… en solidarité avec tous ceux qui sont emprisonnés pour leur résistance contre l’État, en solidarité avec les travailleurs qui s’opposent aux patrons, en solidarité avec ceux qui aspirent à détruire tous les systèmes de domination et de contrôle.
Il est de plus en plus important que nous nous engagions à continuer de faire des rappels, à continuer d’ouvrir des brèches dans la façade capitaliste … Pétons leurs trucs matériels !
Tôt ce matin, sur Capital Hill à Seattle nous avons collé les serrures de l’un des très nombreux cafés Starbucks qui s’offrent à nous. Nous nous sommes bien amusé.
Nous avons cassé une fenêtre et laissé quelques messages pour les travailleurs.
Nous espérons que nous aurons permis une pause pour ceux qui sont impliqués dans cet établissement particulier , pour réfléchir sur leur implication permanente dans un système qui est construit, comme tous leurs systèmes, sur la domination et l’exploitation totale.
C’est l’exploitation jusqu’en bas.
Prenez quelques instants et un tube de superglue pour arrêter la routine habituelle !
Le 8 Juin, à Istanbul, le groupe Çarşı s’est réuni vers 19 heures dans le quartier de Beşiktaş et est parti vers la place Taksim.
Ils ont également accroché cette banderole sur le Centre Culturel ‘Atatürk’, à Taksim (Optik, illustré sur la banderole, est celui qui a crée ‘Çarşı’ et a donné aux supporters du club sportif de Beşiktaş une perspective politique). Le groupe ‘Çarşı’ a été très courageux et efficace lors des affrontements, et reçoit un soutien énorme de la population.
Ces vidéos i, ii à partir des mêmes manifs montrent les gens d’Istanbul unis (Beşiktaş, Fenerbahçe et Galatasaray) se déplaçant aux côtés du groupe Çarşı vers le parc Gezi. Les manifestants chantent “lance-là, lance-là, allume ta lacrymogène, laisse tomber ta matraque, enlève ton casque, puis nous verrons qui est le plus fort“, “Gouvernement, démission“, “Tayyip, démission“, “Saute, saute, Tayyip est celui qui ne saute pas “,” Résiste, parc Gezi” et d’autres slogans le long du chemin.
https://www.youtube.com/watch?v=eVBQeY1N3I8
Pour des mises à jour sur les émeutes à travers tout le pays : gezipark.nadir.org et occupygezipics (la plupart des photos comprennent des descriptions en anglais en cliquant sur ‘+’).
Il y a également un journal de Gezi Park, et une radio qui transmet en direct en turc.
Nous, ceux et celles qui détestons la presse pour son rôle de serviteur des intérêts du pouvoir, ne sommes pas surpris de son rôle actif dans les campagnes répressives ni de ses agissements de confidents policiers. De fait, voilà une règle basique de “l’échange” : recevoir quelque chose en échange d’une chose qu’on donne. Et obtenir des informations fraîches (de la police) signifie offrir quelque chose en échange (de la part de la presse).
Ça nous prendrait bien trop de temps de faire une analyse minutieuse de comment la presse collabore coude à coude et de façon active avec la répression dans la création d’ennemis à combattre, que ce soit des groupes et des secteurs sociaux entiers ou des personnes en particulier. Et il n’y a pas d’exceptions, vu qu’au-delà de la soi-disant orientation politique des milieux de communication (bien entendu en mettant à part ceux qui sont réellement libres) ceux qui auront toujours le dernier mot seront ceux qui financent.
Nous n’allons pas rentrer dans le lynchage de groupes sociaux pour justifier des modifications pénales ou des exclusions, mais c’est important de se rappeler de comment ils utilisent des contextes concrets de mécontentement social, comme les émeutes lors des grèves étudiantes ou lors des grèves générales, pour justifier le durcissement pénal, détournant en même temps l’attention des motifs réels du mécontentement.
Les exemples que nous voulions montrer ici sont liés à la manière dont la presse (et plus concrètement les journaux) se concentrent sur certaines figures (dans notre contexte pendant longtemps c’étaient les squatteurs, et actuellement ce sont les anti-systèmes, qui sont parfois aussi simplement définis comme “casseurs”) avec l’objectif de préparer le terrain pour un “coup” ou pour quoi que ce soit d’opportun à ce moment-là.
Ça n’est pas un hasard si le 24 avril dernier, un jour avant la manif appelée devant le congrès, un article publié sur Europe Press avait pour titre ” Des anarchistes radicaux italiens viennent à Madrid pour endoctriner des groupes anti-système”. Le titre, honnêtement, promet plus que l’article en lui-même. La question serait, sur quoi se basent-ils pour faire une telle affirmation ? À l’évidence, comme ils le reconnaissent, sur des “sources policières”. Ils ont aussi écrit que “ces visites sont continues dans le temps et ne dépendent pas nécessairement d’un fait concret”. Finalement, le texte n’est rien de plus qu’un copier-coller de divers informations misent bout à bout. Quelques jours plus tard, cette fois-ci en Italie, le titre d’un article nous laisse déjà un peu plus perplexes : “Le terrorisme actuel s’appelle anarchie”, article qui fait un lien entre des anarchistes et ce qui s’est passé à Rome le 28 avril dernier, où Luigi Preiti, un chômeur, a ouvert le feu sur deux policiers, montrant clairement que son objectif était de tirer sur des hommes politiques. Bien que ce fait n’ait rien à voir avec des anarchistes, le journaliste sait faire son travail : il navigue au milieu du fait concret, en passant par l’attaque contre le directeur de Ansaldo Nucleare l’année dernière, informant que l’un des détenus de ce cas, Alfredo Cospito “s’est vanté d’avoir participé aux affrontements du 15 octobre 2011 sur la place San Giovanni à Rome”, parlant aussi des relations avec la Grèce et Barcelone. Après avoir analysé différents évènements, il finit par mettre en garde en disant que malgré le fait que les coups de feu sur la police à Rome (auxquels se réfère l’article) n’ont pas de relation avec des anarchistes, ce qui est une évidence pour n’importe qui, il nous prévient qu’il existe un danger de “terrorisme peut-être moins organisé que les Brigades Rouges, mais généralisé, pénétrant et capable de frapper selon des programmes moins ambitieux que ceux des groupes marxistes-léninistes.” Continue reading État espagnol : Préparant le terrain→
Le mardi 4 juin à 18:30 des compagnon-ne-s ont appelé à une discussion à l’École Polytechnique d’Athènes, dans le bâtiment Gini, pour organiser des actions solidaires avec le prisonnier en grève de la faim Kostas Sakkas. Il était prévu aussi une discussion par téléphone avec le compagnon, en directe de la prison de Koridallos.
