Graffiti mural pour le camarade anarchiste Santiago Maldonado.
en anglais
Graffiti mural pour le camarade anarchiste Santiago Maldonado.
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Durant les premières heures du 18 juin, des membres de la Bande Anonyme pour le Sabotage ont fermé de deux cadenas un bureau de pari Teletrak à Santiago. Plus tôt nous avions harcelé leurs clients avec un bruit indésirable, cette fois nous nous sommes occupés de leurs serrures.
“…Nous continuerons à casser vos fenêtres, nous continuerons à peindre vos murs, nous continuerons à baiser vos serrures, nous continuerons à crier devant des visages… Nous continuerons sur le pied de guerre!”
-Ekkaía.
Bande Anonyme pour le Sabotage
Front de Libération Animale/Front de Libération de la Terre
Ce 24 mars 2017 commence le procès contre les compagnonNEs Enrique Guzman, Juan Flores et Nataly Casanova. Ce processus judiciaire se présente comme une nouvelle bataille entre les ennemis de la liberté et celleux qui refusent d’obéir à la domination. Après les arrestations médiatiques et les déclarations pompeuses du parquet, des policiers et des ministres, le labyrinthe juridique arrive à son point culminant contre Juan, Nataly et Enrique.
Aujourd’hui, l’inquisition démocratique cherche à se venger des différentes attaques explosives qui ont eu lieu dans la capitale, en particulier pour les engins explosifs qui ont pété le 11 août 2014 de manière coordonnée et simultanée contre le 39e commissariat de El Bosque et le 1er commissariat de Santiago Centro, deux actions revendiquée par la Conspiration Internationale pour la Vengeance (CIV).
De la même manière, le Pouvoir cherche à montrer une réponse pour les attentats revendiqués par la Conspiration des Cellules de Feu section Chili, qui a revendiqué l’attentat explosif contre un wagon du métro dans la station Los Dominicos le 13 juillet 2014 et l’attentat contre le Subcentro (1) qui a eu lieu le 8 septembre 2014.
Ce furent peut-être ces dernières actions contre le métro qui ont généré la plus grande répercussion médiatique mais aussi – pourquoi le taire – au sein du milieu acrate. À quelques jours du procès contre les compagnonNEs a été rendu publique un enregistrement audio que la police a refusé de nombreuses fois de rendre accessible ou même de seulement en assumer l’existence, enregistrement dans lequel une voix anonyme donne l’alerte à propos d’un engin explosif placé dans le Subcentro près du métro Escuela Militar pour que le lieu soit évacué.
La police a fait comme si de rien n’était, laissant se produire l’explosion qui provoqua 23 blesséEs.
Plusieurs années auparavant et de l’autre côté de l’océan, en 1987, l’organisation ETA avait garé une voiture piégée dans le parking souterrain d’un centre commercial appelé Hipercor. Les membres de l’organisation ont réalisé des appels répétés à la presse, à la police et au lieu même pour que celui-ci soit évacué. Par ordre de la police, les menaces furent déclarées fausses et la forte détonation provoqua la mort de plus de 20 personnes. Malgré les différences, les éléments de continuité sont évidents.
Depuis septembre 2014 le scenario répressif en est venu à donner un nouveau tour d’écrou antiterroriste, car quelques jours après (la dernière explosion NdT) Juan Flores, Nataly Casanova et Guillermo Duran ont été arretéEs. Ielles ont affronté avec une dignité révolutionnaire les vautours journalistiques et la pantomime judiciaire dans les tribunaux.
Guillermo parvient à obtenir la détention à domicile, pour ensuite voir son nom retiré de l’affaire. À l’unisson la police décide d’arrêter Enrique Guzman, compagnon et ami de Juan et Nataly, qui à plusieurs occasions leur a rendu visite en prison.
Immédiatement, la réponse est une grève de la faim exigeant la libération d’Enrique et après de nombreux jours de combat à l’intérieur de la prison, ielles réussissent à obtenir sa sortie, décision rapidement annulée par la Cour d’Appel.
DisperséEs dans différentes prisons, les compagnonNEs sont confrontéEs aux manœuvres des matonNEs qui cherchent à asphyxier les liens de camaraderie et d’amitié. C’est ainsi que Juan, Nataly et Enrique subissent d’incessantes interdictions, des transferts vengeurs et des périodes d’isolement à l’intérieur de ces centres extermination.
Aujourd’hui, les magistrats fourbissent leur arsenal juridique contre les compagnonNEs, réunissant 186 témoignages, 87 experts, 231 documents et 648 preuves pour mener à bien un de ces grands procès inquisitoriaux contre des compagnonNEs anarchistes. Les ennemies de la liberté attribuent des actes et distribuent des années de prison.
Peines et accusations
*Enrique Guzmán : Accusé de la confection de l’engin explosif utilisé contre le 1er Commissariat de Santiago Centro. Requalifié par la loi antiterroriste, le parquet requiert 10 ans de prison.
*Nataly Casanova : Accusée de la confection de l’engin explosif utilisé contre le 1er Commissariat de Santiago Centro, d’avoir placé l’engin explosif dans le wagon du métro à Los Dominicos, de possession de matériel pour la confection de matériel explosif. Requalifié par la loi antiterroriste, le parquet requiert 20 ans de prison.
*Juan Flores : Accusé d’avoir placé l’engin explosif utilisé contre le 1er Commissariat de Santiago Centro, d’avoir placé l’engin explosif dans le wagon du métro à Los Dominicos, d’avoir placé l’engin explosif au Subcentro. Requalifié par la loi antiterroriste, le parquet requiert à son encontre la prison à perpétuité.
Solidarité face au nouveau procès antiterroriste
Aujourd’hui l’État place de nouveau sur le banc des accusés ses ennemis de toujours et rebaptise cette opération répressive « Caso Bombas II », signifiant son désir de vengeance par rapport au processus répressif précédent.
Il réaffirme et s’enorgueillit du consensus antiterroriste suite à l’attentat explosif contre Subcentro, il célèbre son prétexte scientifique avec les prises d’ADN et les géolocalisations, il profite et s’excite jusqu’à l’épuisement de ses salles d’audience pleines de journalistes et de gardiens armés… mais dans le fond ils se sentent misérables, dans le fond ils se savent impuissants devant la dignité rebelle, devant la soif de libération que ne peuvent contenir leurs menottes insignifiantes, leurs minuscules bureaux de procureurs et de juges ou leur paperasse rebaptisée code de procédure pénale.
Défier ce monde peut conduire à marcher emprisonné et surveillé dans les éternels mêmes couloirs, à être exposé aux objectifs de la presse, à voir ses relations d’amitié étalées aux yeux de tous, sa vie entière disséquée et analysée par les procureurs, les avocats et les juges, les photographies de rire et de tendresse devenir des preuves. Et ainsi l’orgueil blessé des puissants se décharge rageusement dans leurs tribunaux. Mais aujourd’hui comme hier, la révolte sait suivre les pas de la dignité face au pouvoir ; elle sait avancer avec rage sans hâte mais sans pause. Aujourd’hui ce sont Juan, Nataly et Enrique, hier c’en était d’autres et demain il est certain que ce seront de nouveaux-elles compagnonNEs qui assumeront la continuité historique de combattre la domination.
Les dispositifs de sécurité sont prêts pour la sortie de l’Ex Penitenciaria, de la prison de San Miguel et du quartier de sécurité maximale. Les procureurs révisent leurs notes et les juges respirent profondément, plongés dans ce rituel où ils cherchent à trouver la sagesse nécessaire pour juger la vie d’autres personnes.
Aujourd’hui, nos frères et sœurs marchent avec nos mortEs, marchent avec nous. Leurs tribunaux pompeux ne montreront qu’une fois de plus l’insignifiance de ne jamais pouvoir juger la nécessité de s’opposer à la domination.
Face au procès antiterroriste : Solidarité insurgée avec Juan, Nataly et Enrique
Pour la destruction des prisons, pour la libération des compagnonNEs !
Dans un scénario politique d’évidente décomposition des forces représentatives traditionnelles, et à travers toute une gamme de propositions qui cherchent à réformer le modèle de domination en construisant des formes « populaires » d’administrer le pouvoir, notre choix continue d’être la rupture absolue avec le monde de l’autorité, comme unique sortie de la catastrophe de la domination.
Et dans cette rupture, l’attaque directe contre les institutions et les représentants de l’oppression et du pouvoir continue d’être une propagande de la nécessité de la révolte individuelle et collective pour la destruction de tout ordre social, à la recherche permanente de notre liberté.
Armé-e-s de ces idées transformées en quelques grammes de poudres, quelques litres d’essence et un mécanisme d’activation qui nous donne quelques minutes pour partir sans problèmes, nous avons attaqué des dépendances de la Force Aérienne du Chili appartenant au Service Religieux de Commandement du Personnel à l’aide d’un engin incendiaire, dans la rue Cienfuegos de la ville de Santiago, au cours de la matinée du mardi 6 octobre. Tout cela a été réalisé à une heure et avec une charge incendiaire qui fasse en sorte qu’aucun-e passant-e ne puisse être blessé-e, car ce ne sont pas les objectifs de nos attaques.
Pour une raison qui nous est encore inconnue, notre artefact n’a pas généré les dommages espérés. Nous cherchons l’efficacité de l’action, mais son simple déroulement, exécution et concrétisation démontrent déjà que l’attaque anarchiste est toujours possible, que le pouvoir est vulnérable et que tout n’est pas sous son contrôle.
Ce qui a motivé notre action n’est pas seulement l’évidente impunité sur la répression sous la Dictature, c’est l’existence même des Forces Armées que nous frappons en tant que partie de l’attaque continue contre tout type d’État (démocratique, dictatorial, populaire) et contre toute forme de domination.
A travers cette action, nous prenons part à un parcours initié par d’autres révolutionnaires qui ont lutté armé-e-s contre l’impunité de celles et ceux qui ont participé à la répression soutenue dans les pactes entre l’actuelle élite gouvernante et les agents de la dictature qui ont assuré une transition pacifique et négociée vers la démocratie.
Une fois de plus, nous appelons à ce que les ennemi-e-s de l’oppression contribuent à la propagation des attaques contre le pouvoir en tant que partie de la large scène de l’affrontement pour la récupération de nos vies.
L’agir rebelle et le feu insurgé peuvent se matérialiser de multiples façons, mais il faut aiguiser de pair le discours et la pratique afin que les actes simples se connectent avec les actions plus lourdes.
