Category Archives: Répression

Mexique : L’anarchiste Gustavo Rodriguez kidnappé, interrogé, battu et expulsé vers les USA

Il y a quelques heures, le camarade Gustavo, disparu depuis le 29 décembre 2013, a communiqué avec ses proches. Il a brièvement expliqué qu’il était détenu par des agents fédéraux et était soumis à de sévères interrogatoires. Gustavo a indiqué qu’il a été battu, et après quelques heures il a été expulsé vers les États-Unis parce qu’ils étaient incapables de l’accuser de quoi que ce soit.

Cette déportation fait parti de la politique anti-anarchiste que le gouvernement mexicain met en œuvre depuis des mois; c’est pourquoi nous appelons tout le monde à être attentif à ce qui pourrait se passer ces prochains jours.

Nous voulons remercier tous ceux qui diffusent le communiqué sur la disparition de Gustavo, et vous demandons aussi de diffuser cette dernière information.

Solidarité avec Gustavo !
Liberté pour tous !

Croix Noire Anarchiste

Allemagne : résumé depuis les rues d’Hambourg de la journée du 21 décembre 2013

Des milliers de personnes sont venues à Hambourg le 21 Décembre pour participer à la manifestation contre l’expulsion du squat Rote Flora, pour un droit de séjour pour les réfugiés, et faire preuve de solidarité avec les résidents expulsés des maisons Esso. Tout le monde savait que ce serait une journée chaotique, avec des milliers de militants autonomes et des milliers de robocops anti-émeute se faisant face à Hambourg. Pourtant, tout est allé différemment de ce que nous avions prévu.

Le pré- rassemblement devant le squat Rote Flora devait commencer à 14h00, et la grande manifestation internationale était prévue pour 15h00. Des milliers de personnes y étaient déjà réunies à midi. L’atmosphère était super, les gens étaient pleins d’enthousiasme et voulaient manifester dans les rues. Donc, finalement, peu après 15 heures, la marche a commencé. Non seulement c’était l’une des plus grandes manifestations de l’année, mais aussi la plus courte. La police a arrêté la manif sous un pont après 20 mètres. Les flics ont immédiatement utilisé gaz lacrymos et matraques pour forcer les miliant.e.s à s’arrêter. Quelques secondes plus tard, deux canons à eau sont également venus pour repousser la manifestation à l’endroit où elle a commencé.

Ensuite, des militant.e.s ont répondu avec des pierres, des bouteilles et des feux d’artifice contre la police. Les gens ont été repoussés, car de plus en plus de policiers ont pris d’assaut la foule, frappant presque tout le monde sur leur chemin. En fin de compte il semblait que, même s’il y avait des centaines de manifestants se battant contre les flics, ils n’avaient aucune chance car il y avait des centaines voir des milliers de flics en armure complète les attaquant encore et encore. Un autre problème était qu’il y avait très peu de matériel à jeter sur la police. De nombreuses personnes s’étaient préparées pour des combats de rue avec la police ce jour-là , mais ont d’abord été paralysé en raison de la rapidité de la police à intensifier la violence. Les militants ont construit des barricades de poubelles, de bancs et de tables de restaurants à proximité. Après trente minutes d’affrontements, la police a réussi à prendre le contrôle de la place en face de la Rote Flora. D’ici là, tout le monde a accepté le fait qu’il n’y aurait pas une grande manifestation à Hambourg ce jour-là. Alors, les gens ont juste utilisé une stratégie différente pour manifester dans les rues.

Peu de temps après que la police ait attaqué la manif, certain.e.s militant.e.s ont tenté de partir; les gens ont réalisé que la manifestation ne pourrait pas continuer, de sorte qu’ils voulaient quitter le lieu et lancer leurs propres actions dans la ville. Même si presque toutes les rues étaient bloquées par des centaines de flics anti-émeute, de nombreux militants ont réussi à quitter le secteur. Ensuite, ils ont formé des manifestations spontanées dans toute la ville. Parfois des manifs avec seulement 50 personnes et parfois des manifs avec plus de 1000 personnes marchant dans les rues, à attaquer les flics, les banques, les commerces (des grandes entreprises comme McDonalds et Vodafone), tout en construisant des barricades. Tard dans la nuit, on pouvait entendre des feux d’artifice et des gens qui criaient des slogans dans toute la ville de Hambourg. Les gens n’ont attendu personne pour commencer l’action, ils l’ont commencé eux-mêmes, à maintes reprises. La plupart du temps la police a tenté de nous chasser et d’arrêter les actions directes, parce qu’il semblerait que les flics n’aient pas eu suffisamment de moyens pour faire plus de vingt arrestations avec charges ce jour-là.

Il est difficile de dire si c’était «une victoire» ou «une perte» pour la protestation. Nous n’avons pas réussi à manifester comme nous avons d’abord voulu. La police a clairement voulu stopper la combinaison des trois luttes majeures à Hambourg: le squat de la Rote Flora, la lutte des réfugiés et des maisons d’Esso. D’autre part, Hambourg a vu des plus grandes émeutes ces dernières années et après la décentralisation de la protestation la police a perdu le contrôle de la situation.

Personnellement, je pense que c’était une bonne journée. Les militants ont montré que l’expulsion du squat Rote Flora ne serait pas tolérée et finirait dans le chaos absolu pour le gouvernement de Hambourg, la police et le capital. Il est toujours agréable de rencontrer des situations où les flics doivent se retourner et juste courir…

Flora bleibt! Le squat Rote Flora reste!

en anglais / collaboration du chat noir émeutier

Une nouvelle publication anarchiste et internationale : « Avalanche – Correspondance anarchiste »

cliquez sur l’image pour lire le numéro zéro (décembre 2013)

Les anarchistes se sont toujours appropriés des moyens pour faire des idées antiautoritaires et des luttes une matière pour alimenter le dialogue et l’action subversives. C’est en ce sens-là que cette publication se veut aussi un moyen et plus précisément, celui d’offrir un espace pour nourrir le débat international entre anarchistes. C’est pourquoi ces pages laisseront surtout la place aux combats dont le ressort est anarchiste : des luttes autonomes, directes et auto-organisées ; des combats qui poussent vers la destruction du pouvoir sous toutes ses formes ; des luttes qui se déroulent aujourd’hui, comme hier ou qui sont à venir.

AVALANCHE Correspondance anarchiste | Anarchist Correspondence

Italie : Sur la répression à Turin

Ce texte a été écrit avant les dernières arrestations du 9 décembre 2013.
Place nette ?

« Place nette ». Ainsi pourrait s’appeler, si elle avait un nom, l’opération que depuis avril dernier préfecture et parquet de Turin mènent contre des compagnons qui vivent et luttent principalement dans les quartiers de Barriera di Milano et de Porta Palazzo. Pourrait parce que, à la différence d’autres opérations judiciaires avenues ailleurs contre des anarchistes aux noms plus ou moins fantaisistes (Ardire, Mangiafuoco, Thor, Ixodidae, Outlaw, etc.) dans ce cas, les juges turinois ont, au moins pour le moment, choisi une autre voie. Plus discrète et anonyme, et qui pourtant ajoute quelques ingrédients à la recette de la répression en Italie.

Pas de « grosse enquête » qui implique un grand nombre de compagnons et les charge d’un délit associatif soutenu, la plupart du temps, par différents délits spécifiques, mais beaucoup d’enquêtes plus petites avec des chefs d’inculpations spécifiques pour lesquelles sont demandées et obtenues des mesures judiciaires de différents types. Non pas que ‘la grosse enquête » ait disparu de la projectualité de la préfecture : celle-ci continue probablement d’être proposée régulièrement et sans vacarme à la magistrature, car d’un côté elle justifie l’infinie prolongation des écoutes téléphoniques et ambiantes contre les compagnons, et de l’autre elle représente une carte à garder toujours prête. Pour donner un exemple turinois : le coup de filet de février 2010 avec lequel on accusait des participants à « l’assemblée antiraciste » de la ville d’association de malfaiteurs a été déclenchée tout juste deux mois après l’échec de frapper certains d’entre eux avec la surveillance spéciale. Les deux procédures avaient été montées parallèlement, une dans l’ombre et l’autre à la lumière du soleil : l’une ayant échoué, l’autre a été relancée. Évidemment nous ne saurions dire avec exactitude quelles cartes ont en main préfecture et tribunal en ce moment, ni plus comment ils les joueront cette fois (si l’une est l’alternative à l’autre, ou si l’une prépare le terrain de l’autre, par exemple). Mais nous pouvons identifier les particularités innovantes de ces dispositifs répressifs quand ils apparaissent.