Kostas est un prisonnier anarchiste qui est jugé dans deux procès en cours contre la CCF, même si dès son arrestation en décembre 2010 il a toujours nié sa participation dans ce groupe de guérrilla anarchistes. Récemment l’État a prolongé sa détention préventive de 6 mois supplémentaires (et a appliqué les même mesures à l’anarchistes Gerasimos Tsakalos, qui reconnait appartenir à la CCF).
L’anarchistes Kostas Sakkas est en grève de la faim depuis le 4 juin 2013, contestant le rallongement de sa détention préventive, et demandant sa sortie immédiate de prison.
Le premier juin nous étions à Taksim vers 15h. Après les affrontements qui avaient commencé le matin la police a dû quitter la zone. Les flics ont disparus pendant des heures. Durant deux heures il n’y avait de présence policière dans aucune zone du centre d’Istanbul. Les gens ont occupé la place Taksim et le parc Gezi. Il y avait beaucoup de gens. Tout le parc, la place et les routes qui y menaient étaient plein de monde. Toutes les barrières de construction qui fermaient la partie ouest du parc ont été détruites par les manifestants. Des barrières de sécurité ont été enlevées et jetées sur la route qui mène au tunnel souterrain récemment construit. Ces barrières ont aussi été utilisées pour les barricades. Le QG de la police qui est au sud du parc qui domine la place a été brûlé et le véhicule anti-émeute laissé là par la police a aussi été détruit. Une voiture de police au même endroit a été retournée et détruite aussi. Ça débordait de joie du côté des manifestants et certains se prenaient en photo devant les voitures et immeubles détruits. Au nord du parc il y a l’hôtel Hyatt Regency et dans le jardin de l’entrée une voiture de police a été jetée dans la piscine. Quatre bus publics abandonnés à un carrefour proche ont aussi été détruits.
[vimeo]http://vimeo.com/67432788[/vimeo]
[vimeo]http://vimeo.com/67480646[/vimeo]
Vers 6h nous avons appris par nos compagnon-ne-s que des affrontements avaient commencé à Beşiktaş, où se trouvent les bureaux et la maison de Tayyip Erdogan. Des gens attaquaient les lieux depuis quatre directions : depuis la place Beşiktaş (à l’est), la rue Dolmabahçe (à l’ouest), Akaretler (nord-ouest) et la rue Ortabahçe (au nord). La police était coincée là-bas avec quatre chars lance-eau et environ 150 policier à l’entrée de la rue Hayrettin İskelesi. Dans toutes les directions se dressaient des barricades. Après quelques heures la police a pu pousser les gens et se déployer. De nouvelles barricades étaient aussi dressées dans la rue Mumcu Bakka et la rue Süleyman Seba pour empêcher la police d’entrer dans le Çarşı, qui est le bazar de Beşiktaş où trainent les gens. La police a utilisé des balles de caoutchouc lorsque les attaques des manifestants s’intensifiaient. Au milieu de la nuit (du 1er au 2 juin) la police se préparait à attaquer de nouveau l’occupation du parc Gezi. Malgré ça les gens dans le parc ont cramé les engins de construction. Les affrontements ont continué jusqu’à 1:30 du matin (02/06). La police a définitivement utilisé de manière excessive les bombes lacrymogènes pour disperser la foule, ce qui a obligé les manifestants à quitter les barricades pour se réfugier dans les magasins et bars environnant, ou à se regrouper dans des rues intérieurs de Beşiktaş. À ce moment là nous avons appris que la police rassemblait ses forces pour attaquer le parc Gezi. Continue reading Turquie : nouvelles de la lutte et des émeutes en cours→
Quelques slogans entendus dans les rues d’Istanbul :
faşizme karşı omuz omuza / Soyons unis contre le fascisme
hükümet istifa / démission du gouvernement
katil Erdoğan / Erdoğan assassin
Taksim bizim, İstanbul bizim / Taksim est à nous, Istanbul est à nous
direne direne kazanacağız / nous gagnerons en résistant
her yer Taksim, her yer direniş / Taksim est partout, la résistance est partout
Tayyip’in piçleri, yıldıramaz bizleri / les bâtards de Tayyip ne nous font pas peur
bu daha başlangıç, mücadeleye devam / Ce n’est que le début, la lutte continue
Au cours du 1° juin les flics ont abandonné le parc Taksim Gezi pendant quelque temps et les gens se sont rassemblés pour réoccuper le parc. Peu de temps après la police a attaqué la zone pour expulser les manifestants.
Des heures après des compagnon-ne-s qui étaient dans les rues d’Istanbul ont envoyé ce message ” Nous l’avons fait, la place Taksim et le parc Gezi ont été réoccupés. Les flics reculent. Les gens célèbrent cette victoire dans le parc Gezi. Une voiture de flic a été retournée et brûlée …”.
Et la nuit dernière les engins de construction qui étaient dans le parc ont aussi été brûlés.
Il y a aussi une information qui circule au sujet du liquide orange/rose qu’on peut voir sur certaines photos ou vidéos et qui atteste que ça serait de la lacrymogène mélangée à de la peinture orange ou rouge (cela varie selon les différentes zones de la ville) qui sers à marquer les manifestants afin de pouvoir les identifier ultérieurement.
Il est important de clarifier que ça n’est pas l’agent orange, comme une rumeur très répandue le laissait entendre. L’agent orange n’a pas de couleur, il tient son nom des rayures oranges dessinées sur les barils dans lesquels il était transporté.
Si vous avez des informations en direct envoyez-les nous.
