Category Archives: Communiqués

[fRance] : A propos du 2ème procès de l’affaire “Machine à expulser”

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7 camarades et compagnons seront jugés le 31 janvier au TGI de Paris à la 16e chambre du tribunal correctionnel.
Solidarité avec les inculpés de la lutte contre la machine à expulser.

En 2010, deux vagues de perquisitions et de multiples procédures liées à de nombreuses attaques (incendiaires ou non), tour-à-tour jointes, disjointes, et associées dans le cadre d’une instruction tentaculaire, viennent réprimer la phase offensive de lutte contre la machine à enfermer et expulser les sans-papiers qui a augmenté en intensité suite à l’incendie du centre de rétention de Vincennes par les retenus eux-mêmes le 22 juin 2008.  Après l’abandon des chefs d’inculpation les plus lourds, et des années de procédures pleines d’incohérences et manifestement faites pour justifier des moyens de surveillance, des contrôles judiciaires et des incarcérations préventives, dix camarades et compagnons se retrouvent cependant convoqués devant la justice. Un premier procès qui mettait en cause quatre personnes, dont trois avaient été incarcérées en 2011, a eu lieu en juin 2017. L’une d’entre elles a été relaxée, les trois autres prennent 4 mois avec sursis, et 500 euros d’amende pour dégradation en réunion (des tags) et refus d’ADN. L’un d’entre eux a fait appel de cette décision, il sera donc rejugé prochainement.

Le 31 janvier, ce sont sept personnes qui seront passé en procès (l’un d’entre eux était déjà jugé dans le procès du mois de juin). La logique est la même : après une débauche de moyens policiers et judiciaires, quatre personnes ne se voient reprochés qu’un refus d’ADN et de  signalétique, alors que les trois autres sont accusés en plus de faits de dégradation lors d’occupations sauvages et éclairs de locaux d’entreprises participants à l’enfermement et à l’expulsion des sans-papiers (en l’occurrence Air France, SNCF et Bouygues Telecom).

À travers cette répression dont les procès en cours constituent le bancal épilogue, ce sont des dynamiques de luttes autonomes et auto-organisées qu’il s’agissait de briser, en cherchant à rompre les liens qui se construisaient alors entre les luttes à l’intérieur et à l’extérieur des Centres de Rétention Administrative. Plus largement, il s’agissait de mettre fin aux formes de luttes auto-organisées et offensives qui, à partir de 1996 dans le mouvement dit « des sans-papiers », se sont opposées aux partis, aux syndicats, aux logiques gestionnaires et humanitaires, pour défendre la liberté pour tous, avec ou sans-papiers. Si le refus de la politique de tri des migrants et la lutte contre les moyens répressifs qui l’accompagnent ont pris des formes variées, collectives et « affinitaires », privilégiant, selon les moments, ou en même temps, l’agitation publique et l’attaque diffuse, c’est la perspective de s’opposer concrètement à la machine à enfermer et à expulser qui fera le lien entre les différentes phases de cette période de lutte. S’attaquer à ceux qui participent et profitent de l’enfermement et de l’expulsion des sans-papiers par des mobilisations décentralisées (contre Air France, Accor, Bouygues, Carlson Wagonlit, la Croix Rouge…) ou bien, de manière plus ponctuelle et diffuse, s’opposer aux expulsions, s’organiser contre les rafles, empêcher la construction de nouvelles places en centres de rétention, que ce soit par des attaques, des occupations, des manifestations, des visites inamicales de jour comme de nuit, c’est toujours lutter pour la liberté de tous et toutes.

Aujourd’hui cette question est plus que jamais d’actualité. Alors qu’un nouveau projet de loi prévoit d’augmenter encore le délai de rétention jusqu’à plus de trois mois, qu’il s’agit désormais de trier les migrants aux portes de l’Union Européenne, alors que les migrants sont toujours plus nombreux à mettre en crise la gestion de ces dispositifs, il est d’autant plus urgent de se donner les moyens d’entraver la mise en place concrète des dispositifs d’enfermement, de répression et d’expulsion.

Pourtant, dans cette période extrême de troubles et de crise internationale de la gestion migratoire, aucune intervention subversive à la hauteur des enjeux n’est venue, ces toutes  dernières années, bousculer réellement la bonne gestion des migrations et sa cogestion humanitaire.  Les pratiques, l’élaboration offensive sous ses formes variées et vivantes et les analyses qui ont fait l’inventivité de ces luttes se sont sclérosées, leur vitalité s’est perdue. A défaut de perspectives révolutionnaires, le découragement fait son chemin et les logiques « pragmatiques » et « réalistes », c’est-à-dire humanitaires, triomphent. On entend parler de « soutien aux réfugiés » quand des luttes avaient imposé le refus de ces dénominations d’Etat (ou de cogestionnaires) qui valident le tri des migrants, la régularisation par la normalité, le travail, la famille ou l’amour de la patrie, comme de cette position de « soutien » qui condamne à l’impuissance et au paternalisme, et dans laquelle s’installent désormais celles et ceux qui voulaient auparavant en finir avec les frontières et l’enfermement sous toutes ses formes. Une époque de pacification et de confusion, dont la page mérite d’être tournée au plus vite, avec le souvenir de ce qu’ont pu être ces luttes, de ce qu’elles pouvaient avoir de véritablement offensif, et la volonté de reparcourir les chemins de la subversion de l’existant, de ses défenseurs et de ses faux critiques.

À la place des bétonnages politiciens et identitaires, des crispations égotiques et des modes d’affirmations politiques qui ne peuvent que s’approfondir dans la séparation et l’isolement, venant vernir de radicalité la vanité et les dérives dans lesquelles s’enlise la morne séquence que nous vivons, il nous faudrait trouver de nouveaux espaces de lutte désintimisés et déprivatisés, sans dieux et sans chefs, dans lesquels il ne s’agirait plus de se situer, ou d’être situé, que ce soit sur un plan politique, affinitaire et/ou identitaire.

Plutôt que de reconstruire le passé pour établir une mythopoïesis en dépit d’un présent décomposé, et de délimiter des pré-carrés en dépit d’un passé composé dans lequel les divergences pouvaient s’exprimer, dialoguer, voire se confronter dans la construction commune de perspectives révolutionnaires, il est urgent de puiser dans la mémoires des luttes protéiformes, vivants et foisonnants de quoi nourrir notre refus de ce monde, de l’État et de ses frontières.

Ces deux procès, comme tous les autres intentés à celles et ceux qui luttent, sont d’énièmes coups portés par l’Etat dans la guerre sociale en cours depuis toujours, il nous appartient donc de reprendre l’initiative et l’offensive plutôt que de continuer à subir.

Ne nous laissons pas juger en silence
Liberté pour tous et toutes, avec ou sans papiers
Feu à toutes les prisons !

pafledab@canaglie.net

en portugais

Croatie : Foire aux Livres Anarchistes de Zagreb, avril 2018

La 14ème Foire du Livre Anarchiste aura lieu à Zagreb du 6 au 8 avril 2018, à l’AKC Medika, Pierottijeva 11.

