Category Archives: Communiqués

Bristol, Royaume-Uni : Attaques incendiaires pour Rémi Fraisse

Vengeance pour Rémi, Feux de rue contre l’industrie nucléaire, la société carcérale et le Capital vert.

(25 novembre à Bristol:)

La police française à tué Rémi Fraisse lors d’une tentative de se débarrasser d’une occupation de forêt combative en lutte contre le barrage de Sivens. Nous avons brûlé un véhicule au service de la multinationale française GDF (qui travaille sur le nouveau réacteur nucléaire pas très loin, à Hinkley Point, entre autres projets nucléaires dans de nombreux pays, sur des barrages implantés de force dans des terres indigènes Amazoniennes irremplaçables avec le renfort de l’armée brésilienne, sur des services d’installations de police dans la région, en plus de fournir des services dans les Iles Shetland pour l’un des plus gros terminaux de pétrole et de gaz en Europe, de gérer plusieurs prisons françaises et de développer des technologies vouées à travestir le capitalisme industriel en développement durable pour le compte des banques et des entités commerciales de toujours).

Cette action a eu lieu dans la zone de Long Ashton, où nous avons par la suite brûlé aussi un gros 4×4, deux voitures de sport de luxe et un véhicule de l’OCS (considérée comme l’une des meilleures compagnies de sécurité du Royaume-Uni : elle fournit gardes du corps, patrouilles, installation et monitorage de systèmes de surveillance).

En France, l’occupation de la ZAD n’a pas succombé sous le poids de l’éco-catastrophe annoncée visant à la destruction des habitats importants afin que le maïs transgénique puisse être irrigué. L’anarchie croise la route des apôtres de l’industrialisation. Une autre destruction est possible.

La division entre les classes augmente, les désastres environnementaux se succèdent les uns aux autres et le sens de nos vies s’érode. Et ils croyaient que nous allions tous et toutes rester là à poursuivre leur royaume merveilleux de marchandises et nous compromettre pour des gains sociaux ? Misère, surveillance et restrictions ne cessent de croître, les lignes de démarcation sont tracées, et nous savons de quel côté nous sommes. Y a-t-il encore quelqu’un pour croire que la police tient encore vraiment cette ville totalement sous contrôle ?

Vous pouvez enfermer Reiss Goyan Wilson (l’incendie du commissariat de Nottingham lors des émeutes de 2011), mais vous ne pouvez pas tuer nos mémoires. Tant que l’État supprimera lesmanifestations de perturbation des étudiants, les anti-autoritaires et le sous-prolétariat qu’ils massacrent sans sourciller à Londres, Paris ou Ferguson rallumeront le feu d’Août.

Bristol portera le titre de Capitale Verte Européenne l’année qui vient. Comme si quelqu’un croyait vraiment que leur intention était de faire face au carnage forgé par l’idéologie capitaliste de la croissance économique, bien sûr que le double discours écologiste (la guerre c’est la paix, les villes sont vertes, etc.) couvre les patrons de joie puisque ce titre attirera des investissements supplémentaires grâce à la croissante économie ‘verte’ et ses parasites – tandis que la crise de la biodiversité se renforce de façon incontrôlable. C’est une vraie blague (qui rapporte gros), exactement comme lorsque Nantes avait obtenu ce titre en 2013, là où une autre ZAD mène une lutte dure contre le développement d’un énorme aéroport ‘vert’ et de tout ce qui vient avec.

De la même façon, nous attaquerons la fable du tout-vert et les intérêts du Capital qui se cachent derrière celle-ci, non pas dans les cérémonies auto-congratulatoires, mais là où ils mènent leurs affaires quotidiennes, et ici, dans la rue, où les valeurs et les normes de cette civilisation sont reproduites. Ce n’est pas du tout un hasard si nous avons enflammé la nuit, parce que rester de côté et faire confiance aux experts n’a jamais été suffisant pour combattre notre misérable situation au sein d’un empire hésitant et biocide.

Contre la société de classe et le développement industriel, même – et surtout – celui qui se maquille de vert.

Victoire pour la ZAD du Testet et pour la ZAD de Notre-Dames-des-Landes.

Victoire pour la grève de la faim tournante dans les prisons grecques (en soutien à notre confédéré de la F.A.I. Nikos Romanos) et pour tou-te-s les prisonnier-e-s en guerre contre la prison.

F.A.I. Torches dans la Nuit – Front de Libération de la Terre

Orte (Viterbo), Italie : Libération de lapins et d’animaux destinés à l’abattoir

cornUne fois, un activiste de la libération animale de longue date a écrit que ces vingt dernières années, le nombre de personnes végétariennes et vegans à incroyablement augmenté, mais que le nombre d’activistes est resté le même. Cela nous a fait réfléchir, et il nous a semblé juste de faire revenir la libération animale à son sens véritable : libérer les animaux. Une nuit de novembre, nous avons rendu visite à un petit élevage d’Orte (dans la province de Viterbo), avons ouvert les portes des cages qui retenaient une dizaine de lapins, pour leur offrir la liberté. Nous avons ensuite ouvert le poulailler et emmené avec nous une dizaine de dindes et d’autres volatiles. Dédié à celles et ceux réellement actifs dans la réalité, avec les moyens et les formes que chacun-e préfère, et non pas sur les réseaux sociaux virtuels !

Hambourg, Allemagne : Un bureau de la Justice Juvénile attaqué

brokDans la nuit du 21 novembre 2014, l’Office des services de probation et de la cour d’assistance de la jeunesse situés sur la Museumstrasse à Altona, Hambourg, a été attaqué à coups de pierres, et de nombreuses fenêtres ont été brisées.

Contre l’Etat, sa Justice et ses serviteurs !

Solidarité avec les accusé-e-s et le prisonnier de l’occupation de la Breite Strasse à Hambourg !*

Solidarité avec les squatters qui en ont vraiment fait voir de toutes les couleurs aux flics !

Rage et lutte pour Rémi Fraisse, mort en France il y a quelques semaines après avoir été touché par une grenade au cours d’affrontements avec les flics !

La liberté ne se négocie ou ne se mendie pas !

Contre toutes les autorités !

source: linksunten

* Note de Contra Info : Le 27 août 2014, cinq personnes ont été arrêtées à Hambourg, accusées de l’occupation d’un immeuble vide dans la Breite Strasse, et d’avoir jeté des objets sur la police qui venait les déloger. Après près de 3 mois, Jakob – l’un des cinq – est toujours en détention préventive, accusé de tentative d’homicide.