Dans notre cas, par exemple, un quelconque délit de rébellion – imputé pour avoir tenté d’empêcher la police d’embarquer un ami ou un compagnon – assaisonné d’autres accusations comme blessures, violence ou vol avec violence selon le goût des juges, est repêché après quelques semaines et grâce à l’entente entre préfecture, procureur et juge d’instruction transformé en prison, résidence surveillée, obligation ou interdiction de territoire, signatures, selon le goût des juges. Les épisodes reprochés sont en général assez légers c’est pourquoi les mesures de détention (prison et résidence surveillée) prennent fin assez rapidement, mais pas les autres mesures qui, moins restrictives, sont scellées par des clauses plus flexibles, qui permettent une plus grande « insouciance » aux juges et reste ainsi en vigueur pendant des mois.

Pour qui a eu la « chance » de ne pas avoir été chassé de la ville, mais de s’être vu appliqué l’obligation de rester sur le territoire de Turin ou d’y signer, les juges adoptent actuellement un autre stratagème : au premier nouveau délit constaté la mesure peut être aggravée et transformée en prison ou résidence surveillée. La situation de Marianna et de Simona –incarcérées une première fois pour l’occupation de l’Unep, libérées immédiatement avec une obligation de signature puis ré-incarcérées parce qu’elles ont continué à participer à des initiatives et donc à être accusées de nouveaux délits– est exemplaire. Mais il n’est pas strictement nécessaire que le nouveau délit soit identique, ou même seulement similaire, à celui pour lequel elles étaient obligées à Turin, comme le démontre par ailleurs, plus récemment, la situation de Niccolò, qui, déjà soumis à une obligation de rester sur le territoire pour rébellion, a été arrêté pour vol et donc incarcéré suite à une aggravation de la mesure. Une fois découvert le mécanisme et des opérations similaires se succédant les unes aux autres, la préfecture a réussi à éloigner une quinzaine de compagnons des luttes turinoises aux moyens d’expulsions et d’interdiction de territoire. Continue reading Italie : Sur la répression à Turin

Italie : Perquisitions et incarcérations pour activité à visée terroriste à Turin et Milan

Le 9 décembre à 5 heures, la DIGOS (police politique italienne) a perquisitionné l’Asilo Occupato et l’occupation de Via Lanino à Turin, ainsi que l’appartement d’un compagnon à Milan. Ils recherchaient trois personnes accusées d’avoir participé à une attaque contre le chantier du TAV en Val Susa dans la nuit du 13 au 14 mai dernier. Les trois personnes ont été incarcérées à la prison des Vallette à Turin, où se trouvait déjà Niccolò, quatrième personne mise en cause dans cette histoire. Tous les quatre sont accusés selon la presse « d’activité à visée terroriste ». Des nouvelles bientôt.

Leur écrire :
Chiara Zenobi, Niccolò Blasi, Claudio Alberto, Mattia Zanotti
Casa Circondariale/Casa di Reclusione “Lorusso e Cutugno”
via Maria Adelaide Aglietta 35, ΙΤ-10151, Torino Le Vallette (TO), Italia/Italie

LIBERTÉ POUR TOU-TE-S

COMMUNIQUES DE SOLIDARITÉ :

Que souffle encore le vent de la délivrance
Solidarité avec Chiara, Mattia, Niccolò et Claudio

Dans la nuit du 13 au 14 mai dernier, une trentaine d’anonymes no tav a attaqué le chantier de la Grande Vitesse en Val Susa, endommageant des équipements. Une action rapide et précise qui avait démontré, une fois de plus, que le camp retranché de la Clarea n’est pas inviolable, en faisant flotter de nouveau le doux vent de la délivrance. L’action a été défendue publiquement, dans une assemblée populaire à Bussoleno, par le mouvement no tav.

Aujourd’hui, 9 décembre, la police politique, sur ordre des parquets de Turin et Milan, a incarcéré quatre compagnons (il y aurait trois autres inculpés) pour « attentat à finalité de terrorisme », accusés d’avoir pris part à l’action de mai. Tout cela huit ans après l’invasion et les dégradations de masse du chantier de Venaus.

Comme c’est arrivé tant d’autres fois (y compris en Val Susa il y a quelques mois), l’État accuse de « terrorisme » ceux qui résistent à ses projets dévastateurs, à ses chantiers militarisés, à ses gaz, à son fil barbelé, à ses « zones rouges », à ces matraques. Nous nous fichons de savoir si Chiara, Mattia, Niccolò et Claudio ont participé ou non à l’action contre le chantier de Chiomonte.

Ce que nous savons c’est qu’à l’annonce de l’attaque nous avons exulté comme tant d’autres, dans la Vallée et pas seulement.

Ce que nous savons c’est que les châtaigniers centenaires abattu par les bulldozers à la Clarea sont une blessure ouverte, qui brûle.

Ce que nous savons c’est que le terroriste est celui qui affame, exploite, dévaste et bombarde et certainement pas celui qui s’oppose au massacre environnemental, qui se bat pour un monde sans profit et sans pouvoir. Ce que nous savons c’est que Chiara, Mattia, Niccolò et Claudio sont nos amis et compagnons, généreux et combatifs toujours en première ligne dans les luttes, à Turin, à Milan, en Val Susa et partout où leur tête et leur cœur les appellent.

Ce que nous savons c’est que nous les voulons libre tout de suite, dans les rues et sur les sentiers avec nous.

Ce que nous savons c’est que ces arrestations n’arrêteront pas la lutte contre la grande vitesse et le système qu’elle incorpore et défend. Dans et autour du mouvement no tav est née et s’est diffusée une solidarité qui a toujours su répondre aux manœuvres répressives (chaque fois préparées par la machine de guerre médiatique), généralisant ses propres raisons et ses propres pratiques. Ni innocents, ni coupables. Qu’aucun chantier de l’injustice – avec ses mille excroissances – ne se sente à l’abri. « Nous préférer vous fâchés ».

Troupes d’occupations, politiciens et journalistes : les terroristes c’est vous ! Liberté pour Chiara, Mattia, Niccolò et Claudio !

Anarchistes de Rovereto et de Trento.
_

Lundi 9 décembre, sur mandat des procureurs Padalino et Rinaudo du parquet de Turin, des perquisitions ont été effectuées et quatre compagnons ont été incarcérés à Turin et à Milan. Les faits qui leur sont reprochés concernent l’attaque du chantier du TAV de Chiomonte qui s’est déroulée la nuit du 13 au 14 mai 2013. Les chefs d’accusations sont lourds : articles 280 et 280bis (« attentat à finalité terroriste, acte de terrorisme avec engins mortels et explosifs, détention d’armes de guerre, dégradations »).

Beaucoup se rappelleront de cet épisode, quand des anonymes étaient apparus dans la nuit, avaient causé des dommages significatifs au chantier puis disparu comme ils étaient arrivés.

C’est bien en relation avec cet épisode qu’une assemblée publique, appelée par le mouvement No Tav à Bussoleno revendiqua le sabotage comme possibilité pratique, utile et nécessaire à la lutte No Tav. On rappela alors les classiques de la non-violence active (Capitini, Gandhi, Mandela) en faveur du sabotage, d’autres auront rappelé les différents scénari de lutte, de celle des différents peuples sous occupation militaire aux actions contre le nucléaire, de la lutte partisane à l’immense bagage de la tradition ouvrière.

Malgré le terrorisme médiatique mis alors en scène, les sabotages ne s’arrêtèrent pas, recueillant une sympathie diffuse dans toute l’Italie. Les derniers remontent à quelques jours au détriment de plusieurs entreprises collabos à Turin. […] À suivre : l’ouverture de dossiers d’enquêtes pour terrorisme à l’encontre de militants No Tav de la Vallée ( avec les perquisitions qui s’ensuivent ) des rencontres bien publicisées entre les « équipes antiterroristes » des parquets des différentes villes et aujourd’hui les menottes. […] Dans la ligne de mire il n’y a pas seulement quatre compagnons généreux que nous connaissont bien et que nous aimons, il y a une vallée entière qui se bat. Développer les potentialités de cette lutte est notre réponse.

A sarà düra.

Compagnonnes et compagnons de Milan.

Mexico: Revendication d’attaques contre des banques en solidarité avec Mario González

A l’aube du mardi 26 novembre, dans une action coordonnée, trois représentations du capitalisme mondial ont été attaqués avec des engins incendiaires: l’agence bancaire BBVA du quartier Portales de Mexico et deux autres banques à Toluca dans Edomex.

L’explosion d’une bombe furieuse et enragée est notre réponse devant la situation à la quelle fait face le compagnon Mario González qui se trouve “officiellement” derrière les barreaux de la prison préventive Varonil Oriente et qui mène une grève de la faim à partir du 8 octobre 2013 comme forme de lutte contre son emprisonnement. Ces derniers jours, nous le savons, le compagnon a été transféré contre son gré à la tour médicale de Tepepan, d’où il continue son combat. Cette action est pour toi, en solidarité et soutien total à ta lutte !

