À l’aube passée, nous avons attaqués le parking de l’entreprise de location de voitures Multicar Rent A Car à Montevidéo. Nous ne pouvons préciser l’amplitude des dégâts mais si nous sommes sûrs que notre attaque fut précise et une partie de la flotte de l’entreprise fut partiellement endommagée.
La motivation de cette attaque a à voir avec le rôle de cette entreprise qui fonctionne, non seulement en promouvant le luxe et l’opulence des voitures de toutes les gammes et offre des services spécifique pour le tourisme (peut-être une des entreprises les plus dévastatrices) sinon aussi le rôle complice explicite de multiples entreprises publiques et privées, nationales et étrangères à qui elle offre des infrastructures pour développer ses taches d’exploitations et contrôle social. Depuis ce lieu, Multicar fonctionne comme une des compagnie privée de l’État qui maintenant appuie avec ses véhicules de remorquage et pique la propre Intendance de Montevidéo dans sa tache harcèlement à la citoyenneté
Nous profitons de ce communiqué pour inviter tous les compagnon.ne.s du territoire à exprimer leur dissidence et leur rage à travers l’action directe insurrectionnelle. C’est facile, divertissant, pertinent et nécessaire.
Le 21 mars de cette année, les Forces de l’ordre arriveront à Fernandez Crespo 1813 pour finalement expulser La Solidaria.
Ce n’est pas seulement un coup pour le lieu, c’est une attaque aux méthodes utilisées : l’auto-organisation et l’action directe pour lutter contre ce monde d’exploitation.
C’est aussi une attaque à tous ces secteurs qui luttent en permanence pour transformer la réalité, à tous ces secteurs qui luttent pour une autre forme de vie agréable basée sur la solidarité et le soutient mutuel.
Face aux tentatives du Pouvoir de faire taire la lutte, nous proposons de renforcer la rébellion permanente contre ce monde de mort.
Nous proposons de répondre aux attaques constantes et chaque fois plus conséquentes que le Capital exerce sur nos vies.
La Solidaria est un centre social autonome qui fonctionne depuis 2012, date à laquelle le local a été occupé pour servir comme un outil de plus pour la pratique de notre propre autonomie et pour le développement de la lutte social.
Vers la fin du mois d’octobre de l’année passée est arrivé l’ordre d’expulsion, en nous demandant de quitter les lieux. Mais comme ils ont pu voir en 2013, la tâche ne leurs sera pas facile.
On as défendu et on défendra notre espace non pas comme un lieu de plaisance mais parce qu’à partir de ce lieu on développe des codes et des valeurs opposés à ceux imposés par l’intermédiaire de l’État et le Capital, pour développer un autre type de relations basées sur la solidarité, l’autogestion, l’horizontalité et l’action directe. On se considère comme faisant partie du conflit sociale, de projets plus larges pour transformer la réalité, pour en finir avec un monde basé sur l’argent et pour créer un monde basé sur la solidarité et la liberté.
La presse est déjà en train de se mettre au service de l’état et des spéculateurs qui on acheté la maison pour préparer le terrain à l’expulsion. Nous nous retrouvons dans des moments décisifs, pendant la dernière semaine de Février la décision par rapport à l’expulsion sera rendue. C’est pour cela qu’on appelle à une semaine d’actions en solidarité avec notre espace, une semaine d’agitation contre l’expulsion du centre social autonome “La Solidaria”.
Chaque coup nous réaffirme dans notre chemin et il nous rend plus fort-e-s. Contre les menaces de l’expulsion : Résistance et plus d’actions !
La solidarité ne connait pas de frontières : qu’ils enlèvent leur mains de nos centres sociaux!
Dans la matinée du 1er mai, nous avons réalisé une attaque incendiaire contre la Chambre de la Construction d’Uruguay (CCU). Si les dégâts ont été moins importants que ce que nous avions espéré, nous nous satisfaisons de voir que l’attaque a été efficace. Cependant, le pouvoir, une fois de plus, s’en est tenu au silence. Ce n’est pas la première fois que cela arrive et nous sommes convaincu-e-s que cela est évidemment intentionnel.
Etant donné cette situation, nous avons décidé de rendre notre attaque publique, et nous appelons tous les compagnons de la région à faire de même pour réveiller la contagion de l’insurrection.
