Londres, Royaume-Uni : Baise les Jeux Olympiques de 2012

12.000 officiers de police, 13.500 militaires, 20.000 gardes privés, 1.000 agents de sécurité américains, 300 agents du MI5, des bateaux de guerre, des drones, des snipers.
Olymporcs de Londres 2012. Profitez des Jeux !

La cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de 2012 est prévue pour le 27 juillet à Londres

Un groupe d’anarchistes organise une manifestation :

“Appel pour une manifestation anti-olympique le vendredi 27 juillet : rendez-vous à 18h à la South Bank sous le pont Waterloo à Londres. Nous mettrons ensuite en place à 19h un blocage des routes et le chaos dans le West End. S’il-vous-plaît faites passer le mot le plus largement. Rendons cela carrément énorme ! Baise les Jeux Olympiques de 2012.”

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Italie : Opération Ardire. Lettre d’Elisa depuis la prison de Pise.

À tous les compagnons

Je ne m’étendrai pas à récapituler les étapes obligées que les serviteurs du pouvoir doivent respecter lorsqu’un procureur quelconque leur ordonne d’arrêter unE rebelle. Leur devoir ils l’exécutent à la perfection par tous les moyens, mais en se faisant à chaque fois plus prévisibles, banales et tous sauf originaux, avec une ponctualité cyclique de la répression qui n’intimide aucunE anarchistes.
Ainsi, depuis le mercredi 13 juin 2012 je suis enfermée à la prison de « Don Bosco », à Pise, avec mon compagnon Stefano : il n’y qu’une poignée de fer et de ciment qui nous sépare.

L’ « isolement judiciaire », comme il est élégamment définit dans les codes et lois que je ne reconnais pas, en prend un coup à chaque fois que, malgré la censure du courrier, je reçois des mots brûlants d’affection et de solidarité et j’en remercie leurs auteurs. Des mots reçus après dix jours de silence total, planifiés par ceux qui voient vaciller leur propre pouvoir en eux-même : je suis la preuve qu’aucun prisonnier digne n’est seul !
Que dire des charges ? Le dit et redit 270 bis redevient protagoniste de l’énième rafle anti-anarchiste dans l’espoir de briser définitivement des années de lutte au niveau international. Nous sommes tous certains qu’un tel espoir est une pure illusion dans les esprits tordus de nos tortionnaires comme des dizaines d’histoires l’ont montré dans les successives nuit illuminées.

Ma défense légale sera simplement technique et limitée à nier ces fantaisistes châteaux imaginaires fruits du dur travail de ceux qui ont contribué à écrire les 227 pages de l’ordre de prison préventive, étalant avec peu d’adresse des transcriptions d’écoutes parfois même amusantes. Ils veulent me condamner pour être anarchiste ? Qu’ils le fassent donc ! Mon existence est perçue par ces messieurs dames comme un bâton au milieu de la route de leur État démocratique de droit ? Ça ne peut être qu’un honneur pour moi !

Je me sens bien, avec l’esprit qui vole au dessus de ces murs et ces barreaux, venant embrasser tous ceux qui, dans et hors des prisons du monde entier, s’éloignent avec dignité de n’importe quelle forme de pouvoir.
Surtout dans les cellules de nos frères et compagnons de lutte Marco Camenisch et Gabriel Pombo da Silva qui, après 20 ans de prison, se trouvent encore une fois à affronter des coups bas pour n’avoir jamais cédé devant ceux qui ont toujours voulu les anéantir.
Dans les cellules des compagnons grecs de la Conspiration des Cellules de Feu, dans celle chilienne du frère Tortuga et dans celle de mes co-accusés enfermés dans plusieurs prisons italiennes. À tous ceux-là, un bise pleine d’amour et de force.

À ceux qui me montrent leur solidarité, de quelle forme que ce soit, merci et une bise rebelle remplie d’anarchie.

Pise, 9 juillet 2012

Elisa Di Bernardo
Prisonnière politique anarchiste et végane

Prison “Don Bosco”
Via Don Bosco, 43
56127 Pise (pour l’instant …)


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Allemagne, Hambourg : Revendication de l’attaque à la peinture contre la maison du néo-nazi Thorsten Schuster

Hambourg le 14 mai 2012,

Dans la nuit du 14 mai nous avons jeté de la peinture contre la maison du néo-nazi Thorsten Schuster à Hamburg Eimsbüttel, Schuster est aussi l’organisateur officiel de la manifestation “Journée pour le futur Allemand”. Il vit dans le Gefionstr. 24 au coin de la rue Holstenstr. Nous avons aussi peint “Thorsten Schuster organise la marche néo-nazie du 2 mai 2012 – Attaque”.

Puisque qu’il est probable que lui et le gardien ne voulaient pas que cette action soit reconnue pour l’attaque qu’elle est, la couleur et le graffiti ont été enlevé le jour d’après. Thorsten Schuster est actif depuis plusieurs années et participe aux marches néo-nazies, événements d’information et actions. Il est aussi membre du comité régional du NPD [ndt : Parti national-démocrate d’Allemagne] et prend part aux actions du dénommé “Freien Kameradschaften” tel des fleurs sur les tombes de criminels de guerre néo-nazis. Mais cette année il a probablement le plus gros projet jamais fait avec la “Journée pour le futur Allemand” que nous saboterons sans aucun doute.

Il importe peu que ce soit avec des blocages pacifiques ou des actions décentralisée, nous jetterons les néo-nazis dans le fleuve Elb.
Tout le monde dehors pour un 2 mai 2012 antifasciste.
Antifa signifie attaquer.

Les chasseurs de néo-nazis

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Agrinio, Grèce : Compte-rendu de la manifestation antifasciste à Agrinio

Les compagnons du squat Apertus ont fait ces deux banderoles où il est écrit : “Agrinio n’oublie pas – Contre la noirceur du fascisme”

Contre la noirceur du fascisme
Aucune tolérance pour les néo-nazis d’Aube Dorée

Une manifestation antifasciste a été appelé pour l’après-midi du 17 juillet 2012 par plusieurs groupes d’Agrinio, tels l’Assemblée contre le fascisme, le lieu autonome Auto-géré, le Collectif anarchiste du journal la “Guillotine”, le squat Apertus, tout comme le Zone Autonome – Youth Block – Fans antifascistes du club de football Panaitolikos et aussi le “gruppo de affinidad” de la ville d’Arta, le Rouleau antifasciste d’Arta et d’autres antifascistes des deux villes.

Les gens ont commencé à se rassembler tôt dans l’après-midi dans le parc principal d’Agrinio où les annonces des collectifs ont été lu avec un système audio. La manifestation antifasciste a commencé peu après 20h.

Environ 350 personnes ont participé à la marche de protestation. Des slogans contre le fascisme, le racisme et la répression ont été chanté et des textes, des tracts et d’autres distros ont été distribué aux passants. La manif a duré environ une heure et demi, passant par presque toute les rues du centre-ville.


Source / Plus de photos ici.

Agrinio, Grèce : Le squat Apertus attaqué par des fascistes

Le 10 juillet, juste un jour après qu’une action directe soit menée avec succès par des antifascistes dans la ville d’Agrinio, une attaque incendiaire très dangereuse a visé le squat Apertus. Voici le communiqué des squatteurs :

Dans la nuit du mardi 10 juillet, un peu avant minuit, le lieu social libre du squat Apertus a été attaqué avec un engin explosif-incendiaire, causant ainsi des dommages. Le feu s’est aussi déclaré dans le jardin du squat. Le lieu était vide à ce moment-là donc personne n’a été blessé. L’explosion a été entendue partout dans la zone d’Aghios Dimitrios. Les voisins ont couru au bâtiment, éteignant le feu et alertant immédiatement les gens de l’assemblée du squat.

Depuis déjà deux ans, le squat Apertus est un lieu de rencontre politique et de collectivisation, ayant pour but non seulement d’agir mais aussi de construire des structures de solidarité sociale et de communiquer à travers la ville. Par conséquent, en plus des événements politiques, des discussions, présentations de livres, projections, festivals collectifs, etc. dans le lieu du squat, nous avons aussi organisé des bazars gratuits, des pièces de théâtre, etc. dans d’autres parties de la ville. Notre préoccupation et but principaux restent notre interaction avec la communauté locale et ses luttes sociales.

