Category Archives: Répression

Jakarta, Indonésie : Des noyaux de la FAI/FRI incendient le troisième étage du Media Hotel & Towers.

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« Frères et sœurs de chaines, compagnon-ne-s de souffrance, la bataille est proche. Bientôt nous lancerons notre attaque, ivre de vengeance ; et l’ennemi fuira parce que la Fédération des Souffrances est terrible ».
-Bruno Filippi

Notre action (si c’est possible) peut être appelée PROJET PHENIX – TROISIÈME ACTE.
C’est notre décision collective de répondre à l’appel de nos compas en Grèce.

Cette nuit (26 Juin) nous sommes sortis en emportant le feu et nous avons incendié le troisième étage du Media Hotel & Towers (ex Hotel Sheraton) dans la rue Sahari Mountain, à Jakarta. Notre feu est une réponse à l’appel de nos frères et sœurs du Projet Phénix en Grèce, ainsi qu’un geste de solidarité envers Kostas Sakkas, anarchiste en grève de la faim pour obtenir sa liberté. Nous avons placé l’engin incendiaire avec un minuteur dans l’une des poubelles de la salle de karaoké (laquelle se trouve au troisième étage) et nous avons laissé le feu parler pour nous.

Nous envoyons à distance nos salutations révolutionnaires aux membres emprisoné-e-s de la Conspiration des Cellules de Feu, aux 4 anarchistes qui ont été arrêté-e-s à Kozani – On ne vous oublie pas, pour Cospito et Gai, à Carla, Ivan, Juan, Marcelo et Freddy, et à Henry et encore aux prisonniers anarchistes en Grèce et en Italie, et aux autres cellules de la FAI/FRI du monde.

Nous ne dirons jamais que nous ne sommes que quelques-uns, mais nous allons laisser le feu parler pour nous.

Faisons du Projet Phénix un projet international de vengeance !

Unité de la Colère
Conspiration International pour la Vengeance
FAI/FRI

                                          source

Santiago, Chili : manifs du 26 juin

Ceci est un compte-rendu fait à partir de ce que nous avons pu voir dans les rues le mercredi 26 juin, c’est donc loin d’être exaustif car il y avait trois manifestations simultanées et plusieurs lycées attaqués la nuit, nous n’avons pas pu être partout.

L’animation a commencé dès 07 heures du matin à divers points de la capitale, se matérialisant par des barricades érigées  devant les universités et les lycées. Comme d’habitude l’Utem et la Usach, les deux universités les plus combattives, n’ont pas été en reste.

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Feu aux prisons avec les matons dedans. Mémoire et subversion.

La manifestation commençait à 13h, mais des heures avant le centre ville était quadrillé de flics, et des jeunes jugés suspects ou qui n’avaient pas leurs papiers sur eux étaient arrêtés en prévention.

On pouvait aussi voir des hélicoptères voler au dessus de la manif, et un œil observateur pouvait déceler sur certains toits de la Alameda d’étranges photographes ou caméramans, flics ou journalistes (la même chose), malheureusement suffisamment hauts pour être hors d’atteinte des manifestants.

À 13h il y avait trois manifestations simultanées qui devaient se retrouver toutes à un même point, la place de Los Heroes. On compte plus de 100 000 personnes qui auraient assisté à la manifestation, qui n’était pas uniquement des étudiants, puisqu’il y avait plusieurs revendications, étudiantes, mais aussi laborales, ainsi que des revendications par rapport aux lois liberticides que l’État chilien s’apprête à nous sortir, entre autre la loi qui punit toute insulte sur les flics, et la loi Hinzpeter, qui parmi d’autres choses interdira le port de la capucha (la cagoule faite avec un tee-shirt)

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Grèce : actions de solidarité avec Kostas Sakkas

Veria, nord de la Grèce : Attaque à la peinture en solidarité avec Kostas Sakkas

Aux premières heures du mercredi 19 Juin, nous avons attaqué à la bombe de peinture les façades de 6 distributeurs automatiques dans le centre de Veria comme plus petit signe de solidarité avec l’anarchiste Kostas Sakkas, en grève de la faim depuis le 4 Juin.

Résistance – Solidarité – Attaque
Nous vivons pour danser sur les ruines de ce monde pourri (A)

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Banderole à Kamara, Thessalonique : 30 mois de prison préventive. Grève de la faim depuis le 4 juin. Liberté pour l’anarchiste Kostas Sakkas. Feu aux prisons.

Neapoli, Athènes: Distributeurs incendiés en solidarité avec Kostas Sakkas

En tant que petite action de solidarité, le Samedi 22 juin dans la nuit, nous avons livré aux flammes un distributeur automatique dans la rue Vatatzi, Neapoli.

Force compagnon !
 Libération immédiate du gréviste de la faim Kostas Sakkas
La lutte continue

Chili : salutations depuis Santiago aux rebelles de Turquie

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Pour l’expansion de la révolte, Dayanışma bir silahtır – la solidarité est une arme.

Aujourd’hui (13 Juin) aux alentours de 18 heures il y a eu un rassemblement en face de l’ambassade de Turquie. Une banderole a été déployée, sur laquelle on pouvait lire : « Pour l’expansion de la révolte, Dayanışma bir silahtır – La solidarité est une arme », et les tracts suivants ont été lancés :

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Une crise sociale a explosé il y a 14 jours à Istanbul, contre la construction d’un centre commercial sur l’emplacement du dernier parc de la ville. Dés lors, et après une répression brutale contre un mouvement pacifiste qui s’opposait à la construction d’un nouveau symbole du capitalisme, des milliers de personnes sont descendues dans la rue, d’abord pour soutenir ce mouvement et reprendre la place des mains de la police. Au fil des jours la situation s’est intensifiée. Nuits après nuits, la ville a été tenue par les manifestants qui résistaient aux constantes agressions policières. Aux quatrième et cinquième jours, la répression a emporté la vie d’au moins 4 personnes par des tirs policiers que l’on peut voir sur des vidéos. Le président de ce pays a fait un discours au cours duquel il a traité les manifestants de terroristes.

Au fur et à mesure des jours et suite à la mort de résistants sur la place Taksim, principale place d’Istanbul, la tension sociale s’est à nouveau accrue, en se propageant cette fois dans les principales villes de Turquie et où l’objectif d’éviter la construction d’un centre commercial a laissé place à la volonté de faire démissionner le président et le premier ministre turque. La réalité est totalement différente de ce que montre la télévision, le fait le plus méprisable ayant eu lieu pendant les moments les plus intenses d’émeutes, où la chaine CNN Turquie a coupé l’antenne en directe du centre d’Istanbul pour passer un documentaire sur les pingouins.

