Category Archives: Répression

Grèce : Mouvement de protestation des prisonniers depuis le 24 Mars 2014

FEU AUX LOIS

Ces derniers jours, un nouveau projet de loi du Ministère de la Justice, concernant les prisons de haute sécurité et la limitation des permissions de sortie, est soumis à la consultation publique.

Les premières nouvelles mesures du projet de loi sont déjà publiées dans les médias.

1) Classement spécial des détenus en trois types (A, B, C). Tous les détenus qui sont accusés de braquage ou d’extorsion, dans le cadre d’une bande organisée, les prisonniers politiques, tous ceux qui sont considérés “dangereux” et sont condamnés à plus de 10 ans d’emprisonnement jusqu’à perpétuité, et tous ceux qui se révoltent dans les prisons sont classés dans la catégorie spéciale type C.

2) Les détenus type C sont privés du droit de permission de sortie. De plus, les parloirs et les communications par téléphone avec la famille et les proches sont limités.

3) Des cellules spéciales type C seront construites (non seulement à Domokos, mais dans plusieurs prisons), visant à isoler les détenus.

4) La police est constamment présente à l’intérieur des prisons (fouilles de cellules, transfert de détenus à l’intérieur de la prison, etc.), avec des compétences et des pouvoirs confidentiels qui ne sont même pas inscrits dans le Journal Officiel.

C’est évident que le gouvernement prépare la version grecque de Guantanamo. Dans un système judiciaire où le principe de proportionnalité est bafoué et des peines exhaustives sont imposées, la Grèce revendique la première place concernant les longs emprisonnements et les peines à perpétuité.

Les permissions de sortie et les suspensions de peine sont les seuls moyens qui tentent de compenser cette extermination légale. Dorénavant, en coupant les permissions de sortie pour pratiquement la plupart des détenus (car en effet chacun d’entre nous peut être considéré “dangereux” et appelé détenu type C), le système crée des hommes sans espoir. Ainsi, les prisons deviennent des usines de production de crime, vu que le détenu n’a rien à perdre, puisqu’il a déjà tout perdu. Leur soi-disant réhabilitation devient une punition vindicative. Parallèlement aux interventions des forces EKAM, les prisons deviennent un terrain d’exercice de violence policière et d’arbitralité. De plus, le pouvoir du procureur de la prison, qui par ailleurs n’y connait rien sur les détenus car pour lui ils ne représentent pas plus qu’un fichier oublié dans son tiroir, est dorénavant absolu.

Les détenus de toutes les prisons, nous levons nos voix et nous revendiquons nos droits et notre dignité.

Nous exigeons que ce nouveau projet de loi fasciste qui promeut la prison dans la prison, soit retiré. Un projet de loi rédigé “à chaud”, suite à la demande du ministre de la police et des médias. Que le classement des détenus s’arrête. Tous les détenus ont les mêmes droits. Que le droit à la permission de sortie, qui a un tel pourcentage de succès en Grèce (uniquement le 2%-3% des détenus ne retournent plus), soit préservé. Que la ligne budgétaire pour la construction-conversion des prisons de haute sécurité soit consacrée à l’amélioration des conditions de détention (insuffisance de rations, de chauffage, d’eau, des soins médicaux).

Tous les détenus, nous nous organisons, nous nous coordonnons et nous nous mobilisons contre tous ceux qui font des prisons des endroits de punition continue et de privation d’espoir.

Nous invitons le ministre et toute personne compétente à réfléchir sur leurs responsabilités et initier un dialogue ouvert sur les prisons et les problèmes réels qui règnent dedans.

Dans tout autre cas, nous sommes prêts à répondre avec dynamisme, tous ensembles unis, contre l’injustice et la privation de nos droits.

Source via Flying Theory

Steyning, Angleterre: Blocage et actions contre une réunion de l’OTAN (17-19 mars 2014)

Des militants anti-militaristes ont bloqué aujourd’hui une conférence de l’OTAN dans une maison seigneuriale dans la campagne du Sussex. Pendant ce temps, des banderoles ont été accrochées sur les ponts proches du lieu afin de saluer les délégués à leur arrivée à la Wiston House à Steyning.

Les manifestants ont réussi à bloquer l’entrée pendant plus d’une heure, ce qui a conduit à des scènes de chaos sur l’A283, comme les voitures en file d’attente pour entrer à l’intérieur du domaine.

Un fonctionnaire de l’événement a dit aux manifestants : « Si vous n’arrêtez pas votre contre-manif, les délégués ne pourront pas voir que vous protester ici, ainsi vous ne leur ferez pas passer votre message! »

Les activistes ont aussi mis un piquet devant l’entrée arrière, avec la police étant forcée d’escorter des voitures dans la conférence. Un manifestant a été arrêté et grossièrement menotté par trois grands policiers (pour des raisons qui sont peu claires).

Des tracts ont aussi été distribués aux gens du secteur dans le centre-ville de Steyning, où les militants ont été suivis par la police de collecte de renseignements.
L’OTAN tient une « Conférence de récit stratégique post-2014 » du lundi 17 au mercredi 19 mars 2014. Son but est de fixer l’agenda et le contenu pour le sommet de l’OTAN 2014 en septembre prochain à Newport au Pays-de-Galles.

Chloe Marsh de la campagne contre le commerce des armes Smash ‘EDO’ (EDO MBM Technology Ltd) a dit : « Les séniors de l’OTAN et officiels des États membres, des parlementaires et des experts en défense et sécurité – responsable de morts innombrables, de vols et de torture et de guerres purement pour protéger les intérêts Occidentaux – se réunissent en ce moment à Steyning. Nous devons nous y opposer ici. »

Le « récit stratégique » de l’OTAN est essentiellement des mensonges avec lesquels il a pour but de berner le public et de justifier son invasion impérialiste prochaine. Le site web officiel de la conférence admet même qu’il planifie « les éléments d’une stratégie de communications proactive de transmettre le récit stratégique de l’OTAN post-2014 et la validation de l’utilité de forces militaires pour les politiciens et publics des États membres. »

Michelle Tester de Smash EDO a dit : « Certains d’entre nous ont visité les régions qui ont été visées par l’OTAN. Nous avons vu des bâtiments dévastées par des bombardements et nous avons rencontré la population locale qui a perdu des amis et de la famille. Nous nous opposons à la diabolisation par les gouvernements occidentaux et les médias des habitant-e-s des pays qui sont les victimes des invasions de l’OTAN. »
Le groupe anti-militariste Stop NATO Cymru, faisant partie du Réseau d’Action Anarchiste, sera mobilisé contre le sommet de l’OTAN en septembre 2014 à Newport au Pays-de-Galles.

Source : Smash EDO

Istanbul, Turquie : journée de funérailles de Berkin Elvan

Berkin Elvan, grièvement blessé à la tête par une grenade lacrymogène en Juin 2013, est mort le 11 Mars 2014. Les funérailles du garçon ont eu lieu le 12 Mars au cimetière Feriköy dans le quartier Şişli d’Istanbul. Berkin n’avait que 15 ans lorsqu’il est tombé dans le coma.

La police a attaqué la foule massive qui manifestait à Şişli pour les funérailles de Berkin.

