Category Archives: Actualités

Prisons grecques : « Un acte dédié à nos voisins qui vivent dans l’enfer; à l’intérieur de Koridallos »

Depuis le 17 février 2014, près de 180 détenus patients de l’« hôpital » Aghios Pavlos dans la prison de Koridallos sont en grève, refusant les repas et les médicaments, pour protester contre les conditions horribles.

Les anarchistes de la quatrième aile de la prison pour hommes de Koridallos ont accroché une banderole depuis les fenêtres de « leurs » les cellules qui se trouvent juste en face de l’hôpital de la prison. La banderole dit: « Courage à vous les gars ! Brisons le statu quo écoeurant que vous éprouvez (A) ». Les patients de l’hôpital ont vu la banderole et l’ont beaucoup aimé.

Force à la lutte des prisonniers de l’hôpital de la prison de Koridallos !

( 1 mars 2014 / en anglais )

Gênes, Italie : Attaque du siège de la Ligue du Nord

Province de Gênes – Les vitres du siège local de la Ligue du Nord ont été défoncées comme geste minime de solidarité avec tous les retenus dans les CIE et tous les inculpés de la lutte contre l’Etat et ses tentacules. Pour Guccio*

* NdT : Le compagnon Guccio, connu pour s’être impliqué activement dans la lutte No TAV, a fait le choix de nous quitter récemment en laissant deux lettres.

Calais : Salut ô toit ! (28 février 2014)

Nous sommes un ensemble de personnes venues de différents pays et d’horizons politiques divers qui luttons pour le droit au logement pour toutes et tous, quelles que soit leurs origines. Nous occupons actuellement, depuis plus de 48 heures, des bâtiments publics vides dans différents quartiers de la ville de Calais.

Pourquoi ici et pourquoi maintenant ? Plus de 4 000 bâtiments sont vides à Calais, ce qui représente 9% des logements (500 d’entre eux sont d’ailleurs la propriété de l’OPH, le bailleur social majoritaire de la ville…). En contrepartie, plus de 500 personnes sont à la rue sans qu’aucune solution digne de ce nom n’ait été proposée par les autorités. Pour répondre à cette situation, ils ont transformé Calais en ville fantôme.

Qui peut prétendre avoir marché dans une rue où il n’y avait pas au moins une maison aux fenêtres murées, aux portes barricadées, à la cave scellée ? Pourquoi laisser des endroits vides et des gens dehors ? Pourquoi dépenser de l’argent pour condamner les accès des bâtiments plutôt que de les utiliser pour venir en aide à une population précaire ?

Afin de répondre à ces questions que les pouvoirs publiques ont choisi d’occulter, cela fait plusieurs années déjà qu’un ensemble d’individus cherche des solutions collectives en redonnant vie à des bâtiments laissés à l’abandon, pour que les sans-abris aient un toit sur leurs têtes. Jusqu’à ce jour, les autorités n’ont répondu que par la répression qui s’est traduite par de multiples expulsions illégales fondées sur des détournements de procédures, manipulations de témoins au cours des enquêtes de voisinage, altérations de preuves…

A Calais, le droit au logement est pris en otage par les différentes instances du pouvoir qui n’ont cessé de se servir de la situation migratoire pour agiter peurs et fantasmes autour de la question des squats. Il y a quelques mois, ces manipulations politiques se sont incarnées dans l’appel à la délation lancée par la maire UMP de Calais, Natacha Bouchart, qui, faute de perspectives politiques réelles pour sa ville, a voulu faire croire aux Calaisiens que les « squats » et leurs habitants présumés étaient à l’origine de tous leurs maux. Ce climat délétère a permis au collectif xénophobe, « Sauvons Calais », dont le fondateur est un néo-nazi, de germer comme par hasard, deux jours plus tard, avec la bénédiction de la mairie qui s’est réjouie de sa naissance.

Rappelons d’ailleurs que deux de ses principaux représentants, Philippe Mignonnet et Emmanuel Agius, sont allés jusqu’à les accueillir à la mairie, et soutenir leur « sit in », le jeudi 7 novembre devant la mairie, alors que les organisateurs et les participants ne cachaient pas leur racisme et leur affiliation avec le Front National. Citons pour exemple quelques uns de leurs propos discriminatoires sur les migrants : « ce sont des nuisibles, les trois quarts sont des agresseurs potentiels ».

« Sauvons Calais » a depuis lors prolongé la campagne de stigmatisation des squats, campagne qu’il a accompagné d’un discours xénophobe nauséabond. Ce collectif est devenu la branche opérationnelle de l’appel à la délation de la maire de Calais, et a mis en place un système de traque des migrants et des militants pour repérer leurs lieux de vie. S’il était déjà presque impossible de se loger à Calais lorsque l’on était sans abris, et plus particulièrement sans abris et sans papiers, sans être victimes des exactions des autorités, depuis la semaine dernière, un nouveau pallier a été franchi.

Des extrémistes et des riverains manipulés ont en effet assiégés une maison squattée par un couple de personnes dans le besoin, ne lésinant pas sur les menaces de mort, les jets de pierres, et les incendies volontaires à coups de cocktails Molotov. Aujourd’hui, à Calais et ses environs, squatter, c’est prendre le risque de se faire lyncher, sous l’œil impassible des forces de police et l’inaction du sous préfet et du préfet.

Nous ne pouvons pas laisser l’arbitraire de la violence d’une minorité, jusque là impunie, nous empêcher d’avoir accès à un toit et de défendre la nécessité d’un logement digne pour tous et toutes quelles que soient leurs origines. Nous refusons la banalisation de ces méthodes et ne rien faire, c’est, en un sens, accepter qu’elles deviennent la norme.

Votre présence et votre regard est important car la police va, comme à son habitude, ignorer les preuves que nous leur fournissons et trouver un voisin qui dira : je les ai vu pour la première fois aujourd’hui ou hier, pour prouver que les occupants sont à l’intérieur depuis moins de 48 heures. Ce seul témoignage l’emporte alors sur l’ensemble des preuves certifiées auxquelles ils ont accès, et devient le justificatif d’une expulsion au motif de flagrance.

Thessalonique, Grèce : Agences bancaires attaquées

Le jeudi 20 février, nous avons profité du trafic de la rue et nous avons attaqué deux agences bancaires (la Banque postale hellénique et la Banque nationale) à la jonction des rues Tsimiski et Pavlou Mela, brisant leurs façades en verre et les guichets automatiques.

Cette action est dédiée à Tasos Theofilou, qui a été condamné à 25 ans de prison; Alexandros Mitroussias et Giorgos Karagiannidis, qui attendent la décision du tribunal dans un autre procès anti-terroriste; et les participants au Réseau des Prisonniers Anarchistes [en Grèce].

Salutations fraternelles à Kostas Sakkas [qui est en cavale] …

Organisons nous, et attaquons l’État et le capitalisme par tous les moyens nécessaires.

Pays-Bas : Nouvelles de Nimègue

Vendredi 14 février 2014, un groupe nommé Muitelingen (mutins) a placé une table remplie de biens volés dans la rue commerçante Ζiekerstraat à Nimègue, aux Pays-Bas.

Une carte avec un texte a été jointe à chaque produit, en disant que les marchandises ont été récemment volées. De plus, les gens ont été encouragés dans le texte à prendre des marchandises et commencer à voler eux-mêmes. La table a été vidée en 15 minutes.