Genève : Attaque contre l’IOM en solidarité avec les migrant-e-s

Precarious Work

Dans la nuit du 20 au 21 novembre 2014, à Genève, nous avons brisé les fenêtres et recouvert l’entrée du siège de l’Organisation Internationale pour la Migration (IOM) de peinture, comme acte de solidarité avec les migrants qu’ils surveillent et essayent de contrôler.

Prétendant être une organisation humanitaire, l’IOM soutient en fait les États qui en sont membres fondateurs en maintenant leurs frontières et leurs intérêts économiques au prix de vies humaines et de la liberté. En plus des États, leurs donateurs corporatifs : Chevron, DOW et UBS, qui ont tous leur rôle dans les catastrophes écologiques et économiques qui forcent les gens à se déplacer de chez eux.

Nous avons attaqué l’IOM parce qu’ils travaillent en proximité avec Frontex pour construire la Forteresse Europe, pour leur implication dans les prisons de détention (au large de l’Australie), parce qu’ils fournissent des données aux États sur les routes de migrations et les identités des migrants, leur soi-disant « programme de retour volontaire » qui force les migrants à retourner vers leur lieu d’origine, et pour tout le matériel et le support technique qu’ils fournissent au régime international de contrôle des migrations.

Il ne s’agit que d’un petit acte de solidarité, mais les nuits sont froides et sombres, et nous préférons éclater tout ce qui fait partie de la construction des frontières de l’État et les immeubles de verre de leurs gardiens que de rester à dormir en laissant passer l’hiver.

Nous nous souvenons de l’émeute du 19 juillet 2013 dans le centre de rétention de Nauru, et cela nous rappelle que la seule réponse à ce genre d’emprisonnement est la destruction.

Personne n’est il/légal ! Fermez les camps !

Quelques Insurrectionnalistes pour la Migration

P.S. : Félicitations à nos ami-e-s inconnu-e-s qui ont l’air d’avoir tourné dans Genève à peu près au même moment pour repeindre le Consulat de France en rouge sang en mémoire de Rémi F !

Grèce, Thessalonique : Rassemblement au consulat français pour Rémi Fraisse

Le matin du 22 novembre 2014, dans le cadre de la journée d’action internationale pour la mort de Rémi Fraisse, a eut lieu un rassemblement solidaire (mikrofoniki) pendant deux heures devant le consulat de France, situé sur l’avenue Stratou, dans la ville de Thessalonique. On y a distribué des textes de contre-information sur les derniers évènements survenus en France, en plus de lancer des tracts de solidarité avec la grève de la faim de l’anarchiste Nikos Romanos.

Dès le début du rassemblement, des flics en tous genres avaient bouclé toute la zone, bloquant jusqu’à la rue qui passe devant le consulat.

Du Testet à Skouries, lutte pour la libération totale, humaine et de la nature.

Le texte original en grec

Athènes : Résumé du rassemblement pour l’assassinat de Rémi Fraisse

Le samedi 22 novembre 2014, dans le cadre de l’appel international de solidarité avec les révolté-e-s en France, une trentaine de compagnon-ne-s sont intervenu-e-s avec des pancartes, une distribution de textes et de slogans en face de l’ambassade française, située à l’angle des rues Vassilisis Sofias et Akadimias, en plein centre d’Athènes.

Les flics protégeaient l’ambassade avec des escadrons anti-émeute MAT pour nous empêcher d’occuper l’entrée du bâtiment, nous obligeant à rester sur le trottoir d’en face. Cette intervention a commencé vers midi et a pris fin à 13h30.

Les compagnon-ne-s solidaires se sont ensuite rendu-e-s au rassemblement des réfugié-e-s de Syrie sur la place Syntagma, où un peu de temps a été pris pour discuter avec les réfugiés, avant de repartir en criant des slogans de soutien.

Assemblée de Solidarité avec les Révolté-e-s en France

Mexique : Action – Réaction : A propos des affrontements du Palais National

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Ville de Mexico, 21 novembre 2014

Hier soir, une fois le meeting pour les normaliens d’Ayotzinapa disparus terminé, quelques groupuscules de Reacción Salvaje (RS) avons décidé de faire irruption et de rompre avec la ligne pacifique et les modèles de bonne conduite imposés par les leaders et par les participants aux mouvements sociaux au cours de leurs marches. Ce modèle a servi à nous camoufler et à déstabiliser la cohabitation citoyenniste et le défilé-marche de ceux qui abhorrent ouvertement la confrontation directe. C’est ainsi que nous avons contribué aux émeutes qui se sont déchaînées face au Palais National., symbole et bastion de ceux qui décident au-dessus de l’individu et qui permettent la dévastation de la nature sauvage perpétrée par les industries, véritables maîtres de ce pays.

Les émeutes devant l’emblématique Palais National n’ont pas été un fait isolé, il s’est agi d’un acte illustrant l’ampleur de la crise économique, politique et sociale que vit le pays. Elles ont fait trembler le gouvernement fédéral, lequel, depuis hier, n’a pas cessé de marteler son message vendu de « tolérance d’État » à travers les médias de masse, pour bien faire rentrer à quel point la situation est mauvaise dans la tête de la société attentiste , afin que celle-ci rejette au bout du compte ce type d’actes.

Pour nous, ces affrontements, dans ces conditions, sont totalement utiles pour diffuser les tensions qui peuvent dériver vers l’affaiblissement des sphères du pouvoir.

Provoquer des tensions violentes pour que les grenadiers tirent contre la citoyenneté qui, à son tour, décidera dès lors de se défendre pour que le conflit grandisse, fait partie de nos objectifs, sur la voie de la déstabilisation.

Les néfastes membres du cabinet de sécurité et la presse qui est à leur solde avaient propagé en septembre la rumeur que nous « envisagions » de commettre des attentats au cours de la commémoration de l’indépendance ou pendant la manifestation du 2 octobre. Leur prédiction erronée n’était rien d’autre qu’une vision paranoïaque de nos prochains mouvements, qui découlait de l’émission de notre premier communiqué du 14 août. Même si tout le monde sait très bien (et ça n’a rien de nouveau) qu’au sein des mobilisations suite à la disparition des étudiants mentionnés, et qui ont terminé en émeutes et en attaques contre la propriété, participent des organisations guérilleras anarchistes, et nous mettons à présent en évidence le fait que les groupuscules terroristes de RS y sont aussi. Parce que lorsque la crise s’aggrave, il vaut mieux la pousser vers le pire…

Comme nous l’avions déjà écrit par le passé, RS n’est pas un groupe qui « comprend » ou « respecte » les masses, nous ne participons pas à leurs manifestations pour « nous solidariser », ni pour réclamer la « paix » et la « justice ». Nous, les groupuscules de RS, voulons impulser et voir ce système et cette civilisation en cendres et tomber à cause des problématiques de ceux qui en font partie.