Au cours de la résistance après les funérailles dans les quartiers Pangaltı et Kurtuluş, des banques ont été détruites, et les bureaux électoraux du AKP, parti au pouvoir, ont été démolis et incendiés.

http://www.youtube.com/watch?v=1tbD5TCg71I

Le même soir en Grèce, des gens se sont rassemblés en mémoire de Berkin à Athènes, dans le quartier d’Exarchia, où Alexis Grigoropoulos, 15 ans, a été tué par balle en Décembre 2008 ; un slogan dans la rue dit :

Berkin Elvan, mort à 15 ans, ACAB
Pour les frères et soeurs partis trop tôt ((A))

Istanbul, Turquie : tentative de squat à Beşiktaş

Le samedi midi 22 Mars 2014, un groupe de près de 50 personnes de différents cercles militants se sont réunis à la Statue de l’aigle centrale dans le quartier de Beşiktaş (sur la rive européenne d’Istanbul) pour occuper conjointement une ancienne école grecque située à proximité, et qui a rapidement été vide pendant de nombreuses décennies déjà. Les militants ont tenté de libérer l’espace et de le transformer en un centre social non-commercial.

Leur tentative a suscité des réactions négatives de la part des résidents conservateurs, ainsi que l’agression immédiate par les fascistes, qui portaient des bâtons de bois, et ont harcelé le groupe aussitôt qu’ils sont entrés dans le bâtiment. Les policiers se sont précipités également sur place, et bien sûr se sont rapidement mis du côté des fascistes, en demandant aux militants de partir. Les fascistes ont été repoussés par la suite. Toutefois, le groupe a quitté l’espace, après que le propriétaire soit sorti de nulle part et tout à coup semblait avoir de très grands projets pour le bâtiment …

Aucune blessure ou arrestation n’a été signalée.

Berlin: Journée d’action centrale contre la répression

22maerzG.cleanedLe 14 août 2013, l’Etat a lancé une attaque contre les milieux radicaux à Berlin. Ils ont fouillé plusieurs appartements et projets de maison et forcé plusieurs personnes à donner leur ADN. Ils ont utilisé les actions contre les centres pour l’emploi et les bureaux du SPD comme excuse. Une autre raison a été la solidarité internationale déterminée avec les révoltes en Turquie au cours d’une manif spontanée. Déjà le 22 mai 2013, 21 objets ont été perquisitionnés par les flics à Berlin, Magdebourg et Stuttgart, apparemment parce que les personnes concernées ont été soupçonnés d’être des membres des cellules d’action révolutionnaire (RAZ). Comme dans les cas mentionnés ci-dessus, les flics ont forcé les gens à donner leur ADN. Une autre menace constante est continuellement entretenue par la répression contre les étrangers qui maintenant organisent leur résistance dans les dernières places.

L’Etat allemand utilise également 129 millions d’euros pour criminaliser le mouvement international de résistance. En bref, ce sont toujours les structures antifascistes à Dresde, qui sont traitées avec la plus grande surveillance de l’état. Blockupy à Francfort s’est aussi heurté à beaucoup de répression et de surveillance. Un exemple de deux grandes villes qui peuvent être placées sous suspicion générale et en état d’urgence pendant plusieurs jours. Cela conduit à une vaste zone de surveillance de courriels et de communication de téléphones portables, des pouvoirs illimités de la police et de limitations du droit à se rassembler et à manifester.

Ces exemples largement connus ne sont que la partie visible de l’iceberg de ces années de répression, avec laquelle l’Etat a attaqué la gauche radicale.

Mais la répression en est ainsi lorsque tu ne peux plus payer un billet de train et est foutu en prison à cause de cela. Lorsque tu es appelé pour tes papiers dans la rue en raison de la façon dont tu regardes, chaque sanction de l’agence pour l’emploi, quand il y a soudainement une gestion de quartier dans ton secteur. Lorsque tes e-mails ne sont plus privés et les données de ton téléphone portable sont en cours de lecture.

Mais pourquoi l’Etat passe à travers tant de problèmes ? Et qu’est-ce qui relient ceux qui sont touchés par la répression?

D’abord, il semble que c’est pas grand chose. En regardant de plus près que toutefois ce sont un danger pour le système. Peut-être parce qu’ils ne veulent pas obéir ou parce qu’ils protestent contre les conditions existantes ou qu’ils pourraient facilement perturber le quotidien normalisé. La répression quotidienne crée toujours un climat de peur. La répression est à la fois de plus en plus ouverte et préventive. Elle fonctionne avant que quelque chose arrive. Tous les combats contre le système capitaliste, contre ce prétendu état normal, est confronté à la répression. Avec beaucoup de gens nous voulons résister.

Il y a eu une réunion à Berlin en novembre, qui a été suivie par de nombreux groupes et individus pour préparer une réponse concrète à cette oppression. Notre combat quotidien pour un monde différent avec les menaces omniprésentes qui nous entourent nous pousse à s’affronter à la répression constante. Afin d’agir ouvertement et collectivement, il a été convenu d’une énorme journée d’action à Berlin le 22 mars 2014. Nous avons reçu un large intérêt. Ce texte est l’appel collectif de la réunion de toutes les structures et individus organisés à participer.

Détruisons les murs de la sécurité !
Combattons la contre-insurrection !
Abolissons les états de surveillance !

6688441552.previewLe site: antirep2014. Le texte

Appel à une semaine de solidarité avec les anarchistes du Mexique confrontés à la répression (17-24 mars 2014)

Ceci est un appel à une semaine de solidarité avec les anarchistes du Mexique confrontés à la répression, qu’ils soient enfermés derrière les barreaux des cellules de prison ou en clandestinité pour rester à l’air libre.

L’état du Mexique concentre son attention sur le milieu anarchiste florissant qui a attaqué activement les appareils de défense de l’état, c’est-à-dire le fondement sur lequel il repose. C’est le meilleur moment pour nous inspirer de ce milieu anarchiste, et montrer notre amour pour les compagnons emprisonnés. L’histoire du Mexique est très riche, et ne peut être résumer dans un texte comme celui-ci. Ce qui peut être mentionné, cependant, ce sont les efforts qui ont été réalisé pour vivre en conflit avec l’État. Cet appel vient à un moment où le milieu anarchiste du Mexique a activement contribué à la lutte contre le pouvoir et la domination. Attaques de véhicules de polices, attaque de banques, de bâtiments gouvernementaux, et d’autres symboles du pouvoir ; ces attaques ont poussé l’état mexicain à pourchasser ceux qui ont effectivement affaibli son fondement qu’est la paix sociale.

Il y a eu récemment divers épisodes de répression ciblées contre les anarchistes au Mexique : l’arrestation de Mario Tripa en 2012 et sa récente ré-arrestation en janvier 2014, la détention en cours de Mario Gonzalez, l’enlèvement et l’incarcération de nombreux compagnons anarchistes, la déportation d’Alfredo Bonanno qui s’est vu refusé l’entrer sur le territoire mexicain, l’interrogatoire et la déportation de Gustavo Rodriguez.

Il y a eu une réponse forte à cette répression de la part des anarchistes du Mexique, qui ont célébré et montré le courage des compagnons à travers la poursuite d’attaques en solidarité active. La semaine du 17 au 24 mars, nous en appelons à la force internationale et à la solidarité avec les anarchistes du Mexique confrontés à la répression. Maintenant, à un moment où les yeux de l’état et de ses sbires sont tournés vers nos camarades, il est urgent que notre réponse soit claire.

