Aujourd’hui, le 14 août, grâce à un appel téléphonique avec l’otage de la guerre sociale et compagnon Vaggelis Kailoglou qui fut arrêté lors des incidents du 12 février 2012 avec 3 autres manifestants et qui ont tous été emprisonné depuis maintenant 6 mois, nous avons appris qu’ils seront relâchés sous caution.
Quand nous aurons plus d’infos nous mettrons à jour.
FEU À TOUTES LES CELLULES DE PRISON !
PETIT À PETIT ILS SERONT TOUS DE RETOUR !
GUERRE SOCIALE JUSQU’À LA CHUTE DU DERNIER DES CHEFS !
Pendant les derniers jours la police a mené le pogrom le plus massif jamais vu dans le centre d’Athènes. Selon les informations donnés, 1.500 personnes ont été détenu par la police lors du premier des deux jours de l’opération (2 et 3 août) et 4.900 autres lors du troisième jour seulement (4 août). L’opération a pris place à Athènes et à Evros, à la frontière européenne avec la Turquie. 1.630 personnes au moins ont été arrêté et sont menacés de déportation.
Dans un style orwellien, l’opération raciste de pogrom a été appelé “Zeus Xenios” – le dieu antique des voyageurs et de l’hospitalité.
L’opération raciste continue pour un quatrième jour aujourd’hui (dimanche 5 août). Il s’avère qu’aujourd’hui l’opération est concentré autour de la place Omonia, Monastiraki, le Champ de mars (Pedion tou Areos) et le parc Vathis, tous dans le centre d’Athènes. Nous avons des informations que la police arrête, fouille et incarcère tous les immigrants sur leur route, qu’ils aient ou non des papiers.
Ce qui suit est une critique du camp No Borders de Cologne et Düsseldorf – l’événement s’est terminé officiellement le 22 juillet.
Les attentes étaient importantes pour le camp No Borders de cette année, qui s’est tenu du 13 au 22 Juillet à Cologne, concernant la volonté de mettre en actes un grand nombre de ce qui avait été revendiqué par les milieux révolutionnaires au sujet des luttes de sans-papiers pour leurs luttes en vue de traitements décents. Mais le moment venu, cette volonté a été étouffée par l’institution elle-même.
Dès le début, il est clair qu’une «hiérarchie invisible» s’est établie dans le camp, qui a tout fait pour détruire les principes autonomes et anarchistes que les No Borders ont nourri au fil des ans. Mais cela ne devrait peut-être pas nous étonner lorsqu’on sait que le camp a été co-financé par l’Union Européenne à travers son fonds d’action sociale de la jeunesse en lien avec un syndicat social-démocrate. L’information, qui est resté cachée jusqu’au dernier moment dans les petites lignes autant que faire se peut, fut un avant-goût de la pluie battante qui est tombée sur le camp durant les 10 jours passés sous le chapiteau monté pour l’événement.
Dès le départ, on a pu observer une véritable volonté de réduire les participants à une expression dominante politique libérale au détriment de quelque chose de plus radical, basé sur le consensus et la solidarité réciproque par le biais de groupes d’affinité et une auto-organisation spontanée. Cette notion de contrôle hiérarchique est devenu de plus en plus évidente au fur et à mesure que le temps passait, jusqu’à ce que la plupart des radicaux quittent le camp déjà dès le début du deuxième jour, ou s’en remette simplement aux seuls groupes d’affinité, accompagné d’un haussement d’épaules désespéré face à cette hiérarchie qui se réjouissait d’avoir atteint ses objectifs individuels de carriérisme politique.
Cependant, la responsabilité de cette situation incombe principalement au comité d’organisation, qui n’a jamais exprimé clairement sa volonté de faire du camp un rassemblement social ouvert à tous et une base à partir de laquelle lancer des attaques contre la tyrannie de l’État concernant la situation des sans-papiers sur le continent européen. Plutôt que de fournir un bon point de départ pour savoir où le camp allait, ils ont sciemment tentés de diriger l’ensemble de l’évènement vers leurs objectifs politiques libéraux.
Toute discussion raisonnable avec eux fut rendue parfaitement impossible, et c’est au contraire à une ré-affirmation systématique de leurs positions et même à la négation des autres initiatives existantes, que nous avons eu droit (à tel point qu’on ne le réalise que lorsque ça arrive sous vos yeux). Un des principaux sujets où cette attitude s’est exprimée fut la question du bar au sein du camp. Dès la première nuit ce bar a été installé à proximité de l’entrée sous le pont. Au début, il a été dit que le bar ne fonctionnerai qu’à certains moments, certains jours, mais au lieu de cela il a fonctionné tous les soirs à partir de 18h00 jusqu’à minuit passé. Bientôt, les divers sans-papiers (dont les requêtes avaient été publiées sur le site Web dans un effort pour s’assurer que le camp serait au moins idéologiquement orienté vers leurs besoins et leurs exigences avec le reste d’entre nous dans notre volonté de solidarité) ont commencé à exprimer leur désapprobation à propos du bar, qui leur procurait un sentiment d’insécurité et de malaise. Ils ont exprimé le fait qu’être entouré de gens ivres diluerait les efforts du camp de créer une solidarité mutuelle et pouvait conduire à des comportements racistes de la part d’individus dans cet environnement social. En effet, certains arguments ont éclaté à propos de l’effet de l’ivresse sur les esprits rationnels et le fait de se complaire dans des attitudes dominantes et des préjugés culturels et raciaux, et de ne plus remettre en question leur comportement vis à vis de ceux qui les entourent.
Toutefois, lorsque cette question a été soulevée lors de l’assemblée principale, ceux qui s’occupaient du bar se sont ouvertement moqués des revendications, en prenant les choses sur la défensive, sans jamais rechercher le compromis, et même en affirmant qu’ils étaient dans leur bon droit. Ils n’ont même pas fait semblant de faire preuve d’empathie, mais se sont contentés de dire qu’il était nécessaire que le bar continue à tourner pour le bien du camp, non seulement au détriment des sans-papiers et de ceux qui les soutenaient, mais aussi en foulant au pied l’autonomie de chacun à décider comment les choses devaient s’organiser. Le bar a continué la distribution de boissons jusqu’à la fin du camp, malgré les demandes du groupe de défense du camp pour le fermer, mais le boycott progressif a finalement conduit à son abandon. Un entêtement similaire s’est exprimée sur des questions aussi importantes pour les participants que le véganisme (malgré l’annonce selon laquelle l’évènement serai végétalien, les organisateurs n’ont pas tenu parole), l’anti-tsiganisme (des photos de Roms bourrés de clichés racistes ont été affichées lors d’un atelier) et l’autoritarisme (les organisateurs ont rarement recherché le consensus, mais plutôt les décisions verticales, en niant systématiquement la nécessité de groupes affinitaires).
Quelques tentatives ont été faites pour renverser la structure du pouvoir que le camp semblait avoir embrassé, principalement sous la forme d’une assemblée autonome qui a finalement conduit à des actions au consulat français de Düsseldorf, où 11 personnes ont été arrêtées pour violation de propriété et outrage. L’action a été coordonnée en solidarité avec la mort «accidentelle» de Noureddin à Calais près de deux semaines auparavant. Mais étant donné la division régnant sur le camp, seul un groupe restreint de personnes ont été autorisés à participer ou même à être tenus informés de ce qui se passait. Formé principalement par un groupe de personnes qui se sont réunis de manière excluante et aliénante vis à vis de ceux qui les entouraient et voulaient participer à leurs actions, en créant leur petite clique de jeunes rebelles tout juste prêt à défier autorités sous couvert de solidarité. Cela a conduit à une autre organisation verticale avec pour prétexte la méfiance et le manque de coopération, leur donnant une raison d’exclure d’autres personnes de l’occupation du consulat français. Une autre action pour occuper le siège du Parti des Vert a eu plus de succès, avec près de 50 personnes finalement repoussés par la la police avec les autres soutiens à l’extérieur. L’action a été réalisée en solidarité avec les quatre sans-papiers en grève de la faim pour les deux dernières semaines dans le centre de rétention de Düsseldorf. Leurs actions, ainsi que celles d’autres groupes contre l’État allemand, étaient destiné à mettre en évidence la situation de non-droit dans laquelle se trouvent les sans-papiers, qui ne sont pas autorisés à approcher à moins de 30 km le centre de détention, qui ressemble à une prison en pire, sans installations sanitaires de base et des horaires alimentaires militaires. Certains soutiens ont exprimé leur solidarité avec eux en dormant sur la véranda ouverte (du centre de rétention) et étaient constamment harcelés par la police pour les empêcher d’y rester plus d’une heure. Une attention particulière aurait pu être portée aux deux actions du vendredi afin de contribuer à la lutte des sans-papiers, mais même la grande manifestation du dernier jour vers l’aéroport eu peu d’effet dans la tentative de relier une approche des luttes des No Borders qui aurait pu faire de ce camp un succès.
Un goût amer est resté dans la bouche des camarades qui sont restés jusqu’à la fin, et qui sont souvent venus d’un peu partout pour prendre part à l’événement, avec l’impression que plupart d’entre eux voulaient juste que tout ça se termine le plutôt possible que d’insister encore sur toutes ces questions plus longtemps. Les organisateurs étaient également amers au point de tout tenter d’attaquer tout ceux qui ont essayé de prendre la parole contre leur autorité auto-proclamée. Alors que dans d’autres camps, comme en Bulgarie, ces perspectives limitatives avaient été surmontées ou du moins contestées, ici, en Allemagne, avec ses structures gauchistes établies, le flou entre l’auto-organisation anarchiste et le contrôle social exercé par les marxistes de Die Linke au sein du camp n’ont conduit qu’à aggraver l’atomisation des participants.
Un nouveau slogan auto-critique est né de ce camp qui résume la rage concernant les conditions sévères et cruelles de nombreux sans-papiers qui sont détenus au sein de la forteresse Européenne (certains ont d’ailleurs suggéré que Frontex était sans doutes sur la même liste de financement que le No Border de Köln…): “No Border, No Nation! Stop the vacation!” (“Ni Frontières, ni Nation : finis les vacances!”) Malgré l’évidente ironie, le mot reflétait une tentative concertée par le pouvoir existant de jeter sur le camp une ambiance de festival, coopté par un capitalisme pour petits blancs, avec concerts de musique et animation hiérarchisée d’ateliers (“workshops”) au lieu de l’action directe et d’une organisation horizontale.
Un projet de Camp No Border près de Berlin est déjà prévu pour l’année prochaine avec l’idée d’en revenir aux racines anarchistes des premiers No Border. Mais si les choses ne sont pas pensées de manière radicalement différente, rompant avec le germano-centrisme du No Border de Cologne, il sera difficile de convaincre le reste du mouvement que leurs militants sont autre chose que des “hipsters autonomes” qui ne luttent pour rien d’autre que la médiocrité et l’intégration sociale au discours politique dominant.
– Ecrit par des camarades qui participent au projet ContraInfo, et qui ont pris part au Camp No Border de Cologne/Düsseldorf.
SOLIDARITÉ AVEC LE COMPAGNON ANARCHISTE BABIS TSILIANIDIS
Le 16 novembre 2011 le compagnon Babis Tsilianidis comparaît devant le procureur de Thessalonique et est emprisonné (pour la troisième fois), accusé d’un vol à main armée dans le département économique de l’hôpital AHEPA et avec pour seule preuve une écharpe trouvé près du lieu du vol où de l’ADN dessus correspond au sien.
PROCÈS LE 18 JUILLET À 09.00, TRIBUNAL DE THESSALONIQUE
Dans une condition socio-politique liquidée, où la domination et les pratiques fascistes fleurissent en mettant le pied sur la personnalisation et l’insécurité de la survie, l’arsenal à la disposition des mécanismes pour stopper, effrayer et faire un exemple de tous ceux qui s’affrontent avec eux quotidiennement, est sans aucun doute modernisé. Depuis les caméras, les photos, les balances, les filatures, les lois anti-terroristes, les emprisonnements et mises à l’isolement, jusqu’à l’utilisation de la science et des modification génétiques comme invocation pour la spécialité… leur but fut et sera notre soumission aux impositions de la domination et la domestications de nos consciences.
Dans la soupape des “complaintes” légales démocratique, les arguments à propos de culpabilité et d’innocence, les interrogatoires “sympas”, les réprimandes d’ordures de procureurs ou de juges, dans la liste des preuves montées de toutes pièces nous serons toujours “coupables” et du côté de ceux qui se battent avec rage dans et en-dehors les murs.
Nous ne parlons pas le même langage que nos ennemis…
Notre seul langage est la révolution.