La Foire du Livre Anarchiste de Zagreb (ASK – Anarhisticki sajam knjiga) est un événement anarchiste annuel. Jusqu’à là les foires se sont bien déroulées et nous espérons pouvoir attirer toujours plus de gens chaque année en tant que participant-e-s, publications, groupes, projets – n’importe qui qui soit intéressé-e par ce que la foire au livre a à offrir.

En ce qui concerne la partie discussion, tout est ouvert, comme chaque année, donc toute suggestion, idée, etc. est la bienvenue, tout comme des textes que vous trouveriez intéressants pour des débats.

L’ASK a lieu à Zagreb chaque printemps, comme une ressource locale pour les livres anarchistes et libertaires, ainsi que d’autres publications. Nous avons aussi pour objectif d’ouvrir la discussion sur des sujets qui sont importants pour le mouvement anarchiste, ou pour notre communauté locale.

L’idée d’une telle foire aux livres n’est pas nouvelle, mais elle se base sur l’expérience positive d’autres Foires au Livre Anarchiste. Dans de nombreuses situations différents, ces foires aux livres ont prouvé qu’elles étaient des événements importants et des lieux de rencontre, tant au niveau local qu’international.

Et c’est pourquoi nous avons besoin de votre aide – venez et soutenez cet événement par votre solidarité et votre participation !

Si vous ne pouvez pas venir à la foire au livre, vous pouvez envisager le fait d’envoyer gratuitement des publications, affiches et autres matériels. Vous pouvez également envoyer des livres et autres publications à vendre, nous organiserons des étals pour celles et ceux d’entre vous qui ne pourraient pas venir, mais nous aimerions que vous présentiez votre travail lors de la foire.
Contactez-nous à anarhisticki.sajam.knjiga@gmail.com à propos des détails, de l’adresse où envoyer du matériel, etc.

Participation

Pour nous aider à organiser la Foire et à boucler le programme à temps, nous avons besoin que vous confirmiez votre participation aussi tôt que possible. Notre adresse e-mail est : anarhisticki.sajam.knjiga@gmail.com

Mettez-vous en contact avec nous et faites-nous savoir dans quelle mesure vous voudriez participer. Voilà une liste de quelques questions auxquelles vous pouvez répondre, et nous recevrons volontiers toute information supplémentaire.
Faites-nous aussi savoir si vous avez besoin d’un lieu où loger. Il y a quelques possibilités, mais nous avons besoin des détails aussi tôt que possible.

Quelques choses que nous avons besoin de savoir :

1. Questions pour toutes les personnes venant d’en-dehors de Zagreb :

– comment souhaitez-vous participer ?
– voulez-vous organiser une présentation, un atelier ou une discussion lors de la foire ?
– avez-vous besoin d’un logement  (les places gratuites où dormir sont limitées) ?

2. Si vous voulez une table :

– de quelle taille avez-vous besoin que soit la table ?
– avez-vous besoin d’aide pour votre table ?
– pouvez-vous aider financièrement la Foire (ceci n’est pas une condition pour tenir une table, les tables sont gratuites) ?
– nous avons besoin de quelques infos sur vous (contact, quels livres/éditions vous distribuez [pas une liste, seulement de courtes infos]…).

Vous pouvez télécharger l’affiche de la Foire sur notre page web.

Pour plus d’informations :
web: www.ask-zagreb.org
e-mail: anarhisticki.sajam.knjiga@gmail.com

en anglais, allemand

Thessalonique, Grèce : Attaque incendiaire pour un Décembre Noir

Reçu le 15 décembre 2017

Nous vivons dans un monde où tous les aspects de nos vies sont cernés par le système technologique. Les relations sociales qui se créent à travers les ordinateurs et les téléphones mobiles sont très éloignées de la vie réelle. Chacune d’entre nous est surveillé quotidiennement dans chaque coin de la ville par des caméras, localisées via le signal émis par nos téléphones mobiles, et archivées par les empreintes digitales et les échantillons d’ADN.

Cette conception vise à transformer chaque personne en un numéro enregistré dans une base de données afin qu’il soit un pion prévisible et sûr du système pourri.

Notre objectif est de voir naître un monde d’individus rebelles qui prennent leur vie en main, réalisant leur désir de rébellion et de liberté.
Nous sommes donc retournés attaquer la compagnie de télécommunications OTE, poursuivant notre campagne anti-technologie.

À l’aube du 14 décembre, nous avons placé un engin incendiaire dans le système d’antennes OTE de Seych Sou.

Nous pensons la solidarité comme une arme dans le conflit contre l’État et le Capital, et c’est pourquoi nous répondons aux attaques des États répressifs contre les anarchistes qui attaquent les objectifs du pouvoir.

Solidarité avec l’anarchiste Salvatore Vespertino, qui a été emprisonné le 3 août à Florence et accusé d’avoir attaqué à l’explosif une librairie fasciste, accusation basée sur des preuves ADN.

Solidarité avec l’anarchiste Dinos Yatzoglou qui a été arrêté le matin du 28 octobre à Athènes et accusé d’avoir envoyé des colis piégés.

Mort à l’État.

Pour un Décembre Noir, pour l’Anarchie.

Cellule anarchiste “Destruction de l’existant”.

Source, Indymedia Athènes

NdTrad : Lors de la traduction française nous avons volontairement alterné les accords de genre féminin/masculin afin de ne pas hiérarchiser les unes par rapport aux uns tout en ne surchargeant pas le texte avec des -e, des -ées, des -nes, ect…, qui, au final, sont juste difficiles à lire pour un francophone, voir incompréhensible pour une non francophone. D’autant plus que les -e, les -ées, les -nes, ect… nous semble aujourd’hui être un débat institutionnalisé par l’État et ses potes « féministes » avec lesquelles nous ne ressentions aucune affinité hier et que nous haïssons aujourd’hui suite à leur distanciation dégueulasse lors de la très belle attaque de la gendarmerie de Meylan.

en portugais

République Tchèque : le Réseau des Cellulles Révolutionnaires appelle à lutter et saboter les activités de ces salauds !

Nous constatons que la campagne de répression du mouvement anarchiste ne cesse pas. Il y a assez d’exemples : le procès de l’opération Fénix en République Tchèque, l’affaire des Trois de Varsovie, le procès pour le braquage à Aachen, les procès des rebelles contre le sommet du G20 à Hambourg et d’autres affaires.

Flics, juges, procureurs, médias de masse. Ils sont hantés, emprisonnés, volés, manipulés. Ceci est un défi pour toutes les cellulles Révolutionnaires, les autres groupes et les individus. Sabotons les activités de ces salauds. Attaquons-les sur le terrain, dans leurs technologies et leurs batiments. Organisons la resistance. Soutenons les fugitifs et les fugitives et celleux qui les aiment.

Nous ne détruirons ce qui nous détruit qu’en luttant.

Le but est clair = Liberté, justice, communisme libertaire.