Nous n’avons pas besoin d’avoir des connaissances en espionnage pour comprendre que cette attaque de gang ne peut provenir que des cercles de l’organisation néo-nazie Aube Dorée. Une organisation qui rampe comme un serpent dans le domaine social de la ville, versant son venin raciste dans son sillage et qui, avec son obsession nationaliste, tente de semer la mauvaise graine parmi les opprimés, alors qu’elle se tient en tant que réserve répressive informelle de l’État… Une organisation qui prétend être “anti-système”, “charitable”, “anti-mémorandum” dans une tentative de masquer son vrai rôle qui n’est rien d’autre que la gestion du capitalisme en crise. Donc, où les partisans d’Aube Dorée posent le pied, ils promettent à ceux qui sont prêts à les suivre qu’ils les aideront à régler leurs problèmes; qu’ils les aideront à trouver du travail (d’esclave), d’être en mesure d’aller faire des courses sans crainte, tel est leur discours… Dans la région d’Agrinio, ils font des promesses pour résoudre une bonne fois pour toute le “problème de la criminalité Rom”, envisageant en réalité un pogrom qui se réfère directement au fascisme d’Hitler. Alors qu’ils font la promotion de leur travail social et légitimant l’activité politique, derrière le décor ils poignardent des immigrants et ils placent des engins incendiaires dans des lieux auto-gérés. Ainsi à Agrinio, ce fait a été confirmé à la fois par l’attaque contre le squat Apertus et par l’attaque contre des Roms que les néo-nazis ont organisé à Panaitolio (tout près de la ville d’Agrinio). De cette façon ils ravivent un apartheid moderne, responsabilité qui est aussi portée par plusieurs médias de masse locaux qui ont depuis longtemps crée le climat approprié pour que tout ceci apparaisse.

Cependant les problèmes au sein des sociétés résultent de la nature du système capitaliste et les rapports sociaux qu’il met en place. Personne ne va avoir une aide totale en passant juste un “coup de fil à Aube Dorée”. Ces ordures d’Aube Dorée, qui aujourd’hui offrent généreusement leur aide, demanderont demain des récompenses comme le font les macs et les patrons. Après tout, leur idée d’établir des corps de patrouilleurs dans les quartiers sonne comme un très bon plan commercial. Nous exhortons la communauté locale à ne pas gober les mensonges de ces personnages hilarants qui forment le noyau local de cette organisation fasciste, de ne pas permettre que le museau des partisans d’Aube Dorée apparaissent dans la vie quotidienne des gens. Nous vous exhortons de tourner le dos à tout patron qui aspire aux intérêts sociaux.

L’historicité de la crise indique comment elle mène à une intensification de l’exploitation, à l’appauvrissement et la fascisation de la société. La sortie de la crise ne viendra ni de l’État, ni des créatures para-étatiques, ni des gangs criminels. Nos défenses contre la crise sont les relations d’aide et de soutien mutuels, l’auto-organisation, les structures sociales, la camaraderie et la solidarité. Et alors seulement nous pourrons nous tenir debout et préserver notre dignité.

Les “incidents gênants” (comme l’a péjorativement mentionné la presse bourgeoise locale), qui ont commencé avec les tentatives d’Aube Dorée de mettre un pied à terre à Agrinio, ne sont pas une “vendetta” entre quelques extrêmes. Ils résultent de l’histoire d’Agrinio… La société d’une ville qui a un long passé de combativité, de mémoires de luttes paysannes sanglantes, d’exécutions de masse et de pendaisons publiques, ne peut laisser les descendants des balances, des collabos et des Tsoliades allemands* aller prétendre être des sauveurs dans les rues, les allées et les champs.

Notre réponse est politique et provient directement du mouvement !
Qu’aucun ne recule !

Ni à Agrinio ni ailleurs.
Écrasons les fascistes dans les villes et les villages.

11 juillet 2012
Squat Apertus
70, rue Kalivion, Agrinio

*Les tsoliades furent les soldats d’un corps de l’armée grecque qui lors de l’occupation allemande (1943-1944) et du gouvernement collaborationniste a servi à réprimer la résistance.

La Paz, Bolivie : communiqué d’Henry Zegarrundo depuis la prison de San Pedro

La terreur cherche à s’imposer à travers la persécution, la répression et l’emprisonnement de ceux qui sortent de son idéologie de la peur, idéologie renforcée par les moyens de « communication », idéologie renforcée par ceux qui l’acceptent servilement malgré leurs désaccords.

Le pouvoir cherche la MORT SOCIALE à travers l’emprisonnement, il cherche à réduire les individus par l’ANÉANTISSEMENT MORAL. Mais jusqu’à maintenant je n’ai vécu aucun de ces deux « phénomènes » conçus par l’État, la seule chose qu’ils ont réussi c’est de me faire sentir plus libre que jamais malgré le fait d’être enfermé entre ces murs épais. La majorité du temps on croit que le pouvoir est l’unique ennemi, mais nous avons d’autres ennemis, déguisés en anarchistes, ces ennemis sont ceux qui accusent et s’imaginent des choses, qui seront la base de nos incarcérations, ensuite ces individus qui manquent d’éthique lancent des communiqués de soutien et nient avoir fait des déclarations contre moi, afin de rester bien avec tout le monde, ils continuent de mentir et d’inventer afin de sauver leur cul, aussi sale que leur propre existence. Nina et moi nous avons été accusés par Renatto Vincenti de l’O.A.R.S. et celui-ci se compromet encore en continuant de « collaborer » avec l’enquête, le pire de tout c’est que les fonctionnaires de l’État le croient aveuglement. Au final tous désespérément décident d’avouer sur la base d’hypothèses, ils sont battus sans même avoir mené le combat. J’espère que Vico n’est pas rentré dans ce jeux de la peur.

Je veux éclaircir quelque chose : politiquement je me suis toujours éloigné d’organisations hiérarchiques, patriarcales, spécistes et militantes ( typiques des partis politiques). Je ne crois pas dans les dogmes, dans les martyres et les héros, c’est pour ça que je ne fais pas parti de l’O.A.R.S., je ne fais pas parti de la RED VERDE, comme croient ceux du pouvoir, sur la base de ce que Renatto affirme dans ses déclarations, puisque dans la RED VERDE ceux de l’O.A.R.S. participent aussi. Quelle contradiction non ?

Je ne connais la FAI-FRI qu’au travers de communiqués qu’ils ont lancés. Sûrement que le fait d’écrire avec « x » ( la façon de rendre neutres les mots en espagnol) va être une preuve de plus contre moi, après que les enquêteurs aient lu ce communiqué.

L’anarchie ce n’est pas l’enfermement théorique, c’est la mise en pratique de la liberté dans notre vie quotidienne. Nous devons nous séparer des traîtres, parce que trahir la lutte anarchiste c’est se mettre a genou, mentir, mettre la faute sur les autres, c’est le sédatif de la peur, la trahison c’est théoriquement dénoncer quelqu’un qui a eu à voir quelque chose avec toi, mais dans ce cas là la trahison à travers le mensonge c’est pareil, voir pire, c’est se trahir soi-même, après avoir tenu un discours qui ne garde que des mots.

Ce qui me rend heureux c’est que là-bas on respire la solidarité, la liberté et l’esprit de lutte qui doit continuer malgré le fait qu’il y ai des prisonniers. Ce qui est important maintenant, plus que jamais, c’est de continuer de lutter, de débattre, de diffuser, de discuter et de publier. Ce qui est désagréable
c’est de savoir que certains se sont éloignés après avoir tenu des discours radicaux, mais ça ne m’attriste pas car c’est mieux d’être peu que d’être un troupeau qui se contente de suivre les décisions des autres.

Voilà c’est tout pour l’instant, et je me solidarise avec tous les otages de l’État, je leur envoie beaucoup de force, je les salue et les embrasse.

L’écho de solidarité du Pérou, d’Équateur et de d’autres parties du monde est arrivé jusqu’ici.

Courage TIPNIS, même si je ne suis pas d’accord avec la IXème marche depuis ici je vois ce qui se passe, j’espère que vous prendrez des décisions sages parce que nous savons que l’État va vous baratiner et vous diviser pour vous imposer ses lois pro-capitalistes. Je vois que la meilleure stratégie c’est de lutter sur la scène même du conflit, à Isiboro Secure même.

Je remercie ma famille, mes amis, les gens que je connais ou que je connais pas et qui me rendent visite, je réitère mes salutations à tous ceux qui ont décidé d’être les guerriers quotidiens qui ont su affronter la peur et la terreur.

