Marche à la torche pour les prisonnier.e.s

Ce vendredi 9 mars, dans le quartier de Zaragoza du Torrero a eu lieu une marche à la torche en solidarité avec les personnes incarcerées.

La marche a commencé sur la Place de las Canteras devant le regard attentif de centaines de voisin.e.s du quartier, environ une 60aine de personnes sont passées par l’avenue principale jusqu’a la troisième étape à coté de CSO KIKE MUR.

Durant le parcours des tracts d’informations contre les prisons ont été distribués, des slogans on été criés et on pouvait sentir le fracas des pétards, comme la chaleur des torches et des feux à mains. Aussi, on voyait apparaitre sur les murs des rues quelques peintures.

Le plus curieux est de voir quelques voisin.e.s se joindre à la marche et faire leurs propres déclarations : A bas les murs des prisons !

Pour finaliser la troisième étape, on a lu le communiqué des prisonnier.e.s et la marche s’est conclue sans aucun incident avec la police.

Marzo Anarquista Zaragoza 2017

Voici le communiqué qu’on a distribué dans le quartier :

CONTRE LES PRISONS

Ces dernières années, nous avons été témoins de comment l’Etat Espagnol a franchi un pas qualitatif et quantitatif en ce qui concerne la répression de n’importe quelle lutte qui menace les interêts du capitalisme. Enfermement des anarchistes (Operación columna, pandora, piñata, ice…), aux jeunes de la resistencia galega (résistance de la galice), aux voisines de Gamonal, aux marionnetistes, aux jeunes de Alsasua, et à pleins d’autres, tou.te.s avec l’étiquette de “terroristes”.

Terroristes ? Précisement, c’est avec ce nom que nous, les personnes aimantes de la liberté, nous nous referrons aux politiques, aux employeurs, à la police, aux médias de communication et évidemment, aux gardiens de prisons. Mais si être terroriste signifie lutter pour, dans un futur, en finir avec n’importe quel type d’autorité, nous crierons bien haut que oui, nous sommes terroristes !

Mais nous ne pouvons non plus oublier que le capitalisme réprime aussi avec fermeté ceux et celles qui vivent dans une situation d’exclusion socio-économique, et qui sont obligé.e.s de rechercher la vie en marge des dispositions. Pour cela, la plus grande partie de la population qui vit dans l’enfer pénitenciaire (en prison, en CIES ou en centre pour mineur), y est pour cause des délits contre la propriété (un des pilier basique de l’injustice social), le fait d’être immigrant sans papiers, le fait d’être dépendant des même drogues que le pouvoir introduit pour nous endormir et contre lesquelles nous ne luttons pas… en definitive, le fait d’être né avec moins de chance.

Le système pénitenciaire est un commerce qui renferme plus de prisonniers qu’il peut contenir. Ses chiffres sont effrayantes. Nous sommes passés d’une population réclusive de 18.583 personnes en 1980 à 76.771 personnes enfermées actuellement. Les nombres confirment aussi que nous sommes dans le pays européen avec le plus de prisonniers et le moins de délits. Mais en plus d’être un commerce, c’est aussi une machine d’extermination mentale et physique, 40% des prisonniers souffrent d’une maladie psychiatrique et 80 personnes meurent chaque année sous surveillance en Espagne.

En plus la prison est un outil très utile pour celleux qui nous condamnent à une vie de travail et de consommation, d’obeissance et de soumission… À une vie de misère. Pour d’un coté s’en servir pour dissimuler les erreurs d’une société basée sur l’inegalité, et de l’autre coté menacer celleux qui se rebellent contre elle. C’est à dire, les hôtes de cette invention macabre sont élus sur la base de la criminalisation de la pauvreté et de la protestation. C’est pour ça qu’une chose doit être bien claire : si être criminel signifie lutter pour être libre, nous crierons bien haut que oui, nous sommes des criminels et nous continuerons à l’être ! Autant dedans qu’en dehors des murs. Aujourd’hui nous sommes sorti.e.s dans la rue pour montrer amour et haine. Amour pour les personnes privées de liberté et haine pour celles qui nous les arrachent.

NI LEURS LOIS NI LEURS BARREAUX NE POURRONT NOUS ARRETER !

en espagnol

Saragosse, État Espagnol : Communiqué d’action pendant la grève étudiante du 09/03

On ne peut pas dire que “nous n’avons pas la force nécessaire pour le faire”, on ne peut pas dire que “nous n’avons pas les moyens” et on ne peut pas dire que “nous sommes dans un moment de reflux”. Tous ça, sont de basses excuses, ce n’est pas la faute des médias, c’est une faute de volonté. Il suffit de sept pneus et une idée pour paraliser le fonctionnement normal de la ville durant trente minutes, trentes minutes de liberté qui arretent le système.

Pendant que les collectifs d’étudiants étaient plus concentrés a sortir les petards dans une manifestation et a poster milles photos sur les réseaux sociaux pour se donner une image “radicale” ou provoquer des grèves domestiquées ce systeme continuera de s’auto-perpetuer.

Montevideo, Uruguay : Rassemblement contre l’expulsion de La Solidaria [21/03/2017]

Le 21 mars de cette année, les Forces de l’ordre arriveront à Fernandez Crespo 1813 pour finalement expulser La Solidaria.

Ce n’est pas seulement un coup pour le lieu, c’est une attaque aux méthodes utilisées : l’auto-organisation et l’action directe pour lutter contre ce monde d’exploitation.

C’est aussi une attaque à tous ces secteurs qui luttent en permanence pour transformer la réalité, à tous ces secteurs qui luttent pour une autre forme de vie agréable basée sur la solidarité et le soutient mutuel.

Face aux tentatives du Pouvoir de faire taire la lutte, nous proposons de renforcer la rébellion permanente contre ce monde de mort.

Nous proposons de répondre aux attaques constantes et chaque fois plus conséquentes que le Capital exerce sur nos vies.

Touchez pas à nos centres sociaux !

en espagnol

La Haye, Pays Bas : Guichets automatiques détruits en solidarité avec les anarchistes accusées de braquage

La nuit dernière, à La Haye, aux Pays Bas, nous avons détruit 9 guichets automatiques en solidarité avec les anarchistes accusées de braquage à Aachen, Allemagne. Leur procès va commencer le 23 janvier 2017 et va durer 26 jours dans l’espace de 5 mois.

Savoir si elle sont vraiment coupables ou non du braquage ne nous intéresse pas. L’expropriation est une pratique éthiquement juste et politiquement légitime, une méthode de lutte qui fait partie de l’histoire de tous les mouvements révolutionnaires.

Nous les voulons libres ! Amour, rage et solidarité !

Détruisons toutes les banques ! Feu aux prisons !

en italien