Réseau des Cellulles Révolutionnaires (SRB)

en anglais, portugais

Un appel à action en soutien à la prisonnière anarchiste Samantha Faulder

Sam Faulder est une prisonnière anarchiste purgeant actuellement une réclusion à vie dans une prison en Angleterre. Sam subit une erreur judiciaire qui lui a déja fait passer plus de dix ans dans le système carcéral. Elle travaille maintenant avec le Projet Innocence de l’Université de Cardiff afin de faire appel.

En 2016 un cancer a été diagnostiqué à Sam et elle n’a toujours pas reçu de traitement à cause des défaillances du service médicale de la prison et de la société privé d’incarcération, Sodexo, suite à des réductions dans le budget.

L’Anarchist Black Cross de Bristol demande aux camarades d’envoyer force et solidarité à Sam dans sa lutte pour la liberté et les soins de santé.

S’il vous plait envoyez des lettres, organisez des actions de solidarité et répondez aux alertes des actions organisées pour maintenir la pression sur les autorités afin qu’elle obtienne son traitement.

Pour écrire à Sam :

Samantha Faulder A1209CF HMP Foston Hall Foston
Derby Derbyshire DE65 5DN

FREEDOMFORSAM.ORG // BRISTOLABC.WORDPRESS.COM/SUPPORT-SAM

en anglais, allemand

Italie : mise à jour sur l’Opération Scripta Manent

Le procès commence le 16 novembre dans le tribunal de prison de haute sécurité de Turin.

Les camarades anarchistes Alfredo Cospito, Anna Beniamino, Danilo Cremonese et Nicola Gai ne sont pas autorisé-e-s à suivre le procès dans la salle du tribunal, illes vont être soumis-es à une vidéo-conférence à l’intérieure même de deux ailes de Haute Surveillance où illes sont détenu-e-s.

Les camarades anarchiste Marco Bisesti, Valentina Speziale, Alessandro Mercogliano sont autorisé-e-s à suivre le procès dans le tribunal mais illes refusent de prendre part à ce procès en solidarité avec les camarades soumis-es à la vidéo-conférence.

en anglais, portugais, allemand, espagnol

Sydney, Australie : Solidarité avec les anarchistes faisant face à la répression à Porto Alegre

Solidarité de Sydney, dans la dite Australie, avec les anarchistes de Porto Alegre faisant face à la répression de l’état brésilien.

Les photos ont été prises devant la devanture de Jura Books, une bibliothèque anarchiste et une librairie dans le quartier de Petersham à Sydney.

en anglais, italien, portugais

[Etat espagnol] Attaques simultanées en Solidarité avec les inculpé-e-s du G20 à Hambourg

J’étais à Hambourg et je me suis souvenu de toi.

Quand brulèrent leurs succursales.

Quand explosèrent leurs fenêtres.

Quand se montèrent les barricades.

Quand nous prime la ville.

Mais je me souvenais encore de toi quand nous sommes retournés dans nos villes inertes où règne le gris, parce que tu es partout. Nous nous souvenions de tout ce que nous pouvions faire à tout moment, n’importe où, pendant que Hambourg brûlait.

De la même manière, nous nous souvenons de toutes les souffrances et de la rage que tu génères. Aussi quand tu frappes ceux qui te font face. Nous n’oublierons jamais toutes les personnes qui reçoivent des coups par vos gardes, qui vivent enfermés en prison ou qui meurent d’avoir choisi le chemin de la confrontation. Et c’est en leur nom que cette action a pris forme.

C’est pour celà que la nuit du 4 au 5 Octobre, ont été attaqués à coups de marteau les DAB de dizaines de succursales bancaires dans différents lieux de Madrid: Lavapiés, Bilbao-Alonso Martínez, Castellana-Tetuán, Carabanchel, Vallekas, Coslada, Barrio del Pilar et La Elipa. On y a laissé des autocollants disant “A Madrid comme à Hambourg. Que se répende la révolte”, “solidarité active avec les 388 détenu-e-s et 32 prisonnier-e-s après le sommet du G20 à Hambourg”, “Mort au capitalisme et mort à la police. Après le G20, la lutte continue.”

Parce que des centaines de personnes ont été réprimé-e-s et détenu-e-s pendant les jours du sommet, parce que 32 sont toujours en prison, encore parce que il y a ‘un mois illes subirent une autre descente de police à Hambourg. Parce que nous voulons en finir avec le capitalisme, avec ses entreprises et ses banques, ses sommets financiers, voitures officielles, banquets, escortes. Avec tout ce qui nous asservit et nous détruit. A Hambourg, à Madrid et partout.

Vive l’anarchie.

en espagnol, allemand, portugais

Copenhague, Danemark: Peinture contre l’ambassade d’Argentine

Dans la nuit du 17 au 18 octobre nous avons vandalisé l’entré de l’Ambassade d’Argentine avec de la peinture. Nous avons aussi écrit le nom de Santiago Maldonado et un A cerclé.

Nous l’avons fait car l’état argentin est responsable de la disparition de l’anarchiste Santiago Maldonado qui est arrivé il y a plus de deux mois. Quelques jours après notre action nous avons appris la triste nouvelle de la découverte de son cadavre. L’état et la police en sont responsables ! Nous avons la rage !

Des anarchistes

 

La Haye, Pays-Bas: Brulons toutes les prisons – Graffiti solidaire avec les prisonnier.e.s anarchistes Lisa et Peike

Le weekend dernier nous avons posé un graffiti de solidarité de 80 mètres de long devant le quartier général et centre d’entrainement de la police de La Haye aux Pays bas avec le texte: Brulons toutes les prisons.

Ce graffiti est fait en solidarité avec Lisa et Peike qui sont tout.e.s les deux dans les taules allemandes. Lisa est emprisonné pour sept ans et demi pour la condamnation de suspicion d’un braquage de banque. Peike a été condamné pour deux ans et sept mois pour les manifestations contre le sommet du G20 à Hambourg.

Nous les voulons libre! Liberté pour Lisa et Peike et tous les prisonniers anarchistes ! Brulons toutes les prisons !

Anarchist Damage Squad

[Portugal] : Moyens et buts différents, sans ennemis communs

Au sujet de la guérilla au Kurdistan et de sa propagande, ainsi que des appels à la lutte antifasciste commune entre gauchistes et anarchistes, il est nécessaire de voir clairement la différence entre anarchistes et gauchistes :

Nous sommes libertaires, eux autoritaires ;
Nous sommes contre l’État, eux en faveur de l’État (évidemment, le leur).
Nous luttons pour la liberté, eux pour la dictature (du prolétariat, précisent-ils pour la maquiller, alors qu’au fond cela reste une dictature).

Particulièrement en Amérique Latine, mais aussi dans d’autres endroits du monde, il y a parfois des compagnon-ne-s qui les regardent comme s’ils marchaient sur le même chemin que nous, ce qui est complètement aberrant étant donné que nos moyens et fins sont tout à fait différents.

