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Gréce: L’histoire en accéléré

Ecrit le 18 octobre..

L’histoire ne s’arrête jamais. Et pourtant, dans nos vies, le temps est compartimenté à l’infini en une multitude de fractions, et l’illusion de stagner persiste. Dans la répétition sans fin du quotidien, dans la lutte impitoyable pour la survie, il n’est que trop facile de se mentir à nous-mêmes en affirmant que la roue de l’histoire s’est arrêtée en grinçant – même si souvent, elle pourrait tout autant tourner en arrière. Pense à cette femme, professeur au lycée dans la région rurale de la Béotie (en Grèce). Au cours de ces deux dernières années, son salaire a été divisé de plus de moitié, réduit maintenant à huit cent euros. Cette année, il n’y a plus de livres. Dans son bâtiment, l’électricité et le chauffage ont été coupés ; l’administration a été incapable de payer les factures avant les coupes du dernier plan d’austérité. Il y a deux ans, elle vivait en 2009. Aujourd’hui, sa vie, elle le sent bien, a plongé dans un passé très lointain. Continue reading Gréce: L’histoire en accéléré

Grèce, jeudi 20 octobre, mise à jour constante

Deuxième jour de grève générale

mercredi 19 octobre, place de Syntagma

21h30 GMT+2 Au moins 10 escadrons de policiers ont chassé les gens de la place Exarchia et des rues Stournari et Solomou, ils ont tiré des gazs et occupé la place. Des flics armés ont également bouclé tout le quartier.

Comme prévu la nouvelle loi de finance a été ratifiée.

20h50 GMT +2 La séance des députés continue sans être perturbée. Toute la zone de la place Syntagma a été évacuée par la police anti-émeute, le trafic a repri dans les rues.

20h15 GMT+2 Des gens sont encerclés par les flics à la station de métro Acropolis (certains pourraient aussi être piégés à l’intérieur). Selon des témoignages, beaucoup de gens sont mis en détention provisoire.

Les flics ont encerclé la station de métro Omonia et viennent d’attaquer les gens à l’intérieur du métro.

19h20 GMT+2 Après la rafle policière à Monastiraki, les gens ont fui dans la station de métro en fermant les portes derrière eux afin de se protéger de la fureur policière. La police et les persécuteurs ont ordonné l’évacuation de la station.

Des flics ont attaqué des manifestants près des portillons de la station de métro Acropolis où trois mises en détention provisoire ont été rapportées ; tous les trois ont réussi à s’échapper grâce à la forte présence de gens là-bas.

Les flics courent maintenant après des gens dans les rues de la zone toute proche de Thissio.

18h40 GMT+2 Un homme âgé de 53 ans qui a participé à la manif d’aujourd’hui à Athènes est décédé. Continue reading Grèce, jeudi 20 octobre, mise à jour constante

Gréce: Fini la patience et l’apathie, la révolution sociale est la seule solution

Tract pour la grève du 19-20 octobre

Si nous pensons que la réduction des pensions de retraite, des allocations, des salaires, les licenciements sans indemnisation, les diversimpôts et les diverses rançons, sont encore « une averse » qui finira, nous nous trompons profondément. Il faut que nous réalisions que tout cela fait partie du problème social global, qui consiste à l’organisation de la société par l’État et par le capitalisme. Nous n’avons rien à attendre de l’État, les patrons, et les élites internationales à part la pauvreté, la misère, l’indigence, la clochardisation, la répression, la mort. Nous n’avons aucune raison de subir tout ce qu’on nous impose.

Nous avons tous vécut ces deux dernières années l’intensité du pillage. Il devient évident et de la manière la plus douloureuse, que la « crise » n’est pas quelque chose d’abstrait, n’est pas une image quelconque aux infos à la télé, mais c’est l’intensité de l’exploitation et de l’oppression ; c’est la situation où sera jugé si c’est nous qui ferons faillite, ou si c’est l’État et les patrons, qui n’ont d’ailleurs aucune envie de perdre leurs profits et leurs privilèges. Ainsi, on nous imposent une série de mesures qui restructurent les conditions de travail en les transformant en régime particulier d’esclavage (suppression de conventions collectives, diminution ou suppression du salaire minimal, plus de facilité quant aux licenciements, augmentation du temps de travail etc.). Simultanément, on cherche à saisir une plus grande partie de nos faibles revenus via des rançons (taxe par habitant, taxe à chaque foyer, augmentation du TVA etc.) qui nous conduisent à la clochardisation. Continue reading Gréce: Fini la patience et l’apathie, la révolution sociale est la seule solution

Grèce, Mercredi 19 octobre : Mise à jour constante

Premier jour de grève générale

20h20 GMT+2 À Athènes, le quartier général de la police vient d’annoncer qu’il y a 28 détenus, 5 personnes arrêtées et 25 flics blessés à l’hôpital.

19h20 GMT+2 Des gens commencent à se rassembler devant le poste de police principal à Athènes à l’avenue Alexandras pour exiger la libération immédiate de tous les détenus. Il faut plus de monde là-bas. Le chiffre total de détentions et/ou d’arrestations sera confirmé plus tard dans la journée.

À la place Monastiraki, les flics ont lancé du gaz lacrymogène sur les contestataires, et aussi à l’intérieur de la station de métro.

19h00 GMT+2 Des affrontements sont rapportés dans la zone de Monastiraki.

Le quartier d’Exarchia est sous occupation policière complète, avec plein de gens frappés et même retenus par des flics en uniformes et en civil.

18h30 GMT+2 Rafle policière massive à la place Exarchia. Les flics courent après les gens.

18h15 GMT+2 Rien qu’à Athènes, au moins 15 détentions et 12 arrestations ont été confirmées. Des affrontements en cours à la rue Stournari à Exarchia.

18h00 GMT+2 A Théssalonique, beaucoup de contestataires sont restés dans l’Office du Travail occupée protestant contre la répression brutale et exigeant la libération immédiate de tous les détenus. Il y a une assemblée en cours avec presque 80 personnes là-bas.