Des milliers de personnes ont été arrêtées, des milliers ont été blessées, et les morts sont supérieures à 4, le gouvernement cachant la vérité sur le nombre de victimes de la police.

Les compagnon-ne-s anarchistes participent activement dans les manifestations, et leur courage comme celui de celleux qui prennent part à la révolte nous remplit d’espoir pour continuer en avant dans cette lutte que nous appelons la lutte pour la liberté. De ce fait, nous exprimons notre solidarité immédiate aux combattant-e-s de la liberté.

À bas les nations et Vive l’Anarchie !

Dayanışma bir silahtır (La solidarité est une arme)

en espagnol

Solidarité avec la révolte au Brésil !

https://www.youtube.com/watch?v=Z42021t2Vbs

Río de Janeiro, 17 juin : des manifestants rendent aux flics un peu de la violence qu’ils distribuent au quotidien.

Enfin, les métropoles brésiliennes ont vécu des moments dont elles avaient besoin depuis longtemps. Depuis début juin, des centaines de milliers de manifestants ont pris les rues de plusieurs villes à l’occasion de la lutte contre l’augmentation du prix du ticket de transport, mais aussi contre les conséquences désastreuses de la coupe du monde de 2014 et les jeux Olympiques de 2016.

Les manifestations ne viennent pas de nulle part, elles sont le fruit d’une lutte qui dure depuis presque 10 ans, depuis les manifestations massives du mouvement étudiant contre l’augmentation du prix du ticket de bus dans la ville de Salvador (Bahía) en août et septembre 2003 (connu aussi comme la Révolte de Buzu), et celles de juin 2004 pour le même motif, dans la ville de Florianópolis (connue comme la Révolte du Torniquete).

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Mais aussi ces révoltes du XXI° siècle ont des antécédents historiques, qui remontent à la fin du XIX° siècle avec la révolte populaire à Río de Janeiro entre 1879 et 1880 (la Révolte de Vintém) lorsque c’était encore des ânes qui tirait le tramway, ou la Révolte de los Barcos qui a eu lieu le 22 mai 1959 et durant laquelle les gens ont mis le feu aux installations des services hydroviaires de la ville de Niterói, dans l’état de Río de Janeiro, ou la grève étudiante de l’automne 1979 dans la ville de San Luis (état de Marañon) grâce à laquelle les étudiants ont obtenu la réduction de moitié du prix du ticket pour les étudiants.

Les manifestations de cette année ont fait face dès le début à la répression policière et, peu à peu, mois après mois, elles se sont multipliées et intensifiées jusqu’à l’explosion des dernières semaines. Continue reading Solidarité avec la révolte au Brésil !

Brèche d’Istanbul – Notes depuis l’insurrection de la place Taksim

En fait, ce n’était PAS totalement imprévisible, mais d’une certaine façon nous ne pouvions pas voir que ça venait. Qu’ont fait les gens en Turquie jusqu’à ce que cette révolte éclate ? Les étudiant-e-s ont battu leurs enseignants qui leurs avaient donnés des notes inférieurs à ce qu’ils/elles méritaient. Les gens ont poignardés les médecins qui avaient négligés leurs proches. Ils ont tiré sur les sergents pour s’enfuir, et le service militaire obligatoire a été déserté. Ils ont détruit les commissariats de police et battus les officiers de police violents. Après que les tribunaux aient rendus leurs verdicts, les gens ont laissé un avant-goût de leur propre verdict dans les halls des tribunaux. Les femmes se sont faites justice elles-mêmes contre leurs violeurs. Ils et elles se sont suicidé-e-s sous la pression des grands examens, et des dettes de leur carte de crédit …

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L’insurrection des individus et des groupes révolutionnaires a finalement touchée les un-e-s les autres et s’est connectée à la Résistance du Parc de Gezi (à partir du 29 mai à ce jour). Nous avons donc voulu partager certaines de nos observations depuis les barricades avec vous:

• Les routes ont été bloquées, les coffres et les sièges arrières des voitures ont été fouillées pour voir si elles cachaient clandestinement des bombes lacrymos pour la police. Parce que la police a utilisé des ambulances pour cacher les bombes, les gens les ont traquées soigneusement, et ils ont caillassés les camions de pompiers parce qu’ils ont vu qu’ils servaient à transporter l’eau pour les canons à eau qui éteignaient les barricades enflammées.

• Des contrôles ont été pratiqués contre celles et ceux qui étaient soupçonnés d’être des flics en civil.

• Le réseau de vidéo-surveillance et ses caméras ont été démantelés et détruits. Continue reading Brèche d’Istanbul – Notes depuis l’insurrection de la place Taksim

Chili : Aux guerrier-e-s d’aujourd’hui et de demain

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Parce que nos vies sont engagées pour gagner la liberté complète, pour détruire tout type d’autorité, parce que nous détestons l’ordre établi et la « paix sociale des riches », parce que nous ne reconnaissons aucune autorité. Nous continuerons d’être en guerre !

Nous continuerons d’affronter le pouvoir sous toutes ses formes, en étant des audacieu-ses/x sans craintes de nous rebeller, en attaquant les icônes du pouvoir et ceux qui les détiennent, chacun-e d’entre nous sera une armée consciente avec 100% de ses capacités combatives, nous ne reculerons pas dans notre soif libératrice jusqu’à abattre et détruire le capital et sa classe privilégiée, jusqu’à ce qu’il n’existe plus d’esclaves d’aucune sorte.

Nous sommes fil-le-s de la rébellion, des entités sans Dieu, ni Lois, ni autels, ni maîtres, libres de prendre des décisions et de mener nos actions et nos conflits jusqu’aux conséquences ultimes, en exposant toute notre existence de lutte, fier-e-s de ne pas être soumis-e-s et agir en conséquence en combattant toute forme de domination et de soumission.

Nous ne prétendons pas améliorer le système mais le détruire, c’est pour cela que nous luttons et où que nous soyons, nous affronterons la daube pestilentielle du pouvoir et ceux qui s’en sont nourris.