« Néanmoins, malgré l’imminente situation de contrôle gouvernementale, il y a en a encore qui ne sont pas effrayés, ceux qui de jour ou de nuit, seuls ou en groupe, par le feu, les explosifs, les blocus ou les armes à feu, montrent que ce n’est pas la vie que nous voulons, que- du moins dans notre perspective- ce système doit être totalement détruit. Leur maudite paix sociale est un mythe qu’ils tentent de nous imposer. Seul les conflits existent. Il est clair que nous devons reprendre le contrôle de nos vies et de nos espaces ; pour cela il n’y a pas d’autres moyens que la guerre sociale. » —Mario « Tripa » Lopez

En espagnol, anglais ici.

Prisons grecques : « Un acte dédié à nos voisins qui vivent dans l’enfer; à l’intérieur de Koridallos »

Depuis le 17 février 2014, près de 180 détenus patients de l’« hôpital » Aghios Pavlos dans la prison de Koridallos sont en grève, refusant les repas et les médicaments, pour protester contre les conditions horribles.

Les anarchistes de la quatrième aile de la prison pour hommes de Koridallos ont accroché une banderole depuis les fenêtres de « leurs » les cellules qui se trouvent juste en face de l’hôpital de la prison. La banderole dit: « Courage à vous les gars ! Brisons le statu quo écoeurant que vous éprouvez (A) ». Les patients de l’hôpital ont vu la banderole et l’ont beaucoup aimé.

Force à la lutte des prisonniers de l’hôpital de la prison de Koridallos !

( 1 mars 2014 / en anglais )

L’informatique : se défendre et attaquer (première parution décembre 2013)

Cette brochure a été faite par désir de rassembler les connaissances théoriques et les outils pratiques actuellement les plus efficaces à nos yeux, pour utiliser l’informatique pour des activités sensibles, sans se faire avoir. Concrètement, ça implique d’être en mesure d’agir de manière anonyme, confidentielle et en laissant le moins de traces possible derrière nous. Sans ces précautions, inutile d’espérer déjouer longtemps la surveillance et la répression employées par les États et leurs classes dirigeantes pour continuer à exercer tranquillement leur domination.

Se réapproprier les outils informatiques, c’est comprendre pour mieux se défendre et… attaquer, mais c’est aussi se donner les moyens de pouvoir choisir en connaissance de cause, quand ne pas utiliser l’informatique.

Le texte est disponible en ligne sur le site infokiosques.net.

Calais : Salut ô toit ! (28 février 2014)

Nous sommes un ensemble de personnes venues de différents pays et d’horizons politiques divers qui luttons pour le droit au logement pour toutes et tous, quelles que soit leurs origines. Nous occupons actuellement, depuis plus de 48 heures, des bâtiments publics vides dans différents quartiers de la ville de Calais.

Pourquoi ici et pourquoi maintenant ? Plus de 4 000 bâtiments sont vides à Calais, ce qui représente 9% des logements (500 d’entre eux sont d’ailleurs la propriété de l’OPH, le bailleur social majoritaire de la ville…). En contrepartie, plus de 500 personnes sont à la rue sans qu’aucune solution digne de ce nom n’ait été proposée par les autorités. Pour répondre à cette situation, ils ont transformé Calais en ville fantôme.

Qui peut prétendre avoir marché dans une rue où il n’y avait pas au moins une maison aux fenêtres murées, aux portes barricadées, à la cave scellée ? Pourquoi laisser des endroits vides et des gens dehors ? Pourquoi dépenser de l’argent pour condamner les accès des bâtiments plutôt que de les utiliser pour venir en aide à une population précaire ?

Afin de répondre à ces questions que les pouvoirs publiques ont choisi d’occulter, cela fait plusieurs années déjà qu’un ensemble d’individus cherche des solutions collectives en redonnant vie à des bâtiments laissés à l’abandon, pour que les sans-abris aient un toit sur leurs têtes. Jusqu’à ce jour, les autorités n’ont répondu que par la répression qui s’est traduite par de multiples expulsions illégales fondées sur des détournements de procédures, manipulations de témoins au cours des enquêtes de voisinage, altérations de preuves…

A Calais, le droit au logement est pris en otage par les différentes instances du pouvoir qui n’ont cessé de se servir de la situation migratoire pour agiter peurs et fantasmes autour de la question des squats. Il y a quelques mois, ces manipulations politiques se sont incarnées dans l’appel à la délation lancée par la maire UMP de Calais, Natacha Bouchart, qui, faute de perspectives politiques réelles pour sa ville, a voulu faire croire aux Calaisiens que les « squats » et leurs habitants présumés étaient à l’origine de tous leurs maux. Ce climat délétère a permis au collectif xénophobe, « Sauvons Calais », dont le fondateur est un néo-nazi, de germer comme par hasard, deux jours plus tard, avec la bénédiction de la mairie qui s’est réjouie de sa naissance.

Rappelons d’ailleurs que deux de ses principaux représentants, Philippe Mignonnet et Emmanuel Agius, sont allés jusqu’à les accueillir à la mairie, et soutenir leur « sit in », le jeudi 7 novembre devant la mairie, alors que les organisateurs et les participants ne cachaient pas leur racisme et leur affiliation avec le Front National. Citons pour exemple quelques uns de leurs propos discriminatoires sur les migrants : « ce sont des nuisibles, les trois quarts sont des agresseurs potentiels ».

« Sauvons Calais » a depuis lors prolongé la campagne de stigmatisation des squats, campagne qu’il a accompagné d’un discours xénophobe nauséabond. Ce collectif est devenu la branche opérationnelle de l’appel à la délation de la maire de Calais, et a mis en place un système de traque des migrants et des militants pour repérer leurs lieux de vie. S’il était déjà presque impossible de se loger à Calais lorsque l’on était sans abris, et plus particulièrement sans abris et sans papiers, sans être victimes des exactions des autorités, depuis la semaine dernière, un nouveau pallier a été franchi.

Des extrémistes et des riverains manipulés ont en effet assiégés une maison squattée par un couple de personnes dans le besoin, ne lésinant pas sur les menaces de mort, les jets de pierres, et les incendies volontaires à coups de cocktails Molotov. Aujourd’hui, à Calais et ses environs, squatter, c’est prendre le risque de se faire lyncher, sous l’œil impassible des forces de police et l’inaction du sous préfet et du préfet.

Nous ne pouvons pas laisser l’arbitraire de la violence d’une minorité, jusque là impunie, nous empêcher d’avoir accès à un toit et de défendre la nécessité d’un logement digne pour tous et toutes quelles que soient leurs origines. Nous refusons la banalisation de ces méthodes et ne rien faire, c’est, en un sens, accepter qu’elles deviennent la norme.

Votre présence et votre regard est important car la police va, comme à son habitude, ignorer les preuves que nous leur fournissons et trouver un voisin qui dira : je les ai vu pour la première fois aujourd’hui ou hier, pour prouver que les occupants sont à l’intérieur depuis moins de 48 heures. Ce seul témoignage l’emporte alors sur l’ensemble des preuves certifiées auxquelles ils ont accès, et devient le justificatif d’une expulsion au motif de flagrance.

Barcelone : Attaque contre une fondation anti-avortement

Dans les premières heures du 10 février 2014, nous avons fracassé toutes les fenêtres vitrée de la Fondation Vidal i Barraquer, située dans le quartier de Sant Gervasi à Barcelone, pour indiquer leur complicité active avec la Conférence épiscopale espagnole dans la prévention des avortements. Nous nous joignons donc aux journées de lutte pour le féminisme autonome contre la nouvelle loi anti-avortement et en faveur de l’avortement libre sans frais.