Voici une déclaration des Muitelingen:

Jouons

Il était une fois une idée. L’idée de détruire le vil capitalisme. «Oh, si seulement…» L’histoire ressemble à ça: «Oh, si seulement nous étions libres d’être heureux! Si nous pouvions réaliser que tous ces problèmes ne sont pas réels. Que ces obstacles fictifs sur le chemin de la vie que tout le monde souhaite, puissent être supprimés et réécrits». L’idée était grande, l’idée était divine, et c’était l’erreur. C’était inaccessible et intouchable comme tous divinité. Rassembler autant d’aspects pour réaliser le souhait, sur un emplacement précis, à un moment précis – impossible!

Mais il y a eu les Muitelingen. «Pas à pas, jour après jour, tout compte, nous marquons des points… Jouons!» Nous voilà ici au départ d’un processus pour reprendre nos vies. Ici, nous décidons que ce n’est pas le courage, mais la motivation qui est nécessaire pour choisir consciemment. Ici, nous décidons que la peur et le contrôle ne font pas partie des rêves des rêves. L’obéissance est la norme. Nous embrassons l’enfant dévoué et tenace en nous-mêmes, rompons avec la norme, secouons la tête et disons: «Non!» Nous jouons à “action ou vérité”, et nous profitons de ça.

Cet épisode a commencé aujourd’hui, et devrait être écrit par beaucoup. Cette fois, vous pouvez participer! A suivre …

[ vidéos : 1, 2 ]

Suisse : Communiqué à propos de la manif spontanée à Zürich du 9 février 2014

Note des traducteurs : Le 9 février 2014, à l’initiative des partis populistes d’extrême-droite (le parti populaire suisse SVP/ et l’Union démocratique du centre UDC, le plus grand parti au parlement fédéral de Suisse), un référendum a été tenu “pour ou contre l’immigration de masse”. La majorité des citoyens qui sont allés aux urnes ont voté en faveur de la proposition xénophobe SVP / UDC. Lorsque les résultats ont été annoncés, des manifestations anti-racistes spontanées ont eu lieu dans différentes villes suisses. A Zürich, les gens sont descendus dans les rues en portant une banderole qui disait “Contre le racisme et la répression – solidarité internationale!” Voici un résumé de cette manif.

Dans la soirée du 9 février 2014, environ 1600 personnes ont manifesté pour la solidarité internationale à Zürich. Ceci a été en réponse à l’adoption de l’initiative raciste du SVP.

Entre 19h30 et 20h, les participants à la manif spontanée se sont rassemblés sur la place Helvetia, puis ont défilé sur la Langstrasse et Lagerstrasse en direction du centre-ville. Au pont Gessner, la police a utilisé des canons à eau pour empêcher la manif de se déplacer davantage dans le centre-ville. En conséquence, la manifestation s’est poursuivie dans le quartier 4. Dans le même temps, plusieurs vitrines de magasins ont été endommagées et des véhicules de police attaqués. Vers 21h30, nous avons mis fin à la manif place Helvetie de manière auto-organisée.

Nous avons donc apporté notre rage dans les rues.
Notre rage contre un nouveau durcissement du régime migratoire de la Suisse.
Notre rage contre le populisme de droite condensé qui a instrumentalisé les craintes d’infiltration d’étrangers et alimenté la xénophobie.
Notre rage contre une tentative de division de classe dissimulée à travers le racisme.
Notre rage contre un système capitaliste.

Notre solidarité va à toutes les personnes qui sont obligées par le système capitaliste de migrer, peu importe d’où, peu importe où.

Tant que cette économie prive les gens de leurs moyens d’existence à travers le monde, nous continuerons à protester contre le capitalisme et pour le droit de rester partout.

Qu’elle soit pacifique ou militante, l’important c’est la résistance !

Les organisateurs

Collaboration du Chat Noir Émeutier

Le Pirée, Grèce : Agression fasciste contre l’espace auto-organisé Resalto

[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/x1abj6v_25012014-ker_videogames[/dailymotion]

Dans la matinée du 25 Janvier 2014 une milice de près de 100 néo-nazis d’Aube Dorée a attaqué l’espace auto-organisé Resalto au Pirée (port d’Athènes). Les néo-nazis ont été repoussés par environ 15 compagnon.ne.s qui étaient dans Resalto. Avant leur attaque coordonnée, les néo-nazis sont passés par certaines rues des quartiers de Keratsini et Amfiali, ont tagué des slogans sur les murs et ont souillé l’endroit où l’anti-fasciste Pavlos Fyssas a été assassiné il y a quatre mois (endroit où de nombreuses affiches sont collées et slogans tagués en hommage à Pavlos). Bien sûr, tout ceci est arrivé avec l’aide de la police.

Peu de temps après l’attaque, plus de 400 personnes du milieu anarchiste/anti-autoritaire, mais aussi de la gauche et avec quelques voisins, sont descendues dans les rues, où les néo-nazis s’étaient manifestés plus tôt, et avons enlevé leurs graffitis merdiques et crié des slogans contre le nationalisme et le système qui le produit.

Mort aux patriotes!

Collaboration du Chat Noir Émeutier

Une autre vidéo ici

Bruxelles : Une journée noire à Anderlecht, allumons les torches!

Vendredi 17 janvier 2014. Encore une journée noire à Bruxelles. Dans l’après-midi, des policiers en civil de la zone Bruxelles Capitale-Ixelles pénètrent dans un immeuble près de la Porte d’Anderlecht. Munis d’un trousseau de clés “confisqué sur une personne arrêtée”, ils montent au deuxième étage et ouvrent la porte de l’appartement. Quelques instants plus tard, Maria Chidiri se retrouve morte sur le pavé de la rue. Elle aurait tenté de s’échapper par la fenêtre et aurait fait une chute fatale en s’agrippant à l’antenne parabolique qui se serait décrochée. La police refuse tout commentaire sur l’affaire, le parquet se limite à un laconique « elle était innocente dans cette affaire ». Il y a pourtant une chose à dire : Maria Chidiri a été assassinée par les larbins du pouvoir.

Alors, qu’elles se taisent, les autorités ! Qu’elles ferment leur sale gueule pleine de mensonges, leur version cherchant comme d’habitude à couvrir leurs mains qui assassinent. Mais nous, non ! Pas question de se taire ! A nous maintenant de crier, de crier notre rage et notre révolte contre ce monde qui tue au nom du contrôle et du pouvoir.

Inspirons profondément et crachons du feu. Les contrôles dans les rues se multiplient, les forces de l’ordre sont déterminées à imposer leur loi à tous ceux qui ne peuvent ou ne veulent pas s’y tenir, les entrepreneurs et les dirigeants investissent massivement dans de nouveaux projets de construction pour laminer les quartiers populaires. Tout cela fait partie d’une même logique, d’un même projet pour Bruxelles : faire régner l’ordre, appeler et forcer tout le monde à marcher au pas de l’économie et du pouvoir, étouffer la révolte qui couve. La torture systématique dans les commissariats bruxellois va de paire avec une ville entièrement placée sous vidéosurveillance. La construction prévue de la plus grande prison de Belgique sur le sol bruxellois n’est qu’un autre volet de la guerre que le pouvoir mène aux pauvres, une guerre qu’il mène également en implantant des logements de luxe dans les quartiers populaires comme en militarisant les transports en commun. Si le pouvoir est bien conscient de ce qu’il est en train de faire, à nous d’être aussi conscient du choix qui se présente : ou se laisser faire ou se battre.