Nous sommes confiant-e-s du fait que les raisons de notre attaque n’ont pas besoin d’être explicitée, mais au cas où, voilà les fondamentaux : la chambre de la construction est la corporation qui est le centre des grandes entreprises de l’industrie de la construction, l’une des principales industries de la région et principal cheval de bataille du développement urbain. On peut dire que les entreprises liées à cette industrie sont grandement exploitrices, autant de personnes que de territoires, de sorte que n’importe quelle attaque contre cette industrie ou ses promoteurs est un coup porté au système de domination capitaliste.
Dire qu’ils apparaissent tous les cinq ans n’est pas un cliché. Les élections municipales s’approchent et les politiciens abordent dans leurs programmes un thème commun. Tous parlent d’un problème qui ne les avait jamais intéressés auparavant : le zoo Villa Dolores.
Mais qu’est-ce qui a bien pu changer ces derniers temps pour que tous soient tout d’un coup intéressés par des modifications ou la fermeture de ce zoo, et quels sont les intérêts qui les motivent ? La réponse est claire : la lutte qui est menée et la quantité de gens qui pensent que le zoo Villa Dolores doit fermer immédiatement. Ce n’est pas du tout un hasard qu’ils n’aient jamais mentionné le sujet des années durant, et que maintenant que nous nous trouvons au beau milieu d’un campagne pour le fermer, et qu’en plus viennent les élections municipales, tous aient quelque chose à en dire.
Parmi le spectre d’opportunistes qui profitent de la situation pour en tirer des bénéfices (votes), il y en a de toutes sortes, depuis ceux qui estiment que Villa Dolores doit être fermé jusqu’à ceux qui disent que le modèle actuel de zoo ne doit pas être conservé en proposant plus ou moins la même chose que ce que fait l’intendance : une prison d’animaux autochtones.
Tandis que ces personnages désespérés pour leurs voix parcourent toute la presse en s’emplissant la bouche de ce qu’ils feraient ou ne feraient pas avec le zoo entre leurs mains, nous parcourons les rues pendant chaque marche avec nos pancartes et nos affiches avec les poings levés, décidés à freiner l’enfermement. Tandis qu’ils sortent répéter leurs slogans vides lors de leurs discours, nous mettons le sujet en discussion par l’information qui se distribue sur les places et dans les marchés. Tandis qu’ils remplissent la ville d’affiches et fresques avec un nom et un numéro qui ne dit rien, nous marquons la présence de la lutte par des peintures et des activités
Le moteur de cette campagne est la liberté, liberté qui ne sort d’aucune urne, seulement de nos actions, de celles que nous menons chaque jour, individuellement ou collectivement aux côtés de ceux qui participent à cette lutte. Pas ceux qui parlent d’elle pour obtenir quelque chose en échange, pas de ceux qui se battent pour le pouvoir.
Personne ne les appelle, mais ils apparaissent toujours. Égal à la trajectoire d’une comète vue depuis la planète Terre, ce phénomène se répète avec une exactitude mathématique, cinq ans dans le cas présent, espace dans lequel les politiciens s’accrochent partout où ils le peuvent pour obtenir quelques votes ; maintenant c’est la lutte pour la clôture du zoo, hier c’était la lutte contre la méga-mine Aratirí, et si l’on remonte en arrière, on ne finira jamais.
Tandis que e réformiste qu’est Álvaro Garcé se fait un peu de propagande à travers son plan ambitieux de faire quelques modifications au zoo, et pendant que les opportunistes Virginia Cardozo, Edgardo Novick et Daniel Martínez tentent de récolter quelques votes avec cette fable qu’ils fermeraient le zoo, la lutte ne s’arrête pas un seul instant.
Une comète passe et passe au loin, et c’est tout ce qu’il y a à attendre des élections municipales., qu’elles passent, car elles n’ont rien à voir avec la lutte.
Ni avec les réformistes, ni avec les opportunistes. La lutte se déroule dans la rue, pas dans les urnes.
Les réformes ne nous arrêterons pas, nous fermerons Villa Dolores !