L’histoire révèle que dans toutes les situations, dans tous les différents endroits où anarchistes et marxistes se sont unis, ces derniers ont fini par assassiner dans le dos ou trahir les premiers.
Certain-e-s pensent qu’il vaut mieux laisser tout cela de côté, oublier les faits et lutter contre l’ennemi commun, mais c’est une grave erreur : nous n’avons pas d’ennemis en commun. Nous sommes ennemis de tout type d’État, tandis qu’eux ne sont ennemis que de cet État, pas de l’institution de l’État même.
Dès lors, dans la révolution nous allons au côté de la population et eux de l’autre côté de la barricade, défendant la reconstitution de l’État, cette fois dans leurs mains.

Des anarchistes.

en allemand, anglais, espagnol, portugais

 

Affiche pour un appel anarchiste contre les drogues et ceux qui favorisent leur diffusion

À travers l’histoire le rôle des drogues se reproduit, autant celles légales que celles illégales. Comme méthode pour démanteler les agissements directs contre le pouvoir et ses appareils répressifs et de surveillance. Comme cela a eu lieu au sein du front de libération de la terre, des panthères noires et des groupes qui agissaient dans les années 60 aux État-Unis. Et comme cela a touché dans presque sa majorité le milieu anarkopunk et anarchiste au Mexique. Car l’abondance et la facilité d’obtenir des stupéfiants dans des lieux soi-disant squattés ou libérés ont transformé en fossiles des individus dont la seule chose qui les différencient du citoyen drogué c’est leurs patchs et la musique qu’ils écoutent.

C’est pour cette raison, et d’autres, que nous exhortons à réfléchir et à remettre en question le rôle des drogues au sein du milieu anti-autoritaire et développer la critique, au-delà de stupides tendances à la mode. De même que nous incitons à agir contre ceux qui les produisent, les vendent et favorisent leur diffusion.

Depuis le Mexique, le Chili et la Grèce, insurrection anarchiste contre les drogues du Capital et de l’État.

Dans le but de continuer à développer une critique anti-autoritaire et des actions, une affiche a été faite afin qu’une tension se créé contre ceux qui vendent et facilitent l’usage de stupéfiants autant légaux qu’illégaux. En effet nous considérons qu’il faut développer une critique et auto-critique plus profonde contre l’usage et l’achat de drogues au sein du milieu anarchiste, non pas dans le but d’éviter la conflictualité avec le pouvoir et ses appareils de surveillance, mais pour reconnaître et viser ces personnes qui dégagent un bénéfice pour le Capital à travers la vente de ces substances, qu’elles soient légales ou illégales. Car certains d’entre nous considérons que la lutte insurrectionnelle anarchiste doit se mener aussi contre le narcotrafic et l’État lui-même qui facilite sa propagation.

Insurrection anarchiste contre les drogues du Capital et de l’État !
Mort à toute autorité et à ses flics drogués !

 

en espagnol, portugais

Paris : Soirée de soutien à Tameio (Athènes) et discussion autour des luttes à l’intérieur des prisons en Grèce

En présence de compagnons de la Caisse de Solidarité avec les Compagnons Emprisonnés et Poursuivis (« Tameio ») d’Athènes, nous aurons l’occasion de discuter des modalités de défense collective face à la répression, de revenir sur les  procédures en cours contre des révolutionnaires, et notamment celles construites autour de la nouvelle loi anti-terroriste du gouvernement Syriza, ainsi que d’en apprendre davantage sur les luttes en cours à l’intérieur des prisons grecques, qui, vues d’ici, sont massives.

On pourra également revenir sur l’expérience enrichissante du Réseau de Prisonniers en Lutte (DAK), entres autres, dans la lutte contre les nouvelles prisons de haute sécurité (de « type C »), et sur l’affaire dite du double braquage de Velvento/Kozani en 2013 contre une dizaine d’anarchistes. On trouvera des suggestions de lecture sur le contexte des luttes anarchistes et anti-carcérales en Grèce sur le blog de la bibliothèque.

Les dons effectués lors de cette soirée seront reversés à la caisse de solidarité.

Jeudi 12 octobre à 19h

Aux Fleurs Arctiques – Une bibliothèque pour la révolution
45 Rue du Pré Saint-Gervais, 75019 Paris
Métro Place des Fêtes (lignes 7bis et 11 du métro).

Voir le programme d’octobre ici :
lesfleursarctiques

Berlin : La Rigaer Strasse à la lueur des hélicoptères – Un camarade en prison

Le camarade, âgé de 22 ans, aurait a plusieurs reprises aveuglé l’équipage de l‘hélicoptère et a été arrêté peu après dans les parages.
Les agents de police qui l’ont fouillé ont trouvé, en plus d’un laser, un lance-pierre avec plusieurs billes d’acier, de la pyrotechnique, un couteau de poche, des gants et une cagoule. Il a fait l’objet d‘un contrôle d‘identité puis relâché.
Quelques semaines plus tard, voilà qu’il reçoit une visite surprise sur son lieu de travail et est arrêté ; maintenant, il est depuis mi-juillet 2017 derrière les barreaux de la prison Moabit à Berlin. Il est accusé d’avoir aveuglé l’hélico avec un laser et d’avoir pris part aux altercations sur la Rigaer Strasse le même soir.

Un jour comme les autres, où un camarade a été emprisonné. Le bégaiement sourd, le vrombissement des pales d’hélicoptères se rapprochant, au-dessus des toits du Nordkiez* (quartier Nord de Berlin Friedrichshain), rythme le ballet des camions de flics, ces cafards qui font leurs nids tout autour du Dorfplatz* (“place du village” dans le même quartier), ce que beaucoup voient comme la construction d’une coulisse pour les événements qui se dérouleront sur la Rigaer Strasse.
Evénements qui seront mis en scène, pour le reste de la société, comme un numéro de terrorisme par quelques fol.les isolé.es.

Voici comment les chaudes fins de semaine de Juin ont été dédiées à la conquête du Dorfplatz et à ses rues, pour faire comprendre aux flics que le soi-disant “Kiez rebelle” n’est pas seulement sorti renforcé de l’été de siège, mais aussi animé d‘une haine encore plus ardente. Le 16 juin donc, un concert de hip-hop a été déplacé des arrières-cours closes à la rue. Histoire d’imposer d’autres règles du jeu, un scenario a été préparé à l’avance, pour pouvoir contrer de manière offensive l’avancée de la force exécutive. C’est ce qui arrive régulièrement sur la Rigaer Strasse, et c’est une raison d’espérer que les idées hostiles à l’Etat et à l’autorité trouvent ici un lieu d’identification, duquel elles peuvent continuer à se répandre et le faire vivre.

Des personnes ont commencé à construire des barricades, à déchausser des pavés, des nuées de fumée s’étendaient au-dessus des toits du Kiez, et au beau milieu de tout cela, les derniers morceaux joués pour une foule enthousiaste à l’idée de ce qui pourrait encore se passer ce soir-là.
Peu après, comme tant de jours auparavant, retentissaient les battements de l’hélicoptère sur le Kiez. Et aussi sur la Boxhagener Platz: Et, non, on ne va pas se plaindre de cette merde.