Ces actions contre les symboles du capital sont aussi une réponse énergique aux faits répressifs que les policiers de la SSP-DF ont perpétré contre un groupe de compagnon.nes qui exprimaient leur solidarité avec Mario; où la police de la capitale a insulté, poursuivi et frappé plusieurs compagnon.nes qui manifestaient. Ainsi que contre le harcèlement constant qu’ils/elles ont reçu durant les actions de solidarité avec Mario.

La police de Mexico ne se lasse pas de frapper et de réprimer; cependant, et bien que nous sachions que c’est son “travail” –que les flics accomplissent avec complaisance dans la majorité des cas– ils méritent de sentir aussi la colère d’une réponse, puisqu’ils ne sont pas exempt de responsabilité.

Solidarité avec le compagnon Mario González !

Solidarité avec Mónica Caballero et Francisco Solar, emprisonnes en Espagne !

Guerre a l’Etat et au capital sur tous les fronts !

Vive l’anarchie !

En guerre contre l’Etat:
Cellule autonome de révolution immédiate – Praxedis G. Guerrero
Cellule de attaque contre le Pouvoir – Feu Noir

Mexico, le 27 novembre 2013

collaboration du Chat Noir Émeutier

Athènes : Revendication de l’explosion au centre des impôts de Kifisia

A l’aube du jeudi 26 septembre 2013 nous avons placé un engin explosif au centre des impôts de Kifisia comme première réponse aux efforts de l’État pour être vu à la fois comme juge et bourreau de ses sbires, les membres de l’Aube Dorée, et a ériger un spectacle comme écran de fumée dans le but de masquer ses propres tendances fascisantes de gouvernance et ses nouvelles mesures meurtrières. Le fascisme est une façon d’exercer le pouvoir qui a ses bases dans l’organisation économique actuelle qui promeut les intérêts capitalistes à travers la démocratie parlementaire. Les politiques menées sont celles qui sont commandées par le libre marché, dont les intérêts ne seront jamais démocratiques, depuis que les idées de démocratie et de liberté qui sont appliquées au monde du travail sont les mêmes que celles appliquées à l’organisation capitaliste de la vie quotidienne. Le totalitarisme moderne est imposé par des camps de concentration, des fusillades contre des travailleurs agricoles migrants à Manolada dans le Péloponnèse, des fermetures d’hôpitaux, des licenciements, une vision hollywoodienne de l’invasion des squats, des salaires de misère, l’emprisonnement de militants politiques, la dénonciation des luttes sociales, la honte faite aux femmes séropositives et les raids fiscaux découlant des memorandums actuels et à venir [ndt: imposés par la troïka].

L’assassinat de Pavlos Fyssas, qui a provoqué un juste torrent de rage contre le fascisme, est devenu un objet de manipulation du gouvernement. Le gouvernement, en pesant le coût politique d’immuniser contre un autre assassinat fasciste, a artificiellement adopté une façade démocratique-antifasciste en faisant la promotion de deux théories. La première étant la théorie de «deux extrêmes» et la seconde la théorie de l’«arc démocratique». Concernant la théorie de deux extrêmes, il est évident que le gouvernement fasse des tentatives pour comparer les actions contre son totalitarisme avec les actions de l’extrême droite. Cette approche sévère de l’iniquité des nazis, imposée par les récentes évolutions politiques, tend à être appliquée à tous ceux qui se révoltent en ouvrant la porte à de nouvelles vagues d’attaques contre ceux qui luttent. Le même genre de dessein est caché dans l’«arc démocratique» ou pire, dans le «front antifasciste». C’est une tactique politique qui regroupe toutes les forces systémiques contre les «extrémismes». Nous aimerions rappeler à ceux qui découvrent soudainement le front antifasciste que la lutte antifasciste, qui existait bien avant l’élection de nazis au parlement, est menée depuis des décennies par des milliers de gens qui attaquent des nazis et sont attaqués par les nazis. La lutte doit s’intensifier et pour ça il est nécessaire d’isoler toutes les forces de la sphère autoritaire qui s’identifient comme des antifascistes de manière tout à fait opportuniste. L’Aube Dorée, les partis politiques au pouvoir et une gauche qui n’en fini plus de s’excuser et d’être victimisée sont les mouches qui ornent l’étron du pouvoir.

De la même manière que le gouvernement, les chaines de télévision et le reste de la presse conservatrice sont décrits comme antifascistes. Les descendants de ceux qui faisaient du marché noir [ndt: pendant l’occupation nazie] condamnent prétentieusement les attaques fascistes du haut de leurs costumes de et leur poste de ministre et entrent dans un jeu qu’ils présentent comme une lutte contre le fascisme. Les journalistes grassement payés, en accord avec les politiciens, crient «non au fascisme». C’est une ironie tragique que ces perroquets osent parler d’antifascisme alors qu’ils faisaient la promotion de l’Aube Dorée à travers la propagande systémique depuis des décennies contre les «immigrants criminels» et qu’ils développaient la fierté nationale après chaque but marqué par l’équipe nationale de football. La télévision, qui abrutit aveuglément les spectateurs, a joué un rôle important en créant des votards qui se considèrent comme étant la progéniture sortie tout droit des couilles de Platon et qui pensent que c’est leur destin de faire de grandes choses uniquement parce qu’ils ont une «peau blanche».

Ça a créé un climat de tolérance aux attaques et tortures de gens dans la rue et dans les commissariats, même des assassinats, comme celui de Shehzad Luqman, 26 ans, qui a été poignardé le 17 janvier 2013 à Petralona par les fascistes Christos Stergiopoulos et Dionisis Liakopoulos. Le contrôleur qui a tué le jeune Thanasis Kanaoutis, âgé de 19 ans, le 13 aout 2013 dans le quartier de Peristeri lors d’un contrôle de ticket est un type caractéristique de cannibalisme créé par des conditions d’embauche soumises à la loi de la jungle, l’insécurité sociale et la confusion mentale. La goutte d’eau qui a fait déborder le vase est l’assassinat de Pavlos Fyssas, le 18 septembre 2013 à Amfiali, par Giorgos Roupakias, un membre de l’Aube Dorée, qui a entrainé des réactions en chaine que le gouvernement essaye de tourner à son avantage.

Le capital donne naissance au fascisme, l’État le développe et une masse critique d’ignares, mais pas des électeurs irréprochables, constitue son principal carburant. D’une part, la logique de la délégation aux politiciens et syndicalistes et de l’autre le lavage de cerveau par les médias, nous ont mené au niveau actuel de fascisation de la société. L’individu vivant dans la peur, parce que même s’il a marché sur des cadavres il n’a pas pu s’élever dans une autre classe et espère la venue d’un messie pour son salut, celui là est le partisan idéal pour un parti fasciste.

Le rôle de l’Aube Dorée était et est toujours de faire le sale boulot du système, de devenir l’avant-garde de la politique les plus extrême de l’État. Les organisations nationalistes existent pour terroriser et imposer une discipline à des parties de la population où la peur provenant des moyens légaux de l’État n’est pas suffisante pour les maintenir éloignés des solutions radicales. N’oublions pas ces douzaines d’attaques, avec l’intention de tuer, non seulement contre les travailleurs migrants ou locaux, mais aussi contre d’autres cibles des attaques para-étatiques qui ont échoué par chance ou par insuffisance opérationnelle. La grenade qui a explosé à l’extérieur du Local des Migrants à Exarchia lors du meeting des objecteurs de conscience le 24 février 2009, la bombe à l’ancien hôtel Xenia sur la montagne Parnitha, trouvée le 10 juillet 2010, quelques jours après les deux journées d’évènements organisés par des anarchistes (affaire ayant conduit à l’arrestation de sbire Christos Loukopoulos, associé à l’Aube Dorée), sont quelques exemples d’actions de l’extrême-droite.

Évidemment, les organisations similaires à l’Aube Dorée doivent être confrontées en conséquence, spécialement quand elles font elles-même augmenter le niveau de violence, sans oublier que nos cibles originales sont leurs employeurs, l’État et le patronat, le statu quo économique. Des capitalistes tels que Bobolas, Vardinogiannis, Kouris, et les politiciens qui les soutiennent et qui sont soutenus par eux, comme les familles politiques de Venizelos, Karamanlis, Mitsotakis, ceux qui occupent des postes clef dans la machine étatique, consultants et chefs de département, Provopoulos, Kranidiotis, scientifiques et journalistes des services biaisés.

Être antifasciste veut dire être contre le système qui donne naissance au fascisme. Le seul front qui fait face au fascisme est celui qui combat le patronat et l’État.

Forces de l’Arc Révolutionnaire

PS: Nous envoyons nos salutations et notre solidarité à tous les militants emprisonnés. Force aux accusés du braquage de Velventos à Kozani, dont le procès débute le 29 novembre 2013 à Athènes.