L’occupation du parc Taksim Gezi à Istanbul a commencé le 28 mars 2013. À la suite de la descente de police dans la zone du parc le 30 mai des hackers de RedHack ont sabotté le site du siège de la police de Beyoglu.
L’occupation a continué, et des milliers de personnes se sont rassemblées pour résister contre les projets du gouvernement (construire un centre commercial et raser le parc). C’est très vite devenu l’une des mobilisations les plus importantes de ces dernières années, avec différentes personnes y prenant part (depuis des activistes radicaux en passant par des ONG, etc ..), ressemblant au mouvement international Occupy.
Le 31 mai des affrontements dans les rues ont commencé à 05 heures du matin à Istanbul. La résistance s’est intensifié, alors que la police tirait un nombre incalculable de bombes lacrymogènes. Avant une nouvelle vague de répression des supporters des trois équipes de football principales (Besiktas, Galatasaray, Fenerbahce) ont pris les rues ensemble. Les heurts ont continué tard dans la soirée. Le nombre de personnes dans la rue était énorme. Dans chaque direction des milliers de personnes essayaient de rejoindre la place Taksim. La lutte continuait après près de 16 heures de combat. Continue reading Istanbul, Turquie : dernières mises à jour sur l’occupation du parc Taksim Gezi→
Le parquet de Milan a demandé une prolongation de six mois supplémentaire de prison préventive pour Alessandro, Stefano, Sergio, Elisa et Peppe. Dans la demande, la parquet a précisé que malgré l’emprisonnement les compagnon-ne-s ont continué de communiquer avec des personnes du même milieu à l’extérieur de la prison et organisent des « campagnes de solidarité » contre la « répression » sur un ton certainement alarmant par l’exaltation d’actes marqués par la violence, pas seulement verbale. Pour illustrer ce concept le parquet cite plusieurs communiqués extraits de : RadioAzione, Contra Info, et Informa-Azione.
Il cite aussi le communiqué de Stefano contre la charogne pseudo-nihiliste et, entre autres choses, il dit : « la lettre de S.Fosco depuis la AS (Haute Sécurité) de Ferrara a été publiée intégralement sur la page de RadioAzione qui, à la suite de la fermeture de Culmine s’est substitué au site afin de remplir la même fonction de “caisse de résonance” du milieu anarchiste national ».
Tant que ce blog vivra la solidarité et la complicité avec les compagnon-ne-s prisonnier-e-s sera toujours présente, comme seront toujours présentes les actions directes qui se font en solidarité avec les compagnon-ne-s prisonnier-e-s ou contre l’éxistant en général. Si quelqu’un n’aime pas le « ton » … eh bien qu’il aille se faire voir !
Pour finir, RadioAzione n’a pas pris la relève de Culmine, mais a toujours voulu émettre un message clair aux persécuteurs : la contre-information et la solidarité n’ont pas de barreaux qui peuvent les enfermer … vous pourrez enfermer nos corps, mais jamais les idées !
Mort à l’État et ses serviteurs ! Pour l’action directe
Solidarité et complicité avec les compagnon-ne-s prisonnier-e-s partout dans le monde !
Dans les premières heures du dimanche 26 mai les bureaux administratifs de la périphérie de Macédoine-Orientale-et-Thrace, dans la ville de Komotini, ont été attaqués avec des cocktails molotov.
Il s’agissait d’une preuve minimale de rage contre l’État, ses serviteurs, et chaque structure autoritaire qui, tous les jours, nous rapprochent du totalitarisme et de l’esclavage.
L’attaque était une réponse au système politique pourri qui nous terrorise quotidiennement. Nous terroriser par une peine d’emprisonnement pour ceux qui résistent, des impôts, des salaires et des retraites qui permettent tout juste de survivre, avec la violente répression des grèves et des manifs, des gangs fascistes para-étatiques agissant sans gêne, couvrant leurs vrais visages avec des masques démocratiques, afin de garantir la poursuite de la domination et de l’exploitation lorsque le pouvoir et les flics ne peuvent pas finir le travail.
Nous n’exigeons pas de meilleures conditions d’esclavage, mais plutôt nous nous battons pour la destruction complète du pouvoir.
Nous nous proclamons comme ceux qui refusent cette société et la vie misérable qui nous est offerte, et donc nous allons à l’offensive.
Nous envoyons aussi un message aux juges et à l’État : nos compagnon-ne-s, qui passent leurs journées et leurs nuits dans les cages de la démocratie et du capital que vous appelez “les établissements pénitentiaires», ne sont pas seuls.
Solidarité avec les anarchistes de la Conspiration des Cellules de Feu, et tous les combattants emprisonnés !
“Nous ne voulons pas juste une part de gâteau; nous voulons toute la boulangerie … réduite en cendre “.
Solidarité avec les rebelles de Stockholm !
Durant cinq nuits des personnes de Stockholm et de ses alentours ont pris les rues pour exprimer leur mécontentement face aux injustices du système, et de la société qui en résulte. Après des années d’intimidation de la police, de l’école, des garderies d’enfants et autres institutions étatiques, le meurtre d’un vieil homme par la police dans la banlieue de Husby a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.
Nuit après nuit, des gens en colère reprennent les rues et se rebellent contre tout ce qui les oppriment et anéantit leurs vies. Ainsi, au cours des 5 dernières nuits, dans Stockholm et ses alentours, 4 postes de police, des écoles maternelles et des écoles ont été attaquées avec des pierres ou par le feu. Environ 100 voitures ont été incendiées, et les flics ont été bombardés de pierres.
Pour nous, ce n’est ni désespéré, ni des émeutes gratuites. Pour nous ces attaques visent diverses formes d’autorité ! L’autorité qui, dès l’enfance, contraint les gens à n’importe quel type de productivité, de la maternelle à l’école. De l’apparence physique, au logement et au travail. L’autorité qui tente de serrer toutes les pensées rebelles dans les costumes de conformité. Cependant, à la fin, ce système de merde n’a tout simplement pas assez de place pour tout le monde, peu importe si le costume te va ou pas. Ainsi, nous n’avons pas été surpris de voir surgir des débats sur l’intégration ratée, le faible niveau d’éducation et les mauvaises perspectives de travail des gens de la banlieue. Mais ces discussions ne sont pas les nôtres, puisqu’on se débrouille sans les “bénéfices” de l’État qui prennent la forme de l’intégration, de l’éducation et du travail, ce qui signifie rien d’autre que la pacification sociale, tout comme nous pouvons vivre sans les”bénéfices” de l’État qui prennent la forme de la surveillance et de la police.