Une banderole posée sur l’okupa La Solidaria à Montevideo, envoyé par les compagnon-ne-s du Periódico Anarquía : “Solidarité avec les compagnon-ne-s en grève de la faim en Grèce, Liberté !“
A l’aube du mardi 3 février, une attaque incendiaire a eu lieu contre le bureau du Partido Popular d’espagne à Montevideo. Ce geste a été fait en complicité avec Mónica Caballero et Francisco Solar, détenus et incarcérés depuis plus d’un an par l’État espagnol, accusés d’appartenir à une « organisation terroriste » et d’avoir déposé un engin explosif.
Ce parti est l’actuel parti de gouvernement en Espagne, et ses politiciens font partie des principaux responsables de la persécution et de l’ouverture de procès contre des compagnon-ne-s de la guerre sociale sur ledit territoire, comme dans le cas de la récente « Opération Pandora ». Ce sont également eux qui, fin 2014, ont impulsé et approuvé la dite « loi Mordaza », la loi baillon, qui prévoit entre autres sanctions et restrictions de diminuer la protestation de rue, l’occupation de logements et l’arrivée d’immigrants.
Dans les premières heures du lundi 9 juin, nous avons attaqué le siège social de l’AUF (Association uruguayenne de football) situé à l’angle des rues Guayabo et Vázquez, détruisant et brûlant une partie du bâtiment avec 3 cocktails molotovs.
Cette action est une réponse à toute la merde que la fête pour la Coupe du monde implique.
Nous envoyons affection et force aux compagnons qui combattent partout dans le monde et une grande accolade aux compas poursuivis à Buenos Aires.*
IL N’Y AURA PAS DE COUPE DU MONDE !
* Fin mai, des compagnons étaient détenus et envoyés au tribunal pour avoir peint des slogans contre la Coupe du Monde, et en solidarité avec l’anarchiste emprisonnée Tamara Sol Farías Vergara, dans le centre ville de Buenos Aires (aussi sur la façade de l’Association du football argentin).
Le 14 août 2013, des émeutes éclatent lors d’une manifestation à Montevideo en Uruguay. Se déroulant chaque année, cette manifestation avait lieu pour commémorer la mort de l’étudiant Liber Arce, assassiné par la police en 1968. Sont attaqués des symboles de l’État, du capital et de la religion (des distributeurs de billets, des banques, des bâtiments du gouvernement, des églises, des magasins de luxe, des restaurants …). Après la manifestation, deux anarchistes sont arrêtés par des flics qui étaient infiltrés dans le cortège. Les compagnons ont été inculpés mais relâchés.
Le 24 août, sur le chemin vers une autre manifestation de commémoration (à l’hôpital El Filtro, où il y a eu un mort en 1994 lors d’affrontements entre des flics et des manifestants qui essayaient d’empêcher que de présumés membres de l’ETA soient expulsés vers l’Espagne), 12 anarchistes sont arrêtés par les services secrets de renseignement, le département des opérations spéciales et Interpol. Les compagnons sont emmenés au commissariat où ils sont photographiés et interrogés sur la manifestation du 14 et leur participation à des groupes anarchistes. Tout cela est accompagné de coups, d’insultes, de menaces de torture et de viol. Un compagnon est menacé avec une arme. Personne n’a été conduit devant le juge et le même soir, tout le monde est relâché sans accusation.
Le 29 août, une compagnonne qui réside en Uruguay doit se rendre au service d’immigration. Là, elle est arrêtée par la police sur ordre des services de renseignement. Le lendemain, une autre anarchiste est poussée dans une voiture de police et conduite au commissariat. Les deux compagnonnes sont interrogées à propos de leur participation au mouvement anarchiste. Elles sont toutes les deux relâchées sans accusation le 30 août.
Entre temps, plusieurs textes sont sortis autour de ces coups répressifs. En beaucoup d’endroits à Montevideo, des tracts ont été distribués et une manifestation a été prévue. A Buenos Aires (Argentine), la compagnie de ferry qui navigue à Montevideo et l’ambassade d’Uruguay ont reçu des visites nocturnes de solidaires.
Voici une traduction du texte qui est apparu dans un journal d’agitation local et sur le blog du journal Anarquía.
La liberté jusqu’à l’excès…
« Que nos paroles aillent de pair avec ce que nous faisons, et que les autres apprennent à le prendre en compte … »
Si c’est la banque qui me tient endetté, moi et ma famille, si elle garde l’argent qu’elle rend nécessaire pour vivre et ensuite le retire de ceux qui en ont le plus besoin, pourquoi est-ce que je devrais la respecter, pourquoi est-ce que je ne devrais pas l’attaquer ? Une vitrine vaut-elle plus que de montrer la nocivité de l’argent ?
