Category Archives: Actualités

Rio de Janeiro : En soutien inconditionnel aux manifestant-es arrêté-es !

Affirmer que nous sommes entré-es en guerre n’est pas une menace, c’est voir la réalité en face. Le pouvoir ne montre aucunes intentions de céder, et nous, aucunes d’abandonner. Vu l’ampleur que prennent les contestations, il yaura beaucoup de défaites, mais il faut garder à l’esprit que les échecs ne sont jamais définitifs et qu’ils font partie de l’histoire des victoires.

Le 15 octobre, la ville de Rio de Janeiro a pu voir, de nouveau, de quoi la repression est capable. Les informations divergent encore selon les sources, mais selon le groupe d’avocats « Habeas Corpus » 195 personnes ont été arrêtées, dont 84 personnes qui sont, au jour d’aujourd’hui, encore emprisonnés. Les accusations sont diverses : formations de groupe (ce chef d’accusation est tout nouveau au Brésil : un groupe de 4 personnes, ou plus, est considérés comme crime et peut donc donner suite à de lourdes peines de prison), atteinte à la sécurité de l’état, incendies, dégradation de patrimoine public, coups et blessures, incitation à l’emeute… La nouvelle loi sur l’organisation criminelle est utilisée pour inculper de nombreux arreté-es, ce qui donne lieu à des absurdités telles que la recherche de lider ou de bénéfices obtenus par les « vandales ». Durant la manifestation du 15 octobre, la police a utilisé ses armes habituelles : gaz lacrimogène, flash-ball, tasers et – pour en finir avec les doutes – des armes à feu (un blessé par balle est toujours hospitalisé à ce jour).

Voici donc le résultat catastrophique que l’état impose à ume manifestation appelée par les professeurs d’écoles régionales et municipales. La grève a commencer en août et a comme objectif d’empêcher que l’éducation soit transformer en marchandise. Le gouvernement reste totalement sourd aux demandes du mouvement et se ferme à tout dialogue. Cette grève, cependant, ne peut être comprise si l’on l’isole d’un cycle de revoltes qui explosent dans la ville et dans le pays depuis juin. Les motifs d’indignations sont nombreux, mais il est clair que l’intransigeance du capital sera de plus en plus critiquée.

Cette même semaine, 17 perquisitions ont été effectuées contre des manifestant-es. Des appareils informatiques ont été requisitionés et, des téléphones semblent être sur écoute depuis juin. Nous ne demanderons pas d’autorisations pour résister, nous résisterons. Aucuns barreaux n’emprisonnera notre lutte pour la dignité.

Il est maintenant urgent de construire un réseau de solidarité aux prisonniers. Nous devons rester attentifs quand à leurs destinations et réaliser une campagne massive pour leurs libérations. Il est probable qu’ils ne sortiront qu’avec le versement d’une caution, et il est donc nécessaire que nous nous organisions pour former une caisse de solidarité. Samedi (19/10) il y aura une veillée à Bangu (prison) : nous comptons sur la présence de tous.

Soutien inconditionnel aux manifestant-es arrêté-es !

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États-Unis : solidarité avec Steve qui résiste contre le Grand Jury

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Fin juillet 2012, notre ami Steve a reçu un appel téléphonique d’un homme se présentant comme un agent du FBI. Il lui a dit qu’une assignation lui a été délivrée afin de comparaître devant un grand jury fédéral qui enquête sur les actes de vandalisme contre la cour d’appel “Kenzo Nakamura”*. Ce coup de téléphone est arrivé en même temps que l’assignation à comparaître adressée à trois autres personnes à Olympia et à Portland, ainsi que des perquisitions à Portland. Bien que Steve soit un anarchiste connu dans le Nord-Ouest, qui a été l’objet de harcèlement de l’État auparavant, jusqu’à maintenant il n’a pas été désigné comme suspect dans l’enquête en cours du Jury ciblant les anarchistes.

Sa vie a été sévèrement touchée par le cours des événements. Il a fait le choix d’abandonner son ancienne vie afin de résister contre le Grand Jury selon ses propres termes. Cela signifie que Steve n’a eu aucun contact personnel avec sa famille, ses amis et ses proches pendant de nombreux mois.

L’enquête et la répression ultérieure est encore bien vivante, même si d’anciens prisonniers, Maddy, Matt et Kteeo sont maintenant sortis de prison. La probabilité d’inculpations reste une possibilité. En outre, les effets de l’emprisonnement et futures menaces de retourner en prison, ce qui pourrait se produire si l’un des trois est accusé d’outrage criminel, ne sont pas quelque chose qui se termine une fois qu’on a quitté les murs de la prison.

Alors que Steve a fait de son mieux pour s’adapter à sa nouvelle vie, ça n’a pas été une transition facile. Il est dans un endroit très difficile en ce moment, à des milliers de miles de chez lui et ne sachant pas quand il pourra rentrer. Il a déjà été physiquement et verbalement harcelé par les forces de l’État dans son nouvel emplacement, et a du mal à trouver un emploi car n’ayant pas de statut et les barrières linguistiques. Dans le même temps, il a fait de son mieux pour garder l’esprit clair et est reconnaissant pour tout le soutien et la solidarité qu’il a reçu, et pour les nouveaux amis qu’il s’est fait. Il n’en demeure pas moins que la vie au sein de la société capitaliste est chère, et à ce stade il n’a aucun revenu. S’il vous plaît envisagez de faire un don à Steve pour qu’il puisse s’occuper de son loyer, factures, coûts de transport, et tout le reste de cette vie qui nous oblige à payer. Ainsi peu ou autant que vous pouvez, quoi que ce soit en aide.

* Il est important de noter que Steve est solidaire et complice de tous ceux qui sont accusés de dégradations du palais de justice “Kenzo Nakamura”.

S’il vous plaît donnez ce que vous pouvez à l’adresse:

wepay.com / dons / solidaritywithsteve

source –  Collaboration du Chat Noir Émeutier 

Allemagne : Sur les événements récents à Hambourg

Voici un article du bulletin anarchiste “Wut im Bauch” (« Rage au ventre », distribué seulement en format papier) à propos des événements récents à Hambourg. Il y a aussi un court compte-rendu de la « promenade sauvage » contre le contrôle, qui s’est passé récemment. Les textes en allemand et en anglais.

Hors de contrôle

Durant les derniers mois, à Hambourg il y a eu une vaste campagne de répression d’état et de contrôle. Certains de ces événements méritent d’être examinés de plus près. Les quelques exemples donnés ici ne sont qu’une petite sélection de la répression quotidienne, mais ils donnent une image précise des évènements récents et devraient être compris comme des expériences par les gardiens de l’ordre. Ils veulent créer un climat de peur permanente et  de respect intact envers leur ordre, afin d’assurer son bon fonctionnement.

Démasquons et menaçons les « zones de danger »
Ce qui est depuis longtemps déjà la réalité à St. Georg autour de la Hansaplatz, et à St. Pauli (autour de Reeperbahn, le quartier chaud de Hambourg) a, depuis le premier juin 2013, gagné le quartier Schanzen. Une zone de danger permanent a été établie, et les flics sont autorisés à effectuer des contrôles à tout moment, à tout endroit. Les scénarios liés à ça et leurs effets sont clairement visibles dans le quartier St. Georg. Des groupes importants de flics sont spécifiquement là pour contrôler et  harceler ceux qui sont indésirables, par exemple ceux qui ne peuvent rien se payer ou ceux qui sont exclus sur la base de la pensée raciste. Ce qui se passe ici, sous le prétexte de la sécurité, est facile à révéler.