La répression et la paix sont les deux faces d’une même médaille, celle d’une fausse liberté.
L’image propre de la Suède sociale commence à s’effriter ! Enfin ! Dans un pays pacifié comme la Suède, où même la scène DIY reçoit des fonds de l’État afin qu’ils puissent acheter des maisons squattées à la ville dans le but de préserver la «paix sociale» et d’éviter la résistance, la façade commence à s’effriter et apparait le dégoûtant racisme d’État, le harcèlement quotidien, et, en boucle pendant des jours, le discours médiatique incroyablement hypocrite sur le soi-disant «quart-monde urbain».
Nous sommes heureux pour chaque acte rebelle qui crache à la gueule du système ! Après tout, nous sommes comme emprisonnés dans une cage qui s’appelle elle-même démocratie ! Nous détestons cet État et tous ceux qui le soutiennent.
Solidarité avec tous les insurgés !
Une accolade et de la force pour les rebelles de Suède !
Pourquoi maintenant, pourquoi ces adresses-là, pourquoi ces personnes-là précisément, peu importe. Inutile de se mettre dans leur sale tête de cochons et de spéculer à l’infini sur leurs raisons. Ils font leur sale boulot de fouineurs, ils veulent peut-être foutre la pression, mettre un coup de pied dans la fourmilière, ou pouvoir observer à loisir les mouvements des uns et des autres, noter, enregistrer, bref. Ces perquis’ n’ont peut-être pas comme seul but de tenter de rassembler des éléments pour faire avancer une quelconque enquête. Voulu ou pas par leurs commanditaires, cela entraîne un déplacement direct de nos attentions sur ce sujet là. Si nous n’avons aucune prise sur leurs décisions et la temporalité dans laquelle ils inscrivent leurs coups de pression, nous en avons par contre sur l’impact que cela peut avoir sur nos vies.
Sûr, ça vient remettre les pendules à l’heure. Une grande claque, au cas où on aurait pu se leurrer sur le fait que l’Etat veut être partout et n’oublie jamais rien. Il est nécessaire d’ouvrir, et de maintenir ouvert, un espace de discussion, collectif autant qu’en plus petits groupes affinitaires, afin de ne pas donner à leurs saloperies plus d’importance qu’elles ne devraient en avoir en réalité. Certes, il s’agit d’entourer les compagnons directement concernés par ces perquisitions, de s’assurer de leur santé, mentale et physique. Mais ce serait une erreur de considérer que cela ne concerne qu’eux.
Avec leur nouveau package “association de malfaiteurs”, quiconque fréquente, les mêmes lieux, les mêmes réseaux de personnes, est un potentiel suspect aux yeux de l’Etat. Ca peut faire froid dans le dos, et le premier réflexe peut être un réflexe de survie conduisant à moins fréquenter ces lieux et ces personnes. Pour se mettre à distance, pour se laver aux yeux d’une potentielle surveillance. Sauf que ces choix-là amènent à l’isolement, non seulement des personnes, mais aussi des luttes qu’elles portent.
Au-delà du fait que cela leur facilite le boulot, l’Etat a tout intérêt à nous focaliser sur la répression: pendant ce temps, nous voilà occupés à autre chose qu’à lui nuire et à comploter. La peur peut vite s’installer, autour de ces lieux mais surtout dans nos têtes et dans nos coeurs. La parano se distille dans nos veines et dans le moindre de nos mouvements, et voilà qu’il n’y a même plus besoin d’un vrai flic pour nous empêcher d’agir: nous nous sommes menottés nous-mêmes.
Sans vouloir minimiser les faits, le meilleur pied de nez que l’on peut faire à la répression, c’est de garder notre sang-froid, les idées claires, de rester solidaires les uns des autres, et de poursuivre avec prudence mais passion les combats que nous menons.
« Une société qui anéantit
toute aventure fait de
l’anéantissement de cette
société la seule aventure
possible… »
Que cet hiver soit chaud grâce au feu que nous allons semer avec nos molotovs, en faisant brûler chaque icône du pouvoir, dévastant ceux qui nous oppriment, libérant notre haine envers la classe dominante, prenant par surprise le territoire bourgeois, brûlant ses possessions et encourageant l’indécis à se rebeller. Vive ceux qui luttent !
Nos actions doivent attaquer toute forme d’autorité et de domination, tout gardien du pouvoir, sabotant la paix des riches, toujours agissant avec audace et surprise, ne laissant aucune trace pour ne pas faciliter le travail de l’ennemi. Nous luttons contre la domination oligarchique, nous faisons prévaloir la solidarité et l’égalité sur les privilèges, les égoïsmes et l’injustice. C’est pour cela que nous dirigeons nos actions avec des bras forts, conscience et conviction, et c’est de la responsabilité de chacun de nous de faire en sorte que chaque action atteigne son objectif. Nous sommes des guerriers d’une lutte inégale et pour cela nous devons être sûrs de nous et audacieux.
Nous n’avons aucun attachement au “confort” que le système nous offre, nous nous torchons avec leurs lois et normes, nous savons que c’est seulement en luttant efficacement et constamment que nous arriverons à nous débarrasser du joug crée par la classe privilégiée pour nous soumettre, de l’égoïsme et de l’avarice d’un richard prétentieux et de toute forme d’autorité. Nous luttons pour la libération totale et nous sommes prêts à tout pour l’émancipation.
Ceux qui choisissent ce chemin de lutte savent que la voie n’est pas facile, que souvent il y a un prix à payer, comme la clandestinité, la prison ou la mort, et pour cela nous sommes préparés mentalement. Ainsi nous comptons sur la solidarité de nos pairs si un de ces prix vient à se présenter. C’est d’une importance vitale qu’aucun guerrier ne se sente seul s’il atterri dans une prison. C’est là que doit exister le soutien réel pour que l’ennemi sache et voit que l’univers des guerriers se fait présent partout.