Vivent celleux qui luttent
Pas un pas en arrière
Tant qu’existera la misère il y aura rébellion
Détruisons le système carcéral et ce qui est établi

Depuis le centre d’extermination
Prison de Colina II Modulo 4

José Miguel Sánchez Jiménez
Mai 2013

source

Turquie : ça n’est que le début, continuons

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Il s’agit d’une révolte

Les projets d’aménagement urbain menacent depuis longtemps les espaces de vie des habitants d’Istanbul. Démolitions de bidonvilles en premier, puis 63 millions de mètres carrés de forêts à être saccagés pour construire le troisième pont, des centres commerciaux construits les uns après les autres, hôtels de luxe, et pendant ce temps le projet s’est poursuivi, le prochain était le parc Gezi. Les habitants d’Istanbul ont continué à résister à tous ces projets qui menacent la vie. Jusqu’à ce que des pelleteuses viennent au parc Gezi et déracinent les arbres; Jusqu’à ce qu’une « poignée de marginaux » revendiquent les arbres et leurs ombres et disent : « Ne déracinez pas les arbres, ne construisez pas de centre commercial dans le parc Gezi». Cette manifestation a été présentée comme un action « écologique et pacifique », jusqu’à ce que la police déclenche une opération tôt le matin et étouffe de gaz la zone du parc. L’État doit avoir «beaucoup» à en tirer car il essaie de réprimer cette protestation pacifique aussi durement qu’il le peut. La violence policière a augmenté au cours des derniers mois, et les manifestants se sont exposé à elle de façon inespéré. Des députés des partis d’opposition et des artistes sont venus au parc Gezi pour protester contre cela et pour soutenir les résistants, mais ils ont aussi eu leur part de terreur d’État.

Au premier jour de la démolition, l’État ne pouvait pas obtenir ce qu’il voulait à cause de cette situation. Les manifestants sont restés dans le parc Gezi pour la nuit. On ne sait pas s’ils s’attendaient à une attaque le lendemain matin, mais tous les manifestants ont été jetés hors du parc au cours de la descente de police à l’aube. La police a brûlé des tentes, des couvertures et des affaires des manifestants. Les vidéos de manifestants exposés à des tirs de grenades lacrymogènes en continu et violemment arrêtés réveillent la rage dans chacun de ceux qui les regardent.

Bien sûr, cette rage n’est pas une rage pour une seule manifestation. Cette rage a été accumulée, accumulée à cause de la violence policière croissante.

Ce sont les attaques avec des grenades lacrymo, matraques et armes à feu qui ont créé cette rage. C’est l’interdiction du Ier mai , l’assaut sur Dilan Alp, et la mort de Şerzan Krut, Metin Lokumcu, Aydin Erdem … ce qui a créé cette rage est bien plus que quelques jours. C’est l’oppression croissante, les restrictions, la censure, l’exploitation économique … Ce qui a créé cette rage c’est l’État qui exerce dangereusement son pouvoir sur les gens, sans relâche et sans remettre en cause sa légitimité.

Ceux qui attribuent le « soulèvement populaire » à une forme d’action post-moderne devrait jeter un regard lucide sur ce fait. Les gens sont venus spontanément dans les rues parce qu’ils ont ressenti fortement l’oppression sociale, politique et économique. Ces événements ne sont ni une lutte de quelques jours comme le disent les médias de masse aveugles et sourds, ni influencés par des «groupes marginaux» comme les chefs du pouvoir d’État l’affirment.

Il est temps de lever le rideau tiré devant les yeux. Il s’agit d’une révolte. C’est la réponse du peuple contre le terrorisme d’État, la violence policière et l’exploitation capitaliste. C’est la fin de la légitimité du nouveau pouvoir d’État qui avait gagné l’amour des autres États, des institutions internationales et des multinationales. Continue reading Turquie : ça n’est que le début, continuons

État espagnol : ils devraient en arrêter plus

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La police a arrêté 5 personnes en lien avec l’anarchisme …

A la suite des dernières détentions et perquisitions dans des lieux liés au milieu anarchiste et de la tentative, qui a lieu ces derniers temps, de porter des coups et de paralyser ce dernier, nous sommes conscient-e-s que si l’État veut réellement en finir avec nous
… il devrait en arrêter plus !

Parce que l’existence de l’État et d’une quelconque forme d’autorité est incompatible avec la notre.

Parce que l’État comprend la logique de l’obéissance et de la soumission à son égard et nous, nous ne voulons comprendre que la logique de la rébellion et de la liberté.

Parce que n’importe quel gouvernement, qu’il soit de Gauche ou de Droite, cherche à nous imposer ses intérêts, qui sont les mêmes que ceux de l’élite politique, économique, militaire, technologique, etc.

Parce que nous ne sommes pas venu-e-s pour signer un pacte en échange de réformes et de miettes, mais pour détruire ce Système qui met un numéro de série, un prix et une date de péremption à chaque personne.

Parce que nous voulons créer un nouveau type de relations, une manière différente de vivre ensemble, de gérer notre vie et notre quotidien basé sur la solidarité, la solidarité mutuelle et l’autogestion, une forme de vie basée sur l’éthique de l’autonomie et de l’émancipation où la liberté de chacun renforce celle des autres.

Parce que lorsque « l’ordre constitutionnel » est en danger, l’État emploie tous les outils nécessaires pour le défendre, que ça soit par la force (avec la Police) ou par l’endoctrinement (avec la presse et la publicité), outils qui fonctionnent généralement à l’unisson.

Les arrestations de la grève générale du 29M, du blocage du Parlament, du 1 Mai 2011 à Barcelone, de la grève générale du 29S, ainsi que les différentes arrestations individuelles de compagnon-ne-s accusé-e-s de diverses actions, à Madrid et en Catalogne entre 2008 et 2011, ne sont que quelques-uns des exemples les plus récents.

C’est pour cela que l’État devrait continuer à nous porter des coups et c’est pour cela que nous ne baisserons pas la tête, nous n’aurons pas recours à la logique judiciaire innocence/culpabilité ni à la logique démocratique du vote et de la délégation…

… et nous continuerons de lutter !

Source 

Istanbul, Turquie: notre rage grandit, ainsi que notre lutte !

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Communiqué de l’action anarchiste révolutionnaire (Devrimci Anarşist Faaliyet, DAF):

Contre l’État et la terreur policière : Notre rage grandit, ainsi que notre lutte !