À St. Georg les travailleuses du sexe doivent être éliminées et les personnes plus faibles socialement, c’est-à- dire financièrement, devraient être déplacées afin de développer le secteur et le rendre plus rentable. Dans le cas du quartier Schanzen les objectifs sont les mêmes, mais la zone dangereuse ici est principalement orientée vers le milieu de la drogue, et contre ceux qui sont « migrants d’apparence », et donc, par des motifs racistes, automatiquement associés. Soyons clairs : les flics n’ont pas besoin d’une justification spéciale pour les contrôles. S’il y a le moindre doute, la loi est de leur côté. Les zones de danger remplacent les grandes démonstrations de pouvoir et les campagnes ciblées de répression par le harcèlement et le contrôle permanent.

Ne tolérons rien
Le 11 juillet en soirée, sur Holstenstraße, un affrontement entre des jeunes et la police a eu lieu. Encore une fois, les flics avaient contrôlé un petit groupe de jeunes et, selon des critères racistes clairs les personnes qui ne rentrent pas dans le tableau de la police ont été harcelées. Sur cette fin de soirée ils se sont défendus et se sont affrontés avec la police, entraînant des blessures et des arrestations. Les habitants ont exprimé leur solidarité et ont donc émis un doute sur l’image acceptable de l’application de la loi. Dans les jours suivants il y avait une atmosphère de tension autour de la Holstenstraße. Les soirées suivantes, des groupes de centaines de personnes se sont rassemblées en grands groupes, en partie pour montrer leur solidarité. Les flics ont occupé les environs et faisant des va-et-vient dans la même rue à une minute d’intervalle, avec des flics en civil prêts à être déployés au cas où. Des éclats de rage ont suivi. Continue reading Allemagne : Sur les événements récents à Hambourg

Sans relâche – A propos des récents coups répressifs contre les anarchistes et antiautoritaires sur le territoire belge

Sans relâche

A propos des récents coups répressifs contre les anarchistes et antiautoritaires sur le territoire belge

Petit rappel des faits

Depuis plusieurs années, différents coups de pression contre des anarchistes et des antiautoritaires sur le territoire belge se sont succédés. Les perquisitions qui ont eu lieu en septembre 2013 dans cinq domiciles à Bruxelles, Gand et Louvain en sont le dernier épisode. Fin mai, trois autres domiciles et la bibliothèque anarchiste Acrata avaient déjà été perquisitionnés. Ces initiatives de la juge d’instruction Isabelle Panou se situent dans le cadre d’une enquête pour « organisation terroriste, association de malfaiteurs et incendies volontaires », ouverte en 2008. Mais les forces répressives ne se sont pas limitées à ces perquisitions. A plusieurs reprises, elles ont cherché à recruter des mouchards pour espionner les activités d’anarchistes et d’anti-autoritaires. Elles ont eu recours aux « méthodes d’enquête extraordinaires », cachant notamment une caméra de vidéo-surveillance à l’intérieur de l’appartement de deux anarchistes bruxellois. Elles effectuent également des surveillances, dressent des rapports sur « la menace anarchiste », organisent des tracasseries administratives pour compliquer la vie des compagnons, passent des informations sur des individus à d’autres polices dans le monde, lancent des convocations pour des interrogatoires, publient de calomnies dans la presse etc. Plusieurs compagnons ont aussi fait de courts séjours de quelques semaines derrière les barreaux. Bref, en plaçant tous ces faits dans un cadre plus large, on comprend aisément que la répression cherche par plusieurs biais à freiner ou paralyser les pensées et les actes qui visent à détruire ce monde d’autorité. Cela ne nous amène néanmoins pas à parler d’un lourd climat répressif comme ce qu’on peut voir dans d’autres pays. Soyons clair sur ce point : c’est loin d’être le cas. De toute façon, il n’y a rien d’étonnant ou de particulier au fait que les forces de l’ordre aient des intentions malveillantes vis-à-vis des ennemis de l’autorité.

L’enquête vise vraisemblablement un certain nombre de luttes, d’agitations et d’initiatives, de plus ou moins forte intensité : la lutte contre la prison et la solidarité avec les mutineries dedans ; celle contre la construction du nouveau centre fermé à Steenokkerzeel et la machine à expulser ; les initiatives et attaques contre les veines de la ville-prison (construction de nouvelles lignes de train rapide RER autour de Bruxelles et transports en commun en général) ; l’agitation contre les huissiers, contre l’OTAN et sa présence à Bruxelles, contre les institutions européennes et les eurocrates ; ou encore la lutte contre la construction d’une maxi-prison à Bruxelles…

Où-en sommes nous ?

Si on peut se triturer les neurones pour analyser les manœuvres répressives de l’État, cela nous intéresse davantage de continuer à porter notre attention sur ce que nous pensons, ce que nous voulons et comptons faire pour critiquer ce monde de marchandises et de pouvoir, pour encourager la remise en question et le refus, pour diffuser la révolte contre tout ce qui nous opprime. En effet, au long de ces années, des luttes ont vu le jour, même si elles ont souvent été menées dans des conditions pas nécessairement très favorables et entourées par les marasmes de la résignation. Des idées corrosives ont été diffusées, discutées et partagées, des centaines d’actions, d’attaques et de sabotages – de toute forme, mais toujours hostile au pouvoir – ont parsemé des parcours de lutte et de révoltes. Des complicités ont été nouées, des solidarités se sont exprimées, des affinités se sont approfondies et à quelques reprises, on a pu voir le béton de l’oppression et de la soumission se fissurer.

Il va de soi que l’approfondissement et l’affûtage des idées anarchistes dans ces contrées n’ont pas échappé à l’attention des chiens de garde. La critique de la fixation quantitative et du fétichisme de l’organisation formelle, le refus de toute médiation et de toute représentation politique ont contribué à faire naître des espaces informels, affinitaires et autonomes, où les idées cherchent à aller main dans la main avec la pratique et l’offensive. C’est ainsi que des compagnons ont commencé à frayer, chacun et chacune, leur propre chemin pour affronter la domination, combattant les logiques politiciennes, refusant la paralysie de l’attente et armant leurs cerveaux et leurs mains pour détruire ce qui est juste intolérable. C’est la liaison passionnelle et individuelle entre idées et volontés, entre désirs et critiques qui les pousse à agir pour frapper les structures et les hommes de la domination au moment et de la manière qui leur semblent justes et opportuns, prônant en même temps le sabotage et l’attaque comme des moyens à la portée de toutes et de tous qui veulent se battre pour la liberté. Parfois ces compagnons ont rencontré, dans les rues ou dans des révoltes partagées, d’autres rebelles, d’autres réfractaires qui se battent à leur manière contre ce qui les opprime. Si le pouvoir pourrait bien avoir peur de quelque chose, c’est sans doute de la possibilité d’une contamination toujours plus vaste, d’idées et de pratiques ; de la reconnaissance réciproque entre rebelles et révoltés ; de la rencontre entre les différentes rébellions (dans les prisons, dans les quartiers, dans les camps de travail, dans les centres fermés, dans les camps d’éducation, dans les camps de récréation,…) qui perturbent encore de temps en temps le cauchemar d’une vie passée à bosser, consommer, subir et dormir. Continue reading Sans relâche – A propos des récents coups répressifs contre les anarchistes et antiautoritaires sur le territoire belge

Finlande : actions en souvenir de Pavlos Fyssas

le 25 septembre 2013 à Athènes

Pendant la nuit du 18 au 19 Septembre 2013 plusieurs écrans de DAB ont été brisés à Espoo (ville de l’agglomération d’Helsinki). Cet acte est une réponse à l’assassinat de Pavlos Fyssas par un membre de l’Aube Dorée néo-nazie.