Une accolade complice et conspiratrice à chaque guerrier du Monde.
Détruisons ce qui est établi et la paix violente des riches !
Tant qu’il y aura de la misère il y aura de la rébellion !
Détruisons la société carcérale !
D’un insoumis
José Miguel Sánchez Jiménez
Prison d’extermination de Colina II. Module 4.
Dans la soirée du vendredi 17 mai à Patras, des affrontements à grande échelle ont eu lieu entre des anarchistes et “jeunes sauvages” d’un côté, et les forces de l’ordre de l’autre. Ça a éclaté lorsque les flics ont encerclé la place Olgas, dans le centre de la ville, afin de disperser un groupe de personnes qui s’était rassemblé là, avait installé un soundsystem et jouait de la musique.
Depuis plusieurs décennies, la place Olgas a été un point de rencontre pour les jeunes subversi.f.ve.s de la ville, et a fonctionné comme un espace à la fois d’échanges libres d’idées et de préparations d’actions organisées contre le système. Pour cette raison, l’État a introduit le trafic de drogue SUR la place, et fait en sorte que les flics en civil soient toujours présents dans les bars de proximité, avec le consentement de leurs propriétaires. Récemment, des groupes anarchistes ont tenté de se réapproprier la place, et DE dégager à la fois le trafic de drogue et les mouchards. Pour cela, une fête auto-gérée en plein air a eu lieu chaque semaine. Le but est de promouvoir la solidarité et les relations non commerciales, au lieu des loisirs consuméristes que le système, la mafia, les exploiteurs et les hommes d’affaires offrent.
Le vendredi soir du 17/05, en utilisant l’excuse que «la musique était trop forte”, les toutous du pouvoir ont attaqué les personnes qui s’étaient rassemblées, ainsi qu’un café traditionnel de la place qui est fréquenté par des compagnons. Au cours de cette attaque à la fois le serveur et le propriétaire ont d’abord été frappés puis arrêtés (sur des accusations encore inconnues). L’attaque de la police a provoqué des émeutes dans plusieurs rues du centre-ville, qui étaient illuminés par le feu pendant près de quatre heures. L’objectif clair de la police était de ne pas permettre la réoccupation de la place. Cependant, une fois les flics distraits par les combats de rue, les compagnons ont réussi à réoccuper la place.
Cet incident est survenu deux jours avant le rassemblement prévu du parti nazi de l’Aube dorée devant leur bureau local de la rue Germanou, dans le quartier d’Ano Poli. Comme c’était le premier rassemblement public d’Aube Dorée dans la ville de Patras, l’espace anarchiste local ainsi que plusieurs groupes de gauche avaient appelé à une manifestation antifasciste le même après-midi ce 19 mai.
À partir de 17h00, les gens ont commencé à se rassembler sur la place Georgiou et à environ 19h30, plus de 500 antifascistes ont pris la rue Korinthou, et ont commencé à marcher vers le bureau local des nazis. La présence policière a été énorme, et les flics locaux ont été rejoints par des escadrons anti-émeutes venus d’autres villes afin de protéger les fascistes. Les forces de l’ordre ont à la fois presque divisé la ville en deux et fait un cordon tout le long de la manif antifasciste.
Plus de personnes ont rejoint la manifestation et vers 20h15, il y avait plus de 800 participants, environ 400 de l’espace anarchiste/anti-autoritaire (le bloc anarchiste a mené la manif) et le reste de divers groupes de gauche et antiracistes. Les groupes défendant la manif étaient à la fois bien organisés et équipés, et l’ambiance de la marche était combative, avec des chants en continu contre la police, l’État et les fascistes.
La marche antifasciste s’est terminée au point où elle avait commencé, place Georgiou, où des centaines de personnes ont traîné pendant des heures, jusqu’à ce que le rassemblement nazi misérable soit terminé. Il convient de noter que les partisans d’aube dorée étaient moins de 100 (environ 30 voyous, et quelques 50 nostalgiques de la dictature).
À la fin de la manifestation fasciste la police a réouvert les rues où elle avait détourné le trafic, et des groupes de compagnons ont sillonné la ville pour empêcher toute apparition d’indésirables. Vers 23h00, dans le quartier de Agia Sofia, l’un de ces groupes à motos a été attaqué par une unité de police à moto DIAS. Quatre compagnons ont été arrêtés, dont les accusations restent encore inconnues. Le 20 mai à midi, ils ont été déférés devant le procureur et ont tous été libérés, mais l’audience a été reportée au mercredi 22 mai, donc un rassemblement de solidarité est appelé ce jour-là, à 12h30, devant le tribunal de Patras.
De plus, à 3 heures du matin de ce 20 mai, d’autres arrestations des compagnons (près de 45) ont été signalées. La première vague de répression s’est déroulée sur la place Olgas et juste en face du squat PARARTIMA (qui était fermé à ce moment-là), où les gens ont été pris au piège après une poursuite policière. De nombreux détenus ont été battus, mais tous ont été libérés après un certain temps.
Bruxelles – Le 22 mai 2013 vers 6h du matin, des dizaines de policiers de la section anti-terroriste de la police fédérale judiciaire investissent et perquisitionnent 3 domiciles où habitent notamment des compagnons anarchistes et anti-autoritaires ainsi que la bibliothèque anarchiste Acrata. Toutes les personnes présentes (11) sont arrêtées et emmenées aux bureaux de la police fédérale.
Les accusations sont : appartenance à une organisation terroriste, association de malfaiteurs et incendie(s) volontaire(s). L’opération est baptisée « cendres » et est dirigée par la juge d’instruction Isabelle PANOU, tristement célèbre pour sa longue carrière au service de l’Etat.