Si c’est l’église qui vit du mensonge, si elle est responsable d’avoir maintenu pendant des siècles et aujourd’hui encore, des milliers de personnes sous la soumission de son autorité et d’avoir imposé une morale ajustée aux intérêts des puissants, pourquoi est-ce que je ne crierais pas contre elle, pourquoi est-ce que je ne briserais pas ses vitres ? Des vitres valent-elles plus que la liberté des gens ? Continue reading Uruguay : La liberté jusqu’à l’excès→
En l’espace d’une semaine et demie 14 compagnon·ne·s ont été arrêté·e·s, sans compter les écoutes, filatures, tentatives d’expulsions et attaques contre le mouvement anarchiste de Montevideo. Rien de cela ne nous fait peur, ça ne fait que nous rendre plus forts. Ils s’en prennent à nous parce que nous dérangeons. Si nous dérangeons les puissants et leurs collaborateurs c’est que nous faisons bien les choses.
Il y a une guerre sociale qui passe par différentes phases. Les puissants le savent, nous aussi. La presse le cache, souffle sur le cerf-volant du capital, imposant l’idée d’une démocratie rance qui ne respecte pas ses propres mensonges les plus répétés, sécurité, droits de l”homme, justice … Au milieu de tout ça le coup de gueule fait son chemin.
Le gouvernement des tupamaros torture. En quoi c’est une nouvelle ?
L’État qui occupe le territoire uruguayen n’est pas étranger à la peur et aux tentatives de redoubler le contrôle sur la population que mène à bien les différents gouvernements progressistes de la région (souvenez-vous des rencontres de sécurité et “d’anti-terrorisme” du Mercosur). Le fantasme du printemps arabe est une peur lointaine mais qui palpite et le Brésil devient un cauchemar pour la clique patronale. Quel est le cauchemar pour les démocrates, extrémistes, radicaux du pouvoir et autres fascistes ? La révolte, l’insurrection qui lorsqu’elle se réveille semble ne pas pouvoir être contrôlée. Une rage qui ne peut pas être calmée par le football ou le shopping. C’est là qu’apparaissent ceux qui font le “travail sale” de Bonomi, Tabaré et Mujica, les forces de l’ordre au service de leur autorité. C’est là que les mercenaires élevés par la droite et spécialisés par la gauche du pouvoir sortent pour attaquer.
Les violents, cagoulés, anarchistes.
Des mots vides de sens ont rempli la bouche des journalistes ces jours-ci. Les anarchistes ci, les anars ça, les tactiques de violence urbaine, les minorités, etc .. Les violents du 14 août, les radicaux qui s’infiltrent partout, jusque dans le groupe d’ultras de Peñarol (comme si dans ce groupe il n’y avait pas assez de sentiment anti-flics pour que les acrates doivent l’infiltrer). De tous les côtés l’union entre la répression policière, la coordination politique, le tout présenté par la presse. L’attaque a plusieurs pointes. L’État se défendant en définitive. Mais de quoi ? De quoi se défend l’État ? Aujourd’hui toute la troupe qui maintient l’ordre existent (la presse, la police, les militaires, les politiques et autres privilégiés) se conjugue à l’abri d’un niveau inédit de consensus entre la droite et la gauche en ce qui concerne le renforcement du développement capitaliste. Au delà du jeu électoral, les bases importantes du développement du capital dans la région ne sont discutés par aucun des partis. La mégaminerie, le forestier, la coordination, enfin, l’instauration du plan IRSA et autres plans, leur grande coordination politique, économique et militaire suit son chemin. Il est donc nécessaire d’arrêter et éviter toute résistance, tout germe de résistance. Il est nécessaire d’arrêter ceux qui ne négocient pas, les “violents”.
Un pas de plus …
Et que dire de la violence ? Ce n’est pas un “choix politique” comme le croient les sociologues intellos. Pas du tout. Ce n’est pas un choix, et ce n’est pas du tout politique. Le choix que nous faisons c’est celui d’essayer de vivre de l’unique manière qui nous semble digne, libre. Le choix de ne pas se taire, celui de faire quelques chose lorsque nous voyons que ça va mal et que ça va empirer. Nous choisissons de résister, nous choisissons de nous défendre.