Rennes : Soirée de soutien aux anarchistes mexicains incarcérés

Le 2 octobre, une manifestation en commémoration du massacre du 2 octobre 1968 s’est tenue à Mexico. Elle a été rejointe par les profs en grève qui occupent la place principale de Mexico et de nombreuses organisations anarchistes. La manifestation, cernée par un dispositif policier impressionnant, s’est changée en émeute durant laquelle de nombreux camarades ont été arrêtés.
11 d’entre eux ont été emprisonnés, dont 8 furent finalement libérés une semaine après sous caution.
Certains sont toujours derrières les barreaux, faute de pouvoir payer la caution ou voyant leur demande rejetée pour “récidivisme”.

Pour un soutien financier (notamment pour payer les cautions d’un prix exorbitant), mais aussi et surtout pour un soutien moral international et une diffusion locale de l’information libre et de la solidarité, nous organisons une soirée de soutien ce vendredi 8 novembre.

5 groupes sont programmés:
– Angie Blue (chant et piano)
– Téméraire (Hip hop)
– Les Fausses Notes (punk musette)
– Shock (punk)
– Glook Machine, Peter Poch et Jimmy Spliff (mix rocksteady)

A l’élaboratoire (17 bis rue du Chardonnet), à partir de 21H. Entrée: 1 euro minimum. Les bénéfices seront reversés à la Cruz Negra Anarquista Mexico.

frmess2

Uruguay : La liberté jusqu’à l’excès

Le 14 août 2013, des émeutes éclatent lors d’une manifestation à Montevideo en Uruguay. Se déroulant chaque année, cette manifestation avait lieu pour commémorer la mort de l’étudiant Liber Arce, assassiné par la police en 1968. Sont attaqués des symboles de l’État, du capital et de la religion (des distributeurs de billets, des banques, des bâtiments du gouvernement, des églises, des magasins de luxe, des restaurants …). Après la manifestation, deux anarchistes sont arrêtés par des flics qui étaient infiltrés dans le cortège. Les compagnons ont été inculpés mais relâchés.

Le 24 août, sur le chemin vers une autre manifestation de commémoration (à l’hôpital El Filtro, où il y a eu un mort en 1994 lors d’affrontements entre des flics et des manifestants qui essayaient d’empêcher que de présumés membres de l’ETA soient expulsés vers l’Espagne), 12 anarchistes sont arrêtés par les services secrets de renseignement, le département des opérations spéciales et Interpol. Les compagnons sont emmenés au commissariat où ils sont photographiés et interrogés sur la manifestation du 14 et leur participation à des groupes anarchistes. Tout cela est accompagné de coups, d’insultes, de menaces de torture et de viol. Un compagnon est menacé avec une arme. Personne n’a été conduit devant le juge et le même soir, tout le monde est relâché sans accusation.

Le 29 août, une compagnonne qui réside en Uruguay doit se rendre au service d’immigration. Là, elle est arrêtée par la police sur ordre des services de renseignement. Le lendemain, une autre anarchiste est poussée dans une voiture de police et conduite au commissariat. Les deux compagnonnes sont interrogées à propos de leur participation au mouvement anarchiste. Elles sont toutes les deux relâchées sans accusation le 30 août.

Entre temps, plusieurs textes sont sortis autour de ces coups répressifs. En beaucoup d’endroits à Montevideo, des tracts ont été distribués et une manifestation a été prévue. A Buenos Aires (Argentine), la compagnie de ferry qui navigue à Montevideo et l’ambassade d’Uruguay ont reçu des visites nocturnes de solidaires.

Voici une traduction du texte qui est apparu dans un journal d’agitation local et sur le blog du journal Anarquía.

La liberté jusqu’à l’excès 

« Que nos paroles aillent de pair avec ce que nous faisons, et que les autres apprennent à le prendre en compte … »

Si c’est la banque qui me tient endetté, moi et ma famille, si elle garde l’argent qu’elle rend nécessaire pour vivre et ensuite le retire de ceux qui en ont le plus besoin, pourquoi est-ce que je devrais la respecter, pourquoi est-ce que je ne devrais pas l’attaquer ? Une vitrine vaut-elle plus que de montrer la nocivité de l’argent ?

Si c’est l’église qui vit du mensonge, si elle est responsable d’avoir maintenu pendant des siècles et aujourd’hui encore, des milliers de personnes sous la soumission de son autorité et d’avoir imposé une morale ajustée aux intérêts des puissants, pourquoi est-ce que je ne crierais pas contre elle, pourquoi est-ce que je ne briserais pas ses vitres ? Des vitres valent-elles plus que la liberté des gens ? Continue reading Uruguay : La liberté jusqu’à l’excès

Spoleto, Italie : À propos de la mort du camarade anarchiste Damiano Corrias

Avec ces quelques lignes, nous vous annonçons l’horrible nouvelle de la mort de Damiano Corrias le 26 Septembre 2013, à l’ âge de 31 ans. Il était l’un des enfants de la ville de Spoleto arrêtés le 23 Octobre 2007, lors de la dite “Opération Brushwood”, accusé de terrorisme.

L’heure n’est pas aux théories du complot , ou, pire encore, à l’ésotérisme (c’est la seconde mort , après celle de Fabrizio Reali* , sur les cinq jeunes hommes arrêtés).

En dépit d’être le jour de sa mort et , qui plus est , au cours de ces heures terribles , nous élevons notre malédiction jusqu’au ciel contre ses poursuivants ; contre les carabinieri du ROS, sous la direction du chef général Giampaolo Ganzer, qui vendait des armes à feu et de la drogue. Contre l’ex-président de l’Umbria, Maria Rita Lorenzetti, qui a passé quelques semaines en résidence surveillée en raison d’accusations de corruption.

Contre le dandy esthète de Pérouse, le procureur de la République qui signe n’importe quelle commande du ROS , même avec des erreurs typographiques telles que : ” la doctoress COMODI. ” La bête de Pérouse , qui a demandé six ans de prison pour Damiano , pour de la peinture sur un mur !

Et, malgré cela, il ne s’est pas rendu.

Il a fait le DJ pour toutes les fêtes dans les montagnes organisées par les anarchistes à Spoleto, avec beaucoup d’autres teufs plus ou moins politiques.

La dernière fois qu’il a battu le pavé, c’était le 23 Juin 2012, au cours de la manifestation de solidarité avec les anarchistes arrêtés pendant “l’Opération Ardire”, il a écrit des slogans merveilleux sur les murs tout au long de la nuit. Juste sous le nez de Comodi. Nous sommes sûrs que, de sa tombe, il lui lance un dernier doigt d’honneur.

ADIEU DASCHIA

daschia1
Ciao Daschia – Ils payeront tout

Damiano et Fabrizio assassinés : dans quel sens ?

Bien sûr, nous n’avons pas encore la preuve d’un assassinat, au moins dans le sens dont l’entendent les patrons de la répression et de leurs experts techniciens. Mais c’est évidemment un homicide volontaire par ceux qui veulent détruire une vie uniquement parce que quelqu’un a osé protester avec de la peinture contre un représentant du régime. Nous aimerions réfléchir sur les très belles paroles du frère de Damiano à ses funérailles : « Je veux croire que ton cœur s’est arrêté à cause de trop de joie, et non en raison de toute la douleur que tu as vécu toute ta vie”, mais n’oublions pas “les mensonges d’une justice qui est forte avec les faibles et faible devant les forts. ” la même justice, dans nos paroles, qui, le jour même de l’enterrement de Damiano relâchent Lorenzetti après une deux semaines en résidence surveillée. Vous êtes corrompus = quelques jours en résidence surveillée, vous écrivez sur un mur contre les politicards corrompus = 6 ans de prison. C’est votre justice!

C’est pourquoi , voulant croire que son cœur s’est arrêté en raison d’une trop grande joie, et non en raison de trop de douleur , nous ne pouvons pas nous empêcher de considérer toutes ces crapules comme des assassins, ceux qui l’ont arrêté pour avoir protesté avec de la peinture contre le pouvoir. Les disparitions de Damiano et Fabrizio étaient des homicides politiques au plus haut sens du mot «politique», au sens où Comodi a passé des années à mettre en pratique son intention de détruire l’ensemble du mouvement anarchiste. Pour tuer.

Nous allons nous arrêter là, pour l’instant. Nous laissons aux lecteurs le soin et l’intélligence d’évaluer si Manuela Comodi se bat uniquement contre le «crime», si en réalité, elle aime vraiment certains aspects de la philosophie anarchiste comme elle le prétend, ou si elle fait bien plutôt partie d’une machine de guerre qui veut détruire quiconque se rebelle contre l’État maléfique, fusse avec une bombe de peinture.

Dans tous les cas …

Que Comodi laisse les morts en paix.