La lutte antifasciste, c’est aussi agir contre le capitalisme. Le fascisme est un symptôme du capitalisme et une menace croissante pour, entre autres, la classe ouvrière, les immigrés et les minorités sexuelles.

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Durant la nuit du 23 au 24 Septembre 2013, la façade de l’ambassade de Grèce à Helsinki a été vandalisée.

“En mémoire de Pavlos Fyssas, la lutte continue!” a été tagué sur le mur extérieur. De plus, le mur de l’ambassade a été décoré avec des symboles anarchistes et les fenêtres de l’escalier ont été aussi bombardées de peinture.

Par cet acte nous nous souvenons de Pavlos Fyssas, assassiné par un membre du parti néofasciste ‘Aube dorée’. Chaque jour, les États-nations et l’Union européenne fomentent la guerre contre les pauvres et les insurgés. Les nazis font le sale boulot pour le compte des décideurs politiques. Chaque oppresseur est notre ennemi.

Nous n’oublions pas nos compagnon-ne-s qui ont été la cible d’attaques et de répression. Pour ce type d’action vous avez seulement besoin d’une bombe aérosol et la volonté d’agir.

La poursuite de la lutte est la meilleure façon de se souvenir de nos compagnon-ne-s!

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 Collaboration du Chat Noir Émeutier 

No MAT, Espagne: Communiqué de la compagne détenue le 16 septembre

IMG_1928Repression quotidienne dans le contexte dans la lutte NO MAT

J’ai ete arrêtee par la police sur le chemin de la station service. Ce qui a commence par ce que je croyais etre un simple contrôle d’identite s’est transforme en arrestation à partir de fausses accusations de la police, une nuit en cellule, et je dois maintenant faire face à un procès. Le fait que je ne soit pas du coin a joue un grand rôle au cours de la confrontation, et a abouti à des remarques fascistes et des violences policières.

Je ne peux que supposer que la motivation qui se cache derrière cette repression est celle de nous diviser et de faire en sorte que cette lutte reste une lutte locale. Mais elle n’est pas locale, il s’agit d’une lutte globale qui affecte chacun-e de nous et qui, au contraire, ne devrait pas être laissee à un petit groupe de gens qui se sentent responsables,mais chaque personne a une conscience sociale et environnementale.

La reponse à apporter à la repression et aux intimidations massives de la police ne peut pas etre de faire un pas en arriêre, mais au contraire de nous organiser et de nous soutenir les un-e-s les autres à tous les niveaux possibles.

Merci pour tout le soutien et la solidarite que j’ai reçus, je continuerai à en donner.

Memoire des faits:

Le 16.09.2013, autour de 19h00, je suis passee sur le chemin de la station service pour aller acheter quelque chose à boire. Sur ce chemin, il y avait un contrôle des Mossos (police catalane) qui m’ont demande mes papiers. Je leur ai donne mon passeport et ils m’ont dit de vider toutes mes affaires sur l’avant du vehicule, puis la seule femme flic a voulu me fouiller. J’ai demande pourquoi, et elle a dit : “parce qu’on est la police”. J’ai repondu que ce n’etait pas une raison. Ils m’ont fouillee et m’ont demande ce que je faisais, et j’ai repondu : “Je vous ai donne mes papiers, je ne repondrai pas à vos questions”. A partir de là, ils ont commence à devenir très agressifs. A un moment, un flic a dit “Prends tes affaires et tires-toi”.

J’ai eu l’impression qu’ils ne voulaient pas me laisser partir, mais qu’ils y etaient obliges. J’ai dit ironiquement : “Merci ! C’est tellement gentil de votre part”. Il m’a crache au visage, alors je lui ai crache dessus en retour. Il m’a alors immediatement frappee dans la tête. Je suis tombee, et 3 flics se sont assis sur mon dos, m’ont menottee, frappee, et le flic qui m’avait crache dessus a dit : “Maintenant tu comprends le catalan”, et ils m’ont emmene au poste. Une fois là-bas, j’ai dit à l’officier qui faisait les papiers bureaucratiques que son collègue m’avait frappee et que je voulais son numero d’identification, mais elle m’a ignoree. Puis ils m’ont enfermee sans rien me dire de ce qui allait se passer. Le jour suivant, ils ont pris les empreintes de mes doigts et de mes mains, m’ont photografiee et interrogee, mais j’ai refuse de dire quoi que ce soit. Autour de midi, ils m’ont transferee à la cour et – suivant les “instructions” de mon avocat commis d’office – j’ai repondu aux questions du juge. J’ai ensuite ete attente, en attente d’un procès. Apparemment, les flics ont dit au juge que c’est moi qui les avait provoques et agresses, etc… J’ai ensuite pris contact avec l’avocat NO MAT, qui s’occupera de mon cas pour les procedures à venir avec la cour.

Pour info et mises à jour : Torres más altas han caído

Belgique : Deuxième vague de perquisitions dans le cadre de « l’opération cendres »

Samedi 28 septembre 2013

Pour rappel, le 22 mai 2013 au matin, la section anti-terroriste de la police fédérale judiciaire a mené une première vague de perquisitions aux domiciles où habitent notamment des compagnons anarchistes et anti-autoritaires ainsi que à la bibliothèque anarchiste Acrata. Les onze personnes présentes furent arrêtées et emmenées aux bureaux de la police fédérale avant d’être relâchées sans avoir eu à comparaître devant la juge d’instruction.

Dans le cadre de cette enquête dirigée par la juge d’instruction Isabelle Panou, et baptisée « opération cendres » les accusations sont : appartenance à une organisation terroriste, association de malfaiteurs et incendie(s) volontaire(s).

Lors des auditions, il est apparu que l’enquête porte sur des luttes, révoltes et activités allant de 2008 jusqu’à aujourd’hui notamment contre les prisons, la construction du nouveau centre fermé de Steenokkerzeel, les transports en commun (STIB), les institutions européennes et les eurocrates, la construction d’un RER à Bruxelles, l’OTAN, la machine à expulser, les huissiers et la construction d’une maxi-prison à Bruxelles. Sont aussi épinglées des publications telles que Hors-service ou encore plus généralement des écrits, affiches, etc. diffusés par des anarchistes et anti-autoritaires.

Ce mercredi 25 septembre 2013, la juge a remis le paquet en ordonnant la perquisition de 5 domiciles entre Bruxelles, Louvain et Gand. Vers 6h du matin, la section antiterroriste de la police fédérale a saisi du matériel informatique (portables, disques durs, clés USB), des carnets d’adresses, des brochures, des tracts, des affiches et des documents personnels. Dans trois des cinq domiciles, les personnes concernées par le mandat de perquisition et d’amener étaient absentes ; trois autres personnes ont été emmenées pour interrogatoire et relâchées au bout de quelques heures après avoir refusé de collaborer aux auditions.

Ukraine : à propos des multiples agressions fascistes en 2012-2013

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Le 11 Septembre, un membre du syndicat étudiant d’extrême gauche «action directe» a été attaqué par un groupe paramilitaire fasciste (tous étaient cagoulés). L’agression a eu lieu dans un lieu public du centre-ville, près d’une station de métro. Le militant n’a pas été volé, et l’agression a été filmée par les agresseurs. Le jeune-homme s’est évanoui et un témoin de l’agression a appelé l’ambulance et la police. Pavlo Myronov a été hospitalisé avec une commotion cérébrale et perte partielle de la mémoire.

Il s’agit de la deuxième agression de ce genre en un mois. Le 22 Août, deux néo-nazis cagoulés ont attaqué une autre personne, Bohdan Biletsky, qui a également été hospitalisé avec une commotion cérébrale à la tête (il est sorti de l’hôpital trois jours avant la dernière attaque).