Ici (au delà du jeu préféré de la presse, des dirigeants syndicaux et autre politiques) il n’y a pas de violents et non-violents, de bons et de mauvais, et autres catégories du pouvoir. Celui qui ne s’est jamais énervé, qui n’a jamais eu envie de résister à la misère, de s’opposer et réagir devant autant de saloperies ne doit simplement pas avoir de sang dans les veines. Qui ne s’énerve pas en ayant connaissance des trafics des flics avec la pasta base*, la misère du travail ou le goût de l’eau de l’OSE ? La violence dans ce monde capitaliste est naturelle, la résistance contre celui-ci est une nécessité vitale.
Et un autre …
Nous ne nions pas, jamais nous l’avons fait, nos crimes. Nous voulons et nous faisons tout pour la liberté, et ça c’est une grand crime contre le pouvoir. Pas l’étiquette de liberté, abstraite, utilisable et appropriée par n’importe qui. C’est pour cela que nous pratiquons la solidarité, l’entraide, la réciprocité, la résistance et c’est cette pratique qui inévitablement produit des conflits dans un monde qui se démène à nier encore plus chaque fois, étage après étage, que nous sommes en train de tomber. La culture de la peur ne peut pas, n’a pas pu et ne pourra pas nous faire peur même si elle essaie. D’où les insultes, les menaces de torture et de viol, d’où le flingue pointé sur la tête d’un compagnon dans le commissariat, la mise à nue obligé et les coups. D’où l’acharnement. Continue reading Uruguay : Au sujet des attaques contre le mouvement anarchiste à Montevideo→
Montevideo: Douze compagnon-ne-s arrêté-e-s juste avant la manifestation devant El Filtro
Le samedi 24 août, aux environs de 17H, heure à laquelle était appelée la manifestation jusqu’à El Filtro, douze compagnon-ne-s ont été arrêté-e-s près de La Solidaria à quatre endroits différents, à travers quatre grandes opération simultanées menées à bien par les renseignements policiers, le DOE (Département d’Opérations Spéciales) et Interpol.
Les douze compagnon-ne-s ont été transporté-e-s jusqu’à la préfecture, où illes ont été pris en photo, illes ont aussi été interrogé-e-s au sujet de leur participation à la manifestation du 14 août, ainsi que sur leurs appartenances à des groupes particuliers et des questions de caractère idéologique, bien évidemment tout cela au milieu d’insultes, humiliations, coups et menaces de viol.
Apparemment les arrestations servaient juste à identifier les personnes, les compas ne passeront pas devant le juge, et vers 21:30 illes étaient dehors, sans aucune charge.
Il nous apparait évident que les Renseignements et la DOE font des enquêtes depuis un moment sur les compas qui participent à n’importe quelle mobilisation, autant en prenant des photos qu’en mettant des flics infiltrés dans les manifestations pour les reconnaitre et les poursuivre (comme ça a été le cas des deux compas arrêtés le 14 août).
Sans aucun doute les dernières arrestations sont une attaque claire contre tous les individus, collectifs ou organisations qui luttent contre ce monde d’exploitation, contre ceux/celles qui refusent l’inévitable destruction de la terre à laquelle conduit n’importe quel projet du capital, contre ceux/celles qui participent dans des espaces autonomes et autogérés, contre ceux/celles qui par leurs mobilisations montrent du doigts ceux/celles chargé-e-s de la répression actuellement et dans le passé. Continue reading Montevideo, Uruguay : répression contre les anarchistes→
Le vendredi 10 mai dans la matinée, des policiers, arrivés en quatre patrouilles, ont tenté d’ouvrir la porte d’entrée de la Solidaria, par des coups de pieds, des insultes et des menaces. Des camarades et des voisins se sont approchés du lieu , situé rue Fernandez Crespo et Cerro Largo, jusqu’à ce que les Forces répressives se retirent.
Comme c’était à prévoir, ils sont revenus, le lundi 13 mai, dans la matinée également, exigeant -sans convocation- que quelqu’un de l’espace se présente au commissariat compétent pour être auditionné à propos du rassemblement de l’Église de la congrégation évangélique allemande qui a eu lieu le jeudi 2 mai.
