Category Archives: Prisons – Réclusion

Uruguay : Tags en solidarité avec les compas prisonni-ères/ers au Chili

« Liberté pour les compas prisonni-ères/ers au Chili, Freddy, Marcelo, Juan, Carlos, Sol »
« Solidarité avec Sol Vergara. Nous ne nous reposerons pas avant d’avoir brulé le dernier bourreau »

25 Mars, Montevideo, Uruguay.

Tags en solidarité avec les compagnon-ne-s Freddy, Marcelo, Juan, Carlos et Sol.

Beaucoup de force et d’affection pour les compas qui doivent supporter les tribunaux de merde et la prison.

Bolivie : Graffitis solidaires avec la compagnonne Sol Vergara

« Ta vengeance notre vengeance – Sol Vergara à la rue »
« Sol, ton élan est notre courage »
« Force, Solidarité et Action – Pour une mémoire combative – Sol tu n’es pas seule »
« L’action de Sol fait partie de notre guerre »
« Sol, ta vengeance nous fraternise dans la lutte »

Tandis que les citoyen.ne.s se préparent pour les fêtes du carnaval, nos pensées parcourent la distance, en cassant les frontières qui nous séparent…

A travers cette petite sortie nocturne, nous voulons mettre en avant ton courage et ton élan, un élan qui marque l’histoire de notre lutte, nous nourrit et nous rend plus fort.e. Parce qu’en un seul cri de vengeance, tu as démontré qu’aucun.e guerri.ère/er ne sera oublié.e parce qu’il nous est impossible de nous taire face à ton hardiesse, par ce petit geste de solidarité, nous laissons les murs parler d’eux-mêmes.

Nous nous souvenons également du compagnon Sebastián Oversluij, parce que celui qui est mort c’est celui qu’on oublie. Nous savons qu’une vie de combat continue et continuera à alimenter notre lutte !

Pour une mémoire combative, pour l’Anarchie.

Jallalla Sol Vergara !
Jallalla Sebastián Oversluij !

[ Communiqué reçu le 25 Février 2014. ]

Santiago, Chili : Lettre de la famille Vergara Toledo suite à la détention de la compa Sol

Villa Francia, 3 Février 2014

Chèr-e-s ami-e-s et compagnons :

Notre Tamara Sol aimée est emprisonnée.

A la vitesse d’un rayon vengeur, comme ça arrive à chaque fois qu’il s’agit de condamner un pauvre ou un subversif, une juge du système, Paola Robinovich, envisage de la condamner à dix ans et un jour ou à la perpétuité, accusée de « vol qualifié », la figure juridique la plus dure du système pénal chilien, en invoquant le fait que Tamara Sol est un danger pour la société. Société construite méthodiquement sur l’aberrante inégalité entre quelques-uns immensément riches et tous les autres immensément pauvres ; une société militarisée avec des centaines de policiers dans ses rues et surtout en périphérie, harcelant la jeunesse des quartiers populaires, avec l’autorisation de frapper, mentir, mettre en scène, arrêter, détruire des maisons, assassiner, espionner, photographier… une société qui est un « grand marché », une société fière de l’individualisme qu’elle a créé, fière de la médiocrité qu’elle a créé, une société dans laquelle les moyens de communications ne parlent que de stars ou des crimes passionnels… La juge, qui défend cette société, a estimé que Tamara Sol devait rester emprisonnée le temps de l’enquête (qui devrait durer 60 jours) dans la prison de San Miguel et dans un module de haute sécurité. Dans ce module de punition, elle n’a qu’une demi-heure de promenade par jour… autant dire qu’elle est enfermée toute la journée.

Cette vitesse à laquelle les juges prononcent des sentences est complètement à l’opposée lorsqu’il s’agit de condamner des uniformes qui, malgré qu’ils assassinent et qu’ils abusent de leur pouvoir avec les jeunes et les habitants des quartiers populaires, vivent tranquillement dans leurs maisons. Quant à nous, pour l’assassinat d’Eduardo et Rafael, nos enfants, nous avons dû attendre plus de vingt ans pour que la justice se prononce et sa sentence fut très légère, seulement 7 ans pour avoir assassiné deux personnes. Ils ont été arrêté sans qu’aucun médias ne soit présent, sans montrer leurs visages, sans menottes aux poignets, et ils ont été envoyés à “l’hôtel 5 étoiles” de Punta Peuco. On ne voit pas non plus cet esprit expéditeur des juges quand il s’agit de condamner des voleurs en col et en cravate pleins de fric. Là tout se calme, tous se taisent.

Nous voulons aussi vous dire que Tamara Sol va relativement bien (dans sa condition de prisonnière). Son esprit est solide et fière, c’est une femme digne et courageuse qui nous a interpelés, sa famille la plus proche, en nous disant que nous sommes des lâches, que nous ne serons jamais capable de sortir de ce système maudit, que nous nous contentons des miettes, que ça ne sera jamais « le moment » pour nous et que nous n’aurons pas les « moyens nécessaires », que nous marquons le pas pour tout d’un coup gesticuler, mais rien qui ne rompt avec cette routine mortelle dans laquelle nous sommes.

Nous souffrons terriblement parce que c’est notre fille, que nous aimons profondément, qui est emprisonnée. Nous sommes fiers, aussi, parce que c’est maintenant une femme qui a démontré un courage terrible au cours de sa vie.

Une femme qui nous remet profondément en question pour que nous ne restions pas coincés dans ce système, en adaptant nos vies à leurs dictats, en nous habituant à l’assassinat de compagnons, à l’emprisonnement des jeunes combattants, au vol permanent que nous subissons dans tous les domaines en tant que peuple, depuis le vol de notre quotidien, jusqu’au vol de notre terre, de notre mer, de nos richesses, de nos arbres.

Nous avons besoin de forces, compagnons, nous avons besoin de votre amitié sincère et désintéressée, comme vous l’avez toujours fait.