Henry Zegarrundo
Anarchiste Anti-autoritaire

CNA de México

Lettre de la compagne Felicity Ryder quelque part en dehors des cages

Compagnons, amis,

j’aurai voulu pouvoir écrire avant, mais pour différentes circonstances je n’ai pas pu jusqu’à maintenant.
Je veux envoyer un grand salut et dire merci à tous ceux qui se sont préoccupé de moi et de ma situation, à ceux qui ont fait preuve de solidarité avec Mario et moi. Dans ces moment difficiles ça signifie beaucoup d’avoir des gens qui se solidarisent de près ou de loin, même sans me connaître. Je leur envoie une grosse bise acrate à tous.

Je veux mettre au clair que malgré les mensonges des forces policières du Districte Fédéral et les médias, ils ne m’ont jamais arrêté et jamais ils ne m’ont retenu prisonnière dans aucune de leurs prisons. Ça m’a demandé du travail pour comprendre pourquoi ils ont dit ça et ont diffusé cette information fausse à travers le Mexique ainsi qu’en Australie, mais en tant que personne libre je ne vais pas pouvoir le comprendre, puisque je ne pense pas comme un policier. Si c’était pour essayer en vain de corrompre ou manipuler Mario, ma famille, ou pour se montrer compétents dans son travail, je ne le sais pas. Ce que je sais c’est que je suis fière d’être anarchiste, d’être ennemie du pouvoir, de l’autorité et de l’État.

À mon frère Mario, je lui envoie une énorme bise, et je lui souhaite beaucoup de force et de santé. Je sais qu’il maintiendra toujours ses convictions fortes de même que ses envies d’arriver à la Libération Totale. Je serai toujours à tes côtés compagnon. Souviens-toi, toujours face à face avec l’ennemi !

J’envoie également un grand salut solidaire aux compagnons fugitifs chiliens Diego Rios et Gabriela Curilem … Une bise aux compagnons prisonniers de la CCF et Lutte Révolutionnaire de Grèce, aux compagnons anarchistes prisonniers en Italie, à Braulio Duran, à Luciano Pitronello, à Gabriel Pombo da Silva, et à tous les compagnons anarchistes prisonniers et fugitifs du monde.

Que vive l’anarchie !

Felicity.

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Seattle : deux banques et un Starbucks défoncés par des anarchistes

La nuit du 15 juillet à Seattle nous avons fracassé les vitres de deux banques et d’un Starbucks. Il est affligeant de voir que tellement de gens voient les banques comme les institutions de l’exploitation mais refusent de les attaquer, tout comme défoncer un Starbucks, ça doit être la seule tradition de Seattle qui vaut le coup d’être prolongée depuis l’OMC.

Ces actes spécifiques ont été faits en solidarité avec les dix personnes qui se sont vu condamnés à de longues peines de prison en Italie il y a quelques jours pour leur participation au contre-G8 en 2001, et en solidarité aussi avec les anarchistes victimes de la dernière vague de répression en Italie connue sous le nom de l'”Opération Ardire”.

C’est important de se rappeler qu’à ce sommet en 2001 la police a tué Carlo Giuliani et a torturé et emprisonné des centaines de personnes. Il faut aussi se souvenir qu’il est toujours possible pour des milliers de personnes de se soulever comme ils l’ont fait à Gênes en 2001 et d’attaquer les manifestations d’un système pourri sous lequel nous vivons tous.

… des anarchistes

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À propos de l’anarchiste Babis Tsilianidis qui passe en procès le 18 juillet à Thessalonique

SOLIDARITÉ AVEC LE COMPAGNON ANARCHISTE BABIS TSILIANIDIS

Le 16 novembre 2011 le compagnon Babis Tsilianidis comparaît devant le procureur de Thessalonique et est emprisonné (pour la troisième fois), accusé d’un vol à main armée dans le département économique de l’hôpital AHEPA et avec pour seule preuve une écharpe trouvé près du lieu du vol où de l’ADN dessus correspond au sien.

PROCÈS LE 18 JUILLET À 09.00, TRIBUNAL DE THESSALONIQUE

Dans une condition socio-politique liquidée, où la domination et les pratiques fascistes fleurissent en mettant le pied sur la personnalisation et l’insécurité de la survie, l’arsenal à la disposition des mécanismes pour stopper, effrayer et faire un exemple de tous ceux qui s’affrontent avec eux quotidiennement, est sans aucun doute modernisé. Depuis les caméras, les photos, les balances, les filatures, les lois anti-terroristes, les emprisonnements et mises à l’isolement, jusqu’à l’utilisation de la science et des modification génétiques comme invocation pour la spécialité… leur but fut et sera notre soumission aux impositions de la domination et la domestications de nos consciences.

Dans la soupape des “complaintes” légales démocratique, les arguments à propos de culpabilité et d’innocence, les interrogatoires “sympas”, les réprimandes d’ordures de procureurs ou de juges, dans la liste des preuves montées de toutes pièces nous serons toujours “coupables” et du côté de ceux qui se battent avec rage dans et en-dehors les murs.
Nous ne parlons pas le même langage que nos ennemis…
Notre seul langage est la révolution.

DES ANARCHISTES

SOLIDARITÉ AVEC LES COMPAGNONS ANARCHISTES SOCRATES TZIFKAS ET DIMITRIS DIMTSIADIS QUI ENSEMBLE AVEC BABIS DISCRÉDITENT FACTUELLEMENT L’INSTITUTION DE LA JUSTICE.

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RASSEMBLEMENT AVEC SYSTÈME AUDIO : MARDI 10/7, Ag. LAMBRAKI, 19H
 
PROJECTION – ÉVÉNEMENT : JEUDI 12/7, Pl. ROTONDA & GEFIRAKI, 20H

RASSEMBLEMENT AU TRIBUNAL : MERCREDI 18 A 09H

Le 13/01/2011, sont arrêtés dans l’aire de Vironas à Athènes les anarchistes B.Tsilianidis, D.Dimtsiadis, S.Tzifkas et D.Fessas qui avaient choisis la voie de la clandestinité après la publication de mandats d’arrêts contre eux pour l’affaire d’une attaque incendiaire d’un véhicule de la Compagnie Nationale d’Électricité (ΔΕΙ) trois mois plus tôt, une actions pour laquelle l’anarchiste Giannis Skouloudis a endossé la responsabilité politique. alors qu’ils étaient emprisonnés pendant un an pour des affaires antérieures, le 16 novembre 2011 l’anarchiste Babis Tsilianidis est appelé à comparaître devant le procureur de Thessalonique, il est accusé de vol à main armée dans le département financier de l’hôpital Ahepa avec pour seule “preuve” une écharpe sur laquelle son ADN serait et qui correspondrait en partie à celui du compagnon.

Le procès se déroulera le 18 juillet 2012. Dans la guerre qui fait rage entre la dominance et ceux qui la combattent, l’usage de l’ADN est une des méthodes les plus avancée utilisée par l’État dans la tentative de faire disparaître l’ennemi intérieur.

Contre de telles tactiques de l’État (technologique ou non), notre proposition reste l’action directe, la détermination et la solidarité.

LA VOLONTÉ SEULE POUR LA RÉVOLUTION NE PEUT ÊTRE EMPRISONNÉE, ISOLÉE OU STOPPÉE.
SOLIDARITÉ AVEC LE COMPAGNON ANARCHISTE BABIS TSILIANIDIS

Coordination des actions de solidarité de Thessalonique

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Corfou : Une attaque incendiaire contre le squat Draka cause de sérieux dommages

Dans la soirée du 13 juillet, vers 20h30, un feu s’est déclenché dans le bâtiment du projet d’habitation et squat politique Draka. Le squat se trouve dans une des rues principales du centre-ville de la ville de Corfou. Aucun camarade n’était dans le bâtiment quand le feu est parti et il n’y a pas eu de blessés. Malgré tout le feu a détruit une parti importante du bâtiment (l’entièreté du toit du squat a été brûlé – vidéo).

Pendant l’année et demi passée, trois bâtiment ont été attaqué dans la ville de Corfou : le squat Elaia, la Synagogue Juive (ces deux attaques se sont déroulées en avril 2011) et maintenant le squat Draka.

Nous traduisons un extrait de la déclaration du squat Draka sur l’attaque incendiaire de la nuit du 13 juillet. Le texte a aussi été distribué lors d’un rassemblement avec système audio qui s’est déroulée le 14/07.

“Il est bien connu que nous avons développé des relations de solidarité, de camaraderie, d’égalité et de liberté.