Jeudi 16 mai, aux alentours de vingt-et-une heures, quatre policiers ont frappé à la porte appelant un camarade -cette fois avec une convocation- pour qu’il aille témoigner.
Samedi 18 mai, dans la matinée, le camarade a été interrogé près de trois heures, et pas uniquement sur le rassemblement mais aussi concernant les groupes qui se réunissent à l’espace. Il a également été interrogé sur ses idées, par exemple, ils lui ont demandé si il était anarchiste, laissant ainsi entrevoir la véritable nature de l’interrogatoire. Ils ne lui ont pas seulement posé des questions, mais ont également proféré des menaces de toutes sortes, y compris celle d’une possible intervention d’un RAID, suite à une fausse déclaration créée par eux-même, concernant le siège d’un narcotrafic établit dans l’espace.
Le caractère illégal de la tentative d’expulsion et des demandes d’audition sans convocation ne nous surprennent pas et ne sont pas la source de nos protestations. Le mode d’action illégal de la police, la corruption et l’arrogance font partie du même mode vie que celui amené par les exploiteurs, les puissants et leurs défenseurs. Les forces répressives de l’État ne remplissent pas d’autres fonctions que celles d’humilier, de frapper, de menacer, d’enfermer et de faire peur à tous ceux qui ne servent pas leur monde.
Nous ne nous sentons victimes de rien, nous sommes fiers de défendre un espace que nous avons créé comme un outils pour promouvoir un monde dans lequel les relations ne sont pas réglementées par le pouvoir et l’argent.
Nous savons bien que cela ne signifie pas seulement une tentative d’expulsion de la part de la congrégation de l’Église évangélique allemande avec la complicité des forces répressives de l’État. Nous savons que cela signifie plus que tout une tentative d’instauration de la peur dans nos têtes, nous qui ne restons ni tranquilles, ni silencieux. Nous savons qu’il s’agit d’une attaque envers les groupes, les collectifs et les individus qui combattent cette forme de vie basée sur l’exploitation. Nous savons très bien qu’il s’agit d’une attaque envers la lutte contre la mégamine Aratirí et contre tous les projets sociaux autonomes. Nous savons tout ça et nous pouvons dire sans hésitation qu’ils tentent de donner une leçon à tous ceux qui n’acceptent pas les conditions de vie imposées par les puissants et les exploiteurs et qui tentent de créer un autre monde basé sur la solidarité, l’entre-aide mutuelle, l’autogestion et l’action directe.
Non à l’expulsion de La Solidaria !
Bas les pattes de nos centres sociaux.
Aujourd’hui, vendredi 10 mai 2013 à 8h15, à l’espace La Solidaria situé à Fernández Crespo 1813, un patrouille de la police a violemment fait irruption en fracassant la porte, sans aucun mandat, sans s’identifier et en menaçant de réprimer violemment ceux qui se trouvaient à l’intérieur. Quelques voisins sont venus en solidarité pour protester contre la procédure engendrée dans un quartier assiégé par un narcotrafic (las bocas de pastas) amené par l’indifférence et la complicité policière.
Les camarades qui étaient présents ont refusé de sortir devant la situation violente des menaces. Devant cela s’est fait sentir la solidarité amenée par des personnes qui s’étaient regroupées devant la porte de l’espace. Quelques minutes plus tard, un avocat est arrivé, constatant l’illégalité de la procédure. Il a contrôlé ceux qui se trouvaient à l’intérieur et ensuite déclaré qu’il ne s’agissait pas d’une appropriation mais d’une occupation légitime. Après quelques provocations d’un représentant de l’État, qui s’est identifié comme étant des services de renseignements et qui a commencé à photographier les visages de quelques camarades, la police s’est retirée.
Cette avancée répressive a été menée dans le cadre de l’organisation de la mobilisation d’aujourd’hui pour la défense de l’eau et des ressources naturelles dans la région. Il faut prendre en compte que “La Solidaria” est le siège de coordination régionale du sud contre les mégas projets, et qu’hier s’est déroulé une activité intense concernant la planification de la mobilisation d’aujourd’hui.
La Solidaria est un espace autonome qui a ouvert ses portes en février 2012, quand un groupe de personnes a décidé de réquisitionner cet espace pour l’autogérer et y réaliser diverses activités, en promouvant des valeurs solidaires, anti-autoritaires et d’entre-aide mutuelle ; en l’utilisant comme un outil pour renforcer la lutte sociale.