Il est important que ces actions soient bien planifiées, mais il est également fondamental de prendre conscience de ce que l’on fait et de ses conséquences. La correspondance entre le type de discours et le type d’action appelle toujours à en finir avec la complaisance qui piège la lutte et en finir avec l’idée que la violence contre les oppresseur-se-s ne serait motivée que par une simple adrénaline juvénile.
Toutes les actions apportent quelque chose, mais elles ne sont pas toutes égales entre elles.
Avancer et approfondir nos idées en même temps que nos actions évite que le fait de placer une banderole soit revendiqué par un langage guérillero, ou qu’une action incendiaire/explosive soit revendiquée par le discours simpliste de « anti-tout parce que c’est comme ça ».
Laissons de côté les choses vagues ainsi que le pompeux et l’autoréférentiel.
Nous n’avons pas découvert la poudre, dans tous les sens que cela peut signifier, nous ne sommes pas de super humain-e-s éloigné-e-s de la réalité. Nous sommes des compagnon-ne-s anti-autoritaire qui conspirent depuis l’affinité et l’informalité en appelant par les faits à la propagation des attaques contre le pouvoir. Nous affrontons l’autorité, ses serviteurs, ceux qui condamnent les actes de violence révolutionnaire et qui depuis l’inaction les minimisent par des critiques fétichistes ou militaristes sur le matériel utilisé.
Que celles et ceux qui pensent que les attaques peuvent être plus puissantes mettent la main à la pâte ! Nous avons commencé.
Une fois de plus, nous saluons tou-te-s les compagnon-ne-s en prison. Avec une force spéciale pour Juan Flores et Nataly Casanova ; pour Marcelo Villarroel, Juan Aliste et Freddy Fuentevilla; pour Natalia Collado et Javier Pino ; pour Gabriel Pombo Da Silva, Francico Solar et Mónica Caballero en Espagne ; pour Alfredo Cospito et Nicola Gai en Italie ; pour Fernando Bárcenas qui se remet de deux grèves de la faim au Mexique ; pour Marco Camenisch en Suisse et pour les compagnon-ne-s de la Conspiration des Cellules de Feu en Grèce.
Salut à tous les groupes d’action anti-autoritaire autour du monde et à toutes les cellules de la Fédération Anarchiste Informelle.
POUR LA PROLIFERATION DE GROUPES D’ATTAQUE AUTONOMES ET ANTIAUTORITAIRES
POUR LA COORDINATION INFORMELLE EN AFFINITÉ
ATTAQUE SOLIDARITÉ INTERNATIONALISME
CONTRE TOUTE IDEOLOGIE, SOCIETÉ ET POUVOIR
Cellule Anarchiste d’Attaque Incendiaire « Feu et Conscience ».
Fédération Anarchiste Informelle-Front Révolutionnaire International – Chili.
en espagnol
Communiqué reçu le 17 octobre
Les nuages, les pluies, les tempêtes, les ouragans, les raz-de-marée, les tremblements de terre et les séismes, les volcans qui ont brûlé il y a quelques mois sont le signal de ce que la terre commence à se venger, qu’elle crie et fait la guerre à cette civilisation qui jour après jour collabore avec sa société dans la destruction et l’assassinat d’animaux, le coupage d’arbres et la destruction de montagnes, l’expansion de signaux invisibles et l’obligation faite aux animaux, insectes et toute forme de vie à fuir loin de là où ils ont grandi. Tout cela n’est pas nouveau, nous le savons et nous le tenons en compte, mais il s’agit de quelque chose que nous ne pouvons pas laisser passer comme si de rien n’était, nous devons attaquer d’une façon ou d’une autre en cellules, en groupes d’action contre les points des collaborateurs pour qu’ils sachent qu’il y a des groupes et des cellules prêts à attaquer et à venger, qu’il n’y a pas de destruction sans vengeance. Si l’électricité et leurs centrales nucléaires envahissent les habitats naturels et sauvages où il ne se trouve aucun envahisseur de la société civilisée, il faut attaquer cette centrale électrique, de la façon que l’on juge la meilleure (peinture, molotovs, engins explosifs, etc.).
La nuit du vendredi 16 octobre, pour faire front à la réalité imposée par la technologie industrielle qui à son tour est utilisée comme main de l’État et du Capital (Parenthèse 1 : Parce que sans la technologie actuelle endormante, ceux-ci ne disposeraient pas de la facilité de manipulation qu’ils ont « grâce » à leurs appareils technologiques) (Parenthèse 2 : En disant « grâce » et « technologie actuelle », nous ne faisons PAS référence au fait que nous acceptions celle-ci, il s’agit d’un exemple pour comprendre pourquoi nous pensons que le système technologique industriel est à la tête de toute la destruction de la terre, et nous ne nous éloignons pas non plus totalement de la préoccupation de savoir que ces serviteurs marchent avec ces appareils en main, parce que ce sont eux qui collaborent avec la destruction des vallées natives et l’installation de câblages dans les montagnes) afin de pouvoir endormir et convertir en machines qui marchent tout en émettant des signaux wifi, nous nous sommes dirigés comme des flèches, inaperçus des policiers qui patrouillaient dans le secteur (puisque certaines rues de l’avenue avaient un problème de lumière), en toute normalité mais avec vengeance et décision, vers une entreprise électrique du nom de Chilectra, sur l’Avenue El Parron à Santiago.
Nous avons placé un petit artefact explosif qui était une bouteille métallique de jus avec quelques grammes de poudre et un système de double mèche à retardement (tandis que le gardien de cette entreprise était assis dans sa cabine) pour faire frémir l’ouïe des patrouilles du secteur et bien sûr pour dire que les installations électriques de ce « pays » sont nos objectif, car elles ont pendant des années collaboré et détruit des parties de la terre pour y placer leurs structures métalliques dégueulasses ou encore leurs antennes qui stressent les oiseaux et qui pour leur part (les entreprises d’électricité) collaborent avec les destructeurs de montagnes que sont les barrages. Nous regrettons que l’engin explosif installé dans l’une des grilles du périmètre ait eu un petit défaut que nous avons pensé être le fait que l’utilisation de la double mèche à retardement, en créant deux orifices dans cette bouteille métallique, a fait que l’un des deux a permis que le gaz de la poudre noire s’échappe plus facilement, ce qui a fait que le bruit et l’explosion que nous espérions n’a pas été aussi forte et destructrice qu’il était planifié. Nous nous améliorerons grâce à nos erreurs.
Que les assassins sachent qu’il n’y a pas de poudre qui n’explose face à leurs visages.
Que l’esprit et l’action aillent de pair contre le système techno-industriel.
Cette attaque n’est qu’un avertissement de ce que nous sommes attentifs et le son de l’explosion ne se repose ni ne dort.
Nous saluons le Guerrier Ignacio Muñoz, séquestré dans « le laboratoire » Santiago 1. Ton action est génératrice de grandes idées d’amour et de destruction de civilisation.
Cellule Karr-kai
Note 1 : Nous mettons laboratoire entre guillemets parce qu’Ignacio Muñoz, dans un de ses communiqués, faisait référence à la prison entreprise de Santiago 1 comme à un laboratoire.
Le matin du 3 mai, nous avons fait plaisir aux Jeunesses Communistes en ravalant la façade de leur siège, situé au 9059 rue San Pablo, à Pudahuel, avec de la peinture et en faisant disparaître quelques vitres à coups de pierres.
Ces ordures, qui ont largement recherché la conciliation démocratique en frayant avec le pouvoir et son appareil policier, se sont dédié-e-s via la presse à menacer les anarchistes par des demandes légalistes lorsqu’ont eu lieu les affrontements d’il y a un an. Il semble que certain-e-s aient oublié ce qu’il s’est passé, mais pour notre part le temps qui a couru n’a rien changé, et cette attaque est le reflet ficèle de cela, et nous irons plus loin…
Nous avons revendiqué cette action avec des tracts en solidarité avec les compagnon-ne-s Juan Flores, Nataly Casanova et Guillermo Durán (en grève de la faim depuis 20 jours) et avec Enrique Guzmán, qui se sont toujours déclaré-e-s contre toute forme de pouvoir et d’autorité.
Sachez que nous suivons votre situation et que nous n’aurons pas de repos jusqu’à ce que le pouvoir cesse son harcèlement.
Il n’y a de temps ni pour les excuses, ni pour les pauses.
Solidarité en offensive avec les prisonnier-e-s en grève de la faim.
(photos des affrontements du 1er mai 2014)
Quelques compagnon-ne-s révolutionnaires enfermé-e-s dans les prisons du pouvoir ont lancé ensemble un communiqué/appel, dans lequel il est clairement dit de laisser voler l’imagination et d’agir de la façon qu’il nous plaît, dans une perspective de confrontation claire contre toute forme d’autorité entre le 10 et le 20 avril.
Diverses initiatives ont été organisées dans cette région : propagande, activités et action, et l’un des principaux rendez-vous était, selon nous, la manifestation appelée par la Coordination Anticarcérale La Fuga, qui a fait un appel ouvert à une marche en plein centre de Santiago pour le 17 avril, jour lors duquel se commémore le « Jour international du/de la prisonnier-e politique », en plus plus de répondre à l’appel à la mobilisation réalisé par les prisonnier-e-s subversif-ve-s.
La manifestation était programmée à 19 heures. Les compagnon-ne-s arrivent petit à petit au point de rendez-vous, au croisement de Ahumada et Alameda, et autour de 19h30 les compagnon-ne-s de la coordination lisent un texte pour donner le ton initial de la marche : des cris et de nombreux tracts lancés brisaient le quotidien de la citoyenneté et de la police, qui s’en tenait à regarder de loin.
Nous étions plus de 150 personnes, groupes organisés, collectifs et individualités criant pour les compagnon-ne-s en prison. Beaucoup ont commencé à taguer des slogans sur le parcours de la manifestation, des compagnon-ne-s collaient des autocollants dans tous les sens, des centaines et des centaines de tracts ont été lancés dans les rues et les supermarchés, dérangeant les sales gardes et citoyen-ne-s qui profitent de leur misère dans ces centres de la consommation.
Beaucoup portaient des banderoles qui se référaient aux compagnon-ne-s en prison et en grève de la faim, d’autres avec des messages de confrontation contre l’État/Capital.
Le point final était sur la Plaza de Armas, et on a commencé à y lire différents communiqués de compagnon-ne-s révolutionnaires, qui ont contribué à la journée à travers des textes d’histoires et de totale dignité combattante. On a continué à crier des slogans pour chaque compagnon-ne en prison et en souvenir des 81 personnes assassinées dans la prison de San Miguel, il y a déjà 5 ans. Différent-e-s compagnon-ne-s de diverses tendances idéologiques ont contribué avec des prises de parole, qui se retrouvaient toutes dans la lutte contre la prison.