Et si nous devons, pour ce faire, nous infiltrer dans les récentes manifestations avec des bâtons, des explosifs, du feu, y compris des armes à feu, qu’il soit bien clair que nous le ferons.

Pour la déstabilisation du système techno-industriel pourri !

Reacción salvaje
Groupuscules:
“A sang et à feu”
“Danse de Guerre”

Tlalnepantla, Mexico : Attaque incendiaire contre les bétonneurs CEMEX

microscope

État de México.

L’industrie de l’infrastructure est l’une de celles qui menacent le plus la nature sauvage dans son ensemble.

A travers la continuelle construction de ponts qui traversent les ravins en détruisant les écosystèmes environnants, l’avancée frénétique des routes qui inondent la terre de ciment hydraulique, les métropoles généralisent la tâche grise de cette civilisation pourrie.

Tous les jours, des attentats sont commis contre la Terre et contre les animaux qui vivent sur elle, nous compris. L’invasion du progrès techno-industriel brise le fragile équilibre écologique lorsqu’il dévaste des forêts entières, quand il oblige les animaux sauvages à abandonner leur milieu et les conduit à l’extinction forcée ou à la domestication par les humains. Les rivières sont enfermées dans des conduites ou dans des barrages gigantesques, l’air pur est pollué par les voitures qui circulent sur les autoroutes, les antennes électriques et de communication se dressent telles de sombres cauchemars au-dessus de nos têtes. Et en ce qui concerne les êtres humains, la civilisation nous a pervertis et nous a forcés à abandonner la sagesse primitive héritée de nos ancêtres, faisant chavirer nos modus vivendi vers l’artificialité et nous convertissant en quelque chose de totalement opposé à ce que nous étions auparavant.

Le système nous a condamnés à abandonner notre vie dans la nature, pour nous immerger à la place dans une réalité artificielle, à vivre comme des morts dans des villes grises et tristes, infectées par la manipulation des médias, la loi des marchés et l’absurde.

Ce que génère l’industrie de l’infrastructure, c’est le déplacement du sauvage et du naturel vers le civilisé et le mécanique.

Pour ces raisons, parmi d’autres, comment se peut-il que certains ne comprennent toujours pas les attaques directes contre ce type d’industries ? Nous autres nous sommes réveillés et avons pris nos distances des « revendications politiques et sociales » de toujours, pour nous orienter vers l’attaque frontale envers des aspects plus réels. La politique ne nous importe pas, ni les revendications sociales. Ce sur quoi nous nous concentrons, c’est à faire la guerre à tout ce qui induit la civilisation et le progrès invasif, tout comme le firent nos ancêtres sauvages.

Par la présente, nous revendiquons une action contre la grande entreprise de ciment Cemex de l’avenue Gustavo Baz, à Tlalnepantla de Baz, le 15 novembre de cette année.

Nous avons déposé un objet incendiaire sur les câbles d’alimentation en énergie électrique de ladite entreprise et, à l’ombre d’un arbre de Pirul, nous avons vu comment notre préparation prenait, s’étendait et consumait l’objectif en générant des dégâts matériel, laissant un message clair : nous continuerons !

Reacción Salvaje
Groupuscule “Jusqu’à ta mort ou la mienne!”

Athènes : Intervention anarchiste à l’Institut Français pour l’assassinat de Rémi Fraisse

Le samedi 15 novembre 2014, une vingtaine de compagnon-ne-s ont bloqué l’entrée de l’Institut Français d’Athènes dans le quartier d’Exarchia et sont intervenus dans la cour et dans les amphis en lisant plusieurs choses au mégaphone, en distribuant des textes, jetant des tracts et en criant des slogans. L’action a commencé à 11h40 et a pris fin une heure plus tard.

La direction de l’Institut, qui appartient à l’ambassade de France, a ordonné au vigile de l’entreprise privée G4 chargée de la surveillance du lieu de s’occuper de l’affaire, et lui a appelé la police grecque. Les aspirants flics de l’Institut ont commencé par essayer – sans succès – de fermer les portes des bâtiments pour enfermer les compagnon-ne-s dans la cour et pour les isoler en cas d’opération répressive. Ils ont ensuite activé le système d’alarme, provoquant la panique chez les étudiant-e-s et leurs parents, puis ont réuni les jeunes qui allaient en classe et les ont enfermé-e-s dans l’un des amphis. Entretemps sont aussi arrivées les forces anti-émeute MAT et les flics motorisés des unités DELTA, qui se sont placées aux deux coins de la rue.

Les compagnon-ne-s ont mis fin à leur intervention en sont sorti-e-s de l’Institut en passant entre les escadrons en criant « la solidarité est l’arme des peuples, guerre à la guerre des patrons » et « contre l’État et le saccage, lutte pour la terre et la liberté ».

La lutte contre l’exploitation de la Terre et les appareils armés de l’État français continue au quotidien en France et ailleurs.

L’assemblée de solidarité avec les révolté-e-s en France se réunira une nouvelle fois le mercredi 19 novembre à 16 heures à l’École Polytechnique d’Exarchia.

La chronique entière en grec.

Le 22 novembre à 12 heures aura lieu un rassemblement devant l’ambassade de France dans le centre d’Athènes, à l’angle des rues Vasilissis Sofias et Akadimias. (Note de Contra Info)

Milan, Italie : DAB et autos de luxe attaqués en solidarité avec les prisonnier-e-s No TAV et anarchistes

Dans la nuit du merc (sic) 12 novembre, nous avons attaqué 5 distributeurs de billets à coups de marteau et vandalisé quelques autos de luxe (pneus crevés et vitres cassées), un tout petit geste de révolte individuelle contre un système capitaliste qui exploite et dévaste. Nous dédions cette action aux compagnons et à la compagnonne accusé-e-s de l’attaque du chantier du TAV en mai 2013, et à tous les prisonniers anarchistes. Nous ne pouvons pas rester là à regarder tandis que nos compagnons se voient enterrés sous des années de prison, ou nous limiter à des actes symboliques qui ne provoquent aucune gêne.