Il est bien connu que notre terrain entier d’action, notre activité, mentalité et modus operandi ne peuvent qu’être perçues comme hostiles à l’État et aux para-étatiques – après tout, ils sont les deux faces d’une même pièce.

Ils pourraient dire que le feu a été causé par un court-circuit même s’ils savent tous très bien que cela ne peut pas arriver si vous n’avez pas de courant, particulièrement depuis qu’il y en a eu une coupure avant dans le bâtiment qui a été la proie des flammes.

Ils pourraient dire que le feu a été causé par une cigarette non écrasée même s’ils savent tous très bien que personne n’était dans les locaux avant le feu.

Ils pourraient dire que quelque part nous sommes responsables même s’ils savent tous très bien que tous ceux qui se sont impliqués dans le projet de squatter ne permettraient jamais que quelque chose de cet ordre advienne, pour aucune raisons, mais le défendrait plutôt à tout prix.

Il savent aussi, comme nous, que ce fut clairement une attaque incendiaire. Quoique chacun puisse dire, ils ne nous feront pas changer d’opinion.

Les intérêts qui veulent saisir et exploiter le bâtiment sont bien trop connus.

Il est connu que les néo-nazis d’Aube Dorée veulent ouvrir une permanence dans l’avenue Alexandra (où le squat se trouve).

Il est connu que pendant l’année et demie passée trois bâtiments ont été attaqué dans la ville de Corfou : le squat Elaia, la Synagogue Juive et maintenant le squat Draka. Rappelons-nous aussi que les responsables de ces attaques n’ont jamais été trouvé et sont toujours en liberté.

Ce qui peut être n’est pas connu, c’est que le squat Draka n’est pas ses murs ni ses planchers, que nous n’avons aucun désir d’abandonner (et si c’est faisable nous avons l’intention de restaurer dès que possible). Draka à tout a avoir avec nos idées, nos relations, c’est le monde que nous envisageons et tentons de construire; c’est chacun et tout le monde qui se tient derrière le projet, ces personnes avec qui nous partageons des valeurs communes; voilà tous ce que nous sommes, et ceci sont des matériaux inflammables.”

Rome : Des manifestants ont été condamné à la prison onze années après le sommet du G8 à Gènes

Selon un compte-rendu initial sur linksunten.indymedia, le 13 juillet 2012, le premier juge de la Cour Suprême de Cassation (le tribunal le plus élevé dans le système judiciaire italien) à partialement confirmé le dur verdict contre les dix activistes accusés.

Jugés pour les batailles de rue contre le sommet du G8 à Gènes en juillet 2001, deux personnes ont été condamné à des peines de 14 années de prison. Trois ont reçu des réduction de leurs longues peines de prisons de neuf mois à un an, alors que cinq peuvent encore une fois faire appel – pour les autres, le jugement ne peut plus être contesté dans aucun tribunal.

Tous les manifestants ont été jugé et condamné pour le même délit, à savoir “dévastation et pillage” (qui est à ce qu’il paraît plus grave que le “crime” de trouble à l’ordre public), donc en réalité les autorités judiciaires ont renforcé le dénommé Codice Rocco, un paragraphe qui date de l’ère du fascisme.

Nous apprécierons si vous pouviez envoyer des contre-information de première main.

Mise à jour : un résumé est disponible ici.

Banderole de solidarité par des compagnons anarchistes aux grilles de devant de l’École Polytechnique, dans la rue Patission, Athènes

À lire aussi :
Rome, Italie : Sentences finales par la Cour Suprême de Cassation pour les policier impliqué dans la boucherie de l’école Diaz lors du sommet du G8 à Gènes en 2001
Athènes, Grèce : Texte par le Collectif Anarchiste “Cercle de Feu” en solidarité avec les 10 combattants poursuivis de Gènes.

Italie, Opération Ardire : Textes distribué à Gènes en solidarité avec les prisonniers

LA RÉPRESSION SE POURSUIT, LA RÉVOLTE C’EST MAINTENANT !

Cela fait des années que les médias cherchent à mettre nos vies dans un coin, les dépossédant de tout instrument d’autodétermination, à travers l’épouvantail de la crise financière et des urgences de toutes sortes, réelles ou inventées. L’objectif est double et pas forcément exclusif à cette période historique : d’un côté légitimer le sacrifice ultérieur en terme de vie vendue ou offerte aux patrons pour garantir le maintien du privilège économique; de l’autre essayer de nous forcer à céder toute autonomie personnelle ou de groupe déléguant la gestion de nos vies à l’État et à ses appareils afin de leur assurer leur position de pouvoir légitime.

Mais alors que la télévision balance des infos à une vitesse désarmante et que les journaux déblatèrent sur des chiffres et des lois inconnus de la majorité, la vie réelle continue et les choses se passent pour de vrai. Ainsi, c’est seulement en abandonnant la vie médiatique qu’il est possible de connaître le contexte social dans lequel nous vivons.

Il arrive que des gens, plus que les autres, donnent de façon concrète la preuve de s’en être rendu compte et décident de ne pas assister passivement au « spectacle » : ainsi il semble que parfois les populations, de la Val de Suse à Terzigno, se révoltent contre la nocivité imposée par les gouvernements et les compagnies; que les CIE ( centres de rétention) sont brûlés par leur propres détenus; que des gens dans les villes occupent des maisons et des espaces et les défendent avec la force et la solidarité directe; que les ouvriers et les étudiants occupent le lieux de leur “détention” quotidienne en interrompant les aliénations quotidiennes spécifiques; que les rues de Rome, au moins une fois par an, brûlent et que les forces de l’ordre sont attaquées et chassées par une foule furieuse; que les bourreaux d’Equitalia sont mis à l’échec par des attaques continuelles, explosions de rage et menaces; que des hommes, des places et des symboles du pouvoir politique et économique sont frappés et pris pour cible.

Bien sûr, tout ça n’est pas tolérable ! D’autant plus dans un moment comme celui-ci, lorsque la contagion apparaît comme un vrai risque ! Durant des périodes aussi difficiles de dépression économique, la naissance de mouvements de protestation et la diffusion de l’agitation au sein de la société sont endémiques, mais tout ce qui arrive à travers le refus ferme de la délégation et l’utilisation de l’action directe est inadmissible.

Donc, comment arrêter tout cela ? Facile, ça a été crée pour cela, il s’agit de la répression sous son aspect le plus obscur : la prison qui légitime socialement son existence à travers la création de la peur, un danger supposé et l’urgence.

Et voici L’URGENCE TERRORISTE : à 4 heures du matin le 13 juin une opération appelée “Ardire” (audace) menée par le parquet de Pérouse, émise par la procureur Manuela Comodi (déjà connue pour son délirant théorème anarchiste en Umbrie et pour l’affaire Meredith), et coordonnée par l’encore plus connu (pour être un trafiquant de kalashnikov et de cocaïne, ainsi que vice-commandant du ROS durant le G8 de Gênes) général des carabiniers Giampaolo Ganzer, porte dans toute l’Italie à plus de 40 perquisitions, 24 avis d’enquêtes et 10 arrestations (desquelles une à Gênes) contre des membres du mouvement anarchiste connus pour être les plus intransigeants.

L’accusation fait référence à l’article 270bis, c’est à dire “association subversive à des fins de terrorisme”. Ainsi, curieusement, l’État après avoir terrorisé tout le monde avec la recette des “larmes et sang”, avec l’armée dans les villes, dans la Val de Suse et à l’Aquila, à exterminer les populations partout dans le monde, avec la mort dans les rues et les prisons, des mains des flics, matons et campagnes médiatiques en relation, il cherche maintenant à orienter la peur et l’insécurité de tous vers ses ennemis déclarés, historiquement coupables d’avoir toujours levé la tête.

Au delà de toute considération et analyse ultérieure, il semble que parfois les faits parlent d’eux-même. Que l’ennemi de la liberté, de notre sécurité et de nos vies est désormais sous les yeux de tous. Où que ce soit quelqu’un a déjà décidé de se défendre et de l’attaquer, chacun à sa façon et avec qui il/elle veut, avec ses propres limites et passions. Celui qui vit dans la vraie vie n’a pas besoin de tant de paroles dé-mystificatrices.

Que cette tendance reste vive, que continuent les tentatives d’autogestion pour vivre, pour se défendre et contre-attaquer ceux qui veulent nous en empêcher. Que l’on agisse sans aucune délégation, ni à l’État, ni aux partis, ni aux syndicats, ni à personne d’autre. Que la lutte vive des motivations et non du discrédit des autres. Que disparaissent de la surface de la terre n’importe quelle prison.