DES ANARCHISTES
SOLIDARITÉ AVEC LES COMPAGNONS ANARCHISTES SOCRATES TZIFKAS ET DIMITRIS DIMTSIADIS QUI ENSEMBLE AVEC BABIS DISCRÉDITENT FACTUELLEMENT L’INSTITUTION DE LA JUSTICE.
RASSEMBLEMENT AVEC SYSTÈME AUDIO : MARDI 10/7, Ag. LAMBRAKI, 19H PROJECTION – ÉVÉNEMENT : JEUDI 12/7, Pl. ROTONDA & GEFIRAKI, 20H
RASSEMBLEMENT AU TRIBUNAL : MERCREDI 18 A 09H
Le 13/01/2011, sont arrêtés dans l’aire de Vironas à Athènes les anarchistes B.Tsilianidis, D.Dimtsiadis, S.Tzifkas et D.Fessas qui avaient choisis la voie de la clandestinité après la publication de mandats d’arrêts contre eux pour l’affaire d’une attaque incendiaire d’un véhicule de la Compagnie Nationale d’Électricité (ΔΕΙ) trois mois plus tôt, une actions pour laquelle l’anarchiste Giannis Skouloudis a endossé la responsabilité politique. alors qu’ils étaient emprisonnés pendant un an pour des affaires antérieures, le 16 novembre 2011 l’anarchiste Babis Tsilianidis est appelé à comparaître devant le procureur de Thessalonique, il est accusé de vol à main armée dans le département financier de l’hôpital Ahepa avec pour seule “preuve” une écharpe sur laquelle son ADN serait et qui correspondrait en partie à celui du compagnon.
Le procès se déroulera le 18 juillet 2012. Dans la guerre qui fait rage entre la dominance et ceux qui la combattent, l’usage de l’ADN est une des méthodes les plus avancée utilisée par l’État dans la tentative de faire disparaître l’ennemi intérieur.
Contre de telles tactiques de l’État (technologique ou non), notre proposition reste l’action directe, la détermination et la solidarité.
LA VOLONTÉ SEULE POUR LA RÉVOLUTION NE PEUT ÊTRE EMPRISONNÉE, ISOLÉE OU STOPPÉE. SOLIDARITÉ AVEC LE COMPAGNON ANARCHISTE BABIS TSILIANIDIS
Coordination des actions de solidarité de Thessalonique
LA RÉPRESSION SE POURSUIT, LA RÉVOLTE C’EST MAINTENANT !
Cela fait des années que les médias cherchent à mettre nos vies dans un coin, les dépossédant de tout instrument d’autodétermination, à travers l’épouvantail de la crise financière et des urgences de toutes sortes, réelles ou inventées. L’objectif est double et pas forcément exclusif à cette période historique : d’un côté légitimer le sacrifice ultérieur en terme de vie vendue ou offerte aux patrons pour garantir le maintien du privilège économique; de l’autre essayer de nous forcer à céder toute autonomie personnelle ou de groupe déléguant la gestion de nos vies à l’État et à ses appareils afin de leur assurer leur position de pouvoir légitime.
Mais alors que la télévision balance des infos à une vitesse désarmante et que les journaux déblatèrent sur des chiffres et des lois inconnus de la majorité, la vie réelle continue et les choses se passent pour de vrai. Ainsi, c’est seulement en abandonnant la vie médiatique qu’il est possible de connaître le contexte social dans lequel nous vivons.
Il arrive que des gens, plus que les autres, donnent de façon concrète la preuve de s’en être rendu compte et décident de ne pas assister passivement au « spectacle » : ainsi il semble que parfois les populations, de la Val de Suse à Terzigno, se révoltent contre la nocivité imposée par les gouvernements et les compagnies; que les CIE ( centres de rétention) sont brûlés par leur propres détenus; que des gens dans les villes occupent des maisons et des espaces et les défendent avec la force et la solidarité directe; que les ouvriers et les étudiants occupent le lieux de leur “détention” quotidienne en interrompant les aliénations quotidiennes spécifiques; que les rues de Rome, au moins une fois par an, brûlent et que les forces de l’ordre sont attaquées et chassées par une foule furieuse; que les bourreaux d’Equitalia sont mis à l’échec par des attaques continuelles, explosions de rage et menaces; que des hommes, des places et des symboles du pouvoir politique et économique sont frappés et pris pour cible.
Bien sûr, tout ça n’est pas tolérable ! D’autant plus dans un moment comme celui-ci, lorsque la contagion apparaît comme un vrai risque ! Durant des périodes aussi difficiles de dépression économique, la naissance de mouvements de protestation et la diffusion de l’agitation au sein de la société sont endémiques, mais tout ce qui arrive à travers le refus ferme de la délégation et l’utilisation de l’action directe est inadmissible.
Donc, comment arrêter tout cela ? Facile, ça a été crée pour cela, il s’agit de la répression sous son aspect le plus obscur : la prison qui légitime socialement son existence à travers la création de la peur, un danger supposé et l’urgence.
Et voici L’URGENCE TERRORISTE : à 4 heures du matin le 13 juin une opération appelée “Ardire” (audace) menée par le parquet de Pérouse, émise par la procureur Manuela Comodi (déjà connue pour son délirant théorème anarchiste en Umbrie et pour l’affaire Meredith), et coordonnée par l’encore plus connu (pour être un trafiquant de kalashnikov et de cocaïne, ainsi que vice-commandant du ROS durant le G8 de Gênes) général des carabiniers Giampaolo Ganzer, porte dans toute l’Italie à plus de 40 perquisitions, 24 avis d’enquêtes et 10 arrestations (desquelles une à Gênes) contre des membres du mouvement anarchiste connus pour être les plus intransigeants.
L’accusation fait référence à l’article 270bis, c’est à dire “association subversive à des fins de terrorisme”. Ainsi, curieusement, l’État après avoir terrorisé tout le monde avec la recette des “larmes et sang”, avec l’armée dans les villes, dans la Val de Suse et à l’Aquila, à exterminer les populations partout dans le monde, avec la mort dans les rues et les prisons, des mains des flics, matons et campagnes médiatiques en relation, il cherche maintenant à orienter la peur et l’insécurité de tous vers ses ennemis déclarés, historiquement coupables d’avoir toujours levé la tête.
Au delà de toute considération et analyse ultérieure, il semble que parfois les faits parlent d’eux-même. Que l’ennemi de la liberté, de notre sécurité et de nos vies est désormais sous les yeux de tous. Où que ce soit quelqu’un a déjà décidé de se défendre et de l’attaquer, chacun à sa façon et avec qui il/elle veut, avec ses propres limites et passions. Celui qui vit dans la vraie vie n’a pas besoin de tant de paroles dé-mystificatrices.
Que cette tendance reste vive, que continuent les tentatives d’autogestion pour vivre, pour se défendre et contre-attaquer ceux qui veulent nous en empêcher. Que l’on agisse sans aucune délégation, ni à l’État, ni aux partis, ni aux syndicats, ni à personne d’autre. Que la lutte vive des motivations et non du discrédit des autres. Que disparaissent de la surface de la terre n’importe quelle prison.
SOLIDARITÉ AVEC LES ARRÊTÉS, POURSUIVIS ET PERQUISITIONNÉS DE L’OPÉRATION ARDIRE.
LES TERRORISTES C’EST L’ÉTAT, L’ARMÉE, LES FORCES DE L’ORDRE ET LES MÉDIAS QUI LES SOUTIENNENT.
QUI SONT LES PROPAGATEURS DE PESTE
Le mois de mai dernier deux histoires ont fait les gros titres : la bombe à l’école de Brindisi, qui a causé la mort d’une fille et la blessure de trois autres, et la jambisation du directeur d’Ansaldo, Adinolfi.
Tous les journaux ont mal définis ces deux événements comme terroriste. Si c’est vrai pour le premier, quand un homme frappe dans le tas, incluant des gens extérieurs à son délire et répand la terreur dans la ville, dans le deuxième cas un personnage public a été touché, une personne qui avait des responsabilités précises alors qu’il était le promoteur du programme d’énergie nucléaire actuel en Italie, et que personne d’autre n’a été impliqué.
Si l’attaque contre l’école a déclenché la réaction spontanée des gens qui ont pris les rues dans les jours qui ont suivi dans une marche de plusieurs milliers, c’est parce qu’ils se sentaient réellement frappés par un événement non-identifié qu’ils ne pouvaient comprendre, cela ne s’est pas passé pour le tir contre le directeur de Gènes.
En dépit de l’appel des partis et des syndicats pour une mobilisation de masse contre le “terrorisme”, la participation des gens fut minime car la majorité d’entre eux ne se sentaient clairement pas impliqués ou effrayés par ce genre d’attaque (même si certains n’étaient pas d’accord avec l’action), vu qu’elle était dirigée contre une personne en particulier et non pas indiscrimée.
Il n’est pas surprenant que dans des moments comme ceux-ci, quand l’expression de la dissidence des gens augmente, même si c’est de différentes façons, à cause des conditions de vie précaires largement répandues, que le pouvoir essaye d’attirer le plus grand nombre possible de gens en parlant de terrorisme quand personne n’est terrorisé, en exploitant la terreur réelle afin d’instiller l’incertitude et de pointer du doigt des responsables potentiels, même parmi ceux considérés comme ennemi de l’État.
Pour ces raisons nous ne sommes pas surpris si début juin 10 anarchistes ont été arrêté et 40 autres perquisitionné avec l’accusation de conspiration à des fins terroristes, accusés follement d’avoir indirectement contribué à la réalisation de plusieurs attaques menées depuis 2009 et revendiquées par la fédération anarchiste informelle. Les raisons de ces arrestations sont basées sur la tenue de site internet de contre-information et sur le fait que certains de ceux sous le coup de l’enquête ont écrit à des prisonniers anarchistes.
Mais qu’est-ce que le terrorisme ? C’est quand tu endures quelque chose qui prend complètement le dessus sur toi et te fait sentir faible : guerres, catastrophes nucléaires, dévastations que des personnages comme notre directeur ont largement contribué à réaliser – mais aussi la détention en prison et dans les centres de rétentions pour immigrants, la militarisation du territoire, les conditions de vie qui deviennent de plus en plus insupportable.
Maintenant il est même trop évident que tout ce système est pourri et se maintient lui-même en vie seulement grâce à un mécanisme de répression et de manipulation médiatique.
Solidarité avec Peppe, Elisa, Alessandro, Katia, Giulia, Francesca, Gabriele et Marco.
J’ai ressenti la nécessité d’écrire cette brève réflexion sur les deux communiqués que j’ai lu jusqu’à présent et qui cherchent à “défendre” les personnes impliquées dans différentes opérations (dans ce cas-ci la récente opération Ardire) et qui envoient de la solidarité (mettant souvent leurs mains en l’air et se dissociant immédiatement de tout actes ou attaques, laissant voir à tout le monde qu’ils “n’ont rien à voir avec cela”).
Pour débuter, je veux qu’il soit clair que je refuse toute solidarité avec ceux qui se couvrent par diverses dissociations et discours sur l'”agitation inutile et individuelle” et qui attendent leurs bien-aimés “masses”. Je ne sais pas quoi faire de votre discours de “classe”, de vos prises de recul parce que maintenant c’est “trop tôt”… Quel courage est-ce d’exprimer de la solidarité après vous être dissocié ? Vos communiqués sont remplis de victimisation et d’apathie, tentant d’annihiler l’individu et son potentiel. Vous vous cachez même derrière votre façon de dire “Mais qui ? Nous ? Non, non, pour l’amour du ciel, nous attendons juste le peuple !”, vous mettez vos mains en l’air pour être sûrs que la répression ne vous frappera pas… Et je vous en dis plus : pour aussi être sûrs que vous ne serez jamais une menace. Dans cette affaire je parle plus spécifiquement du FdCA et de la Fédération Anarchiste Italienne. Je me passe volontiers de vos psaumes.
L’autre point que je veux aborder est à propos du texte récent pour la défense de ceux qui ont diffusé les textes et impressions des compagnons dans le monde; une activité qui est définie par un mot dans votre texte, à savoir : “seulement”.
Maintenant, au delà du fait que traduire et diffuser n’est certes pas un exercice physique insoutenable, ce que je veux dire c’est que cela n’est pas que “seulement”.
Cela implique l'”écho du dialogue réel et multiforme de l’anarchisme insurrectionnaliste international.”
Cela signifie planter le couteau plus loin dans le cœur de l’ennemi, sans peur des conséquences que cela entraîne, avec la fureur et la joie iconoclastes que nous portons toujours en nous, dans notre sourire et notre regard.