Notre chemin est tout tracé et nous ne pouvons pas rester à attendre tranquillement que d’autres fassent ce que nous devons continuer de faire…

AIMER PROFONDEMENT L’IDEE D’UNE SOCIETE LIBRE ET FRATERNELLE E LA CONSTRUIRE AVEC DES PETITES ET DES GRANDES ACTIONS, PAS SEULEMENT DANS LE DISCOURS, AVEC TOUTES LES FORMES DE LUTTES ET DANS TOUS LES ASPECTS DE NOTRE EXISTENCE.

Tamara Sol, fille, nièce, sœur, nous t’aimons de toutes nos forces.

Tamara Sol, compagnonne de lutte, nous t’admirons pour ton courage. Nous sommes avec toi.

Tamara Sol nous t’accompagnerons toujours, tu ne seras jamais seul.

Tamara Sol « le ciel se reflète sur la mer et seulement alors il regarde vers la lune ».

Patience, patience, patience, amour.

Nous voulons remercier toutes celles et ceux qui sont venu nous voir dans notre maison, ceux qui nous ont immédiatement prouvé leur amour, ceux qui se sont montré solidaires en apportant des choses que Tamara Sol a besoin en prison.

Nous remercions les femmes qui l’ont accueilli chaleureusement dans cette enceinte lugubre avec amour.

Nous remercions également ceux qui n’ont pas été avec nous, démontrant par leur attitude qu’ils ne sont pas d’accord avec Tamara Sol et cela nous permet de voir bien clairement sur qui nous pouvons  compter à présent.

Ana Vergara Toledo, Luisa Toledo Sepúlveda, Manuel Vergara Meza

source

Paris : Concert en solidarité avec les inculpé.e.s du 9 décembre de la lutte No TAV

Le 9 décembre dernier, quatre compagnons ont été arrêtés à Turin et à Milan. Ils sont accusés d’avoir participé à une attaque incendiaire du chantier de la TAV (TGV italien) en Val Susa. Ils ont été incarcérés pour acte terroriste avec des engins mortels ou explosifs, détention d’armes de guerre et destruction. Sous de telles accusations la détention préventive peut être longue. Ils passeront en procès le 14 mai.

L’argent récolté au concert servira à leur envoyer des mandats et à les soutenir financièrement face à une procédure coûteuse.

La discussion avant le concert sera l’occasion de revenir sur les derniers événements et sur des années de lutte contre la TAV en Val Susa et ailleurs, à laquelle beaucoup de personnes de ce côté-ci des Alpes se sont intéressées et ont participé.

Le terroriste c’est l’Etat !
Liberté pour Chiara, Claudio, Niccolò, Mattia !
Liberté pour tou-te-s !

Flyer

Le Transfo est un espace occupé depuis novembre 2012. De nombreuses activités s’y déroulent, inscrites dans la lutte et l’ouverture. Tous les événements y sont gratuits ou à prix libre. Une partie du Transfo est déjà expulsable tandis que d’autres sont encore en procédures. Il veulent nous expulser, on se laissera pas faire !

Seattle, États-Unis : Attaque contre la société carcérale

Ce samedi (1er mars 2014) le ministère du bureau correctionnel a été bombardé de peinture et un tag y a été écrit avec le message “Détruisons toutes les prisons (A) Fuck The Police (A)”. Le bureau est un site de la société carcérale dans laquelle nous vivons tous. Le grand jury à Seattle a durant un an et demi incarné cette société carcérale contre laquelle nous luttons. Cette action est conçue comme un petit geste contre cette répression et en solidarité avec celles et ceux qui luttent contre ça. Nique le DA (procureur de district), le FBI et le grand jury.

Source: anarchistnews.org

[Grèce / Chili] Entretien de la Conspiration des Cellules de Feu avec José Miguel Sánchez Jiménez

Guerriers de la lutte émancipatrice
Conspiration des Cellules de Feu
Présent.

Après avoir traversé mers et montagnes, ces notes sont arrivées entre vos mains pour porter une accolade révolutionnaire à chacun-e d’entre vous, beaucoup d’affection dans la révolte et la soif de l’attaque du pouvoir par l’action directe violente et destructrice.

Ici, derrière les murs austères, les murs pleins d’injustice et de brutalité étatique, je réponds à l’entretien informel qu’on m’a demandé (en Octobre 2013) en essayant d’être le plus clair possible, parce qu’à vrai dire je ne suis pas bon pour m’exprimer par écrit, chose qu’il faudrait que je change.

1. En 1991, au Chili, la dictature tombe et la répression s’appelle démocratie. Quels processus ont eu lieu à l’intérieur des groupes guérilleros ? Quelles furent les raisons pour lesquelles, personnellement, tu as opté pour continuer la lutte et ne pas laisser de trêve à la démocratie ?

Je peux simplement parler du processus qui a eu lieu au sein du F.P.M.R (Front Patriotique Manuel Rodriguez), j’étais déjà en prison à cette époque et les réunions rodriguistas étaient des débats au cours desquels était envisagé l’idée d’accumuler les forces d’aspects sociales, étudiantes, ouvrières dans les syndicats, de la population dans les conseils de quartiers…etc. C’est-à-dire que d’une manière ou d’une autre il était envisagé de se replier pour accumuler des forces, mais l’action armée était écartée. Moi je pensais que si nous étions une organisation politico-militaire, nous ne pouvions pas laisser de côté l’action armée, puisque la politique découlerait directement de l’action elle-même. Une fois sorti de prison, j’ai refusé de faire partie de celleux qui trouvaient pertinente l’idée de se lancer dans le travail social et, d’une forme maquillée, d’avaler le conte de la « démocratie sous tutelle ». J’ai toujours cru qu’à la violence étatique de nouveau perpétuée ne pouvait s’affronter que la violence audacieuse, conspiratrice, clandestine et juste, et cela je l’ai assumé consciemment.

2. Quelle est la situation actuelle du mouvement anarchiste au Chili ? Tu connais les différents courants ? Et quel est ton positionnement ?