La seule solidarité, c’est l’attaque !

Tlalnepantla, Mexique : Explosifs contre le siège de la Fondation Téléthon

tv-programmingC’est vrai, nous ne sommes en rien altruistes ni caritatifs, et cela a été très clair la nuit du 14 novembre, lorsque nous avons fait détonner une charge explosive au siège de la Fondation Téléthon Mexique à Tlalnepantla, dans l’État de México.

Proche est le jour lors duquel la soumise et dormante société mexicaine réunira ses membres face aux téléviseurs pour compatir avec les enfants handicapés utilisés pour accumuler des grandes sommes d’argent et pour que les industries « bienveillantes » ne paient pas d’impôts. Nous avons fait détonner notre explosif, qui, cependant, n’a absolument rien à voir avec la simple « demande de justice sociale », et n’a aucune teinte politique non plus, ni rien d’autre dans le genre. Juste au cas où quelqu’un en viendrait à le penser.

Notre grief est tout autre, et certains le savent très bien. Nous avons attaqué ladite Fondation parce que c’est l’une des institutions qui, avec l’initiative du privé et les médias de communication de masse, implémentent l’aliénation aux valeurs du système techno-industriel telles que la « solidarité sans distinction », la « paix », le « progrès », « l’humanisme », etc. Parce que cela diffuse très largement la morale que la société doit suivre pour « calmer les esprits », alors qu’il se vit une crise politique, économique et sociale dans le pays.

La Fondation Téléthon est aussi un organisme qui se charge avec les deux universités les plus prestigieuses du Mexique (l’UNAM et l’ITESM) de promouvoir l’innovation technologique et scientifique à fins thérapeutiques, c’est-à-dire qu’elles rejoignent ensemble totalement l’idée de progrès civilisé, pour faire en sorte que ce système suive son cours. Beaucoup se demanderont certainement : Et qu’y a-t-il de mal dans le fait d’avoir de la charité envers les gens les plus démunis ? Peut-être que ceux qui posent la question ne se sont pas rendu compte que le système se drape toujours dans ses habits de « nonne bien intentionnée » pour continuer de se perpétrer. La technologie complexe aura toujours les mêmes fins, sous toutes ses formes, qu’elle soit thérapeutique ou vouée à l’armement, à l’éducation ou à la destruction massive, médicinale ou empoisonnée. Et cette fin est de continuer son existence en se plaçant au-dessus de la nature sauvage. Telle est la raison de notre attaque.

Sans plus d’explications : nous ne sommes pas chrétiens et ne sommes pas caractérisés par la noblesse, nous sommes sauvages, nous ne recherchons ni ne défendons la charité de personne et pour personne !

Reacción Salvaje (Réaction Sauvage)
“Groupuscule Chasseur Nocturne”

Exarchia, Athènes : le siège du journal Athens Voice incendié

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Après que le Capital grec se soit rangé aux côtés des appareils multinationaux du pillage (Troika, etc.), nous, employé-e-s et sans emploi, vivons l’attaque la plus féroce que l’État et les patrons aient jamais déclenchée contre la société depuis les temps de l’occupation nazie.

Le travail salarié dans les galères de la classe bourgeoise se transforme en un chantage toujours plus brutal. Les salaires humiliants, les conditions d’intensification du travail aliéné, les horaires flexibles et exterminateurs, l’insécurité constante et la répression de la part des patrons ont pour résultat que la vie d’employé ne peut être vécue. Les entrepreneurs veulent nous maintenir dans la peur, en utilisant tous les moyens nécessaires pour contenir notre colère. Face aux ouvrier-e-s, le terrorisme d’État et des patrons met en marche les mécanismes assassins de la police, de la justice bourgeoise, des bandes fascistes et des mafieux para-étatiques.

En même temps, le Pouvoir nous bombarde de nationalisme du développement capitaliste et de toute sa merde culturelle à travers ses moyens de propagande. De la merde du genre de la presse alternative gratuite comme l’est Athens Voice, qui construit une masse apolitique de cannibales serviles, et qui couvrent leur vacuité par l’identité « participative » du consommateur respectueux de la loi. Avec ce genre de journaux, le Pouvoir diffuse la culture de la commercialisation des propositions radicales et des expériences d’émancipation, attaquant de façon systématique la conscience de classe et les luttes sociales.

Athens voice participe à la propagande du régime pour l’abolition du dimanche en tant que jour férié, pour l’imposition du travail nocturne dans les centres commerciaux (Nuits Blanches), et en général à travers la sanctification du libre marché qui annihile les exploité-e-s.

Pour toutes ces raisons, nous avons réalisé une petite intervention incendiaire dans les bureaux d’Athens Voice le 5 novembre 2014.

Résistons au terrorisme de l’État patronal à l’aide de toutes les armes populaires.
Auto-organisons-nous dans les espaces de travail.
Renforçons la lutte de classe.

Dimanches Noirs – Nuits Rouges

Groupe Anarchiste d’Action Anticapitaliste

Traduit de l’espagnol, texte original en grec.

Toulouse : manifestation pour la ZAD du Testet

Pour l’abandon définitif du projet de barrage a Sivens !
Pour la réappropriation de nos vies et de nos territoires !
Pour la démilitarisation de l’espace public !
Pour l’amnistie complète des inculpé-es de Sivens !

Notre mouvement se renforce et ne se laisse plus diviser entre catégories aussi limitantes et grossières que « bons » ou « mauvais » manifestants, « non-violents » ou « djihadistes verts ».
Notre résistance fait écho en France et ailleurs, partout ou nos vies n’ont plus de place dans les logiques mortifères du système marchand.
L’État s’est enfermé dans cette impasse et n’a su proposer pour dialogue que mépris et répression.

Ne nous laissons plus intimider par les forces de répressions, réapproprions nous notre espace public !

Nous sommes déterminés a en finir avec toutes les violences de l’État !

Nous ne bougeons pas de Sivens, nous y défendons nos lieux de vie !