SOLIDARITÉ AVEC LES ARRÊTÉS, POURSUIVIS ET PERQUISITIONNÉS DE L’OPÉRATION ARDIRE.

LES TERRORISTES C’EST L’ÉTAT, L’ARMÉE, LES FORCES DE L’ORDRE ET LES MÉDIAS QUI LES SOUTIENNENT.

QUI SONT LES PROPAGATEURS DE PESTE

Le mois de mai dernier deux histoires ont fait les gros titres : la bombe à l’école de Brindisi, qui a causé la mort d’une fille et la blessure de trois autres, et la jambisation du directeur d’Ansaldo, Adinolfi.

Tous les journaux ont mal définis ces deux événements comme terroriste. Si c’est vrai pour le premier, quand un homme frappe dans le tas, incluant des gens extérieurs à son délire et répand la terreur dans la ville, dans le deuxième cas un personnage public a été touché, une personne qui avait des responsabilités précises alors qu’il était le promoteur du programme d’énergie nucléaire actuel en Italie, et que personne d’autre n’a été impliqué.

Si l’attaque contre l’école a déclenché la réaction spontanée des gens qui ont pris les rues dans les jours qui ont suivi dans une marche de plusieurs milliers, c’est parce qu’ils se sentaient réellement frappés par un événement non-identifié qu’ils ne pouvaient comprendre, cela ne s’est pas passé pour le tir contre le directeur de Gènes.

En dépit de l’appel des partis et des syndicats pour une mobilisation de masse contre le “terrorisme”, la participation des gens fut minime car la majorité d’entre eux ne se sentaient clairement pas impliqués ou effrayés par ce genre d’attaque (même si certains n’étaient pas d’accord avec l’action), vu qu’elle était dirigée contre une personne en particulier et non pas indiscrimée.

Il n’est pas surprenant que dans des moments comme ceux-ci, quand l’expression de la dissidence des gens augmente, même si c’est de différentes façons, à cause des conditions de vie précaires largement répandues, que le pouvoir essaye d’attirer le plus grand nombre possible de gens en parlant de terrorisme quand personne n’est terrorisé, en exploitant la terreur réelle afin d’instiller l’incertitude et de pointer du doigt des responsables potentiels, même parmi ceux considérés comme ennemi de l’État.

Pour ces raisons nous ne sommes pas surpris si début juin 10 anarchistes ont été arrêté et 40 autres perquisitionné avec l’accusation de conspiration à des fins terroristes, accusés follement d’avoir indirectement contribué à la réalisation de plusieurs attaques menées depuis 2009 et revendiquées par la fédération anarchiste informelle. Les raisons de ces arrestations sont basées sur la tenue de site internet de contre-information et sur le fait que certains de ceux sous le coup de l’enquête ont écrit à des prisonniers anarchistes.

Mais qu’est-ce que le terrorisme ? C’est quand tu endures quelque chose qui prend complètement le dessus sur toi et te fait sentir faible : guerres, catastrophes nucléaires, dévastations que des personnages comme notre directeur ont largement contribué à réaliser – mais aussi la détention en prison et dans les centres de rétentions pour immigrants, la militarisation du territoire, les conditions de vie qui deviennent de plus en plus insupportable.

Maintenant il est même trop évident que tout ce système est pourri et se maintient lui-même en vie seulement grâce à un mécanisme de répression et de manipulation médiatique.

Solidarité avec Peppe, Elisa, Alessandro, Katia, Giulia, Francesca, Gabriele et Marco.

LIBERTÉ POUR TOUS ! LE TERRORISTE C’EST L’ÉTAT !

Source

Bloomington, États-Unis : Sabotage de véhicules de l’entreprise Duke Energy

L’entreprise Duke Energy du secteur énergétique n’est pas seulement responsable des incessantes augmentations du prix de l’électricité qui affectent sérieusement les pauvres des États-Unis, mais elle a aussi sa responsabilité dans le développement de méga-projets d’exploitation de la terre, menés contre les pauvres de pays dont les blancs ici se souviennent à peine. C’est pour ça que nous avons saboté 4 de ses camions qui servent à relever les compteurs, à Bloomington, Indiana; c’était facile, marrant et avec un peu de chance ça va ralentir leur exploitation, en tout cas pour le moment.

Cette action est dédicacée à Marie Mason et Eric MacDavid. Nous saluons aussi Marco Camenish, emprisonné pour des attaques contre l’industrie énergétique, et qui fait face actuellement à des poursuites dans l’Opération Ardire.

L’esprit du 11 juin peut se vivre chaque jour … et chaque nuit.

publié le 21 juin

Italie : Brève note de Tomo sur deux questions

J’ai ressenti la nécessité d’écrire cette brève réflexion sur les deux communiqués que j’ai lu jusqu’à présent et qui cherchent à “défendre” les personnes impliquées dans différentes opérations (dans ce cas-ci la récente opération Ardire) et qui envoient de la solidarité (mettant souvent leurs mains en l’air et se dissociant immédiatement de tout actes ou attaques, laissant voir à tout le monde qu’ils “n’ont rien à voir avec cela”).

Pour débuter, je veux qu’il soit clair que je refuse toute solidarité avec ceux qui se couvrent par diverses dissociations et discours sur l'”agitation inutile et individuelle” et qui attendent leurs bien-aimés “masses”. Je ne sais pas quoi faire de votre discours de “classe”, de vos prises de recul parce que maintenant c’est “trop tôt”… Quel courage est-ce d’exprimer de la solidarité après vous être dissocié ? Vos communiqués sont remplis de victimisation et d’apathie, tentant d’annihiler l’individu et son potentiel. Vous vous cachez même derrière votre façon de dire “Mais qui ? Nous ? Non, non, pour l’amour du ciel, nous attendons juste le peuple !”, vous mettez vos mains en l’air pour être sûrs que la répression ne vous frappera pas… Et je vous en dis plus : pour aussi être sûrs que vous ne serez jamais une menace. Dans cette affaire je parle plus spécifiquement du FdCA et de la Fédération Anarchiste Italienne. Je me passe volontiers de vos psaumes.
L’autre point que je veux aborder est à propos du texte récent pour la défense de ceux qui ont diffusé les textes et impressions des compagnons dans le monde; une activité qui est définie par un mot dans votre texte, à savoir : “seulement”.

Maintenant, au delà du fait que traduire et diffuser n’est certes pas un exercice physique insoutenable, ce que je veux dire c’est que cela n’est pas que “seulement”.

Cela implique l'”écho du dialogue réel et multiforme de l’anarchisme insurrectionnaliste international.”

Cela signifie planter le couteau plus loin dans le cœur de l’ennemi, sans peur des conséquences que cela entraîne, avec la fureur et la joie iconoclastes que nous portons toujours en nous, dans notre sourire et notre regard.

Avec les approfondissements qui se proposent, nous construisons un immense cosmos de possibilités, de non-retours, que chacun peut suivre comme il le sent.

Je ne demande la pitié de personne et je ne vois pas pourquoi vous devriez en avoir pour nous.
Vous pouvez aussi vous passer de solidarité pour moi, c’est mieux ainsi.

Tomo

Source

Italie, Opération Ardire : Mise à jour concernant les prochaines auditions

Après les auditions concernant Paola et Giulia (qui se sont conclues par des résultats négatifs), les prochaines auditions qui vont se tenir dans le tribunal de Pérouse (à huit clos) sont :

Le 10 juillet pour Sergio, Katia et Peppe

Le 13 juillet pour Ale, Stefano et Elisa

Le 13 juillet Ale et Sergio vont aussi avoir une audition en lien avec l’opération “Ombre” (dans une salle libre d’accès) à 09h00, elle sera certainement reportée parce qu’elle est prévue 2h avant l’audition dans l’opération Ardire (qui est prioritaire).

Ale a décidé d’être présent à l’audience. Si vous voulez le saluer en dépit des circonstances vous pourrez l’y voir.

En ce qui concerne Sergio, nous ne savons toujours pas s’il sera présent à l’audience.

Pour plus d’info : aracnide@autistici.org

Source

Gènes, G8 : Manifestation pour le procès à la Cour de Cassation le 13 juin

Je trouverai toujours des compagnons
Qui se joindront à moi
Sans prêter serment
A mon drapeau…

Durant le procès en cassation
contre 10 compagnons
accusés de dévastation et pillage

Vendredi 13 juin 2012

Manifestation devant le palais de justice
Place Cavour – Rome

Solidarité avec les rebelles de Gènes 2001

Source

Chypre: “Vous voudriez travailler avec nous? Alors, vous devez nous payer 25 euros d’avance!”