Après plusieurs minutes, la marche a commencé à se rendre vers le point de rendez-vous (Ahumada / Alameda), des cris pleins de mémoire ont envahi chaque espace et on a ramené dans la rue Claudia, Jhonny, Maury, Angry… nos compagnon-ne-s renaissent dans chaque action contre le pouvoir. Les âmes commençaient déjà à s’exalter, des anonymes lançaient des bombes sonores sur le parcours de la marche, ce qui provoquait une ambiance tendue et euphorique.
En arrivant au croisement d’Ahumada et Alameda, la police était déjà préparée à défendre toute avancée des compagnon-ne-s. Celles et ceux qui avaient convoqué ont remercié l’assistance et il a été mis fin à ce moment de rencontre, de propagande, d’agitation et de mémoire. La police a cru que l’événement était terminé… Mais non, autour de 22 heures, un grand nombre d’anonymes se sont réuni-e-s à une intersection d’Alameda et ont coupé tout le trafic de véhicules avec des barricades et des banderoles, accompagnées de cris pour la libération de nos compagnon-ne-s en prison et en mémoire de nos mort-e-s au combat.
Force et solidarité avec les prisonnier-e-s en grève de la faim !!
Face à la société carcérale, ni silence ni oubli, seulement la lutte !!
Des anarchistes.
Avril 2015.
en grec
“les petites actions contre le système ne sont pas seulement importantes dans la mesure où elles contribuent à la destruction du système, mais aussi dans la mesure où elles contribuent à la formation d’individus libres, préparé-e-s, conscient-e-s de leurs capacités et de leurs limites, vaillant-e-s et capables de lutter pour ce à quoi ils et elles aspirent” (Antitechnologie 2009)
Nous nous attribuons l’attentat incendiaire contre le chantier de construction de la future ligne 6 du métro de Santiago, le 7 avril : nous avons attaqué ce représentant du progrès technologico-social avec un engin incendiaire à activation chimique.
Les néfastes conséquences de l’expansion techno-industrielle ne seront pas tolérées sans une réponse nécessaire, nous nous rendons alertes dans vos boutiques, supermarchés, zones d’expansion urbaine, dégradation de la nature sauvage dans ses formes les plus étendues. Nous avons attaqué, nous attaquerons dans les campagnes et dans vos villes, nous défendrons à griffes et à dents ce qui reste à défendre, ainsi que nous-mêmes.
Nous envoyons un chaleureux salut à Natalia et Javier.
Force aux compagnon-ne-s Juan Nataly et Guillermo en grève de la faim.
Contre la civilisation ! Pour la défense de tout ce que nous avons perdu !
Note de Contra Info : Natalia Collado et Javier Pino ont été arrêté-e-s le 7 avril, peu après l’incendie d’un bus de l’entreprise Transantiago dans le secteur de la Gare Centrale de Santiago. Le 10 avril, Natalia et Juan ont été placé-e-s en prison préventive, accusé-e-s de posage et d’activation d’engin incendiaire dans un transport public, sous le coup de la loi de contrôle des armes.Ami-e-s, compagnon-ne-s, famille et affinités.
A travers quelques paroles que j’ai pu échanger avec quelques personnes (parce que je suis jusqu’à présent en isolement et ne sait presque rien des choses qui se passent), j’ai été mise au courant de la semaine d’agitation qui se réaliise entre le 10 et le 20 avril en solidarité avec les prisonnier-e-s anti-autoritaires, surtout celles et ceux de longue peine. A ce propos, je voudrais poser dans ces lignes quelque chose sur la solidarité, et précisément sur la solidarité avec les compagnon-ne-s en prison.
J’ai pensé il y a quelques temps, et avec l’expérience vécue cela se fait plus clair, que lorsqu’un-e compagnon-ne passe en prison et finit par être un-e prisonnier-e, son premier soutien est soi-même, ses convictions, ses pensées, ses idées, ses sensations, et son amour propre, son individualité, qui est fondamentale à l’heure de se confronter à un endroit aussi laid et décadent que l’est la prison : nous sommes nous-mêmes la source de notre force. Mais il se passe que nos ouïes et nos yeux tombent d’un coup sur des gestes, des initiatives, des actions pour nous, et ce moment-là pendant lequel on ressent comme une étreinte, la poitrine se gonfle et que sort un immanquable sourire, est le moment où se transcendent les murs de la prison et toute cette individualité du ou de la prisonnière. On se remplit alors de plus de force et de réaffirmation. Je comprends ce moment comme une complicité, parce que nous savons que nous continuons la lutte.
Je me joins à l’appel en cours et j’appelle à la solidarité avec les prisonnier-e-s de tous les territoires que luttent et se prennent position contre toute autorité. Toute mon affection et ma force à celles et ceux qui affrontent de longues peines, et dont les années n’annihilent ni les idées, ni les sentiments. N’oublions pas non plus que la prison, produit humain, affecte actuellement d’autres êtres. Des animaux enfermés et torturés pour la complaisance humaine.
J’en finis en envoyant tout mon amour à mes ami-e-s, compagnon-ne-s, famille et aux filles dans la lutte antipatriarcale.
Tato (Natalia Collado)
Depuis la section 1, prison de san miguel
Dimanche 12 avril.
Mardi 7 avril, au retour de la punition
A mes frères et soeur Nataly, Guillermo et Enrique
Aux frères et soeurs qui affrontent avec dignité ce quotidien humiliant
A tou-te-s les frères et soeurs prisonnier-e-s déklaré-e-s en guerre
Un salut fraternel et sincère, plein de rébellion et de joie, une étreinte subversive et kombative, pleine de fierté et de dignité. Un baiser komplice et solidaire, plein d’angoisses et d’aspirations.
A tous mes parents, ami-e-s et compagnon-ne-s ki n’ont pas cessé une seconde de nous faire parvenir/sentir toute la chaleur fraternelle de la solidarité, et dont l’indifférence n’est/était pas une option selon leur critère/conviction, et en ayant bien claires les répercussions et les conséquences que cela pourrait causer jour après jour, avoir à frayer avec la répression skyzophrénique (filatures, persécution et surveillance), et ce qu’implique l’entraînement et les tactiques malades de la police, ce n’est ni agréable ni comode pour nos amours.
Au cours de ces déjà presque 7 mois de séquestration par l’Etat chilien, la beauté solidaire a été présente et a pu briser l’isolement kotidien aukel ils nous/m’ont soumis (visites, colis, lettres, gestes politiquement solidaires), tout cela a été latent dans mon/notre quotidien, mais le pouvoir et ses plébéiens n’ont pas hésité à répéter leurs reproches, et une fois de plus les liens d’affection / la camaraderie / l’amitié / la solidarité / l’amour sont criminalisés, à l’égal de ce qu’il s’est produit au sein du tendancieux “caso security” et cette fausse clé universelle de menottes que les chien-ne-s du TAR auraient retrouvé dans la nourriture du compagnon Juan Aliste Vega, et récemment dans le territoire dominé par l’Etat grec avec le harcèlement dirigé contre l’entourage proche des compagnon-ne-s de la Conspiration des Cellules de Feu par l’unité antiterroriste et leurs “grandes” autorités, lorsqu’ils ont arrêté et enfermé la mère et l’épouse/compagnonne des compagnons Christos et Gerasimos Tsakalos. Ou encore l’Opération Pandora il y a quelques mois et la récente opération Piñata, toutes deux sur le territoire dominé par l’Etat espagnol et dirigées contre l’entourage proche/solidaire de Mónica Caballero et Francisco Solar, enfermé-e-s depuis plus d’un an dans les cachots de l’Etat fasciste espagnol.
Tout comme le lundi 6 avril a été arrêté/enfermé et fouillé le domicile de notre cher frère/ami/compagnon Enrique Alfonso Guzman Amadeo, “hueso” comme ses proches l’appellent, dans une opération maniaque et hollywoodienne, comme a l’habitude de le faire le bras armé du pouvoir (FFEE, GOPE, LABOCAR). Enrique/hueso, sans rien à cacher ou nier, avait décidé de se solidariser activement avec nous, laissant complètement de côté les frayeurs fondées par les prokureurs et leur presse charognarde, pour donner vie à l’amour et la loyauté que seuls des frères comme lui peuvent donner du sens à ces gestes, et c’est pour cette raison qu’Enrique/hueso est séquestré : ils sont loin de poursuivre un délit, ils visent simplement la beauté essentielle de la solidarité.
La chaîne religieuse catholique et le vautour Jorge Hans (un parfait porte-voix du pouvoir) et leur éternelle ignorance, kréent des confusions, des spectacles médiatiques. Il me faut donc clarifier qu’Enrique Guzman est mon compagnon, et que bien que n’étant pas du même groupe sanguin, je le considère comme mon frère. Il n’est pas mon bras droit comme l’annoncent les informations “divines”. Et je veux aussi être clair en disant et me reconnaissant comme éternel ennemi de l’Etat, et cela est indéfiniment loin du fait d’être leader/chef d’une “cellule/hermétique/compacte/anarchiste”. Il ne m’intéresse pas de diriger/représenter mes compagnons par mon idéologie, au contraire, c’est avec elles et eux que je rêve, et c’est là que nous avançons sans bridages, des aspirations jamais pensées par les structures formelles auparavant, et c’est pour cela ke loin des hiérarchies, des rangs et des organisation, nous décidons de mettre nos idées en pratique, reconnaissant en la liberté le seul objectif à atteindre.
Voilà pourquoi nous affrontons avec audace et courage les pantomimes judiciaires et les délires du parquet régional métropolitain sud, la peur d’un nouvel échec “bombas” les a fait monter des preuves aussi absurdes qu’un bonnet, un sac de charbon, l’extincteur d’une voiture. Comme le fait toujours l’ennemi/pouvoir/capital, il punit la fraternité et la camaraderie, la solidarité et les envies de ne pas rester inertes face au terrorisme étatique et au show médiatiko/judiciaire/policier qu’ils ont kréé à l’aide de faussetés.