Le mouvement anarchiste, par ma vision limité depuis la prison, je le vois en augmentation, il croit, mais sans la capacité opérationnelle que nous voudrions, sans une continuité permanente dans les attaques diverses. Il y a beaucoup de travail à faire de ce côté-là, les expériences doivent se transmettre aux compagnons, le savoir doit se déplacer, se confronter, avoir connaissance de l’usage et du maniement de différentes armes. Avoir au moins un gilet pare-balles quand tu prends part à une action à haut risque, etc… Le fait est qu’il faut fortifier la partie opérationnelle de tou-te-s celles et ceux qui assument comme un style de vie le fait d’attaquer le Pouvoir. Nous devons être capables d’affronter le Pouvoir et ses sbires sans hésiter un seul instant, avec astuce, hardiesse et résultats, c’est à ça que nous devons nous appliquer, jusqu’à ce que chaque combattant soit une armée. Il n’y a que comme ca que nous aurons la certitude d’avancer sur des bases solides. Je ne connais pas les différents courants anarchistes dans leur totalité, mais je n’ai pas non plus fait de grands efforts pour les comprendre. Ma position ? Je pense qu’elle est claire vu ce que j’ai dit plus haut, n’est-ce pas ?

3. Que penses-tu de la Fédération Anarchiste Informelle/Front Révolutionnaire International et de la guérilla urbaine anarchiste international ?

J’ai déjà fait référence à la FAI/FRI par le passé, mais je vais creuser un peu plus la question : Pour moi, attribuer un drapeau à la lutte n’est pas adéquat, parce que je trouve que ça l’uniformise. Je ne crois pas en des lignes directrices, ou à un commandement vertical, ni aux organisations ou aux partis. Je crois en la lutte pour l’émancipation totale. Je ne crois pas aux maitres, aux dieux ou aux Etats. Je crois en l’attaque directe, en l’usage de la violence et en l’agissement conscient, en ayant toujours pour objectif d’attaquer le pouvoir et toutes ses structures dégoutantes. Je crois que s’il existe l’opportunité d’attaquer le pouvoir de manière simultanée en différents endroits du globe, chacun peut se mêler à l’attaque directe mais sans faire part à quiconque de ses agissements.

4. Très souvent, tant les communistes que les cercles anarchistes officiels, suivants la morale bourgeoise et pour ne pas « faire peur à la société », écartent ou n’acceptent pas les moyens de lutte illégalistes, comme les attaques de banque ou les exécutions armées de cadres de l’Etat. Qu’en penses-tu ?

Je crois que si nous voulons lutter contre un système brutal et implacable nous devons le faire par tous les moyens. La violence est une arme efficace et elle doit toujours être présente dans nos attaques. L’ennemi n’hésite pas à l’utiliser, de fait il l’utilise chaque jour pour implanter la soumission par la terreur d’Etat. Les vols (les expropriations), les exécutions, la violence, sont les moyens que nous devons utiliser pour nous renforcer dans cette lutte. L’expropriation est le moyen efficace pour avoir une infrastructure informelle forte et combative, ainsi que pour obtenir ce qui est nécessaire pour porter des coups avec le plus de sécurité et d’efficacité possible, tel que : des armes (courtes et longues portées), des explosifs, des gilets pare-balles, des maisons de replies, etc… Et ça sert également à aider les prisonniers et leurs familles, à diffuser la propagande, etc… On peut faire bon usage de ces moyens économiques et ainsi renforcer l’idée et aller de l’avant. La violence est l’outil à utiliser pour affronter le pouvoir. Sans aucuns doutes !

5. Quelle est ta position sur le silence social et la servitude des balances, des petits-bourgeois et des citoyens légalistes ?

Le silence social, les pauvres et tout le reste, c’est quelque chose qui cause de l’indignation. C’est du à l’habitude ancestrale d’être un être soumis et passif, qui ne remet rien en cause et qui s’habitue simplement à avoir des maitres. Dans ce cas, ma lutte ne dépend pas de ça, je ne m’attarde pas sur ces esclaves modernes. En ce qui concerne la servitude des balances et des citoyens légalistes, je crois qu’ils ne méritent rien de plus que le mépris pour n’être rien d’autre que des merdes minables et serviles.

6. En ce moment, en plus de toi, les accusés du Caso Security se trouvent prisonniers aux mains de l’Etat. Es-tu en contact avec eux ? Et si tu veux, parle-nous un peu de leur affaire et des dernières mises à jour.

Oui, nous sommes très souvent en contacte. Nous nous sommes connus, et avons même été enfermés ensemble à d’autres occasions. Ce sont des petits frères magnifiques, qui ont optés pour l’horizontalité et pour l’attaque du pouvoir.

7. Qu’est-ce qui t’as fait ne pas retourner en prison et ne pas te contenter d’une libération légale ?

Quand ils m’ont donné cette permission de sorti (en 2007) je venais de passer 16 ans en prison, il ne me manquait alors un peu moins de 4 ans pour accomplir la totalité de ma peine (20 ans). Je n’ai pas voulu retourner en prison parce que je m’oppose à ce qu’ils contrôlent ma vie. Et si l’ennemi me voulait en prison, ils devraient se donner la peine de me chercher, parce que je n’allais pas m’enferme volontairement. Je déteste la prison et je crois en la destruction de la société carcérale, en l’attaque des matons et de ses institutions odieuses.

8. Quelle est l’attitude des matons et des autres détenus à l’égard des guérilleros prisonniers ? Quelle est ta propre expérience de la société carcérale ?

Les gardiens gardent leurs distances avec nous. Ils nous haïssent à la mort parce que nous nous déclarons leurs ennemis. Parfois, quand ils nous enchainent pour nous transférer, ils en profitent pour nous cogner. Les autres détenus ont du respect pour nous, pendant des années nous avons cohabité et ils savent que nous faisons chier les gardiens. Mon expérience carcérale est approximativement de 32 ans de prison en tout, en parcourant différentes prisons aux quatre coins du pays, en me confrontant toujours aux gardiens, en conspirant toujours pour tenter de m’évader, en creusant des tunnels, en participant à des grèves de la faim, à des mutineries et à des occupations de salle des visites.