Nous avons appris par le site comercial de Cyta Hellas que “l’autorité de télécommunications de Chypre, autrement connue comme Cyta, a été fondée en 2007 en Grèce en tant que filiale de l’organisation nationale des télécommunications de Chypre, dans le but de mettre en oeuvre sa stratégie pour l’expansion de ses activités à l’étranger.”
Et comment, en effet, la compagnie bien connue pourrait ne pas s’étendre lorsqu’il est requis pour les demandeurs d’emploi de payer 25 euros d’avance comme condition pour envoyer leurs CVs?

Oui, vous lisez correctement; si les éventuels employés souhaitent postuler pour un emploi à pourvoir dans le budget spécifique ils doivent obligatoirement, dans les propres termes de l’entreprise, “payer le prix de 25 euros pour pouvoir soumettre leur demande d’emploi (la Somme respective doit être payée totalement avant la soumission définie de chaque demande).” Les parenthèses sont clairement utilisées pour aucune autre raison que celle de rendre bien compréhensible ce qui est requis.

L’entreprise, fonce la tête en avant pour rendre les choses encore plus claires, la même information ajoute ceci: “La Somme requise pour la soumission de la demande est de 25 euros et ne sera pas révisée.” Cette entreprise est si simple et modeste…

Ceux qui pensent que la permanente offensive montante contre les travailleurs ne sera pas poussée jusqu’à “nous paierons à l’avance pour être capable de travailler”, repensez-y. Cyta montre le chemin.

Aucun commentaire supplémentaire n’étant nécéssaire, vous devriez lire par vous même l’avis particulier de poste vacant à Chypre (en grec), sur le site de l’entreprise cyta.

Source: Katalipsi Esiea
“Katalipsi Esiea” siège à l’assemblée des employés salariés, des travailleurs précaires, chomeurs et étudiants dans le secteur des médias dominants, en Grèce, un projet qui fut initié peu après les révoltes de décembre 2008, spécifiquement durant l’occupation du bâtiment de l’ESIEA à Athènes (le quartier général de l’union des journalistes des quotidiens athéniens) qui dura du 10 au 16 janvier 2009. Les camarades tiennent des assemblées hebdomadaires et apportent la contre information encore actuellement.

Santiago, Chili : haine libre !

Action directe aux alentours du campus Juan Gómez Millas, dans la ville de Santiago.

En vivant l’oubli et l’impuissance d’une société qui s’attache à fixer l’attention sur ce qui maintient des vies malheureuses, insatisfaites et domestiquées. En assimilant le spectacle d’une économie qui feint d’être le progrès même. En observant comment l’amnésie capture des esprits et les rend vide de souvenirs, comment la non-mémoire de milliers abonde dans la mort de milliers d’autres. En allumant la télé et en voyant comment 200 imbéciles mettent des journées interminables à augmenter de quelques centimes le salaire minimum.

Pour le mapuche à qui on viole la terre, pour le prisonnier qui déteste sa cellule et se trouve enfermé entre les murailles de l’institution célèbre produite par les riches pour rester riche, pour la féministe qui ne tolère pas le machiste, pour le travailleur qui prostitue sa vie et déteste son patron, pour le futur étudiant éternel débiteur, pour l’homosexuel qui cache ce qu’il veut vivre à cause d’une société qui condamne la différence par l’indifférence et le rejet, pour l’immigrant qui veut être de partout dans le monde, mais qui s’en voit empêché, car la marchandise s’écoule plus rapidement et libre que lui qui ne veut pas croire dans les nations, pour l’anti-spéciste qui sait que pas uniquement celui qui marche sur deux pattes peut être son frère, pour le vagabond qui ne s’habille pas d’un col et d’une cravate, mais qui a plus à raconter que n’importe quel stupide tas de soie, pour chacun à qui ça soulagerait que le mois soit plus court pour pouvoir vivre plus tranquillement. Pour tout cela, nous faisons face, et nous n’arrêterons jamais de le faire. La vie elle-même est un champ de bataille, et si tu ne veux pas livrer bataille c’est parce que tu es déjà mort, engrenage nauséabond de l’état actuel des choses qui produit et reproduit la misère et l’insatisfaction !!

Depuis la rage même, la haine libre qui émane de toute cette putréfaction, crions nos slogans , interrompons la vie que nous détestons, tout comme nous détestons vos vies, nos propres vies, le monde entier, toute cette réalité capitaliste que nous supportons jour après jour, toute cette insatisfaction, pour tout ça je ne veux plus continuer de vivre comme ça, nous y mettons le feu, car nous voulons respirer, nous aspirons à une vie différente !!

Je n’oublie pas ceux qui sont tombés à cause du terrorisme de la machine étatique chilienne au service de la machine mondiale capitaliste. Alex Lemún, Manuel Gutiérrez, Claudia López, Matías Catrileo, Johnny Cariqueo, Rafael Vergara, Eduardo Vergara, Rodrigo Rojas de Negri, et d’autres.

source

Montevideo, Uruguay : Résumé de la manifestation du 5 juillet en défense de la Terre

Le 5 juillet, aux alentours de sept heures et demi du soir nous avons fait une manifestation de la Plaza Libertad jusqu’à Presidencia pour montrer notre désaccord aux responsables directes de projets comme le grand projet minier d’Aratirí et le port en eau profonde de Rocha.

En arrivant aux portes de Presidencia les forces répressives ont déployé un cordon policier et attendaient aussi à une pâté de maison avec des véhicules remplis de policiers et une sorte de tank russe récemment importé par le Ministère de l’Intérieur, tous prêts à défendre les intérêts des hommes politiques et des capitalistes, avec matraques et balles. Et nous étions là, fiers et criant « La terre ne se vend pas, la terre se défend ! », et nous avons lu notre déclaration.

Ainsi nous bouclons ce mois d’actions pour la Terre, contre Aratirí et tous les projets du capital. Mais la lutte continue et continuera chaque fois avec plus de force, c’est le moment de multiplier les efforts, de faire plus d’actions, de tags, d’affiches, de tractes, c’est le moment d’être dans la rue, c’est le moment de lier les coordinations avec tous les groupes du territoire, d’intégrer cette lutte à celle de tous les compagnons qui résistent partout dans le monde.

Dehors Aratirí et tous les projets capitalistes du monde entier !

source

Londres, Royaume-Uni : Résistance aux Jeux Olympiques de 2012 du Profit, du Contrôle et de la Répression

En ces temps de guerre pour l’imposition de la domination globale, quand les patrons procèdent à des coalitions inter-États et des exécutions capitalistes, coordonnant leurs opérations sous la bannière de l'”anti”-terrorisme pour établir le contrôle totalitaire et piller le monde…

En ces temps d’attaque totale contre les gens du soi-disant “tiers-monde”, quand le génocide par la famine et les maladies et son esclavage dans les geôles de la production de masse des colonies des multinationales nourrit le bien-être du monde “développé”; qui meurt lors des nouvelles croisades et sous l’occupation militaire, son confinement et torture dans les camps de concentration et la tentative de neutraliser sa résistance sont devenus la pierre fondatrice pour la Sécurité des projets de la domination…

Aujourd’hui, les Jeux Olympiques concentrent les efforts de l’État d’affirmation de son autorité dans la société, réprimant tous ceux qui résistent à ses plans. Mais cette campagne n’est pas adaptée pour instiller la peur, décourager et prévenir les expressions multiformes de la lutte sociale et de classe. Bien au contraire, elle est une condition qui met en lumière la nécessité d’intensifier et diffuser cette lutte dans chaque front que les patrons ouvrent par leur agression et dans front qu’ils essaient de fermer pour leur profit.

Nous mettons dos à dos les projets de commercialisation en expansion et de surveillance des espaces publics, réclamons-les et transformons-les en espaces de résistance. Nous sabotons la paix sociale. Nous résistons à la guerre “anti”-terroriste dans et en-dehors les frontières. Nous nous tenons en solidarité avec les prisonniers politiques et les combattants sociaux persécutés. Les Jeux Olympiques sont en eux une vitrine du capitalisme et de la domination.

Nous agissons ensemble avec tous ceux qui se révoltent contre la dictature de l’État et du Capital.