Avec les approfondissements qui se proposent, nous construisons un immense cosmos de possibilités, de non-retours, que chacun peut suivre comme il le sent.
Je ne demande la pitié de personne et je ne vois pas pourquoi vous devriez en avoir pour nous.
Vous pouvez aussi vous passer de solidarité pour moi, c’est mieux ainsi.
Le 02 juillet 2012 une opération de police majeure a été lancée dans la ville de Thessalonique, avec des raids dans deux squats, des perquisitions, des détentions préventives massives (faites y compris dans des maisons comme dans plusieurs rues, ces arrêtés ont été relâchés un peu plus tard) et des arrestations. On en reporte 25 et il est possible que ces personnes soient accusées de crime.
Plus spécifiquement, les forces de police ont donné l’assaut au lieu anarchiste Nadir à 6h30 et ont arrêtés des gens qui s’y trouvaient. Les flics ont aussi donné l’assaut au squat Orfanotrofio et mettant aussi des personnes en détention.
Les médias grecs ont immédiatement fait le lien entre cette opération répressive et une affaire de police concernant des événements qui se sont déroulés les derniers mois dans cette ville du nord de la Grèce.
Au diable les mercenaires de la police et les médias de masse… Nous savons parfaitement que les autorités judiciaires et les flics serviront loyalement toutes propagande dominante dans une guerre contre l’ennemi intérieur qui s’intensifie.
Malgré tout nous ne pouvons vraiment pas nous empêcher de mentionner que ces “événements des derniers mois” peuvent en effet impliquer des conflits sévères entre des individus et/ou des collectifs à Thessalonique qui sont (du moins théoriquement ou pour des observateurs extérieurs) affiliés au même milieu politique mais qui se font plus que d’habitude les défenseurs de prétendues ou existantes tendances et approches différentes contre toutes les autres (avec aussi des communiqués publics dans ce cas). Il existe plusieurs faits qui sont délibérément tus sur ce qui semble être un conflit interne entre des espaces actifs dans le large milieu libertaire présent dans la ville de Thessalonique et cette question ne sera peut être jamais analysée publiquement. Mais nous pouvons réfléchir sur le profond danger qui gît dans toute discorde de ce genre, maintenant que la répression a durement frappé et il semble que l’opération répressive a affecté des compagnons dans les deux “camps” de ce conflit, quel qu’il soit.
Nous montrons notre soutien qui n’est pas négociable aux arrêtés avant de poursuivre vers une (auto)critique basée sur les faits. La solidarité d’abord et toujours; liberté pour tous les compagnons.
Le 13 juillet sera tenu le dernier degré du procès contre 10 compagnons condamnés pour avoir participé dans les affrontements à Gènes en 2001 à l’occasion du sommet du G8.
Les compagnons avaient été condamné par le Tribunal de Gènes à de lourdes peines allant de 10 à 15 ans de prison et maintenant leur emprisonnement pourrait devenir effectif.
Dix personnes sont utilisés comme boucs émissaires : à travers eux l’État veut attaquer les centaines de milliers de personnes qui ont pris les rues ces jours et plus particulièrement ceux qui ont contribué à déchaîner la révolte contre l’arrogance des Puissants. Nous n’acceptons pas les représailles de l’État; condamner ces compagnons signifie attaquer tout le mouvement.
Dans le même temps les responsables des massacres aveugles, le raid sur l’école Diaz, les tortures dans les bâtiments de la police de Bolzaneto et le meurtre de Carlo Giuliani peuvent tranquillement dormir dans leur lits alors qu’ils ont été récompensé pour leurs actions de bouchers.
Nous pensons que c’est notre responsabilité précise de donner de la solidarité aux compagnons condamnés, de se battre contre cet acte d’oppression et de répression et de faire valoir l’importance des jours de Gènes.
Nous pensons aussi que dans cette période d’attaque violente par le système capitaliste contre les exploités il est important de s’opposer à la criminalisation de toutes ces luttes qui vont au-delà de l’espace restreint qui est donné… Cette criminalisation se manifeste aussi dans les lourdes peines amenés par l’accusation de “pillage et dévastation”.
Pour ces raisons il est important d’organiser une mobilisation en soutien aux compagnons condamnés. Ceci est notre appel pour la solidarité internationale, pour des actions et des initiatives menées durant la semaine avant le jour du procès.
De plus, nous invitons tout un chacun à la manifestation de solidarité qui sera tenue le jour de l’audition à la Cour de Cassation de Rome, pour qu’ainsi les inquisiteurs puisse entendre directement nos voix.
06-12 juillet – journées d’action
13 juiller – sit-in près de la Cour de Cassation à Rome
L'”Opération Ardire” est le nom de la récente charge répressive de l’État italien contre nos compagnons anarchistes. Plusieurs rebelles ont été arrêtés, d’autres sont sous le coup de l’enquête, et des mandats d’arrêt ont même été émis contre des compagnons qui sont enfermés dans les geôles d’autres pays, comme Gabriel Pombo Da Silva (en Allemagne), Marco Camenisch (en Suisse) et un certain nombre de membres des CCF qui sont emprisonnés en Grèce.
Une fois encore cet assaut répressif combine les forces des flics, des tribunaux et des procureurs, avec la couverture généreuse et la complicité totale de la presse qui a déjà condamné nos compagnons. Que ce soit en Italie, Grèce, Chili ou Bolivie, ce que l’État tente de faire avec ces coups répressifs n’est pas seulement d’enterrer les rebelles en prison mais aussi et surtout de condamner les idées de l’insurrection et de stopper les pratiques d’attaque qui continuent à se multiplier dans tous les continents, objectif auquel il ne parviendront jamais.
Avant le début de la chasse de nos compagnons par les flics, plusieurs organisations “anarchistes” formelles en Italie et dans d’autres pays ont condamné les attaques comme des “tactiques terroristes”, offrant ainsi leurs bons services à l’État. Le travail de balance et de complicité avec le pouvoir fait par ces misérables personnages est devenu évident une fois de plus. Ceux qui travaillent pour un “anarchisme” politiquement correct et même légal et citoyen, ce sont d’eux-mêmes placés parmi les forces de répression. Mais, que peut-on attendre de plus de leur part ?
Les compagnons qui sont persécutés en Italie nous donnent plus de force de par leurs attitudes face à la machine infernale du terrorisme étatique. Ils ne baissent pas la tête, ils n’implorent pas justice ni ne clament leur innocence et certains d’entre eux se lèvent et crient indomptablement leurs convictions anarchistes et insurrectionnalistes, nourrissant ainsi le feu de la révolte qui se propage comme la peste noire, sans hiérarchies ni centres de commandement, contre l’État, le capital, la société et la paix des cimetières.
Aujourd’hui, comme toujours, que la solidarité entre les révolutionnaires ne soit pas que des mots sur le papier !
PUISSE LA PROPAGANDE PAR LE FAIT BRISER LE SILENCE DE LA PAIX SOCIALE ! SOLIDARITÉ TOTALE AVEC LES REBELLES ANARCHISTES POURSUIVIS PAR L’ÉTAT ITALIEN !
L’énième enquête, portée devant l’énième parquet, contre les compagnons anarchistes ne nous surprend pas dans l’absolu car c’était dans l’air.
Tout était annoncé, surtout durant ces derniers mois dans les pages des médias nationaux qui étendent le tapis rouge au passage du procureur en charge. Cette fois, et à nouveau, on voit défiler sous les projecteurs la procureur Manuela Comodi, procureur public au parquet de Pérouse, connue autant par de nombreux compagnons anarchistes que par les spectateurs assidus de certains programmes de «tribunaux» télévisuels en rapport avec l’homicide de Meredith Kercher et pour le fait d’avoir envoyé derrière les barreaux le zaïrois, Patrick Lumumba, juste parce qu’il avait la peau «noire».
La procureur en charge a passé des mois à envoyer des « communiqués » à la presse dans l’objectif de bien préparer l’événement qui la mènerait sur un piédestal, ou tout au plus dans un fauteuil de «Porta a Porta» ou «Matrix» (programmes de la télévision italienne).
Le 13 juin, à quatre heures du matin, à la demande de la propre procureur Comodi, 8 compagnons étaient arrêtés, près de 40 compagnons étaient perquisitionnés dans toute l’Italie, en Suisse, en Allemagne et en Grèce, et un total de 24 mises en examen, tous sous le coup de la loi 270bis, excepté les compagnons arrêtés qui sont aussi accusés de délits spécifiques.
Tous mis en examen dans l’opération «Ardire» (Audace) contre la Fédération Anarchiste Informelle.
L’opération a bénéficié de la collaboration du ROS ( Regroupement Opérationnel Spécial des carabiniers), dirigé par le connu commandant Gianpaolo Ganzer (ou simplement «Escobar», le chef pandore a trempé dans le trafic de drogue, ce pourquoi il a même été condamné à 14 ans)
Dès les premières heures de l’après-midi du même jour, les enquêteurs étaient déjà devant les caméras de télévision pour vanter leur action qui a mis fin à l’histoire de la Fédération Anarchiste Informelle.
Des mots déjà entendus auparavant de la part des enquêteurs romains il y a quelques années en rapport avec l’enquête «Opération Cervantes » et l’enquête consécutive contre les compagnons qui à cette époque étaient rédacteurs de “Croce Nera Anarchica” (la Croix Noire Anarchiste).
Donc rien de nouveau … mis à part qu’aujourd’hui ce sont d’autres compagnons qui se voient privés de leur propre liberté physique et qu’après l’opération Cervantes, la F.A. Informelle s’est répandue comme une tumeur dans les corps des États mondiaux et a infecté plusieurs organes.
Heureusement, aucune enquête n’a jamais réussi à éteindre le feu de la rébellion qui vit chez tout anarchiste qui lutte pour la destruction de l’existant et pour une société libre. Dans le passé il y a eu des compagnons comme Bresci, Severino Di Giovanni et Sante Caserio, aujourd’hui c’est le Fédération Anarchiste Informelle et beaucoup d’autres individus qui, même si ils ne partagent pas certains contenus de la F.A.I., mènent des actions directes contre les États et leurs institutions mondiales, avec leur propre contenu.
Pour cela, «à chacun le sien», ce qu’il faut c’est que l’action directe devienne chaque fois plus une pratique quotidienne et que certains livres sur la théorie insurrectionnelle soient envoyés au grenier avec leurs théoriciens.
SOLIDARITÉ ET COMPLICITÉ AVEC LES COMPAGNONS ARRÊTÉS ! SOLIDARITÉ AVEC TOUS LES MIS EN EXAMEN ET PERQUISITIONNÉS ! POUR L’ACTION DIRECTE «PAR LE FAIT», POUR L’ANARCHIE
Je suis détenu dans les prisons grecques depuis maintenant 3 ans et demi, plus précisément depuis le 11 décembre 2008 et les affrontements qui ont éclaté suite au meurtre d’Alexandros Grigoropoulos à Exarchia. Je m’appelle Andre Mazurek et je vis en Grèce depuis 2007 et plus justement depuis mai 2007. Je viens de Pologne et à cause d’un manque de connaissances linguistiques, j’ai travaillé ici dans plusieurs boulots précaires. Alors que je vivais ici depuis 1 an et demi, j’ai appris de la même façon que nous tous, l’assassinat d’Alexis et j’ai décidé de descendre dans la rue, joignant ma colère avec celle des autres personnes qui avaient les mêmes buts.