Les policiers emportent de nombreux documents, des effets personnels, les ordinateurs et tout ce qui a trait à l’informatique, les GSM’s (téléphones portables), du matériel d’agitation, etc. Pendant les auditions, auxquelles tout le monde refuse de collaborer, il apparaît que l’enquête porte sur des luttes, révoltes et activités allant de 2008 jusqu’à aujourd’hui notamment contre les prisons, la construction du nouveau centre fermé de Steenokkerzeel, les transports en commun (STIB), les institutions européennes et les eurocrates, la construction d’un RER à Bruxelles, l’OTAN, la machine à expulser, les huissiers et la construction d’une maxi-prison à Bruxelles. Sont aussi épinglées des publications telles que Hors-Service ou encore plus généralement des écrits, affiches, etc. diffusés par des anarchistes et anti-autoritaires.
Vers 13h, tout le monde est relâché sans avoir eu à comparaître devant la juge d’instruction.
Face à ces accusations de terrorisme et à leur lot d’intimidations et de harcèlements, il n’y a pas à abandonner les idées et les actes visant la destruction de toute autorité et la joie que procure cette bataille.
Continuons à lutter pour la liberté, à abattre ce monde mortifère qui opprime et exploite.
Rien n’est fini, tout continue
Attaquons ce qui nous opprime
Le vendredi 10 mai dans la matinée, des policiers, arrivés en quatre patrouilles, ont tenté d’ouvrir la porte d’entrée de la Solidaria, par des coups de pieds, des insultes et des menaces. Des camarades et des voisins se sont approchés du lieu , situé rue Fernandez Crespo et Cerro Largo, jusqu’à ce que les Forces répressives se retirent.
Comme c’était à prévoir, ils sont revenus, le lundi 13 mai, dans la matinée également, exigeant -sans convocation- que quelqu’un de l’espace se présente au commissariat compétent pour être auditionné à propos du rassemblement de l’Église de la congrégation évangélique allemande qui a eu lieu le jeudi 2 mai.
Jeudi 16 mai, aux alentours de vingt-et-une heures, quatre policiers ont frappé à la porte appelant un camarade -cette fois avec une convocation- pour qu’il aille témoigner.
Samedi 18 mai, dans la matinée, le camarade a été interrogé près de trois heures, et pas uniquement sur le rassemblement mais aussi concernant les groupes qui se réunissent à l’espace. Il a également été interrogé sur ses idées, par exemple, ils lui ont demandé si il était anarchiste, laissant ainsi entrevoir la véritable nature de l’interrogatoire. Ils ne lui ont pas seulement posé des questions, mais ont également proféré des menaces de toutes sortes, y compris celle d’une possible intervention d’un RAID, suite à une fausse déclaration créée par eux-même, concernant le siège d’un narcotrafic établit dans l’espace.
Le caractère illégal de la tentative d’expulsion et des demandes d’audition sans convocation ne nous surprennent pas et ne sont pas la source de nos protestations. Le mode d’action illégal de la police, la corruption et l’arrogance font partie du même mode vie que celui amené par les exploiteurs, les puissants et leurs défenseurs. Les forces répressives de l’État ne remplissent pas d’autres fonctions que celles d’humilier, de frapper, de menacer, d’enfermer et de faire peur à tous ceux qui ne servent pas leur monde.
Nous ne nous sentons victimes de rien, nous sommes fiers de défendre un espace que nous avons créé comme un outils pour promouvoir un monde dans lequel les relations ne sont pas réglementées par le pouvoir et l’argent.
Nous savons bien que cela ne signifie pas seulement une tentative d’expulsion de la part de la congrégation de l’Église évangélique allemande avec la complicité des forces répressives de l’État. Nous savons que cela signifie plus que tout une tentative d’instauration de la peur dans nos têtes, nous qui ne restons ni tranquilles, ni silencieux. Nous savons qu’il s’agit d’une attaque envers les groupes, les collectifs et les individus qui combattent cette forme de vie basée sur l’exploitation. Nous savons très bien qu’il s’agit d’une attaque envers la lutte contre la mégamine Aratirí et contre tous les projets sociaux autonomes. Nous savons tout ça et nous pouvons dire sans hésitation qu’ils tentent de donner une leçon à tous ceux qui n’acceptent pas les conditions de vie imposées par les puissants et les exploiteurs et qui tentent de créer un autre monde basé sur la solidarité, l’entre-aide mutuelle, l’autogestion et l’action directe.
Non à l’expulsion de La Solidaria !
Bas les pattes de nos centres sociaux.
Journées en souvenir de Punky Mauri
Jusqu’à détruire le dernier bastion de leur société carcérale.
Mauricio Morales mort en action le 22 mai 2009.
– 20 mai, à 19h : expressions artistiques diverses, textes de compagnon-ne-s, bouffe végane.
*activité sans fumée et alcool, au CSO La Makina Libereco
– 22 mai, à 19H : acte commémoratif en souvenir de Punky Mauri. À Ventura Lavalle/Sierra Bella.
La seule forme de mort c’est l’oubli.
-26 mai, 15h : marche à partir de Cueto con Andes; 16h30 : musique, feria de propagande, peintures murales, feria de troc, clowns, panneaux informatifs. Place Yungay, centre de Santiago.
Notre mémoire est noire ainsi que notre cœur.
Jusqu’à détruire le dernier bastion de la société carcérale.
Lundi 20 mai à 19h, à La Makina Libereco : expressions artistiques diverses, textes de compagnon-ne-s, bouffe végane.
*activité sans fumée et alcool
Punky Mauri présent ! Mauricio Morales mort en action le 22 mai 2009.
Suite au refus du Tribunal Pénal de revenir sur la détention préventive de la camarade Yaritza Grandon le 26 avril, la défense a décidé de faire appel afin de sortir la camarade de prison.
Le 2 mai 2013, la cour d’appel a confirmé la détention préventive de la camarade Yaritza, obtenant une seul voix (le ministre Julio Cesar Grandon) contre trois pour sa libération.
Rappelons-nous que Yaritza a été placée en détention avec Roxana y Ariadna accusées de divers attentats à la bombe à Temuco, selon la Loi de contrôle des armes. Yaritza, en particulier, a des problèmes de motricité fine, qui l’ont amené à suivre un traitement à un institut du Téléthon et lui empêchent actuellement de manipuler des objets. La Cour, sans peur du ridicule, l’accuse de fabriquer et de poser des bombes.