Nous savons qu’une action impliquant seulement des vitres brisées n’est pas une révolution, mais un total de fenêtres brisées cette semaine et les jours à venir en soutien à l’avortement et contre la nouvelle loi, c’est un signal clair d’augmenter la rage contre tous ceux qui ont l’intention de décider de notre corps, que ce soit les partis politiques, l’Eglise ou tout organisme apparenté.

La Fondation Vidal i Barraquer est l’une des institutions “en faveur de la vie”, qui figure dans le diocèse de la Conférence épiscopale, qui s’affairent à la manipulation de femmes envoyées par la Fondation Pro-vie de Catalogne à ne pas avoir recours à un avortement, soi-disant fournissant “médiation” et “conseils juridiques”.

Leur rôle fait partie du mécanisme d’oppression qui condamne beaucoup de femmes à être mères, même quand elles ne veulent pas ou ne peuvent pas se permettre de donner naissance. Leur idée de la famille perpétue le système patriarcal, le même système qui provoque des abus impliquant à la fois garçons et filles ainsi que la soumission au type macho, avec des conséquences dévastatrices qui finissent trop souvent en morts … Pro​​-vie?

c’est pourquoi nous les avons marqués, pensant que c’est une bonne idée de briser les vitres comme une forme d’expression. Nous n’allons pas garder le silence.

La paix sociale est terminée !

Pour la radicalisation et la généralisation des expressions de colère, également d’un point de vue féministe !

Pour la mort du patriarcat sous toutes ses formes !

La semaine de la lutte ne fait que commencer, qu’elle devienne leur cauchemar toute l’année.

Ni Dieu, ni maître, ni Etat, ni mari ou parti !

Des féministes

Collaboration du Chat Noir Émeutier

Italie : Lettre de Niccolò Blasi depuis la prison de Turin

Turin, 22 janvier 2014, prison des Vallette

J’écris à tous les compagnons de lutte, aux NoTAV des vallées et des villes, à ces jeunes voyous exalté-e-s qui en février 2012 envahissaient l’A32 et à celles et ceux, moins jeunes, qui en 2005 déjà se frayaient un chemin à coups de bâtons à l’intérieur des grilles du chantier. Je vous écris pour abattre la distance qui nous sépare aujourd’hui, pour faire que ce moment se transforme en une occasion de continuer à mieux nous connaître, pour lancer et recevoir des points de réflexions.

Quand j’habitais encore à Pesaro, avant de déménager à Turin, j’entendais les parents de mes camarades d’école parler de grande vitesse et de NoTAV. Les bien-pensants disaient qu’il ne s’agissait que de “4 montagnards”, et que ceux-ci n’allaient pas durer bien longtemps. Arrivé à dix-huit ans dans la capitale piémontaise, je compris que les comptes ne changeaient pas : en 2010, je me suis rapproché de la Val di Susa, rendu curieux par les récits qui m’en arrivaient depuis les presidi [endroits physiques, occupés ou non, où se retrouvent les NoTAV et autour desquels s’organise la lutte : chalets, campements, etc., NdT] et des nuits sans sommeil à attendre l’arrivée des pelleteuses. Il était clair que ces “montagnards” étaient soit pourvus d’une résistance physique inhumaine, ou bien qu’ils étaient beaucoup plus de 4 et bien organisés !

Je ne savais même pas exactement à quoi allaient servir les sondages, mais tout ce bouillonnement m’enthousiasmait et je m’y jetai la tête la première. Maintenant, il ne m’en reste que quelques fragments qui parcourent ma mémoire : le froid incrusté dans les os et la grappa de six heures du matin pour tenir bon jusqu’au changement de tour à l’Interporto de Susa ; les charges de police au milieu des bois et les boules de neige contre les boucliers. Et puis la police, encore, mais sur la SS24 cette fois, qu’un blocage organisé par des gens énervés avait obligé à retourner à la caserne en passant par Bardonecchia. Des mois plus tard, pendant une manifestation à Turin, j’avais entendu un flic marmonner à un autre, à propos de cette soirée-là : “on a mis plus de trois heures à rentrer à la maison”. Avec un peu de recul, et en repensant aux blocages d’après la chute de Luca, j’aurais aimé leur répondre “vous vous en tirez bien, soyez contents de ne pas y être restés la journée ” !

A cette époque, il y avait beaucoup de gens. Pas énormément, mais bien réparti-e-s, chaque personne avait une responsabilité directe ou son action à réaliser pour mettre en marche ce mécanisme qui cherchait à se concentrer et à tenter de différentes façons de s’approcher et de gêner les machines. Le quotidien se transformait, parce que les journées étaient toutes entières tournées vers cet objectif, chacun-e se sentait protagoniste à sa façon et comprenait quel réaction en chaîne aurait provoqué le fait de repartir, de faire un pas en arrière.

Cet hiver de lutte, qui n’a été pour moi qu’une mise en bouche, avait des caractéristiques que j’allais retrouver à une échelle beaucoup plus grande au cours des périodes qui suivirent, jusqu’à aboutir à l’extraordinaire mélange de pratiques de l’été 2011.

Il serait très utile de les dépoussiérer aujourd’hui pour affronter les défis qui se plantent devant nous en ce qui concerne le futur immédiat, mais le parquet ne semble pas être de cet avis. Si le mouvement a fait des pas de géant au cours de la dernière période en accueillant le sabotage en tant que pratique légitime de qui se rebelle contre les projets imposés par l’État, ce dernier a décidé, à travers cette enquête, d’attaquer un important bagage d’expériences accumulées au cours des ans, en en redéfinissant les contours et en en déformant le contenu. Ils parlent d’“organisation paramilitaire”, de “subdivisions des rôles”, de “hiérarchies” et de “groupes spécialisés”, les mêmes termes avec lesquels ils se réfèrent à la façon de conduire leurs guerres, et qui naturellement ne nous appartiennent en rien.

Contre cela, cela fait depuis 2010 que celles et ceux qui luttent ont compris que pour repérer une colonne de fourgons ou une pelleteuse, ou encore un bout d’une excavatrice, il suffit de se placer dans un bar, sur un balcon ou aux angles des rues qu’ils parcourent tous les jours et de regarder dans la bonne direction. A partir de là, le tam-tam d’appels suivra son cours, sans ordres ni commandants. Cela fait depuis 2010 que l’on se parle pour comprendre les exigences des un-e-s et les capacités des autres, entre qui peut prendre sa journée de travail et qui est disposé à sécher l’école, qui a des enfants assez grands pour ne plus avoir à s’en préoccuper et qui est là simplement parce qu’il n’y a rien d’autre à faire. Dormir à la belle étoile n’a jamais été un problème si les circonstances l’exigeaient, mais ce n’est pas vraiment pour ça que l’on peut parler de ninjas super-entraînés. Ces expériences se sont enrichies avec les années, et avec elles toutes les personnes qui y ont participé ou contribué d’une façon ou d’une autre.

Certain-e-s sont né-e-s dans la vallée et ont appris à lutter ici, et d’autres sont venu-e-s pour lutter et ont appris à marcher. Quelles que soient les personnes qui sont descendues vers le chantier cette soirée de mai, elles ne seront certainement pas plus spéciales que toutes celles qui ont grandi en s’opposant à la construction de ce train, justement parce qu’elles ne pourraient que puiser dans ce même bagage.