La place Syntagma a été évacuée par la police qui n’a pas hésité d’attaquer ouvertement des grévistes âgés un peu plutôt (il y a eu un besoin urgent constant d’aide médicale à la place). En plus, de nombreuses unités de flics en moto aux Colonnes du Zeus Olympien (Olympieion) ont empêché les gens de partir.
Un peu plutôt, une énorme foule a attaqué la Banque nationale de Grèce et l’a dévastée à l’intérieur.

Il est à noter que des syndicats de base, des blocs anarchistes/anti-autoritaires, des blocs d’assemblées de quartier, des syndicats étudiants ont également été parmi les manifestants aujourd’hui. Demain le 20 octobre, les mobilisations autour de la grève contre le vote des nouvelles coupes budgétaires, imposées par le gouvernement et la troïka, dans toute la Grèce atteindront leur pic. Continue reading Grèce, Mercredi 19 octobre : Mise à jour constante

L’état grec tente de briser la grève des travailleurs municipaux

Les travailleurs municipaux (POE-OTA) protestent contre les réductions de salaires et les modalités de réduction du personnel (conduisant à des licenciements massifs). Ils ont appelé à des grèves répétées de 48h du samedi 15/10 au jeudi 20/10 (au moins).

Le 14 octobre à Athènes, la procureure générale, Eleni Raikou, a rendu une décision contre la grève des travailleurs municipaux et a ordonné l’ouverture de la décharge de Fyli, en Attique. Eleni Raikou en collaboration avec  le ministre de l’intérieur et de la santé a jugé que cette grève mettait la santé publique en jeu puisque les travailleurs refusent de ramasser les ordures et occupent la décharge et les garages de différentes municipalités où sont entreposés les véhicules pour la collecte des poubelles.

Par ailleurs, la procureure a ordonné l’ouverture du site d’enfouissement par la police et a décidé de chercher les personnes «coupables» de mettre en danger la santé publique. Mais même la Fédération des Associations des Médecins hospitaliers a publié l’annonce suivante: «M. Loverdos [ministre de la Santé et de la Solidarité sociale!] se rappelle la santé publique seulement quand il s’agit des immigrants et des travailleurs. Dans tous les autres cas, il ne se soucie pas une seule seconde si des chaînes étrangères de grands magasins vendent des produits contaminés, quand des familles entières sont au chômage et ne pensent qu’à se suicider sans douleur. Nous ne permettrons pas au gouvernement de détruire des milliers de travailleurs municipaux dans les chambres à gaz du chômage. Nous soutiendrons pleinement et systématiquement les travailleurs.

Le même soir (de 14 octobre) des bus de la police anti-émeute ont été vus près de la décharge tandis que les travailleurs des municipalités et des personnes solidaires occupaient et enflammaient des barricades à l’entrée principale de la décharge. De nombreuses personnes affluaient sur place pendant la nuit pour soutenir les grévistes, réussissant ainsi à conjurer la menace policière. Le gouvernement a déjà contacté des sociétés privées pour collecter les ordures (la collecte a commencé du centre d’Athènes) et a laissé entendre que les employés municipaux qui sont en grève seront licenciés.

LE TERRORISME D’ETAT NE PASSERA PAS!

sources: Occupied London, athens.indymedia.org

Athènes: Appel à une grève générale et manif des collectifs des travailleurs/chômeurs

Contre les manipulations de l’état, des patrons, des têtes syndicales…

CONTESTATION – AUTO-ORGANISATION – SOLIDARITE
Grèves, manifestations, occupations

Grève et manifestation, le 19 octobre, devant le Musée, à 11h00

Front de Classe- Initiative des Travailleur-e-s dans le Métro
Ouvrières, Ouvriers du secteur du livre – Vivliofrikarios
Initiative Ouverte des Chômeur-e-s (SOVA),
Initiative des agents contractuels de la Poste Grecque (ELTA),
Assemblée Ouverte des Travailleur-e-s/Chômeur-e-s

source: athens.indymedia.org

$hili: Second meurtre lors de la grève générale

Le mardi 30 août, le flic Miguel Millacura Carcamo qui a tiré sur Manuel Gutiérrez Reinoso de 16 ans, a été inculpé, accusé d’ «assassinat». Il se trouve actuellement en détention provisoire dans la caserne de la communauté Pudahuel, un centre de détention spécial pour la protection des ex-policiers. Bientôt, il sera déterminé si un tribunal civil ou militaire décidera de la sentence pour le meurtre.

L’état chilien, par son gouvernement de marionnette, a commencé de «laver» son image publique en punissant «gravement» les Carabiniers directement impliqués dans l’assassinat de l’adolescent, mais aussi leurs supérieurs˙ il présente ainsi une mesure exemplaire à toute la société, dans un effort d’éviter d’accepter les responsabilités assumées par le Ministère de l’Intérieur.

Dans la nuit du 24 août, une jeune fille de 18 ans a été grièvement blessée par balle par la police alors qu’elle courait pour éviter d’être arrêtée. Mais cela n’était toujours pas suffisant. La police était en quête de vengeance pour un total de 156 flics blessés dans tout le pays, durant les manifs du 24 et 25 août.

Dans la nuit du jeudi 25 août, au milieu de violents affrontements dans le quartier de Santiago, Pincoya, Mario Pinto Parraguéz de 18 ans, a reçu une balle en plein visage et a été transféré dans l’hôpital. Son état s’est détérioré jusqu’à sa mort, le lundi 29 août.

Mario s’est retrouvé dans la ligne de tir, entre la police armée et les manifestants. En l’absence d’une vision solide sur les faits (contrairement à ce qui s’est passé dans la communauté de Macul suite à la mort de Manuel), le siège de la police et les médias corporatistes promeuvent un scénario selon lequel Mario a été abattu par un trafiquant de drogue. Tout cela, afin que les Carabiniers ne soient pas considérés responsables de ce meurtre comme ils tirent souvent et sans distinction sur les hommes.

source: liberaciontotal

[vimeo]http://vimeo.com/28266267[/vimeo]

«Le Crépuscule de la Peur», un court documentaire sans commentaire, capte des images de la manifestation pour l’éducation, du 9 août 2011, à Santiago. Ses  réalisateurs ont dédié ce témoignage depuis les rues du Chili, à Manuel Gutiérrez Reinoso qui a été assassiné par la police.