L’heure n’est peut-être pas à l’affrontement frontal avec le pouvoir, mais face à la guerre qu’il a entrepris contre le Bruxelles d’en bas, il faut reprendre l’initiative. Certains diront peut-être que nous sommes trop peu à vouloir et à oser se révolter, mais en fait, la question n’est pas là. Si le pouvoir tisse partout son filet de contrôle, il est pourtant loin d’être tout-puissant. Quand l’ennemi se présente en masse et occupe le territoire, comme tout pouvoir doit logiquement le faire pour faire courber l’échine aux opprimés, il faut agir en partisans. En somme, agir en petits groupes, mobiles et créatifs, pour saboter les projets du pouvoir. Mettre le feu aux chantiers qui annoncent la venue du pouvoir et du fric. Couper les câbles de la vidéosurveillance. Transformer les poubelles et les véhicules d’entreprises en autant de foyers de révolte. Débusquer les patrouilles de police isolées et vulnérables. Provoquer du désordre dans la routine quotidienne de la misère et de l’économie, comme faisaient ces vieux saboteurs qui coupaient l’électricité, sabotaient les chemins de fer et les métros, érigeaient de petites barricades sur les axes routiers pour bloquer la circulation. Mais également, créer des espaces là où s’est possible, pour se parler et se coordonner dans la lutte contre le pouvoir. Créer des espaces auxquels le pouvoir n’a pas accès, comme des marécages où ses troupes ne peuvent que s’embourber. C’est d’air aussi dont on a besoin, d’air frais et vigoureux si on veut que le vent de la révolte souffle.

Solidarité avec toutes celles et tous ceux qui se battent contre le pouvoir. Dans les quartiers comme dans les prisons, dans les centres fermés comme dans les rues.

Pour en finir avec ce monde qui tue et exploite au nom de la loi et du fric, ne nous taisons plus et partons à l’assaut.

Pour l’insurrection.

(Tract distribué dans le quartier d’Anderlecht, Bruxelles)

Grèce : Revendication d’attaques incendiaires à Athènes

Solidarité avec Spyros Stratoulis

Nous assumons la responsabilité pour le barrage de 3 jours sur les structures de l’État et le capitalisme, comme un signe de solidarité avec le gréviste de la faim Spyros Stratoulis. Nous avons attaqué ce qui suit :

– Une fourgonnette de la Poste hellénique (ELTA) et un van de l’Organisation hellénique des télécommunications (OTE) sur la rue Siotou, dans le quartier de Sepolia.

– Un guichet automatique de la Banque du Pirée sur la rue Dodecanisou dans le quartier d’Alimos.

– Deux guichets automatiques de la Banque Nationale de Grèce sur la rue Byzantiou, dans le quartier de Nea Ionia.

– Deux guichets automatiques de la Banque Nationale de Grèce au croisement de la rue Soutsou et de la rue Iera Odos, dans le quartier d’Egaleo.

– Trois façades d’agences bancaires (la Banque du Pirée, Hellenic Postbank, la Banque de Chypre) et deux distributeurs automatiques de billets sur la rue Ethnikis Antistaseos (« Résistance Nationale »), dans le quartier de Kaisariani.

– Une moto appartenant à un flic sur la rue Asimaki Fotila, dans le quartier de Neapoli, à proximité d’Exarchia.

Pendant ce temps, nous avons entendu que le compagnon Spyros Stratoulis cessé sa grève de la faim. Nous souhaitons bonne chance au compagnon, en attendant le résultat de son cas.

Des anarchistes

Note des traducteurs : Le 10 Janvier 2014 le prisonnier Spyros Stratoulis a arrêté la grève de la faim qu’il menait depuis le 11 Novembre 2013, parce que le conseil de la magistrature a finalement pris une décision sur son cas. Toutefois, la décision ne lui a pas encore été divulgué ; il sera informé des résultats uniquement lorsque le décret sera publié officiellement.

Collaboration du Chat Noir Émeutier

Prisons de Koridallos : Lettre de la CCF à propos de Christodoulos Xiros, membre du “17-Novembre”

UNE MERVEILLEUSE JOURNÉE…

Le combattant de la guérilla urbaine Christodoulos Xiros traverse désormais, sans remords, la terre de la liberté. Une terre lointaine pour ceux qui ont oublié l’attaque et qui ont été courbé par l’espoir d’un changement, sans mettre leurs propres mains dans le feu.

Une terre près de ceux qui ont tant donné à la lutte et qui vivent toujours avec la volonté de donner encore plus.

C’est là où la vie, la camaraderie et l’insurrection sont nées … dans des négations et des décisions difficiles.

Prends soin de toi compagnon…

Force aux prisonniers impénitents du 17-Novembre

L’ÈRE DE L’ATTAQUE A COMMENCÉ

PS. Journalistes, sales corbeaux, vos mensonges vous enterrerons: gardez vos langues fourchues loin du compagnon.

Conspiration des Cellules de Feu – FAI/FRI (Cellule de Prison)

source : interarma.info

Madrid : La police menace d’expulser le squat anarchiste La Gatonera

Nous avons reçu une notification de la police, menaçant encore une fois d’expulser le centre social si le concert du 5 janvier 2014 avait lieu.

La porte a été forcée mais ils ne sont pas entrés dans le squat.

Notre position est la même depuis la dernière fois; de notre côté, le concert aura lieu comme prévu, en assumant les conséquences que ça peut entrainer.

Nous appelons tous ceux qui partagent notre position à se rapprocher et défendre La Gatonera toute la journée.

Pas de capitulation ni de négociation…

Longue vie aux centres sociaux squattés!
Mort à l’État et longue vie à l’anarchie!

La Gatonera
C/Amistad 9, Carabanchel (la station de métro la plus proche est Vistalegre)

Mexique : L’anarchiste Gustavo Rodriguez kidnappé, interrogé, battu et expulsé vers les USA

Il y a quelques heures, le camarade Gustavo, disparu depuis le 29 décembre 2013, a communiqué avec ses proches. Il a brièvement expliqué qu’il était détenu par des agents fédéraux et était soumis à de sévères interrogatoires. Gustavo a indiqué qu’il a été battu, et après quelques heures il a été expulsé vers les États-Unis parce qu’ils étaient incapables de l’accuser de quoi que ce soit.

Cette déportation fait parti de la politique anti-anarchiste que le gouvernement mexicain met en œuvre depuis des mois; c’est pourquoi nous appelons tout le monde à être attentif à ce qui pourrait se passer ces prochains jours.

Nous voulons remercier tous ceux qui diffusent le communiqué sur la disparition de Gustavo, et vous demandons aussi de diffuser cette dernière information.

Solidarité avec Gustavo !
Liberté pour tous !

Croix Noire Anarchiste

Allemagne : résumé depuis les rues d’Hambourg de la journée du 21 décembre 2013

Des milliers de personnes sont venues à Hambourg le 21 Décembre pour participer à la manifestation contre l’expulsion du squat Rote Flora, pour un droit de séjour pour les réfugiés, et faire preuve de solidarité avec les résidents expulsés des maisons Esso. Tout le monde savait que ce serait une journée chaotique, avec des milliers de militants autonomes et des milliers de robocops anti-émeute se faisant face à Hambourg. Pourtant, tout est allé différemment de ce que nous avions prévu.