RANIMONS LES FLAMMES DE LA GUERRE SOCIALE ET DE CLASSE
DÉTRUISONS LA GRANDIOSE IDÉE DES PATRONS

Des anarchistes

Laissons les Jeux Olympiques mourir dans la terre dans laquelle ils sont nés

Thessalonique : Mises à jour sur le procès en appel de Polikarpos Georgiadis, Vaggelis Chrisohoidis et Giorgos Haralambidis concernant le “kidnapping de Mylonas”

Affiche faite par le groupe anarchiste cumulonimbus (Corfou), le squat Keli tis Eleftherias, “Cellule de Liberté” (Igoumenitsa) et des compagnon-ne-s de Giannena.

 

Ceux qui imposent le dilemme ‘esclavage ou pauvreté’ crient : Maître-chanteurs
Ceux qui exterminent toute pensée différente crient : Terroristes
Ceux qui arment leurs videurs crient : Criminels
Ceux qui vivent aux dépenses de la classe ouvrière crient : Voleurs
Ceux qui emprisonnent crient : Kidnappeurs

Voilà ceux qui condamnent la solidarité, et avec elle, les compagnons qui ont montré leur soutien factuel – tel que leur conscience de classe le définit – au voleur social V. Paleokostas.

Mise en liberté immédiate de V. Chrisohoidis et P. Georgiadis

Groupe anarchiste cumulonimbus (Corfou)
Squat Draka (Corfou)
Squat Keli tis eleftherias (Igoumenitsa)
Compagnon-ne-s de Giannena

 

Dernières infos du procès de Polikarpos Georgiadis, Vaggelis Chrisohoidis et Giorgos Haralambidis

 

Jeudi 10 mai 2012

Le procès continue avec l’interrogatoire de Milonas par les avocats de Polikarpos. Milonas conclue qu’il a des doutes à propos de Polikarpos. Milonas a aussi amené un certificat d’un docteur pour sa femme, qui ne peut pas comparaître car elle souffre de dépression (les avocats ont commenté que manifestement ce n’est pas à cause du kidnapping mais la faute à la crise économique du capitalisme…). Le reste de la journée fut principalement occupé par un des flics qui participa à l’enquête et qui sembla plus “appliqué” qu’au premier procès. Mais à la question d’un des avocats pourquoi ils n’ont pas fait d’identification de voix dans des laboratoires scientifiques, le témoin a répondu que le département scientifique de la police “les a vendu”…

Vendredi 11 mai

Un des témoins de l’accusation, Akrivopoulos, un ami personnel de Milonas qui a servi d’avocat pour Alumil (besoin de NDT ici), avec une faible participation dans l’affaire et ayant témoigné brièvement lors du premier procès, a cette fois fait un virage à 180 degrés. Contre le témoignage de Milonas même, il a tenté d’établir un climat de haine qui ne reflète aucune réalité. Les témoignages des témoins de l’accusation ont continué, principalement de flics qui ont pris part à l’enquête. Même lorsqu’il s’agissait des points-clefs qui auraient pu renforcer le dossier d’accusations, il est impressionnant qu’aucun d’entre eux n’avait été présent. En revanche toute information leur fut transférée par leurs supérieurs…

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COMMUNIQUÉ COMMUN DE COLLECTIFS ET ORGANISATIONS ANARCHISTES EN SOLIDARITÉ AVEC MARIO LÓPEZ

“La parole comme moyen d’unir les tendances. L’action, comme moyen pour rétablir les principes dans la vie pratique.”
Práxedis G. Guerrero

La matinée du 27 juin il y a eu une explosion dans les rues Vicente Guerrero et Londres, dans le quartier du Carmen, à Coyoacán. À cet endroit le compagnon Mario Antonio López Hernández a été retrouvé avec des brûlures sur plusieurs parties du corps. Il a été amené dans une ambulance encadré par la police à l’hôpital Rubén Leñero où il a été opéré de la jambe et du bras. À aucun moment il n’a été permis à ses proches de le voir, et encore moins de recevoir les conseils d’un avocat de sa confiance pour répondre aux accusations faite à son encontre. Au contraire, des éléments de la police judiciaire du DF l’ont harcelé de questions, lui mettant la pression pour qu’il fasse sa déclaration, même lorsque le compagnon n’était pas en condition physique pour le faire car il était encore anesthésié, et aurait accepté sa participation dans d’autres actions, en particulier l’explosion qui a eu lieu des heures avant sur un DAB de la Commission Fédérale d’Électricité.

Ce fut plus d’un jour après, et grâce à la pression que plusieurs compagnons ont mise, qu’il a pu enfin être en contact avec son avocat et sa famille. La maison de la famille du compagnon a été fouillée, sans rien trouver en lien avec les accusations. Depuis le matin du jour où Mario a été trouvé les moyens de communication massifs ont publié des notes où ils présentent le compagnon comme un dangereux terroriste.

Nous avons des informations qui disent que la police essaie de relier plusieurs personnes avec les faits, en concret Felicity Ryder, dont le nom a été utilisé dans plusieurs médias de masse comme la supposée complice de Marco, arrivant même à affirmer qu’elle a été arrêtée; cependant cela n’a pas été confirmé par la PGR.

Nous dénonçons ces irrégularités, pas parce que nous croyons dans les lois et la légalité, qui ne sers qu’à soutenir ce système prédateur, mais parce que nous pensons que c’est important de ne pas nous taire devant la tentative du Gouvernement du District Fédéral et la Police Judiciaire de monter un cas médiatique contre Mario en particulier et le mouvement anarchiste en général.

Pour nous il est évident que le Gouvernement du District Fédéral essaie de fabriquer un bouc émissaire avec Mario, montant un cas en essayant de le relier avec d’autres actions et en changeant les accusations, la dernière étant « Atteinte à la paix publique », en plus de commencer une chasse d’anarchistes. La PGR s’est montré incapable de freiner l’offensive de groupes d’action anarchistes et il essaient de profiter de l’accident du compagnon pour lui donner un traitement exemplaire et ainsi transmettre un message de peur aux groupes anarchistes; en plus nous savons que la police a une liste de noms de compagnons et d’organisations sur lesquels elle est en train d’enquêter.

Nous, membres de différentes organisations et collectifs du mouvement anarchiste nous déclarons :

. Notre solidarité totale avec le compagnon Mario dans ces moments difficiles. Nous l’embrassons et lui souhaitons une récupération rapide et totale.
. Que la solidarité entre anarchistes n’est pas que des mots sur le papier, ce pour quoi nous réaliserons des activités pour parler de la situation du compagnon, et aussi pour exiger sa liberté immédiate.
. Nous exigeons la présentation de Felicity Ryder. Dans une note du 29 juin publiée par le journal Excelsior il était fait mention de son arrestation, sans que cela soit démenti ou corroboré par la PGR.
. Nous rejetons et dénonçons la grossière tentative du GDF de faire du compagnon le bouc émissaire de leur incapacité.
. Nous appelons toutes les organisations indépendantes, autonomes et anticapitalistes à être attentives devant les tentatives du GDF de lancer une chasse à l’anarchiste. Nous sommes certains que ce gouvernement rénové de « gauche » continuera la politique de persécution et judiciarisation de toute expression politique qui ne s’en tient pas à son dessein.
. Que l’inégalité sociale sur laquelle se nourrit ce système de domination et d’exploitation est beaucoup plus violente que n’importe quelle protestation, et qu’elle réalise une atteinte au droit naturel d’une vie digne, en empêchant la liberté des individus, en pillant la nature, en soumettant les peuples, en dépouillant et jetant sans cesse de nombreuses personnes dans les prisons de cette société-carcérale, pour tout ça nous continuerons à nous organiser et à construire un monde nouveau, cimenté dans la liberté, l’entraide, la solidarité et la libre entente.

Pour la liberté de Mario !

Pour l’anarchie !

Cruz Negra Anarquista de México, Federation Anarchiste de México-DF-Edo. Mex., Groupe Anarco Comuniste, Collectif Acción Libertaria, Bibliothèque Sociale Reconstruir, Federation Ecatepec Anarchiste, Centre d’Information Anarchiste, Editions Hormiga Libertaria, Espace anarcofeministe Ni Ama Ni Esclava, Libertas Anticorp, Sin Medios Productions, Regeneración Radio, Projet Ambulante Medios Libresmappy, Projet Rhabdovirus, 2HAK Hip Hop Libertaire, Escarlata Revoltoza, Centre Social Okupé Casa Naranja, Radio Molocha, Individus Acrates de la Ligue de Lutte Libertaire

Italie, Opération Ardire : Nouvelles et création d’une caisse de solidarité

Italie, Opération Ardire : Nouvelles et création d’une caisse de solidarité

Le vendredi 29 juin une audition concernant Paola et Giulia s’est tenue au tribunal de Pérouse Le résultat a été négatif et plus de détails seront connu dans les semaines qui viennent. Pour les autres compagnons une audition sera tenue dans la première semaine de juillet à Rome.