Vous pouvez regarder plus de vidéos du groupe anarchiste Sin(Α)psis – Productora de Comunicación Social  ici.

$hili: Transcender la dictature

Manuel Gutiérrez Reinoso, assassiné par la police à Santiago

Info sur les 48h de grève générale au Chili (en anglais)

Dans la nuit du 25 au 26 août, dans le quartier de Jaime Eyzaguirre où Manuel Gutiérrez Reinoso a été assassiné par la police, ses proches et ses amis ont organisé une cérémonie à sa mémoire et ont défilé dans les rues de la communauté Macul. Des rassemblements et des marches ont eu lieu dans différentes villes du Chili, mais aussi à Buenos Aires en Argentine. Sur l’avenue Alameda dans le centre de Santiago, la police a fait usage de violence après 19h; des canons à eau et des gaz lacrymos ont été utilisés pour disperser la manifestation de plus de 200 personnes. Cinq manifestants ont été arrêtés et les personnes solidaires ont répondu en montant des barricades et en s’affrontant avec les forces répressives.

Le nombre total d’interpellations dans tout le Chili pendant la grève générale de 48h (24-25 août) est de 1,394. Plus de 300 personnes ont eu des poursuites; dans la majorité des cas les charges sont: troubles violents mineurs ou majeures, attaques contre des policiers ou pillage. La plupart des personnes persécutées ont été relâchées sur des conditions restrictives: se présenter régulièrement auprès des autorités, ne pas sortir du territoire et ne pas participer à des manifs. Par ailleurs une vingtaine de manifestants (le nombre n’est pas encore confirmé) ont été accusés de possession d’arme à feu, et certains ont été maintenus en garde à vue.

Durant la manif du jeudi 25 août à Santiago, trois jeunes colombiens ayant jeté des objets sur les carabiniers ont été arrêtés par des agents secrets de la police politique Dipolcar. L’un d’eux a été relâché. Les deux autres jeunes (15 et 20 ans) ont été poursuivis pour troubles publics violents et le procureur a demandé leur expulsion du pays. Celui de 15 ans est un réfugié politique et ne sera pas expulsé mais le colombien de 20 ans est menacé d’expulsion à cause de sa participation aux manifs. Dans le même temps les autorités de la province de Santiago ont déposé des poursuites contre les immigrés arrêtés (à noter que le 19 août à Bogota, en Colombie, un graphiste de 16 ans, Diego Felipe Becerra, a été abattu de sang froid par la police nationale; des marches de protestation ont suivi cet assassinat).

Il est clair que cette répression est une mesure exemplaire contre tous les immigrés vivant au Chili, afin qu’ils sachent ce qu’il peut leur arriver s’ils protestent. Des centaines de milliers d’immigrés sont exploités, vivent dans des maisons bondées, et souffrent des constantes discriminations ainsi que d’une longue liste d’humiliations avec comme seule raison leur provenance d’un autre pays. Ces personnes pourraient à tout moment se révolter contre l’oppression; c’est pourquoi le pouvoir réprime brutalement tous les immigrés qui osent  protester. Par le passé, l’état chilien a déporté un grand nombre d’immigrés pour les motifs qu’ils aient participé à des rassemblements ou des manifs, qu’ils aient été solidaires avec les Mapuche, ou encore pour leur proximité avec les groupes de gauche ou anarchistes radicaux.

Aussi le 25 août, un enfant de 12 ans a été touché au visage par un tir d’une grenade lacrymogène pendant une manifestation à Concepción. La joue du garçon a été déformée après ce tir de grenade par un des assassins de la police chilienne, aux alentours de l’université de la ville.

Cela n’est pas quelque chose de nouveau: après la manif pour l’éducation publique du 12 mai, les carabiniers ont violemment envahi l’université de Concepción. L’étudiante Paulina Rubilar a été sauvagement blessée à l’œil par une grenade lacrymogène.

La pratique meurtrière de tirs de lacrymos à bout portant sur des manifestants, ainsi que l’utilisation extensive de balles en caoutchouc et de boulettes en plastique, ont causé des blessures à des centaines de personnes ces derniers mois. Les boulettes en plastique peuvent laisser des séquelles permanentes, voir même être fatales -tel qu’il fut le cas le 27 mars 1984, pendant une manifestation des étudiants de l’époque, quand une étudiante de 24 ans Caupolicán Inostroza Lamas perdit la vie, touché à la gorge par une de ces boulettes tirées par les serviteurs de la dictature de Pinochet.

Néanmoins, il semble que la démocratie bourgeoise transcende la dictature. Il est à noter que des manifestations contre le président milliardaire chilien Sebastián Piñera ont eu lieu dans quasi tous les endroits où il se montre. Son gouvernement essaie de masquer le meurtre de Manuel Gutiérrez Reinoso. Dans le même temps les porte parole de la police nient qu’un flic, un homme de leur nature, tira sur cet enfant et les média corporatistes reproduisent les scénarios aberrants afin de minimiser l’affaire d’assassinat d’état.

Dans une déclaration commune, les résidents du quartier de Jaime Eyzaguirre -où le meurtre de l’adolescent eut lieu- confirment que la police est seule responsable de ce meurtre, comme les témoignages l’indiquent aussi, et notamment celui du frère de 22 ans de Manuel qui était avec lui au moment de l’assassinat. Le quartier tombe sous la juridiction du 43ème département de police de Peñalolén. Dans cette même déclaration, les habitants rapportent qu’un autre voisin a été blessé à l’épaule par un tir de flic. Ce qui est confirmé par un jeune dans la presse du régime. Il ajoute que lorsque la voiture de patrouille est apparue dans la rue Amanda Labarca, les manifestants ont commencé de jeter des piètres et les flics ont ouvert le feu. Cependant, Manuel a été assassiné à environ 70 mètres du lieu des affrontements.

sources: 1, 2, 3, 4, 5, 6

Chili: Rafles policières dans des squats à Valparaíso et à Santiago

Le dimanche 23 août dans l’après-midi, un dispositif policier massif a fait une rafle dans le squat TIAO (Atelier indépendant d’art et d’artisanat) situé à la rue Yungay à Valparaíso. Le squat TIAO a été un centre de projets autonomes et auto-organisés ces derniers cinq ans.