Prison, pour celles et ceux qui aspirent à la liberté…
Solidarité révolutionnaire et internationaliste aux compagnon-ne-s en grève de la faim de Lutte Révolutionnaire et de la Conspiration des Cellules de Feu…
Force et dignité pour Natalia Collado et Javier Pino…
Force et affection pour Tamara Sol et ses problèmes de santé, force, dignité et vaillance face à la condamnation imposée par le pouvoir, compañera
Solidarité antisystémike entre les prisonnier-e-s déclaré-e-s en guerre
PS: Monsieur Raul Guzman et Claudio Orellana, étant donné votre imagination et votre délite, mettez en pratique vos dons de scénaristes et voyez si vous réussissez mieux comme producteurs de cinéma, peut-être que vous aurez plus de succès avec un film de fiction.
Module 1
Santiago 1
Jour après jour, minute après minute, le pouvoir se maintient et se reproduit dans les relations sociales de tous ceux qui acceptent cet ordre basé sur l’exercice de l’autorité, de la domination et de l’exploitation ainsi qu’en chacune des institutions, entreprises et machineries qui permettent leur développent normal, sans oublier jamais l’action volontaire des dignitaires du pouvoir et de leurs complices : patrons, politiciens, policiers et citoyens défenseurs du pouvoir et de la soumission, qui s’efforcent de faire en sorte que l’ordre établi se maintienne et fonctionne.
Lorsque l’on décide de se confronter à l’autorité sous toutes ses formes et expressions, la lutte pour la libération totale acquiert tout son sens car elle englobe les différentes scénarios à travers lesquels le pouvoir exécute sa domination. Notre lutte ne parcelle pas, elle intègre, ce qui fait que lutter pour la liberté totale implique de lutter également contre l’État, le capital, le spécisme, les hiérarchies, la spécialisation et les diverses expressions de l’autoritarisme.
Et malgré les efforts de le l’État chilien pour éliminer les idées et les pratiques de révolte, l’attaque directe des groupes d’action anarchiste continue.
Le matin du 7 avril, nous avons attaqué les bureaux administratifs de l’entreprise carnassière Ganadera Rio Bueno S.A., qui se dédie à l’enfermement et à la tuerie d’animaux dans leurs prisons fangeuses pour leur postérieure commercialisation en tant que marchandise pour la consommation humaine massive. Nous l’avons fait à l’aide d’un engin incendiaire pourvu d’un mécanisme de retardement qui a fonctionné sans problèmes, endommageant une partie de la façade du bâtiment.
Les raisons sont claires et il y en a plus qu’il n’en faut. Quand nous avons décidé de lutter pour la libération, nous avons assumé la lutte de façon intégrale et totale, sans hiérarchiser les espèces. Voilà pourquoi nous ne pouvons rester passif/ves face à la machine spéciste et assassine que représente cette entreprise, nous ne pouvons pas rester passif/ves face à l’enfermement, l’isolement et la mort de centaines d’animaux.
Notre lutte est antispéciste parce qu’elle est avant tout anti-autoritaire, elle est pour notre libération, celle de la terre et celle des animaux.
Les symboles et les structures du pouvoir se trouvent partout, la question est d’oser et de faire le pas vers l’offensive, en mettant en pratique nos idées et valeurs de libération, nos connaissances et notre ingéniosité en guerre.
Et si nous comprenons la lutte comme un acte multiforme et que nous ne hiérarchisons pas les moyens et les instruments que nous employons, nous faisons un appel à la multiplication des actions d’attaque directe. Nous le faisons humblement, mais aussi avec la certitude que la proposition anarchiste de l’attaque autonomes à travers des groupes d’affinités d’individus organisé-e-s de manière horizontale est possible, réelle et toujours en vigueur et nécessaire
Nous revendiquons également cette action comme partie de la proposition organisationnelle pour l’action de la Fédération Anarchiste Informelle – Front Révolutionnaire International (FAI-FRI), car nous partageons les objectifs qu’elle se donne : ATTAQUE ANARCHISTE AUTONOME, toujours en offensive et libre de hiérarchies et de spécialisations ; INTERNATIONALISME, puisque la praxis anti-autoritaire ne reconnaît pas de barrières, d’États ni de nations, en nous connectant avec d’autres volontés insurgées autour du monde ; et SOLIDARITE, parce que nous n’oublions pas nos compagnon-ne-s enfermé-e-s dans les prisons du pouvoir.
Nous inscrivons également cette action dans le Projet Phoenix, pour donner de nouvelles impulsions à l’action violente anti-autoritaire sur ce territoire dominé par l’État du Chili, comme forme d’affronter la répression et de démontrer que l’attaque anarchiste est toujours vivante et ne se rendra pas.
Actuellement, le pouvoir global tente d’assurer sa domination en faisant évoluer son mode d’opération de répression à travers une façon d’agir toujours plus totalitaire. Avec ses opérations répressives, le pouvoir s’en prend à des compagnon-ne-s anarchiques et révolutionnaires pour tout mettre sous la large et répandue idée de « terrorisme ». Ainsi, les entourages solidaires sont frappés pour punir le soutien aux prisonnier—es et isoler encore plus celles et ceux qui sont entre les grilles. Les dernières opérations répressives en Espagne, l’incarcération de parents de compagnon-ne-s de la Conspiration des Cellules de Feu en Grèce en sont un exemple, tout comme l’est la récente arrestation de Enrique Guzmán, ami solidaire du compagnon Juan Flores, que le pouvoir tente d’impliquer dans l’attentat contre une caserne de police. La cruauté médiatique se pose aussi comme une autre expression de la répression étatique, comme cela s’est vu dans le cas de Juan Pino et Natalia Collao, accusé-e-s d’avoir incendié un bus des transports publics, et qui ont aujourd’hui besoin de notre solidarité.
Force et solidarité avec les compagnon-ne-s de la Conspiration des Cellules de Feu en Grèce et à tou-te-s les prisonnier-e-s en lutte sur ce territoire.
Une étreinte à Nicola Gai, Alfredo Cospito et tou-te-s les anarchistes prisonnier-e-s en Italie.
Saluts complices à Mario et Carlos López, compagnons du Mexique aujourd’hui en clandestinité.
Solidarité avec Mónica Caballero, Francisco Solar et les anarchistes détenu-e-s en Espagne.
Santé éternelle au prisonnier Mumia Abu-Jamal, qui résiste en lutte aux USA.
Amour et solidarité en guerre avec Nataly Casanueva, Juan Flores, Guillermo Durán, Juan Aliste, Freddy Fuentevilla, Marcelo Villarroel, Carlos Gutierrez, Hans Niemeyer et Sol Vergara. Que l’appel à l’agitation du 10 au 20 avril soir fructifère en action multiforme !
LE JOUR EST VENU DE PASSER A L’OFFENSIVE
POUR EN FINIR AVEC LA PEUR ET LA COMODITE
MULTIPLIONS LES ATTAQUES CONTRE LE POUVOIR
Cellule Anarchiste d’Attaque Incendiaire « Feu et Conscience ».
Fédération Anarchiste Informelle – Front Révolutionnaire International – Chili.
Aujourd’hui, mercredi 1er avril, à 13 heures, un groupe de manifestants s’est approché de l’ambassade grecque, située dans la commune embourgeoisée de Las Condes (Santiasko) pour interrompre la paix sociale en réponse à l’appel à Solidarité Internationale avec les compagnon-ne-s incarcéré-e-s par l’État grec, et qui sont en Grève de la Faim jusqu’à la mort depuis le 2 mars.
Pour la libération immédiate de leurs proches incarcéré-e-s
Contre le régime d’exception légal et répressif imposé depuis l’année 2000
Pour l’abolition des prisons de sécurité maximale (type C)
Pour l’abolition de la législation antiterroriste
Pour l’abolition de la loi de la cagoule
Pour le changement radical de la méthodologie de prise et d’identification du matériel génétique
Pour la libération de Savvas Xiros, qui est gravement malade et incarcéré depuis 2002
Contre le chantage malicieux de l’autorité grecque et de ses lois !!!
Victoire pour la lutte des prisonnier-e-s grévistes de la faim !!!
Pour la destruction de l’État, du capital et de toute forme d’autorité !!!
(La journée a terminé sans arrestations)
Dans notre contexte historique actuel, le pouvoir local et mondial se reflète dans de nombreux rouages du contrôle social pour la reproduction des rapports de domination et de soumission.
De grands complexes industriels à la technologie inculquée chaque jour à l’individu, la collecte de données par le biais des «réseaux sociaux» et la promotion de l’idéologie de la «sécurité», le pouvoir est soucieux d’avoir en main la capacité à garder tout sous son contrôle pour maintenir l’ordre se basant sur les privilèges, la richesse et l’oppression.
A l’aube du 12 mars nous avons attaqué une agence de vente d’assurances et de permis de circulation du groupe ‘Penta-Security’, située dans la commune de San Miguel, en brisant des fenêtres et lançant des brochures anarchistes. Cette attaque n’est pas pour le scandale financier en cours, cette attaque est immergée dans la lutte offensive contre toute autorité. C’est une action contre ce qu’ils sont et ce qu’ils représentent: un rouage de la domination avec les grandes entreprises du capital financier (banques, assurances, ahences de crédits, etc…) qui, comme on le sait, finance la classe politique chilienne avec ses profits.
Q’une vitre brisée en appelle d’autres. Que les actions d’attaques et la lutte contre le pouvoir poussent vers l’effondrement du système de domination, pour la liberté totale. Nous envoyons nos salutations et notre solidarité antiautoritaire aux compagnons prisonniers au Chili et dans le monde; aux membres des CCF incarcérés et aux compagnons en grève de la faim séquestrés par l’Etat grec; également aux compagnons en isolement dans les prisons de l’Etat italien et aux prisonniers en grève de la faim en Espagne.
Prisonniers en guerre du Chili et du monde à la rue !
Feu et attaques contre le pouvoir et ses représentants !
Contre tout contrôle social, libération totale !
Un texte de Juan Aliste Vega (Caso Security) à propos du lynchage d’un adolescent par des citoyens fin novembre 2014 à Santiago, après avoir été accusé d’avoir volé un téléphone portable.
La démocratie fonctionne
Nous sommes l’été de l’année 2015, période estivale de pain et de jeux, et les entrepreneurs maîtres du territoire baptisé $hili sont les dépouilleurs professionnels de la mer, des montagnes, des eaux, des terres et des vies. Ils ont professé professionnellement quelques excuses publiques et bien senties pour toutes les irrégularités commises sans intention, et leur bal des millions et leur violente vie de luxe demeure intacte, bien protégée et en règle derrière leurs propres lois, se reposant sur le dos de l’ignorance et de la soumission citoyenne. Des lois de la classe dominante, où les dépossédé-e-s naissent coupables et ont pour domicile l’une des multiples prisons-entreprises pourvues de barreaux.