Les ami-e-s de Damiano et Fabrizio

* Trois semaines après son arrestation , Fabrizio a été libéré. Comodi n’avait aucune preuve pour demander un procès. Cela dit , elle n’a pas fait classer l’affaire et , pendant de nombreuses années, les avocats ont demandé l’officialisation du dépôt afin de demander aux bâtards du bureau du procureur de Pérouse une compensation. Néanmoins, il n’y a eu aucun résultat. Enfin, Fabrizio est décédé le 23 Juin 2010. Il aimait l’alcool et, à l’âge de 40 ans, une complication intestinale a pris sa vie.

sources: i, ii

Hambourg, Allemagne : le bureau du procureur attaqué

Dans la nuit du 24 octobre 2013, le bureau du procureur d’Hambourg a été attaqué avec des pierres et de la peinture.

Fugitifs, demandeurs d’asile, insatisfaits, opprimés…
nous causons des ennuis à l’autorité !

Des lois, des papiers de contrôle d’exploitation,
aux frontières des meurtres quotidiens !

Des uniformes dans les rues, pour protéger leur ordre.
Nous devons nous lever aujourd’hui, et non demain !

Collaboration du Chat Noir Émeutier

Allemagne : Ballade incontrôlée à Hambourg

Dans la soirée du 18 Octobre 2013, une balade incontrôlée partie de St. Pauli jusqu’au quartier Schanze a eu lieu.

Avec une banderole, des chants, des affiches, des tracts, des graffitis, des pierres et des marteaux, près de 80 personnes ont exprimé leur colère contre les « zones de danger », les contrôles racistes, la machine à expulser et ces conditions réelles dans les rues.

Quelques banques et magasins ont eu leurs fenêtres brisées et les murs ont été peints avec des slogans contre la machine à expulser et l’État. La marche a pris fin quand les flics sont arrivés.

Contre les autorités et leur ville !
Pour une vie incontrôlable sans domination pour tous !

source
Collaboration du Chat Noir Émeutier

Rio de Janeiro : Un mort de plus à Manguinhos

Ce jeudi 17/10, la police spécialisée dans la “pacification” de favelas (UPP), a tabassé à mort un jeune de la favelas de Manguinhos, située dans la zone nord de la ville de Rio de Janeiro.

Dans l’après-midi du meme jour, familles et voisins sortirent dans la rue pour manifester leurs colères. L’UPP a ouvert le feu sur les manifestants pour les disperser, ces derniers se défendant à coups de pierres et de morçeaux de bois. Une adolescente à été blessée par balle et est toujours hospitalisée.

La vérité est dure, l’UPP aussi est dictature !

Notes du Forum Social de Manguinhos – FSM  (17/10/2013):

Nous, habitants de Manguinhos, faisons çi-dessous le récit de la situations d’aujourd’hui. Encore un jour de mort, de deuil et de lutte:

Il y avait de nombreux jeunes et enfants dans les rues, et beaucoup de rage. Jetant des pierres sur la police, cette dernière a répondu avec des bombes sonores, et de vraie balles, laissant plusieurs blesséEs  (une adolescente a été touchée à la jambe).

Nous avons parlé avec la mère de Paulo Roberto, jeune tué le 17/10, et nous soutenons entièrement sa version selon laquelle la mort de son fils est dûe aux policiers: “Mon fils n’était pas seul. Ils ont laissés partir les autres, ont bloqués mon fils dans une impasse, et c’est là qu’ils ont fait le massacre de mon fils”

Aujourd’hui plusieurs abus de pouvoirs eurent lieu à Manguinhos. Des policiers qui menacent la plus jeune soeur du défunt Paulo Roberto, en pointant leurs armes sur elle;  traitant de “putes”, elle et sa mère. La commission des Droits de l’Homme a denoncé les faits, mais nous savons bien que tout cela est pratique courante. De nombreuses, trés nombreuses personnes, se plaignent d’autres formes de violences policières.

Venrdedi 18/10, a partir de 10h, rassemblement à Manguinhos. Bolquons les rues pour dénoncer toute cette violence disproporcionnée, irracionnelle et revoltante. Toute participation sera plus que bienvenue. Elle est nécessaire!

Le discours selon lequel Paulo Roberto était un drogué, connu des services de police, etc… est utilisé une fois de plus pour justifier ce genre d’actes. Il est l’heure de faire tomber cette hipocrisie et de nous rendre compte que la pratique de la police ne change pas selon la bonne ou mauvaise conduite des personnes; elle change selon les territoires et principalement selon la couleur de peau.

source

Rio de Janeiro : Les flics battent à mort un gamin de 18 ans

Dans les premières heures du 17 octobre 2013, Paulo Roberto Pinho de Menezes , 18 ans, a été battu à mort par des officiers de « l’unité de pacification de la police » (UPP) dans la favela de Manguinhos Rio de Janeiro. Les flics ont immobilisé l’adolescent et l’ont emmené dans une ruelle sombre, où ils l’ont violemment battu à mort. Les circonstances exactes de son assassinat ne sont pas encore très claires. Cependant sa mère et d’autres résidents ont vérifié que Paulo Roberto était parmi un groupe de jeunes quand les flics de l’ UPP locales ont effectué un contrôle dans la favela.

Dans l’après-midi du 17 octobre, de jeunes révoltés ont attaqué les flics avec des pierres, enragés par l’assassinat de Paulo Roberto. La violence brutale des forces de répression s’est encore plus intensifiée quand les flics ont utilisé des balles réelles causant des blessures à divers individus. Une fille de 17 ans a été touchée à la jambe par une balle de la police et a été évacuée à l’hôpital. Les porcs n’ont pas hésité à menacer la sœur de Paulo Roberto en pointant une arme sur elle.

Les funérailles du jeune homme sont prévues pour le vendredi 18 octobre, jour où une manifestation matinale a également été prévue pour dénoncer un énième assassinat des mains de la police.

Vous pouvez lire quelques faits sur le rôle exact de « l’unité de pacification de la police » dans le nettoyage des favelas , pour préparer la Coupe du Monde 2014 au Brésil et les Jeux olympiques d’été de 2016 , ici. Une vidéo avec sous-titres anglais concernant un autre meurtre dans la favela Manguinhos en Mars 2013, peut être consultée ici. »

Francfort, Allemagne : un bureau du SPD attaqué en solidarité avec les réfugiés de Lampedusa

Solidarité avec les réfugiés

Dans la nuit de mercredi à jeudi 17 octobre 2013, nous avons attaqué un bureau du SPD (Parti social-démocrate d’Allemagne) dans le quartier Nordend de Francfort, et détruit ses portes et fenêtres.

Les fonctionnaires du parti, comme le maire SPD Olaf Scholz, est responsable de la politique envers les réfugiés à Hambourg, une politique qui exclut et criminalise les personnes en raison de leur origine, de leur histoire ou de leur couleur de peau. Nous savons que, pour autant que ces questions soient liées, le SPD de Hambourg n’est pas différent du SPD de Francfort. Par conséquent, cette attaque ne s’applique pas seulement au SPD de Francfort, elle est plutôt dirigée contre l’ensemble du parti et ceux qui soutiennent cette politique.

Le passage des réfugiés en Europe est la conséquence d’un mot d’ordre capitaliste, ce qui rend impossible pour une grande partie de l’humanité de mener une vie autogérée. Un vol pour les ghettos riches de l’Europe semble être la dernière chance d’échapper à la persécution et à la menace de l’existence économique. Les élites politiques réagissent avec les lois discriminatoires ; l’Union européenne avec la fortification militaire. En Allemagne, les rancoeurs omniprésentes s’expriment de plus en plus par l’opposition active aux réfugiés.

Nous sommes contre un tel système d’exploitation, contre cette politique, et contre le racisme quotidien du « milieu » sociétal, plutôt que de promouvoir notre solidarité avec les réfugiés et notre combat contre le capital, l’Etat et la nation.

Avec cette action, nous sommes solidaires avec les humains illégaux à Hambourg et partout. Nous soutenons la revendication d’un droit de séjour pour tous.

Nous envoyons également des salutations de solidarité à tous les militants qui ont mis en place une lutte contre cette politique raciste à Hambourg et ailleurs.

Ni frontière, Ni nation !

Source | Collaboration du Chat Noir Émeutier

Rio de Janeiro : En soutien inconditionnel aux manifestant-es arrêté-es !

Affirmer que nous sommes entré-es en guerre n’est pas une menace, c’est voir la réalité en face. Le pouvoir ne montre aucunes intentions de céder, et nous, aucunes d’abandonner. Vu l’ampleur que prennent les contestations, il yaura beaucoup de défaites, mais il faut garder à l’esprit que les échecs ne sont jamais définitifs et qu’ils font partie de l’histoire des victoires.