Le 11 décembre 2008, au coin des rues Solonos et Stournari, alors que je marchais avec d’autres vers l’École Polytechnique, nous avons été encerclé par des porcs des MAT (police anti-émeute) et des flics en civil qui ont commencé à nous frapper. Ils nous ont arrêté et emmenés à GADA (le quartier général de la police d’Athènes), où, après avoir encore été pris pour un punching-ball deux fois, ils nous ont emmenés aux cellules du 7eme niveau. Le matin suivant, un employé de l’ambassade polonaise est venu assister les flics pendant les interrogatoires. À cause des autorités polonaises qui me visaient pour mon activisme subversif, l’ambassade de Pologne a faussement rapporté aux médias que j’étais venu en Grèce participer à l’insurrection… Ensuite, le jour d’après, le 12 décembre 2008, ils m’ont emmené chez l’enquêtrice qui m’a annoncée les accusations suivantes : tentative de meurtre, explosion, possession et fabrication d’explosifs et m’ont ensuite conduit en détention préventive sans même que j’ai la chance de m’expliquer judiciairement, depuis que le traducteur qu’ils m’avaient assigné était un arabe (!) parlant peu grec et polonais, et non quelqu’un de l’ambassade. Les États prouvent combien ils peuvent parfaitement coopérer quand ils font face à l'”ennemi intérieur”… Les recommandations de l’enquêtrice pour qu’ils m’envoient à l’hôpital après que la procédure soit finie ne se sont jamais réalisées Après mon arrivé à la prison de Korydallos, les matons m’ont assaillis en me hurlant dessus que j’avais “brûlé leurs voitures” et m’ont mis dans une cellule où personne ne parlait polonais, après quoi j’ai pu m’organiser pour les soins et demander à voir un médecin vu que la seule chose qu’il avait faite pour moi fut de me donner un cachet de Depon (analgésique/anti-fièvre). Une semaine plus tard, ils m’ont annoncé qu’un autre mandat était lancé contre moi en Pologne…
Semaine après semaine le temps passe et les blessures sont guéries, mais la rage continue de vivre en moi pour ces 3 ans et demi de détention en tant que prisonnier dans les cellules de la prison démocratique. Le 11 juin je passe devant la cour d’appel alors que j’ai était condamné à une peine de 11 ans, je serais jugé à la cour du jury mixte en appel de Loukareos le 11 juin 2012, pour cela je demande votre solidarité de chaque manière que vous jugez bonne…
Je déclare aussi que je n’ai pas oublié chacun de ceux qui m’ont battu, mis en détention et continuent à me priver de ma liberté, alors que l’assassin Saraliotis a déjà été relâché il y plus d’un an et marche maintenant librement !
Nous nous retrouverons dans les rues une fois encore, avec tous ceux qui n’ont pas oublié, qui cassent et brûlent les vitrines des magasins recouvrant l’hypocrisie de ce vieux monde, qui ont lutté et continue de lutter. Ils peuvent me prévenir d’être avec vous maintenant, mais vous pouvez continuer pour tous ceux qui sont en taule et non dans les rues, et continuer pour Alexandros Grigoropoulos.
LA SOLIDARITÉ EST L’ARME DU PEUPLE, GUERRE À LA GUERRE DES PATRONS
Andre Mazurek, détenu à la prison de Larissa, mars 2012.
André fut un des milliers de rebelles arrêtés lors de l’insurrection de décembre 2008. La date de son procès en appel approche.
Lundi 11 juin 2012, à la Cour d’Appel d’Athènes rue Loukareos. Appel pour un rassemblement matinal en solidarité avec André, dernier prisonnier de l’insurrection de décembre 2008.
Ici André présente certaines circonstances qui ont concouru à son arrestation et sa détention (original en polonais).
Depuis le 14 février dernier, un vaste de mouvement de grève secoue le secteur des études post-secondaires (collèges et universités) de la province de Québec. Ce mouvement de grève générale, mené principalement par une coalition de syndicats étudiants de gauche – la CLASSE (Coalition Large de l’Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante) – a pour objectif immédiat d’annuler la récente hausse de 25 % des frais de scolarité décrétée par le gouvernement néolibéral québécois, la deuxième hausse du genre en 4 ans, après plus de 15 ans de gel des frais. Le mouvement compte présentement plus de 125 000 étudiant-e-s en grève illimitée et plusieurs votes de grève sont prévus dans les semaines à venir. De nombreuses manifestations massives rassemblant des milliers de personnes, ainsi que des actions de blocage ont été organisées, attirant de plus en plus de répression policière.
Le 7 mars dernier, la violence répressive a augmenté d’un cran, alors que près de mille personnes bloquaient un édifice du centre-ville de Montréal abritant à la fois les bureaux des loteries publiques (Loto-Québec), ainsi que ceux de la Conférence des recteurs d’université, organisation passablement réactionnaire qui s’est positionnée en faveur de la hausse des frais de scolarité. Sous un soleil radieux, environ 200 personnes ont investi l’intérieur du bâtiment, bloquant l’accès aux ascenseurs, alors que les autres occupaient les entrées et les rues adjacentes, érigeant une barricade à l’aide de grilles de métal pour bloquer la rue Sherbrooke (importante artère du centre-ville) et parer aux charges policières. L’escouade anti-émeute s’est ensuite rapidement déployée et a chargé la foule, frappant les manifestant-e-s à coup de matraque et de bouclier, les aspergeant de gaz irritant et lançant plusieurs grenades « assourdissantes ». L’un de ces engins, qui produit une détonation assourdissante en plus de projeter des fragments et du gaz irritant, a grièvement blessé un manifestant étudiant, qui a reçu des éclats à l’œil droit et a dû être hospitalisé d’urgence. Continue reading Montréal, KKKanada : Violence policière et riposte dans le cadre du mouvement de grève générale étudiante→
Ce 2 mars 2012 nous, un groupe de personnes, avons squatté un bâtiment abandonné à Deutz-Mülheimer-Straße, près du complexe industriel du KHD-Group à Cologne (Rhénanie du Nord-Westphalie).
Nous voulons développer ici un collectif. Le squat est un endroit pour travailler et vivre sans le contrôle de l’État. Nous voulons vivre l’un avec l’autre sans hiérarchie et de manière auto-déterminée. Depuis les années ’70, il y a quelques projets qui sont assez similaires à nos idées de vie à Cologne. Mais dans la ville il n’y a pas assez d’espace pour des projets libertaires, ce qui fait que beaucoup de lieus libres sont toujours en train de lutter et que beaucoup de gens sont laissés pour compte, sans emploi, sans maison, même sans sécurité sociale.
Les gens doivent être dans le système social pour avoir de telles choses. Si quelqu’un est chômeur et ne veut pas faire parti du système social, il ou elle n’a aucune chance. Les gens qui ne sont pas d’accord avec le gouvernement et qui ne veulent pas être dépendant sont toujours en lutte. L’État agit contre eux et la police les criminalise. Mais si les gens volent parce qu’ils ont faim (s’il sont squatteurs parce qu’ils ont besoin d’un endroit où vivre, s’ils agissent contre les autorités parce qu’ils se sentent opprimés)… Alors ce ne sont pas des criminels. Les criminels sont ceux qui agissent contre la liberté, l’égalité et les changements sociaux. C’est dû au capitalisme. Son seul but est de faire toujours plus d’argent et la plus grande partie de l’humanité en souffre.
La Loi et l’Ordre font de leurs mieux pour nous maintenir en bas. Tout le monde à peur de la prison, c’est une réaction normale. Mais la plupart oublient que la peur peut aussi être une prison. Et l’État utilise la peur pour construire une cage métaphorique dans la tête des gens. Mais même si nous avons peur de la répression; notre volonté contre le système et la société capitaliste est toujours plus forte que la peur. Nous n’avons cure de la structure des propriétaires et des investisseurs. Nous n’allons pas argumenter sur ce point, que nous ne “possédons” la maison. C’est notre squat, l’endroit où nous pouvons vivre et c’est pourquoi nous allons rester ! Tout le monde est le bienvenu pour nous visiter et devenir acteur du projet. Mais si quelqu’un n’est pas intéressé par l’émancipation, il ou elle ferait mieux de ne pas venir. Le squat n’est pas un endroit où la discrimination agit. Nous ne tolérons pas racisme, sexisme, homophobie ou des discriminations sur la base de l’apparence ou de l’origine sociale.
Nous nous tenons aux côtés de tous les gens dans le monde qui se battent pour la liberté et l’émancipation. Nous n’en pouvons plus. À partir de maintenant nous sommes les seuls maîtres de nos vies. La lutte continue, combattons le système capitaliste !
Allez voir notre page web ici pour plus de nouvelles
Nouvelles enrageantes des camarades de Cologne
Ce samedi 3 mars, à environ 20.00 (heure locale), le bâtiment occupé dans la rue Deutz-Mülheim a été encerclé par d’énormes forces de police martialement équipées. Environ 20 squatteurs étaient assiégés par environ 100 flics, aidés plus tôt dans l’après-midi par un hélicoptère de la police, 25 bus de la police, des blindés, des unités de pompiers qui ont fourni de la lumière pour l’opération. Vu la pression énorme et les menaces continuelles de violence, les squatteurs sont finalement sortis tous ensemble de la maison et ont été arrêtés, l’endroit étant finalement expulsé et la zone toute entière bouclée. Tous les détails personnels ont été enregistrés, tous les arrêtés ont été cherchés au commissariat (dont le mineur, qu’on a forcé à se mettre à poil et sans que ces parents soient informés de l’arrestation). Les arrêtés étaient enfermés dans des cellules séparées, mais aucun d’eux n’a accepté de donner ses empreintes. Le dernier squatteur a été relaché à environ 04.00 du matin, quand les gens venus en solidarité ont enfin pu prendre dans leurs bras tous les activistes emprisonnés.
Le même jour (3/3) à Münster se tenait une marche nazie. Malgré des circonstances spécifiques pas encore vérifiées, un contre-manifestant antifasciste de Cologne a été sauvagement battu par les flics. Le camarade a été attaqué par les forces de l’État pendant une période plutôt calme, et alors même qu’il était au sol, ces assassins l’ont frappé à plusieurs reprises sur la tête avec leurs coudes et bottes (renforcées par du métal). Plusieurs de ses dents gisaient sur dans la rue alors que sa face est couverte de sang. Il a été hospitalisé dans une unité de soins intensifs, inconscient et avec un pronostic vital engagé pour plusieurs heures.
Après cette séquence d’événements, une manif contre la répression (tabassages pendant les manifs, expulsions, incarcérations, énergie nucléaire, discrimination contre les migrants, etc.) a été appelée pour le lundi 5 mars à 19.00 à Rudolfplatz, Cologne.
Événement-discussion de deux jours à l’École Polytechnique autour de la thématique de l’action de l’organisation Lutte Révolutionnaire
JOURS DE MÉMOIRE ET DE LUTTE
Deux ans après l’affrontement armé à Dafni où l’anarchiste Lambros Foundas a perdu sa vie durant la préparation d’une action préliminaire de Lutte Révolutionnaire.
Deux ans après l’arrestation de nos camarades, les trois membres de Lutte Révolutionnaire P. Roupa, K. Gournas, N. Maziotis et des camarades V. Stathopoulos, S. Nikitopoulos, Ch. Kortesis ainsi que celle du camarade K. Katsenos qui était recherché pendant un an et demi et aujourd’hui se trouve emprisonné dans la prison de Koridallos, tout comme les poursuites contre M. Beraha, que les autorités impliquent dans la même affaire. L’affaire de Lutte Révolutionnaire est celle de tous, de quiconque résiste, de quiconque se bat, de quiconque ne baisse pas la tête dans ce monde.
ÉVÉNEMENT-DISCUSSION SUR DEUX JOURS ÉCOLE POLYTECHNIQUE
Jeudi 8 mars, 18h00
Thématique: l’action de l’organisation Lutte Révolutionaire
Intervenants: P. Roupa, N. Maziotis, K. Gournas
Et aussi: Ch. Tsigaridas, A. Sirinidis
Vendredi 9 mars, 18h00
Thématique: opération de répression – arrestation – procès et solidarité
Intervenants: M. Beraha, P. Roupa, N. Maziotis, K. Gournas, V. Stathopoulos, S. Nikitopoulos
Rassemblement-manifestation
Samedi 10 mars, 12h00, place Monastiraki
Pour le camarade Lambros Foundas.
Solidarité avec les camarades qui sont en procès pour l’affaire de Lutte Révolutionnaire
Manifestation en souvenir et pour la lutte pour le révolutionnaire Lambros Foundas
Samedi 10 mars 2012 à 12.00 à la place Monastiraki, Athènes
Deux ans après le meurtre du camarade anarchiste Lambros Foundas, membre de l’organisation Lutte Révolutionnaire, tombé en combattant lors d’une fusillade avec des flics pendant une action préparatoire de l’organisation. Il est de notre devoir, pour le souvenir du camarade, de continuer la lutte subversive pour la liberté, l’égalité et l’anarchie.
Contre la Junte de la Troïka et le totalitarisme moderne, contre le Capital et l’État; pour le renversement du régime, pour la révolution sociale.
Solidarité avec les membres de Lutte Révolutionnaire et tous ceux poursuivis dans la même affaire.
Les compagnons sont accusés d’avoir brûlé des véhicules de la Compagnie Nationale d’Électricité grecque le 13 octobre 2010 à Thessalonique. Le camarade Giannis Skouloudis a été arrêté et emprisonné pour cette action spécifique, dont il a pris la responsabilité.
Les compagnons Tzifkas, Fessas, Dimtsiadis et Tsilianidis ont été arrêté le 13 janvier 2011 depuis qu’il y avait des mandats d’arrestation à leurs noms pour la même affaire. Ils sont aussi en attente d’un second procès pour d’autres charges qui leurs sont attribués.