Pourquoi est-ce que ça nous surprendrait, quand cela vient d’un système dans lequel les gen.tes ont choisi de ne jamais vouloir se sentir en sécurité mais plutôt de pouvoir choisir soit la clandestinité pour les ennemi.es conspirati.ves, soit les murs de la prison comme horizon possible pour les ennemi.es déclaré.es ? Perturber la patrouille d’un hélicoptère – lequel terrorise, d’un côté, constamment les habitant.es du Nordkiez, et de l’autre représente un mode du surveillance auquel nous, résistant.es et combattant.es de la rue, ne pouvons que difficilement échapper, et dans lequel les flics ont fini par se faire une place – est une forme d’action qui peut s’assurer de la sympathie des parties rebelles et inadaptées de notre Kiez.

Pour cette raison, nous n’allons pas juger son incarcération dans des termes de coupable/non-coupable, quel que soit l’état des pièces à conviction, mais plutôt espérer qu’il n‘enrage pas, derrière les barreaux, que le système essaie de le punir d’une telle façon pour quelque chose que nous souhaitons tou.tes, chaque soir. Il n’est pas la victime d’un “État de droit”, mais l’ennemi de cette logique. Et que ce soit l‘année dernière lors du coup du laser au Jour X ou bien plus récemment à Hambourg, il est évident que tou.tes sortes de gens n‘ont pas envie d’accepter cette Terreur au dessus de leurs têtes sans réagir.

Nous pensons à toi depuis le “dehors” et espérons que tu trouves ton propre chemin pour lutter contre le système carcéral. Le fait que nous les rebelles prévoyons l’emprisonnement ne signifie pas que nous le tolérons !

Nous allons continuer dehors ce que nous avons commencé. Nous appellons à montrer notre solidarité de l’extérieur. Brisez des vitres. Peigniez les rues. Combattez les flics dans vos quartiers !

Ecrivez et imprimez volontiers d’autres textes ! LIBERTÉ POUR NERO !

en allemand

[Mexico – prison Nord – ReNo] Le compagnon Fernando Bárcenas sort du quartier d’isolement.

Note :

Selon les dernières informations données par la Croix Noir Anarchiste de Mexico, le mercredi 26 juillet 2017, le compagnon Fer a été transféré à la zone dite de « population générale » et ce grâce à la pression et à la mobilisation exercées par des personnes et des collectivités solidaires.

Lettre de Fernando Bárcenas, 25 juillet 2017 :

Chers-es ami-e-s

Je vous écris pour vous informer un peu sur ma situation actuelle. Après avoir été transféré dans le quartier de haute sécurité, où je suis à présent dans l’attente d’une décision du conseil technique interdisciplinaire concernant mon affectation. Auparavant, ils m’avaient placé dans ce quartier au prétexte d’assurer ma sécurité, en réalité il s’agissait d’assurer celle de l’institution.

Je remercie les gestes de solidarité des compagnon-nes qui se sont bougé-es pour mettre fin à cette ségrégation qui m’a été imposée en raison de mon refus à soumettre mes rêves de liberté et de continuer les projets qui jusqu’ici tiennent debout, tels que la bibliothèque alternative que des compagnons continuent à construire dans la salle polyvalente de la population générale, ainsi que le journal anti-carcéral de combat « El Canero » qui a été découvert par les matons lors d’une fouille de mes affaires ; il faut mentionner qu’après avoir été conduit au quartier de haute sécurité (QHS), ils m’ont prévenu qu’ils pourraient bien me tuer en raison de ce que je disais et que je devais cesser l’édition du journal, qui bien sûr, n’a pas vraiment plu au personnel de sécurité. Il est aussi important de signaler que pour réduire ma peine en prison, la demande de remise de peine que j’ai déposée [beneficio de libertad anticipada] à laquelle je peux prétendre,
est toujours en cours. Ceci pourrait me permettre d’accomplir la fin de ma peine en « liberté » conditionnelle (dehors). A ce propos, je tiens à rappeler que je ne reconnais pas les outils légaux de l’État. Cependant, ma situation est devenue dangereuse en prison et mon intégrité est menacée, c’est pour cela que je cherche une voie pour retrouver la tranquillité.

C’est pourquoi je lance un appel à tous et toutes les compagnon-nes d’affinité et solidaires pour faire pression afin que cette solution soit celle recherchée car elle est de la plus haute importance pour ma sécurité.

Je voudrais aussi lancer un appel à ne pas laisser certaines choses de côté, à ne pas agir seulement quand quelque chose de grave se passe, nous ne devons pas baisser la garde, nous devons toujours rester vigilants puisque dans la prison le temps court différemment. La vie d’un-e prisonnier-e ne se compte pas en années, mais en heures, minutes, secondes …

Ceci est un cri ouvert à la réflexion sur la solidarité révolutionnaire qui manque beaucoup de nos jours.

La continuité de cette guerre déclarée contre tou.te.s et chacun.e d’entre nous doit passer par le fait d’assumer que la prison est partout. Nous devons prendre le risque de vivre et de sentir ou bien de perdre en se contentant du déroulement quotidien des jours sans vie, sans liberté et sans sens. C’est pour cela que nous sommes toujours en guerre, jusqu’à ce que tous et toutes soyons libres.

25 juillet 2017
Fernando Bárcenas.

– Traduction Les trois passants

 

 

[Mexico] Le compagnon Abraham Cortés est sorti de prison, enfin dans la rue !

Ce mardi 25 juillet 2017 le compagnon Abraham Cortés Ávila a été relâché après presque 4 ans derrière les barreaux !

Abraham Cortés Ávila a été arrêté le 2 octobre 2013 pendant la
manifestation commémorant les quarante-cinq ans du massacre de Tlatelolco, il était le dernier à rester en prison après les arrestations du 2 octobre 2013. Abraham était accusé de tentative d’homicide, pour avoir supposément lancé des cocktails Molotov contre les lignes de policiers anti-émeutes. Ceci en plus d’une autre accusation pour atteinte à l’ordre public en réunion. Pour ces accusations, le compagnon avait été condamné à 13 ans et 4 mois de prison ; cependant, grâce à un recours en appel (Amparo) qu’il avait déposé, une nouvelle sentence a été prononcée de 5 ans et 9 mois pour atteinte à l’ordre public en réunion, l’accusation de tentative d’homicide ayant été rejetée. Le compagnon a été relâché suite à une remise de peine (libertad anticipada). Abraham se trouvait dans la Prison Nord de la Ville de Mexico, les derniers mois, dans l’attente de sa sortie de prison, il avait été transféré à la prison de Medio Camino, ville de Mexico (Anexo de preliberaciones).

Abraham avait pris part à la grève de la faim collective qui a eu lieu du 1er octobre au 17 octobre 2014 avec les compagnons anarchistes Jorge Mario González García (à l’époque, enfermé à la prison – hôpital de Tepepan) Carlos López (qui se trouvait derrière les barreaux de la prison d’Oriente) et Fernando Bárcenas Castillo (actuellement à la prison Nord) Ensemble ils avaient déclaré, le 1er octobre 2014 : « Motivés par un sentiment de rébellion et par un clair et véritable rejet de tous les mécanismes de contrôle et, parmi eux, de celui du système carcéral, nous, anarchistes et libertaires, prisonniers séquestrés par l’État mexicain, nous avons décidé d’utiliser l’un des outils de lutte dont nous disposons depuis l’enfermement : la grève de la faim. Et cela à partir d’aujourd’hui, 1er octobre, un an après les arrestations du 2 octobre 2013 (…) Pour nous, la grève n’est pas synonyme de faiblesse.