Le 15 octobre, la ville de Rio de Janeiro a pu voir, de nouveau, de quoi la repression est capable. Les informations divergent encore selon les sources, mais selon le groupe d’avocats « Habeas Corpus » 195 personnes ont été arrêtées, dont 84 personnes qui sont, au jour d’aujourd’hui, encore emprisonnés. Les accusations sont diverses : formations de groupe (ce chef d’accusation est tout nouveau au Brésil : un groupe de 4 personnes, ou plus, est considérés comme crime et peut donc donner suite à de lourdes peines de prison), atteinte à la sécurité de l’état, incendies, dégradation de patrimoine public, coups et blessures, incitation à l’emeute… La nouvelle loi sur l’organisation criminelle est utilisée pour inculper de nombreux arreté-es, ce qui donne lieu à des absurdités telles que la recherche de lider ou de bénéfices obtenus par les « vandales ». Durant la manifestation du 15 octobre, la police a utilisé ses armes habituelles : gaz lacrimogène, flash-ball, tasers et – pour en finir avec les doutes – des armes à feu (un blessé par balle est toujours hospitalisé à ce jour).

Voici donc le résultat catastrophique que l’état impose à ume manifestation appelée par les professeurs d’écoles régionales et municipales. La grève a commencer en août et a comme objectif d’empêcher que l’éducation soit transformer en marchandise. Le gouvernement reste totalement sourd aux demandes du mouvement et se ferme à tout dialogue. Cette grève, cependant, ne peut être comprise si l’on l’isole d’un cycle de revoltes qui explosent dans la ville et dans le pays depuis juin. Les motifs d’indignations sont nombreux, mais il est clair que l’intransigeance du capital sera de plus en plus critiquée.

Cette même semaine, 17 perquisitions ont été effectuées contre des manifestant-es. Des appareils informatiques ont été requisitionés et, des téléphones semblent être sur écoute depuis juin. Nous ne demanderons pas d’autorisations pour résister, nous résisterons. Aucuns barreaux n’emprisonnera notre lutte pour la dignité.

Il est maintenant urgent de construire un réseau de solidarité aux prisonniers. Nous devons rester attentifs quand à leurs destinations et réaliser une campagne massive pour leurs libérations. Il est probable qu’ils ne sortiront qu’avec le versement d’une caution, et il est donc nécessaire que nous nous organisions pour former une caisse de solidarité. Samedi (19/10) il y aura une veillée à Bangu (prison) : nous comptons sur la présence de tous.

Soutien inconditionnel aux manifestant-es arrêté-es !

source

États-Unis : solidarité avec Steve qui résiste contre le Grand Jury

elkposter1-662x1024

Fin juillet 2012, notre ami Steve a reçu un appel téléphonique d’un homme se présentant comme un agent du FBI. Il lui a dit qu’une assignation lui a été délivrée afin de comparaître devant un grand jury fédéral qui enquête sur les actes de vandalisme contre la cour d’appel “Kenzo Nakamura”*. Ce coup de téléphone est arrivé en même temps que l’assignation à comparaître adressée à trois autres personnes à Olympia et à Portland, ainsi que des perquisitions à Portland. Bien que Steve soit un anarchiste connu dans le Nord-Ouest, qui a été l’objet de harcèlement de l’État auparavant, jusqu’à maintenant il n’a pas été désigné comme suspect dans l’enquête en cours du Jury ciblant les anarchistes.

Sa vie a été sévèrement touchée par le cours des événements. Il a fait le choix d’abandonner son ancienne vie afin de résister contre le Grand Jury selon ses propres termes. Cela signifie que Steve n’a eu aucun contact personnel avec sa famille, ses amis et ses proches pendant de nombreux mois.

L’enquête et la répression ultérieure est encore bien vivante, même si d’anciens prisonniers, Maddy, Matt et Kteeo sont maintenant sortis de prison. La probabilité d’inculpations reste une possibilité. En outre, les effets de l’emprisonnement et futures menaces de retourner en prison, ce qui pourrait se produire si l’un des trois est accusé d’outrage criminel, ne sont pas quelque chose qui se termine une fois qu’on a quitté les murs de la prison.

Alors que Steve a fait de son mieux pour s’adapter à sa nouvelle vie, ça n’a pas été une transition facile. Il est dans un endroit très difficile en ce moment, à des milliers de miles de chez lui et ne sachant pas quand il pourra rentrer. Il a déjà été physiquement et verbalement harcelé par les forces de l’État dans son nouvel emplacement, et a du mal à trouver un emploi car n’ayant pas de statut et les barrières linguistiques. Dans le même temps, il a fait de son mieux pour garder l’esprit clair et est reconnaissant pour tout le soutien et la solidarité qu’il a reçu, et pour les nouveaux amis qu’il s’est fait. Il n’en demeure pas moins que la vie au sein de la société capitaliste est chère, et à ce stade il n’a aucun revenu. S’il vous plaît envisagez de faire un don à Steve pour qu’il puisse s’occuper de son loyer, factures, coûts de transport, et tout le reste de cette vie qui nous oblige à payer. Ainsi peu ou autant que vous pouvez, quoi que ce soit en aide.

* Il est important de noter que Steve est solidaire et complice de tous ceux qui sont accusés de dégradations du palais de justice “Kenzo Nakamura”.

S’il vous plaît donnez ce que vous pouvez à l’adresse:

wepay.com / dons / solidaritywithsteve

source –  Collaboration du Chat Noir Émeutier 

Allemagne : Sur les événements récents à Hambourg

Voici un article du bulletin anarchiste “Wut im Bauch” (« Rage au ventre », distribué seulement en format papier) à propos des événements récents à Hambourg. Il y a aussi un court compte-rendu de la « promenade sauvage » contre le contrôle, qui s’est passé récemment. Les textes en allemand et en anglais.

Hors de contrôle

Durant les derniers mois, à Hambourg il y a eu une vaste campagne de répression d’état et de contrôle. Certains de ces événements méritent d’être examinés de plus près. Les quelques exemples donnés ici ne sont qu’une petite sélection de la répression quotidienne, mais ils donnent une image précise des évènements récents et devraient être compris comme des expériences par les gardiens de l’ordre. Ils veulent créer un climat de peur permanente et  de respect intact envers leur ordre, afin d’assurer son bon fonctionnement.

Démasquons et menaçons les « zones de danger »
Ce qui est depuis longtemps déjà la réalité à St. Georg autour de la Hansaplatz, et à St. Pauli (autour de Reeperbahn, le quartier chaud de Hambourg) a, depuis le premier juin 2013, gagné le quartier Schanzen. Une zone de danger permanent a été établie, et les flics sont autorisés à effectuer des contrôles à tout moment, à tout endroit. Les scénarios liés à ça et leurs effets sont clairement visibles dans le quartier St. Georg. Des groupes importants de flics sont spécifiquement là pour contrôler et  harceler ceux qui sont indésirables, par exemple ceux qui ne peuvent rien se payer ou ceux qui sont exclus sur la base de la pensée raciste. Ce qui se passe ici, sous le prétexte de la sécurité, est facile à révéler.

À St. Georg les travailleuses du sexe doivent être éliminées et les personnes plus faibles socialement, c’est-à- dire financièrement, devraient être déplacées afin de développer le secteur et le rendre plus rentable. Dans le cas du quartier Schanzen les objectifs sont les mêmes, mais la zone dangereuse ici est principalement orientée vers le milieu de la drogue, et contre ceux qui sont « migrants d’apparence », et donc, par des motifs racistes, automatiquement associés. Soyons clairs : les flics n’ont pas besoin d’une justification spéciale pour les contrôles. S’il y a le moindre doute, la loi est de leur côté. Les zones de danger remplacent les grandes démonstrations de pouvoir et les campagnes ciblées de répression par le harcèlement et le contrôle permanent.