Les agressions de ce genre se sont produites assez souvent ces derniers temps. Dans plusieurs cas, les agresseurs ont été reconnus comme étant des membres du parti d’extrême droite ‘Svoboda‘ ou sympathisants. Le 8 Juin 2012 le journaliste Georgiy Erman a été encerclé par plusieurs nationalistes qui l’ont menacé de le battre s’il refusait de crier des slogans nationalistes devant une caméra. Le 15 Avril 2013, un membre du syndicat de travailleurs autonomes Vlad N. a été attaqué par des voyous néo-nazis armés d’un couteau. Ils l’ont blessé à une artère d’une jambe. Le 20 Avril 2012 un autre journaliste et membre de “l’action directe” Andriy Movchan a été tabassé par plusieurs nationalistes qui l’ont blessé avec un poing américain. Movchan a reconnu l’un des agresseurs, qui était militant de ‘Svoboda’. Le 1er Décembre 2012, un couple d’organisateurs de ‘La présentation de la population: Journal de critique sociale’ a été aspergé de poivre et battu avant même d’avoir commencé la présentation. On sait que l’un des assaillants est Ihor Kostuk, membre de Svoboda, qui avait menacé les organisateurs quelques jours avant la présentation.

Au total, plus d’une douzaine d’agressions se sont déroulées durant les années 2012-2013, mais seulement quelques-unes d’entre elles ont reçu l’attention des médias. La police ferme constamment les yeux sur ces affaires.

Collaboration du Chat Noir Émeutiersource

Uruguay : Au sujet des attaques contre le mouvement anarchiste à Montevideo

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En l’espace d’une semaine et demie 14 compagnon·ne·s ont été arrêté·e·s, sans compter les écoutes, filatures, tentatives d’expulsions et attaques contre le mouvement anarchiste de Montevideo. Rien de cela ne nous fait peur, ça ne fait que nous rendre plus forts. Ils s’en prennent à nous parce que nous dérangeons. Si nous dérangeons les puissants et leurs collaborateurs c’est que nous faisons bien les choses.

Il y a une guerre sociale qui passe par différentes phases. Les puissants le savent, nous aussi. La presse le cache, souffle sur le cerf-volant du capital, imposant l’idée d’une démocratie rance qui ne respecte pas ses propres mensonges les plus répétés, sécurité, droits de l”homme, justice … Au milieu de tout ça le coup de gueule fait son chemin.

Le gouvernement des tupamaros torture. En quoi c’est une nouvelle ?

L’État qui occupe le territoire uruguayen n’est pas étranger à la peur et aux tentatives de redoubler le contrôle sur la population que mène à bien les différents gouvernements progressistes de la région (souvenez-vous des rencontres de sécurité et “d’anti-terrorisme” du Mercosur). Le fantasme du printemps arabe est une peur lointaine mais qui palpite et le Brésil devient un cauchemar pour la clique patronale. Quel est le cauchemar pour les démocrates, extrémistes, radicaux du pouvoir et autres fascistes ? La révolte, l’insurrection qui lorsqu’elle se réveille semble ne pas pouvoir être contrôlée. Une rage qui ne peut pas être calmée par le football ou le shopping. C’est là qu’apparaissent ceux qui font le “travail sale” de Bonomi, Tabaré et Mujica, les forces de l’ordre au service de leur autorité. C’est là que les mercenaires élevés par la droite et spécialisés par la gauche du pouvoir sortent pour attaquer.

Les violents, cagoulés, anarchistes.

Des mots vides de sens ont rempli la bouche des journalistes ces jours-ci. Les anarchistes ci, les anars ça, les tactiques de violence urbaine, les minorités, etc .. Les violents du 14 août, les radicaux qui s’infiltrent partout, jusque dans le groupe d’ultras de Peñarol (comme si dans ce groupe il n’y avait pas assez de sentiment anti-flics pour que les acrates doivent l’infiltrer). De tous les côtés l’union entre la répression policière, la coordination politique, le tout présenté par la presse. L’attaque a plusieurs pointes. L’État se défendant en définitive. Mais de quoi ? De quoi se défend l’État ? Aujourd’hui toute la troupe qui maintient l’ordre existent (la presse, la police, les militaires, les politiques et autres privilégiés) se conjugue à l’abri d’un niveau inédit de consensus entre la droite et la gauche en ce qui concerne le renforcement du développement capitaliste. Au delà du jeu électoral, les bases importantes du développement du capital dans la région ne sont discutés par aucun des partis. La mégaminerie, le forestier, la coordination, enfin, l’instauration du plan IRSA et autres plans, leur grande coordination politique, économique et militaire suit son chemin. Il est donc nécessaire d’arrêter et éviter toute résistance, tout germe de résistance. Il est nécessaire d’arrêter ceux qui ne négocient pas, les “violents”.

Un pas de plus …

Et que dire de la violence ? Ce n’est pas un “choix politique” comme le croient les sociologues intellos. Pas du tout. Ce n’est pas un choix, et ce n’est pas du tout politique. Le choix que nous faisons c’est celui d’essayer de vivre de l’unique manière qui nous semble digne, libre. Le choix de ne pas se taire, celui de faire quelques chose lorsque nous voyons que ça va mal et que ça va empirer. Nous choisissons de résister, nous choisissons de nous défendre.
Ici (au delà du jeu préféré de la presse, des dirigeants syndicaux et autre politiques) il n’y a pas de violents et non-violents, de bons et de mauvais, et autres catégories du pouvoir. Celui qui ne s’est jamais énervé, qui n’a jamais eu envie de résister à la misère, de s’opposer et réagir devant autant de saloperies ne doit simplement pas avoir de sang dans les veines. Qui ne s’énerve pas en ayant connaissance des trafics des flics avec la pasta base*, la misère du travail ou le goût de l’eau de l’OSE ? La violence dans ce monde capitaliste est naturelle, la résistance contre celui-ci est une nécessité vitale.

Et un autre …

Nous ne nions pas, jamais nous l’avons fait, nos crimes. Nous voulons et nous faisons tout pour la liberté, et ça c’est une grand crime contre le pouvoir. Pas l’étiquette de liberté, abstraite, utilisable et appropriée par n’importe qui. C’est pour cela que nous pratiquons la solidarité, l’entraide, la réciprocité, la résistance et c’est cette pratique qui inévitablement produit des conflits dans un monde qui se démène à nier encore plus chaque fois, étage après étage, que nous sommes en train de tomber. La culture de la peur ne peut pas, n’a pas pu et ne pourra pas nous faire peur même si elle essaie. D’où les insultes, les menaces de torture et de viol, d’où le flingue pointé sur la tête d’un compagnon dans le commissariat, la mise à nue obligé et les coups. D’où l’acharnement. Continue reading Uruguay : Au sujet des attaques contre le mouvement anarchiste à Montevideo

Barcelone : attaque contre les bureaux d’Endesa

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Contre la MAT et le monde qui en a besoin

Dans la nuit du 16 septembre, nous avons bouché les serrures du bureau d’Endesa dans le quartier Gran Via de Barcelone. Endesa est impliqué dans la construction de lignes électriques à très haute tension (MAT en espagnol) et d’autres lignes d’électricité à très haute tension qui dévastent le territoire, enrichissent le progrès et la civilisation, et renforcent la domination de l’État et du capitalisme.

Contre la MAT, le progrès et le monde qui en a besoin
Mort à l’État et à la civilisation

sourceCollaboration du Chat Noir Émeutier

Girona, Catalogne : des anti-MAT résistent à une tentative d’expulsion

Dans le cadre d’un camp de fin d’été contre la MAT (ligne électrique à très haute tension) à Fellines, à proximité de la ville de Gérone, des militants ont squatté un mas près d’Orriols, afin de maintenir les activités liées au camp de résistance. Le bâtiment a été occupé à la fin août, et a finalement été ouvert au public le 1er Septembre 2013.