Le cœur de la société karcérale sont leurs palais de justice, par où transitent des vies enferrées qui alimentent jour et nuit le modèle insatiable et kapitaliste de cette démocratie assassine. La faune de chérubins et de rémoras qui alimentent ses engrenages est la race toujours méprisée à travers les siècles de laquais, depuis les pseudos dieux – juges, aux yanakona de l’espèce humaine. Quiconque dispose de son mètre carré de pouvoir putréfié alimente le bûcher de vies d’enfants, de femmes et d’hommes.
Pause entre le pain et les jeux au milieu de la gueule de bois de fin d’année, le prix des transports a augmenté et ta condition d’esclave s’est résignée, et tout reste en faveur du patron. Nous sommes l’été de l’année 2015, dont l’inquisition, la charogne journalistique, festoie sur tous les canaux de la flagellation d’un pauvre jeune qui a arraché un « IPhone », le même qu’ils montrent à la TV avec leurs promotions inégalables. L’image défile et apparaissent de courageux citoyens-flics assoiffés de protagonisme, qui frappent le garçon, le déshabillent, l’ornent des couronnes d’épines de la modernité – le nylon, comme on nomme ce dont ils l’enveloppent. En parallèle, d’autres citoyens spectateurs (les mêmes à qui on a fait augmenter les prix) le filment avec leur « IPhone », ils filment les pleurs du gamin, ils gravent sa désastreuse condition humaine, et le festin se complète avec l’arrivée des flics en vert. La tribune applaudit, les citoyens policiers victorieux relèvent leur médiocrité – leurs bras vers le ciel. La résolution est bonne, les méga-pixels élargissent l’image en un plan général au moment où tous les humains « aseptisés » vocifèrent à l’unisson « Prison, Prison, Prison ». Les applaudissements sont des pétales de rose qui couronnent le sourire des flics qui embarquent le jeune dépouillé, flagellé et famélique de soupirs dans leur fourgon.
Pause, la fonction continue. Le ministre de l’Intérieur du Gouvernement démocratique annonce la bonne nouvelle de 2000 flics supplémentaires pour combattre la délinquance. Une question : les esclaves de la modernité auront-ils les tripes de réclamer, lutter, et se réveilleront-ils d’autre chose que de la défonce ? Les hyènes citoyennes à vocation policière auront-elles les tripes de frapper, de les mettre à poil, flageller, attacher, filmer et vilipender ne serait-ce qu’un entrepreneur, même un seul ? Un Larraìn, un Matte, un Dèlano, un Tocornal, un Luksik, un Angelinni, un Shaawì, un Novoa, un Wagner, un Polar, un Penta, un Cascada, un Inverlink, une AFP, une banque, un agent forestier, un navire, une transnationale. Ou bien un des flics de la démocratie assassine menottera ceux-ci et les fera monter dans le fourgon pour les transférer au palais, leur palais de justice où ses tuteurs décideront de la prison, pour que ces éminences puissent enfin connaître sur le terrain comment fonctionne de l’intérieur leur super commerce des prisons;
La démocratie fonctionne, qu’elle crève !
Juan Aliste Vega, prisonnier subversif, janvier 2015, Prison de Haute Sécurité, $hili.
Samedi 7 février, Santiago 2015
Le compagnon anarchiste Diego Ríos était passé à la clandestinité depuis 2009, date à laquelle il a pris la fuite après que sa mère découvre du matériel pour l’élaboration d’engins explosifs dans une chambre de sa propriété et en avise la police. Au cours de cette année, le compagnon a envoyé trois communiqués dans lesquels il réaffirme ses postures contre le pouvoir et toute autorité, puis il a cessé d’écrire publiquement au milieu anarchiste / anti-autoritaire.
La seule information disponible pendant les années suivantes provenaient de la presse bourgeoise alignée à la police, ce qui est caractéristiques des petits jeux d’intimidation et de persécution que fait l’État/Capital.
Aujourd’hui (07/02/2015) s’est déclenché une opération policière dans la commune de La Ligua (province de Petorca, région de Valparaíso), aboutissant à la capture du compagnon et mettant fin à sa fuite que nous aurions espérée être éternelle.
Une fois au courant de la situation, pleins de rage et d’impuissance, notre réaction immédiate a été de réaliser un petit geste de solidarité avec le compagnon, sous la forme du collage de quelques affiches, en espérant toujours que cela se réplique.
Pour finir, nous pensons que nous devons être attentifs et attentives aux manœuvres du pouvoir et de tous ses appareils de contrôle qui commenceraient à bouger leurs fiches. Il est nécessaire de ne pas en rester aux paroles vides ou à l’immobilisme, mais bien plutôt d’agir.
Un salut au compagnon Diego, force et entièreté.
Collectif Lucha Revolucionaria.
lucharevolucionaria[arroba]riseup.net
Alors que l’été est une période de repos pour beaucoup, d’autres comme Tamara Sol et la Famille Vergara Toledo maintiennent de fermes convictions contre les injustices du Pouvoir.
Nous rappelons que Sol a tiré sur un vigile de la Banco Estado en essayant de venger la mort du Pelao Angry, Sebastián Oversluij, mort lors d’une tentative d’expropriation dans cette même banque.
De ce fait, en tant que GESTE MINIMAL envers la famille Vergara Toledo, nous lançons un appel à les accompagner le MERCREDI 4 FEVRIER à midi, jour lors duquel 3 juges dégueulasses décideront de combien d’années d’enfermement tomberont sur l’indomptée Sol Vergara.
Avec l’impulsion de Sol, avec l’énergie impérissable de Luisa Toledo, avec la conviction d’Eduardo, Rafael et Pablo, nous lançons cet appel urgent à ne pas laisser seul-e-s ces compagnon-ne-s de lutte.
SOL VERGARA libre et indomptable !
Notes: (1) L’image de madame Luisa Toledo date du vendredi 30 janvier, lorsqu’elle s’est encadenassée au ministère de la Justice, avec dix autres personnes solidaires, par rejet du verdict qui a déclaré Solcito coupable.
(2) L’image de fond du tract est une banderole accrochée le mercredi 28 janvier sur l’Ecole Polytechnique d’Athènes, en Grèce, en solidarité avec la compagnonne.
(3) Restez attentifs et attentives aux possibles changements d’horaire de la lecture de la sentence, étant donné que la plupart des mises en cause et des procès contre les subversifs et les révolutionnaires, les manigances du Pouvoir consistent à changer l’heure des procès et des audiences pour tromper celles et ceux qui souhaiteraient se solidariser.
Videos: 29 MARS 2014, LUISA TOLEDO
Il existe de nombreuses façons d’agiter, de propager et de diffuser les idées/pratiques acrates et, avec elles, d’insister sur la solidarité révolutionnaire avec celles et ceux qui ont mis en pratique un discours révolutionnaire. Beaucoup de compagnon-ne-s ont en effet mis l’attaque matérielle contre l’autorité en pratique, sachant bien les possibilités que ce choix emporte avec lui : la mort et la prison sont des options auxquelles se risque tout-e compagnon-ne, sur n’importe quel territoire sur lesquels on cherche à faire fleurir les rêves de la libération totale.
Pour les anarchistes / anti-autoritaires, la solidarité révolutionnaire ne doit pas être un mot creux, mais une mise en pratique constante qui a pour but d’affaiblir chacun des barreaux derrière lesquels se trouvent nos compagnon-ne-s. Ces pratiques symboliques et matérielles doivent être chargées de projections fermes visant à l’annihilation de l’État/Prison/Capital.
Ce moment de « Semaines d’agitation et de solidarité anticarcérale » suggérée par des compagnon-ne-s est le clair exemple à travers lequel peut être mise en pratique la solidarité révolutionnaire active et combative, avec de multiples actions/gestes et avec pour claire intention d’aiguiser le conflit avec le pouvoir. Nous rejoignons allègrement cette initiative anticarcérale avec différentes actions/gestes que nous avons faites à ces dates, et quelques autres un peu plus récemment cette nouvelle année.
Décembre 2014 : Chronologie d’actions/gestes.
Mardi 2 : Banderole et tracts à l’UTEM/TS en solidarité avec Juan Flores.
Mercredi 3 : Banderole et tracts à l’Univ. Arcis en solidarité avec Alberto Olivares.
Jeudi 4 : Banderole et tracts à l’UAH en solidarité avec Hans Niemeyer.
Vendredi 5 : Affiches et tracts à l’Institut Chilien-Héllenique en solidarité avec Nikos Maziotis, Kostas Gournas et Antonis Stamboulos.
Mercredi 10 : Activité : Journée de Correspondance dans l’E.S.A et Bibliothèque Autonome Sante Geronimo Caserio
Janvier 2015 : Chronologie d’actions/gestes.
Deux toiles ambulantes sont peintes, pour la solidarité internationale :
En solidarité avec Mónica Caballero, Francisco Solar et les prisonnier-e-s de « l’Opération Pandora » en Espagne.
En solidarité avec Nikos Romanos et tou-te-s les prisonnier-e-s Anarchistes/Anti-autoritaires en Grèce.
Mardi 13 : Tractage en-dehors du domaine policier où vit la famille du policier mort Luís Moyano dans la Ciudad Satélite, en solidarité avec Freddy Fuentevilla, Marcelo Villarroel, Juan Aliste et Carlos Gutiérrez.
Bien que nous n’ayons pas de certitudes en ce qui concerne notre source, nous espérons que le « Domaine Magallanes », dans la Ciudad Satélite, soit celui de la famille du policier mort Luís Moyano. Nous espérons qu’il est clair pour vous que nous n’oublions pas nos prisonnier-e-s et qu’en tant qu’ennemi-e-s de la police, nous ne les laisserons jamais en paix.
Mercredi 14 : Distribution de tracts et de ballons en-dehors de la prison de San Miguel en solidarité avec Tamara Farías et Nataly Casanova.
Nous saluons les complices qui nous ont accompagné-e-s réaliser cette action/geste de la prison, il est super précieux et important de rencontrer d’autres compagnon-ne-s qui font de la solidarité une arme et pas seulement une parole écrite. Des étreintes fraternelles.