Non satisfaits de cette blague, les deux procureurs passent du coq à l’âne en lançant des sentences contre les NoTAV comme s’il s’agissait de torpilles, et dégainent un concept digne d’un cours de formation pour flics (mais de la première leçon) : contrôle du territoire. Un contrôle qui serait, selon leurs propres mots dans un passage fumeux de leur dossier, pratiqué par les franges violentes du mouvement.

Peut-être auraient-ils oublié le fait que n’importe qui luttant en Val Susa, plutôt que de contrôler, refuse d’être contrôlé-e ? De telle façon que les seules franges violentes qui poursuivent cet objectif sont ces messieurs et ces mesdames en uniforme ou en casque bleu, qui foncent dans leurs bolides de haut en bas et de bas en haut à travers la vallée. Depuis 2011 et jusqu’à aujourd’hui, des milliers de personnes ont rôdé sur les sentiers autour du chantier. Je me rappelle d’un tir à la corde constant pour arracher des bouts de bois qui puissent être parcourus librement, sans que de sales types en cagoule et en tenue de camouflage ne te barrent la route, en te pointant éventuellement le pistolet en pleine tête sans aucune raison, comme quelques NoTAV pourraient le raconter.

Août 2011 a été sué jour après jour : il fallait construire le presidio de Clarea. Mais les check-points sous l’autoroute, à l’entrée du chemin de terre, étaient asphyxiants. Malgré ça, quelqu’un a eu la brillante idée de proposer une rencontre quotidienne à Chiomonte pour regrouper une cinquantaine de personne et faire la traversée tous et toutes ensemble, pour que les arrestations et les identifications soient beaucoup plus difficiles à réaliser. Ce qui fonctionna, et permit que le matériel arrive jusqu’à la Baita, tandis que les personnes soumises à des interdictions de territoire pouvaient se déplacer de façon plus légère. Dans les moments de bonne humeur se montaient des banquets, qui s’achevaient souvent en véritables fêtes et qui se rendaient sous cette autoroute pour démolir de façon toujours plus improbable ces monstres de fer et de ciment que l’on appelle jerseys.

Leur concept de “contrôle” se voit démenti par une réelle connaissance diffuse du territoire que possèdent celles et ceux qui s’opposent. Celle-ci, ajoutée à l’inventivité et à la nécessaire détermination, a toujours été insaisissable pour les flics et les enquêteurs.

Ces gens tentent d’établir une présence massive et un œil indiscret sur les routes de toute la vallée, se déplaçant selon leur bon plaisir. Il y a quelques mois, un jeune me parlait du niveau de militarisation de Susa et, tandis qu’il le décrivait, cela me rappelait les histoires d’un ami tunisien à propos de l’assaut militaire de Gafsa lors des révoltes de 2005. A cette époque, lui et d’autres plus jeunes s’étaient retirés dans les montagnes, tandis que d’autres étaient restés résister en ville. Je ne connais pas bien l’histoire, mais dans ses souvenirs, quelques-uns avaient pris des coups de fusil tirés par les hommes en camouflage. Nous savons tous qu’à ce difficile “hiver” tunisien allait suivre un fleurissant printemps de révolte qui allait faire trembler le bassin méditerranéen dans son ensemble.

Bien sûr, nous autres n’avons pas ces prétentions, et nous nous contenterons de ne pas avoir nos montagnes percées et d’inutiles stations pharaoniques à Susa. Les outils pour continuer à lutter sont là. La créativité aussi.

Nous, entre-temps, nous résistons avec la tête de mule que ce mouvement nous a toujours inspiré. Nous espérons seulement que vous n’irez pas trop vite et que nous pourrons être dehors quand il sera temps de boucher ce trou à Clarea avec les ruines du chantier….et tant qu’à faire, avec un peu d’autoroute aussi.

Liberté !

Chaleureusement,
Niccolò

Pour lui écrire (Niccolò a été tranféré à Alessandria fin janvier) :

Niccolò Blasi
Casa di Reclusione, via Casale San Michele 50, IT-15100 Alessandria (Italie)

France : Communiqué GADI, appel aux contre-manifestations antifascistes le 05.04.14

Le 26 janvier dernier, les fascistes organisateurs de la manifestation «jour de colère» ont réuni nombreux de leurs militants sur Paris.

Ils ont défilés avec des slogans clairement antisémites et des saluts nazis. Des groupes néo nazis (tel que les jeunesses pétainistes) étaient aux cotés des responsables politiques du Front National ainsi que de nombreux représentants de mouvements clairement fascistes: royalistes, extrémistes religieux, négationnistes, antisémites, homophobes…

La quasi-totalité des militants antifa ont étés pris au dépourvu car cet événement et leurs organisateurs n’ont pas montrés leur vrais visages avant le jour J.

Ces mêmes fascistes remettent le couvert en organisant le 05 avril prochain des manifestations dans toute les villes majeures de France.

Nous appelons clairement à l’organisation de contre-manifestations le jours même afin de faire barrage au fascisme.

Les groupes fascistes sont armés, organisés et extrêmement violents, ils l’ont déjà prouvé à de nombreuses reprises, l’exemple récent le plus connu en France étant l’assassinat du compagnon Clément Méric, il n’est malheureusement pas la seule victime.

Pour ces quelques dernières années, voici la liste des compagnons antifa assassinés:

Silvio Meier: Novembre 1992 Allemagne
Lin Newborn / Daniel Shersty: Juillet 1998 Etats Unis
Carlo Giuliani: Juillet 2001 Italie
Davide Cesare: Mars 2003 Italie
Nikolai Girenko: Juin 2004 Russie
Timur Kacharava: Novembre 2005 Russie
Alexander Ryukhin: Avril 2006 Russie
Ian Kucira: Janvier 2007 Pologne
Ilya Bondarenko: Juillet 2007 Russie
Carlos Palomino: Novembre 2007 Espagne
Jan Kucera: Janvier 2008 République tchèque
Aleksey Krilov: Mars 2008 Russie
Fyodor Filatov: Octobre 2008 Russie
Ivan Khutorskoi: Novembre 2009 Russie
Ilya Dzhaparidze: Juin 2009 Russie
Kostja Lunkin: Mai 2010 Russie
Clément Méric: Juin 2013 France
Pavlos Fyssas: Septembre 2013 Grèce

De plus, les groupes fascistes ont des liens et des appuis évidents avec les services de polices et militaires. Si quelques arrestations ont lieux, elles ne sont la plupart du temps qu’une scène de théâtre pour amuser le bon peuple par le biais des moyens de communications de masses. La réalité est tout autre: pendant que nos compagnons anarchistes subissent une répression extrême de la part des états capitalistes, les fascistes sont rapidement libérés et très peu inquiétés. Par exemple: le néo-nazi Martial Roudier, président du CEPE (comité de soutien à Esteban Morillo, assassin de Clément Méric) a été condamné à 4 ans de prison pour avoir poignardé le compagnon Thomas à Nime en 2008. Cette condamnation est elle de commune mesure avec les peines menaçantes encourus par les compagnon(e)s Francisco et Monica?

Il va de soit que le fascisme est une prolongation dégénérescente du capitalisme toujours plus enclin à protéger son meilleur ennemis.