Le pré- rassemblement devant le squat Rote Flora devait commencer à 14h00, et la grande manifestation internationale était prévue pour 15h00. Des milliers de personnes y étaient déjà réunies à midi. L’atmosphère était super, les gens étaient pleins d’enthousiasme et voulaient manifester dans les rues. Donc, finalement, peu après 15 heures, la marche a commencé. Non seulement c’était l’une des plus grandes manifestations de l’année, mais aussi la plus courte. La police a arrêté la manif sous un pont après 20 mètres. Les flics ont immédiatement utilisé gaz lacrymos et matraques pour forcer les miliant.e.s à s’arrêter. Quelques secondes plus tard, deux canons à eau sont également venus pour repousser la manifestation à l’endroit où elle a commencé.

Ensuite, des militant.e.s ont répondu avec des pierres, des bouteilles et des feux d’artifice contre la police. Les gens ont été repoussés, car de plus en plus de policiers ont pris d’assaut la foule, frappant presque tout le monde sur leur chemin. En fin de compte il semblait que, même s’il y avait des centaines de manifestants se battant contre les flics, ils n’avaient aucune chance car il y avait des centaines voir des milliers de flics en armure complète les attaquant encore et encore. Un autre problème était qu’il y avait très peu de matériel à jeter sur la police. De nombreuses personnes s’étaient préparées pour des combats de rue avec la police ce jour-là , mais ont d’abord été paralysé en raison de la rapidité de la police à intensifier la violence. Les militants ont construit des barricades de poubelles, de bancs et de tables de restaurants à proximité. Après trente minutes d’affrontements, la police a réussi à prendre le contrôle de la place en face de la Rote Flora. D’ici là, tout le monde a accepté le fait qu’il n’y aurait pas une grande manifestation à Hambourg ce jour-là. Alors, les gens ont juste utilisé une stratégie différente pour manifester dans les rues.

Peu de temps après que la police ait attaqué la manif, certain.e.s militant.e.s ont tenté de partir; les gens ont réalisé que la manifestation ne pourrait pas continuer, de sorte qu’ils voulaient quitter le lieu et lancer leurs propres actions dans la ville. Même si presque toutes les rues étaient bloquées par des centaines de flics anti-émeute, de nombreux militants ont réussi à quitter le secteur. Ensuite, ils ont formé des manifestations spontanées dans toute la ville. Parfois des manifs avec seulement 50 personnes et parfois des manifs avec plus de 1000 personnes marchant dans les rues, à attaquer les flics, les banques, les commerces (des grandes entreprises comme McDonalds et Vodafone), tout en construisant des barricades. Tard dans la nuit, on pouvait entendre des feux d’artifice et des gens qui criaient des slogans dans toute la ville de Hambourg. Les gens n’ont attendu personne pour commencer l’action, ils l’ont commencé eux-mêmes, à maintes reprises. La plupart du temps la police a tenté de nous chasser et d’arrêter les actions directes, parce qu’il semblerait que les flics n’aient pas eu suffisamment de moyens pour faire plus de vingt arrestations avec charges ce jour-là.

Il est difficile de dire si c’était «une victoire» ou «une perte» pour la protestation. Nous n’avons pas réussi à manifester comme nous avons d’abord voulu. La police a clairement voulu stopper la combinaison des trois luttes majeures à Hambourg: le squat de la Rote Flora, la lutte des réfugiés et des maisons d’Esso. D’autre part, Hambourg a vu des plus grandes émeutes ces dernières années et après la décentralisation de la protestation la police a perdu le contrôle de la situation.

Personnellement, je pense que c’était une bonne journée. Les militants ont montré que l’expulsion du squat Rote Flora ne serait pas tolérée et finirait dans le chaos absolu pour le gouvernement de Hambourg, la police et le capital. Il est toujours agréable de rencontrer des situations où les flics doivent se retourner et juste courir…

Flora bleibt! Le squat Rote Flora reste!

en anglais / collaboration du chat noir émeutier

Une nouvelle publication anarchiste et internationale : « Avalanche – Correspondance anarchiste »

cliquez sur l’image pour lire le numéro zéro (décembre 2013)

Les anarchistes se sont toujours appropriés des moyens pour faire des idées antiautoritaires et des luttes une matière pour alimenter le dialogue et l’action subversives. C’est en ce sens-là que cette publication se veut aussi un moyen et plus précisément, celui d’offrir un espace pour nourrir le débat international entre anarchistes. C’est pourquoi ces pages laisseront surtout la place aux combats dont le ressort est anarchiste : des luttes autonomes, directes et auto-organisées ; des combats qui poussent vers la destruction du pouvoir sous toutes ses formes ; des luttes qui se déroulent aujourd’hui, comme hier ou qui sont à venir.

AVALANCHE Correspondance anarchiste | Anarchist Correspondence

Italie : Sur la répression à Turin

Ce texte a été écrit avant les dernières arrestations du 9 décembre 2013.
Place nette ?

« Place nette ». Ainsi pourrait s’appeler, si elle avait un nom, l’opération que depuis avril dernier préfecture et parquet de Turin mènent contre des compagnons qui vivent et luttent principalement dans les quartiers de Barriera di Milano et de Porta Palazzo. Pourrait parce que, à la différence d’autres opérations judiciaires avenues ailleurs contre des anarchistes aux noms plus ou moins fantaisistes (Ardire, Mangiafuoco, Thor, Ixodidae, Outlaw, etc.) dans ce cas, les juges turinois ont, au moins pour le moment, choisi une autre voie. Plus discrète et anonyme, et qui pourtant ajoute quelques ingrédients à la recette de la répression en Italie.

Pas de « grosse enquête » qui implique un grand nombre de compagnons et les charge d’un délit associatif soutenu, la plupart du temps, par différents délits spécifiques, mais beaucoup d’enquêtes plus petites avec des chefs d’inculpations spécifiques pour lesquelles sont demandées et obtenues des mesures judiciaires de différents types. Non pas que ‘la grosse enquête » ait disparu de la projectualité de la préfecture : celle-ci continue probablement d’être proposée régulièrement et sans vacarme à la magistrature, car d’un côté elle justifie l’infinie prolongation des écoutes téléphoniques et ambiantes contre les compagnons, et de l’autre elle représente une carte à garder toujours prête. Pour donner un exemple turinois : le coup de filet de février 2010 avec lequel on accusait des participants à « l’assemblée antiraciste » de la ville d’association de malfaiteurs a été déclenchée tout juste deux mois après l’échec de frapper certains d’entre eux avec la surveillance spéciale. Les deux procédures avaient été montées parallèlement, une dans l’ombre et l’autre à la lumière du soleil : l’une ayant échoué, l’autre a été relancée. Évidemment nous ne saurions dire avec exactitude quelles cartes ont en main préfecture et tribunal en ce moment, ni plus comment ils les joueront cette fois (si l’une est l’alternative à l’autre, ou si l’une prépare le terrain de l’autre, par exemple). Mais nous pouvons identifier les particularités innovantes de ces dispositifs répressifs quand ils apparaissent.