Des flics lourdement armés ont brisé les portes en métal et les fenêtres pour ensuite envahir l’immeuble causant des dégâts importants, aussi à une partie de l’infrastructure du squat. Pendant l’assaut, les bourreaux de l’État chilien ont menotté les camarades à l’intérieur du squat en les pointant du fusil tandis que l’unité d’investigation a examiné le lieu. En même temps, un dispositif policier important avec des lance-eau et des véhicules à gaz lacrymogène blindés était dehors tandis que les patrouilles ordinaires et de trafic ont bouclé les rues environnantes bloquant l’accès aux gens solidaires.

L’opération policière a duré plus d’une heure; les flics ont envahi sans la présence d’un procureur et l’adresse écrite sur le mandat de perquisition ne correspondait pas à l’adresse actuelle. Comme un peu partout dans le « monde civilisé », les mécanismes répressifs au Chili ne se préoccupent pas de suivre des procédures légales lorsqu’il s’agit d’intimider ceux qui résistent et qui luttent contre la démocratie parlementaire et le capitalisme.

Le même jour, il y a également eu une rafle dans un squat culturel dans le quartier universitaire de Santiago. Comme dans le cas du squat TIAO, la police est venue pour chercher des matériels utilisables pour faire des cocktails Molotov, mais, dans les deux cas, n’a rien trouvé de ce genre.

Ces attaques sur des centres sociaux libres nous font penser aux opérations policières excessives et le coup monté du « caso bombas » il y a un an. Elles ont eu lieu seulement quelques heures avant la grève générale de 48 heures (du 24 au 25 août) dans le but d’immobiliser le mouvement social radical qui cherche le renversement total du régime.

Nous n’oublions pas nos frères et sœurs qui luttent
contre l’État et le Capital!

NE TOUCHEZ PAS AUX SQUATS
SOLIDARITÉ AVEC LES INSURGÉS AU CHILI!

source: liberaciontotal.lahaine.org

Soirée d’aide financière aux personnes arrêtées les 28 et 29 juin afin de couvrir les frais judiciaires et les cautions

Annonce du Groupe d’Initiative pour le soutien financier des arrêtés du 28 et 29 juin :

Le groupe d’initiative a été créé le vendredi 1 / 7 et se compose de personnes arrêtées et solidaires. Le but de notre initiative est d’aider à récolter de l’argent afin de payer les cautions très élevées et les frais judiciaires, imposées sur une période courte-de chantage-d’une semaine.

Nous agissons de manière indépendante et nous ne sommes pas associés à l’assemblée populaire de la place de Syntagma, bien que nous n’agissions pas de façon compétitive à leurs efforts pour recueillir des fonds pour les personnes incarcérées.

Il faut mentionner que nous avons assisté à l’assemblée populaire de la place, nous avons lu le texte original de notre initiative et nous avons fait circuler une boîte pour collecter de l’argent. Cependant, pour des raisons idéologiques, nous avons refusé d’introduire le texte dans la procédure d’approbation de l’assemblée et le «légitimer» par le moyen de sa résolution; nous avons refusé de laisser le texte être incorporé dans ses procédures.

Jusqu’à présent, le montant de 2.700 euros a été recueilli, au moyen des «boîtes d’aide financière» que nous avons faites circulé dans divers événements sociopolitiques, ainsi que des contributions spontanées. Les efforts pour le soutien financier se poursuivent: Une soirée est organisée ce jeudi, 7 juillet, à Strefi (Exarchia, Athènes).

Soyons tou-s-tes là
AUCUN COMBATTANT AUX MAINS DE L’ÉTAT
Initiative d’aide financière aux personnes arrêtées les 28 et 29 juin

solidaridad2829@yahoo.gr

source: athens.indymedia

Appel urgent à récolter de l’argent pour les personnes arrêtées lors de la grève générale du 28 29 juin

Les personnes arrêtées lors de la manifestation de la grève générale du 28 et 29 juin ont besoin de notre soutien. Il est urgent que 3000 Euros soient collectés pour un manifestant, afin qu’il n’aille pas en prison. L’argent doit être collecté avant jeudi 7 juillet au soir. Une initiative de solidarité avec les manifestants arrêtés a lancé un appel à tout le monde pour un soutien financier. Vous pouvez contacter directement l’initiative : solidaridad2829@yahoo.gr.

Vous pouvez aussi offrir de l’argent pour la caution par le compte paypal d’Occupied London occupiedlondon@riseup.net – si vous le faites, s’il vous plait, envoyez un mail à l’adresse de l’initiative de solidarité cité précédemment.

Source: http://www.occupiedlondon.org/blog

Aujourd’hui (04/07) toutes les personnes arrêtées lors de la manif du 29 juin ont été libérées sous des conditions restrictives. Un manifestant qui a été accusé de crimes est contraint de donner 70000 Euros de caution ! Il y a extrême urgence de lever cette caution énorme avant le lundi 11 juillet ; autrement notre compagnon sera enfermé en prison.

Syntagma : vidéo du 29 juin

Cette vidéo montre que la tactique généralisée des forces de police de jeter des pierres et morceaux de marbres sur les manifestants a été ordonnée par le haut, comme on le voit ici. Pendant à peu près 15″ de la vidéo, le chef d’escadron (les chefs des escadrons de police ne tiennent pas de bouclier) dirige ses hommes à ramasser des pierres et des morceaux de marbres et les jeter.

Athènes : mises à jour au sujet des arrestations de manifestants lors de la grève de 48 heures

Six des personnes arrêtées pendant la manifestation du 28 juin et qui ont été accusées de crimes, comparaîtront devant le procureur ce vendredi, 1er juillet.