AFFICHE DE SOLIDARITÉ DE THESSALONIQUE :
TOUJOURS EN GUERRE
JUSQU’À LA LIBÉRATION INDIVIDUELLE ET COLLECTIVE
Avec les mains creusant des chemins de fuite
et les pieds fatigués
ouvrant des voies de conflit,
nos pensées vont devenir des ombres enragées
et nos ombre vont se rencontrer
encore et encore
sous le soleil de la révolte incessante.
NOS YEUX BRILLENT DANS LE NOIR.
SOLIDARITÉ AVEC LES ANARCHISTES RÉVOLUTIONNAIRES D.DIMTSIADIS, G.SKOULOUDIS,
M.TSIALIANIDIS, S.TZIFKAS.
Ensemble avec ceux qui osent
avec ceux qui combattent à tout prix
avec ceux qui refusent de se soumettre
avec ceux qui choisissent de vivre dans la rage
avec ceux qui contre notre temps ne se courbent pas
avec ceux qui supportent avec fierté leurs choix.
La vieille usine de Piraiki Patraiki est une énorme zone de bâtiments abandonnés qui se trouve en face de la dernière porte d’entrée et de sortie du nouveau port de Patras. Depuis quelques mois, plusieurs centaines de migrants originaires de l’Afghanistan, du Soudan ainsi que quelques migrants d’Algérie, de Somalie et du Maroc vivent dans cette zone. C’est un logement extrêmement précaire où ces personnes, qui tous les jours cherchent à sortir du pays pour trouver une nouvelle vie, se sont installées.
La vie de ces migrants n’est pas seulement marquée par des rêves et des aspirations mais surtout par une lutte quotidienne pour la survie. Tous les jours, ils doivent se battre, avec tout ce que cela implique. Il y a des morts, des personnes qui sont écrasées par des camions, qui meurent à l’intérieur de ces derniers, ou qui périssent à cause du froid. Ils se font également tabasser, torturer et humilier par la police portuaire.
Durant les derniers vingt jours, donc pendant les vacances de Noël, nous avons été à leurs côtés suite à des incidents qui démontrent clairement les conditions de misère et de barbarie qui leur sont réservées à Patras, ville frontière et de passage pour l’Europe.
Ce samedi 18 février, dans le parc d’Aghia Paraskevi (banlieue nord d’Athènes), l’assemblée ouverte des résidents a tenu un rassemblement sono [ndt : rassemblement avec un système audio composé d’enceintes et d’un micro] avec la participation de 50 personnes, contre la répression de l’État et en solidarité avec notre camarade Panayiotis K. (membre de l’assemblée populaire) et les trois autres camarades qui ont été arrêté pendant la manifestation du dimanche 12 février et placés en détention préventive depuis le jeudi 16.
Le rassemblement a duré trois heures. Un texte sur le sujet écrit par l’assemblée a été distribué aux passants et lu dans les haut-parleurs. Une des trois banderoles placée dans le parc disait : “Flics, médias de masse, autorités judiciaires, bas les pattes des combattants. Le 12 février était seulement un début. Insurrection jusqu’au renversement. Tout le monde dans les rues !”.
Nous condamnons la détention provocante et fasciste, tout autant que la mise au pilori dans les médias de masse de Panayiotis K. et des trois autres manifestants.
Nous exprimons notre solidarité sans réserve avec les arrêtés et exigeons leur mise en liberté immédiate. La solidarité est notre arme !
Avant tout, il s’agit de clarifier le fait que les événements du 12 février sont impossibles à retranscrire par mots. Les luttes dans les rues d’Athènes et des autres villes grecques ont atteint un certain degrés de révolte, et la colère du peuple éclatant simultanément, fait de la retranscription des innombrable actes d’insurrection de chacun, une tache impossible à réaliser. Néanmoins, nous tenterons de détacher ici le plus important, tel que nous l’avons vécu depuis les barricades d’Athènes et comme les ont transmis nos compagnons depuis les tranchées contrainformatives.
NOUS DEVONS DÉTRUIRE L’EXISTANT
Athènes : Les députés votent “oui, à tout” alors que la ville s’enflamme
Peu après minuit, s’acheva la comédie bourgeoise au Parlement grec. 199 des députés ont voté “oui, à tout”, acceptant le nouvel accord avec la Troïka, et condamnant, de nouveau, le peuple à la misère. La maudite Presse du régime, propageait ses calomnies contre les anarchistes et les insurgés, pendant que Alexis Tsipras, président de la Coalition de la Gauche “Radicale” dénonçait “les forces para-étatiques qui mirent feu à la ville”. Alors que les sbires du pouvoir, comprenant les marionnettes gauchistes de la démocratie, dénonçaient les luttes de la rue, la fumée noire de plus de 40 bâtiments incendiés montait jusqu’au ciel, envoyant un message de résistance et d’insoumission au monde entier.
Syntagma: La foule recelait de tout
Selon les estimations, autour de 500 000 personnes sortirent dans les rues athéniennes la nuit du dimanche 12 février. Néanmoins, il s’agissait d’une foule bigarrée, au sein de laquelle se côtoyaient des patriotes gauchistes ou d’extrême-droite, de nombreux stalinistes du PAME, des groupuscule trotskistes, beaucoup de personnes d’âge moyen sans appartenances politique particulières, des groupes d’ultras d’équipe de football, divers syndicat et assemblées populaires, beaucoup d’immigrants, de jeunes insurgés et des groupes anarchistes d’action directe dispersés dans la place. La foule siégeait face au Parlement, criant ” Police, Cochon, Assassin” mais la majorité d’entre eux n’apparaissaient pas animés d’une envie d’attaquer les forces anti-émeutes ni d’envahir le bordel de la démocratie.
Les rues ardentes d’Athènes :
Apres 19 heures, au croisement de la rue Panepistimiou et Voucourestiou, s’élevait une grande barricade. Le sol était jonché de pièces de la bataille qui s’était déroulé peu avant et les vitrines des magasins des deux cotés de la rue, détruites. Beaucoup de manifestant se dirigeait de nouveau vers Syntagma, d’autre vers le quartier de Kolonaki tandis que d’autres restaient derrière la barricade vers Propileos. Quelques 200 mètres plus bas, dans la même rue, ou environ 500 ou 600 anarchistes, autonomes, jeunes insurgés et prolétaires luttaient farouchement contre les brigades anti-émeute qui bloquaient l’accès à Syntagma. Les explosions de molotovs renforcés avec de la dynamite, ainsi que les grenades assourdissantes, s’entendaient de tout côté. Les rues étaient pleines de morceaux de marbre et blanchies par les lacrymogènes. Peu à peu, les informations passèrent de bouches à oreille et se décomptèrent les nombreux affrontements, les incendies et les saccages dans les rues du centre, de la place Syntagma à Omonia, et de la rue Solonos à Monastiraki. Cependant, avoir une image complète de l’émeute à ce moment-là est impossible.
L’occupation de la Faculté de Droit et la jeunesse sauvage métropolitaine
“Appel urgent:. Nous avons besoin de plus de personnes pour garder la rue Akadimias de la police et assurer le retour en sécurité de ceux qui luttent à Propileos”. Ce fut l’un des messages transmis par les mégaphones de la Faculté de droit squatté dimanche soir. Les brigades anti-émeute attaquaient continuellement les insurgés qui restaient dans la rue Akadimias et après une demi-heure, ils réussirent à les faire retrancher jusqu’aux abord de la faculté. Durant plus de 2 heures, les porcs ont lancé des gaz lacrymogènes, des grenades choc, des balles en caoutchouc et des pierres contre nous, qui défendions par tous les moyens possibles, l’occupation. Quelques 200 enragés, enfants de la jeunesse sauvage, levaient leurs têtes encapuchonnées, défiant réellement l’autorité de la police. Ceux la condamnés de “minorité violente” par les réformistes et les divers réactionnaires. Cette “minorité”, qui met le feu aux fondations de la civilisation capitaliste, réussi à maintenir ouvert le plus important centre de lutte, dans les moments les plus critiques de la journée, offrant alors refuges aux manifestants poursuivis. Entre les gens qui passaient par la rue, se trouvait de nombreux manifestants anciens, portant des masques anti gaz, incitant les jeunes à résister et lutter. Malgré la répression féroce, il parut évident que les manifestants refusaient de laisser les rues, et nous eurent l’impression qu’il y avait une acceptation routinière par la foule, de ce qui se passait: les alarmes qui sonnaient, les propriété détruites, les magasins saccagés, les affrontements et les bâtiments en feu… L’occupation de la Faculté de Droit s’acheva finalement le lundi matin, le 13 février, malgré les dernières communications expliquant la volonté des occupants de continuer. Néanmoins, l’occupation de la Faculté a été, durant ces jours ci, du 9 au 13 février, un bastion du soulèvement du 12, et partie intégrante de la lutte.
Le jour d’après et la nécessité d’étendre la révolte au niveau mondial
Le matin du lundi 13 février, et après des heures d’effort, les pompiers réussirent à éteindre finalement les flammes de la liberté. Au total 79 manifestants furent arrêtés à Athènes et plus de 50 souffrant de lésions occasionnés par les charges policières furent hospitalisés. Le lundi après-midi, quelque 150 solidaires se rendirent aux tribunaux de Evelpidon pour témoigner du soutient aux personnes arrêtés et exiger leur libération, pendant que les personnes arrêtées le premier jours de la grève générale, le 10 février, étaient mis en liberté sous caution.
La situation actuelle à Athènes, parait être revenue à une normalité extrêmement fragile, maintenant que peuple semble avoir atteint ses limites de tolérance. Le régime capitaliste en Grèce, mais aussi dans le reste de l’Europe et par le monde, sait que les flammes qui se levèrent dans les rues grecques le 12 février peuvent allumer la mèche dans d’autre endroits. Nous avons l’obligation de faire réalité ce cauchemar, car si cette révolte ne s’étend pas au delà des frontières étatiques, nous n’atteindrons pas la victoire.
Dans des moment comme ceux ci, quand l’Histoire se rend aux mains de ceux qui l’ont écrite avec leur sueur et leur sang, la solidarité internationale et réciproque est plus importante que jamais. Se solidariser avec la lutte en Grèce signifie mettre le feu aux infrastructures de l’État et du Capital, qui se situe au pas de ta porte.
Pour étendre la révolte ! Solidarité internationale et explosive entre tout les opprimés ! Mort aux États et au Capital !
A Aigaleo à Athènes une marche a eu lieu dans les toutes premières heures du 13 février, démarrant dès l’annonce du vote par le Parlement des nouvelles mesures d’austérité.
Patras et Agrinio ont vu des manifestations suivre le 13 février, qui ont tourné à la violence. A Agrinio des banques et l’office local du parti d’extrême-droite LA.OS. ont été saccagé.
Une manifestation d’environ 250 personnes des syndicats étudiants et des assemblées populaires s’est tenue lundi matin (le 13 février) à 18h dans la ville de Patras. La manifestation est partie de la place Georgiou et est allé vers l’hôtel Astir où se tenait un événement organisé par le parti de droit Nea Dimokratia sur l’éducation. Les manifestants sont entrés dans le bâtiment en chantant des slogans et ont interrompus l’événement. Les manifestants ont continués leur chemin, vers l’office du député du PASOK, Kostas Spiliotopoulos, qui a voté les nouvelles mesures d’austérité, dans le centre-ville. La manif a stoppé devant le bâtiment et a chanté des slogans, alors qu’un groupe d’étudiants est entrés dans l’office et l’a saccagé. La manif est retourné à la place Georgiou où elle s’est finie. Une assemblée s’y est tenue, concluant par l’appel à une nouvelle manif ce jeudi matin à la place Georgiou. (source)
A Komotini le bâtiment du Gouvernement Régional de Thrace et de l’Est de la Macédoine a été occupé, l’assemblé a décidé d’une marche demain.
Entre-temps de nouvelles vidéo de la police attaquant et tentant de disperser les manifestants le 13/02 à Thessalonnique ont été publiées :
Des dizaines de banques et d’autres bâtiments brûlent à travers la Grèce après les manifestations d’aujourd’hui. Il y a aussi d’énormes émeutes à Thessalonique et Patras. La situation semble partir de plus en plus hors de contrôle. Nous allons essayer de résumer les développements clés pendant la nuit, ci-dessous :
Toutes les heures sont GMT+2
01.06 Le nouveau mémorandum vient juste d’être voté par le Parlement.
Il a été décidé par l’assemblée la Faculté de Droit occupée de continuer l’occupation. Nous appelons tout les gens à prendre les rues, à continuer le combat ! Rien n’est fini, tout commence maintenant. La Faculté de droit est un centre de lutte et continuera à l’être !