Dans notre cas, par exemple, un quelconque délit de rébellion – imputé pour avoir tenté d’empêcher la police d’embarquer un ami ou un compagnon – assaisonné d’autres accusations comme blessures, violence ou vol avec violence selon le goût des juges, est repêché après quelques semaines et grâce à l’entente entre préfecture, procureur et juge d’instruction transformé en prison, résidence surveillée, obligation ou interdiction de territoire, signatures, selon le goût des juges. Les épisodes reprochés sont en général assez légers c’est pourquoi les mesures de détention (prison et résidence surveillée) prennent fin assez rapidement, mais pas les autres mesures qui, moins restrictives, sont scellées par des clauses plus flexibles, qui permettent une plus grande « insouciance » aux juges et reste ainsi en vigueur pendant des mois.

Pour qui a eu la « chance » de ne pas avoir été chassé de la ville, mais de s’être vu appliqué l’obligation de rester sur le territoire de Turin ou d’y signer, les juges adoptent actuellement un autre stratagème : au premier nouveau délit constaté la mesure peut être aggravée et transformée en prison ou résidence surveillée. La situation de Marianna et de Simona –incarcérées une première fois pour l’occupation de l’Unep, libérées immédiatement avec une obligation de signature puis ré-incarcérées parce qu’elles ont continué à participer à des initiatives et donc à être accusées de nouveaux délits– est exemplaire. Mais il n’est pas strictement nécessaire que le nouveau délit soit identique, ou même seulement similaire, à celui pour lequel elles étaient obligées à Turin, comme le démontre par ailleurs, plus récemment, la situation de Niccolò, qui, déjà soumis à une obligation de rester sur le territoire pour rébellion, a été arrêté pour vol et donc incarcéré suite à une aggravation de la mesure. Une fois découvert le mécanisme et des opérations similaires se succédant les unes aux autres, la préfecture a réussi à éloigner une quinzaine de compagnons des luttes turinoises aux moyens d’expulsions et d’interdiction de territoire. Continue reading Italie : Sur la répression à Turin

Brèves de désordre depuis la Belgique

Incendie chez le directeur de la prison de Bruges Dans la nuit de mercredi 11 décembre 2013, un incendie a frappé le domicile de Jurgen Van Poecke, directeur de la prison de Bruges. Ses deux véhicules, une Audi et une Citroën, garées sur l’allée de son villa (rue Kespier à Asbeek), ont été détruits par des flammes. L’incendie a commencé vers 4h du matin, et les flammes se sont répandues au garage de la villa qui a également été détruit. Il n’y a pas eu de blessés, mais la villa est pour l’instant inhabitable vu qu’il n’y a plus de courant, de l’eau ou de chauffage. La prison de Bruges n’est pas seulement réputée la plus sécurisée et la plus grande de la Belgique, elle abrite aussi l’infâme module d’isolement, conçu pour briser les esprits rebelles. Un documentaire a été réalisé à propos de ce quartier de haute sécurité : on peut le regarder sur sur cette vidéo.

Les nuisances et leurs responsables Depuis un an, l’entreprise de parcs et jardins Marinx est installée à Sirault. Avec elle, l’entreprise a amené le bruit des camions et des grues. C’est dans ce contexte d’hostilités des riverains contre les nuisances que la maison de Geoffrey Marinx, le patron de l’entreprise, est partie en fumée. Précisons que la maison du patron était encore inhabitée, il comptait s’y installer dans un mois… A-t-il compris le message ?

Attaquons les collabos La construction de nouvelles prisons (c’est-à-dire, d’encore plus de places pour enfermer des gens et étouffer la question sociale à coups de renforcement sécuritaire et répressif) dépend aussi des entreprises qui les construisent. S’opposer à ces nouvelles prisons, c’est donc aussi mettre des bâtons dans les roues de ces entreprises collabos. Ainsi, le 10 novembre 2013, des inconnus ont cassé les vitres du Centre d’Etudes et de Recherches d’Architecture et d’Urbanisme (CERAU), situé sur l’Avenue des Courses 20 à Bruxelles. Ces architectes ont collaboré à la construction de la nouvelle prison de Marches-en-Famenne qui a ouvert ses portes début novembre. Pour une liste des collabos, regardez par exemple sur le site La Cavale.

Sabotons le train-train quotidien Pendant la nuit, des inconnus ont coupé le courant des signalisations du chemin de fer reliant Bruxelles et Anvers. Des dizaines de trains à l’heure de pointe ont dû être supprimés et les retards allaient jusqu’à 45 minutes. Si les patrons, les professeurs et les employeurs dépendent de notre ponctualité à venir à l’heure pour se faire exploiter, si l’économie en général dépend de la fluidité des transports, voilà une manière simple pour leur mettre des bâtons dans les roues.

Sourire Des nouvelles d’évasions nous font toujours sourire. Deux prisonniers se sont évadés du camp de déportation pour sans-papiers 127bis du tant haï Steenokkerzeel. Un mois auparavant, six prisonniers avaient tenté de s’évader de l’infâme village de l’horreur MerkSSplaSS. Pendant la nuit, ils ont cassé les carreaux, mis hors service les alarmes et grimpé les murs. Trois d’entre eux se blessent, restent derrière et sont arrêtés, mais les trois autres ont réussi à fuir. Bon courage aux évadés!

Steenokkerzeel Dimanche après-midi (8 décembre 2013), une bande de joyeux lurons s’est pointée devant le centre fermé 127 bis à Steenokkerzeel. Après quelques mots échangés avec les détenus qui étaient dans la cour, les gardiens ont rapidement fait rentrer les prisonniers à l’intérieur pour éviter tout contact…. Les matons sont rentrés sous des « Dégage connasse, démissionne !!! » et « FLIC, MATONS, DANS L’AVION ! » Même si le centre n’a pas brûlé ce jour là et qu’aucune évasion n’a eu lieu, la rage s’est exprimée un peu face à ces prisons avec des pétards, fumigènes et feux d’artifices, le tout accompagné d’un joyeux tintamarre. L’envie de cette ballade était de montrer la solidarité avec les sans-papiers et de gueuler la colère concernant l’existence des centres et la mort d’un détenu cette semaine au centre fermé de Bruges.

Vive les évasions A la prison de Lantin, un prisonnier s’est enfui en escaladant le mur protégé par des fils de fer barbelés. L’évadé a profité de l’aide de détenus qui ont fait diversion en faisant exploser un récipient en verre et puis ont fait une pyramide humaine. A l’extérieur, des complices l’attendaient dans une voiture stationnée devant l’entrée réservée aux véhicules de la prison de Lantin. Quand un gardien leur est allé demander qu’est-ce qu’ils faisaient là, il a été menacé par plusieurs individus armés. Une fois que l’évadé a rejoint la voiture, les complices ont relâché le gardien. Les recherches de la police n’ont rien donné Une belle évasion, réussie aussi grâce à la solidarité entre prisonniers et la détermination de quelques complices à l’extérieur !

Prison d’Andenne Vendredi 15 novembre, un détenu a donné des coups à deux gardiens. Les gardiens auraient été blessés et les syndicats ont menacé la direction de faire grève si le détenu n’était pas transféré ailleurs. Poings dans la gueule des matons !

Un coup de fil Mardi 19 novembre. Alerte à la bombe au Palais de Justice à Bruxelles. Tout le bâtiment a été évacué et les audiences suspendus. La police n’a trouvé rien de suspect, mais le travail judiciaire a été perturbé pendant quelques heures. Un coup de fil, des bâtons dans les roues de la machine à enfermer.