La solidarité révolutionnaire est un pilier de la lutte contre l’État/Prison/Capital lorsqu’elle est mise en pratique quotidiennement. Avec elle, il est possible d’ouvrir des ponts pour la rétro-alimentation d’idées et surtout de pratiques utiles au développement de la guerre sociale. Pour celles et ceux qui mènent fermement la lutte contre le pouvoir, sans se repentir ni se donner d’excuses – que ce soit celles et ceux qui sont dans les rues ou celles et ceux qui rendent chaque jour la prison combative – cette rétro-alimentation sert à ouvrir des débats avec lesquels chacun-e peut se nourrir. Nous croyons que cet exercice collectif doit toujours viser le conflit ; la lecture et la critique doivent viser à la forge de la solidarité symbolique et matérielle, avec un dialogue fraternel qui permette la recherche et l’apprentissage de tous les moyens possibles pour annihiler l’ennemi-e, et comme nous sommes en guerre, à quoi nous servirait-elle d’autre ?
Solidarité Internationale et Révolutionnaire :
Avec les prisonnier-e-s de la Guerre Sociale.
Prisonniers en Guerre au Chili, en Espagne et en Grèce : de nouveau dans les rues !!
Collectif Lutte Révolutionnaire.
lucharevolucionaria@riseup.net
Complicité et solidarité au-delà des langues, des drapeaux et des frontières.
Avec le début de l’année, et en profitant des célébrations, le gouvernement grec a commencé un processus de transfert des prisonnier-e-s vers les prisons de type C de Domokos, avec l’objectif clair d’y isoler les prisonnier-e-s en guerre et tenter de miner la lutte anarchiste qui chaque jour s’intensifie dans les rues et entre les sinistres murs des prisons.
Le premier prisonnier à y être transféré a été le compagnon anarchiste Nikos Maziotis, membre de Lutte Révolutionnaire, auquel se sont rapidement ajoutés Dimitris Koufontinas, membre de l’organisation 17 Novembre, Kostas Gournas de Lutte Révolutionnaire, Yannis Naxakis et Grigoris Sarafoudis, condamnés pour braquage à main armée et pour leur supposée participation aux CCF.
Nous savons que ces transferts sont les premiers de beaucoup d’autres à venir, vu que ce genre de prison a été créé avec pour finalité spécifique celle de freiner la lutte pour la destruction du pouvoir, à travers la prison politique, et c’est pour cette raison que, comme minime preuve de solidarité révolutionnaire depuis l’autre extrême du monde, nous avons bloqué une rue au petit matin du 8 janvier avec des pneus enflammés.
Réaliser cette action de solidarité est un appel à prendre en charge nos idées et nos pratiques de guerre contre le pouvoir, la solidarité internationale avec nos compagnon-ne-s qui résistent dignement à la prison et affrontent l’État/Capital face à face. C’est un appel clair à multiplier les actions/gestes qui puissent rompre l’isolement de la prison.
Ici, au Chili, la période estivale a commencé, et le pouvoir ne se repose évidemment pas : il profite de cette occasion pour lâcher les rênes aux actions contre ses ennemi-e-s déclaré-e-s. Voilà pourquoi nous appelons à multiplier les gestes et les actions offensives contre le pouvoir, pour que l’on voit que nous sommes là et que nous y resterons, et que depuis notre milieu, nous n’oublions ni nos prisonnier-e-s, ni nos mort-e-s, ni la guerre que nous avons déclarée contre toute forme d’autorité.
Nous saluons les anarchistes/anti-autoritaires emprisonné-e-s dans les prisons grecques, avec une pensée spéciale et de la force pour Nikos Maziotis, Kostas Gournas et, au-delà des différences, à l’irréductible combattant non-repenti Christodoulos Xiros.
COMPLICITE ET SOLIDARITE ACTIVE ET COMBATIVE
AVEC LES PRISONNIER-E-S ANARCHISTES/ANTI-AUTORITAIRES DE GRECE.
Entre quelque part à Santiago du Chili et la Grèce.
Quelques Anarchistes pour la Solidarité Révolutionnaire
– Il y a 4 ans, le matin d’un 8 décembre*, la frayeur s’est emparée des coeurs libres qui marchent de par le monde et qui luttent pour la destruction totale des geôles et des prisons qui enferment les pauvres et les rebelles du monde entier.
– La rage est devenue incontrôlable et un mouvement spontané émerge dans tous les coins du pays… Pour la première fois se visibilise la douleur faite mort… mort massive de 81 personnes prisonnières, enfermées dans les prisons de la démocratie, enfermées par une société de classes qui affirme son pouvoir dans l’exploitation, la soumission et la répression… Peu à peu, en un peu plus de deux semaines, dans les différents centre de détention du pays sont nés des mouvements massifs de révolte et de rejet de l’indolence complice de l’État et de ses sicaires gardiens de gendarmerie… Avec le temps, ces mouvements se sont dilués, mais la douleur de la perte et l’atrocité du massacre est resté tatouée dans la mémoire de lutte et dans la Résistance Subversive de ceux qui comme nous vivent la prison en tant que résultat de notre décision de combattre la normalité capitaliste, sa paix sociale, sa société carcérale…
– Aujourd’hui, après qu’ai été prononcée l’impunité et l’immunité des matons directement responsables de ce massacre par la justice du pouvoir, il ne nous reste que la voie autonome de la conscience et de l’action anticarcérale qui avance en construisant notre capacité d’autodéfense contre les agressions constantes, les répressions et les tortures que nous vivons à l’intérieur des prisons, naturalisées comme autant de pratiques normales ; quand elles ne sont en vérité que les manifestations de l’abus et du châtiment appuyés par le silence et l’indifférence de masse.
– Par ces brèves – mais pleines de sens – paroles, nous voulons exprimer notre solidarité directe avec toutes les familles qui ont perdu leurs êtres chers en prison du fait de la responsabilité directe des surveillants et des juges… Nous souhaitons saluer de tout notre respect celles et ceux qui s’organisent et luttent contre le présent et se rebellent contre toute forme d’autorité…
– Parce que la lutte contre la prison se fait ici et maintenant
– Parce qu’il n’existe aucune prison ni aucun châtiment qui soient capable d’en finir avec les pratiques et les idées de Rébellion et de Subversion
– Parce qu’aucune chaîne et aucune prison de haute sécurité ne dureront pour toujours !!
– TANT QU’IL Y AURA DE LA MISERE, IL Y AURA DE LA REBELLION !!
– Prisonniers de la guerre sociale : DE RETOUR DANS LA RUE !!
Freddy Fuentevilla, prisonnier subversif
Carlos Gutiérrez Quiduleo, prisonnier subversif mapuche
Marcelo Villarroel S., prisonnier libertaire
Juan Aliste Vega, prisonnier subversif
Prison de Haute Sécurité/Santiago-Chili
Dimanche. 7. Déc. 2014
* Note de Contra Info : Le 8 décembre 2010, 81 détenus ont été tués par la gendarmerie chilienne dans la prison de San Miguel.
Plus d’information (en espagnol) sur ce massacre sur le blog 81 razones x luchar.
Ce vendredi 28 novembre, nous avons décidé d’attaquer un engin de transport public avec pour finalité d’appeler à un décembre noir d’actions et de gestes solidaires en mémoire du compagnon anarchiste Sebastián Oversluij, assassiné lors d’une expropriation bancaire ratée, le 11 décembre 2013. Une fois le minibus en proie aux flammes, nous avons lancé des engins pyrotechniques pour que notre rage et notre rébellion détonnent avec plus de force. A travers cette action, nous souhaitons aussi nous solidariser avec la compagnonne Tamara Sol Vergara, qui est actuellement séquestrée entre les mains du pouvoir. Il s’agit de notre façon de dire qu’aucun de nos morts et de nos prisonniers ne s’oublie, qu’à chaque coup porté par l’ennemi, la rage se multiplie et s’exprime en actions ciblées contre le pouvoir.
Dans les médias de communications bourgeois, cette action a été reliée au début du Téléthon. En réalité, sa motivation était clairement autre, mais ceux qui commercialisent le malheur des autres nous répugnent dans tous les cas. Il s’agit de notre apport au compte officiel de cette fête de l’hypocrisie. De plus, nous notons que nous vivons des moments de grande tension, où trois personnes ont été emprisonnées pour leur participation présumée à l’installation d’explosifs dans le centre commercial Subcentro de la station de métro Escuela Militar. Si nous pensons en effet que cette action est peu stratégique et constitue plutôt une régression qu’un apport, nous continuerons tout de même de nous solidariser avec celles et ceux qui vivent probablement l’un des procès carcéraux parmi les plus difficiles de ces derniers temps.
En tant qu’anti-autoritaires, nous croyons en la destruction de la société carcérale et de ce fait pensons à Nataly, Juan et Guillermo, tout comme à Hans Niemeyer, Mónica Caballero, Francisco Solar, Juan Aliste Vega, Carlos Guitérrez Quiduleo, Marcelo Villarroel et Freddy Fuentevilla. Nous n’oublions pas les deux weichafe qui ont été assassinés ces derniers temps sur les territoires en conflit du sud, José Quintriqueo er Victor Mendoza Collío. Mémoire et combat en leur nom. Nous rappelons également que quatre personnes ont été arrêtées cette semaine pour transport d’engin incendiaire et de désordres sur la voie publique. Nous leur envoyons une chaleureuse étreinte de solidarité et de feu, faisant à leur suite un appel à toujours prendre toutes les précautions et les mesures de sécurité au moment de passer à l’action pour éviter les coups de l’ennemi.
Il n’est pas de trop d’éclaircir le fait que pour nous, le transport public représente l’une des formes que l’État et le Capital endossent pour que les exploités et les consumés de ce système arrivent jusqu’à leurs lieux de travail aliéné pour accomplir les obligations que leur impose un système qui ne cherche qu’à englober jusqu’à la dernière seconde de nos vies. Brûler un bus veut dire questionner directement la logique de la structure, saboter la circulation de la marchandise humaine, interrompre le réseau de fictions que le capital et le spectacle nous ont imposé en tant que forme de vie, contre l’avancée du progrès qui détruit tout ce qui est beau et tout ce qui est libre.
Nous appelons à un dimanche noir
en mémoire du compagnon Sebastián Oversluij
Solidarité avec Tamara Sol Vergara
Hans Niemeyer, Mónica Caballero y Francisco Solar en liberté !
Force au compagnon Nikos Romanos
Une chaleureuse étreinte aux compagnons qui ont attaqué la PDI
Mauricio Morales et Sebastián Oversluij toujours présents !!!
Nous nous attribuons l’action directe réalisée le 26 novembre dans les alentours de JGM, et nous la dédions à tou-te-s nos compagnon-ne-s en lutte, toujours dignes contre le Pouvoir, l’État et tout type d’exercice d’Autorité.