Nous cherchons encore moins à endosser une posture de victime. Au contraire, nous assumons la grève comme une alternative de lutte que nous jugeons adéquate pour protester et proclamer dans les faits notre insoumission face à l’enfermement de nos corps, à l’humiliation, à l’isolement et à la frustration que signifie le fait d’être incarcéré dans ces centres de terreur. Nous avons choisi de passer à l’action au lieu d’accepter la prison comme une situation ‘normale’… »

Voilà, le compa Abraham dans la rue, de nuevo en la calle compa !
Ça donne la pêche pour continuer, pour ne rien lâcher !!
À bas les murs des prisons !
La lutte durera jusqu’à ce que nous soyons tous et toutes libres !

Traduction Les trois passants

A lire également : Mexique : Journée de lutte en prison ; Luis Fernando Sotelo, Fernando Bárcenas et Abraham Cortés en grève de la faim + Sa dernière lettre « L’État m’appelle criminel »

[Mexico] : Lettre de Fernando, 20 juillet 2017

Lettre de Fernando, 20 juillet 2017 :

Après avoir été enfermé dans une cellule de la zone 7 C.O.C (Centre d’observation et de Classification), je me suis rendu, ce mercredi 19 juillet 2017, à l’audience du Conseil technique interdisciplinaire, qui a décidé que je ne pouvais pas rejoindre la zone de population générale en raison du conflit qui a eu lieu la semaine dernière, j’ai alors été conduit dans le quartier du Module de Sécurité Maximale (M.M.S.), actuellement je me trouve isolé dans la zone du Panal* par mesure de sécurité.

Dans le même temps, mes affaires ont été contrôlées lors de l’accès au M.M.S. les matons, en fouillant mes affaires, ont trouvé les feuilles avec mes écrits et des lettres personnelles où se trouvait l’esquisse générale du journal « El Canero », qu’ils m’ont confisqué et à partir de là ils ont adopté une attitude violente, en violant mes correspondances personnelles pour conclure par une menace à mon encontre : « Tu peux te faire tuer pour ce que tu dis » et «t’arrête avec ton journal», en me faisant savoir que pour écrire et exprimer mes idées je portais atteinte à la sécurité de l’institution, et que c’était pour cette raison que je devais rester à l’isolement.

Il faut souligner qu’en raison du conflit précédent, je ne peux pas partager de cellule, puisqu’il s’agit soit disant de protéger mon intégrité et ma vie. Malgré cela, après mon transfert au Panal, ils m’ont placé dans une cellule avec 8 personnes qui me sont inconnues et qui ne m’inspirent aucune confiance.

Pour tous ces motifs, je rends responsable le Conseil Technique de ce qui peut m’arriver, puisqu’il s’agit encore une fois d’un prétexte supplémentaire pour continuer à me maintenir dans des conditions d’enfermement et de châtiment.

– Fernando Bárcenas –

Traduction Les trois passants

Notes :

« El Canero », signifie « celui qui est en taule ». Il s’agit d’un média libre produit par des prisonniers et prisonnières, derrière les barreaux de plusieurs geôles de la capitale mexicaine.

* « Le Panal » – Quartier de Haute sécurité. L’Equivalent aux anciens QHS en France.

Le compagnon Fernando exige d’être re-transféré à l’annexe 3 de population où il était auparavant.

Fernando Bárcenas Castillo se trouve actuellement dans la zone du Module de Sécurité Maximale (M.M.S.) Reclusorio Preventivo Varonil Norte : Calle Jaime Nuno no. 155, Colonia Guadalupe Chalma, Cuautepec Barrio Bajo, C.P. 07210, Gustavo A. Madero, Ciudad de México.

 

[G20 Hambourg] Lettre du compagnon Riccardo de la prison de Billwerder, Hambourg

« Le gendarme Gohloche personnifiait la méchanceté la plus haïssable : la méchanceté mise au service des grands de la terre. Une méchanceté monnayable. Elle ne lui appartenait plus. Il l’avait vendue à des gens plus compétents qui en usaient pour asservir et mortifier tout un peuple misérable. Il n’était plus le maitre de sa méchanceté. Il devait la conduire et la diriger suivant certains règlements dont l’atrocité ne variait guère. »
(Albert Cossery – Les hommes oubliés de Dieu – 1994)

Je suis actuellement détenu dans la prison Bilwerder d’Hambourg.
J’ai été arrêté vendredi 7 juillet à 19h30 dans les alentours du Rote Flora.
Je suis accusé d’outrage à l’État, d’avoir mis en danger la sécurité publique, d’avoir joué un rôle actif au sein d’un groupe de 15 personnes qui a affronté la police, en particulier d’avoir tenté de blesser un agent de la section spéciale de Bloomberg habilité à effectuer des arrestation et à récupérer des preuves.

Je ne reconnais pas la dichotomie « coupable-innocent » proposée par les appareils de l’État. Ce que je veux dire à ce sujet c’est que je suis fier et heureux d’avoir été présent pendant le soulèvement à Hambourg contre le G20.

La joie de vivre à la première personne la détermination d’individus de tous âges et des quatre coins du monde qui n’ont pas encore cédé à la tentation de se soumettre à la logique de l’argent et du monde capitaliste ne pourra être anéantie par aucune mesure de contrôle, jamais. Dans une époque historique où le capitalisme cherche à donner le coup définitif et nécessaire à son établissement, dans une oscillation continue entre guerre interne (lois spéciales, fermeture des frontières, déportations) et guerre externe (massacres indiscriminés, destruction et empoisonnement de la Planète Terre) ; la révolte d’Hambourg contre le G20 à montré ce qui est plus important pour ceux qui ont encore au cœur la liberté : la possibilité de sa réalisation.

L’efficacité technologique, physique et tactique de la police allemande a été, de fait, autant impressionnante et épouvantable, qu’inutile pour désamorcer d’abord et réprimer ensuite l’exigence d’agir contre la société mondiale, absurde et catastrophique, que les 20 pathétiques Chefs d’État étaient là pour montrer avec mesquinerie, blindés dans le cœur de la cité. Les résignés et les réformistes pourront dire que, vus les rapports de force s’étant développés ces dernières années entre les pouvoir et ses sujets, celui d’Hambourg a été une énième expérimentation de masse pour vérifier la solidité des appareils de sécurité internationale. Du reste c’est aussi ce qui avait été dit après le G8 de Gênes en 2001.