Il y a longtemps que la France comme toute l’Europe a entamé cette dégénérescence fasciste. En France, alors que la droite libérale de l’UMP affiche clairement des opinions d’extrême droite et noue des alliances plus ou moins cachés avec le partie d’extrême droite FN, la gauche libérale du PS au pouvoir qui n’a plus rien de socialiste combat le FN dans les paroles autant qu’elle l’encourage dans les actes à des fins électoralistes pitoyables.

Dans ces conditions et pour toutes ces raisons, nous affirmons qu’une lutte pacifiste contre les groupes fascistes serait non seulement perdu d’avance, mais aussi complètement improductive car récupéré politiquement par les partis au pouvoir.

Rajoutons à cela que la présidente du Front National Marine Le Pen vient de demander au ministre de l’intérieur français Manuel Valls la dissolution des groupes antifascistes. Ce qui nous conforte dans l’idée que seul les groupes d’actions directes font vraiment peur aux fascistes et représente la seule résistance possible et crédible.

L’histoire des années 30 nous a déjà démontré que le pacifisme n’est que preuve de faiblesse et que l’électoralisme mène au pire. Il est temps de répondre de façon organisé et radicale.

Plus que jamais la voix de Durruti doit se faire entendre:
“Il n’y a que deux routes pour la classe ouvrière, la Liberté, ou la victoire des fascistes, qui veut dire la Tyrannie. Les combattants des deux côtés savent ce qui est en réserve pour le perdant. Nous sommes prêts à mettre fin au fascisme une fois pour toutes, même en dépit du gouvernement Républicain.”

GADI. Groupe Action Directe International.

Italie : Lettre de Claudio Alberto (20/1/2014)

Prison des Vallette, Turin, 20 janvier 2014

Salut à tous et à toutes,

Depuis le 9 décembre, je suis enfermé dans le bloc D de la prison de Turin avec Niccolò et Mattia, tandis que Chiara est dans le bloc F [tous les quatre ont été transféré-e-s dans d’autres prisons d’Italie fin janvier], privé-e-s de nos proches comme des luttes auxquelles nous participons en-dehors, de nos montagnes comme de nos quartiers.

Les juges, soumis à la volonté du Parquet, nous ont affublé-e-s de l’appellation de “terroristes”, et le DAP (Département de l’Administration Pénitentiaire) nous a donc classifié-e-s AS2 [Alta Sicurezza – Haute Sécurité, NdT]. La Haute Sécurité est une infamie à l’intérieur de l’infamie qu’est déjà la prison, puisqu’elle t’interdit d’avoir le moindre contact avec les autres prisonniers “de droit commun”, en plus d’autres limitations qui vont de la réduction des parloirs à la porte blindée de la cellule fermée en permanence, ou encore à l’impossibilité d’accéder aux activités alternatives (bibliothèque et gymnase). La censure nous pèse beaucoup, toute notre correspondance est ouverte et lue par un maton qui en envoie ensuite une copie au juge, ce qui fait que les lettres que nous recevons sont en retard d’au moins 20 jours lorsqu’elles nous parviennent. Les gardiens justifient ce retard en se lamentant du manque de personnel pour faire face aux piles de courrier que nous recevons, alors que des hommes pour nous surveiller, ils n’en manquent pas. Que les choses soient claires, si j’ai voulu décrire nos conditions de détention, ce n’est pas parce que nous nous sentons plus persécutés que d’autres prisonniers, mais bien parce que je pense qu’il est utile pour qui n’est pas habitué aux vexations de la prison de pouvoir connaître ce qu’est la Haute Sécurité. Dans tous les cas, la prison sera toujours une merde, quelle que soit sa forme.

Voir les feux d’artifice d’un rassemblement autour de la prison et écouter les cris et les slogans de tant de compagnon-ne-s avec qui nous avons lutté est une grande bouffée d’air frais.

Au cours de l’audience de réexamen des charges, le procureur s’est plaint de la réaction qui a suivi nos arrestations. Indigné, il a décliné au juge une longue série d’actions faites en notre solidarité, dont certaines dont nous n’avions jusque là aucune idée. Une scène surréaliste. Ceux-ci doivent comprendre qu’ils ne peuvent pas arrêter des gens en pensant que leur geste n’aura aucune conséquence. Pourquoi devrait-on accepter d’être privé-e d’une personne qui hier encore était à nos côtés ? Ces dernières années, les No TAV ont souvent eu maille à partir avec la justice, et aujourd’hui presque plus personne n’y croit. Du reste, la lutte et les pratiques expérimentées dans la Vallée, dans toute leur diversité, ont démontré qu’il existe un abysse entre éthique et légalité.

Notre affaire est seulement la dernière d’une longue série, mais il m’importe tout de même de m’attarder un peu sur l’article 270 sexies (finalité de terrorisme), qui se trouve être la pierre angulaire qui tient toute l’enquête du 9 décembre. Nous quatre sommes accusé-e-s du sabotage du 14 mai dernier à la Maddalena, un fait que les procureurs eux-mêmes ne qualifieraient pas d’attentat terroriste s’il n’était le contexte d’intimidation et de violence dans lequel il a eu lieu. La sabotage de mai – et une myriade d’autres actes illégaux ces deux dernières années – viendrait de la décision d’une partie du mouvement (laquelle, ce n’est pas spécifié) d’empêcher la construction du TAV.

Si l’Italie devait abandonner le projet du Lyon-Turin, elle aurait à souffrir de graves préjudices économiques et d’image en Europe, comme ils disent. Quiconque s’oppose à la construction du TAV commet donc un acte qui porte en quelque sorte préjudice au pays et, selon l’article 270 sexies, les conduites causant de graves dommages au pays doivent êtes considérées comme étant des conduites terroristes.

En suivant cette logique, si, au cours d’une manifestation, une personne occupe une base militaire où les États-Unis veulent installer leurs antennes qui propagent des ondes dangereuses pour la santé de la population qui vit aux alentours, celle-ci poursuit une finalité terroriste puisque l’Italie subirait un grave préjudice en terme d’image dans ses rapports internationaux avec les États-Unis.

Ces deux dernières années, les épisodes qui s’intègrent dans ce dessein terroriste seraient au nombre de 111 selon les procureurs, des sabotages d’engins des entreprises qui travaillent sur le chantier de Chiomonte aux inscriptions dans les toilettes à Nichelino, des affrontements avec la police à un poulet mort trouvé devant chez Esposito [sénateur du Partito Democratico, pro-Tav, NdT], d’une banderole accrochée devant la maison du maire de Susa aux poubelles brûlées pendant une fête paysanne à Sant’Antonino. Ils ont oublié les cambriolages, et puis aussi les incendies dans les bois. Les magistrats oublient que les retards de la construction du TAV ne sont pas seulement dus aux actions des deux dernières années. S’il ne sont parvenus à faire qu’un “trou” à Chiomonte, c’est du fait de la force et de la détermination d’une lutte populaire qui dure depuis plus de vingt ans.

Le 8 décembre 2005, et je n’y étais malheureusement pas, des dizaines de milliers de personnes sont descendues sur le plaine de Venaüs pour détruire les engins de chantier. Bien évidemment, tous des terroristes.

Ils nous les ont toutes faites, pour détruire le mouvement. Ils ont mis en place des tables rondes, acheté des administrateurs, écrit toutes sortes de saloperies dans les journaux, avant d’en venir aux matraques et aux lacrymogènes. Ils ont essayé d’en criminaliser certain-e-s en voulant diviser les bons des méchants, et maintenant ils dépoussièrent le terrorisme. Mais quelques temps après, ils n’en sont que plus mécontents et pathétiques.