Les 17 personnes arrêtées à la manif du 29 juin restent en détention au QG de la police. Jeudi 30 juin ils furent transférés aux tribunaux, rue Evelpidon, afin de se présenter devant les procureurs. Environ 100 personnes se sont rassemblées devant les tribunaux, en solidarité avec les personnes arrêtées. Ils furent attaqués par 4 escadrons de la police. Au moins quatre des personnes arrêtées comparaîtront devant le procureur le vendredi, 1er juillet ; les autres seront jugés le lundi 4 juillet.

Rassemblements de solidarité devant le tribunal d’Evelpidon
Vendredi 1/07: 9h, 12h (Bâtiments 7 & 9)
Lundi 4/07: 9h (Bâtiment 9)

LIBÉRATION IMMÉDIATE DE TOUS LES OTAGES DE L’ETAT!
LA LUTTE POUR LA DIGNITÉ ET LA LIBERTÉ NE PEUT ÊTRE RÉPRIMÉE!

Salutations révolutionnaires à tous les compagnons qui soutiennent la lutte en Grèce. LA SOLIDARITÉ EST NOTRE ARME.

Mercredi 29 juin : mise à jour constante

Deuxième jour de grève générale nationale

APPEL URGENT A DOCUMENT (photos/videos) DES AFFRONTEMENTS D’HIER, afin de prouver l’innocence des manifestants incarcérés et pour souligner la violence de la répression étatique.
Toutes informations relatives à cela doivent être envoyées à Athènes IMC : imc-athens-editorial@lists.indymedia.org


Legal team de la place Syntagma: 0030 6932 582973, 0030 6938 907267


01h20 GMT+2 Assemblée continue à l’occupation de la mairie de Chania.

23h-24h GMT+2 mise à jour de province
Thessalonique
: une manifestation d’environ 6000 personnes se sont déplacées se sont déplacé à travers la ville vers la mairie afin de l’occuper. La manif est aussi passée plus tôt devant des bureaux de membres du parlement. En ce moment les gens sont rassemblés devant en face de la mairie, les escadrons de police sont dans des rues parrallèle à la mairie.
Kozani nord de la Grèce : l’occupation du centre de travail de la ville continue
Patra : Assemblée populaire ouverte en cours
Chiosisland : La mairie est occupée par les manifestants
Mitilini, île de Lesvos : Un appel à un PA (mikrofoniki) et un rassemblement sur la place Sapfous a été lancé plus tôt

23h30 GMT+2 La police anti-émeute a vue tout ses arrêt de travail rappelé pour les jours à venir et a été ordonné d’être en état d’alerte élevé.

22h30 GMT+2 Malgré le profond niveau de violence d’État à Athènes aujourd’hui, des milliers restent dans les rues et sur ​​la place Syntagma en résistant. Un assemblé est en cours à la place Monastiraki alors qu’une barricade vient d’être érigé sur Filellinon. Il y a des barrages de police dans plusieurs différents points à travers la ville. Depuis aujourd’hui, tôt le matin, il y a une guerre chimique constante contre le peuple. Les police motocyclistes de DIAS et DELTA ont attaqué et battu des centaines de manifestants autour de la rue Ermou, ont fait des raids sur les prémises universitaires et même les restaurants, battant les touristes et les manifestants. Pour la première fois, le luxueux hôtel King George sur la place Syntagma a été évacuée.

21h30 GMT+2 Le poste de police Exarcheia et deux jeeps de la police sur la rue Tositsa dans le quartier ont tous deux été attaqués en représailles à la vague actuelle de violence d’Etat.

21h00 GMT+2 Les gens se rassemblent place Monastiraki, répondand à un appel annoncé plus tôt afin de coordoner les actions autogérées. Le dernier rapport indiquait une assemblée de 6-700 personnes. Presque au même moment, 50 moto DELTA et DIAS encerclé la station de métro Acropolis arrêtaient et chassaient les gens jusque dans les boutiques et les cafés du quartier. Ils sont passés par la rue piétonne Aeropagitou sans hésiter à jeter des lacrymos depuis leurs motos sur les gens qui marchaient.

20h30 GMT+2 Grand nombre de différents fronts de combats partout dans la ville; des barricades devant l’hôtel King Georges et dans la plupart des rues autour de la place Syntagma. Des citoyens ont commencé à rejoindre les gens dans la rue suite aux appels à l’aide répétés; dans le même temps les flics bloquaient même une ambulance qui se dirigeait vers les manifestants blessés. La brutalité policière se poursuit. Il y a quelque temps, dans le côté sud de la place, les porcs en uniformes (expression grecque pour décrire les flics) ont arrêté un jeune homme et l’ont battu férocement, tous ensembles. Juste après ça, ils ont fait ironiquement le signe V devant les manifestants qui ont essayé d’empêcher l’incarcération.

20h15 GMT+2 Des forces antiémeutes (MAT) attaquent autours de la place.

19h55 GMT+2 Appel urgent à l’aide médicale et les médecins à Syntagma. Il y a un besoin de masques, de médicaments antiacides, de couvertures et d’oxygène.

19h45 GMT+2 Environ 1000 personnes se sont à nouveau réunis dans le quartier de Kolonaki, après qu’ils ont été expulsés des rues principales.

19h40 GMT+2 Les flics jettent à nouveau des pierres contre les têtes des manifestants. Continue reading Mercredi 29 juin : mise à jour constante

Mardi 28 juin : mise à jour constante

Premier jour de grève générale nationale

24h00 GMT+2 Le centre ville d’Athènes est devenu un champ de bataille. Les gens restent dans les rues malgré l’utilisation incessante de gaz lacrymogènes et les féroces attaques de flics, dont le point culminant a été atteint durant la nuit. Les manifestants ont urgemment besoin d’aide ; ceux qui quittent les rues le font à cause d’une grande fatigue et non de peur. Toutes la journée le régime donna les ordres émoussés d’évacuer la zone de Syntagma, avec une superpuissance des forces répressives et une forte présence en civil. De plus des flics ont été enrôlés partout en province. Il convient de rappeler que demain à 14h le mi-parcours du mémorandum sera soumis au vote, ainsi les grévistes sont invités à inonder Syntagma tôt le matin afin d’encercler le parlement. Beaucoup de grévistes sont attendus en solidarité au premier train de Thessalonique.