Dans cette maison, il a été réalisé, tout au long de cette année et demie, différents types d’activités, comme : Le cycle du cinéma social et de débats (tout au long de l’année 2012), des discussions sur l’anti-patriarcat et l’éducation (mars 2012), « La foire du livre indépendant et autonome » (FLIA) (Juin 2012), La foire du livre anarchiste de Montevideo (Juillet 2012, avec la participation de maisons d’édition d’Uruguay, du Brésil et d’Argentine), Le festival du cinéma indépendant Globale (Août 2012). Et différents ateliers, qui pour certains fonctionnaient jusqu’à aujourd’hui : Théâtre, récupération créative, reliure artisanale, artisanat avec le maté, ateliers de tango, atelier de cinéma et de vidéo. Et diverses discussions/débats sur des thèmes variés (lutte syndicale, libération animale, environnement et lutte écologique). À leur tour, divers collectifs critiques envers cette réalité utilisent le local comme un espace de réunion et de projection collective, répondant ainsi à un manque d’espaces physiques pour les organisations sociales de Montevideo.
Dans ce même local, il existe depuis onze ans, la « Bibliothèque et archives sociales Luce Fabbri » qui dispose d’un tas de documents uniques, au niveau national, concernant les mouvements ouvriers et sociaux en Uruguay et en Italie des années 1929 à 2000, et une importante documentation sur la lutte antifasciste italienne en Uruguay, appartenant à la défunte militante antifasciste Luce Fabbri (1908-2000), entre autres matériaux.
Les écrits en question appartiennent légalement à l’Église Évangélique Allemande (protestants). La « Bibliothèque et archives sociales Luce Fabbri » a toujours fonctionné dans ce local en autonomie et indépendamment de la dite Église, comme elle maintient également, aujourd’hui, sa totale autonomie avec l’espace La Solidaria avec qui elle partage ses valeurs de solidarité, d’entre-aide mutuelle et d’autogestion.
Jusqu’en 2011, l’Église Évangélique, pour s’acquitter de ses dettes envers l’État, avait cédé l’espace, à travers un accord passé avec le INAU(1) à une ONG qui utilisait le local pour enfermer de nombreux enfants, dans des conditions de semi-détention, complètement entassés et dans des conditions d’hygiène déplorables. Tellement que l’INAU se vit dans l’obligation de le fermer pour les dites conditions inhumaines.
À ce moment là un groupe d’individus sensibles à la réalité sociale a restauré le local pour le rendre habitable et ce dernier commença alors à fonctionner comme un espace social solidaire et comme habitation pour quelques camarades, investissant constamment du temps et de l’argent dans son entretien physique et social.
La Solidaria est aujourd’hui un espace quasi unique à Montevideo, où des liens humains peuvent être générés sans intervention d’argent, sans profit, ni intérêt politique de partis. C’est un espace ouvert pour construire un autre type de relations humaines et de liens avec le milieu social, d’où il est possible de construire une société qui se base sur le bien-être collectif et non l’ambition économique, sur la solidarité et non la compétition et l’égoïsme. Dans la lutte pour nos libertés et non dans la soumission aux politiques économiques globales. Dans un espace de vie et non de lois mortes.
Parce que nous croyons que nous devons créer nos espaces, et qu’ils ne doivent pas être offert par un dieu ou un État, que nous pensons qu’il est nécessaire de défendre nos propres espaces.
Ne soyons pas indifférents, ils nous enlèvent ce qui est à tout.e.s Solidarité et Entre-aide Mutuelle Non à la répression contre La Solidaria, ni contre aucun projet social autonome !
(1) INAU : Instituto del Niño y Adolescente del Uruguay, Institut de l’Enfant et de l’Adolescent en Uruguay.
Ce mardi 17 mai, des membres du réseau de traduction et de contre-information Contra Info ont posé des banderoles dans cinq endroits différents dans l’aire d’Exarhia, dans le centre d’Athènes, en un effort de continuer à renforcer la solidarité réciproque et internationale.