9. « La solidarité entre anarchistes ce ne sont pas que des mots … » Après tant d’années en prison, comment as-tu vécu l’expression et la force de la solidarité ? As-tu senti, à certains moments, que le « mouvement » avait oublié ses prisonniers aux mains de l’Etat ?

Pendant certaines années de prison, quand ils m’ont éloigné de la capitale pour le sud du Chili, j’ai été très seul. A cette époque je ne m’étais pas encore rapproché du « monde acrate ». Depuis que je me suis revendiqué anarchiste, je n’ai plus jamais été seul. Mes compagnons se sont toujours préoccupés pour moi. Je peux affirmer sans aucun doute que la solidarité entre anarchistes est réelle. Je le sais par ce que je la vie encore aujourd’hui, parce qu’ils sont présents à chaque instant.

10. Comment as-tu vécu ta propre clandestinité et la chasse des autorités et des flics ?

J’ai assumé la clandestinité de manière naturelle, étant donné que durant la dictature, étant membre du F.P.M.R, j’ai dû assumer la clandestinité pendant beaucoup de temps, c’est pourquoi je m’étais fait des papiers d’identité entièrement faux. J’ai même passé plusieurs contrôles d’identité avec eux.

11. Quels sont ces moments d’insubordination en prison qui restent gravés dans la mémoire ? Nous parlons des mutineries et des évasions qui ont été menées dans les prisons du Chili…

Les moments qui restent frais dans ma mémoire sont ces nombreux jours de l’année 1994, quand ils nous ont emmenés à la Prison de haute sécurité (C.A.S) depuis la rue n°5 de l’ex Pénitencier. De notre côté il y a eu de tout, des molotovs, des bâtons, de l’eau bouillante, des chaines, etc. pour défendre nos positions. Et il y a eu beaucoup de balles, coups de fusil et matraques de la part de la police. Nous avons tous fini blessé dans ce transfert pour l’inauguration de la Prison de haute sécurité. Quant aux mutineries et aux évasions, on pourrait en faire un livre tellement il y en a à raconter. Ainsi que je n’en parlerai pas cette fois.

J’ai maintenant répondu à la quasi-totalité des questions, il ne me reste plus qu’à vous envoyer une grosse accolade combative, toute la force et la fraternité qui nous unit dans cette lutte contre l’ordre établit.

Fraternellement
José Miguel Sánchez Jiménez
Ex penitenciaria, Stgo de Chile
10 Janvier 2014.

PS : Peut-être que lorsque cette lettre vous parviendra, je serai déjà dans les rues pour participer à la révolte. Je sors le 27 Février 2014…

Entretien publié en collaboration avec Refractario.
En espagnol ici. En grec ici.

Berne, Suisse : Action de solidarité avec la lutte No TAV

En solidarité avec le mouvement No TAV, nous avons accroché une banderole sur l’ambassade d’Italie à Berne.

Les terroristes sont ceux qui dévastent et détruisent vies et espaces dans lesquels nous vivons.
Combattons le capital ! Luttons contre l’Etat !

Liberté pour Chiara, Claudio, Niccolò et Mattia !
Marco libre !

Le terroriste c’est l’Etat !

La banderole dit en italien: « No TAV – Chiara, Claudio, Mattia, Niccolò libres ! Le terroriste c’est l’Etat – Liberté pour tou-te-s ! »

Source : ch.indymedia (22 février 2014)

France : Adresse postale de Damien Camelio

Si vous désirez écrire à Damien Camelio, incarcéré dans l’affaire du GADI, voici son adresse postale complète:

Maison d’Arrêt de PAU
Damien CAMELIO – Ecrou 25622
14 Bis Rue VIARD
BP 1616
64 037 PAU CEDEX
France

N’oubliez pas que le courrier est lu.

Autre option: la radio associative Radio Pau D’ousse organise une émission tous les jeudis de 18h00 à 20h00 intitulée Passe Muraille qui permet de transmettre des messages aux détenus. Vous pouvez contacter cette radio au 05 59 80 00 09 au cours de cette plage horaire pour transmettre votre message en espérant que Damien écoute cette émission.
Même chose avec Radio Libertaire, avec l’émission “ras les murs” tous les mercredi de 20h30 à 22h30.

Solidarité !

Source : Antifascistes Anarchistes Autonomes

Italie : Lettre de Chiara Zenobi (20/1/2014)

Prison des Vallette (Turin), 20 janvier 2014

Si je pouvais choisir, je resterai exactement là où je suis.

Sur les sentiers de la Vallée, dans les rues de Turin, avec mes compagnons, ou me reflétant dans les yeux de femmes et d’hommes qui me sont inconnu-e-s, à apprendre à écouter, à choisir d’attendre, à courir plus vite.

Je me trouverai là où l’on découvre la saveur douce et intense de la lutte, de quelqu’un qui te tient la main lorsqu’elle tremble et se jette de tout cœur contre les obstacles. Là où la solidarité embrasse, chaude, permanente et tenace, et permet à qui est isolé-e de ne pas se sentir seul-e, de libérer la passion de qui est enfermé-e et de remplir la pièce de présences amies.

Je me suis quelques fois demandée si je ne devrais pas me contenter du privilège de la citoyenneté, de pouvoir avoir de façon presque sûre une maison, éventuellement un enfant, et une façon ou une autre de mettre du pain sur la table. Mais quand j’ai découvert que la liberté et l’humanité étaient d’autres choses que ça, quand tu te rends compte que les uniques moteurs de la politiques et des groupes de pouvoir sont le privilège et le pillage, il est trop tard pour faire marche arrière. Tu es déjà entré dans un autre monde, et ce monde est celui dans lequel je me trouve maintenant.

