Le jeudi 4 octobre, à 11h, un groupe de 30 compagnons a occupé le quartier général du Syndicat des Journalistes de Macédoine et Thrace des Journaux Quotidiens (ESIEMTH) afin d’envoyer des e-mails et des faxs en masse et faire connaître le cas du compagnon colombien Gustavo, qui est toujours détenu dans une cellule de la démocratie bourgeoise après le raid contre le squat Delta. L’assemblée de solidarité pour le squat Delta, et en particulier pour le cas de Gustavo, a publié et diffusé une déclaration que vous pouvez lire ci-dessous.
Les autorités grecques ont confisqué le passeport en règle de Gustavo, jugeant que c’est un faux. Ils ont même suggéré qu’ils pourraient même valider des “copies officielles” de son document (qu’ils considèrent autrement comme faux…) si seulement Gustavo pouvaient être déporté vers l’Espagne, sachant qu’il a obtenu la citoyenneté espagnole. Malgré tout, les autorités espagnoles l’accepteraient sûrement avec ses papiers authentiques (et pas des copies carbones). Donc, maintenant, le compagnons fait face à la possibilité d’être déporté dans son lieu natal, la Colombie, qu’il a quitté il y a plus de 10 ans. En d’autres mots, Gustavo est menacé par une déportation immédiate de Grèce et il est retenu par vengeance.
Voilà venu le temps de diffuser les paroles et de mener des actions de solidarité.
Lettre de l’assemblée de solidarité avec le squat Delta et Gustavo E.Quiroga Gonzalez sur l’affaire de ce dernier.
Le 12 septembre 2012, l’armée démocratique urbaine est entrée dans le squat Delta (à Thessalonique) l’arme au poing, arrêtant 10 compagnons qui étaient à l’intérieur, détenant les gens qui étaient venus en solidarité avec le squat, détruisant l’infrastructure libre et ouverte du bâtiment et ne s’arrêtant pas là. Les fenêtres, toilettes et même l’équipement électrique a été cassé afin d’augmenter les dommages supposément causés par les squatteurs au bâtiment. Notre compagnon Gustavo E. Gonzales est l’une des 10 personnes qui ont été arrêtées lors de l’opération initiale mais il est toujours prisonnier des mains de l’État. Depuis le 14 septembre et après une séquence de procédures “dans le dos”, il fut détenu au Ministère des Transitions (celui pour les immigrants) de la prison de Diavata dans des conditions moyenâgeuses.
Pour rendre les choses plus claires, quand Gustavo exprima qu’une “cour martiale” se tenait, le procureur général E. Mpakelas donna l’ordre d’empêcher l’entrée à toute personne en lien avec l’affaire (amis, compagnons, etc.), non seulement dans la pièce où se tenait le procès mais aussi au sein du tribunal, ne tenant pas compte de façon éhontée du caractère public du procès. Un flic (qui n’était pas du ministère de l’immigration), Oikonomoy Iwannhs, témoigna que selon son “expérience” les papiers de Gustavo étaient des faux. Sans un expert pour examiner le sujet, la cour l’a accusé, entre autres choses, de falsification de documents officiels. L’histoire continua quand le directeur du ministère de la Sécurité Politique (un ministère de la police qui s’assure que le système politique reste stable et prospère) Athinagoras Pazarlis, signa la forme légale pour essayer de donner crédit au parjure d’Oikonomou.
Après le procès, les documents furent donnés à des experts officiels et leur authenticité fut confirmée, mais le rapt de notre compagnon continue et sa remise en liberté fut reportée à un délai inconnu. Au même moment, Athanasios Mpasioykas, le sous-directeur du ministère de l’immigration, signa un ordre de déportation pour Gustavo, ignorant l’expertise sur l’authenticité de ses papiers, complétant ainsi le complot scandaleux du département de la Sécurité Politique.
En conséquence, l’affaire de Gustavo est dans la ligne de mire du directeur de la sécurité politique, s’étant personnellement impliqué, en signant, afin que l’affaire soit conclue rapidement, avant que son implication ne soit connue. Voilà comment procèdent les chefs du département de l’immigration, qui, alors qu’ils ont le pouvoir de le relâcher, refuse de le faire et suivent des ordres d’en haut. Comme d’habitude un corbeau n’arrache pas les yeux d’un autre corbeau.
Pour résumer cette affaire, nous faisons face à un complot ridicule qui implique la confiscation de faux documents dont il fut prouvé qu’ils étaient officiels, la volonté des autorités de valider des “copies officielles” des documents (qu’ils considèrent comme faux) afin que Gustavo fasse une croix sur l’Espagne où il a la nationalité (qui ne peut l’accepter sans les documents originaux) et la possibilité de sa déportation en Colombie (qu’il a quittée depuis plus de 10 ans).
Nous exigeons la remise en liberté immédiate de Gustavo E.Q. Gonzalez qui est détenu depuis le 12 septembre après l’expulsion du squat Delta à Thessalonique, en Grèce.
ASSEMBLÉE DE SOLIDARITÉ AVEC DELTA ET GUSTAVO E. QUIROGA GONZALEZ
CHAQUE LUNDI À 19H00 À POLYTECHNIQUE – THESSALONIQUE
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