Il est curieux de noter comment certains qui nous accusent aujourd’hui de “terrorisme” sont les mêmes qui dans les années 70 ont utilisé la même arme pour annihiler l’un des mouvements révolutionnaires les plus extraordinaires et complexes d’Europe, qui avait rendu concrets les rêves et les désirs de tant de personnes. La lutte No TAV, toutes proportions gardées, a brisé cette chape de plomb sociale qui pesait sur ce pays depuis plus de trente ans, en démontrant non seulement qu’il est possible de s’opposer à qui prétend dévaster le territoire sur lequel nous vivons, mais aussi que lutter est beaucoup plus agréable que la vie qu’ils nous imposent de mener au quotidien. Je me souviens d’un retraité de Bussoleno qui racontait qu’il s’était battu toute sa vie pour ne pas faire d’heures supplémentaires et que maintenant, il lui fallait être éveillé 24 heures sur 24 pour attendre l’arrivée des pelleteuses.
Après avoir vécu la Libre République de la Maddalena ou après avoir construit une barricade au Vernetto, on ne peut plus retourner à la vie “normale” comme si rien ne s’était passé. Ces ruptures improvisées parlent à d’autres luttes et ouvrent de nouvelles possibilités. Et ce n’est certainement pas en enfermant quelqu’un à clé qu’il pourront prévenir de nouvelles occasions de se manifester et de nouvelles révoltes.

Le moment est délicat, car ils savent que s’ils veulent ouvrirent les chantiers à Susa, le mouvement doit être réduit en morceaux et redimensionné. C’est pour cette raison qu’il est important de continuer de marcher vers Clarea et de ne jamais laisser les troupes d’occupations dormir tranquilles, comme il a été fait. Le jour – ou la nuit – où ils décideront d’ouvrir un nouveau chantier dans la Vallée, ils le feront en déployant un grand nombre d’hommes et d’engins, convaincus de nous impressionner et de nous annihiler de leur force. Ils nous faudra être vigilant-e-s et garder nos chaussures toujours prêtes et graissées. Conscient-e-s que celles et ceux qui se rebellent auront par nature toujours plus d’idées de qui a décidé de vivre sous les ordres d’un supérieur.

Aucun dispositif n’est impossible à abattre, les blocages peuvent être contournés, les grillages découpés et les blocs de ciment renversés.
On a encore de quoi s’amuser.

Je vous embrasse fort, à toutes et tous les No TAV.

Saluez Giacu de ma part.

A sarà düra !… pour eux, évidemment.
Claudio

Pour lui écrire (Claudio a été tranféré à Ferrara fin janvier) :
Claudio Alberto
Casa Circondariale, Via Arginone, 327, 44122 Ferrara (Italie)

Tarbes, France : Attaques incendiaires

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Bâtiment de l’Armée Française
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Prison de Tarbes

Nous revendiquons l’attaque incendiaire contre un bâtiment de l’armée française (35 RAP Tarbes, France) du 27 décembre 2013.

Nous revendiquons aussi l’attaque incendiaire contre la prison (Tarbes, france) du 25 décembre 2013.

Les deux attaques en solidarité et à l’appel international des 5 anarchistes de Barcelone.

En solidarité aussi à tous nos frères anarchistes incarcérés dans les centres d’exterminations des états terroristes.

Par ces actions nous voulons aussi prouver aux fascistes français que la rue n’est plus à eux.

Le temps ou ils tuaient impunément est révolu.

Nous appelons tous les nôtres à venger la mort de Clément Méric dans le sang.

Nous appelons tous les nôtres à s’organiser et à s’armer.

Mort à l’État.
Mort aux fascistes.
Mort au capitalisme.
Vive l’Anarchie.
Vive la liberté.

Nous n’avons pas communiqué avant par sécurité.
GADI (groupe action directe international)

Précision:
-L’attaque de la prison avec un engin incendiaire et un explosif qui n’a pas sauté.
-L’attaque du batiment de l’armée avec napalm et phosphate.

Le Pirée, Grèce : Agression fasciste contre l’espace auto-organisé Resalto

[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/x1abj6v_25012014-ker_videogames[/dailymotion]

Dans la matinée du 25 Janvier 2014 une milice de près de 100 néo-nazis d’Aube Dorée a attaqué l’espace auto-organisé Resalto au Pirée (port d’Athènes). Les néo-nazis ont été repoussés par environ 15 compagnon.ne.s qui étaient dans Resalto. Avant leur attaque coordonnée, les néo-nazis sont passés par certaines rues des quartiers de Keratsini et Amfiali, ont tagué des slogans sur les murs et ont souillé l’endroit où l’anti-fasciste Pavlos Fyssas a été assassiné il y a quatre mois (endroit où de nombreuses affiches sont collées et slogans tagués en hommage à Pavlos). Bien sûr, tout ceci est arrivé avec l’aide de la police.

Peu de temps après l’attaque, plus de 400 personnes du milieu anarchiste/anti-autoritaire, mais aussi de la gauche et avec quelques voisins, sont descendues dans les rues, où les néo-nazis s’étaient manifestés plus tôt, et avons enlevé leurs graffitis merdiques et crié des slogans contre le nationalisme et le système qui le produit.

Mort aux patriotes!

Collaboration du Chat Noir Émeutier

Une autre vidéo ici

Bruxelles : Une journée noire à Anderlecht, allumons les torches!

Vendredi 17 janvier 2014. Encore une journée noire à Bruxelles. Dans l’après-midi, des policiers en civil de la zone Bruxelles Capitale-Ixelles pénètrent dans un immeuble près de la Porte d’Anderlecht. Munis d’un trousseau de clés “confisqué sur une personne arrêtée”, ils montent au deuxième étage et ouvrent la porte de l’appartement. Quelques instants plus tard, Maria Chidiri se retrouve morte sur le pavé de la rue. Elle aurait tenté de s’échapper par la fenêtre et aurait fait une chute fatale en s’agrippant à l’antenne parabolique qui se serait décrochée. La police refuse tout commentaire sur l’affaire, le parquet se limite à un laconique « elle était innocente dans cette affaire ». Il y a pourtant une chose à dire : Maria Chidiri a été assassinée par les larbins du pouvoir.

Alors, qu’elles se taisent, les autorités ! Qu’elles ferment leur sale gueule pleine de mensonges, leur version cherchant comme d’habitude à couvrir leurs mains qui assassinent. Mais nous, non ! Pas question de se taire ! A nous maintenant de crier, de crier notre rage et notre révolte contre ce monde qui tue au nom du contrôle et du pouvoir.

Inspirons profondément et crachons du feu. Les contrôles dans les rues se multiplient, les forces de l’ordre sont déterminées à imposer leur loi à tous ceux qui ne peuvent ou ne veulent pas s’y tenir, les entrepreneurs et les dirigeants investissent massivement dans de nouveaux projets de construction pour laminer les quartiers populaires. Tout cela fait partie d’une même logique, d’un même projet pour Bruxelles : faire régner l’ordre, appeler et forcer tout le monde à marcher au pas de l’économie et du pouvoir, étouffer la révolte qui couve. La torture systématique dans les commissariats bruxellois va de paire avec une ville entièrement placée sous vidéosurveillance. La construction prévue de la plus grande prison de Belgique sur le sol bruxellois n’est qu’un autre volet de la guerre que le pouvoir mène aux pauvres, une guerre qu’il mène également en implantant des logements de luxe dans les quartiers populaires comme en militarisant les transports en commun. Si le pouvoir est bien conscient de ce qu’il est en train de faire, à nous d’être aussi conscient du choix qui se présente : ou se laisser faire ou se battre.