Il n’existe pas ici d’espace pour ceux qui mesurent leur propre valeur morale sur la base de codes et de lois. Foutre à la rue qui ne peut plus payer de loyer ou dans des camps qui n’a pas de papiers, produire des déchets nucléaires, sauver le capital et distribuer la misère, militariser et détruire les territoires. Tout cela au nom de la loi, selon la démocratie. Tout, même la dissension, à condition qu’on ne se mette pas véritablement en travers de la réalisation des plans inexorables du progrès et du profit.

Mais lorsque trop de grains de sable enrayent l’engrenage, si une personne, une place ou une population deviennent imprévisibles et efficaces, il devient possible d’entendre le tintement des lames qui s’aiguisent. Pour défendre les propriétés publiques et privées, le corps des lois gonfle tous ses muscles. Si l’on descend dans la rue le mauvais jour (ou le bon ?), on peut ramasser, en plus des pavés, le rocher de la Dévastation et Pillage [« Devastazione e Saccheggio », article issu des codes de lois fascistes et qui a servi a réprimer les manifestants de Gênes en 2001 ou encore ceux de Rome en 2011, NdT]. Si l’on assume une pratique radicale conte le système social, le couperet de l’Association Subversive (ou parfois, avec un peu plus de fantaisie, de l’Association de Délinquants[Associazione a Delinquere]) est prompt à tomber. Pour tout le reste, on garde préparée la cage du Terrorisme. N’importe quelle opposition réelle qui cause des dommages et ralentisse l’avancée des projets, et finalement, n’importe quelle action ou lutte efficaces pourraient finir par être redirigées vers cette catégorie de répression. L’objectif est relativement aisé à identifier : une punition exemplaire pour quelqu’un, un avertissement lancé à tou-te-s les autres.

Bien sûr, l’idée de toutes ces années de prison évoquées par ces mots tord l’estomac de façon pire que ne le ferait un étau. Mais il est beaucoup plus douloureux de s’imaginer inertes, à contempler le monde dévasté pour les bénéfices de quelques-uns. De nous, qui avons appris la différence entre juste et légal et savouré le goût de reprendre les rues et les bois, ils n’obtiendront pas grand chose par la menace de la prison. Et ils ne réussiront pas non plus à nous tromper avec la valeur symbolique de leurs accusations, parce que nous savons d’où nait la terreur, et que nous en connaissons les matraques, les gaz, les grillages. Et les armées, les armes, les barres.

Nous ne devons pas avoir peur. La peur, laissons-la respirer à ceux qui vivent blindés dans une existence consacrée à la défense de leurs privilèges et de leurs pillages.

Moi, dans cette cage, je sens mes poumons pleins de la liberté que j’ai apprise à aimer en luttant, sur les sentiers et dans les rues.

Et comme moi, beaucoup d’autres. Vous. Solidaires, complices et inarrêtables.

Chiara

Pour lui écrire (Chiara a été transférée à Rome fin janvier) :
Chiara Zenobi
Casa Circondariale Rebibbia, via Bartolo Longo, 92, 00156 Roma (Italie)

Rome : Barrage en solidarité avec les quatre arrêtés le 9 décembre

En solidarité avec les compagnons arrêtés le 9 décembre 2013, accusés d’actions contre la ligne grande vitesse, le lundi 27 Janvier, en début de soirée, un groupe d’une vingtaine d’anarchistes a interrompu la circulation sur la rocade à proximité de la nouvelle gare Tiburtina, qui sera bientôt consacré au TAV.

En ralentissant le trafic avec des fumigènes et des torches sur une autoroute, nous avons placé des bennes sur la route attachées ensemble avec du fil d’acier, à laquelle nous avons accroché une banderole en solidarité et contre les conditions d’isolement dans lesquelles les prisonniers révolutionnaires se trouvent actuellement. Enfin, les bennes à ordures ont rapidement pris feu !

Salutations à tous les prisonniers révolutionnaires !
Liberté pour tous !
Le terroriste c’est l’État !

Collaboration du Chat Noir Émeutier

Prisons de Koridallos : Le prisonnier anarchiste Yannis Naxakis battu et hospitalisé

Aujourd’hui, le dimanche 5 janvier à 18h30, à l’extérieur de l’aile A, notre compagnon anarchiste Yannis Naxakis a été pris dans une embuscade et battu par au moins 5 membres de la CCF à l’aide de piquets. Le compagnon a été transféré dans une hôpital hors de la prison.

Babis Tsilianidis
Yannis Michailidis
Tasos Theofilou
Dimitris Politis
Fivos Harisis
Argyris Ntalios
Giorgos Karagiannidis
Andreas-Dimitris Bourzoukos
Alexandros Mitroussias
Grigoris Sarafoudis

Buenos Aires: Attaques incendiaires sur deux voitures de patrouille de la Police Fédérale Argentine

Des travailleurs armés, prêts à tuer, gardiens de la loi et de l’ordre, serviteurs des puissants, assassins rémunérés. Il s’agit de la Police Fédérale Argentine. La guerre psychologique est une partie de la guerre sociale dans laquelle nous faisons face à toute forme d’autorité, mais ce n’est pas celle que nous avons choisi ou favorisé, depuis que notre guerre est physique: que des attaques directes contre l’oppresseur et ses biens. Pour nous, il ne suffit pas de savoir que l’ennemi est conscient qu’ils pourraient recevoir une grève; nous nous sentons mieux en sachant qu’il a été effectivement attaqué. Même si notre intérêt était psychologique, nous pensons que cet intérêt est nourrit directement par une réalité physique qui devient concrète via l’attaque directe, comme nous l’avons déjà mentionné.

Le dimanche 24 novembre 2013, entre 1h30 et 2h du matin, nous avons attaqué deux voitures de patrouille de la Police Fédérale Argentine avec des engins incendiaires. Un sur la police du 41ème département, l’autre sur le service du 27ème.