00.42 Dans le Parlement, le processus de vote a commencé il y a quelques minutes pour le nouveau mémorandum. Il semble très probable qu’il sera voté de suite.
00.22 Des manifestants enragés ont complétement détruit l’office des députés “socialistes” Gerekou et Dendias (ex-ministre de la justice) il y a quelques heures dans la ville de Corfou.
00.20 L’hôtel de ville de Volos brûle. Plus tôt des gens ont détruit le poste local des impôts, détruisant pleins de documents en-dedans.
00.14 Une manifestation vient juste de démarrer à Athènes, des gens vagabondent dans les rues de la ville et les flics sont planqués dans les rues transversales.
00:07 Des manifestants ont attaqués le commissariat d’Exarchia il y a quelques minutes.
23:45 La fumée provenant des gaz lacrymogènes et des bâtiments en flammes a couvert le centre d’Athènes. Des affrontements se poursuivent toujours et les rues sont pleines de gens. Plus tôt, des gens ont tenté d’attaquer la maison de l’ancien premier ministre Costas Simitis dans le quartier huppé de Kolonaki (rue Anagnostopoulou), ils se sont affrontés aux unités de police qui gardaient la maison.
Un groupe de manifestants a essayé d’envahir le commissariat de l’Acropole un peu plus tôt. Les officiers de police ont réussi à protéger le commissariat mais plusieurs d’entre eux ont été blessé pendant que des véhicules de police brulaient en face de la station.
Plus tôt dans l’après-midi une unité des voltigeurs DELTA a été piégée par des manifestants : les gens ont tendu une corde en travers de la rue mettant à terre les motos rapides.
23.10 C’est impossible d’estimer le nombre de personnes qui ont prise les rues à Athènes ce soir. Ils sont définitivement des centaines de milliers – il y a juste des gens partout.
23.07 Le bâtiment de la Marfin Bank (le même où trois employés de banque sont morts le 5 mai 2010) a été complétement brûlé.
23.05 Une armurie a été pillé à Omonia, à Athènes.
23.02 Les informations à propos de l’occupation prétendue occupation de l’hôtel de ville est confirmée : un groupe de personnes est entrée dedans, pour en être expulsé par la police anti-émeute quelques minutes plus tard.
22.42 L’hôtel de ville d’Athènes serait occupé.
22.40 Les flics attaquent et bloquent les gens dans la Faculté de Droit. Au moins 200 personnes sont piégées dedans.
22.30 Au moins 20 manifestants et 30 flics ont été blessé pendant les affrontements d’aujourd’hui.
21:00 Des milliers de personnes dans la rue Amalias. La police utilise des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants qui se défendent avec tout les moyens disponibles à porté de main et restent face au Parlement mais aussi dans le reste des rues du centre. Plusieurs bâtiments sont en flamme, une branche d’Euro-Bank dans la rue Korai, un café Costa, et le premier étage de l’Office des Comptes de l’État.
Plus tôt la police a tiré des balles en caoutchouc contre les manifestants devant la Faculté de Droit.
20.23 Les affrontements devant la Faculté de Droit continuent. Les gens ont repoussé la plice qui a essayé d’attaquer par vagues le bâtiment. Des milliers et des milliers de personnes sont toujours devant le Parlement, malgré les affrontements qui se déroulent dans la partie basse de la place.
19:50 Quelques manifestants blessés. Sur la Propylea de l’Université d’Athènes se déroulent en ce moment de féroces combat, les gens rapportent des affrontements au corps à corps. L’occupation de la Faculté de Droit s’est défendue contre toutes les attaques de la police et il reste maintenant peut-être environ plus de 500 personnes dans l’école. L’occupation appelle les médecins de la Croix Rouge à aller vers l’école avec du matériel de premier secours car il y a des manifestants blessés dans la Faculté.
19.40 Au moins cinq fronts ouverts dans la rue Fillelinon, sur Othonos, la place Syntagma, Stadiou et derrière le ministère de la Finance. Affrontement face à face devant la Faculté de Droit. Les choses se calment temporairement devant le Parlement.
19:07 Un bloc de manifestants au croisement d’Othonos & Amalias, offensive de la police bloquée sur la place Syndagma et une foule importante s’y rassemble et bouge graduellement vers la Maison du Parlement. Quelques minutes plus tôt des unités de police ont joint leurs forces et attaqué ce groupe.
18.57 Les gens dans la Faculté de Droit se retirent du bâtiment après les attaques consécutives des flics.
18.49 Nouvelles de l’intérieur de la Faculté de Droit : les attaques consécutives de la police contre le bâtiment ont été repoussée par les gens de dedans. Il semble que maintenant la police va essayer d’emporter d’assaut le bâtiment universitaire.
18:29 La rue Ermou est pleine de manifestants qui affrontent des unités de police, en un effort de retourner sur la place. Les occupants de la Faculté de Droit appellent à ce que plus de gens se rassemblent et marchent tous ensemble vers Syndagma.
18:25 Les gens se rassemblent à nouveau devant la Parlement, alors que dans tout le centre des groupes dispersés de manifestants affrontent plusieurs unités de police anti-émeute dispersées.
18:22 Des affrontements autour du King George Hotel et dans la rue Fillelinon, beaucoup de cocktails molotov, alors que l’occupation de la Faculté de Droit appellent les gens à y aller. Plusieurs manifestants sévèrement blessés à Syndagma.
18:00 Des affrontements à grande échelle en face du Parlement. La police a attaqué pour disperser la foule, les manifestants gazés ont bougés vers la partie basse de Syndagma alors que plusieurs centaines de personnes confrontent la police en jetant des pierres. Les occupants de la Faculté de Droit ont été attaqués par les flics, une partie de leur bloc est allé vers Syndagma et l’autre est retournée vers la Faculté. Des feux brûlent pour minimiser les effets des gaz lacrymogènes et des barricades ont été érigés autour de Syndagma.
17:39 Premiers gaz lacrymogènes devant le Parlement.
17:33 Tensions avec la police devant le Monument au Soldat Inconnu (bas de la Maison du Parlement), mais les gens restent.
17:32 Environ 50.000 personnes face au Parlement, les gens arrivent sans cesse, les bus et les lignes de métro pour le centre sont pleins. Tensions devant la Faculté de Droit, la police anti-émeute tente d’empêcher les occupants de la Faculté de Droit de former une marche vers la place Syndagma.
17.10 Plus de 10.000 personnes déjà rassemblées à Syndagma, la place se remplie très vite.
17.03 Environ 200 manifestants sont piégés dans la Faculté de Droit, encerclée par de fortes forces de police.
17.01 Le bloc de l’assemblée populaire de Cholargos-Papagou va vers le parc Korai pour y rencontrer les blocs d’autres assemblés populaires.
16.31 Ilioupoli, Athènes : environ 100 personnes se pré-rassemblent. Une petite manif va suivre dans les rues de Ilioupoli et après les gens iront à Syndagma.
16.27 Environ 1.000 manifestants dans la place Monastiraki.
16.18 Environ 1.000 personnes sont déjà rassemblées à Syndagma.
16.07 Pagrati, Athènes : une manifestation va commencer dans 15 minutes, vers la place Syndagma.
16.04 Syndagma : un double cordon de flics devant le Monument au Soldat Inconnu.
16.03 Dernières infos de la Faculté de Droit occupée : il y besoin de renforts alors que les forces de police sont partout dans la zone. L’accès au bâtiment n’est plus facile dorénavant.
15.52 Environ 400 manifestants à Syndagma. Ils viennent de prendre et de fermer la rue Amalias.
15.39 Les gens se rassemblent à la Faculté de Droit. D’après ce qu’à rapporté un camarade sur 98 FM, une unité de police anti-émeute se tient dans la rue pédestre entre Propylaea et la Faculté de Droit.
15.26 Thessalonique : deux unité de police sont déjà dans la place Aristotelous.
13.59 Chania, Crête : l’occupation de la Préfecture continue. Des anarchiste/anti-autoritaires ont fait plusieurs actions de contre-information dans les quartier de la ville.
13.36 Il existe un accès facile à la Faculté de Droit. Une assemblée populaire est annoncée pour 14.00.
Approx.13.00 Il y a des retours d’arrestations préventives de personnes en lutte dans leurs maisons. L’initiative “Un bateau pour Gaza” a publié un communiqué où elle informe sur la détention d’un de leur membre.
12.18 Une unité de la police anti-émeute de tient dans la rue Othonos, près de la station de métro de Syndagma.
10.30 Un groupe d’employés du Métro ainsi que des personnes solidaires tentent de mettre la pression sur la direction du Métro pour rouvrir la station Syndagma. Les autorités ont aussi décidé de fermer la station Panepistimio, à Propylaea, après 14.00.
Résumé des événements du 12 février à Volos.
A 17h les gens ont commencé à se rassembler devant l’université (Tholos). Plus de 4.500 personnes ont commencé à marcher en criant des slogans, dans une atmosphère de rage : des gens ont attaqué l’agence locale du PASOK, brisant toutes ces vitres. Les vitres de deux supermarchés du centre, Carrefour et Vassilopoulos ont aussi été brisées. La succursale de Eurobank dans la rue Iasonos a été attaquée puis entièrement brûlée! Beaucoup de gens ont occupé l’hôtel de ville local, y tenant une assemblée populaire. Plusieurs centaines de gens ont aussi attaqué le bureau des impôts, détruisant tout à l’intérieur. Pendant que des gens détruisaientt le bureau des impôts, et que plusieurs autres étaient dans l’hôtel de ville occupé, d’une façon “étrange”, de la fumée a commencé à sortir de la cave. Des gens là ont dit avoir vu des personnes – pas des manifestants – aller à la cave puis partir, assurément une tentative de la part des autorités de provoquer cet effort. Alors que la banque brûlait, des émeutes impliquaient plus de 1.000 personnes affrontant les flics, et les chargeant plusieurs fois. Des flics de Larissa sont venus en renfort des flics locaux, et ils ont pourchassé les gens qui sont allés dans l’université (faculté d’architecture) pendant plusieurs heures. Quand les gens ont quitté la Faculté d’architecture, ils ont rencontré deux bus de police sur leur chemin, les flics en sont sortis et ont commencé à poursuivre les camarades, en arrêtant un – qui fut relâché plus tard – et ont deux ont même sautés dans la mer.
Il y a eu un total de 26 arrestations, 6 d’entre elles se sont transformées en mises en détention. Tous vont être jugés, à commencer par les trois premiers (pas le mineur) ce jeudi matin.
SOLIDARITÉ AVEC CEUX EN JUGEMENT. LUTTE JUSQU’À LA VICTOIRE!
Aujourd’hui, le 12 février à 03.00 GMT+2, 67 ans ont passée depuis 1945 et le Traité de Varkiza, où les stalinistes du KKE (Parti Communiste de Grèce) ont trahi la lutte armée et des milliers de combattants de la Guerre Civile en échange de leur légalisation dans le nouveau régime. Combien de temps encore les gens vont-ils prendre la rue à mains nues contre le régime totalitaire ? Misère ou révolution, le dilemme persiste dans l’air… un appel franc pour la liberté
Le 11 février, second jour de grève générale, a commencé avec avec l’occupation de plusieurs bâtiments publics et du gouvernement, tels les mairies, par des gens qui appellaient au retrait immédiat du nouvel accord de “prêt”. Ils y a asussi eu des voix non entendues jusqu’ici, dans et en-dehors des murs des prisons à travers la Grèce, appelant à la destruction complète de la junte démocratique pour la révolution sociale.
Dans le centre d’Athènes et ce depuis trois jours, l’École de Droit est occupée par des anarchistes/anti-autoritaires et d’autres personnes solidaires, ainsi que le ministère de la Santé, occupé par des travailleurs de la psychiatrie et du secteur des soins spéciaux. Ces travailleurs, en plus de défendre leurs droits du travail, défendent aussi le droit à ce que des milliers de malades psychiatriques puissent exister et interagir avec nous tous. Ils luttent collectivement contre les mesures d’austérité qui privent les patients mentaux des moyens de survie de base. Ces derniers sont parmi les gens au bord du gouffre de l’exclusion permanente, depuis que le monde capitaliste les voit comme “inutiles”, “improductifs”, “dérangés”. En dépit des demandes non-radicales avancées jusque là par les grévistes, leur occupation du ministère de la Santé mérite la solidarité la plus large possible, alors qu’ils révélé parmi tout la réalité nue du cannibalisme social institutionnalisé dans ce pays et au-delà.