Appel à Rassemblement national
Toulouse, place Jean Jaurès
Samedi 8 Novembre 2014, 14h

Le T.E.S.T.E.T.
(Tous Ensemble pour Sauver le Testet et Tout le reste)

Barcelone : Action contre une succursale de CatalunyaCaixa à Sant Andreu

CatalunyaCaixa veulent virer un couple d’anciens du quartier, qui avaient hypothéqué leur maison pour aider leurs enfants. Malgré la mobilisation sociale et la volonté de dialogue des voisins et des mouvements sociaux qui les soutiennent, CatalunyaCaixa refuse de céder et envoie les flics des Mossos d’Esquadra pour réprimer les occupations pacifiques de leurs bureaux.

Le samedi 25 octobre passé, nous avons agi contre le bureau de la rue Gran de Sant Andreu pour montrer à CatalunyaCaixa que ses agressions pourraient avoir un coût plus élevé qu’ils ne se l’imaginent.

Si entre leurs bénéfices économiques et nos vies, leur choix est clair, le nôtre l’est tout autant.

Pour la défense de nos vies
Pour la lutte contre ceux qui les menacent
PAS UN PAS EN ARRIÈRE !

Barcelone, octobre 2014

Une vidéo de l’action

Traduit du catalan depuis Indymedia Barcelone

Santiago du Chili : Face au contexte répressif et en mémoire de Jorge Saldivia

Note de Contra Info: Le retard dans la publication du communiqué suivant est du au fait que nous ne nous sommes rendu compte aujourd’hui seulement qu’il nous avait été envoyé le 12 octobre 2014, en accédant à notre mail secondaire (que nous n’utilisons qu’en cas d’urgence). L’intention était de l’envoyer à notre courrier principale également, mais celui-ci avait mal été orthographié, et n’est donc jamais arrivé sur le mail que nous consultons tous les jours. Pour envoyer du matériel et pour sa dissémination la plus rapide possible, écrivez à : contrainfo@espiv.net

Pas une minute de silence, toute une vie de combat / Jorge Saldivia présent

Le 8 septembre, un engin artisanal explosait dans le Sub Centro, un centre commercial qui se trouve dans la station de métro Escuela Militar, dans la commune de Las Condes. Cet attentat venait s’ajouter à celui qui avait déjà eu lieu le 23 juillet, à l’occasion duquel l’explosion du dispositif avait provoqué une série de dégâts matériels à l’un des wagons du métro qui se trouvait alors dans la station Los Dominicos, dans la même commune.

Après cela, le tapage médiatique ne s’est pas fait attendre, les serfs du gouvernement, les spécialistes en sécurité, tout le monde avait son mot à dire. Et tous les regards se sont immédiatement tournés vers le mouvement anti-autoritaire, puisque le matériel utilisé pour la fabrication des artefacts et que la forme de l’attaque coïncidaient avec celle de l’offensive déclarée contre le Capital.

Au-delà d’une augmentation quantitative de la force policière, d’une série de mesures ridicules qui cherchaient à rendre impossible le fait que d’autres explosifs puissent être placés dans le métro, et une grande quantité de fausses alertes à la bombe, il est nécessaire d’analyser la forme sous laquelle cette série d’évènements se contextualise dans une année (et un gouvernement) qui s’est manifestée depuis le début comme étant en lutte ouverte contre celles et ceux qui sont au jour d’aujourd’hui les nouveaux ennemi-e-s intérieur-e-s de l’État.

Des mauvais montages, comme ceux qui sont tombés sur plusieurs étudiants, à la guerre authentique contre les communautés Mapuche en résistance, en passant par l’attaque brutale à coups de matraques contre les étudiants de l’ARCIS et une délirante persécution des initiatives tant populaires qu’anti-autoritaires, tout cela sont les conséquences de ce qu’il s’est passé.

Dans cet ambiance générale de répression et de châtiments, trois choses nous interpellent particulièrement pour tenter de générer une attaque à partir de nos moyens, aussi réduite soit elle, pour éviter que ces situations ne restent impunies.

La première d’entre elles est l’assassinat de l’ex frontiste Jorge Salvidia [FPMR, Front Patriotique Manuel Rodriguez, groupe de lutte armée révolutionnaire des années 1980 formé contre la dictature de Pinochet] par un garde de la Brinks au cours d’une expropriation manquée d’un fourgon de transport de fonds, action lors de laquelle ont été arrêtés Angelo Peña et Juan Collihuin, qui se trouvent actuellement en prison préventive.

La deuxième correspond à l’assassinat du paysan mapuche José Quintriquero au cours d’une manifestation dans une propriété de Galvarino, dans la région d’Araucania, là encore perpétré par un travailleur « privé » (un travailleur de la ferme, cette fois-ci), et démontrant de nouveau la grande coordination qu’il existe entre les secteurs étatiques et privés lorsqu’il s’agit de défendre le capital.

Enfin, le montage judiciaire mis en place contre 3 personnes (Juan Flores, Nataly Casanova et Guillermo Durán), que l’on accuse d’avoir posé les bombes du métro de Santiago à partir de l’infâme loi antiterroriste.

Au-delà des concepts juridiques d’innocence et de culpabilité, et des postures de chacun-e-s des trois, nous comprenons cette mise en scène du système juridico-pénal, secondé par les médias bourgeois, en tant que tentative d’augmenter le contrôle social à travers la création de boucs émissaires. L’État Policier chercher à s’avaliser et, à la fois, à intimider différents milieux de lutte pour les immobiliser. Il faut rappeler qu’aucune des preuves présentées jusqu’ici pendant le procès n’est accablante. Il nous paraît à présent nécessaire d’expliciter un peu, avant de poursuivre, que si nous soutenons et réalisons un certain nombre d’actions de confrontation contre les symboles et les gardiens de l’État-Capital, où la violence révolutionnaire est un outil aussi efficient que n’importe quel autre, nous ne sommes en aucun cas favorables aux actions qui mettent la vie et l’intégrité physique des passants en jeu, bien que ceux-ci fassent effectivement partie d’un tissu social qui exerce et rend possible la domination de la vie de chacun-e d’entre nous. Ils ne font pas partie des cibles de nos actions, qui doivent selon nous pointer sur des symboles clairs de ceux qui exercent le pouvoir.

C’est par rapport à cette vision que nous nous positionnons, que nous générons nos analyses et que nous décidons de nos actions. Il nous paraît impossible de passer sous silence ce genre de situations, et nous appelons à ne pas abandonner l’action multiforme contre le régime qui nous soumet. Pour cette fois, nous le faisons depuis un endroit universitaire, mais nous ne pensons pas nous arrêter. Nous devons continuer d’aller de l’avant et attaquer toujours plus sûrement. Aujourd’hui les barricades, demain la lutte armée.