Force au camarade Ilya Romanov, emprisonné en Russie après avoir été blessé par la détonation d’un engin explosif qu’il a préparé dans l’idée d’attaquer les flics.

Solidarité avec les camarades Francisco Solar et Mónica Caballero, en détention provisoire en Espagne, accusés d’avoir des liens avec la bombe de la Basilique du Pilar à Saragosse.

Nos salutations et complicité, pleines d’amour et d’anarchie, pour les camarades Alfredo Cospito et Nicola Gai, emprisonnés en Italie et fiers membres de la Cellule Olga de la FAI/FRI.

Ami-e-s de la Terre / Fédération Anarchiste Informelle

Rio de Janeiro, Brésil : L’épuisement ne sera pas une option !

Nous ne sommes pas tou-tes là, ils manquent les prisonnier-es. C’est la sensation que nous avons, nous qui n’oublions pas Rafael et Baiano. Ils sont les représentants d’une des vengeances de l’État sur nos audaces. En réponse à nos émeutes, les gouvernements veulent nous faire trembler pour pouvoir dormir en paix. Mais nous n’oublions pas les prisonniers et jusqu’à leurs sorties, nous serons ici, luttant contre les opressions et pour la libération de tou-tes. Ils parient sur notre épuisement et notre oubli, mais il est clair que, qui a reçu le coup n’oubliera jamais.

Rafael Vieira a été emprisonné le 20 juin, pour avoir sur lui des produits de nettoyage. Il sortait de chez lui, un magasin abandonné, dans le centre de Rio de Janeiro, quand il s’est retrouvé face à la plus grande manifestation politique de l’histoire récente du pays. Aujourdhui, il est incarcéré dans la prison de Japeri. Il est clair que le fait d’être noir et d’habiter dans la rue sont les réels motifs de son incarcération. Une bouteille en plastique de désinfectant, et une autre d’eau de javel, ne peuvent pas être utilisées comme cocktail molotov, comme il est dit par la justice. Mais pourtant, il n’y a toujours aucune prévision de date pour son procès. Plus qu’un nom, il est en realité ce que l’État Bresilien fait des noirs et des pauvres.

Baiano, Jair Seixas Rodrigues, lui, a éte arrêté le 15 octobre durant les revoltes à Rio de Janeiro. Il est accusé de faire partie du Black Bloc. Ce nom, qui, est devenue une grande fiction médiatique, sert aujourd’hui à criminaliser tout à chacun-e qui oserait sortir dans la rue. Il n’existe aucune preuves de son appartenance à un quelconque groupe de guerilla urbaine. Mais cela n’est pas nécessaire au Brésil. Aujourd’hui, il se trouve dans la prison de Bangu 9 et bénéficie de plus de soutien que Rafael, étant donné son expérience militante.

Deux militants du mouvement “Ocupa Câmera” (“Squat la mairie”) sont en grève de la faim pour la libération des prisonniers depuis le 7 novembre. Quelques autres collectifs se mobilisent pour les prisonnier-es et nous souhaitons ici faire part de notre soutien inconditionnel. Nous pensons aussi que c’est le moment de nous postionner sur le fait qu’il n’existe pas de “prisonnier-es politiques”, puisque tout les prisonnier-es sont politiques, de par le seul fait d’oser défier les lois du Capital. Les contacts avec d’autres prisonnier-es, des manifestant-es qui ont été arrêté-es, nous rappellent que ces camps de concentrations appelés prisons sont des lieux où peuvent être construits des liens de solidarités face aux opressions du quotidien. Nous appelons donc ici à la libération immédiate de tout-es les prisonnier-es (sans adjectifs).

La liberté, c’est le crime qui contient tout les crimes !

source

Athènes : Revendication de l’incendie sur le véhicule du corps diplomatique

Dans les premières heures du vendredi 11 octobre 2013, nous avons incendié un van du corps diplomatique, avec la plaque d’immatriculation DC 93-3, à l’intersection des rues Pyrras et Delacroix dans le domaine de Neos Kosmos, à Athènes.

Cette action est dédiée sans réserve à nos camarades qui sont poursuivis pour le double vol dans Velventos, Kozani, et qui seront jugés à la fin novembre* et aussi à la mémoire de l’antifasciste Pavlos Fyssas assassiné.

Nous ne devons pas nous habituer à l’idée de la peur et de la mort. Nous devons résister au totalitarisme contemporain par tous les moyens disponibles.
Nous créons nos propres structures, nous renforçons et étendons nos relations fraternelles, et nous préparons le terrain à l’anarchie et au communisme. La révolution sociale, la seule solution …

Des incendiaires avec une conscience

* Le procès pour le double vol dans Velventos est prévu pour le 29 Novembre 2013, à la Cour d’appel rue Loukareos à Athènes. Les camarades accusés sont Andreas-Dimitris Bourzoukos, Dimitris Politis, Nikos Romanos, Yannis Michailidis, Fivos Harisis-Poulos et Argyris Ntalios.

[Italie] Nicola Gai : L’urgence de l’attaque

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Si leurs lois limitent notre liberté, nos actions limiteront leurs vies.

Le site Anarchici ferraresi a publié un document intéressant de Nicola Gai issu du dernier numéro de « Terra Selvaggia » de juillet 2013. Le texte expose de nombreux problèmes (les freins imposés et auto-imposés à l’action, l’urgence de frapper l’ennemi, les rapports entre compagnons dans les luttes et les assemblées, etc) auxquels il serait souhaitable de trouver au plus vite un remède, afin de trouver de nouveaux et toujours plus incisifs débouchés pratiques dans l’attaque destructive contre la domination.

Le fait que nous vivons dans un monde de merde où l’État et le capital nous imposent, le plus souvent sans encombre, toutes sortes de monstruosités est désormais établi. Pourtant, il est certain que seule une infime minorité de la population cherche à s’opposer, de manière plus ou moins consciente, à la suppression de chaque espace d’autonomie et de liberté qui rend la vie digne d’être vécue. Partie de cette petite minorité, nous anarchistes, conscients de l’urgence de détruire ce qui nous opprime : pourquoi ne sommes-nous pas plus déterminés et incisifs ?