Ce même après-midi, les flics anti-émeute de la police catalane sont arrivés sur les lieux et ont commencé à enlever les barricades érigées dans les environs de la ferme. Les flics ont jeté des pierres sur les gens qui résistent derrière les barricades. Dans le même temps, d’autres résistaient depuis le toit du squat. Des personnes solidaires et des voisins ont commencé à se rassembler dans le secteur, et onze personnes (pensant d’abord qu’elles étaient arrêtées) ont eu un contrôle d’identité par la police puis ont été relâchées. Pendant la soirée, les flics ont réussi à atteindre le squat une nouvelle fois, et ont fait un autre contrôle d’identité. Cependant, la ferme n’a pas été expulsée.

Des résistants ont lancé un appel pour un soutien immédiat, par la présence physique ou des actions de solidarité dans d’autres endroits, avertissant d’une possible nouvelle tentative d’expulsion. Des squatters sont déterminés à poursuivre les travaux de rénovation dans le mas Castelló, et leur assemblée ouverte a prévu de nouvelles actions au cours des prochains jours.

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Collaboration du Chat Noir Émeutier

Californie, État-Unis : attaque incendiaire en solidarité avec les prisonniers en grève de la faim de Pelican Bay

Banderole accrochée le 20 août, dans l’Indiana, près du centre correctionnel de Terre Haute, en solidarité avec les prisonniers en grève de la faim en Californie.

Il y a quelques nuits, nous avons mis le feu à un véhicule pénitentiaire de libération conditionnelle à San Luis Obispo, en Californie. Nous avons fait cela en acte solidarité avec les prisonniers en grève de la faim de Pelican Bay et à travers la Californie. Les actions de ces prisonniers ont été une inspiration pour nous et nous avons senti que nous avions un lien avec eux parce que, comme eux, nous ne pouvons plus ignorer la tentative constante pour nous et ceux qui nous entourent de nous sentir totalement impuissants à influer sur l’état de nos vies.

Nous avons appris à obéir à nos enseignants, parce qu’ils en savent plus. Nous avons appris à obéir à nos patrons, parce qu’ils peuvent nous virer et nous n’aurons pas d’argent pour vivre. Nous avons appris à obéir à nos propriétaires, parce que c’est leur propriété, et nous avons appris à obéir à la police et la loi, car ils peuvent nous jeter en prison ou nous assassiner. Tout cela derrière le masque de ce qu’on appelle la démocratie. Un système dans lequel nous pouvons être soi disant «libres» pour déterminer les chemins de nos vies, sans l’ingérence d’une autorité globale.

Assez parlé de ça.

Comme des prisonniers, nous sommes tous gardés sous surveillance constante. Comme des prisonniers, nous devons travailler et nous taire. Comme des prisonniers, nos maisons ne nous appartiennent plus (si nous avons la chance d’en avoir une, certes). Cependant, la réalité de la situation est que, si les évasions sont très difficiles et dangereuses, elles ne sont pas impossibles. N’importe quel type de prisonnier dans tout type de terrain peut choisir de se mettre en grève, de se battre, et d’attaquer sa prise. Chaque caméra peut être fracassée. Chaque mur peut être démoli. Chaque barrière peut être coupée et chaque maton peut être désarmé. Nous aimerions remercier les prisonniers de Pelican Bay pour nous avoir fait passer la flamme de l’inspiration à travers les barreaux de la prison. Que cette flamme prenne et se propage. Que la mort de la société carcérale se retrouve avec nos dents dans sa gorge.

The Wild Hunt (La chasse sauvage)

Pour plus d’info sur la grève de la faim : Prisoner Hunger Strike Solidarity

Collaboration du Chat Noir Émeutier 

Mexico : au sujet des arrestations du 1er septembre

Le 1er septembre, au cours des manifestations contre le rapport de bilan du gouvernement d’Enrique Peña Nieto dans la ville de Mexico, plusieurs personnes ont été arrêtées, certaines faisant parti de collectifs libertaires et de communication alternatives.

La stratégie du gouvernement pour neutraliser la solidarité et les manifestations exigeant la libération des détenu-e-s a été de les envoyer dans différents Ministères Publics, situés dans des zones éloignées du centre ville,  où ont eu lieu les arrestations, ce qui a même rendu difficile l’accès à l’aide juridictionnelle pour certains compas. Jusqu’au 2 septembre au matin les informations que nous avons sont les suivantes :
Les délits dont on les accuse sont divers : atteinte à l’ordre public, rébellion lors de l’arrestation, port d’objets servant à agresser, entrave à l’exercice légitime de l’autorité et outrage à l’autorité. Tous ces délits ne sont pas graves et peuvent se régler par une caution. Dans aucun des endroits où ils se trouvent les détenus n’ont dû signer de procès verbaux, ainsi nous ne savons pas à combien s’élèvent les cautions.

Dans le Ministère Public de Milpa Alta 1 se trouvent :
Julián Humberto Luna Guzmán
Gustavo Ruiz Lizarraga
Pavel Alejandro Primo Noriega
Juan Daniel Velázquez

Pour ces compagnon le compte bancaire utilisé est le suivant : 78857723398 de BANAMEX au nom de Diego Amozurrutia Nava pour collecter des fonds.

Le Ministère Public Magdalena Contreras 1 :
Ana Berenice de la Cruz Cortez

Ministère Public Xochimilco 2 :
José Eduardo Alonso
Marco Miztli García

Ministère Public Tlahuac 1 :
Alejandro Rafael Montaño
Omar Beristaín
Ángel Francisco Hernández

Ministère Public Magdalena Contreras 2 :
Estela Morales Castillo
Silvia Leticia Colmeneros Morales
Alejandro Amador Frausto

Pour ces compagnon-ne-s on utilise le compte suivant : BANAMEX 70053487481 au nom de Montserrat Rojas Ruiz CLABE INTERBANCARIA 002180700534874810

MP Cuajimalpa 2 :
Jesús Uriel López Ramírez (mineur)

Nous mettons le compte de la Cruz Negra Anarquista afin de déposer de l’argent en soutien à tous/toutes les détenu-e-s.
Le compte est : Banamex sucursal, Numéro de compte 28770771 clé 002180700628770710 au nom de Jose de Jesús Maldonado Alva

Dans l’après-midi du 2 un rassemblement face à l’Agence 50 (sorte de Ministère Public principal) a été appelé.

Nous demandons que se fasse la plus large diffusion sur la situation, et que la solidarité se manifeste des façons les plus variés.

Liberté pour toutes/tous
À bas les murs des prisons !

Cruz Negra Anarquista México.

Thessalonique, Grèce : expulsion du squat Orfanotrofio

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Le matin du lundi 2 septembre la police a mené une autre opération contre les squats, en l’occurrence le squat Orfanotrofio, ancien orphelinat dans le district de Toumba, à Thessalonique.

Ils ont arrêté 7 compagnon-ne-s à l’intérieur du bâtiment et les ont accusé d’infraction pour occupation de bâtiments publics, en plus de possession d’armes ( un pistolet à air comprimé a soi disant été trouvé dans le squat). Tous les compagnon-ne-s sont resté-e-s en garde à vue pour comparaitre devant les tribunaux de Thessalonique.

L’année dernière il y avait eu une annonce que le ministère de la Santé allait céder le squat Orfanotrofio à l’évêché de Thessalonique.

On emmerde l’État et l’église !
Libération immédiate de nos compas !