23h17 GMT+2 La dissidence se généralise; Des gens montent des barricades contre la police dans le centre d’Athènes. Rue Stadiou la police est maintenant attaquée et les affrontements continuent comme avant à Syntagma. La rue Filellinon et les rues voisines sont bordées d’escadrons de policiers. Il y a au moins 5 ou 6 unités de police devant l’église russe près de Syntagma. Au Zappeion des centaines de motos des forces de police DELTA. A la jonction des rues Ardittou et Vougliagmenis, près du premier cimetière d’Athènes, des douzaines de flics à moto.

23h15 GMT+2 Une foule immense à Syntagma ce soir, de nombreuse fois plus grande qu’à la grève générale dans la matinée. Les affrontements entre les escadrons de police et les manifestants obligent le concert à s’arrêter. Il y a beaucoup de grenades assourdissantes et de lacrymos jetés à la tête des manifestants.

22h55 GMT+2 Affrontements à grande échelle continuent d’avoir lieu à Athènes. Les gens continuent de s’engager dans la lutte malgré la violente répression

22h35 GMT+2 Les flics attaquent les personnes situées sur la rue Amalias en face du parlement; au moins une personne interpellée. Le concert a été interrompu. Les gens virent les flics  à coup de pierre

22h20 GMT+2 Syntagma : Le concert continue. Depuis un petit moment, les gens ont allumé des feux de joie à différents endroits pour atténuer les lacrymos

21h24 GMT+2 Les affrontements entre les personnes sur la place et la police repartent une nouvelle fois. Live stream de Syntgma ici

21h10 GMT+2 La police tente d’évacuer la place Syntagma, en vain. Les gens défendent la place.

21h00 GMT+2 Combats de rue devant l’Hôtel Grande Bretagne. Utilisation intensive de gaz et des grenades de choc.

20h35 GMT+2 Le rassemblement des motos de Thessalonique vient d’arriver à Syntagma.

19h50 GMT+2 Syntagma : La police attaque en face du parlement prétextant des jets de bouteilles. Les personnes rassemblées se réunissent et contre-attaquent. Quasiment à main nu ils ont virés les flics et mis de côté les rangés de balustrades, reprenant ainsi le point en face du monument du Soldat Inconnu. Des nuées de personnes arrivent continuellement sur la place Syntagma. Continue reading Mardi 28 juin : mise à jour constante

Les dernières heures de Pompéi (premières réflexions depuis la place de Syntagma, aujourd’hui)

Syntagma, Athènes, le 15 Juin 2011. Comment mettre des mots sur ce que nous avons vécu sur cette place, au cours d’une seule journée?

Une société en plein bouleversement, les plus insolites des suspects ont maintenant pris la rue. La place de Syntagma était censée être l’épicentre de la tentative d’aujourd’hui de bloquer le Parlement, selon l’appel de l’Assemblée Populaire de la place. Elle était également le point principal de la grève générale. À certains moments, c’était comme des mondes en collusion: la naïveté du pacifisme, la fétichisation de la violence anti-policière. Et autour de cette collusion, une myriade d’autres … A Syntagma, aujourd’hui, nous avons repoussé les néo-nazis de l’Aube Dorée, qui ont eu le culot de se présenter dans une grève générale. Nous avons vu l’affrontement des manifestants avec la police dans le coin au sud-est de la place (qui a duré déraisonnablement longtemps), suivi par une tentative-étonnante mais seulement momentanée- d’expulsion des milliers de manifestants de la place. Des gens qui furent piétinés sur des tentes, gazés comme des fourmis, des évanouissements partout.

Au moment où la moto-police (force Delta) a essayé d’entrer en jeu, les gens avaient déjà appris les règles du jeu et ils les ont repoussés loin. Douze heures de tabassage quasiment sans cesse, de gaz lacrymogènes lancés, de chasse, de combat. Pour ces douze heures, Syntagma a comprimé et clairement montré les modèles hasardeux dans lesquels les actions des gens sont coincées par cet ordre social. Un ordre social qui s’écroule, une autorité en faillite qui n’est plus capable à gérer son peuple. Un régime qui est tombé il y a quelque temps, ne reposant que sur la fausseté d’une certaine unité nationale imaginée dans un effort pour construire un changement, et allonger ses jours.

Comment est-ce qu’on peut croire cela ? Les centaines de milliers de personnes qui étaient dans les rues d’Athènes aujourd’hui, le savent déjà : Syntagma fut une tempête, nous attendons maintenant le tonnerre.

Source: occupiedlondon.org/blog

15 Juin: La grève générale en Grèce en direct

(cliquez sur la photo)

20:41 (+2 GMT) Entre 20 et 30,000 personnes sont sur la place de Syntagma en  ce moment et plus arrivent chaque minutes. L’assemblé de ce soir va commencer d’une minute à l’autre, et elle devrait se concentrer sur l’annonce imminente du premier ministre grec Papandreou, probablement à propos de la création d’un gouvernement d’unité nationale.

17:43 (+2 GMT) La situation se calme légèrement à Syntagma. Des milliers de personnes sont en face du parlement et dans les rues autour, du monde continue d’arriver. Plus tôt l’hotel de luxe et ls ministère de l’économie ont été attaqués par des manifestants.

17:21 (+2 GMT) Le med. les docteurs de la clinique de la place Syntagma font un appel à du matériel médical Beaucoup de personnes sont blessées, par la violence des attaques policière. Les gens peuvent approcher Syntagma par Amalias, Propylea et potentiellement par le métro. Les gens scandent des slogans anti flics applaudissent ironiquement les flics, des batailles ont encore lieu autour de la place, les forces DIAS ont été touchées par à Fillelinon, alors que quelques minutes plus tôt ils attaquaient les gens en face du jardin national et de la rue Stadiou. Les DIAS accélèrent et ralentissent sur la rue Amaliasou ils attaquent le rassemblement.