Un des freins les plus grands et les plus sérieux à notre action est sûrement la peur de mettre réellement notre vie en jeu. Ceci est un aspect central de la lutte révolutionnaire, trop souvent insuffisamment abordé, parce que qu’il nous contraint à nous retrouver face à nous-mêmes et à nos faiblesses. Nous exaltons les soi-disant « petites actions », facilement reproductibles, qui n’effraient sûrement pas les « gens » et même si nous sommes conscients de l’urgence et de la nécessité de l’attaque destructrice du système autoritaire-technologique, nous sommes peu enclins à nous mettre en jeu jusqu’au bout, à nous considérer en guerre et à agir en conséquence.

Il est certainement plus facile de se retrouver ensemble à des centaines ou milliers de personnes pour défendre un territoire menacé par une certaine éco-monstruosité, que seuls à en attendre le concepteur devant sa porte. Je ne parle pas de courage, chacun de nous ressent de la peur et met en œuvre ses stratégies pour la contrôler et la gérer ; même celui qui participe à une dite « lutte sociale » risque la prison ou d’être blessé (il y en a des centaines d’exemples), je pense que ce n’est pas là qu’est la distinction, mais dans quelque chose de plus compliqué, à savoir la décision d’entreprendre des pratiques de lutte qui ne prévoient aucune possibilité de médiation avec le pouvoir, qui expriment le refus total de l’existant.

Nous participons à des assemblées dans lesquelles nous avons l’illusion de contribuer à prendre des décisions, même si en général nous adhérons à ce qui est suggéré par les compagnons les plus charismatiques ; inévitablement le compromis se fait toujours vers le bas, d’ailleurs il faut toujours avancer tous ensemble (à chaque fois) et n’effrayer personne. Nous avons l’illusion de contribuer à un projet commun même si trop souvent il n’est pas le nôtre ; le fait de nous retrouver « au milieu des gens » nous donne l’illusion d’œuvrer concrètement à l’insurrection prochaine. Continue reading [Italie] Nicola Gai : L’urgence de l’attaque

Prisons grecques : L’anarchiste Babis Tsilianidis demande une interruption de peine.

L’anarchiste révolutionnaire Babis Tsilianidis est emprisonné depuis Janvier 2011 et actuellement détenu à la prison de Korydallos, à Athènes. Il a été confronté à une série de procédures judiciaires, auxquelles il a toutes refuser d’assister. Le compagnon a reçu une peine de sursis suite à ces procès, et ce fait aurait dû suffire à sa libération immédiate de prison, mais c’était sans compter sur un dernier procès en cours contre lui, en relation à un vol à main armée contre le service de la comptabilité de l’hôpital AHEPA à Thessalonique. Les «preuves» de la police, qui ont conduit à sa troisième incarcération provisoire consécutive, étaient uniquement basées sur l’ADN.

Ce procès a finalement eu lieu le 22 Janvier 2013. Babis Tsilianidis a été reconnu coupable de toutes les accusations, et condamné à une peine incompressible de 10 ans et 4 mois de prison ferme (sans possibilité de libération). Ce cas particulier a apporté la première condamnation d’un détenu politique en Grèce sur la base d’un élément de preuve circonstancielle – le seul élément de preuve incriminant présenté par l’accusation étant une trace de profil génétique de l’accusé qui “correspond”  un échantillon d’ADN tiré d’un mouchoir qui a été trouvé quelque part près de la scène de cambriolage.

Le 18 Septembre 2013, un conseil de la magistrature à Thessalonique examinera la demande du compagnon pour une remise en liberté.

Soutenez les anarchistes et révolutionnaires emprisonnés par tous les moyens nécessaires. Ne jamais céder un millimètre de nos espaces de vie à la répression. Toujours organiser nos vies et les luttes d’une manière anarchique, et vers l’anarchie, pour démonter la machine sociale.

Pour plus de références : en grec / en anglais et  vidéo de solidarité.

en collaboration avec Le Cri Du Dodo

Hongrie: grève de la faim des réfugiés du centre de rétention de Nyírbátor

Depuis vendredi 9 Août 2013, les réfugiés du centre de rétention de Nyírbátor dans le nord-est de la Hongrie sont en grève de la faim. Selon la déclaration d’un réfugié détenu à Nyírbátor, environ 100 personnes – presque tous les réfugiés actuellement emprisonnés à Nyírbátor, y compris les personnes en provenance du Pakistan, d’Algérie, du Nigeria et du Kosovo – participent à la grève.

D’une part, les réfugiés emprisonnés à Nyírbátor protestent contre leurs terribles conditions de vie: ils se plaignent des très mauvais conditions, de la nourriture avariée – avec parfois des petits animaux à l’intérieur! – Et de l’eau, le manque d’installations sportives, etc. En général, les réfugiés réclament leur liberté, leur libération immédiate du centre de rétention. Ces gens qui sont en ce moment à Nyírbátor y ont été détenus au-delà d’1 mois même si la plupart d’entre eux ont déjà reçu leurs cartes d’asile auprès des autorités. La grande question qui suscite beaucoup de colère parmi les réfugiés: «Si nous avons la carte d’asile, pourquoi nous n’avons pas la liberté?”

Les réfugiés ont indiqué que même les policiers et gardiens du centre de rétention ne comprennent pas pourquoi les gens restent toujours en détention avec des cartes d’asile. Les réfugiés soupçonnent le patron du centre de rétention d’appliquer des mesures arbitraires contre eux. Les réfugiés ont également rapporté que les gardes du centre de rétention leur ont acheté de la meilleure nourriture, un ballon de football, etc s’ils leur donnent de l’argent pour cela – qui est en fait une offre très étrange pour les réfugiés, vu que personne, dans ces conditions , a réellement de l’argent.