Les rebelles et les révolutionnaires, cependant, ne font pas les comptes avec les diétrologies (note) de la politique, mais avec leurs propres sentiments et leurs propres projets. Dans tous les cas, même s’il en était ainsi, il me semble que l’on peut réaffirmer que cette expérimentation a totalement échoué. Dans les rues d’Hambourg j’ai respiré la liberté incontrôlée, la solidarité active, la fermeté de refuser un ordre mortifère imposé au reste de l’humanité par quelques riches et autant de puissants. Plus de files interminables d’automobiles ni de processions ordonnées, qui tous les jours sanctifient la liturgie oppressive et assassine du système capitaliste. Plus de masses indistinctes contraintes de se plier et de suer pour une survie anonyme en faveur de l’enrichissement de quelques patrons voraces. Plus de milliers de regards absents dirigés vers quelques écrans aseptisés qui aliènent et déforment notre expérience de vie.

J’ai vu des individus lever les yeux au ciel pour tenter de l’attraper.
J’ai vu des femmes et des hommes donner corps à leur créativité et à leurs fantaisies les plus réprimées.
J’ai vu les énergies de chacun impliquées pour tendre une main à d’autres qui ne s’érigent au dessus de personne.
J’ai vu la sueur goutter des fronts pour satisfaire leurs propres désirs plutôt que ceux de quelques bourreaux. A l’heure de la révolte personne ne reste jamais vraiment seul.

Une forte accolade à tous les copains et les compagnonnes, à tous-es les rebelles prisonniers-ères de l’État allemand. Un salut passionné à Anna, Marco, Valentina, Sandrone, Danilo, Nicola, Alfredo, les copains et les copines en procès pour l’opération « Scripta Manent » en Italie. Aux révolutionnaires et aux rebelles prisonniers-ères dans les prisons du monde. Une bise à Juan. Qu’importe où tu es… là où tu es… tu es toujours avec nous !

Tant que j’existerai : toujours contre l’autorité ! Toujours à tête haute ! Vive l’internationale anticapitaliste ! Pour Carlo ! Pour Alexis ! Pour Rémi ! Pour la liberté !

Riccardo
Prison de Billwerder, Hambourg- 20 juillet 2017

en italien

[Mexico] Mise à jour de la situation du compagnon Fernando Bárcenas

Mise à jour de la situation du compagnon Fernando Bárcenas
Croix Noire Anarchiste de Mexico
19 juillet 2017

Dans une lettre datée du 16 juillet, le compagnon Fernando Bárcenas a rendue publique la situation dans laquelle il se trouve. Une situation de conflits permanents et d’agressions, la dernière en date étant celle qui a eu lieu le 13 juillet lors d’une provocation de la part d’un détenu. Ce qui a entraîné son placement en régime « portes fermée » (enfermement total jour et nuit dans la cellule) dans le quartier disciplinaire, quartier où il a été transféré depuis déjà 9 mois.

Fernando a demandé à retourner dans le quartier d’enfermement où il se trouvait auparavant et duquel on l’avait déplacé lors de sa dernière grève de la faim. À ce jour, il n’y a eu aucune réponse de la part de l’administration, et la situation de Fernando est toujours aussi conflictuelle puisque le détenu qui l’a agressé s’y trouve toujours, lui aussi.

Il est fréquent que de tels affrontements se produisent entre détenus, encouragés par l’institution elle-même qui cherche à maintenir un climat hostile et de compétition entre les détenus. Ceux-ci se voient alors poussés à ce type de comportement pour éviter d’être aspirés par la dynamique carcérale, dans la mesure où, lorsqu’ils n’ont pas de visites extérieures qui leur apportent tout ce qui concerne l’alimentation, les vêtements, des couvertures en bon état, ils les volent à d’autres détenus.

Malgré leurs actions de soi-disant réinsertion sociale, c’est ce
qu’autorise et encourage l’administration pénitentiaire ; le fait que les détenus se détruisent entre-eux ne l’intéresse pas le moins du monde.

Il y en a d’autres qui préfèrent se convertir en valets de
l’institution, pour obtenir de sa part d’hypothétiques bénéfices et
privilèges, sans même se rendre compte qu’ils deviennent alors leurs propres matons et ceux de leurs compagnons.

Une mention particulière doit être faite pour les groupes de la mafia qui opèrent à l’intérieur de la prison et qui exercent un contrôle draconien pour éviter que rien ne vienne perturber la tranquillité à l’intérieur de la prison, car tous les scandales et protestations sont mauvais pour leur commerce.

En réaction à cela, Fernando et d’autres compagnons ont entamé un processus de construction de communauté, de développement d’autres liens et relations qui consiste à voir dans l’autre détenu, plutôt qu’un obstacle et un élément de compétition, un compagnon avec lequel on peut partager son sort, ses besoins et qu’ensemble en coopérant, il est possible de trouver des solutions sans recourir à l’autorité.

Nous appelons à rester vigilant-es à la situation de Fernando. Nous exigeons que le Pénitencier Nord transfère immédiatement Fernando au quartier de détention de régime dit « normal ».

S’ils touchent à l’un.e d’entre nous, c’est nous tou.te.s qu’ils touchent !

Liberté pour tous !

Croix Noire Anarchiste de Mexico

Source : nodo50.org

Traduction : Les trois passants

Potzehne, près de Magdeburg, Allemagne : War Starts Here Camp 2017

Guerre. Provoque. Fuite. Brisons-nous l’inconscience! Développons-nous des perspectives pour une démarche antimilitariste et antiraciste pendant le War-starts-here-camp près du GÜZ 31 Juillet – 6 Aout 2017

Nous ne voulons plus juste regarder le développement d’une société qui s’empire de plus en plus. Il est temps de s’organiser et de développer des perspectives tous et toutes ensemble, pour voir comment nous pouvons intervenir pratiquement et sans délai. Il est temps de chercher des moyens pour briser notre inconscience paralysante et pour créer des relations solidaires : ces sont des petits pas vers un changement possible, qui laissent deviner un autre monde derrière l’horizon.

Avec le War-Starts-Here-Camp nous voulons envoyer un message clair contre les conditions militaires qui sont derrière les guerres, la terreur, la fuite et la migration. Nous voulons nous battre contre ça et nous engager pour un monde dans lequel personne ne sera forcé de quitter sa maison parce que sa base de vie a été détruite ou à cause des guerres. Pour un monde sans frontières, où la vie vaut la peine d’être vécue – partout.

Et pour tout ça, pour y réussir, on a besoin de toi. Du coup, dépêche-toi et participe à l’échange d’idées pour trouver comment nous pouvons rendre visible l’esprit antimilitaristes et antiracistes et grandir dans nos actions. Un autre monde est nécessaire et possible !

Tous et toutes ensemble nous voulons dévoiler cette normalité apparente des conditions militaires, nous voulons déranger, bloquer, être des pierres dans la machinerie.

– Nous appelons à la résistance contre le meurtre et la destruction organisée par l’État
– Pour les droits sociaux et une bonne vie pour tout le monde !

La guerre commence ici – Notre résistance aussi

Le camp aura lieu près d’un énorme centre d’entrainement de guerre (GÜZ) près de Magdeburg, en Allemagne. Nous voulons nous opposer à la mobilisation militaire, pas seulement dans les têtes des gens mais très pratiquement. Le désarmement se fait à la main. Nous ne pouvons pas faire confiance à la politique, nous devons plutôt prendre en main les choses nous-mêmes.
Nous avons choisis un point de départ qui a déjà servi comme point de cristallisation pour des actions antimilitaristes ces dernières années et qui donc va le rester à cause de sa fonction comme lieu de préparation pour des activités militaire et de combat de la résistance dans les villes et à la campagne. Ici, la guerre s’essaie, s’expérimente et se prépare.