L’occupation permanente de la place Taksim et du parc Gezi a été attaquée par la police ce matin (11 Juin 2013). Après la réunion du conseil des ministres hier, la police est venue en début de matinée sur la place, vers 7h00, et tout en tirant des grenades lacrymogènes, les forces de répression ont fait des annonces comme quoi ils n’attaqueraient pas le parc. Des centaines de policiers sont entrés dans la place Taksim plaidant qu’il n’y aurait pas d’attaque sur le parc et en disant que seul les banderoles seront enlevées. Alors que les banderoles sur le Centre culturel Atatürk ont été déplacées plus loin, un autre groupe de policiers a voulu enlever les tentes sur la place. Les gens ont essayé de les arrêter, et la police a attaqué les manifestants avec des gaz lacrymogènes.

Alors que l’attaque de la police était en cours, beaucoup de gens ont commencé à rejoindre la place contre cette attaque fasciste. Pour empêcher les gens de venir, la police a tiré des gaz lacrymogènes dans le métro, et la station de métro Taksim a été fermée durant l’opération.

La police a utilisé de grosses quantités de gaz lacrymogènes, de grenades assourdissantes et de balles en plastique tout en pulvérisant de l’eau sous pression avec des canons à eau. Un groupe des résistants a fait une chaîne humaine, et la police a tiré des gaz lacrymogènes à une courte distance. Beaucoup de gens ont été blessés par les gaz, mais une fois l’effet du gaz lacrymogène passé, de nombreux manifestants se sont réunis et ont fait de nouveau la chaîne.

Bien que la police a annoncé qu’il n’allait y avoir «aucune intervention» au parc, ils ont tiré de lourdes quantités de gaz lacrymogènes dans le parc, même à l’intérieur de l’infirmerie, les blessés ont été déplacés de la zone.

Beaucoup de gens ont été blessés par les grenades lacrymogènes et les flashballs. Alp Altinörs, qui est membre de l’Initiative de solidarité Taksim, a été touché par une balle en plastique au front et a été évacué par ambulance à l’hôpital. On sait que la police vise les gens.

D’autre part, la police a commencé à attaquer les espaces politiques et des bureaux. Le bureau du SDP (Parti de la sociale démocratie) a été perquisitionné et beaucoup de gens ont été mis en détention. La police a menotté les résistants et les a brutalement frappé pendant leur détention.

Malgré les attaques violentes, les gens sur la place Taksim et dans le parc Gezi continuent de résister. L’État fasciste, l’oppression et la terreur policière ne peuvent pas nous décourager, notre lutte continue, notre rage grandit, il en va de notre lutte.

İstanbul est partout,  la résistance contre le terrorisme d’État, la violence policière et l’exploitation capitaliste est partout.

Émeute, Révolution, Anarchie !

collaboration du Chat Noir Émeutier

Londres, Angleterre : Déclaration du ‘StopG8’ sur les manifs et violences policières du 11 juin 2013

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StopG8 a organisé un «carnaval contre le capitalisme” dans le West End de Londres aujourd’hui (11 Juin), manifestant contre les 100 banques meurtrières, entreprises, “repaires des riches» et autres cachettes de pouvoir à l’approche du Sommet du G8.

Le carnaval est allé de l’avant malgré l’extrême violence de la Police Metropolitaine et de la ville, plusieurs manifestants ont été blessés. La police a encerclé le Centre Social StopG8 au Beak Street, W1 à 10h, puis a enfoncé les portes tard dans la matinée. Lors des manifestations ver midi à Piccadilly Circus et Oxford Circus, la police a violemment  arrêté et agressé de nombreux manifestants.

Les personnes présentes dans l’immeuble de Beak street ont rapporté que la police a utilisé des tazers, sprays chimiques, des chiens, et frappé des gens non armés avec des boucliers et des coups de poings alors qu’ils tenaient leurs mains en l’air ou posées sur leurs têtes. Nous sommes en train de recueillir des témoignages et publierons prochainement un compte rendu détaillé des attaques et des blessures. Nous savons qu’au moins deux personnes ont reçu de graves blessures à la tête, et plusieurs autres ont été battus. Nous attendons toujours les rapports d’au moins 30 personnes qui ont été arrêtées.

“J’ai pu entendre des tasers fonctionner sans interruption pendant au moins une minute”, a déclaré un témoin, «Je n’ai jamais rien entendu de pareil dans ma vie.”

Un porte-parole du StopG8 a déclaré: «La police prétend qu’ils ont attaqué Beak street parce qu’elle soupçonnait qu’il y ait des armes dans le bâtiment. En fait, les seules armes étaient les pistolets Taser, les matraques, boucliers, produits chimiques, poings et les chiens de la police”.

Malgré la violence de la police, le carnaval est allé de l’avant avec plusieurs centaines de personnes se rassemblant à partir de 12h, qui ont ensuite rejoint une fête de rue à Piccadilly Circus à partir de 17h30. Des manifestations ont eu lieu devant les bureaux du leader mondial pollueur BP et devant les filiales du concessionnaire multinational Lockheed Martin. La fête a ensuite déménagé devant le poste de police de Charing Cross pour soutenir les camarades emprisonnés.

Carnaval J11 d’aujourd’hui n’était que le premier événement d’une semaine d’actions anti-capitalistes à Londres. Demain, une manifestation contre le militarisme et la violence capitaliste débutera à 14 heures devant les bureaux de BAE Systems (Stirling Square, 6 Carlton Gardens, SW1Y 5AD).

Dans le monde entier, les flics font le même travail, en protégeant les voleurs. A Istanbul, aujourd’hui ils ont envoyé des flics avec des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes pour dégager le parc Gezi. A Londres, aujourd’hui ils sont venus avec des matraques et tazers pour dégager/nettoyer le centre social de Beak Street. A Istanbul, les manifestations se poursuivent, alors que la répression ne fait que mettre plus de gens dans la rue pour se soulever contre l’État brutal. A Londres, la violence policière à l’encontre de notre semaine d’action ne fera que nous rendre plus forts. Même pas peur ! Solidarité !

Remarques

Pour des détails complets sur les protestations StopG8 en cours voir ici
Pour plus d’informations sur le réseau StopG8 consulter notre site.

StopG8 est un réseau d’individus. Bien que les membres individuels du groupe pourraient discuter de leurs points-de-vue avec les journalistes, il n’y a pas de porte-parole officiels, et personne ne représente le groupe. Pour cette raison, StopG8 ne peut pas donner des interviews en direct. Cependant, nous pouvons répondre par écrit, si vous envoyez vos questions à stopg8@riseup.net. Sachez que nous ne pourrions pas être pas en mesure de répondre immédiatement.