Après une rencontre nous avons décidé de créer un fond de solidarité pour soutenir les compagnons arrêtés lors de l’opération Ardire.

Nous fournissons notre numéro de compte et notre adresse mail afin que les gens puisse aider les compagnons en taule. Nous allons aussi diffuser les mises à jour d’informations les plus importantes.

Aracnide – Caisse de Solidarité contre la Répression

Numéro de compte : 4023 6005 84 15 2039
Propriétaire du compte : Giuseppe Caprioli
Contact : aracnide@autistici.org

Source

Communiqué de Stefano Fosco depuis la prison de Pise

Un bandit en cage

Avec l’appui fraternel et solidaire des compagnons de la « Cassa antirep. delle Alpi occidentali », je communique ce qui suit :

Le 13 juin 2012 j’ai été arrêté à Pise, avec ma compagne Elisa, dans le cadre de l’ Opération Ardire lancée par le parquet de Pérouse. Les carabiniers du ROS (Regroupement Opérationnel Spécial) ont défoncé la porte et m’ont conduit au commissariat, où j’ai été fiché, ils m’ont pris mon ADN et j’ai subi une forte pression. À la suite j’ai été envoyé à la prison Don Bosco de Pise.
Le 16 juin j’ai été interrogé par la juge d’instruction, mais bien évidemment, j’ai eu recours à mon droit de garder le silence. Le pas suivant au niveau légal sera le tribunal de réexamen.

Pour des raisons que j’expliquerai bientôt, j’ai été dans l’impossibilité d’accéder à quelconque canal d’information, et ainsi j’ai une vision très réduite de ce qui s’est passé. Par exemple, je ne sais pas qui sont les personnes mises en cause, au delà des dix détenus, et je sais encore moins où ont été effectuées les 40 perquisitions.

L’ordre de détention préventive contre moi fait plus de 200 pages, et dedans les accusations qui me sont imputées sont plutôt graves : idéologue et acteur d’une série infinie d’actions directes, en plus de la coordination et de la propagande au travers de campagnes solidaires avec les prisonniers anarchistes du monde entier.
Mais en ce qui concerne les accusations j’y reviendrai après une analyse attentive des documents de procédures.

J’anticipe seulement que le schéma suivi par les enquêteurs semble reprendre complètement les nombreux théorèmes accusateurs des années soixante-dix et quatre-vingts. La différence fondamentale est que cette fois le centre de l’attention c’est le blog anarchiste « Culmine ». Sur ce point, c’est à dire la supposée liberté de contre-information à l’époque d’internet, ça serait bien d’avoir une réflexion au sein du mouvement anarchiste international.

Étant sous le coup de la loi 270 bis et 280, je suis classé en A.S.2 c’est à dire que je dois passer mon emprisonnement préventif sous un régime de Haute surveillance. Mais la prison de Pise, où je me trouve, n’a pas de section pour l’A.S. et donc je ne peux voir personne et je sors dans la cour seul dans une sorte d’isolement informel !
C’est très probable qu’ils me transfèrent dans une prison qui a une section A.S.

Et tous les compagnons qui me connaissent depuis longtemps savent combien c’est important pour moi le contact avec les anarchistes. Si ces jours-ci vous n’avez pas eu de mes nouvelles, pas même un salut, c’est parce que j’étais dans l’impossibilité de le faire.
En fait, depuis le jour de mon arrestation jusqu’au 22 juin, jour où on m’a informé de la censure de la correspondance, je n’ai rien reçu, rien de la part des compagnons, même si vous m’avez envoyé des télégrammes, des cartes postales, des lettres de solidarité. Entre temps j’ai écrit 13 lettres, utilisant le peu d’adresses que j’avais mémorisé, et je n’ai aucune idée si elles ont été reçues. Ainsi, en dix jours de prison j’ai subi le blocage et la confiscation totale de toute correspondance, entrante et sortante. Je n’ai aucune idée de la légalité d’un tel traitement et, en tant qu’anarchiste, ça ne m’intéresse pas de le dénoncer. Je veux ici seulement faire connaître ce dangereux précédent négatif envers un anarchiste. Arrêté et « disparu » de l’État italien durant dix jours, sans même pouvoir recevoir de télégrammes solidaires. S’il vous plaît n’y voyez aucune victimisation, seulement une constatation de ce que le système se prépare à faire contre nous les anarchistes.

Le jour même de nos arrestations le ministre de l’intérieur en personne a fait une intervention, dans une copie de ce que l’on a vu avec l’arrestation des compagnons chiliens accusés dans le « caso Bombas », des compagnons grecs de la « Conspiration des cellules de feu », des arrêtés en Bolivie. Aussi sur ça, au sujet de l’internationale de la répression anti-anarchiste, il faudrait réfléchir.

Au delà de la censure de la correspondance, j’ai l’interdiction de rencontrer et de communiquer avec ma compagne Elisa, emprisonnée dans la section des femmes de la prison de Pise.

Jusqu’à aujourd’hui, pour les motifs que j’ai cité, il ne m’a pas été possible de contacter mes co-accusés, desquels je n’ai même pas l’adresse. Je déclare que, à peine passé le réexamen, je commencerai à préparer ma défense technique avec laquelle je démentirai, point par point, tous les mensonges diffusés ces jours-ci. Les compagnons anarchistes qui me connaissent depuis longtemps savent bien que je ne suis pas aussi démuni qu’ils veulent le faire croire. C’est la cinquième fois que je tombe sous le coup de l’article 270 bis, les fois d’avant j’ai été acquitté ou ça a été classé avant d’arriver aux accusations analogues pour association subversive de la part des procureurs de Gênes, Lecce, Turin et Florence.

En tant qu’individualiste, j’ai toujours trouvé fascinant le parcours de l’anti-juridisme anarchiste, et sur mes épaules de repris de justice j’ai une condamnation pour « Outrage à l’honneur et au prestige du corps judiciaire », mais je crois qu’un tel parcours avait des limites, surtout lorsque l’on se trouve face à un théorème accusatoire plein de mensonge, manipulations et d’éclatantes erreurs de traduction.

Pour préparer ma défense technique – mais attention, sans accepter aucun interrogatoire de la part de la justice- j’ai besoin d’une grande aide de la part du mouvement anarchiste, italien et pas seulement. En clair, je dois reconstruire avec des documents, des communiqués, des articles et des livres l’histoire de l’anarchisme d’action des dernières décennies. De temps en temps je signalerai les matériaux dont j’aurai besoin. Évidemment j’espère que quelques compagnons mettent à l’abri la base de donnée de Culmine, avec une attention particulière à la chronologie des posts publiés. Le plus de copies seront sauvés le mieux ce sera (Attention, quand vous consultez Culmine évitez de faire des commentaires à voix haute, vous pourriez être arrêtés à l’instant!)

Nous tous, les anarchistes, nous savons qu’un jour ou l’autre nous pouvons finir derrière les barreaux, mais ce qui est frappant dans ce cas-ci c’est le féroce acharnement à l’égard des deux chers amis et compagnons : Marco et Gabriel qui, pour diverses raisons, étaient proches d’un tournant décisif dans leur très longue situation de détention. Ce qui est choquant c’est ce qui se dit contre Marco, et je pense qu’il est urgent que le mouvement anarchiste international se donne comme objectif d’évaluer comment le soutenir de façon efficace.

Je ne sais pas du tout si on va me rendre toute la correspondance.
Je répondrai à toutes les lettres et cartes que je recevrai. À cause de la censure, je vous conseille de m’envoyer de manière séparée le matériel écrit en italien de celui écrit dans d’autres langues ( espagnol et anglais).

J’envoie des bises aux compagnons qui m’ont exprimé leur solidarité, comme la manif spontanée de Trente, celle de Pérouse ou le manifeste de Pise.

Une bise chargée de « cariño » à Tortuga !

Amitiés rebelles du bandit en cage.

Stefano Gabriele Fosco
C.c. di Pisa, via Don Bosco 43, IT-56127 Pisa
24 juin 2012