Avec tous nos morts en mémoire,
Pas une minute de silence, toute une vie de combat.

Jorge Saldivia y Sebastián Oversluij présents avec nous !

Prisonnier-e-s en guerre en liberté !
A bas l’État Policier !
Hors du territoire Mapuche et hors de nos vies!

Plus de photos de l’action ici

Istanbul : Actions de l’ALF pour la Journée Mondiale Vegan

(nous avons reçu la traduction anglaise partielle d’un compte-rendu anonyme)

Le 1er novembre devrait être une journée d’action pour la libération animale, pas un jour de fête du véganisme.

Le 1er novembre 2014, autour de deux heures du matin, nous avons réalisé une série d’actions dans la partie Européenne d’Istanbul : deux camions transportant des poulets morts ont été sabotés, les pneus crevés, le pare-brise brisé et les serrures engluées.

Des slogans “Vive la libération animale” ont aussi été tagués dans le même quartier. Un autre restaurant des environs a lui aussi été attaqué, les fenêtres brisées. . . .

Le 1er novembre devrait être un jour d’action, pas un jour de célébration.

Action tous les jours, ALF tous les jours !

Vive la libération animale !

A bas le spécisme !

Tout pour nos amis animaux !

Liberté pour les humains, les animaux et la Terre !

ALF Turquie – Istanbul

Athènes : médecin nazi défoncé à Neos Kosmos

Dans la matinée du 23 octobre 2014, les camarades ont rendu une visite au cabinet médical du nazi Athena Mataraga, située au 16, rue Kasomouli à Neos Kosmos. Mataraga, un membre actif de l’aube dorée, était également un candidat figurant sur le scrutin de l’organisation nazie au cours des dernières élections de l’Association médicale d’Athènes.

Ce qui a été renvoyé au collègue du Dr Mengele était un petit pourcentage de la violence que les salauds de sa bande exercent sur les migrants, les travailleurs et les combattants.

Les vers seront extraits un par un de leurs trous. Rien ne restera sans réponse.

Antifascisme militant dans chaque quartier

Australie : Des véhicules de l’industrie avicole incendiés

Tôt dans la matinée du lundi 13 octobre, le Front de Libération Animale et le Front de Libération de la Terre ont décidé de rendre une petite visite au site de construction de Pepe’s Duck à Linden Rd. Cunningar, dans les Nouvelles Galles du Sud.

Prendre les affaires de Pepe’s pour cible a pour nous été un choix facile, puisqu’ils sont les plus gros fournisseurs de viande industrielle de canard pour les masses. Mais étant donné que la population humaine augmente, et que l’amende de $400,000 que Pepe’s ont reçu en 2012 attend toujours d’être payée [pour la fraude d’avoir affirmé mensongèrement que les canards étaient en libre pâturage], il n’est pas surprenant que ceux-ci cherchent à détruire plus de terres et plus de vies afin de pouvoir rester en tête.

Une tempête avait lieu, et le ciel s’est ouvert lorsque nous avons atteint le site, mais nous avons décidé sans hésiter de passer à l’action. Des engins incendiaires ont été placés stratégiquement, et un catalyseur répandu sur 3 de leurs machines destructrices de la terre, et à l’aide d’une simple étincelle, la fumée a commencé à remplir le ciel alors que nous repartions.

Pour tous ceux qui souffrent aux mains de ceux qui les domestiquent.

Commercialisés, mais pas oubliés.

ALF-ELF

Thessalonique, Grèce : Bombe dans la maison d’un nazi d’Aube Dorée

Dans la nuit du mardi 14 octobre 2014, nous avons placé un engin explosif dans le bâtiment dans lequel habite le membre d’Aube Dorée Stathis Valakos, au 28 de la rue Lahana (2ème étage), à Thessalonique. Ce fasciste a été candidat au conseil avec Aube Grecque, liste liée à Aube Dorée lors des dernières élections municipales. Les ordures du genre de Stathis Valakos n’auront nulle part où se cacher. Nous les trouverons et les traiterons comme elles le méritent.

PS.1: Ne ne nous fions pas, et ne nous basons pas sur un prétendu “combat” de l’Etat contre le fascisme. Au contraire, nous le considérons comme quelque chose auquel nous sommes hostile. Le fascisme se combat par la présence permanente dans les rues, et les fascistes par des visites continues chez eux, dans leurs locaux et à d’autres moments de leur quotidien.

PS.2: Le visage de ce type peut se trouver avec une simple recherche sur Internet.

En mémoire de Shehzad Luqman et Pavlos Fyssas.

Nous rendons un peu de la force que nous donnent celles et ceux qui continuent la lutte à l’intérieur et à l’extérieur des murs.

Groupe de rue pour la diffusion de l’action directe

Saint-Nazaire : Slogans antifascistes

Dans la nuit de mardi 14 à mercredi 15 octobre, nous avons tagués des murs* devant l’agora de saint nazaire car mercredi 15 il s’y est déroulé une réunion publique sur l’éducation organisé par le front national et le collectif racine.

Nous refusons de laisser le champ libre à l’extrême droite et ses idées nauséabondes. C’est pourquoi nous avons menés cette action simple. Car nous devons contrer l’avancée du fascisme par nos propres moyens, car le fascisme n’est pas la solution. Nous sommes là, c’est un avertissement.

Le fascisme ne passera pas, à saint nazaire comme ailleurs !

Fuck l’orthographe !

Pas de fascistes dans nos quartiers, pas de quartiers pour les fascistes !

* des slogans tagués : “Attention aux retours de flammes” / “Compter sur nous pour danser sur vos cendres quand votre empire finira en flammes”

Balkans : Derrière les murs du nationalisme et de la guerre

Communiqué des participant-e-s des 8èmes Rencontres Anarchistes des Balkans (Balkan Anarchist Bookfair, Mostar, 5-6 septembre 2014).

Il est clair que le nationalisme est un outil utilisé contre les classes exploitées. Dans les Balkans, et particulièrement en ex-Yougoslavie, la montée de l’idéologie nationaliste dans les années 1990 a rendu possible l’attaque brutale du capitalisme contre la Société. Elle a, en outre, divisé la population et détruit les réseaux de coopération et de solidarité existants.