Source – collaboration du Chat Noir Émeutier

État espagnol : Préparant le terrain

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Nous, ceux et celles qui détestons la presse pour son rôle de serviteur des intérêts du pouvoir, ne sommes pas surpris de son rôle actif dans les campagnes répressives ni de ses agissements de confidents policiers. De fait, voilà une règle basique de “l’échange” : recevoir quelque chose en échange d’une chose qu’on donne. Et obtenir des informations fraîches (de la police) signifie offrir quelque chose en échange (de la part de la presse).

Ça nous prendrait bien trop de temps de faire une analyse minutieuse de comment la presse collabore coude à coude et de façon active avec la répression dans la création d’ennemis à combattre, que ce soit des groupes et des secteurs sociaux entiers ou des personnes en particulier. Et il n’y a pas d’exceptions, vu qu’au-delà de la soi-disant orientation politique des milieux de communication (bien entendu en mettant à part ceux qui sont réellement libres) ceux qui auront toujours le dernier mot seront ceux qui financent.

Nous n’allons pas rentrer dans le lynchage de groupes sociaux pour justifier des modifications pénales ou des exclusions, mais c’est important de se rappeler de comment ils utilisent des contextes concrets de mécontentement social, comme les émeutes lors des grèves étudiantes ou lors des grèves générales, pour justifier le durcissement pénal, détournant en même temps l’attention des motifs réels du mécontentement.

Les exemples que nous voulions montrer ici sont liés à la manière dont la presse (et plus concrètement les journaux) se concentrent sur certaines figures (dans notre contexte pendant longtemps c’étaient les squatteurs, et actuellement ce sont les anti-systèmes, qui sont parfois aussi simplement définis comme “casseurs”) avec l’objectif de préparer le terrain pour un “coup” ou pour quoi que ce soit d’opportun à ce moment-là.

Ça n’est pas un hasard si le 24 avril dernier, un jour avant la manif appelée devant le congrès, un article publié sur Europe Press avait pour titre ” Des anarchistes radicaux italiens viennent à Madrid pour endoctriner des groupes anti-système”. Le titre, honnêtement, promet plus que l’article en lui-même. La question serait, sur quoi se basent-ils pour faire une telle affirmation ? À l’évidence, comme ils le reconnaissent, sur des “sources policières”. Ils ont aussi écrit que “ces visites sont continues dans le temps et ne dépendent pas nécessairement d’un fait concret”. Finalement, le texte n’est rien de plus qu’un copier-coller de divers informations misent bout à bout. Quelques jours plus tard, cette fois-ci en Italie, le titre d’un article nous laisse déjà un peu plus perplexes : “Le terrorisme actuel s’appelle anarchie”, article qui fait un lien entre des anarchistes et ce qui s’est passé à Rome le 28 avril dernier, où Luigi Preiti, un chômeur, a ouvert le feu sur deux policiers, montrant clairement que son objectif était de tirer sur des hommes politiques. Bien que ce fait n’ait rien à voir avec des anarchistes, le journaliste sait faire son travail : il navigue au milieu du fait concret, en passant par l’attaque contre le directeur de Ansaldo Nucleare l’année dernière, informant que l’un des détenus de ce cas, Alfredo Cospito “s’est vanté d’avoir participé aux affrontements du 15 octobre 2011 sur la place San Giovanni à Rome”, parlant aussi des relations avec la Grèce et Barcelone. Après avoir analysé différents évènements, il finit par mettre en garde en disant que malgré le fait que les coups de feu sur la police à Rome (auxquels se réfère l’article) n’ont pas de relation avec des anarchistes, ce qui est une évidence pour n’importe qui, il nous prévient qu’il existe un danger de “terrorisme peut-être moins organisé que les Brigades Rouges, mais généralisé, pénétrant et capable de frapper selon des programmes moins ambitieux que ceux des groupes marxistes-léninistes.” Continue reading État espagnol : Préparant le terrain

Athènes, Grèce : L’anarchiste Kostas Sakkas en grève de la faim depuis le 4 juin 2013

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Le mardi 4 juin à 18:30 des compagnon-ne-s ont appelé à une discussion à l’École Polytechnique d’Athènes, dans le bâtiment Gini, pour organiser des actions solidaires avec le prisonnier en grève de la faim Kostas Sakkas. Il était prévu aussi une discussion par téléphone avec le compagnon, en directe de la prison de Koridallos.

Kostas est un prisonnier anarchiste qui est jugé dans deux procès en cours contre la CCF, même si dès son arrestation en décembre 2010 il a toujours nié sa participation dans ce groupe de guérrilla anarchistes. Récemment l’État a prolongé sa détention préventive de 6 mois supplémentaires (et a appliqué les même mesures à l’anarchistes Gerasimos Tsakalos, qui reconnait appartenir à la CCF).

L’anarchistes Kostas Sakkas est en grève de la faim depuis le 4 juin 2013, contestant le rallongement de sa détention préventive, et demandant sa sortie immédiate de prison.

Turquie : nouvelles de la lutte et des émeutes en cours

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Banderole sur l’île de Lesbos (en face de la côte Turque) : « Solidarité avec les rebelles en Turquie »

Le premier juin nous étions à Taksim vers 15h. Après les affrontements qui avaient commencé le matin la police a dû quitter la zone. Les flics ont disparus pendant des heures. Durant deux heures il n’y avait de présence policière dans aucune zone du centre d’Istanbul. Les gens ont occupé la place Taksim et le parc Gezi. Il y avait beaucoup de gens. Tout le parc, la place et les routes qui y menaient étaient plein de monde. Toutes les barrières de construction qui fermaient la partie ouest du parc ont été détruites par les manifestants. Des barrières de sécurité ont été enlevées et jetées sur la route qui mène au tunnel souterrain récemment construit. Ces barrières ont aussi été utilisées pour les barricades. Le QG de la police qui est au sud du parc qui domine la place a été brûlé et le véhicule anti-émeute laissé là par la police a aussi été détruit. Une voiture de police au même endroit a été retournée et détruite aussi. Ça débordait de joie du côté des manifestants et certains se prenaient en photo devant les voitures et immeubles détruits. Au nord du parc il y a l’hôtel Hyatt Regency et dans le jardin de l’entrée une voiture de police a été jetée dans la piscine. Quatre bus publics abandonnés à un carrefour proche ont aussi été détruits.