Suite à l’action, qui a duré environ 50 minutes lors desquelles le trafic entre les rues Grecia et Dr. Johow a été interrompu, nous nous sommes rendu compte qu’un étudiant qui voulait rentrer a été arrêté par les flics à cause d’un gardien de l’université. Nous souhaitons clarifier le fait que ce jeune n’a rien à voir avec l’action. Nous lui envoyons notre solidarité, et que cette mésaventure lui fasse voir le rôle bâtard qu’accomplissent les « représentants de l’ordre ».
Communiqué :
Aujourd’hui, nous sommes de nouveau revenus à cet endroit, pour agir, propager nos idées et détruire par l’action violente la routine d’un engrenage de la société : les institutions universitaires.
Notre fin est claire : il n’est pas seulement important pour nous d’user de la violence comme moyen de lutte contre les institutions et les personnes qui composent et défendent le milieu social, comme les carabiniers et autres agents de l’ordre, mais aussi de mettre l’accent sur la nécessité de propager nos idées par le fait, de prendre l’action en main et de faire en sorte que la peste anarchique se répande. Nous ne cherchons personne pour nous applaudir, ni de spectateurs, et pas non plus de sympathisants ou de coups de mains : nous cherchons des compagnon-ne-s qui s’arrêtent avec nous sur notre chemin de rébellion et de confrontation envers le Pouvoir ; nous cherchons des frères et des sœurs qui aient pris la décision de donner jusqu’à leur dernière bouffée d’oxygène pour crier que vive l’anarchie. Nous ne croyons pas aux actes qui s’expliquent d’eux-mêmes, ni qu’il soit inutile de les revendiquer. Nous ne croyons pas que ce soit dans le feu que se trouve la réponse à la déconstruction de la réalité pour pouvoir danser sur ses ruines. Nous ne voyons dans cette pratique qu’un outil qui, comme de nombreux autres, peut contribuer à l’avènement du crépuscule des temps, la fin de l’histoire et le commencement de notre propre aventure.
La proposition est simple, faisons de notre vie le libre exercice de nos désirs, à travers la libre association dans nos groupes d’affinité, sans qu’aucune sorte de hiérarchie ne puisse s’interposer dans nos relations sociales, que l’amour, l’affection, la haine et la rancœur n’aient plus à être réprimés, que la sensation et la palpitation vitale renaissent, fleurissent et mûrissent dans notre chair, pour l’informalité de nos vies, sans structures qui nous fasse suivre des schémas de conduite, mais en gardant toujours en tête que celui ou celle qui respire à mes côtés est une individualité aussi valide que je le suis à mes yeux. Que notre vie aille contre toute loi et toute norme qui prétende nous déterminer, qu’elle prenne la voie qui lui semble être la sienne et, si le chemin se déforme et se fait difficile, assumer nos choix et pouvoir sentir la douleur des expériences amères et que des rides se creusent dans la peau de nos visages et de nos mains.
Nous voulons être libres, prendre la grande responsabilité de prendre en charge chacun des aspects de nos vies, nous ne demandons rien à personne, nous ne mendions pas des salaires de misère aux patrons, nous volerons leurs richesses, et s’ils veulent nous tuer pour cet impétueux désir de liberté, nous gonflerons le torse face à leurs balles, mais en affutant nos lames et en déchirant celui ou celle qui s’opposera à nous, comme les fier-e-s guerrier-e-s de praxis.
En tant qu’individus, nous nous observons, et nous prenons nos distances des jeux d’égo, de la méprisable pédanterie humaine en ce qui concerne notre relation avec notre entourage, nous prenons nos distances du fait de croire que nous ne sommes que des humain-e-s qui occupent une terre qu’ils disent aussi être la nôtre, nous ne vivons pas l’existence seul-e-s, nous sommes une partie du tout, d’un grand monde qui possède sa vie propre, nous sommes une partie de son énergie, celle qui se trouve dans les bois, dans les fleuves, dans le ciel et dans la brise, nous sommes les frères et sœurs de l’ours solitaire qui erre dans les montagnes, frères et sœurs du loup et de sa volonté indomptable et du moineau sans attaches. Nous partageons nos aspirations avec le reste des êtres vivants, que la solidarité coule de nos mains vers tout ce qui prétend déborder le concret. Sentons la Terre, les animaux et toute l’énergie qui tourne autour de nous telle une merveilleuse extension de notre propre potentiel. Pour la libération totale.
Par ces mots, nous ne cherchons pas à être considérés comme leaders ou avant-garde de quiconque, nous ne voulons qu’ouvrir le débat sur notre actuelle façon de concevoir la vie, nous voulons simplement prendre position, avec la sincérité de nos intentions, en guerre, et questionner jusqu’à nos propres vérités, construire notre individualité et nous déconstruire lorsque nous nous remarquons immobiles et moisissants, nous connaître et connaître les autres, développer le potentiel que nous portons en nous, avancer avec pour unique certitude d’être contre toute Autorité, (nous) encourager tous ceux et toutes celles qui font de leur vie une tension constante, un conflit permanent, un duel à mort avec la vie.
Que vivent nos idéaux dans l’action quotidienne et violente.
Un salut aux combattant-e-s : Juan Aliste Vega, Marcelo Villarroel, Freddy Fuentevilla, Carlos Quiduleo, Juan Flores, Nataly Casanova, Guillermo Duran, Alejandro Astorga, Sol Vergara et à tou-te-s les prisonnier-e-s sur le territoire occupé par l’État chilien, mais aussi à Mónica Caballero et Francisco Solar, aux prisonnier-e-s du Mexique, d’Indonésie, d’Allemagne, d’Italie, de Suisse, de Grèce, à a Nikos Romanos y Yannis Michailidis tous deux en grève de la faim, démontrant que la lutte anti-autoritaire ne prend pas fin avec la prison, mais qu’elle ouvre au contraire une autre brèche, d’autres moyens pour continuer de ravager l’existant.
Tout notre amour et nos souvenirs pour nos mort-e-s au combat Claudia Lopez, Jhony Cariqueo, Mauricio Morales, Sebastián Oversluij, Jorge Saldivia, ces deux derniers frères ayant été abattus lors de braquages de banques. Toute notre mémoire amoureuse sera toujours présente dans le feu et dans la guerre contre toute autorité..
VIVE L’ANARCHIE
Note de Contra Info: Le retard dans la publication du communiqué suivant est du au fait que nous ne nous sommes rendu compte aujourd’hui seulement qu’il nous avait été envoyé le 12 octobre 2014, en accédant à notre mail secondaire (que nous n’utilisons qu’en cas d’urgence). L’intention était de l’envoyer à notre courrier principale également, mais celui-ci avait mal été orthographié, et n’est donc jamais arrivé sur le mail que nous consultons tous les jours. Pour envoyer du matériel et pour sa dissémination la plus rapide possible, écrivez à : contrainfo@espiv.net
Le 8 septembre, un engin artisanal explosait dans le Sub Centro, un centre commercial qui se trouve dans la station de métro Escuela Militar, dans la commune de Las Condes. Cet attentat venait s’ajouter à celui qui avait déjà eu lieu le 23 juillet, à l’occasion duquel l’explosion du dispositif avait provoqué une série de dégâts matériels à l’un des wagons du métro qui se trouvait alors dans la station Los Dominicos, dans la même commune.
Après cela, le tapage médiatique ne s’est pas fait attendre, les serfs du gouvernement, les spécialistes en sécurité, tout le monde avait son mot à dire. Et tous les regards se sont immédiatement tournés vers le mouvement anti-autoritaire, puisque le matériel utilisé pour la fabrication des artefacts et que la forme de l’attaque coïncidaient avec celle de l’offensive déclarée contre le Capital.
Au-delà d’une augmentation quantitative de la force policière, d’une série de mesures ridicules qui cherchaient à rendre impossible le fait que d’autres explosifs puissent être placés dans le métro, et une grande quantité de fausses alertes à la bombe, il est nécessaire d’analyser la forme sous laquelle cette série d’évènements se contextualise dans une année (et un gouvernement) qui s’est manifestée depuis le début comme étant en lutte ouverte contre celles et ceux qui sont au jour d’aujourd’hui les nouveaux ennemi-e-s intérieur-e-s de l’État.
Des mauvais montages, comme ceux qui sont tombés sur plusieurs étudiants, à la guerre authentique contre les communautés Mapuche en résistance, en passant par l’attaque brutale à coups de matraques contre les étudiants de l’ARCIS et une délirante persécution des initiatives tant populaires qu’anti-autoritaires, tout cela sont les conséquences de ce qu’il s’est passé.
Dans cet ambiance générale de répression et de châtiments, trois choses nous interpellent particulièrement pour tenter de générer une attaque à partir de nos moyens, aussi réduite soit elle, pour éviter que ces situations ne restent impunies.
La première d’entre elles est l’assassinat de l’ex frontiste Jorge Salvidia [FPMR, Front Patriotique Manuel Rodriguez, groupe de lutte armée révolutionnaire des années 1980 formé contre la dictature de Pinochet] par un garde de la Brinks au cours d’une expropriation manquée d’un fourgon de transport de fonds, action lors de laquelle ont été arrêtés Angelo Peña et Juan Collihuin, qui se trouvent actuellement en prison préventive.
La deuxième correspond à l’assassinat du paysan mapuche José Quintriquero au cours d’une manifestation dans une propriété de Galvarino, dans la région d’Araucania, là encore perpétré par un travailleur « privé » (un travailleur de la ferme, cette fois-ci), et démontrant de nouveau la grande coordination qu’il existe entre les secteurs étatiques et privés lorsqu’il s’agit de défendre le capital.
Enfin, le montage judiciaire mis en place contre 3 personnes (Juan Flores, Nataly Casanova et Guillermo Durán), que l’on accuse d’avoir posé les bombes du métro de Santiago à partir de l’infâme loi antiterroriste.
Au-delà des concepts juridiques d’innocence et de culpabilité, et des postures de chacun-e-s des trois, nous comprenons cette mise en scène du système juridico-pénal, secondé par les médias bourgeois, en tant que tentative d’augmenter le contrôle social à travers la création de boucs émissaires. L’État Policier chercher à s’avaliser et, à la fois, à intimider différents milieux de lutte pour les immobiliser. Il faut rappeler qu’aucune des preuves présentées jusqu’ici pendant le procès n’est accablante. Il nous paraît à présent nécessaire d’expliciter un peu, avant de poursuivre, que si nous soutenons et réalisons un certain nombre d’actions de confrontation contre les symboles et les gardiens de l’État-Capital, où la violence révolutionnaire est un outil aussi efficient que n’importe quel autre, nous ne sommes en aucun cas favorables aux actions qui mettent la vie et l’intégrité physique des passants en jeu, bien que ceux-ci fassent effectivement partie d’un tissu social qui exerce et rend possible la domination de la vie de chacun-e d’entre nous. Ils ne font pas partie des cibles de nos actions, qui doivent selon nous pointer sur des symboles clairs de ceux qui exercent le pouvoir.