Ne tolérons rien
Le 11 juillet en soirée, sur Holstenstraße, un affrontement entre des jeunes et la police a eu lieu. Encore une fois, les flics avaient contrôlé un petit groupe de jeunes et, selon des critères racistes clairs les personnes qui ne rentrent pas dans le tableau de la police ont été harcelées. Sur cette fin de soirée ils se sont défendus et se sont affrontés avec la police, entraînant des blessures et des arrestations. Les habitants ont exprimé leur solidarité et ont donc émis un doute sur l’image acceptable de l’application de la loi. Dans les jours suivants il y avait une atmosphère de tension autour de la Holstenstraße. Les soirées suivantes, des groupes de centaines de personnes se sont rassemblées en grands groupes, en partie pour montrer leur solidarité. Les flics ont occupé les environs et faisant des va-et-vient dans la même rue à une minute d’intervalle, avec des flics en civil prêts à être déployés au cas où. Des éclats de rage ont suivi. Continue reading Allemagne : Sur les événements récents à Hambourg

Sans relâche – A propos des récents coups répressifs contre les anarchistes et antiautoritaires sur le territoire belge

Sans relâche

A propos des récents coups répressifs contre les anarchistes et antiautoritaires sur le territoire belge

Petit rappel des faits

Depuis plusieurs années, différents coups de pression contre des anarchistes et des antiautoritaires sur le territoire belge se sont succédés. Les perquisitions qui ont eu lieu en septembre 2013 dans cinq domiciles à Bruxelles, Gand et Louvain en sont le dernier épisode. Fin mai, trois autres domiciles et la bibliothèque anarchiste Acrata avaient déjà été perquisitionnés. Ces initiatives de la juge d’instruction Isabelle Panou se situent dans le cadre d’une enquête pour « organisation terroriste, association de malfaiteurs et incendies volontaires », ouverte en 2008. Mais les forces répressives ne se sont pas limitées à ces perquisitions. A plusieurs reprises, elles ont cherché à recruter des mouchards pour espionner les activités d’anarchistes et d’anti-autoritaires. Elles ont eu recours aux « méthodes d’enquête extraordinaires », cachant notamment une caméra de vidéo-surveillance à l’intérieur de l’appartement de deux anarchistes bruxellois. Elles effectuent également des surveillances, dressent des rapports sur « la menace anarchiste », organisent des tracasseries administratives pour compliquer la vie des compagnons, passent des informations sur des individus à d’autres polices dans le monde, lancent des convocations pour des interrogatoires, publient de calomnies dans la presse etc. Plusieurs compagnons ont aussi fait de courts séjours de quelques semaines derrière les barreaux. Bref, en plaçant tous ces faits dans un cadre plus large, on comprend aisément que la répression cherche par plusieurs biais à freiner ou paralyser les pensées et les actes qui visent à détruire ce monde d’autorité. Cela ne nous amène néanmoins pas à parler d’un lourd climat répressif comme ce qu’on peut voir dans d’autres pays. Soyons clair sur ce point : c’est loin d’être le cas. De toute façon, il n’y a rien d’étonnant ou de particulier au fait que les forces de l’ordre aient des intentions malveillantes vis-à-vis des ennemis de l’autorité.

L’enquête vise vraisemblablement un certain nombre de luttes, d’agitations et d’initiatives, de plus ou moins forte intensité : la lutte contre la prison et la solidarité avec les mutineries dedans ; celle contre la construction du nouveau centre fermé à Steenokkerzeel et la machine à expulser ; les initiatives et attaques contre les veines de la ville-prison (construction de nouvelles lignes de train rapide RER autour de Bruxelles et transports en commun en général) ; l’agitation contre les huissiers, contre l’OTAN et sa présence à Bruxelles, contre les institutions européennes et les eurocrates ; ou encore la lutte contre la construction d’une maxi-prison à Bruxelles…

Où-en sommes nous ?

Si on peut se triturer les neurones pour analyser les manœuvres répressives de l’État, cela nous intéresse davantage de continuer à porter notre attention sur ce que nous pensons, ce que nous voulons et comptons faire pour critiquer ce monde de marchandises et de pouvoir, pour encourager la remise en question et le refus, pour diffuser la révolte contre tout ce qui nous opprime. En effet, au long de ces années, des luttes ont vu le jour, même si elles ont souvent été menées dans des conditions pas nécessairement très favorables et entourées par les marasmes de la résignation. Des idées corrosives ont été diffusées, discutées et partagées, des centaines d’actions, d’attaques et de sabotages – de toute forme, mais toujours hostile au pouvoir – ont parsemé des parcours de lutte et de révoltes. Des complicités ont été nouées, des solidarités se sont exprimées, des affinités se sont approfondies et à quelques reprises, on a pu voir le béton de l’oppression et de la soumission se fissurer.

Il va de soi que l’approfondissement et l’affûtage des idées anarchistes dans ces contrées n’ont pas échappé à l’attention des chiens de garde. La critique de la fixation quantitative et du fétichisme de l’organisation formelle, le refus de toute médiation et de toute représentation politique ont contribué à faire naître des espaces informels, affinitaires et autonomes, où les idées cherchent à aller main dans la main avec la pratique et l’offensive. C’est ainsi que des compagnons ont commencé à frayer, chacun et chacune, leur propre chemin pour affronter la domination, combattant les logiques politiciennes, refusant la paralysie de l’attente et armant leurs cerveaux et leurs mains pour détruire ce qui est juste intolérable. C’est la liaison passionnelle et individuelle entre idées et volontés, entre désirs et critiques qui les pousse à agir pour frapper les structures et les hommes de la domination au moment et de la manière qui leur semblent justes et opportuns, prônant en même temps le sabotage et l’attaque comme des moyens à la portée de toutes et de tous qui veulent se battre pour la liberté. Parfois ces compagnons ont rencontré, dans les rues ou dans des révoltes partagées, d’autres rebelles, d’autres réfractaires qui se battent à leur manière contre ce qui les opprime. Si le pouvoir pourrait bien avoir peur de quelque chose, c’est sans doute de la possibilité d’une contamination toujours plus vaste, d’idées et de pratiques ; de la reconnaissance réciproque entre rebelles et révoltés ; de la rencontre entre les différentes rébellions (dans les prisons, dans les quartiers, dans les camps de travail, dans les centres fermés, dans les camps d’éducation, dans les camps de récréation,…) qui perturbent encore de temps en temps le cauchemar d’une vie passée à bosser, consommer, subir et dormir. Continue reading Sans relâche – A propos des récents coups répressifs contre les anarchistes et antiautoritaires sur le territoire belge

No MAT, Espagne: Communiqué de la compagne détenue le 16 septembre

IMG_1928Repression quotidienne dans le contexte dans la lutte NO MAT

J’ai ete arrêtee par la police sur le chemin de la station service. Ce qui a commence par ce que je croyais etre un simple contrôle d’identite s’est transforme en arrestation à partir de fausses accusations de la police, une nuit en cellule, et je dois maintenant faire face à un procès. Le fait que je ne soit pas du coin a joue un grand rôle au cours de la confrontation, et a abouti à des remarques fascistes et des violences policières.

Je ne peux que supposer que la motivation qui se cache derrière cette repression est celle de nous diviser et de faire en sorte que cette lutte reste une lutte locale. Mais elle n’est pas locale, il s’agit d’une lutte globale qui affecte chacun-e de nous et qui, au contraire, ne devrait pas être laissee à un petit groupe de gens qui se sentent responsables,mais chaque personne a une conscience sociale et environnementale.

La reponse à apporter à la repression et aux intimidations massives de la police ne peut pas etre de faire un pas en arriêre, mais au contraire de nous organiser et de nous soutenir les un-e-s les autres à tous les niveaux possibles.

Merci pour tout le soutien et la solidarite que j’ai reçus, je continuerai à en donner.

Memoire des faits:

Le 16.09.2013, autour de 19h00, je suis passee sur le chemin de la station service pour aller acheter quelque chose à boire. Sur ce chemin, il y avait un contrôle des Mossos (police catalane) qui m’ont demande mes papiers. Je leur ai donne mon passeport et ils m’ont dit de vider toutes mes affaires sur l’avant du vehicule, puis la seule femme flic a voulu me fouiller. J’ai demande pourquoi, et elle a dit : “parce qu’on est la police”. J’ai repondu que ce n’etait pas une raison. Ils m’ont fouillee et m’ont demande ce que je faisais, et j’ai repondu : “Je vous ai donne mes papiers, je ne repondrai pas à vos questions”. A partir de là, ils ont commence à devenir très agressifs. A un moment, un flic a dit “Prends tes affaires et tires-toi”.

J’ai eu l’impression qu’ils ne voulaient pas me laisser partir, mais qu’ils y etaient obliges. J’ai dit ironiquement : “Merci ! C’est tellement gentil de votre part”. Il m’a crache au visage, alors je lui ai crache dessus en retour. Il m’a alors immediatement frappee dans la tête. Je suis tombee, et 3 flics se sont assis sur mon dos, m’ont menottee, frappee, et le flic qui m’avait crache dessus a dit : “Maintenant tu comprends le catalan”, et ils m’ont emmene au poste. Une fois là-bas, j’ai dit à l’officier qui faisait les papiers bureaucratiques que son collègue m’avait frappee et que je voulais son numero d’identification, mais elle m’a ignoree. Puis ils m’ont enfermee sans rien me dire de ce qui allait se passer. Le jour suivant, ils ont pris les empreintes de mes doigts et de mes mains, m’ont photografiee et interrogee, mais j’ai refuse de dire quoi que ce soit. Autour de midi, ils m’ont transferee à la cour et – suivant les “instructions” de mon avocat commis d’office – j’ai repondu aux questions du juge. J’ai ensuite ete attente, en attente d’un procès. Apparemment, les flics ont dit au juge que c’est moi qui les avait provoques et agresses, etc… J’ai ensuite pris contact avec l’avocat NO MAT, qui s’occupera de mon cas pour les procedures à venir avec la cour.