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Vers 6h nous avons appris par nos compagnon-ne-s que des affrontements avaient commencé à Beşiktaş, où se trouvent les bureaux et la maison de Tayyip Erdogan. Des gens attaquaient les lieux depuis quatre directions : depuis la place Beşiktaş (à l’est), la rue Dolmabahçe (à l’ouest), Akaretler (nord-ouest) et la rue Ortabahçe (au nord). La police était coincée là-bas avec quatre chars lance-eau et environ 150 policier à l’entrée de la rue Hayrettin İskelesi. Dans toutes les directions se dressaient des barricades. Après quelques heures la police a pu pousser les gens et se déployer. De nouvelles barricades étaient aussi dressées dans la rue Mumcu Bakka et la rue Süleyman Seba pour empêcher la police d’entrer dans le Çarşı, qui est le bazar de Beşiktaş où trainent les gens. La police a utilisé des balles de caoutchouc lorsque les attaques des manifestants s’intensifiaient. Au milieu de la nuit (du 1er au 2 juin) la police se préparait à attaquer de nouveau l’occupation du parc Gezi. Malgré ça les gens dans le parc ont cramé les engins de construction. Les affrontements ont continué jusqu’à 1:30 du matin (02/06). La police a définitivement utilisé de manière excessive les bombes lacrymogènes pour disperser la foule, ce qui a obligé les manifestants à quitter les barricades pour se réfugier dans les magasins et bars environnant, ou à se regrouper dans des rues intérieurs de Beşiktaş. À ce moment là nous avons appris que la police rassemblait ses forces pour attaquer le parc Gezi. Continue reading Turquie : nouvelles de la lutte et des émeutes en cours

Istanbul, Turquie : quelques slogans et des nouvelles sur la révolte du parc Gezi au 02/06

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banderole de solidarité sur la place Liontaria à Heraklion, Crète (Grèce)

Quelques slogans entendus dans les rues d’Istanbul :

faşizme karşı omuz omuza / Soyons unis contre le fascisme

hükümet istifa / démission du gouvernement

katil Erdoğan / Erdoğan assassin

Taksim bizim, İstanbul bizim / Taksim est à nous, Istanbul est à nous

direne direne kazanacağız / nous gagnerons en résistant

her yer Taksim, her yer direniş / Taksim est partout, la résistance est partout

Tayyip’in piçleri, yıldıramaz bizleri /  les bâtards de Tayyip ne nous font pas peur

bu daha başlangıç, mücadeleye devam / Ce n’est que le début, la lutte continue

salonica
banderole de solidarité à Thessalonique (Grèce): “Solidarité avec les rebelles en Turquie. Révolte maintenant et pour toujours.”

Au cours du 1° juin les flics ont abandonné le parc Taksim Gezi pendant quelque temps et les gens se sont rassemblés pour réoccuper le parc. Peu de temps après la police a attaqué la zone pour expulser les manifestants.

Des heures après des compagnon-ne-s qui étaient dans les rues d’Istanbul ont envoyé ce message ” Nous l’avons fait, la place Taksim et le parc Gezi ont été réoccupés. Les flics reculent. Les gens célèbrent cette victoire dans le parc Gezi. Une voiture de flic a été retournée et brûlée …”.
Et la nuit dernière les engins de construction qui étaient dans le parc ont aussi été brûlés.

 Il y a aussi une information qui circule au sujet du liquide orange/rose qu’on peut voir sur certaines photos ou vidéos et qui atteste que ça serait de la lacrymogène mélangée à de la peinture orange ou rouge (cela varie selon les différentes zones de la ville) qui sers à marquer les manifestants afin de pouvoir les identifier ultérieurement.
Il est important de clarifier que ça n’est pas l’agent orange, comme une rumeur très répandue le laissait entendre. L’agent orange n’a pas de couleur, il tient son nom des rayures oranges dessinées sur les barils dans lesquels il était transporté.

Santiago, Chili : fête de solidarité avec les prisonnières de Temuco et Panagiotis Argirou

Soirée de solidarité avec les prisonnières de Temuco et avec le membre de la CCF Panagiotis Argirou (prisonnier en Grèce) pour son opération.

Samedi 1° juin à partir de 22h au Centre Social et Contre-Culturel Anarchiste Libereco, 345 Arzobispo Valdivieso (métro Cementerios), quartier Recoleta, Santiago.

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À trois ans exactement de l’explosion qui a laissé blessé le compagnon Luciano Pitronello.
 Ta vie a probablement changé, tu n’es plus le même qu’avant et c’est probablement plus difficile qu’auparavant, mais tu n’es pas seul compa. Courage !

Istanbul, Turquie : dernières mises à jour sur l’occupation du parc Taksim Gezi

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Si vous avez des informations en direct envoyez-les nous.

L’occupation du parc Taksim Gezi à Istanbul a commencé le 28 mars 2013. À la suite de la descente  de police dans la zone du parc le 30 mai des hackers de RedHack ont sabotté le site du siège de la police de Beyoglu.

L’occupation a continué, et des milliers de personnes se sont rassemblées pour résister contre les projets du gouvernement (construire un centre commercial et raser le parc). C’est très vite devenu l’une des mobilisations les plus importantes de ces dernières années, avec différentes personnes y prenant part (depuis des activistes radicaux en passant par des ONG, etc ..), ressemblant au mouvement international Occupy.

Le 31 mai des affrontements dans les rues ont commencé à 05 heures du matin à Istanbul. La résistance s’est intensifié, alors que la police tirait un nombre incalculable de bombes lacrymogènes. Avant une nouvelle vague de répression des supporters des trois équipes de football principales (Besiktas, Galatasaray, Fenerbahce) ont pris les rues ensemble. Les heurts ont continué tard dans la soirée. Le nombre de personnes dans la rue était énorme. Dans chaque direction des milliers de personnes essayaient de rejoindre la place Taksim. La lutte continuait après près de 16 heures de combat. Continue reading Istanbul, Turquie : dernières mises à jour sur l’occupation du parc Taksim Gezi

Italie, opération Ardire : le parquet de Milan demande une prolongation des mesures préventives.

Le parquet de Milan a demandé une prolongation de six mois supplémentaire de prison préventive pour Alessandro, Stefano, Sergio, Elisa et Peppe. Dans la demande, la parquet a précisé que malgré l’emprisonnement les compagnon-ne-s ont continué de communiquer avec des personnes du même milieu à l’extérieur de la prison et organisent des « campagnes de solidarité » contre la « répression » sur un ton certainement alarmant par l’exaltation d’actes marqués par la violence, pas seulement verbale. Pour illustrer ce concept le parquet cite plusieurs communiqués extraits de : RadioAzione, Contra Info, et Informa-Azione.