L’heure n’est peut-être pas à l’affrontement frontal avec le pouvoir, mais face à la guerre qu’il a entrepris contre le Bruxelles d’en bas, il faut reprendre l’initiative. Certains diront peut-être que nous sommes trop peu à vouloir et à oser se révolter, mais en fait, la question n’est pas là. Si le pouvoir tisse partout son filet de contrôle, il est pourtant loin d’être tout-puissant. Quand l’ennemi se présente en masse et occupe le territoire, comme tout pouvoir doit logiquement le faire pour faire courber l’échine aux opprimés, il faut agir en partisans. En somme, agir en petits groupes, mobiles et créatifs, pour saboter les projets du pouvoir. Mettre le feu aux chantiers qui annoncent la venue du pouvoir et du fric. Couper les câbles de la vidéosurveillance. Transformer les poubelles et les véhicules d’entreprises en autant de foyers de révolte. Débusquer les patrouilles de police isolées et vulnérables. Provoquer du désordre dans la routine quotidienne de la misère et de l’économie, comme faisaient ces vieux saboteurs qui coupaient l’électricité, sabotaient les chemins de fer et les métros, érigeaient de petites barricades sur les axes routiers pour bloquer la circulation. Mais également, créer des espaces là où s’est possible, pour se parler et se coordonner dans la lutte contre le pouvoir. Créer des espaces auxquels le pouvoir n’a pas accès, comme des marécages où ses troupes ne peuvent que s’embourber. C’est d’air aussi dont on a besoin, d’air frais et vigoureux si on veut que le vent de la révolte souffle.

Solidarité avec toutes celles et tous ceux qui se battent contre le pouvoir. Dans les quartiers comme dans les prisons, dans les centres fermés comme dans les rues.

Pour en finir avec ce monde qui tue et exploite au nom de la loi et du fric, ne nous taisons plus et partons à l’assaut.

Pour l’insurrection.

(Tract distribué dans le quartier d’Anderlecht, Bruxelles)

Grèce : Revendication d’attaques incendiaires à Athènes

Solidarité avec Spyros Stratoulis

Nous assumons la responsabilité pour le barrage de 3 jours sur les structures de l’État et le capitalisme, comme un signe de solidarité avec le gréviste de la faim Spyros Stratoulis. Nous avons attaqué ce qui suit :

– Une fourgonnette de la Poste hellénique (ELTA) et un van de l’Organisation hellénique des télécommunications (OTE) sur la rue Siotou, dans le quartier de Sepolia.

– Un guichet automatique de la Banque du Pirée sur la rue Dodecanisou dans le quartier d’Alimos.

– Deux guichets automatiques de la Banque Nationale de Grèce sur la rue Byzantiou, dans le quartier de Nea Ionia.

– Deux guichets automatiques de la Banque Nationale de Grèce au croisement de la rue Soutsou et de la rue Iera Odos, dans le quartier d’Egaleo.

– Trois façades d’agences bancaires (la Banque du Pirée, Hellenic Postbank, la Banque de Chypre) et deux distributeurs automatiques de billets sur la rue Ethnikis Antistaseos (« Résistance Nationale »), dans le quartier de Kaisariani.

– Une moto appartenant à un flic sur la rue Asimaki Fotila, dans le quartier de Neapoli, à proximité d’Exarchia.

Pendant ce temps, nous avons entendu que le compagnon Spyros Stratoulis cessé sa grève de la faim. Nous souhaitons bonne chance au compagnon, en attendant le résultat de son cas.

Des anarchistes

Note des traducteurs : Le 10 Janvier 2014 le prisonnier Spyros Stratoulis a arrêté la grève de la faim qu’il menait depuis le 11 Novembre 2013, parce que le conseil de la magistrature a finalement pris une décision sur son cas. Toutefois, la décision ne lui a pas encore été divulgué ; il sera informé des résultats uniquement lorsque le décret sera publié officiellement.

Collaboration du Chat Noir Émeutier

Bâle, Suisse: Attaque contre le travail et la gentrification

Lors du réveillon, le ‘RAV’ (agence d’emploi) a été attaqué avec de la peinture, ainsi que les bureaux d’architectes ‘Herzog & de Meuron’ avec des pierres et de la peinture.

Le RAV est un outil de l’Etat pour la gestion et la pacification de la pauvreté et sert à maintenir la contrainte du travail.

Herzog & de Meuron est un acteur mondial de développement urbain capitaliste et donc directement responsable de la réévaluation et du déplacement. Herzog s’est également prononcé publiquement pour la construction du méga-projet « Rheinhattan ».

source : linksunten / collaboration du chat noir émeutier

Madrid : La police menace d’expulser le squat anarchiste La Gatonera

Nous avons reçu une notification de la police, menaçant encore une fois d’expulser le centre social si le concert du 5 janvier 2014 avait lieu.

La porte a été forcée mais ils ne sont pas entrés dans le squat.

Notre position est la même depuis la dernière fois; de notre côté, le concert aura lieu comme prévu, en assumant les conséquences que ça peut entrainer.

Nous appelons tous ceux qui partagent notre position à se rapprocher et défendre La Gatonera toute la journée.

Pas de capitulation ni de négociation…

Longue vie aux centres sociaux squattés!
Mort à l’État et longue vie à l’anarchie!

La Gatonera
C/Amistad 9, Carabanchel (la station de métro la plus proche est Vistalegre)

Perpignan, France : Solidarité avec les anarchistes emprisonnés

(photo prise le 20 décembre 2013 devant la “Casa de la Generalitat” à Perpignan en compagnie de membres de la Coordination des Groupes Anarchistes)

Le 13 novembre 2013, la police nationale espagnole a de nouveau arrêté des militants anarchistes à Barcelone. Deux d’entre eux restent emprisonnés les autres, libérés mais toujours inculpés.

Pour la deuxième fois en quelques mois, ils emprisonnent sous couvert des lois antiterroristes. Après avoir arrêtes en mai 2013, 5 autres camarades, coupables d’avoir partagé sur facebook des affichettes appelant à la lutte contre la répression, contre le fascisme, contre l’état.

Il y a quelques jours la Justice de l’état Espagnol condamnait Xurxo, militant de la CNT-AIT de Galice à un an de prison pour avoir participé à un « piquet » lors de la gréve générale du 14 novembre 2012.

Pour l’état espagnol, c’est du terrorisme !

Il est évident que dans une période agitée comme en vit l’Espagne aujourd’hui, l’état fera tout pour empêcher toute organisation collective des exploités de tous genres ! La meilleure façon pour un état pour gérer préventivement ce genre de soulèvement est d’emprisonner sous de fausses accusations, les militants les plus actifs ! Cela se fait bien sur avec la complicité de la presse et des médias qui traitent les militants arrêtés comme de dangereux terroristes, évitant ainsi la propagation d’idées radicales qui pourraient provoquer des soulèvements populaires radicaux et non contrôlés par des partis ou syndicats.

Nous appelons clairement à soutenir ces compagnes et compagnons inculpés ou emprisonnés !

CNT-AIT de Perpignan
9, rue Duchalmeau ; 66 000 Perpignan.