Pour info et mises à jour : Torres más altas han caído

Belgique : Deuxième vague de perquisitions dans le cadre de « l’opération cendres »

Samedi 28 septembre 2013

Pour rappel, le 22 mai 2013 au matin, la section anti-terroriste de la police fédérale judiciaire a mené une première vague de perquisitions aux domiciles où habitent notamment des compagnons anarchistes et anti-autoritaires ainsi que à la bibliothèque anarchiste Acrata. Les onze personnes présentes furent arrêtées et emmenées aux bureaux de la police fédérale avant d’être relâchées sans avoir eu à comparaître devant la juge d’instruction.

Dans le cadre de cette enquête dirigée par la juge d’instruction Isabelle Panou, et baptisée « opération cendres » les accusations sont : appartenance à une organisation terroriste, association de malfaiteurs et incendie(s) volontaire(s).

Lors des auditions, il est apparu que l’enquête porte sur des luttes, révoltes et activités allant de 2008 jusqu’à aujourd’hui notamment contre les prisons, la construction du nouveau centre fermé de Steenokkerzeel, les transports en commun (STIB), les institutions européennes et les eurocrates, la construction d’un RER à Bruxelles, l’OTAN, la machine à expulser, les huissiers et la construction d’une maxi-prison à Bruxelles. Sont aussi épinglées des publications telles que Hors-service ou encore plus généralement des écrits, affiches, etc. diffusés par des anarchistes et anti-autoritaires.

Ce mercredi 25 septembre 2013, la juge a remis le paquet en ordonnant la perquisition de 5 domiciles entre Bruxelles, Louvain et Gand. Vers 6h du matin, la section antiterroriste de la police fédérale a saisi du matériel informatique (portables, disques durs, clés USB), des carnets d’adresses, des brochures, des tracts, des affiches et des documents personnels. Dans trois des cinq domiciles, les personnes concernées par le mandat de perquisition et d’amener étaient absentes ; trois autres personnes ont été emmenées pour interrogatoire et relâchées au bout de quelques heures après avoir refusé de collaborer aux auditions.

Uruguay : Au sujet des attaques contre le mouvement anarchiste à Montevideo

sshhhh

En l’espace d’une semaine et demie 14 compagnon·ne·s ont été arrêté·e·s, sans compter les écoutes, filatures, tentatives d’expulsions et attaques contre le mouvement anarchiste de Montevideo. Rien de cela ne nous fait peur, ça ne fait que nous rendre plus forts. Ils s’en prennent à nous parce que nous dérangeons. Si nous dérangeons les puissants et leurs collaborateurs c’est que nous faisons bien les choses.

Il y a une guerre sociale qui passe par différentes phases. Les puissants le savent, nous aussi. La presse le cache, souffle sur le cerf-volant du capital, imposant l’idée d’une démocratie rance qui ne respecte pas ses propres mensonges les plus répétés, sécurité, droits de l”homme, justice … Au milieu de tout ça le coup de gueule fait son chemin.

Le gouvernement des tupamaros torture. En quoi c’est une nouvelle ?

L’État qui occupe le territoire uruguayen n’est pas étranger à la peur et aux tentatives de redoubler le contrôle sur la population que mène à bien les différents gouvernements progressistes de la région (souvenez-vous des rencontres de sécurité et “d’anti-terrorisme” du Mercosur). Le fantasme du printemps arabe est une peur lointaine mais qui palpite et le Brésil devient un cauchemar pour la clique patronale. Quel est le cauchemar pour les démocrates, extrémistes, radicaux du pouvoir et autres fascistes ? La révolte, l’insurrection qui lorsqu’elle se réveille semble ne pas pouvoir être contrôlée. Une rage qui ne peut pas être calmée par le football ou le shopping. C’est là qu’apparaissent ceux qui font le “travail sale” de Bonomi, Tabaré et Mujica, les forces de l’ordre au service de leur autorité. C’est là que les mercenaires élevés par la droite et spécialisés par la gauche du pouvoir sortent pour attaquer.

Les violents, cagoulés, anarchistes.

Des mots vides de sens ont rempli la bouche des journalistes ces jours-ci. Les anarchistes ci, les anars ça, les tactiques de violence urbaine, les minorités, etc .. Les violents du 14 août, les radicaux qui s’infiltrent partout, jusque dans le groupe d’ultras de Peñarol (comme si dans ce groupe il n’y avait pas assez de sentiment anti-flics pour que les acrates doivent l’infiltrer). De tous les côtés l’union entre la répression policière, la coordination politique, le tout présenté par la presse. L’attaque a plusieurs pointes. L’État se défendant en définitive. Mais de quoi ? De quoi se défend l’État ? Aujourd’hui toute la troupe qui maintient l’ordre existent (la presse, la police, les militaires, les politiques et autres privilégiés) se conjugue à l’abri d’un niveau inédit de consensus entre la droite et la gauche en ce qui concerne le renforcement du développement capitaliste. Au delà du jeu électoral, les bases importantes du développement du capital dans la région ne sont discutés par aucun des partis. La mégaminerie, le forestier, la coordination, enfin, l’instauration du plan IRSA et autres plans, leur grande coordination politique, économique et militaire suit son chemin. Il est donc nécessaire d’arrêter et éviter toute résistance, tout germe de résistance. Il est nécessaire d’arrêter ceux qui ne négocient pas, les “violents”.

Un pas de plus …

Et que dire de la violence ? Ce n’est pas un “choix politique” comme le croient les sociologues intellos. Pas du tout. Ce n’est pas un choix, et ce n’est pas du tout politique. Le choix que nous faisons c’est celui d’essayer de vivre de l’unique manière qui nous semble digne, libre. Le choix de ne pas se taire, celui de faire quelques chose lorsque nous voyons que ça va mal et que ça va empirer. Nous choisissons de résister, nous choisissons de nous défendre.
Ici (au delà du jeu préféré de la presse, des dirigeants syndicaux et autre politiques) il n’y a pas de violents et non-violents, de bons et de mauvais, et autres catégories du pouvoir. Celui qui ne s’est jamais énervé, qui n’a jamais eu envie de résister à la misère, de s’opposer et réagir devant autant de saloperies ne doit simplement pas avoir de sang dans les veines. Qui ne s’énerve pas en ayant connaissance des trafics des flics avec la pasta base*, la misère du travail ou le goût de l’eau de l’OSE ? La violence dans ce monde capitaliste est naturelle, la résistance contre celui-ci est une nécessité vitale.

Et un autre …

Nous ne nions pas, jamais nous l’avons fait, nos crimes. Nous voulons et nous faisons tout pour la liberté, et ça c’est une grand crime contre le pouvoir. Pas l’étiquette de liberté, abstraite, utilisable et appropriée par n’importe qui. C’est pour cela que nous pratiquons la solidarité, l’entraide, la réciprocité, la résistance et c’est cette pratique qui inévitablement produit des conflits dans un monde qui se démène à nier encore plus chaque fois, étage après étage, que nous sommes en train de tomber. La culture de la peur ne peut pas, n’a pas pu et ne pourra pas nous faire peur même si elle essaie. D’où les insultes, les menaces de torture et de viol, d’où le flingue pointé sur la tête d’un compagnon dans le commissariat, la mise à nue obligé et les coups. D’où l’acharnement. Continue reading Uruguay : Au sujet des attaques contre le mouvement anarchiste à Montevideo

Girona, Catalogne : des anti-MAT résistent à une tentative d’expulsion

Dans le cadre d’un camp de fin d’été contre la MAT (ligne électrique à très haute tension) à Fellines, à proximité de la ville de Gérone, des militants ont squatté un mas près d’Orriols, afin de maintenir les activités liées au camp de résistance. Le bâtiment a été occupé à la fin août, et a finalement été ouvert au public le 1er Septembre 2013.

Ce même après-midi, les flics anti-émeute de la police catalane sont arrivés sur les lieux et ont commencé à enlever les barricades érigées dans les environs de la ferme. Les flics ont jeté des pierres sur les gens qui résistent derrière les barricades. Dans le même temps, d’autres résistaient depuis le toit du squat. Des personnes solidaires et des voisins ont commencé à se rassembler dans le secteur, et onze personnes (pensant d’abord qu’elles étaient arrêtées) ont eu un contrôle d’identité par la police puis ont été relâchées. Pendant la soirée, les flics ont réussi à atteindre le squat une nouvelle fois, et ont fait un autre contrôle d’identité. Cependant, la ferme n’a pas été expulsée.

Des résistants ont lancé un appel pour un soutien immédiat, par la présence physique ou des actions de solidarité dans d’autres endroits, avertissant d’une possible nouvelle tentative d’expulsion. Des squatters sont déterminés à poursuivre les travaux de rénovation dans le mas Castelló, et leur assemblée ouverte a prévu de nouvelles actions au cours des prochains jours.

En lire davantage ici

Collaboration du Chat Noir Émeutier