Il cite aussi le communiqué de Stefano contre la charogne pseudo-nihiliste et, entre autres choses, il dit : « la lettre de S.Fosco depuis la AS (Haute Sécurité) de Ferrara a été publiée intégralement sur la page de RadioAzione qui, à la suite de la fermeture de Culmine s’est substitué au site  afin de remplir la même fonction de “caisse de résonance” du milieu anarchiste national ».

Tant que ce blog vivra la solidarité et la complicité avec les compagnon-ne-s prisonnier-e-s sera toujours présente, comme seront toujours présentes les actions directes qui se font en solidarité avec les compagnon-ne-s prisonnier-e-s ou contre l’éxistant en général. Si quelqu’un n’aime pas le « ton » … eh bien qu’il aille se faire voir !

Pour finir, RadioAzione n’a pas pris la relève de Culmine, mais a toujours voulu émettre un message clair aux persécuteurs : la contre-information et la solidarité n’ont pas de barreaux qui peuvent les enfermer … vous pourrez enfermer nos corps, mais jamais les idées !

Mort à l’État et ses serviteurs !
Pour l’action directe

Solidarité et complicité avec les compagnon-ne-s prisonnier-e-s partout dans le monde !

RadioAzione
___

Elisa Di Bernardo
C.C. Rebibbia Femminile, Via Bartolo Longo 92, IT-00156 Roma

Sergio Maria Stefani, Giuseppe Lo Turco,
Alessandro Settepani, Stefano Gabriele Fosco
C.C. Via Arginone 327, IT-44122 Ferrara

Solidarité avec les rebelles de Stockholm

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“Nous ne voulons pas juste une part de gâteau;
 nous voulons toute la boulangerie … réduite en cendre “.

Solidarité avec les rebelles de Stockholm !

Durant cinq nuits des personnes de Stockholm et de ses alentours ont pris les rues pour exprimer leur mécontentement  face aux injustices du système, et de la société qui en résulte. Après des années d’intimidation de la police, de l’école, des garderies d’enfants et autres institutions étatiques, le meurtre d’un vieil homme par la police dans la banlieue de Husby a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.

Nuit après nuit, des gens en colère  reprennent les rues et se rebellent contre tout ce qui les oppriment et  anéantit leurs vies. Ainsi, au cours des 5 dernières nuits, dans Stockholm et ses alentours, 4 postes de police, des écoles maternelles et des écoles ont été attaquées avec des pierres ou par le feu. Environ 100 voitures ont été incendiées, et les flics ont été bombardés de pierres.

Pour nous, ce n’est ni désespéré, ni des émeutes gratuites. Pour nous ces attaques visent diverses formes d’autorité ! L’autorité qui, dès l’enfance, contraint les gens à n’importe quel type de productivité, de la maternelle à l’école. De l’apparence physique, au logement et au travail. L’autorité qui tente de serrer toutes les pensées rebelles dans les costumes de conformité. Cependant, à la fin, ce système de merde n’a tout simplement pas assez de place pour tout le monde, peu importe si le costume te va ou pas. Ainsi, nous n’avons pas été surpris de voir surgir des débats sur l’intégration  ratée, le faible niveau d’éducation et les mauvaises perspectives de travail des gens de la banlieue. Mais ces discussions ne sont pas les nôtres, puisqu’on se débrouille sans les “bénéfices” de l’État qui prennent la forme de l’intégration, de l’éducation et du travail, ce qui signifie rien d’autre que la pacification sociale, tout comme nous pouvons vivre sans les”bénéfices” de l’État qui prennent la forme de la surveillance et de la police.

La répression et la paix sont les deux faces d’une même médaille, celle d’une fausse liberté.

L’image propre de la Suède sociale commence à s’effriter ! Enfin ! Dans un pays pacifié comme la Suède, où même la scène DIY reçoit des fonds de l’État afin qu’ils puissent acheter des maisons squattées à la ville dans le but de préserver la «paix sociale» et d’éviter la résistance, la façade commence à s’effriter et apparait le dégoûtant racisme d’État, le harcèlement quotidien, et, en boucle pendant des jours, le discours médiatique incroyablement hypocrite sur le soi-disant «quart-monde urbain».

Nous sommes heureux pour chaque acte rebelle qui crache à la gueule du système ! Après tout, nous sommes comme emprisonnés dans une cage qui s’appelle elle-même démocratie ! Nous détestons cet État et tous ceux qui le soutiennent.

Solidarité avec tous les insurgés !
Une accolade et de la  force pour les rebelles de Suède !

Pour l’anarchie !

(Mai 2013)

collaboration du Chat Noir Émeutier

Belgique : Quelques bribes de réflexion, concernant les perquisitions qui ont eu lieu mercredi 22 mai à Bruxelles dans le cadre des accusations d’associations de malfaiteurs à visée terroriste

Pourquoi maintenant, pourquoi ces adresses-là, pourquoi ces personnes-là précisément, peu importe. Inutile de se mettre dans leur sale tête de cochons et de spéculer à l’infini sur leurs raisons. Ils font leur sale boulot de fouineurs, ils veulent peut-être foutre la pression, mettre un coup de pied dans la fourmilière, ou pouvoir observer à loisir les mouvements des uns et des autres, noter, enregistrer, bref. Ces perquis’ n’ont peut-être pas comme seul but de tenter de rassembler des éléments pour faire avancer une quelconque enquête. Voulu ou pas par leurs commanditaires, cela entraîne un déplacement direct de nos attentions sur ce sujet là. Si nous n’avons aucune prise sur leurs décisions et la temporalité dans laquelle ils inscrivent leurs coups de pression, nous en avons par contre sur l’impact que cela peut avoir sur nos vies.

Sûr, ça vient remettre les pendules à l’heure. Une grande claque, au cas où on aurait pu se leurrer sur le fait que l’Etat veut être partout et n’oublie jamais rien. Il est nécessaire d’ouvrir, et de maintenir ouvert, un espace de discussion, collectif autant qu’en plus petits groupes affinitaires, afin de ne pas donner à leurs saloperies plus d’importance qu’elles ne devraient en avoir en réalité. Certes, il s’agit d’entourer les compagnons directement concernés par ces perquisitions, de s’assurer de leur santé, mentale et physique. Mais ce serait une erreur de considérer que cela ne concerne qu’eux.