Ioannina, Grèce : attaque de l’hôtel qui appartient au gouverneur d’Épire

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La nuit du 30 août nous avons visité sans invitation l’hôtel qui appartient à la famille du gouverneur régional d’Épire,  Alekos Kaxrimanis. Il s’y tenait un banquet pour célébrer leur saint. Nous ne pouvions pas rater cette occasion de lui souhaiter beaucoup de chance ! Il avait participé, au côté de d’autres autorités locales ainsi que du directeur de l’hôpital général Chatzikostas, Fotis Vavvas,  à une conférence en avril dernier sur “Une solution définitive pour mettre fin à l’occupation de longue date des terrains de l’ancien hôpital général de Chatzikostas”. Ainsi nous le considérons comme le principal responsable de l’expulsion du squat Antiviosi et lui rappelons que des lieux comme celui-ci sont des lieux déjà en usage et qui constituent des espaces de lutte et résistance sociale. C’est pour cela qu’ils se trouvent dans le point de mire de la répression du pouvoir étatique et de tous ses acolytes.

Pour toutes ces raisons nous nous trouvions hier dans la cour de l’hôtel où ils faisaient leur fête, dans le but de la troubler et d’y mettre fin, en acte de solidarité avec le squat Antiviosi. Sur le mur de la cour a été écrit “le squat Antiviosi reste” pendant que les slogans suivant étaient scandés : “dix, cent, mille squats contre ce monde d’ennui organisé”, “le squat Antiviosi restera, allumons une flamme que personne n’éteindra”. Des fenêtres et rétroviseurs des voitures de luxe appartenant aux invités du gouverneur ont aussi été cassés.

On ne peut pas expulser ni réduire au silence les idées.
SOLIDARITÉ AVEC LES SQUATS !

Des solidaires

NdT:
1-À la suite du compte-rendu du 29 des informations sont sortis, disant que pendant et après l’expulsion du squat Antiviosi plusieurs migrants auraient été arrêtés dans des immeubles proches dans l’ancien hôpital  Chatzikosta (au moins trois migrants ont été libérés à l’heure actuelle).
2-Au cours de la nuit du 30 août la police a mené une chasse à l’homme massive dans le centre de Ioannina, arrêtant plus de soixante-dix personnes en se basant sur leurs apparences.

Montevideo, Uruguay : répression contre les anarchistes

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Montevideo: Douze compagnon-ne-s arrêté-e-s juste avant la manifestation devant El Filtro

Le samedi 24 août, aux environs de 17H, heure à laquelle était appelée la manifestation jusqu’à El Filtro, douze compagnon-ne-s ont été arrêté-e-s près de La Solidaria à quatre endroits différents, à travers quatre grandes opération simultanées menées à bien par les renseignements policiers, le DOE (Département d’Opérations Spéciales) et Interpol.

Les douze compagnon-ne-s ont été transporté-e-s jusqu’à la préfecture, où illes ont été pris en photo, illes ont aussi été interrogé-e-s au sujet de leur participation à la manifestation du 14 août, ainsi que sur leurs appartenances à des groupes particuliers et des questions de caractère idéologique, bien évidemment tout cela au milieu d’insultes, humiliations, coups et menaces de viol.

Apparemment les arrestations servaient juste à identifier les personnes, les compas ne passeront pas devant le juge, et vers 21:30 illes étaient dehors, sans aucune charge.

Il nous apparait évident que les Renseignements et la DOE font des enquêtes depuis un moment sur les compas qui participent à n’importe quelle mobilisation, autant en prenant des photos qu’en mettant des flics infiltrés dans les manifestations pour les reconnaitre et les poursuivre (comme ça a été le cas des deux compas arrêtés le 14 août).

Sans aucun doute les dernières arrestations sont une attaque claire contre tous les individus, collectifs ou organisations qui luttent contre ce monde d’exploitation, contre ceux/celles qui refusent l’inévitable destruction de la terre à laquelle conduit n’importe quel projet du capital, contre ceux/celles qui participent dans des espaces autonomes et autogérés, contre ceux/celles qui par leurs mobilisations montrent du doigts ceux/celles chargé-e-s de la répression actuellement et dans le passé. Continue reading Montevideo, Uruguay : répression contre les anarchistes

Indonésie, Djakarta : attaque incendiaire contre l’Institut d’Art

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La civilisation ne s’établit pas d’elle-même mais par les gens qui la soutiennent. Des personnes qui se convertissent en l’un des pôles de la civilisation. Les humains sont ceux qui ont fait naitre la civilisation. Cela veut aussi dire que dans cette vie actuelle personne n’est innocent ou non coupable. Tout le monde joue un rôle dans la perpétuation de la civilisation. Ainsi, chaque travail, valeurs, propriété, actions et chaque personne qui profite des avantages de la civilisation sont des ennemis pour nous.

Comment ça ?

Les humains sont les créateurs de ce qui est appelé la Culture. La culture est le reflet direct de la civilisation. La culture n’est qu’un des processus de lavage de cerveau pour nous soumettre et altérer les désirs sauvages. La culture n’est pas qu’un lot de valeurs mais un outil de répression et d’hégémonie. Et deux formes parmi les multiples visages de la culture sont l’école et les arts.

Ce qui nous a conduit à envoyer notre feu à l’Institut des Arts de Djakarta situé à Cikini, le 20 août. Nous avons amené notre haine au cœur d’un lieu de rassemblement d’artistes qui ne sont que des marionnettes de la civilisation. Nous avons placé un engin incendiaire dans une salle vide du troisième étage dans l’après-midi. Nous avons réalisé notre action sous le nez d’un groupe d’artistes qui se considèrent comme avant-garde et qui pensaient être révolutionnaires. Nous avons mis le feu pour nous moquer de leur passivité qui n’est qu’un geste de plus qui permet à la civilisation de continuer d’avancer.

L’Institut des Arts de Djakarta est rempli d’illusion depuis longtemps. Cet endroit reproduit des individus qui jouent un rôle principal dans la création de “contre-culture” qui n’est qu’une autre culture, au lieu de découvrir et attaquer l’image entière de la culture : la Civilisation. Ils créent des chansons, des tableaux, des bâtiments, des poèmes et différentes formes d’arts qui aident à enfoncer le clou de la domination.

Notre seul regret est que le feu n’ait pas atteint l’objectif de réduire en cendre tout le bâtiment à cause de d’autres défenseurs de la civilisation : les pompiers, qui sont arrivés en moins d’une heure pour éteindre le feu. Mais ce n’est pas la fin ni notre dernière action. Nous vous frapperons encore.

FLT (Front de Libération de la Terre)- Fraction d’Indonésie

PS: Nous saluons la FAI/Amis de la Terre en Argentine qui ont réduit en cendre des centaines de voitures, et les compagnon-ne-s du FLT-Russie. Ainsi que tous les prisonniers révolutionnaires partout dans le monde.

source

Ioannina, Grèce : expulsion du squat Antiviosi

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L’État grec a expulsé un autre espace anti-autoritaire.

Le jeudi 29 août, à 07h du matin, une grande quantité de forces policières et les pompiers ont expulsé le squat Antiviosi dans la ville de Ioannina, en présence du procureur. Il n’y avait personne à l’intérieur. Même ainsi les policiers se sont trouvé face à une soixantaine de personnes solidaires dans la rue, et apparament il n’y a eu aucune arrestations.

À 19h a eu lieu un rassemblement avec système de son devant l’ancien bâtiment de la préfecture de Ioannina.

Courage aux compas du squat Antiviosi !

Pérou : rebelles, unis, organisés, sans partis

lima27.7.2013

* Ce tract a été distribué le 27 juillet 2013 à Lima, Pérou, durant la mobilisation qui s’est terminé par des barricades, répression, affrontements, boycott, dans le centre historique de Lima. Il est évident que les participants étaient les esclaves modernes cherchant à expulser leur rage, colère et non-conformité contre les forces répressives de l’État.