Source : Hors Service

Italie : Perquisitions et incarcérations pour activité à visée terroriste à Turin et Milan

Le 9 décembre à 5 heures, la DIGOS (police politique italienne) a perquisitionné l’Asilo Occupato et l’occupation de Via Lanino à Turin, ainsi que l’appartement d’un compagnon à Milan. Ils recherchaient trois personnes accusées d’avoir participé à une attaque contre le chantier du TAV en Val Susa dans la nuit du 13 au 14 mai dernier. Les trois personnes ont été incarcérées à la prison des Vallette à Turin, où se trouvait déjà Niccolò, quatrième personne mise en cause dans cette histoire. Tous les quatre sont accusés selon la presse « d’activité à visée terroriste ». Des nouvelles bientôt.

Leur écrire :
Chiara Zenobi, Niccolò Blasi, Claudio Alberto, Mattia Zanotti
Casa Circondariale/Casa di Reclusione “Lorusso e Cutugno”
via Maria Adelaide Aglietta 35, ΙΤ-10151, Torino Le Vallette (TO), Italia/Italie

LIBERTÉ POUR TOU-TE-S

COMMUNIQUES DE SOLIDARITÉ :

Que souffle encore le vent de la délivrance
Solidarité avec Chiara, Mattia, Niccolò et Claudio

Dans la nuit du 13 au 14 mai dernier, une trentaine d’anonymes no tav a attaqué le chantier de la Grande Vitesse en Val Susa, endommageant des équipements. Une action rapide et précise qui avait démontré, une fois de plus, que le camp retranché de la Clarea n’est pas inviolable, en faisant flotter de nouveau le doux vent de la délivrance. L’action a été défendue publiquement, dans une assemblée populaire à Bussoleno, par le mouvement no tav.

Aujourd’hui, 9 décembre, la police politique, sur ordre des parquets de Turin et Milan, a incarcéré quatre compagnons (il y aurait trois autres inculpés) pour « attentat à finalité de terrorisme », accusés d’avoir pris part à l’action de mai. Tout cela huit ans après l’invasion et les dégradations de masse du chantier de Venaus.

Comme c’est arrivé tant d’autres fois (y compris en Val Susa il y a quelques mois), l’État accuse de « terrorisme » ceux qui résistent à ses projets dévastateurs, à ses chantiers militarisés, à ses gaz, à son fil barbelé, à ses « zones rouges », à ces matraques. Nous nous fichons de savoir si Chiara, Mattia, Niccolò et Claudio ont participé ou non à l’action contre le chantier de Chiomonte.

Ce que nous savons c’est qu’à l’annonce de l’attaque nous avons exulté comme tant d’autres, dans la Vallée et pas seulement.

Ce que nous savons c’est que les châtaigniers centenaires abattu par les bulldozers à la Clarea sont une blessure ouverte, qui brûle.

Ce que nous savons c’est que le terroriste est celui qui affame, exploite, dévaste et bombarde et certainement pas celui qui s’oppose au massacre environnemental, qui se bat pour un monde sans profit et sans pouvoir. Ce que nous savons c’est que Chiara, Mattia, Niccolò et Claudio sont nos amis et compagnons, généreux et combatifs toujours en première ligne dans les luttes, à Turin, à Milan, en Val Susa et partout où leur tête et leur cœur les appellent.

Ce que nous savons c’est que nous les voulons libre tout de suite, dans les rues et sur les sentiers avec nous.

Ce que nous savons c’est que ces arrestations n’arrêteront pas la lutte contre la grande vitesse et le système qu’elle incorpore et défend. Dans et autour du mouvement no tav est née et s’est diffusée une solidarité qui a toujours su répondre aux manœuvres répressives (chaque fois préparées par la machine de guerre médiatique), généralisant ses propres raisons et ses propres pratiques. Ni innocents, ni coupables. Qu’aucun chantier de l’injustice – avec ses mille excroissances – ne se sente à l’abri. « Nous préférer vous fâchés ».

Troupes d’occupations, politiciens et journalistes : les terroristes c’est vous ! Liberté pour Chiara, Mattia, Niccolò et Claudio !

Anarchistes de Rovereto et de Trento.
_

Lundi 9 décembre, sur mandat des procureurs Padalino et Rinaudo du parquet de Turin, des perquisitions ont été effectuées et quatre compagnons ont été incarcérés à Turin et à Milan. Les faits qui leur sont reprochés concernent l’attaque du chantier du TAV de Chiomonte qui s’est déroulée la nuit du 13 au 14 mai 2013. Les chefs d’accusations sont lourds : articles 280 et 280bis (« attentat à finalité terroriste, acte de terrorisme avec engins mortels et explosifs, détention d’armes de guerre, dégradations »).

Beaucoup se rappelleront de cet épisode, quand des anonymes étaient apparus dans la nuit, avaient causé des dommages significatifs au chantier puis disparu comme ils étaient arrivés.

C’est bien en relation avec cet épisode qu’une assemblée publique, appelée par le mouvement No Tav à Bussoleno revendiqua le sabotage comme possibilité pratique, utile et nécessaire à la lutte No Tav. On rappela alors les classiques de la non-violence active (Capitini, Gandhi, Mandela) en faveur du sabotage, d’autres auront rappelé les différents scénari de lutte, de celle des différents peuples sous occupation militaire aux actions contre le nucléaire, de la lutte partisane à l’immense bagage de la tradition ouvrière.

Malgré le terrorisme médiatique mis alors en scène, les sabotages ne s’arrêtèrent pas, recueillant une sympathie diffuse dans toute l’Italie. Les derniers remontent à quelques jours au détriment de plusieurs entreprises collabos à Turin. […] À suivre : l’ouverture de dossiers d’enquêtes pour terrorisme à l’encontre de militants No Tav de la Vallée ( avec les perquisitions qui s’ensuivent ) des rencontres bien publicisées entre les « équipes antiterroristes » des parquets des différentes villes et aujourd’hui les menottes. […] Dans la ligne de mire il n’y a pas seulement quatre compagnons généreux que nous connaissont bien et que nous aimons, il y a une vallée entière qui se bat. Développer les potentialités de cette lutte est notre réponse.

A sarà düra.

Compagnonnes et compagnons de Milan.

Athènes : Revendication de l’explosion au centre des impôts de Kifisia

A l’aube du jeudi 26 septembre 2013 nous avons placé un engin explosif au centre des impôts de Kifisia comme première réponse aux efforts de l’État pour être vu à la fois comme juge et bourreau de ses sbires, les membres de l’Aube Dorée, et a ériger un spectacle comme écran de fumée dans le but de masquer ses propres tendances fascisantes de gouvernance et ses nouvelles mesures meurtrières. Le fascisme est une façon d’exercer le pouvoir qui a ses bases dans l’organisation économique actuelle qui promeut les intérêts capitalistes à travers la démocratie parlementaire. Les politiques menées sont celles qui sont commandées par le libre marché, dont les intérêts ne seront jamais démocratiques, depuis que les idées de démocratie et de liberté qui sont appliquées au monde du travail sont les mêmes que celles appliquées à l’organisation capitaliste de la vie quotidienne. Le totalitarisme moderne est imposé par des camps de concentration, des fusillades contre des travailleurs agricoles migrants à Manolada dans le Péloponnèse, des fermetures d’hôpitaux, des licenciements, une vision hollywoodienne de l’invasion des squats, des salaires de misère, l’emprisonnement de militants politiques, la dénonciation des luttes sociales, la honte faite aux femmes séropositives et les raids fiscaux découlant des memorandums actuels et à venir [ndt: imposés par la troïka].