Avec leur nouveau package “association de malfaiteurs”, quiconque fréquente, les mêmes lieux, les mêmes réseaux de personnes, est un potentiel suspect aux yeux de l’Etat. Ca peut faire froid dans le dos, et le premier réflexe peut être un réflexe de survie conduisant à moins fréquenter ces lieux et ces personnes. Pour se mettre à distance, pour se laver aux yeux d’une potentielle surveillance. Sauf que ces choix-là amènent à l’isolement, non seulement des personnes, mais aussi des luttes qu’elles portent.

Au-delà du fait que cela leur facilite le boulot, l’Etat a tout intérêt à nous focaliser sur la répression: pendant ce temps, nous voilà occupés à autre chose qu’à lui nuire et à comploter. La peur peut vite s’installer, autour de ces lieux mais surtout dans nos têtes et dans nos coeurs. La parano se distille dans nos veines et dans le moindre de nos mouvements, et voilà qu’il n’y a même plus besoin d’un vrai flic pour nous empêcher d’agir: nous nous sommes menottés nous-mêmes.

Sans vouloir minimiser les faits, le meilleur pied de nez que l’on peut faire à la répression, c’est de garder notre sang-froid, les idées claires, de rester solidaires les uns des autres, et de poursuivre avec prudence mais passion les combats que nous menons.

« Une société qui anéantit
toute aventure fait de
l’anéantissement de cette
société la seule aventure
possible
… »

Avec une solidarité indéfectible

Acrata (28 mai 2013)

11 juin 2013 : Journée internationale de solidarité avec les prisonnier-e-s anarchistes

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Le 11 juin est la journée internationale de solidarité avec Eric McDavid, Marie Mason et tout.e.s les prisonnier.e.s anarchistes qui sont condamné.e.s pour de longues peines. Si tu es en train de préparer un événement pour ce jour-là, merci de nous en aviser à june@riseup.net. Sur june11.org on peut  trouver des ressources et des informations sur les événements des années antérieures et des nouvelles sur les événements au programme. De plus, nous expliquons notre vision de ce que nous considérons comme de la solidarité à long-terme, les raisons pour lesquelles Eric et Marie nous inspirent et l’origine du 11 juin.

L’État nous a volé Eric McDavid et Marie Mason, respectivement en 2006 et en 2008. Dans les années qui ont suivi ces arrestations, la répression a commencé à se vivre bien moins comme un événement spécifique que comme quelque chose d’incontournable, virant au cauchemar. Condamnés respectivement à 22 ans et 20 ans de prison, Marie et Eric vivent dans des cages et connaissent ce cauchemar de manière plus intime que la majorité des gens.

Dernièrement, nous avons entendu beaucoup de rumeurs sur la fin des temps, et la ruine complète de notre environnement semble imminente. Mais qu’est-ce que cela peut bien vouloir dire pour ceux et celles qui sont à l’intérieur des cellules de prison ? Et qu’est-ce que cela veut dire pour nous qui sommes à l’extérieur ? Nous tentons de nous sauver nous-même et, à la fois, de sauver une part encore sauvage de cette planète. Notre tâche est difficile et, parfois, elle paraît impossible car pendant que nous luttons, nous nous confrontons à encore plus de répression. Chaque jour, nous perdons plus d’espèces, plus de terres, plus d’ami.e.s… et ce processus ne montre aucun espoir d’aller en diminuant. Comment allons-nous survivre et continuer de lutter confronté.e.s à cette réalité ?

Si gagner était notre unique objectif, ce serait plus facile de tout laisser tomber. Mais, tout en luttant pour gagner, nous luttons aussi parce que, dans cette situation, lutter signifie vivre. Depuis l’extérieur, il est facile d’associer une condamnation avec la fin de tout… mais Marie et Eric continuent le combat. Avec tout notre amour pour elle et lui ainsi que notre haine pour leurs geôliers, nous luttons à leurs côtés. Continue reading 11 juin 2013 : Journée internationale de solidarité avec les prisonnier-e-s anarchistes

Chili : lettre de José Miguel Sánchez aux guerriers de la lutte de rue

Que cet hiver soit chaud grâce au feu que nous allons semer avec nos molotovs, en faisant brûler chaque icône du pouvoir, dévastant ceux qui nous oppriment, libérant notre haine envers la classe dominante, prenant par surprise le territoire bourgeois, brûlant ses possessions et encourageant l’indécis à se rebeller. Vive ceux qui luttent !

Nos actions doivent attaquer toute forme d’autorité et de domination, tout gardien du pouvoir, sabotant la paix des riches, toujours agissant avec audace et surprise, ne laissant aucune trace pour ne pas faciliter le travail de l’ennemi. Nous luttons contre la domination oligarchique, nous faisons prévaloir la solidarité et l’égalité sur les privilèges, les égoïsmes et l’injustice. C’est pour cela que nous dirigeons nos actions avec des bras forts, conscience et conviction, et c’est de la responsabilité de chacun de nous de faire en sorte que chaque action atteigne son objectif. Nous sommes des guerriers d’une lutte inégale et pour cela nous devons être sûrs de nous et audacieux.

Nous n’avons aucun attachement au “confort” que le système nous offre, nous nous torchons avec leurs lois et normes, nous savons que c’est seulement en luttant efficacement et constamment que nous arriverons à nous débarrasser du joug crée par la classe privilégiée pour nous soumettre, de l’égoïsme et de l’avarice d’un richard prétentieux et de toute forme d’autorité. Nous luttons pour la libération totale et nous sommes prêts à tout pour l’émancipation.

Ceux qui choisissent ce chemin de lutte savent que la voie n’est pas facile, que souvent il y a un prix à payer, comme la clandestinité, la prison ou la mort, et pour cela nous sommes préparés mentalement. Ainsi nous comptons sur la solidarité de nos pairs si un de ces prix vient à se présenter. C’est d’une importance vitale qu’aucun guerrier ne se sente seul s’il atterri dans une prison. C’est là que doit exister le soutien réel pour que l’ennemi sache et voit que l’univers des guerriers se fait présent partout.

Une accolade complice et conspiratrice à chaque guerrier du Monde.

Détruisons ce qui est établi et la paix violente des riches !
Tant qu’il y aura de la misère il y aura de la rébellion !
Détruisons la société carcérale !

D’un insoumis
José Miguel Sánchez Jiménez
Prison d’extermination de Colina II. Module 4.

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