A 12.00 GMT+2, l’École de Droit occupée était encerclée par de fortes forces de police (unités de flics et civils). Les flics ont même vérifié les sacs de ceux qui tentaient de rejoindre l’occupation. 40 camarades y sont restés le matin, pendant que la station de radio libre 98 FM transmettaient depuis un studio pirate dans le bâtiment qui fut mis en place depuis hier (numéro de téléphone pour les contacter +30 210 3688703). La manifestation est partie de Propylaea, sur la rue Panepistimiou. Malgré le fait que athens.indymedia.org tout comme la radio 1431am.org de Thessalonique ne marchaient pas, quelqu’un à réussi à entrer chat.koumbit.net et rejoindre irc #athens. La radio libre de Mytilini retransmet les nouvelles depuis le broadcast de 98 FM live.
La station métro d’Omonia était ouverte, ainsi une foule (assez nombreuse) s’est dirigé vers la place Syndagma. A 13.00 tout les blocs de manifestants sont arrivés à Syndagma. La mobilisation n’était pas à la hauteur de ce qui était attendu, étant donné le sérieux de la situation. Les stalinistes du PAME ont marché dans la rue Filellinon alors que des unités de police se tenaient en face du Monument du Soldat Inconnu et du Parlement.
Au même moment, un total de 600 antifascistes tenaient une manifestation vers midi contre la conscription le service militaire obligatoire, qui est parti de la zone de Thissio et s’est finie dans le parc Canningos dans le centre d’Athènes. Un des nombreux slogans antimilitaristes crié fut : JAMAIS SOLDAT ET CE PARTOUT, NOUS N’IRONS PAS À LA GUERRE POUR LES PATRONS !
Plus tôt à Thessalonique, 1000 manifestants (surtout des syndicalistes) ont marché de Kamara à la place Aristotelous, où des manifestants occupaient le bâtiment “Olympion”, un cinéma historique du centre-ville, pour tenir une assemblée ouverte et utiliser l’endroit comme base pour se coordonner pour la lutte dans les jours à venir.
A Athènes, environ 5.000 personnes ont manifesté à 14.30 devant le Parlement. Avant que la manif ne finissent, il fut reporté que deux manifestants étaient détenus en-dehors de l’École de Droit (probablement pour défaut de papier d’identité). Dans la partie basse de Syndagma, malgré les appels à la grève, la rue Ermou (un des endroits principaux pour faire du shopping à Athènes) était remplie d’acheteur potentiels, motivés seulement par leur compulsion consumériste ou un désir touristique. Avec le trafic bientôt revenu à la normale, le dernier bloc de manifestants est parti vers Propylaea, dans la rue Panepistimiou. Peu après, le bloc anarchiste à rejoint l’École de Droit occupée. Quelques uns sont resté un peu en face du Monument du Soldat Inconnu, face à face avec les unités de la police qui étaient toujours en ligne, gardant leurs patrons.
Dès que l’accès à athens.indymedia.org était complétement restauré, des nouvelles furent reçues de Mytilini (île de Lesvos), où environ 200 personnes ont participé à une marche calme. Des camarades ont diffusé des textes pour l’intensification de la guerre de classe, dans une ville où toute les entreprises fonctionnaient (et la même pratique de cassage de grève s’est aussi produite dans d’autres villes).
Dans la ville de Patras, environ 30 anarchistes ont expropriés des biens de base d’un supermarché, les partageant parmi les gens qui étaient rassemblés à un marché à ciel ouvert proche. Plus tard, pendant la marche de protestation suivies par 1.000 personnes, des attaques contre des DAB et des caméras de surveillance de plusieurs banques ont été menées. Une boutique de prêt sur gages a été attaqué avec des pierres et la vitre d’une succursale de la marque ZARA a été brisée – la journée d’avant, le 10 février, deux autres magasins d’achat d’or (requins des prêts) ont été attaqué dans la rue Korinthou et la place Olgas. Les flics ont tiré des gaz lacrymogènes sur la foule, mais les manifestants ont réussi à se regrouper dans le parc Georgiou. La manif à rejoint la préfecture occupée et est retournée au même parc. Le bloc anarchiste à marché jusqu’à se disperser devant l’espace occupé Parartima.
Environ 400 personnes sont venues au rassemblement de l’après-midi à Syndagma, contre la promulgation de la multinationale ACTA par le Parlement Européen. Le soi-disant Anti-Counterfeiting Trade Agreement (en français Accord Commercial Anti-Contrefaçon) devrait être voté en juin 2012 et aussi ratifié par le Parlement grec (plus de mobilisations mondiales cantre ACTA devrait suivre). Les manifestants ont distribué des milliers de pamphlets contre la surveillance globale d’Internet et la criminalisation du courant libre d’idées.
Plus tard dans la soirée, vers 20.45, une assemblée ouverte à démarrée dans l’École de Droit occupée (Solonos rue/entrée dans la rue Massalias). Les occupants ont pressé tout les supporters à rejoindre les activités de l’occupation, qui opère comme base pour la dissémination et la coordination de la résistance.
A Ilion, au nord-est d’Athènes, 150 personnes ont participé à une manifestation locale. Durant la marche, des slogans ont été écrit sur les façades de plusieurs banques, la mairie et les branches locales de deux partis principaux, le PASOK et Nea Dimokratia.
Sur l’île de Naxos 30 memebres de l’assemblée autonome de la ville de Naxos se sont rassemblé dans le port et diffusé des textes qui parlait de révolte populaire.
Photo : Intervention antifasciste à Livadia, la banderole déployée dit “Fascistes et flics vont main dans la mains; de la merde sur le LA.OS. et [son président] Karatzaferis”
En plus de manifs locales dans plusieurs quartiers différents (surtout dans l’Attique) propageant les protestations contre le régime ce dimanche dans les villes grecques, tout comme les expropriations de supermarchés, certaines des actions les plus notables de la journée sont celles qui se sont passés à Lividia, où des militants antifascistes ont interrompus un rassemblement en intérieur de brutes du parti d’extrême-droite le LA.OS., et à Keraklion (île de Crète), où le studio de la station de télé locale CretaTV était occupé à minuit pendant l’émission par des anarchistes/anti-autoritaires, propageant un message un appel à la grève générale – le thème central sur l’écran étant “capitalisme ou révolution”. Après cette action directe, le même groupe est allé à la prison de Alikarnassos, où les camarades sont restés une heure et demie à crier des slogans en solidarité pour les prisonniers en lutte.
23.58 A Athènes, les occupants de l’École de Droit défient dans les faits tout concept de permission institutionnelle d’asile universitaire et appellent à l’expansion de centres de résistance similaires à travers la Grèce. Bien que nous avions expérimenté un siège brutal et une expulsion il y a seulement un an avec l’affaire des 300 travailleurs immigrés, en ces heures le même bâtiment est toujours tenu et défendu publiquement. Les camarades de la radio libre 98 FM transmettent des ondes radio subversives depuis l’intérieur de l’École de Droit, propageant ainsi la subversion. Les jours à venir seront longs, pleins d’espoir et de désespoir au même moment. Aujourd’hui, il n’y a pas seulement beaucoup de gens qui ont pris les rues de la métropole pourrie. Demain et les jours d’après, nous serons ou plus déterminé ou en “attendant Godot” – pas seulement ici, pas seulement maintenant, mais à travers le monde.
La solidarité internationale prouvera encore une fois qu’elle est la clé pour la poursuite de la lutte.
20.45 Crète : Une manifestation dans l’après-midi avec beaucoup de participants (15.000 estimés !) s’est tenue à Heraklion. Des affrontements ont éclatés alors que les manifestants marchaient vers le parc Eleftherias. La manif est maintenant finie.
Les patrons des médias de masse ont ordonné à leur laquais de diffuser que le nouveau “prêt” devrait être voté lundi (plutôt que dimanche), répandant aussi des nouvelles sur les démissions des membres du gouvernement. Quelques soit la “vérité”, la mobilisation des gens va continuer.
20.00 Les camarades dans l’École de Droit occupée ont reçue des informations venant des avocats sur les arrêtés jusque ici : 7 personnes ont été arrêtés aujourd’hui (en plus des dix autres pré-détenus qui furent relâchés par après) et il y a aussi un arrêté des manifestation d’hier [le 09 février] – deux des arrêtés sont mineurs, certains d’entre eux ont été férocement battus pas la police (côtes cassées, etc.), et le plus jeune à 15 ans. Ils vont probablement être accusés de crime et de loi “anti-cagoule”. Ils vont comparaître devant le procureur public demain, le 11 février, au tribunal d’Evelpidon (dans le 16em bâtiment).
15.05 Il a été confirmé qu’au moins un manifestant a été sévèrement blessé par les flics plus tôt à Syndagma.
“Quiconque s’est tenu derrière les murs d’une prison et n’était pas honteux de la dégradation de l’histoire humaine, doit soit être un directeur de prison soit aveugle.”
Pendant ce temps les mobilisations dans les prisons d’hommes et de femmes se répandent en Grèce. Un projet de loi pour la “justice”, mesure entre d’autres pour la soi-disant décongestion des prisons grecques, a été récemment été rejetée au Parlement. Elle était attendue pour avoir une fonction positive pour au moins 1.500 détenus hommes et femmes, et aurait pu conduire à la libération de beaucoup. Les protestation collectives de détenus sur les conditions de détention et la législation sont souvent minimisées. Les prisons qui sont impliqués dans la mobilisation nationale jusque là sont Grevena, Trikala, Larissa, Koridallos, Nea Alikarnassos–Crete, Corfu, Malandrino, Patras, Domokos, Nafplion, Thebes (prison de femmes), Centre Spécial de Détention pour Mineurs à Avlona, Chios, Nigrita–Serres, Komotini. Dans ces cachots surpeuplés de la démocratie, les prisonniers en lutte mènent soit un refus de la nourriture de la prison et du repas de midi, un refus de rentrer dans les cellules après la promenade, alors que dans plusieurs établissement pénitentiaires des grèves du travail en prison vont suivre (déjà à Alikarnassos et Patras les détenus qui travaillent sont partis en grève). Tout les détenus en lutte risque consciemment ou de perdre leur libération sous conditionnelle, ou quitter la prison, et sont constamment menacés de punitions disciplinaires et de tortures (derrière le manque dramatique de nourriture, de chauffage, etc.).
Qui oublie les otages de la lutte sociale oublie la lutte en soi.
15.00 Manifestations et protestations ont été tenues dans d’autres endroits en Grèce tels Thessalonique, Kozani, Volos, Trikala et l’île de Skopelos. La préfecture de la ville de Larissa a été occupée, tout comme la préfecture de la ville de Corfou. Sur l’île de Crète, des manifestant ont occupé un bâtiment en périphérie de Chania, appelant les gens de la ville à les rejoindre à la manifestation de grève. Des gens ont aussi occupé l’hôtel de ville de Rethymno. A Heraklion en Crète, environ 50 anarchistes ont bloqué le supermarché “Ariadni” en solidarité avec la lutte des travailleurs de l’entrepôt de la même entreprise qui sont en grève depuis 15 jours. Les mêmes manifestants ont aussi bloqué une succursale d’Alpha Bank, dont l’actionnaire est Manesis – le gros industriel, propriétaire aussi des “Aciéries Grecques” à Aspropyrgos, où les sidérurgistes sont toujours en lutte, achevant leur 101em jour de grève.
14.45 L’École de Droit d’Athènes est toujours occupée. Une assemblée ouverte sera tenue à 18.30.
14.30 Affrontements en face de Propylaea. Les flics ont réussi à nettoyer les rues et à disperser la foule qui s’est enfui en courant vers la place d’Omonia.
14.14 Un bloc de manifestants est toujours à Propylaea, dans la rue Panepistimiou. L’École de Droit est encerclée par des forces de police.
14.11 Selon un témoin, 4 ou 5 manifestants ont été arrêtés dans la rue Karageorgi Servias.
13.52 Après un attaque massive de la police, la plus grosse partie des blocs de manifestants ont été repoussé vers la rue Panepistimiou. La place Syndagma a été prise par les flics. Un petit bloc de manifestants reste en face du Monument au Soldat Inconnu. Les gens contre-attaquent en jetant de pierres dans la rue Ermou.
13.42 Les affrontements continuent dans la partie basse de Syndagma. Des unités de flics ont attaqué la place et poussé les manifestants dans la partie haute, chassant les gens du côté de l’hôtel Grande Bretagne dans la rue Vasileos Georgiou.