C’est par rapport à cette vision que nous nous positionnons, que nous générons nos analyses et que nous décidons de nos actions. Il nous paraît impossible de passer sous silence ce genre de situations, et nous appelons à ne pas abandonner l’action multiforme contre le régime qui nous soumet. Pour cette fois, nous le faisons depuis un endroit universitaire, mais nous ne pensons pas nous arrêter. Nous devons continuer d’aller de l’avant et attaquer toujours plus sûrement. Aujourd’hui les barricades, demain la lutte armée.
Avec tous nos morts en mémoire,
Pas une minute de silence, toute une vie de combat.
Jorge Saldivia y Sebastián Oversluij présents avec nous !
Prisonnier-e-s en guerre en liberté !
A bas l’État Policier !
Hors du territoire Mapuche et hors de nos vies!
Plus de photos de l’action ici
Pour Juan, Nataly et Guillermo.
Pour la Solidarité Révolutionnaire
Pour l’Expansion de l’action Anarchique
Le 3 octobre, une action incendiaire a été organisée sur le campus Juan Gómez Millas de l’Université du Chili, dans laquelle plusieurs groupes se sont réunis. Nous avons incendié des pneus pour couper le trafic de véhicules puis avons provoqué la police en lançant des molotov autour de huit heures du soir.
Cette action s’inscrit autour de l’arrestation des compagnon-ne-s Juan Flores, Nataly Casanova et Guillermo Durán, accusé-e-s de plusieurs attentats explosifs. L’un de ceux-ci étant la bombe artisanale qui a explosé dans la station de Sucentro le 8 septembre dans la commune de Las Condes, qui a blessé des civils. Nous autres voulons que soient bien claires les différences qui nous séparent de cette action et de sa revendication : pour nous les civil-e-s ne sont pas des objectifs de l’action révolutionnaire, et le Subcentro n’est pas non plus un lieu par lequel transitent les bourgeois.
Mais ni Juan, ni Nataly, ni Guillermo ne sont ni coupables ni innocents, nous ne gobons pas ce que disent la charogne journalistique, la police ou le pouvoir dans son ensemble, la seule chose dont ils et elle ont fait preuve a été un mépris total envers l’autorité à travers plusieurs gestes, desquels nous nous sentons proches, et voilà pourquoi nous nous solidarisons. Peut-être que nos postures changeront ou se consolideront dans le futur, mais il ne nous intéresse pas d’attendre que l’un ou l’autre se produise, et préférons brandir immédiatement la solidarité révolutionnaire.
Nous entendons la solidarité révolutionnaire en tant qu’action concrète symbolique et matérielle, et dans ce cas comme une action symbolique subversive qui parviendra aux compas incarcéré-e-s avec amour, pour leur laisser bien entendu le fait qu’il existe dans la rue des gens qui ne restent pas impavides face aux avancées du pouvoir, et que nous cherchons avec nos propres moyens la façon d’aiguiser la guerre sociale, sans empressement mais sans nous arrêter.
De cette façon, nous ne tombons pas dans l’immobilisme, ni dans la paranoia couarde de certain-e-s qui voient la police de toutes parts, et pas non plus dans la critique sans action. Pour ceux-là… RIEN. Nous nous solidarisons de diverses façons avec les compagnon-ne-s et appelons à l’expansion de l’action anarchiste sous toutes ses formes et limites. Voilà notre petite réponse face aux avancées de l’État et du Capital. Nous avançons fermement, ne baissons pas la tête et n’avons pas peur, ayez-bien ça en tête.
Nous saluons combativement les anonymes avec lesquel-le-s nous nous sommes organisé-e-s à cette occasion, en insistant sur le fait que nous-mêmes ne sommes qu’un petit groupe d’action qui exprime ses positions par ces mots – nous ne sommes pas les seul-e-s –, et nous invitons donc fraternellement les autres groupes à revendiquer eux aussi cette action et à exprimer leurs postures à qui cela leur conviendra le mieux. Nous sommes toujours en recherche de débat, et continuerons sans jamais douter à attaquer le pouvoir et ses symboles.
Il n’y a pas le temps pour l’immobilisme !!
MAINTENANT PLUS QUE JAMAIS : PAROLE ET ACTION !!
Que la solidarité brise l’isolement des prisons !!
Juan Flores, Nataly Casanova et Guillermo Durán de retour dans la Rue !!
Groupe Anarchiste Coordonné – GAC.
Bande Organisée Mauricio Morales / Cellule Incendiaire Sebastián Oversluij.
« La vie est si ennuyeuse qu’il n’y a rien d’autre à faire que de dépenser notre salaire dans l’achat d’une jupe ou d’une chemise. Frères et sœurs, quels sont vos désirs réels ? Être assis dans une cafétéria, le regard distant, vide, mélancolique, à boire un mauvais café ? Ou la faire sauter et y foutre le feu ? » (Angry Brigade)
Le 23 juillet, notre fraction de la Conspiration des cellules de feu (CCF) a décidé d’attaquer la station Los Dominicos du métro de Santiago. Cela a provoqué de grands remous politiques et médiatiques. Les bureaucrates et les médias ont coordonné leurs discours pour dire que l’attaque était dirigée contre les passagers qui transitaient à cette heure-là, et c’est pour cette raison que l’on a fait recours à la loi antiterroriste. Cette action a été planifiée, en prenant en compte les minutes lors desquelles il ne s’y trouve aucun passager : nous avons calculé le moment où le métro terminait sa course et que les voitures soient gardées. Le conducteur a déplacé le sac contenant l’explosif dans un autre wagon, sous un siège, comme il l’était quand il se trouvait encore à sa place initiale. Ce fait, les médias et les agents du gouvernement n’en ont pas parlé. Nous interprétons l’action du conducteur tout simplement comme celle d’un individu qui pense qu’il trouvera peut-être quelque objet de valeur dans le sac, mais qui s’est retrouvé nez-à-nez avec notre surprise, qui a fonctionné comme elle le devait.
Comme toujours, toute action tendant à l’attaque sera jugée et punie par le pouvoir économique des patrons ou des membres de la bourgeoisie, par les pouvoirs de l’État avec ses lois, juges, politiciens et ses flics. La principale fonction de l’État est la protection des intérêts des riches et des puissants, des profiteurs et des bénéficiaires de ce système d’exploitation et de domination. Chaque jour, le métro transporte des gens, engendrant des millions de bénéfices quotidiens. Ils nous déplacent dans la ville, qui consume notre énergie dans leur mode de vie, où l’exploitation du travail d’autrui constitue la norme. Nous avons attaqué directement et symboliquement les structures du pouvoir sur son propre terrain, dans la commune de Las Condes. La normalité par laquelle fonctionne la ville était l’objectif, et elle continuera de l’être.
En ce jour, 8 septembre, nous avons décidé d’attaquer le Subcentro, une partie de la station de métro École Militaire. Un centre commercial de la bourgeoisie, situé dans la commune de Las Condes, où les patrons font tout ce qu’ils veulent pour s’en mettre plein les poches et commercialiser leurs marchandises qui renferment les personnes dans l’abrutissement du spectacle et de l’apparence. La société qui avance dans cette direction est celle que nous attaquons. La société de domination qui répand de la boue sur toutes les expressions de la vie. Sachez que nous avons appelé le 133 [numéro des secours] plus de 10 minutes avant la détonation, espérant que la police réagisse en évacuant les lieux, mais ils n’en ont rien fait, laissant l’explosion se produire et blesser plusieurs personnes, ce que nous regrettons profondément. Nous voulons laisser pour clair que notre objectif n’était pas de toucher les usagers et/ou les travailleurs, sinon les structures, propriétés et sbires du pouvoir. Leur incompétence et leur inaction a contribué aux dommages causés aux personnes touchées. Les grands assassins et terroristes ont toujours été les appareils répressifs de l’État.
Nous nous lions fraternellement à tou-te-s les compagnons qui affrontent la réalité de la domination partout dans le monde, et qui utilisent tous les moyens à leur portée pour attaquer le pouvoir.
Nous saluons tou-te-s celles et ceux qui endurent des peines dans les prisons du monde. Marcelo Villarroel, Freddy Fuentevilla, Carlos Gutiérrez, Juan Aliste Vega, Hans Niemeyer, Tamara Sol Farías, Mónica Caballero, Francisco Solar, Marco Camenisch, Gabriel Pombo da Silva, Alfredo Cospito, Nicola Gai, à tous nos frères de la CCF autour du monde, Giorgos Polidoros, Haris Hadjimihelakis, Christos Tsakalos, Gerasimos Tsakalos, Panagiotis Argirou, Michalis Nikolopoulos, Giorgos Nikolopoulos, Olga Ekonomidou, Damianos Bolano, Theofilos Mavropoulos. Un souvenir à ceux qui sont tombés dans la guerre sociale, Mauricio Morales, Sebastián Oversluij, à tou-te-s celles et ceux qui ont osé agir… Personne ne s’oublie.
Nous appelons tou-te-s les insurgé-e-s à passer à l’offensive et à attaquer le pouvoir sous toutes ses formes de domination
Conspiration des cellules de feu (Chili)
traduit de l’espagnol
Affrontements à l’extérieur du lycée Manuel Barros Borgoño en solidarité avec Sol Vergara et la récente condamnation de Juan, Freddy et Marcelo.
Le 9 juillet 2014 un groupe d’encapuchonné-es a décidé de bloquer la rue devant le lycée Manuel Barros Borgoño armé-es de barricades et de s’affronter à la police avec des pierres, de la peinture et des cocktails Molotov.
L’action et le combat de rue faisait partie de la solidarité directe avec les compagnon-nes Juan, Freddy et Marcelo, compagnons reconnus coupables récemment de multiples expropriations bancaires et de la mort d’un policier.
La confrontation de rue a également montré la solidarité avec la compagnonne Sol Vergara, qui est en détention accusée d’avoir tiré un vigile de la banque.
Après les combats de rue, les forces de police ont réussi à arrêter 10 compagnon-nes, dont 3 ont été inculpé-es pour possession de cocktail Molotov et assignés à résidence totale.
Envoyé par “Noticias de la guerra social”
Beaucoup d’images prises de “Fotografía Insurrecta”
En espagnol ici