Toi qui lis ce tract, je sais que tu seras d’accord avec nous, lorsque nous affirmons que chaque politique qui rentre au pouvoir étatique n’est qu’une marionnette de plus du système économique. Nous entendons souvent dire par des parents ou des amis, que ce sont tous des voleurs, des corrompus, qu’ils nous mentent et nous trahissent en permanence. Ces affirmations, ou petits instants de lucidité nous permettent de nous rendre compte, de regarder par dessus les écrans de télévision, de nous enlever le bandeau des yeux, et de voir que ceux au pouvoir (peu importe le poste occupé, la couleur du drapeau ou les idées) défendront toujours les intérêts des groupes de pouvoir qui mènent à leur guise cette partie du monde, appelée Pérou. Que le parti au pouvoir soit de gauche ou de droite, sa seule fonction est de protéger les intérêts des monopoles et entreprises qui vivent à nos dépens, améliorer la circulation de marchandises, baisser le prix de la main d’œuvre, faire des lois pour leur libre-échange, etc. Si on s’en prend à eux la répression sous toutes ses formes est ce qui nous attend. Mais est-ce que c’est la seule manière que nous avons de défendre ce qui nous semble juste ? Est-ce qu’on doit seulement s’organiser à travers des partis ?

Les partis politiques, au delà des intentions parfois saines et dévouées de beaucoup de leurs militants, deviennent des machines bureaucratiques qui ne sont intéressés que par leur propre pouvoir, et cela amène inévitablement à mettre les intérêts de groupe au dessus des intérêts de l’ensemble des dépossédés, exploités, indignés, marginaux ou comme on veut s’appeler.

Beaucoup de travailleurs et d’étudiants qui ont des aspirations progressistes regardent de loin les partis de gauche, ceux qui se disent favorables à l’émancipation de la classe des travailleurs et à un monde sans exploitation, et ils se demandent « pourquoi ils ne s’unissent pas si ils sont pour la même chose ? Pourquoi ils se disputent pour des points virgules ? L’ennemi est puissant et organisé, ainsi avec une gauche unie et forte nous pourrions mieux l’affronter ».

Mais la vérité c’est que les directions et buts de ces partis (parce que les partis fonctionnent comme les entreprises et gouvernements, avec des gens en haut et d’autres en bas, avec des gens qui pensent et commandent et d’autres qui exécutent et obéissent) ne vont pas dans le même sens. C’est pour ça qu’ils se disputent. Leurs motivations ne sont pas dans les idéaux qu’ils professent ni dans les programmes qu’ils écrivent. Ils sont concurrents pour le pouvoir de la « masse populaire » (comme ils nous appellent). Ils donnent la priorité aux disputes entre eux avant toute chose. Continue reading Pérou : rebelles, unis, organisés, sans partis

Allemagne : appel international pour la libération de Sonja

Athen-Exarchia-September-2012
Chaque cœur est une cellule révolutionnaire.
Solidarité avec Sonja et Christian.

DEUX ANS DE PRISON, C’EST DEUX ANS DE TROP !

Le 14 septembre 2013, mobilisons-nous partout pour protester contre la légitimation de la torture dans le procès de Sonja Suder et pour sa libération.

Le 14 septembre 2011, Sonja et son ami Christian ont été extradés par la France pour être remis aux flics allemands et emprisonnés. Christian a été libéré depuis mais Sonja reste en prison. Ils avaient quittés l’Allemagne en 1978, lorsqu’au lendemain d’une féroce répression des mouvements révolutionnaires toute personne engagée dans la contestation radicale pouvait craindre d’être la cible de la vengeance d’État.

Depuis deux ans, Sonja est emprisonnée en préventive au quartier de haute sécurité de la prison de Francfort-Preungesheim ; depuis un an, elle subit un procès basé sur deux témoignages : l’un obtenu d’un repenti contre une diminution de peine, l’autre délivré sous la torture en 1978 par un homme soupçonné d’appartenir aux Cellules Révolutionnaires (RZ). Si le repenti Hans-Joachim Klein a témoigné sans vergogne devant la cour de Francfort pour livrer la énième version d’un témoignage rempli d’incohérences et de contradictions (que la juge trouve bon de retenir tout de même), Hermann F. a en revanche toujours contesté les éléments figurants dans les interrogatoires qu’il a subis : ils ne sont que le résultat de quatre mois de torture hors de tout cadre procédural. Après un très grave accident, il a été interrogé dès la sortie d’une opération d’amputation de ses deux jambes et d’énucléation de ses deux yeux. La douleur, le traumatisme, les médicaments, l’isolement, la confusion, la désorientation ont été exploités par les flics pour lui faire remplir 1300 pages de déclarations contraintes. Détenu illégalement dans un commissariat, sans avocat, sans assistance, soudainement aveugle et lourdement handicapé, ce qu’il a subi n’a qu’un nom : la torture.

Le 13 août 2013, le tribunal de Francfort a fait procéder à la lecture des comptes-rendus d’interrogatoires subis par Hermann en 1978, et il va poursuivre cette lecture durant les prochaines audiences. Sonja, à 80 ans, plus de 35 ans après les faits qui lui sont reprochés, risque d’être condamnée sur la base de ces déclarations dont l’utilisation est une légitimation par la justice des pratiques de torture des flics. Sonja est poursuivie par la police et la justice allemande depuis la fin des années 1970. Soupçonnée d’avoir appartenu aux Cellules Révolutionnaires, son procès concerne trois attaques qui n’ont causé que des dégâts matériels limités en 1977 et 1978 : contre l’entreprise MAN qui collaborait à la construction d’armement atomique pour l’Afrique du Sud (au temps de l’Apartheid), contre l’entreprise KSB qui construisait des pompes pour les centrales nucléaires ; et sur le château d’Heidelberg contre la politique de gentrification. Elle est également soupçonnée d’avoir participé à la préparation logistique de l’attaque contre l’OPEP à Vienne en 1975.

Aujourd’hui, en lui faisant subir la détention, le procès, la menace de finir sa vie en prison, l’État fédéral ne vise pas seulement Sonja : il veut liquider une histoire révolutionnaire et imposer avec force l’idée qu’on ne peut se rebeller impunément. La condamnation de Sonja sera celle de la révolte : en refusant de se soumettre et de parler, elle continue de dénoncer l’État et sa mascarade judiciaire. Sa condamnation sera aussi celle de tout mouvement révolutionnaire. L’incarcération de Sonja est un épouvantail qui doit servir à effrayer toutes celles et ceux qui luttent aujourd’hui. Ce n’est pas d’une femme de 80 ans dont ils veulent se débarrasser, c’est de toutes celles et ceux qui auraient, comme elle, la volonté de ne pas se soumettre.

SONJA DOIT ÊTRE LIBÉRÉE IMMÉDIATEMENT !
POUR UNE MOBILISATION INTERNATIONALE LE 14 SEPTEMBRE 2013 !

En allemand, italien, anglais, espagnol

Hambourg: attaque du palais de justice en solidarité

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Ce que les flics et autres larbins de l’État appliquent dans les rues avec le contrôle et toute la répression, est légitimé et complété par le tribunal. Chaque jour, ils décident dans leur théâtre de “justice” de l’avenir des gens, de les punir, de les emprisonner, et de détruire des vies. Quelques pierres et un peu de couleur semblent peu contre un tel bâtiment du pouvoir mais l’idée d’une vie libre est leur pire cauchemar, car cela signifierait leur fin, la fin de l’oppression!