L’assassinat de Pavlos Fyssas, qui a provoqué un juste torrent de rage contre le fascisme, est devenu un objet de manipulation du gouvernement. Le gouvernement, en pesant le coût politique d’immuniser contre un autre assassinat fasciste, a artificiellement adopté une façade démocratique-antifasciste en faisant la promotion de deux théories. La première étant la théorie de «deux extrêmes» et la seconde la théorie de l’«arc démocratique». Concernant la théorie de deux extrêmes, il est évident que le gouvernement fasse des tentatives pour comparer les actions contre son totalitarisme avec les actions de l’extrême droite. Cette approche sévère de l’iniquité des nazis, imposée par les récentes évolutions politiques, tend à être appliquée à tous ceux qui se révoltent en ouvrant la porte à de nouvelles vagues d’attaques contre ceux qui luttent. Le même genre de dessein est caché dans l’«arc démocratique» ou pire, dans le «front antifasciste». C’est une tactique politique qui regroupe toutes les forces systémiques contre les «extrémismes». Nous aimerions rappeler à ceux qui découvrent soudainement le front antifasciste que la lutte antifasciste, qui existait bien avant l’élection de nazis au parlement, est menée depuis des décennies par des milliers de gens qui attaquent des nazis et sont attaqués par les nazis. La lutte doit s’intensifier et pour ça il est nécessaire d’isoler toutes les forces de la sphère autoritaire qui s’identifient comme des antifascistes de manière tout à fait opportuniste. L’Aube Dorée, les partis politiques au pouvoir et une gauche qui n’en fini plus de s’excuser et d’être victimisée sont les mouches qui ornent l’étron du pouvoir.

De la même manière que le gouvernement, les chaines de télévision et le reste de la presse conservatrice sont décrits comme antifascistes. Les descendants de ceux qui faisaient du marché noir [ndt: pendant l’occupation nazie] condamnent prétentieusement les attaques fascistes du haut de leurs costumes de et leur poste de ministre et entrent dans un jeu qu’ils présentent comme une lutte contre le fascisme. Les journalistes grassement payés, en accord avec les politiciens, crient «non au fascisme». C’est une ironie tragique que ces perroquets osent parler d’antifascisme alors qu’ils faisaient la promotion de l’Aube Dorée à travers la propagande systémique depuis des décennies contre les «immigrants criminels» et qu’ils développaient la fierté nationale après chaque but marqué par l’équipe nationale de football. La télévision, qui abrutit aveuglément les spectateurs, a joué un rôle important en créant des votards qui se considèrent comme étant la progéniture sortie tout droit des couilles de Platon et qui pensent que c’est leur destin de faire de grandes choses uniquement parce qu’ils ont une «peau blanche».

Ça a créé un climat de tolérance aux attaques et tortures de gens dans la rue et dans les commissariats, même des assassinats, comme celui de Shehzad Luqman, 26 ans, qui a été poignardé le 17 janvier 2013 à Petralona par les fascistes Christos Stergiopoulos et Dionisis Liakopoulos. Le contrôleur qui a tué le jeune Thanasis Kanaoutis, âgé de 19 ans, le 13 aout 2013 dans le quartier de Peristeri lors d’un contrôle de ticket est un type caractéristique de cannibalisme créé par des conditions d’embauche soumises à la loi de la jungle, l’insécurité sociale et la confusion mentale. La goutte d’eau qui a fait déborder le vase est l’assassinat de Pavlos Fyssas, le 18 septembre 2013 à Amfiali, par Giorgos Roupakias, un membre de l’Aube Dorée, qui a entrainé des réactions en chaine que le gouvernement essaye de tourner à son avantage.

Le capital donne naissance au fascisme, l’État le développe et une masse critique d’ignares, mais pas des électeurs irréprochables, constitue son principal carburant. D’une part, la logique de la délégation aux politiciens et syndicalistes et de l’autre le lavage de cerveau par les médias, nous ont mené au niveau actuel de fascisation de la société. L’individu vivant dans la peur, parce que même s’il a marché sur des cadavres il n’a pas pu s’élever dans une autre classe et espère la venue d’un messie pour son salut, celui là est le partisan idéal pour un parti fasciste.

Le rôle de l’Aube Dorée était et est toujours de faire le sale boulot du système, de devenir l’avant-garde de la politique les plus extrême de l’État. Les organisations nationalistes existent pour terroriser et imposer une discipline à des parties de la population où la peur provenant des moyens légaux de l’État n’est pas suffisante pour les maintenir éloignés des solutions radicales. N’oublions pas ces douzaines d’attaques, avec l’intention de tuer, non seulement contre les travailleurs migrants ou locaux, mais aussi contre d’autres cibles des attaques para-étatiques qui ont échoué par chance ou par insuffisance opérationnelle. La grenade qui a explosé à l’extérieur du Local des Migrants à Exarchia lors du meeting des objecteurs de conscience le 24 février 2009, la bombe à l’ancien hôtel Xenia sur la montagne Parnitha, trouvée le 10 juillet 2010, quelques jours après les deux journées d’évènements organisés par des anarchistes (affaire ayant conduit à l’arrestation de sbire Christos Loukopoulos, associé à l’Aube Dorée), sont quelques exemples d’actions de l’extrême-droite.

Évidemment, les organisations similaires à l’Aube Dorée doivent être confrontées en conséquence, spécialement quand elles font elles-même augmenter le niveau de violence, sans oublier que nos cibles originales sont leurs employeurs, l’État et le patronat, le statu quo économique. Des capitalistes tels que Bobolas, Vardinogiannis, Kouris, et les politiciens qui les soutiennent et qui sont soutenus par eux, comme les familles politiques de Venizelos, Karamanlis, Mitsotakis, ceux qui occupent des postes clef dans la machine étatique, consultants et chefs de département, Provopoulos, Kranidiotis, scientifiques et journalistes des services biaisés.

Être antifasciste veut dire être contre le système qui donne naissance au fascisme. Le seul front qui fait face au fascisme est celui qui combat le patronat et l’État.

Forces de l’Arc Révolutionnaire

PS: Nous envoyons nos salutations et notre solidarité à tous les militants emprisonnés. Force aux accusés du braquage de Velventos à Kozani, dont le procès débute le 29 novembre 2013 à Athènes.

Spoleto, Italie : À propos de la mort du camarade anarchiste Damiano Corrias

Avec ces quelques lignes, nous vous annonçons l’horrible nouvelle de la mort de Damiano Corrias le 26 Septembre 2013, à l’ âge de 31 ans. Il était l’un des enfants de la ville de Spoleto arrêtés le 23 Octobre 2007, lors de la dite “Opération Brushwood”, accusé de terrorisme.

L’heure n’est pas aux théories du complot , ou, pire encore, à l’ésotérisme (c’est la seconde mort , après celle de Fabrizio Reali* , sur les cinq jeunes hommes arrêtés).

En dépit d’être le jour de sa mort et , qui plus est , au cours de ces heures terribles , nous élevons notre malédiction jusqu’au ciel contre ses poursuivants ; contre les carabinieri du ROS, sous la direction du chef général Giampaolo Ganzer, qui vendait des armes à feu et de la drogue. Contre l’ex-président de l’Umbria, Maria Rita Lorenzetti, qui a passé quelques semaines en résidence surveillée en raison d’accusations de corruption.