13.31 D’après un camarade qui l’a rapporté en live à la radio libre d’Athènes 98 FM, une attaque a été menée sur une banque dans la rue Mitropoleos. Une contre-attaque coordonnée des manifestants insurgés à suivie, avec des pierres et beaucoup de cocktails molotov contre les porcs en uniforme, dans la rue Filellinon. Les flics ont répondus avec des gaz lacrymogènes.
13.26 Ile de Corfou : après la fin de la manif, environ 200 manifestants ont occupé les prémices de la préfecture des Iles Ioniennes, exigeant que les nouvelles mesures d’austérité ne passent pas.
13.25 Un groupe de fascistes ont attaqué des vendeurs de rue immigrés pakistanais à Syndagma. Des manifestants antifascistes ont poursuivis les merdes nazies dans la rue Mitropoleos. Des petits affrontements ont éclaté au croisement des rues Filellinon et Othonos quand un groupe de manifestants ont jeté au moins un cocktail molotov sur des unités de police.
12.50 Environ 4.000 manifestants dans la place Syndagma jusqu’ici, une participation assez décevante compte tenu des circonstances. Des unités de police se sont coordonnées devant le patio en face du Monument au Soldat Inconnu.
12.47 Mytilini, île de Lesbos : la manif est finie. Environ 200 manifestants ont marché dans les rues de la ville, alors que les stalinistes du PAME ont occupé l’hôtel de ville. Il y a une manifestation appelée pour demain à 11.00 et pour dimanche à 16.00.
12.28 L’assemblée populaire d’Holargos–Papagou, banlieues nord d’Athènes, a occupé la mairie d’Holargos pour propager les actions et les manifestations à venir. Voici leur communiqué :
Cassez-vous !
Plus de mensonges, frères et sœurs… Nous avons lutté durement de nombreuses fois, nous nous somme même affrontés avec notre propre être, mais la peste des misanthropes à réussie à être plus décisive… Notre vie a été détériorée, nos rêves ont été anéantis, notre âme nous a été arrachée… Et qu’avons nous fait ? Devons rester décent, sceptique et doux ? Ceci est notre rendez-vous avec nos responsabilités; avec l’histoire, pour les générations à venir. Le moment est venu de les avoyer en enfer !! Laissons le torrent déborder et les noyer !
“Et les cours des rivières de doivent pas être blâmées pour leur rapides frères et sœurs… Les banques sont ceux qui les limitent !”
TOUT LE MONDE À LA PLACE SYNDAGMA LE JOUR D’UN AUTRE MÉMORANDUM ! TOUT LE MONDE AUX RASSEMBLEMENTS, GRÈVES, OCCUPATIONS ! PRÊTS ET DÉTERMINES. Assemblée populaire ouverte d’Holargos–Papagou
12.07 Veria, nord de la Grèce : des camarades, solidaires et citoyens de Veria ont occupé le local “unité périphérique” (section du gouvernement) dans la région Imathia et ont lancé le communiqué suivant :
Depuis 11h00 le 10 février, nous occupons le bâtiment de l’unité périphérique d’Imathia, dans le contexte de lutte généralisée contre la misère qui nous est imposée par la junte des banquiers en collaboration avec les politiciens locaux et l’élite économique.
Nous ne voulons pas un retour à l’état d’avant qui ne nous mènera qu’à la situation actuelle. Nous luttons pour le renversement complet du système politique et économique qui est soutenu par l’individualisme, la consommation, la résignation de la vie commune et le piège consenti dans un référendum d’une oligarchie d’une prétendue démocratie.
Nous luttons pour une société de solidarité, d’égalité et de liberté.
A travers l’auto-organisation nous créons les institutions de la démocratie directe, pour la satisfaction de nos besoins quotidiens et volontés de chaque citoyen.
Solidarité – Dignité – Auto-organisation L’assemblée de l’occupation de l’unité périphérique d’Imathia
11.24 Environ 100 personnes sont dans l’École de Droit. Du matériel de premier secours est disponible, mais plus de médicaments (anti-acides, antiseptiques, gazes, etc.) sont requis, tout comme des masques à gaz. Un numéro d’Aide Légal à circulé depuis l’École de Droit : +30 6944521071.
11.22 Un groupe important de flics en civil à Kolonaki, près de l’Église Aghios Dionisios dans la rue Skoufa. Un camarade rapporte 4 détentions “préventives”.
11.17 Importantes forces de police autour de l’École de Droit. Beaucoup de civils ici et là; deux cars de polie dans la rue Kolokotroni et deux autres bus trois allées plus loin.
11.07 GMT+2 Des camarades se tenant près rapportent de l’École de Droit que les flics détiennent des gens au croisement des rues Akadimias et Solonos. Il semble que malgré cela il existe un accès facile de Panepistimiou Street à Propylaea, un des points de pré-rassemblement d’aujourd’hui.
Dans le contexte de contestation sociale contre les nouvelles et les plus dures mesures d’austérité promues par les bâtards du gouvernements qui mettent en avant leur version de “l’unité nationale” au service de la Troïka (UE/BCE/FMI), plusieurs manifestations ont été annoncé pour les 10-11-12 février, alors que deux syndicat vendus du privé et du public (GSEE et ADEY, respectivement) ont appelé à une grève générale nationale de 48 heures dès aujourd’hui. Le nouvel accord de la Troïka appelé “sauvetage/ensemble de prêts” devrait être voté par le Parlement grec ce dimanche 12 février.
Même au dernier moment, des collectifs différents, organisations, syndicats et mouvements sociaux pressent les gens à prendre les rues, à bloquer le vote des nouvelles aides financières. Les mots qui sortant de nombreuses lèvres tiennent de la révolte, mais il faut encore voir si les gens vont effectivement se soulever de toutes les manières possibles, ou si les plans du régime pour la destruction sociale complète vont continuer sans gros problèmes. Tout les mécanismes répressifs de l’État sont dressés contre les protestataires, donnant la possibilité qu’une explosion de la rage des gens pourrait venir dans les heures ou les jours qui viennent.
Depuis hier, le 9 février, l’École de Droit dans le centre d’Athènes est occupé par des anarchistes/anti-autoritaires et grévistes pour en faire une base de lutte et de contre-information, ainsi qu’un centre de premier soins. Les bâtiments des ministères de la Santé et du Travail ont aussi été occupé.
Pour plus d’infos et de mises à jour, voir le site d’Occupied London (en anglais).
Pas loin de un an après l’expulsion de l’houseproject voisine Liebig 14, notre projet Rigaer 94 et le bar squatté Kadterschmiede ont été attaqué par les flics.
Le 28 janvier 2012, une manif fut tenue contre un congrès de la police et une conférence sur les opérations urbaines à Berlin. La nuit, il y eu une fête de solidarité d’après-manif à Kadterschmiede, qui se trouve dans Rigaer 94. Avant même que la fête ne commence, le coin grouillait déjà de flics. Bientôt la querelle habituelle avec les flics à nos portes commença. Ce n’est pas inhabituel qu’ils essaient d’aller dans le jardin et de causer des ennuis. En premier lieu, ils étaient retenus par nos grilles externes comme toujours. Mais après ils essayèrent de trouver d’autres voies pour entrer dans la maison, escaladant les murs et se glissant dans les caves. Ils sont entrés par la porte de devant du Kadterschmiede et ont commencé à le détruire, ainsi que la porte d’entrée de l’espace de vie de Rigaer 94. Au début ils n’ont pas plus aller loin, car derrière les portes des barricades les attendaient. Entretemps ils ont répandus des tonnes de gaz lacrymos et au poivre dans la maison et vidés les extincteurs sur les marches de devant le Kadterschmiede. Des personnes étaient proches de la suffocation.
“La seule réponse à la crise est la Révolution sociale
Solidarité avec celles et ceux poursuivi-e-s dans l’affaire de Lutte Révolutionnaire”
“Solidarité avec les membres de Lutte Révolutionnaire
Solidarité avec celles et ceux poursuivi-e-s pour la même affaire
Liberté pour Costas Katsenos qui est poursuivi pour la même affaire”
Déclaration des membres de Lutte Révolutionnaire à propos de l’intervention à la station de radio Flash
L’arrestation et la poursuite judiciaire de 20 compagnons qui ont réalisé l’occupation de la station de radio Flashle 10 janvier 2012, comme une action de solidarité avec nous, les membres de Lutte Révolutionnaire ainsi que les compagnons accusés dans la même affaire, est une preuve que le régime craint la diffusion du message d’inversion et de Révolution Sociale.
À une époque où le système capitaliste fait face à une crise structurelle, à une époque où non seulement il a perdu le consensus de la majorité sociale, mais reçoit la rage et l’indignation du peuple, à une époque de pauvreté généralisée et de misère où le nouveau fascisme du capital et de l’Etat dominent, le message d’inversion et de Révolution Sociale peut à juste titre être considéré comme dangereux.
L’arrestation et la poursuite judiciaire des compagnons accusés d’ «éloge d’actes criminels» sont fondées sur le fait que tant à l’intérieur de la prison que dans la salle d’audience nous défendons politiquement à travers notre discours l’organisation de Lutte Révolutionnaire et ce discours-ci fut transmis par la station de radio Flash (lors de l’intervention). Cette histoire d’arrestations et de poursuites constitue une innovation dans leurs pratiques de criminalisation de la solidarité.
Avec cette histoire ils ciblent d’un côté nous ainsi que les compagnons qui sont jugés dans la même affaire et tentent de nous isoler du mouvement dont on fait partie et de l’autre côté ils ciblent les compagnons du mouvement anarchiste/antiautoritaire qui considèrent notre persécution comme une affaire concernant le mouvement, une affaire étroitement liée à la lutte pour le renversement du capitalisme et de l’État.
Notre devoir est de ne pas laisser cette pratique de criminalisation de la solidarité à se développer. Notre devoir est d’aller sur la contre-attaque.
Les membres de Lutte Révolutionnaire Pola Roupa, Costas Gournas, Nikos Maziotis
Dans la matinée du 10 janvier à peu près vingt membres de l’Assemblée de Solidarité pour l’affaire de Lutte Révolutionnaire (Epanastatikos Agonas, dont le procès est actuellement en cours) sont entrés dans la station de radio corporative flash.gr sur l’avenue Kifissias et ont interrompu le programme de la station, pour transmettre un message de solidarité avec les inculpés dans cette affaire.
Malgré le fait que ni la direction de la station, ni le personnel n’ont officiellement demandé l’intervention de la police, des dizaines de policiers (moto-policiers DIAS, des escadrons de la police anti-émeute (MAT) et des flics en civil entre autres) sont rapidement arrivés sur place et ont encerclé le bâtiment. Aux environs de 14h00, après des heures pendant lesquelles les camarades étaient bloqués à l’intérieur des bureaux de la radio, les anarchistes qui ont participé à l’intervention de solidarité ont été arrêtés en masse et conduits au siège de la police (GADA) sur l’avenue Alexandras: deux procureurs ainsi que des escadrons de police ont pris d’assaut la station de la radio, obligeant ainsi les camarades de quitter le lieu. Ils ont été menottés et détenus dans les bus de police, tandis que leurs téléphones portables ont été confisqués.
Dès que les nouvelles ont circulé, des anarchistes se sont rassemblés en face de la siège de la police (GADA), où une manifestation de solidarité d’environ 100 personnes a eu lieu.
Bien qu’il soit très probable que les proprios de la station, ou même les agents de sécurité avaient notifié les autorités sur la présence des anarchistes dans le bâtiment, il fut rapporté que tous les détenus ont été inculpés d’office, ce qui signifie qu’aucun appel de la part du personnel n’était nécessaire pour que les procureurs et les policiers envahissent dans les bureaux. Initialement, il était à craindre que les accusations soient fondées sur la troisième loi antiterroriste de la Grèce. Mais il semble bien que tous les camarades soient accusés du délit de «l’incitation à la violence». Ils sont maintenant menacés d’être placés en détention et de passer en justice, demain le 11 janvier, aux tribunaux d’Evelpidon à Athènes, à environ 12h00.
Mise à jour (11/1, 11:50): Appel au rassemblement de solidarité avec les personnes arrêtées lors de l’intervention dans la station de radio flash gr, ce mercredi 11/1 à 12h30 aux Tribunaux d’Evelpidon
Mise à jour (13/1): Les 20 compagnons arrêtés pour l’action de solidarité furent libérés. Pourtant, ils doivent faire face à un procès le vendredi 13 janvier.
Mise à jour (21/1): Le procès a été reporté pour le lundi 26 mars puisque les avocats d’Athènes s’abstiennent de l’exercice de leurs fonctions ces derniers jours. Le procès de Lutte Révolutionnaire a également été reporté pour le mercredi 25 janvier pour la même raison.