Fais part du camp !
Depuis plusieurs années la War-Starts-Here-Camp à Potzehne réussit à rassembler beaucoup de gens différents. Discuter ensemble et conduire des actions en communauté à déjà permis de réaliser quelques changement chez les participant.e.s du camp et dans la région. Et nous nous somme toujours bien amusé.e.s.

Nous nous rassemblons pour informer sur les guerres et leurs préparation, de voir plus clairement la situation et analyser les contextes. Il y a beaucoup d’approches différentes dans les mouvements émancipateurs et ça ne s’arrête pas à la guerre et au militarisme. C’est dans ce contexte qu’on aimerait faire évoluer ce qu’il y a de commun dans notre résistance, de renforcer la résistance qui existe déjà sur place et discuter et respecter les différences entre nos idées. Il est très important pour nous de faire un pas vers la population dans les alentours du GÜZ, de rentrer en contact avec eux et d’établir une communication, peut-être même plus que ça….

Pour ce camp (le sixième déjà) nous voulons renouer avec la thématique de la dernière fois. “La guerre provoque la fuite” est toujours une thématique actuelle. Cette fois-ci il est important pour nous des développer des perspectives antimilitaristes et antiracistes. Laissons-nous briser l’inconscience ensemble! Le camp à Potzehne sera le lieu pour faire ça. Nous cherchons une discussion sur pied d’égalité avec tout le monde qui est poussé en avant par la même valeur : l’aversion des conditions destructrice partout.

Ça sera un camp auto-organisé qui vit et s’épanouit par l’engagement des participant.e.s. Il ne faut pas qu’il te manque quelque chose ce que tu n’organises pas toi même! Le camp se veut un lieu social où nous essayons de vivre le contraire d’une société qui est corrompue par le pouvoir dans chaque fibre et nous y opposons notre utopie concrète. Depuis octobre il y a des rencontres antimilitaristes réguliers – des réunions nationales et publiques pour mettre en place la mobilisation, l’interconnexion et l’organisation du camp 2017.

L’acceptation a des limites aussi : des attaques nationalistes, antisémites, islamophobes, racistes, homophobes et sexistes (entre autres) il y en a déjà beaucoup trop. Des exclusions et oppressions qui se basent sur des caractéristiques comme les vêtements, l’âge ou l’usage de la langue il y en a trop. On essaie constamment de questionner et de changer le comportement et les habitudes qu’on a appris et on s’attend à la bonne volonté de tout le monde de faire ça.

Des infos sur le programme, l’appel complet (en français) et comment arriver vous pouvez trouver sur : war-starts-here.camp

en allemand

[Mexico] : Lettre du compagnon anarchiste Fernando Bárcenas et nouvelles

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Depuis la prison nord, 16 juillet 2017
Ville de Mexico

Lettre publique

16 juillet 2017, depuis le Reclusorio Norte ( Prison Nord de la ville de Mexico)

Avant tout, je veux préciser que ma situation s’est aggravée ces derniers mois, depuis que j’ai été transféré à la zone 7 dite C.O.C. (centre d’observation et de classification) ce qui constitue une forme de châtiment et de répression contre les actions de protestation et d’organisation qui étaient en construction à l’intérieur de cette prison avec d’autres compagnons prisonniers.

Depuis le 28 septembre 2016, je me suis retrouvé enfoui dans une dynamique de vie asphyxiante, dans cette zone de châtiment, raison pour laquelle voilà déjà 9 mois que je suis à l’isolement pour des mesures de sécurité institutionnelle. Les conflits ont augmenté en raison de mes idées et de ma façon d’être et d’agir, ce que j’identifie comme une forme de violence de l’institution envers moi, puisque, ne pouvant m’agresser directement en se servant de leur personnel pénitentiaire, ils utilisent les prisonniers pour le faire à leur place, ils les utilisent pour m’intimider et m’agresser – tactique très courante en prison – tout ceci a déjà provoqué plusieurs affrontements dans cette zone où je suis. Je rends responsable l’institution (carcérale) et le personnel responsable de son administration de tout ce qui pourrait attenter à mon intégrité physique autant que psychologique en tant que responsables de mon maintien dans cette situation.

– Fernando Bárcenas –

Dernières infos :

Depuis vendredi 14 juillet, Fernando Bárcenas a été placé à l’isolement total dans sa cellule par ordre de l’institution. Dans le même temps, le harcèlement et la violence exercés contre lui de la part de quelques internes à la solde de l’administration pénitentiaire n’a cessé d’augmenter.

La mère de Fernando Bárcenas Castillo a fait parvenir le 17 juillet l’information suivante :

« Jusqu’à aujourd’hui, les autorités pénitentiaires maintiennent Fernando dans la même zone, auprès de son agresseur malgré les demandes de changement sollicitées à plusieurs reprises. Il présente toujours des traces de coups et de morsure à la main sans avoir encore reçu une attention médicale et se trouve à l’isolement total sur ordre de l’institution, ce qui représente un risque pour son intégrité physique. »

Un appel a été lancé aux actions de solidarité diverses !

Traduction Les trois passants

______________

Fernando Bárcenas Castillo se trouve actuellement dans la zone 7 du CDUDT – Centre de diagnostic, classification et détermination de traitement (Centro de Diagnóstico, Ubicación y Determinación de Tratamiento).

Pour lui écrire : Reclusorio Preventivo Varonil Norte : Calle Jaime Nuno no. 155, Colonia Guadalupe Chalma, Cuautepec Barrio Bajo, C.P. 07210, Gustavo A. Madero, Ciudad de México.

en espagnol, portugais

Grèce : Tasos Theofilou acquitté

Liberté pour l’anarcho-communiste Tasos Theofilou”; manifestation de solidarité à Thessalonique le 29 juin 2017.

7 juillet 2017

Après cinq ans de prison, Tasos Theofilou a été déclaré non coupable sur toutes les charges qui pesaient sur lui par la cour d’appel d’Athènes.
Cette décision a été prise a une majorité des deux tiers.

en anglais, italien, portugais, allemand

Bruxelles, Belgique : Action & Affiche de solidarité avec les anti-autoritaires accusé.e.s de terrorisme

Quatres véhicules de l’entreprise Fabricom ont brûlé à Saint-Gilles lundi matin (26 juin) en solidarité avec les anarchistes dans le collimateur de la justice anti-terroriste en Belgique.

Pour envoyer force et courage à toutes celles et ceux qui portent la rage de la révolte dans leur coeur.

C’est bien peu de choses, mais faire du bruit autour de cette affaire, contrer l’isolement, ne pas laisser la peur nous museler, voilà déjà quelques points non négligeables.

Que crève la Justice !

A diffuser largement !

Bxl.indymedia