Contre le dandy esthète de Pérouse, le procureur de la République qui signe n’importe quelle commande du ROS , même avec des erreurs typographiques telles que : ” la doctoress COMODI. ” La bête de Pérouse , qui a demandé six ans de prison pour Damiano , pour de la peinture sur un mur !

Et, malgré cela, il ne s’est pas rendu.

Il a fait le DJ pour toutes les fêtes dans les montagnes organisées par les anarchistes à Spoleto, avec beaucoup d’autres teufs plus ou moins politiques.

La dernière fois qu’il a battu le pavé, c’était le 23 Juin 2012, au cours de la manifestation de solidarité avec les anarchistes arrêtés pendant “l’Opération Ardire”, il a écrit des slogans merveilleux sur les murs tout au long de la nuit. Juste sous le nez de Comodi. Nous sommes sûrs que, de sa tombe, il lui lance un dernier doigt d’honneur.

ADIEU DASCHIA

daschia1
Ciao Daschia – Ils payeront tout

Damiano et Fabrizio assassinés : dans quel sens ?

Bien sûr, nous n’avons pas encore la preuve d’un assassinat, au moins dans le sens dont l’entendent les patrons de la répression et de leurs experts techniciens. Mais c’est évidemment un homicide volontaire par ceux qui veulent détruire une vie uniquement parce que quelqu’un a osé protester avec de la peinture contre un représentant du régime. Nous aimerions réfléchir sur les très belles paroles du frère de Damiano à ses funérailles : « Je veux croire que ton cœur s’est arrêté à cause de trop de joie, et non en raison de toute la douleur que tu as vécu toute ta vie”, mais n’oublions pas “les mensonges d’une justice qui est forte avec les faibles et faible devant les forts. ” la même justice, dans nos paroles, qui, le jour même de l’enterrement de Damiano relâchent Lorenzetti après une deux semaines en résidence surveillée. Vous êtes corrompus = quelques jours en résidence surveillée, vous écrivez sur un mur contre les politicards corrompus = 6 ans de prison. C’est votre justice!

C’est pourquoi , voulant croire que son cœur s’est arrêté en raison d’une trop grande joie, et non en raison de trop de douleur , nous ne pouvons pas nous empêcher de considérer toutes ces crapules comme des assassins, ceux qui l’ont arrêté pour avoir protesté avec de la peinture contre le pouvoir. Les disparitions de Damiano et Fabrizio étaient des homicides politiques au plus haut sens du mot «politique», au sens où Comodi a passé des années à mettre en pratique son intention de détruire l’ensemble du mouvement anarchiste. Pour tuer.

Nous allons nous arrêter là, pour l’instant. Nous laissons aux lecteurs le soin et l’intélligence d’évaluer si Manuela Comodi se bat uniquement contre le «crime», si en réalité, elle aime vraiment certains aspects de la philosophie anarchiste comme elle le prétend, ou si elle fait bien plutôt partie d’une machine de guerre qui veut détruire quiconque se rebelle contre l’État maléfique, fusse avec une bombe de peinture.

Dans tous les cas …

Que Comodi laisse les morts en paix.

Les ami-e-s de Damiano et Fabrizio

* Trois semaines après son arrestation , Fabrizio a été libéré. Comodi n’avait aucune preuve pour demander un procès. Cela dit , elle n’a pas fait classer l’affaire et , pendant de nombreuses années, les avocats ont demandé l’officialisation du dépôt afin de demander aux bâtards du bureau du procureur de Pérouse une compensation. Néanmoins, il n’y a eu aucun résultat. Enfin, Fabrizio est décédé le 23 Juin 2010. Il aimait l’alcool et, à l’âge de 40 ans, une complication intestinale a pris sa vie.

sources: i, ii

Rio de Janeiro : Les flics battent à mort un gamin de 18 ans

Dans les premières heures du 17 octobre 2013, Paulo Roberto Pinho de Menezes , 18 ans, a été battu à mort par des officiers de « l’unité de pacification de la police » (UPP) dans la favela de Manguinhos Rio de Janeiro. Les flics ont immobilisé l’adolescent et l’ont emmené dans une ruelle sombre, où ils l’ont violemment battu à mort. Les circonstances exactes de son assassinat ne sont pas encore très claires. Cependant sa mère et d’autres résidents ont vérifié que Paulo Roberto était parmi un groupe de jeunes quand les flics de l’ UPP locales ont effectué un contrôle dans la favela.

Dans l’après-midi du 17 octobre, de jeunes révoltés ont attaqué les flics avec des pierres, enragés par l’assassinat de Paulo Roberto. La violence brutale des forces de répression s’est encore plus intensifiée quand les flics ont utilisé des balles réelles causant des blessures à divers individus. Une fille de 17 ans a été touchée à la jambe par une balle de la police et a été évacuée à l’hôpital. Les porcs n’ont pas hésité à menacer la sœur de Paulo Roberto en pointant une arme sur elle.

Les funérailles du jeune homme sont prévues pour le vendredi 18 octobre, jour où une manifestation matinale a également été prévue pour dénoncer un énième assassinat des mains de la police.

Vous pouvez lire quelques faits sur le rôle exact de « l’unité de pacification de la police » dans le nettoyage des favelas , pour préparer la Coupe du Monde 2014 au Brésil et les Jeux olympiques d’été de 2016 , ici. Une vidéo avec sous-titres anglais concernant un autre meurtre dans la favela Manguinhos en Mars 2013, peut être consultée ici. »

Francfort, Allemagne : un bureau du SPD attaqué en solidarité avec les réfugiés de Lampedusa

Solidarité avec les réfugiés

Dans la nuit de mercredi à jeudi 17 octobre 2013, nous avons attaqué un bureau du SPD (Parti social-démocrate d’Allemagne) dans le quartier Nordend de Francfort, et détruit ses portes et fenêtres.

Les fonctionnaires du parti, comme le maire SPD Olaf Scholz, est responsable de la politique envers les réfugiés à Hambourg, une politique qui exclut et criminalise les personnes en raison de leur origine, de leur histoire ou de leur couleur de peau. Nous savons que, pour autant que ces questions soient liées, le SPD de Hambourg n’est pas différent du SPD de Francfort. Par conséquent, cette attaque ne s’applique pas seulement au SPD de Francfort, elle est plutôt dirigée contre l’ensemble du parti et ceux qui soutiennent cette politique.

Le passage des réfugiés en Europe est la conséquence d’un mot d’ordre capitaliste, ce qui rend impossible pour une grande partie de l’humanité de mener une vie autogérée. Un vol pour les ghettos riches de l’Europe semble être la dernière chance d’échapper à la persécution et à la menace de l’existence économique. Les élites politiques réagissent avec les lois discriminatoires ; l’Union européenne avec la fortification militaire. En Allemagne, les rancoeurs omniprésentes s’expriment de plus en plus par l’opposition active aux réfugiés.

Nous sommes contre un tel système d’exploitation, contre cette politique, et contre le racisme quotidien du « milieu » sociétal, plutôt que de promouvoir notre solidarité avec les réfugiés et notre combat contre le capital, l’Etat et la nation.

Avec cette action, nous sommes solidaires avec les humains illégaux à Hambourg et partout. Nous soutenons la revendication d’un droit de séjour pour tous.

Nous envoyons également des salutations de solidarité à tous les militants qui ont mis en place une lutte contre cette politique raciste à Hambourg et ailleurs.

Ni frontière, Ni nation !

Source | Collaboration du Chat Noir Émeutier