Solidarité avec les camarades Yaritza et Ariadna !
Jusqu’à briser les fantasmes de l’État !
NdT : dans ce montage deux personnes se trouvent encore en prison, Yaritza et Ariadna. Les trois autres (Roxana, qui est enceinte, Silvana et Jota Pe) se trouvent actuellement assigné-e-s à résidence jusqu’au procès.
Aujourd’hui, vendredi 10 mai 2013 à 8h15, à l’espace La Solidaria situé à Fernández Crespo 1813, un patrouille de la police a violemment fait irruption en fracassant la porte, sans aucun mandat, sans s’identifier et en menaçant de réprimer violemment ceux qui se trouvaient à l’intérieur. Quelques voisins sont venus en solidarité pour protester contre la procédure engendrée dans un quartier assiégé par un narcotrafic (las bocas de pastas) amené par l’indifférence et la complicité policière.
Les camarades qui étaient présents ont refusé de sortir devant la situation violente des menaces. Devant cela s’est fait sentir la solidarité amenée par des personnes qui s’étaient regroupées devant la porte de l’espace. Quelques minutes plus tard, un avocat est arrivé, constatant l’illégalité de la procédure. Il a contrôlé ceux qui se trouvaient à l’intérieur et ensuite déclaré qu’il ne s’agissait pas d’une appropriation mais d’une occupation légitime. Après quelques provocations d’un représentant de l’État, qui s’est identifié comme étant des services de renseignements et qui a commencé à photographier les visages de quelques camarades, la police s’est retirée.
Cette avancée répressive a été menée dans le cadre de l’organisation de la mobilisation d’aujourd’hui pour la défense de l’eau et des ressources naturelles dans la région. Il faut prendre en compte que “La Solidaria” est le siège de coordination régionale du sud contre les mégas projets, et qu’hier s’est déroulé une activité intense concernant la planification de la mobilisation d’aujourd’hui.
La Solidaria est un espace autonome qui a ouvert ses portes en février 2012, quand un groupe de personnes a décidé de réquisitionner cet espace pour l’autogérer et y réaliser diverses activités, en promouvant des valeurs solidaires, anti-autoritaires et d’entre-aide mutuelle ; en l’utilisant comme un outil pour renforcer la lutte sociale.
Dans cette maison, il a été réalisé, tout au long de cette année et demie, différents types d’activités, comme : Le cycle du cinéma social et de débats (tout au long de l’année 2012), des discussions sur l’anti-patriarcat et l’éducation (mars 2012), « La foire du livre indépendant et autonome » (FLIA) (Juin 2012), La foire du livre anarchiste de Montevideo (Juillet 2012, avec la participation de maisons d’édition d’Uruguay, du Brésil et d’Argentine), Le festival du cinéma indépendant Globale (Août 2012). Et différents ateliers, qui pour certains fonctionnaient jusqu’à aujourd’hui : Théâtre, récupération créative, reliure artisanale, artisanat avec le maté, ateliers de tango, atelier de cinéma et de vidéo. Et diverses discussions/débats sur des thèmes variés (lutte syndicale, libération animale, environnement et lutte écologique). À leur tour, divers collectifs critiques envers cette réalité utilisent le local comme un espace de réunion et de projection collective, répondant ainsi à un manque d’espaces physiques pour les organisations sociales de Montevideo.
Dans ce même local, il existe depuis onze ans, la « Bibliothèque et archives sociales Luce Fabbri » qui dispose d’un tas de documents uniques, au niveau national, concernant les mouvements ouvriers et sociaux en Uruguay et en Italie des années 1929 à 2000, et une importante documentation sur la lutte antifasciste italienne en Uruguay, appartenant à la défunte militante antifasciste Luce Fabbri (1908-2000), entre autres matériaux.
Les écrits en question appartiennent légalement à l’Église Évangélique Allemande (protestants). La « Bibliothèque et archives sociales Luce Fabbri » a toujours fonctionné dans ce local en autonomie et indépendamment de la dite Église, comme elle maintient également, aujourd’hui, sa totale autonomie avec l’espace La Solidaria avec qui elle partage ses valeurs de solidarité, d’entre-aide mutuelle et d’autogestion.
Jusqu’en 2011, l’Église Évangélique, pour s’acquitter de ses dettes envers l’État, avait cédé l’espace, à travers un accord passé avec le INAU(1) à une ONG qui utilisait le local pour enfermer de nombreux enfants, dans des conditions de semi-détention, complètement entassés et dans des conditions d’hygiène déplorables. Tellement que l’INAU se vit dans l’obligation de le fermer pour les dites conditions inhumaines.
À ce moment là un groupe d’individus sensibles à la réalité sociale a restauré le local pour le rendre habitable et ce dernier commença alors à fonctionner comme un espace social solidaire et comme habitation pour quelques camarades, investissant constamment du temps et de l’argent dans son entretien physique et social.
La Solidaria est aujourd’hui un espace quasi unique à Montevideo, où des liens humains peuvent être générés sans intervention d’argent, sans profit, ni intérêt politique de partis. C’est un espace ouvert pour construire un autre type de relations humaines et de liens avec le milieu social, d’où il est possible de construire une société qui se base sur le bien-être collectif et non l’ambition économique, sur la solidarité et non la compétition et l’égoïsme. Dans la lutte pour nos libertés et non dans la soumission aux politiques économiques globales. Dans un espace de vie et non de lois mortes.
Parce que nous croyons que nous devons créer nos espaces, et qu’ils ne doivent pas être offert par un dieu ou un État, que nous pensons qu’il est nécessaire de défendre nos propres espaces.
Ne soyons pas indifférents, ils nous enlèvent ce qui est à tout.e.s Solidarité et Entre-aide Mutuelle Non à la répression contre La Solidaria, ni contre aucun projet social autonome !
(1) INAU : Instituto del Niño y Adolescente del Uruguay, Institut de l’Enfant et de l’Adolescent en Uruguay.