La nécessité de se confronter à l’idéologie nationaliste dans une perspective radicale et anti-autoritaire nous a rassemblés à Mostar (Bosnie-Herzégovine) les 5 et 6 septembre 2014 lors des 8èmes Rencontres Anarchistes des Balkans. Nous sommes venu-e-s de Bosnie-Herzégovine, de Croatie, de Serbie, de Slovénie, d’Albanie, de Roumanie, de Grèce et d’autres pays, hors de la région des Balkans.

La vraie nature du nationalisme est, plus que nulle part ailleurs, évidente à Mostar, ville divisée où les brutalités de la guerre sont toujours visibles dans les rues.

Il est essentiel de prendre conscience que cette division de la ville n’est pas la cause mais la conséquence de guerres et d’idéologies nationalistes créées par la classe dominante.

Cela était clair pour les manifestant-e-s de Tuzla qui ont tagué « Mort au nationalisme », ainsi que pour celles et ceux de Mostar qui ont brûlé les sièges des deux partis nationalistes en février 2014.

Cependant, dans d’autres parties du monde, de nouveaux nationalismes et de nouveaux conflits sont créés sur des lignes similaires et avec des conséquences prévisibles.

De nos jours, beaucoup en Ukraine pensent qu’ils se doivent de répondre à un faux choix imposé par les États et les entreprises (et parmi eux, il y a même certains anarchistes et « anarchistes »[1]). Cependant, nous maintenons que le nationalisme est toujours une idéologie qui reproduit le système de l’État, un système de répression et d’exploitation opposant les exploité-e-s et les oppressé-e-s les un-e-s contre les autres. Aujourd’hui, nous voyons en Ukraine les mêmes mécanismes que ceux utilisés pendant les guerres en ex-Yougoslavie : le nationalisme est l’outil utilisé par celles/ceux au pouvoir afin de pousser le peuple à la guerre pour l’intérêt du capital. En tant qu’anarchistes, nous nous sommes opposé-e-s à tous les efforts de guerre en ex-Yougoslavie dans une solidarité qui continue encore de nos jours. Loin du pacifisme libéral et des obsessions gauches-nationalistes de guérillas armées, notre lutte ne se rangera jamais du côté des politiques militaristes et de la destruction, sur lesquels reposent tous les états.

Contre le nationalisme, le militarisme et la guerre !
Contre tous les gouvernements et tous les États !
Pour la solidarité et l’autonomie !

[1] Du groupe anti-colonial nationaliste d’influence anarchiste Mlada Bosna/« Jeune Bosnie » de Sarajevo (1914), aux groupes soi-disant « anarcho »-nationalistes tels que « Slobodari » de Sarajevo (2014), toutes ces tentatives de combinaison de l’anarchisme avec le nationalisme ont montré un seul et simple résultat : le nationalisme. « Slobodari » est un petit groupe de Sarajevo qui se revendique de l’anarchisme mais entretient des contacts avec des groupes nazis ukrainiens (comme par exemple le groupe de nationalistes autonomes Avtonomnyj Opi). Ce groupe a créé une grande confusion via ses nombreux sites internet, dont le site « Balkan anarchist black cross ». Pour plus d’informations (en anglais) : sabotagemedia (partiellement traduit ici).

Athènes : Attaques incendiaires en solidarité avec Antonis Stamboulos

La nuit du vendredi 10 octobre, nous avons incendié un véhicule du Corps Diplomatique, immatriculé D.C. 65-17, dans le quartier de halandri, et un autre appartenant à l’entreprise de sécurité privée Spartakos dans le quartier de Nea Filadelfia, en tant que geste de solidarité avec l’anarchiste révolutionnaire Antonis Stamboulos et sa digne lutte (en grève ou non).

Force au compagnon Antonis et à tou-te-s les prisonnier-e-s révolutionnaires.

P.S. : Compagnon-ne-s, Athènes aurait du partir en flammes ces jours-ci, et il n’y a pas de place pour les justifications.

Note : Le 11 octobre, Antonis Stamboulos a mis fin à la grève de la faim et de la soif qu’il menait depuis le 6 octobre à 18h pour protester contre son transfert dans une prison loin d’Athènes. Il demeure cependant en prison préventive dans les prisons de Larisa, accusé de terrorisme et associé par les autorités au cas de Lutte Révolutionnaire.

Istanbul : Sabotage d’une pelleteuse

Une nuit à Bağcılar… nous étions au cœur de la bête.

Il se dit que la plus profonde obscurité nocturne camoufle toutes les infamies du système, mais elle se fait également complice de quelques putains furieuses qui ne cherchent qu’à détruire toute cette merde avant que ne vienne l’aube. Malgré le fait que l’éclairage des rues et des magasins, les caméras de sécurité et les dispositifs du réseau de monitorage électronique MOBESE (les yeux et les oreilles de l’État) soient à l’affut pour nous trahir, comme si nous étions surveillé-e-s par un violeur, ils ne peuvent réellement nous empêcher de matérialiser en actes notre colère contre ce système pourri, et de nous unir aux ombres qui restent de la nuit.

Voilà donc une autre de ces nuits du quartier Bağcılar d’Istanbul, lors de laquelle nous avons attaqué une bête jaune, dont l’unique tâche est de creuser le béton en étripant la terre, ce qui joue un rôle actif dans la déforestation et l’urbanisation des derniers endroits qui n’ont pas encore été bétonnés. Nous avons coupé le flux sanguin de la bête et neutralisé la connexion entre ses organes.

Nous avons entrepris cette action en tant que contribution à la Semaine Internationale de Solidarité avec les Prisonnier-e-s Anarchistes (23-30 août 2014), la dédiant en premier lieu à la compagnonne Tamara Sol Farías Vergara, enfermée au Chili, sous l’accusation d’avoir tiré sur un gardien de banque et de l’avoir blessé. Nous la dédions aussi à Nikos Maziotis, actuellement en prison après avoir été recapturé au cours d’un affrontement armé lors duquel il a refusé de se rendre sans combattre, et à sa compagne Panagiota Roupa qui est en cavale. De plus, nous dédions cette action à tou-te-s les prisonnier-e-s anarchistes et anti-autoritaires qui luttent contre les institutions de la domination autour du monde.