Que cette attaque donne des forces à ceux qui sont assis sur le banc des accusés et que tous les autres, qui entrent au tribunal en tant que salariés ou espions, aient leur journée plus que gâchée !

Force pour ceux qui ont été concernés par les perquisitions à Berlin le 14 août parce que les flics cherchent des coupables pour les attaques sur des centres et agences d’emploi oppressifs ainsi que pour une action de solidarité avec la révolte en Turquie. Nous trouvons ces actions importantes et justes, peu importe qui les a faites !

Beaucoup de force à Sonja Sunder, qui se trouve toujours en prison en raison de son intransigeance avec l’État et la justice ! (cf ici pour les attaques ultérieures)

SourceCollaboration du Chat Noir Émeutier

Moscou : Un appel pour une campagne internationale contre les camps de concentration en Russie

Il est désormais évident que la Russie se noie de plus en plus profondément dans un marécage de la dictature fasciste. Surfant sur la vague d’hystérie xénophobe qui a éclaté avant les élections municipales de Moscou (au début de septembre 2013), un véritable camp de concentration pour les migrants a été ouvert. Il est rempli continuellement par une chasse aux «non-Européens» menée dans les rues de Moscou.

Les défenseurs des droits de l’homme et des journalistes qui ont visité les camps témoignent que les ressortissants étrangers sont détenus dans des conditions de torture. Beaucoup d’entre eux vivent et travaillent légalement en Russie et leur détention est illégale même du point de vue de la justice bourgeoise. Parmi les milliers de personnes détenues dans les camps de concentration il y a des réfugiés qui sont menacés de persécution politique et même de la peine de mort dans leur pays d’origine. Le Service fédéral des migrations de la Fédération de Russie a annoncé qu’il prévoit d’ouvrir 83 camps similaires pour «migrants illégaux» dans tout le pays.

Des anarchistes russes appellent toutes les personnes qui ne sont pas indifférentes à la misère humaine à entreprendre des actions de solidarité entre le 29 août et 3 septembre.

Nous exigeons la fin des politiques ouvertement racistes comme celles pratiquées par les autorités russes, la liquidation des camps de concentration et l’abolition de tous les obstacles juridiques à l’emploi pour les travailleurs en Russie.

Écrire à stopdeportationrus@gmail.com à propos de toute action.

Personne n’est illégal. Notre matrie est l’humanité toute entière.

SourceCollaboration du Chat Noir Émeutier

Quelques lignes sur le TAP (Trans Adriatic Pipeline)

Un bref résumé

Le gazoduc ou méthanoduc TAP (Trans Adriatic Pipeline) devrait parcourir environ 900 km, partant de la Mer Caspienne pour atterrir dans le Salento [extrémité Sud des Pouilles, NdT], sur le rivage de San Foca (province de Lecce), pour transporter du gaz naturel. Fin juin, le consortium de Shah Deniz en Azerbaïdjan, composé entre autres de British Petroleum, Total et Statoil, a fait son choix en faveur du Tap, le préférant au projet Nabucco qui aurait dû parcourir la Roumanie, la Bulgarie, la Hongrie et l’Autriche. Le projet Tap, holding composé de Axpo (suisse), E.On (allemand) et Statoil (norvégien), a été considéré d’intérêt stratégique par le gouvernement italien et l’Union Européenne et approvisionnera le marché européen du gaz.

Quelques questions

L’opposition au Tap, comme à n’importe quelle nuisance, tout comme une lutte contre une prison, constitue une « lutte partielle » classique ; partielle, pour être clairs, pris non pas dans une acceptation négative, mais dans le sens de la définition d’un aspect particulier. Mais avoir un horizon plus vaste dans tout ce que nous faisons et dans les luttes que nous menons, essayer d’identifier le pouvoir et l’autorité, de n’importe quel type et dans toutes leurs configurations, et tenter de nous y opposer, voilà le but que nous nous posons . Notre perspective devrait être à la base de notre action, une pensée qui nous accompagne en permanence en plus d’un mode d’approche des luttes. Quand on s’oppose à la guerre, à des nuisances, à une prison, à la répression, à l’exploitation, à l’autorité, à la morale, il faudrait toujours garder à l’esprit tous ces aspects et essayer d’avoir une vision d’ensemble. Un exemple : quand on s’oppose à une centrale nucléaire, on s’oppose à la nuisance qu’elle représente, à la destruction irréversible de l’environnement, mais ce que l’on a à l’esprit c’est aussi l’usage qui sera fait de cette énergie nucléaire, son utilisation pour continuer à reproduire un système économique et industriel d’exploitation, ou à perpétuer la vie super-technologique et super-contrôlée des villes à la mesure des marchandises plutôt qu’à la mesure de l’homme. Cet exemple, qui peut être valable dans beaucoup d’autres cas, pose un problème. Peut-on s’occuper d’une lutte en sectorisant, en séparant, en différenciant ? Continue reading Quelques lignes sur le TAP (Trans Adriatic Pipeline)

Québec : manif de solidarité avec les sans-papiers au centre de rétention de Laval (nord de Montréal)

Vidéo en anglais (avec sous-titres en espagnol):
http://www.youtube.com/watch?v=2o9O89q3f9E

Le 11 août 2013, environ 100 migrants et leurs soutiens sont descendus dans la rue en direction du centre de rétention pour migrants de Laval juste à l’extérieur de Montréal, pour dénoncer la pratique du gouvernement canadien d’enfermer et d’expulser les personnes sans statut. La manifestation a été organisée en collaboration avec la Journée de la justice pour les prisonniers, qui a lieu chaque année le 10 août pour commémorer les vies de ceux qui luttent et meurent derrière les barreaux, et de réaffirmer l’engagement des personnes pour la suppression des prisons. Des gens sont venus en bus, d’autres à vélo, et quand ils sont arrivés, ils étaient déterminés à faire suffisamment de bruit pour que les migrants à l’intérieur du centre de rétention puissent entendre leur message.

Sur une journée donnée, de 400 à 500 migrants sont enfermés derrière les murs des centres de rétention à travers le pays. La dernière décennie a vu une augmentation significative du nombre de migrants détenus, avec 82.000 détenus sur 2004-2011 et un nombre supplémentaire de 13.000 détenus depuis 2011. Suite à la mise en œuvre des politiques de détention obligatoire par le projet de loi C-31, tous ce.lles.ux qui entrent par de soi-disant «moyens irrégulier» peuvent faire face à un an de détention.

Des silhouettes représentant des proches qui ont été raflés et des banderoles lumineuses ont été accrochés à la clôture. Des messages de solidarité en arabe, hongrois, espagnol, ourdou, anglais et français ont été lus à haute voix, tandis que des restes de vêtements ont été suspendus le long du mur, symbolisant la violence subie aux postes-frontières du monde entier.

Pendant le pique-nique, quelqu’un de l’intérieur a informé les organisateurs que, en raison de la manifestation, les heures de visite avait été annulées toute la journée, les prisonniers étant punis par l’annulation du temps de prière, tout en étant interdit de fumer et d’être confinés dans leurs chambres.

Exaspéré par ces nouvelles, les gens se sont précipités vers la clôture extérieure du centre de rétention et ont commencé à taper sur ses portes en métal. Peu après, la porte a été démolie et un groupe de manifestants a violé le périmètre et a réussi à exprimer leur rage directement à l’extérieur des bâtiments où les migrants sont en cage.

En fin de compte, aucune arrestation n’a été faite. Alors que l’acte d’abattre le mur était symbolique, c’était encore un pas en avant pour la destruction de tous les murs de prison et les frontières qui séparent les gens à travers le monde.

Source: Coop Média de Montréal, via Sabotagemedia

Collaboration du Chat Noir Émeutier