Le 26 Avril 2013, des compagnons ont tenu leur troisième manif à moto antifasciste à Kavala :
Dans la ville d’Igoumenitsa, des néo-nazis menacent régulièrement avec des armes, et mettent des drapeaux de leur parti pour répandre leur poison dans la communauté locale. Le 8 mai, un drapeau d’Aube dorée a été arraché par des antifascistes, qui ont pris le soin de le brûler, et ont également envoyé leurs salutations combattantes aux antifascistes à Agrinio.
Le 3 Avril 2013 à midi dans le centre d’Agrinio, deux membres d’Aube Dorée, Spyros Floroskoufis et Giorgos Koutroubas ont attaqué un antifasciste de 17 ans en utilisant une matraque télescopique et une planche de bois avec des clous.
Le 7 mai à l’hôpital d’Agrinio quelques camarades sont tombés sur Floroskoufis, un voyou de la branche locale d’Aube dorée, et ils ont immédiatement attaqué ce fasciste qui a déjà perpétré de nombreuses attaques racistes et paramilitaires dans la région. À environ une dizaine cette nuit, le député d’Aube Dorée Konstantinos Barbarousis avec son fusil à la main, ainsi que Floroskoufis Spyros et au moins quatre autres brutes ont pris d’assaut des restaurants, bars et cafés de la ville à la recherche d’antifascistes. Après avoir avoir perturbé et terrifié les gens qui se trouvaient dans les magasins à ce moment-là, ils sont allés au parc municipal, où ils ont commencé à chercher avec des lampes dans l’obscurité. On raconte que pendant un moment les fascistes étaient accompagnés par la police à motos Dias et une jeep de la police des unités de prévention du crime Opke. Tout cela s’est passé bien que tout le monde soit au courant dans cette ville plutôt petite, alors qu’un rassemblement spontané d’environ 100 antifascistes et des jeunes avait lieu ailleurs, sur la place principale de Dimadi.
Le 8 mai, en réponse à l’intimidation des bâtards d’Aube dorée, près de 150 antifascistes ont organisé une manifestation nocturne dans les rues principales d’Agrinio, tenant une banderole qui disait «le fasciste Barbarousis est armé et terrorise les gens» et scandant des slogans.
Le 1er mai à 18 heures, diverses organisations fascistes, toutes plus pourries les unes que les autres, ont appelé à une manifestation au départ du Tribunal, zone centrale de Madrid, très près de Chueca.
Le même jour à 17 heures, un rassemblement antifasciste a été prévu Place de Chueca. L’appel a été lancé quelques jours auparavant et sans savoir qui y répondra.
Bien avant 17 heures, à Chueca, un large déploiement policier se met en place, de ce fait, le rassemblement fut dès son commencement, conditionné. La stratégie adoptée pour se faire, paraît claire : épuiser les manifestant.e.s et les maintenir à cet endroit jusqu’à ce que se termine la manifestation fasciste. Mais les cris, la bonne humeur, la résistance et la dignité ne faiblissent pas et les camarades, qui durant deux heures furent encerclé.e.s par la police, restèrent uni.e.s et combattant. Aux alentours du rassemblement, divers groupes essayent de rejoindre la place en vain, perdant leur temps et ceux des fascistes. De ce que nous savons, il y a eu deux rencontres avec des nazis perdu.e.s. La première, quand deux d’entre eux arrivant en retard à leur rassemblement, furent aperçus rue Fuencarral (une rue piétonne, très commerciale et pleine de gens et de policier.e.s) courant les 200 mètres pour fuir un groupe d’antifascistes, et qui eurent le malheur de tomber nez à nez avec un autre groupe plus bas. Un des nazis a reçu un coup au visage par un casque que lui proposa gentiment un des camarades présent. Ils ont été sauvés par une patrouille de police qui passait pas là, mais voir un nazi demander protection à un flic, alors qu’il a un patch A.C.A.B sur sa veste, ça n’a pas de prix. La deuxième rencontre a eu lieu avec le nazi qui apparaît sur les photos (ou qui disparaît, parce qu’il se fond avec ceux qui sont en bleu). Il a eu une bonne frayeur et bien sûr, il a été sauvé par la fourgonnette antiémeute. Comme on peut le voir sur les photos, la fraternisation a bien eu lieu. À peine la porte s’est-elle ouverte pour laisser descendre les policiers qu’il était déjà monté dedans …
Quand tout.e.s ceux/celles qui étaient au rassemblement à Chueca quittèrent la place après avoir été fouillés, fichés et photographiés pour la plupart, ils/elles rejoignirent les autres groupes, qui étaient tenus à l’écart. Ils se dirigèrent vers le Tribunal où se produisit une altercation avec la police et où deux camarades étaient retenus. Vu qu’apparemment ils allaient être mis en détention, les gens ont barricadé la rue et ont lancé des pierres sorties d’un container destiné à la construction.
La police a violemment chargé les manifestants. Ils ont tiré au flash-ball et arrêté une personne dont nous ne savons pas si elle faisait partie ou non du groupe de manifestants. Les deux camarades détenus ont été relâchés plus tard mais d’autres arrestations eurent lieu Place Jacinto Benavente, très loin du lieu de l’altercation et beaucoup plus tard.
Au total il y aura eu quatre arrestations lors de la manifestation antifasciste. Ils sont restés deux nuit en cellule, et ont été relâchés le vendredi 3 mai, après être passés devant le procureur (au moins un des compagnons a eu des conditions restrictives dans l’attente d’un procès).
Solidarité avec les détenu.e.s Contre le système démocratique ou fasciste. Pour l’anarchie.
Pas de paix pour les défenseurs de la société de consommation.
Leur sécurité = encore une plaisanterie.
Notre dernière cible était la société de vigiles Avon et Somerset, à Fishponds Rd, nous avons cassé la moitié de la vitrine et attaqué la caméra de vidéosurveillance, laissant un symbole anarchiste tagué sur les lieux. Assez de salopards en uniforme dans nos vies, saccageons les appareils de contrôle.
Force pour l’anti-fasciste Jock Palfreeman, qui est détenue en Bulgarie – amour pour nos compagnons, haine pour leurs geôliers. C’est tout pour le moment.