17:07 (+2 GMT) Les moto de la police DIAS attaquent les gens rue Amalias qui chantent « Pain-Education-Liberté-La junte ne s’est pas finit en 1973 » et « Flics, porcs, assassins ». Les lacrymos et les grenades assourdissantes continuent, la musique des hauts parleurs de la place aussi. Continue reading 15 Juin: La grève générale en Grèce en direct

15 juin : Grève générale – Parlement grec bloqué

L’assemblée populaire de la Place Syntagma appelle
au blocage du parlement – Le nouveau accord avec le FMI
ne doit pas passer

Le 11 juin, l’assemblée populaire de Syntagma a lancé un appel au blocage du parlement grec avant le vote de la convention, dite de mi-parcours, entre le gouvernement grec et la troïka (FMI / BCE / UE). Les nouveaux accords prévoient une augmentation sauvage des impôts, de sabrer les salaires et les retraites ainsi que des nouvelles mises à pied d’une centaine de milliers de fonctionnaires.

Ce 15 juin, date de la grève générale, se prépare à devenir une chance cruciale de bloquer les charges et l’avancée du néolibéralisme en Grèce.

Plus d’informations: occupied london

Témoignage d’une personne agressée par les flics mercredi pendant la grève générale

http://www.youtube.com/watch?v=celyhv_P79Y

« Je me présente rapidement. J’ai 25 ans, suis français et suis en Grèce en voyage pour quelques mois.

Le 11 mai, je suis allé à la manifestation avec mon amie pour apporter mon soutien à mes compagnons Grecs. Là-bas j’y est retrouvé des amis espagnols. Je ne mettais pas préparé, n’avais ni masques ni Maalox. J’étais dans le cortège quand les premiers gaz ont été lancé au milieu de la foule. Il y a eu un mouvement de panique et, aveuglé et pris de nausée, je me suis retrouvé devant un cordon de la MAT. L’un d’autre eu m’a violement frappé à la jambe, ce qui m’a fait trébuché. J’ai essayé de me relever lorsque j’ai aperçut plusieurs policiers courir vers moi. ceux-ci m’ont violement frappés à la tête, dans le dos et dans les côtes de manières répétées avec des matraques et à coups de pieds. La douleur et la surprise m’ont fait crier. J’avais l’impression que l’avalanche de coups ne finirait jamais, j’étais paniqué et avait peur de me faire tuer. Lorsque ceux-ci sont partis je suis resté à terre quelques instant, en état de choc. Puis je me suis assis sur les fesses et suis tombé nez à nez avec un autre policier qui m’a mis un coup de pied et est partis.

A ce moment la, une journaliste m’a aidé à me relever, m’a entrainée sur le coté de la route, derrière les cordons de la MAT, ou je me suis assis sur la devanture d’un magasin. J’étais en compagnie de nombreuses personnes, de toute âge, certaines très jeune (environ 16 ans), présentant de nombreux stigmates de violence. De temps en temps, un MAT se retournait et frappait l’un d’entre nous à la tête en hurlant. J’étais paniqué et n’avais qu’une seule envie : partir de la, mais personne ne savais comment. Nous nous sentions pris au piège. La journaliste est revenus nous chercher et nous à dis de nous lever et de la suivre, nous avons marché derrière le cortège, accompagnant les journalistes. J’avais des haut-le-cœur, probablement causé par des gaz vomitifs, tremblait de rage et de sentiments d’impuissance.

On me demande de témoigner, je témoigne donc. En aucun cas je ne me considère comme une victime isolée de la violence d’état. C’est juste que la caméra me filmait à ce moment la, et que vivant dans une société de l’image, ou celle-ci à malheureusement plus d’impact que d’autres supports d’expressions. Ainsi ce qui m’est arrivé est arrivé à des dizaines de femmes et d’hommes, un n’a pas eu de chance, est entre la vie et la mort et ne s’en sortira probablement pas.

La mise à pied de quatre policiers ne constitue en aucun cas une victoire, c’est encore une manière pour l’état de ne pas prendre ses responsabilités, de ne pas reconnaitre que sa seule réponse envers le peuple criant sa haine et son dégout de ce monde, est de lâcher les chiens et de montrer l’étendue de sa puissance que malheureusement nous ne connaissons que trop bien.

QUE CREVE LE CAPITALISME ET CE MONDE SORDIDE »

Athènes, 12 mai : Un immigré du Bangladesh poignardé à mort très vraisemblablement par des voyous fascistes ; 5000 personnes manifestent contre la répression policière ; les pogroms fascistes envoient toujours plus d’immigrés à l’hôpital

Dans les premières heures de ce jeudi 12 mai, un immigré du Bangladesh a été poignardé à mort dans le quartier de Kato Patissia, à Athènes. La victime a été mortellement poignardée, très probablement par des voyous fascistes, lesquels ont lancé une série d’attaques dans le centre de la ville suite au meurtre d’un homme grec dans la nuit de mardi (10 mai), au carrefour des rues Ipirou & Tritis Septemvriou. Cet incident a été ensuite utilisé par les néonazis pour commencer leurs menaces meurtrières.

Des témoins visuels rapportent que les meurtriers chassèrent cet immigrant de 21 ans  dans le quartier et parlaient grec. Seulement pour la nuit de mercredi (11 mai) les voyous fascistes qui parcoururent les quartiers centraux d’Athènes, ont blessé au moins quinze personnes dont la plupart furent hospitalisées.

Le 12 mai eut lieu une manifestation à la mémoire du père de 44 ans poignardé à mort, durant laquelle beaucoup de fascistes attaquèrent des immigrés. Ces incidents eurent lieu près de la place d’Omonia  avec la tolérance totale de la police. Les blogs parlent de 1000 à 3000 personnes mais le chiffre de 500 est plus probable.

Entre midi et le début de soirée du même jour, les néonazis ont tenté de faire des ratonnades anti-immigrés dans le centre d’Athènes. Continue reading Athènes, 12 mai : Un immigré du Bangladesh poignardé à mort très vraisemblablement par des voyous fascistes ; 5000 personnes manifestent contre la répression policière ; les pogroms fascistes envoient toujours plus d’immigrés à l’hôpital

Les signes des temps

C’est difficile de tenir compte des événements des derniers jours. Des petits communiqués de guerre complètent le puzzle de l’attaque des puissants. Depuis 3 jours, une centaine de néonazis ridicules, dénommés par les médias «des résidents du centre d’Athènes ayant ras-le-bol», avec le soutien et la participation active de la police (et pas seulement son attitude apathique), s’engagent dans des pogroms racistes, dans la région entre Victoria et la place Vathis.