« Nous sommes resté-e-s éveillé-e-s hier soir, mais quelque part, à l’aube, quelque chose n’allait pas »

Fédération Anarchiste Informelle / Front Révolutionnaire International
Milice de Putains Furieuses

source

Australie : attaque contre le Service des Parcs Nationaux et de la Vie Sauvage

Nous revendiquons l’attaque sur le Service des Parcs Nationaux et de la Vie Sauvage [National Parks and Wildlife Service] le matin du jeudi 18 septembre.

Les NPWS ont été pris pour cible du fait de leur longue histoire de participation à la guerre contre la nature et de leur néfaste habitude de balancer du poison de type 1080 (fluoroacetate de sodium) dans des lieux sauvages, sous couvert de la « conservation ». Tuant et détruisant aveuglement, combien d’autres vies et d’autres terres devront-elles être détruites par les visions et les expériences démentes et écocides de ce groupe ?

Pour exprimer notre colère, nous avons pénétré sous le couvert de la nuit dans leur dépôt de la zone de Darug/Gundungurra [ville de Blackheath, dans les Nouvelles Galles du Sud]. Le temps de notre courte visite, deux de leurs véhicules ont été attaqués, les pneus crevés, les pare-brises détruits et un petit additif ajouté au carburant, simplement pour donner un arrière-goût sucré à toute l’histoire.

Si vous choisissez de continuer à utiliser cette terre comme si elle était votre dépotoir, vous nous trouverez de nouveau sur votre route. Notre rage ne brûlera que plus fort et plus intensément.

Pour la défense des prédateurs. Pour la défense de la vie sauvage.

Front de libération de la Terre (ELF)

Santiago du Chili : Revendication des bombes de la station de métro Los Dominicos et du Subcentro de la station Escuela Militar

« La vie est si ennuyeuse qu’il n’y a rien d’autre à faire que de dépenser notre salaire dans l’achat d’une jupe ou d’une chemise. Frères et sœurs, quels sont vos désirs réels ? Être assis dans une cafétéria, le regard distant, vide, mélancolique, à boire un mauvais café ? Ou la faire sauter et y foutre le feu ? » (Angry Brigade)

Le 23 juillet, notre fraction de la Conspiration des cellules de feu (CCF) a décidé d’attaquer la station Los Dominicos du métro de Santiago. Cela a provoqué de grands remous politiques et médiatiques. Les bureaucrates et les médias ont coordonné leurs discours pour dire que l’attaque était dirigée contre les passagers qui transitaient à cette heure-là, et c’est pour cette raison que l’on a fait recours à la loi antiterroriste. Cette action a été planifiée, en prenant en compte les minutes lors desquelles il ne s’y trouve aucun passager : nous avons calculé le moment où le métro terminait sa course et que les voitures soient gardées. Le conducteur a déplacé le sac contenant l’explosif dans un autre wagon, sous un siège, comme il l’était quand il se trouvait encore à sa place initiale. Ce fait, les médias et les agents du gouvernement n’en ont pas parlé. Nous interprétons l’action du conducteur tout simplement comme celle d’un individu qui pense qu’il trouvera peut-être quelque objet de valeur dans le sac, mais qui s’est retrouvé nez-à-nez avec notre surprise, qui a fonctionné comme elle le devait.

Comme toujours, toute action tendant à l’attaque sera jugée et punie par le pouvoir économique des patrons ou des membres de la bourgeoisie, par les pouvoirs de l’État avec ses lois, juges, politiciens et ses flics. La principale fonction de l’État est la protection des intérêts des riches et des puissants, des profiteurs et des bénéficiaires de ce système d’exploitation et de domination. Chaque jour, le métro transporte des gens, engendrant des millions de bénéfices quotidiens. Ils nous déplacent dans la ville, qui consume notre énergie dans leur mode de vie, où l’exploitation du travail d’autrui constitue la norme. Nous avons attaqué directement et symboliquement les structures du pouvoir sur son propre terrain, dans la commune de Las Condes. La normalité par laquelle fonctionne la ville était l’objectif, et elle continuera de l’être.

En ce jour, 8 septembre, nous avons décidé d’attaquer le Subcentro, une partie de la station de métro École Militaire. Un centre commercial de la bourgeoisie, situé dans la commune de Las Condes, où les patrons font tout ce qu’ils veulent pour s’en mettre plein les poches et commercialiser leurs marchandises qui renferment les personnes dans l’abrutissement du spectacle et de l’apparence. La société qui avance dans cette direction est celle que nous attaquons. La société de domination qui répand de la boue sur toutes les expressions de la vie. Sachez que nous avons appelé le 133 [numéro des secours] plus de 10 minutes avant la détonation, espérant que la police réagisse en évacuant les lieux, mais ils n’en ont rien fait, laissant l’explosion se produire et blesser plusieurs personnes, ce que nous regrettons profondément. Nous voulons laisser pour clair que notre objectif n’était pas de toucher les usagers et/ou les travailleurs, sinon les structures, propriétés et sbires du pouvoir. Leur incompétence et leur inaction a contribué aux dommages causés aux personnes touchées. Les grands assassins et terroristes ont toujours été les appareils répressifs de l’État.

Nous nous lions fraternellement à tou-te-s les compagnons qui affrontent la réalité de la domination partout dans le monde, et qui utilisent tous les moyens à leur portée pour attaquer le pouvoir.

Nous saluons tou-te-s celles et ceux qui endurent des peines dans les prisons du monde. Marcelo Villarroel, Freddy Fuentevilla, Carlos Gutiérrez, Juan Aliste Vega, Hans Niemeyer, Tamara Sol Farías, Mónica Caballero, Francisco Solar, Marco Camenisch, Gabriel Pombo da Silva, Alfredo Cospito, Nicola Gai, à tous nos frères de la CCF autour du monde, Giorgos Polidoros, Haris Hadjimihelakis, Christos Tsakalos, Gerasimos Tsakalos, Panagiotis Argirou, Michalis Nikolopoulos, Giorgos Nikolopoulos, Olga Ekonomidou, Damianos Bolano, Theofilos Mavropoulos. Un souvenir à ceux qui sont tombés dans la guerre sociale, Mauricio Morales, Sebastián Oversluij, à tou-te-s celles et ceux qui ont osé agir… Personne ne s’oublie.

Nous appelons tou-te-s les insurgé-e-s à passer à l’offensive et à attaquer le pouvoir sous toutes ses formes de domination

Conspiration des cellules de feu (Chili)

traduit de l’espagnol