A l’entrée principale de l’Ecole Polytechnique, sur la rue Stournari, nous avons accroché une banderole en solidarité avec le compagnon David Lamarte, chauffeur de taxi à Montevideo, arrêté par les forces de police de l’Etat Uruguyain le 9 mai. Le 17 mai une marche de protestation a été appelée en soutien à David à Montevideo, donc nous avons envoyé un signe de solidarité de Grèce le jour même. David Lamarte est un compagnon anarchiste participant activement dans les mouvements de résistance depuis 15 ans, depuis la Résistance Anarcho-Punk lors de son adolescence à son engagement combatif dans le syndicat des chauffeurs de taxi et des télécoms (SUATT), ainsi que dans d’autres collectifs anarchistes. Il est actuellement menacé de passer de 3 mois à 3 ans en prison, selon l’appétit des autorités judiciaires dont la décision n’est pas arrêtée. Le compagnon est incarcéré et accusé d’affrontements avec les chauffeurs de taxi jaunes et de la casse d’un compteur de taxi lors des grèves du 1er Mai.
Aux grilles fermées de Polytechnique, sur la rue principale Patission, nous avons mis une banderole écrite en portugais et en grec, en solidarité avec les favelas et les squats au Brésil, férocement attaqués par les requins capitalistes et les ordures de la police et des autorités brésiliennes. Les bidonvilles de Rio de Janeiro, São Paulo, Belo Horizonte et beaucoup d’autres endroits du Brésil sont bétonnés chaque jour alors que les monstrueuses constructions pour la Coupe du Monde de 2014 et les Olympiques de 2016, et en général les plans du capital de gentrification, avancent. Des milliers de familles ont été déplacé et que des milliers d’autres personnes vont l’être et être laissés à la rue, pour le bien de fameux “développements” et de grands événements sportifs. Le même jour la flamme olympique est partie du stade Kallimarmaro d’Athènes pour le Royaume-Uni et les Jeux Olympiques d’Eté de 2012 de Londres, voilà pourquoi nous avons dit MERDE AUX COUPES DU MONDE ET AUX JEUX.
Dans le parc Exarhia nous avons mis une banderole en solidarité avec les anarchistes et les insurgés de Barcelone qui ont vécu le haro féroce des chiens de l’Etat depuis la grève générale du 29 mars, avec des perquisitions dans les maisons et des arrestations de militants, les détentions préventives vindicatives de manifestants, la militarisation de la ville de Barcelone et de l’entière Catalogne, ainsi que l’accueil d’un climat de terreur frénétique par les chaînes de TV de merde et les journaux du régime, au milieu d’une criminilisation sans précedent des luttes sociales et des actions subversives. Nous levons notre poing et saluons les camarades qui ne courbent pas la tête, gueulant “Longue vie à la Rose de Feu” (d’après le surnomn de la ville).
De plus, nous avons mis une autre banderole en anglais dans le parc Exarhia en solidarité avec les anarchistes en Turquie, où les flics et les juges cherchent à terroriser et entraver l’élan de compagnons qui sont allés de l’avant et ont se sont battu contre la barbarie de l’Etat et du Capital. La répression qui a commencé le 14 mai – avec des arrestations de masse, des poursuites politiques et des raids dans les maisons d’anarchistes et des lieux sociaux – est la réponse des dominants aux scènes d’insurrection qui ont prises places dans les rues de Istanbul le 1er Mai. Au même moment où les nazis et les patriotes en Grèce sont à la recherche d’“incidents militaires“ avec la Turquie, nous répliquons MERDE A L’ETAT L’ARMEE ET LA LOI, en Grèce, en Turquie et partout.
Devant l’ancienne faculté de Chimie dans la rue Solonos – à quelques mètres de l’Ecole de Droit (Nomiki) qui s’est transformée en un théâtre d’opérations du fascisme institutionnel – nous avons accroché une banderole écrite en français, afin d’en appeller aux immigrants francophones. Il était écrit : UNE BALLE POUR CHAQUE NAZI, UN MOLOTOV POUR CHAQUE PATRON, ET POUR TOUS LES MIGRANTS NOTRE SOLIDARITE.
Il nous restait un peu de peinture et donc nous avons peints quelques slogans en espagnol et français contre la société carcérale et en solidarité avec les taulards à travers le monde.
Pour la diffusion de la solidarité internationale incendiaire ! Feu à tous les Etats et leurs frontières !