En même temps ils n’oublient pas d’attaquer les squats de ‘Villa Amalias’ et ‘Patision et Skaramanga’ avec la coopération des forces antiémeutes –des assauts qui ont été repoussés. Le prétexte de leurs actes (des actes de «l’âme hellénique glorieuse») est le meurtre de Manoli Kadari par des inconnus. Un assassinat qui vient comme la conséquence  directe d’une guerre : celle  imposée aux classes sociales basses par les puissants, celle du saccage quotidien des grandes couches sociales, de la guerre de tous contre tous, du cynisme et du dédain «distribuant» des coups de poignard afin de gagner quelques euros «désespérés» en plus.

De ce point-là, démarre un autre genre de cannibalisme social : celui qui projette l’image du criminel sur le visage de tous les immigrés. Le point culminant de tout cela est l’attaque d’ hier à Kato Patissia, contre le jeune immigré de Bangladesh  qui a été poignardé à mort (tout indique qu’il s’agit d’un assassinat raciste). Et celui-ci n’est ni le premier ni le dernier. Continue reading Les signes des temps

Première annonce de l’occupation du bâtiment du senat à Propylées, Athènes

Durant la grève du 11 mai, des dizaines de milliers de personnes ont exprimé leur hostilité  aux mesures antisociales du gouvernement qui affectent directement tous les travailleurs. Alors que le gouvernement coopère à la politique prédatrice de la Troïka poussant de toujours plus larges sections de la société dans une absolue pauvreté et misère, la police antiémeute a attaqué avec rage la manifestation.

Durant la grève du 11 mai alors qu’une grande partie de la manifestation avait passé le parlement et se dirigeait vers Propylaea, les flics ont attaqué gratuitement et avec fureur différents cortèges de la manifestation (assemblées de quartiers, syndicats de base, les anarchistes et anti-autoritaires ainsi que la gauche exta parlementaire) les frappant et les submergeant de lacrymos. Plus de 100 manifestants ont été transférées à l’hôpital (Nikea, K.A.T., Evangelismos) 3 d’entre eux ont du être opérés.

Le camarade Yannis K. a été attaqué de façon meurtrière par les forces de répression. Blessé à la tête et ensanglanté il quitta la rue Panepistimiou avec un autre manifestant. Descendant la rue Amerikis, à la hauteur de la rue Stadiou, ils entrèrent dans un porche ou les personnes présentes le vit en sang. Il fut ensuite transféré dans une situation anté-mortem –selon les déclarations médicales– à l’hôpital générale de Nice avec une hémorragie cérébrale. De là il fut, dans le coma, immédiatement hospitalisé et opéré en soin intensif. Continue reading Première annonce de l’occupation du bâtiment du senat à Propylées, Athènes

Annonce du syndicat des docteurs des hôpitaux (section locale de l’Hôpital général Nikaia)

L’annonce est tombée hier alors que Yiannis K. était en train de se faire opérer à l’hôpital général de Nikaia

La branche locale d’ EINAP (Syndicat des docteurs d’hôpitaux d’Athènes et du Pirée), Hôpital général de Nikaia

11/05/2011
Aujourd’hui nous avons vu la violence illimitée et profonde  utilisée par le gouvernement grec du Mémorandum d’austérité, dans un effort de réprimer les réactions saines de tous les citoyens qui résistent aux mesures planifiées par les capitaux étrangers et locaux.

Des dizaines de manifestants blessés -tabassés par la police- ont été transférés par ambulance ou sont arrivés par leur propres moyens dans notre hôpital. La plupart d’entre eux avaient des blessures à la tête. Parmi eux, un manifestant de 30 ans a été transféré dans un état critique ante-mortem, avec de l’anisocorie et un énorme hématome épidural.  En ce moment des collègues l’opèrent pour tenter de sauver sa vie.

Nous condamnons la violence policière. Nous condamnons tous les membres du gouvernement grec et le premier ministre pour tentative d’assassinat contre notre concitoyen, qui se trouve dans un état critique et en danger, mais aussi contre le reste des manifestants.

La violence et les répressions contre les personnes qui résistent n’ont pas d’avenir.

Ce gouvernement qui viole les droits du peuple- des droits indispensables à leur survie- et utilise des violences brutales qui mettent la vie des gens en danger, ne fera qu’augmenter notre obstination et notre détermination à se battre jusqu’au bout pour que les gens aient du pain, de l’éducation, et la liberté [« Pain-Education-Liberté » était un slogan anti-dictatorial].

Nous ne nous arrêterons pas tant que les coupables de ces tentatives de meurtres ne seront pas punis !

Nous ne nous arrêterons pas tant que le peuple ne sera pas victorieux !

occupied london

La vicieuse attaque policière contre la manifestation de la grève générale du 11 mai à Athènes a laissé au moins douze personnes blessées, dont une dans un état critique

A la fin d’une manif pour la grève générale qui aurait restée sans incidents la police a lancé une attaque vicieuse et injustifiée : des dizaines de manifestants qui passaient de l’extérieur du grand magasin « Attica » à bd. Panepistimiou ont été encerclés par la police antiémeutes qui a commencé à leur donner des coups des pieds, à les jeter sur le chaussée et à lancer des gaz lacrymos et des flash-bang grenades sans discrimination, directement sur la foule. Il y a au moins douze personnes blessées. Un manifestant de 30 ans est dans un état critique. Il a été transféré à l’hôpital général de Nikaia et il a subi une opération. Il est actuellement en soins intensifs et, d’après les médecins, son état va rester critique au moins pour quelques jours.

Il y a eu aussi des affrontements dans le quartier d’Exarchia dans l’après-midi. Au moins sept personnes ont été interpellées à l’extérieur de l’Ecole Polytechnique.

A l’heure actuelle (19h34) la présence de la police dans le quartier d’Exarchia est toujours forte et l’état de la personne qui a été blessée est toujours critique.

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