Selon la déclaration d’un réfugié, la majorité des personnes détenues à Nyírbátor ont été arrêtés directement après avoir traversé la frontière vers la Hongrie. Les gens se demandent pourquoi ils ont été amenés au centre fermé de Nyírbátor, tandis que certains de leurs amis pourrait aller à un camp ouvert. Un petit groupe de personnes détenues à Nyírbátor sont des gens qui ont été expulsés d’Autriche en Hongrie sur la base du règlement d’empreintes digitales “Dublin II”, ces derniers sont surtout Nigérians et aussi Pakistanais.

Une des personnes détenues à Nyírbátor est un militant pakistanais du mouvement de protestation des réfugiés de Vienne qui a récemment été expulsé parmi les 8 militants réfugiés de Vienne.

Les réfugiés de Nyírbátor disent qu’avec la grève de la faim, la situation devient de plus en plus critique pour eux chaque jour. Les travailleurs sociaux ont tenté de les convaincre d’arrêter la grève, en leur promettant une meilleure nourriture et de l’eau, mais ils ont refusé, parce qu’ils ont besoin d’une solution réelle, en fait, de leur liberté. Les gardiens de prison sont prudents en ce moment – il semble qu’ils aient peur que les réfugiés en grève s’automutilent et ils craignent aussi une mutinerie dans le cas où les matons punissent l’un d’entre eux.

Les réfugiés de Nyírbátor ont un besoin urgent de solidarité active, ainsi que l’attention locale et internationale et de relai dans les médias sur leur situation désespérée! Ils demandent des groupes de solidarité, les organisations de défense des droits humains, des avocats et des représentants de l’ONU pour leur rendre visite à Nyírbátor et faire quelque chose pour les aider.

Liberté pour les réfugiés emprisonnés à Nyírbátor!
Fermons Nyírbátor et tous les centres de rétention!
Que cesse immédiatement tous les ‘Dublin II’ – et les déportations vers la Hongrie!

Stoppons les déportations et la détention des migrants et des réfugiés – liberté de circulation, combattons l’Europe forteresse!

SourceCollaboration du Chat Noir Émeutier

Grèce : Sabotage de six distributeurs de billets à Thessalonique

À l’aube du vendredi 26 juillet, six distributeurs automatiques de billets ont été sabotés à Stavroupoli, en banlieue de Thessalonique.

Force aux deux anarchistes de Thessalonique en détention préventive, qui sont accusés de participation au projet “Phoenix.”

Force aux anarchistes du squat Nadir, qui ont été attaqué-e-s dans leur infrastructure par les hooligans insignifiants des forces antiterroristes de l’EKAM.

Force aux combattant-e-s anarchistes de partout, qui s’abstiennent d’un “anarcho-lifestyle” fait d’une culture de teufs et de drogues.

Individualité rebelle

traduit par Squat!net

Ukraine : opération de libération de deux dauphins

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Deux dauphins de l’aquarium de Yevpatoria ont été libérés dans le cadre d’une opération spéciale avec équipement de plongée.

Au cours de la nuit de pleine lune du 20 juillet 2013 nous avons parcouru 2 km sous l’eau et avons franchi le périmètre de sécurité : nous avons coupé les filets et sommes entrés dans les piscines où se trouvaient les dauphins.
L’heure d’après nous avons coupé une grande partie de la barrière qui entoure le périmètre. Les dauphins nous encourageaient par des claquements et des sifflements. Leur soutien nous a rempli de joie et d’enthousiasme.

Ça a été une rencontre inoubliable et une expérience encourageante pour nous.
Une fois le travail terminé nous sommes partis du lieu de l’opération. La prison, bien évidemment, était équipée de caméras de vision nocturnes, mais leurs yeux rouges visaient la passerelle et les gradins du public. Personne ne s’attendait à ce que nous nous approchions par en dessous. Dès que les dauphins ont senti la brise de la liberté ils ont fui dans la mer nocturne.

FLA/FAI – PHOQUES en tournée

Athènes, affaire de Lutte Révolutionnaire : la libération accordée à deux compagnons

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Le 5 juillet 2013 la demande de liberté conditionnelle du compagnon  Christoforos Kortesis a été acceptée. Le compagnon est sorti de la prison de Koridallos sous mesure conservatoire ( 2,000 euros de caution, obligation de se présenter deux fois par mois au commissariat le plus proche, interdiction de quitter le pays).

Le lundi 15 juillet 2013 la libération a été accordée à Vaggelis Stathopoulos sous mesure conservatoire ( 2000 euros de caution, obligation de se présenter toutes les deux semaines au commissariat le plus proche, interdiction de sortir du pays).

Solidarité avec l’anarchiste Kostas Gournas, membre prisonnier de Lutte Révolutionnaire, et avec tous les compas condamnés dans le même procès.

Liberté pour tous les prisonniers en lutte !

Grèce, Athènes : mises à jour sur l’état de santé du compagnon anarchiste en grève de la faim Kostas Sakkas

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Le 4 juillet, après 31 jours de grève de la faim, le médecin qui a examiné le compagnon Kostas Sakkas tout ce temps a mentionné, parmi d’autres choses, qu’il a perdu 13 kg (15% de son poids initial) et qu’il est dans une condition très critique. Son médecin de l’hôpital de Nikaia a insisté particulièrement sur le fait que ” c’est une certitude mathématique que la prolongation de son abstention complète d’ingestion de nourriture va le mener à une mort certaine”.

De plus, l’assemblée d’Athènes de solidarité avec l’anarchiste en grève de la faim Kostas Sakkas a communiqué la note d’explication qui suit :
“Il y a eu beaucoup de fausses informations ces derniers jours au sujet de l’état de santé du compagnon Kostas Sakkas, ainsi que des annonces de plusieurs sites qui n’ont rien à voir avec la réalité. N’importe quelle nouvelle sur l’état de santé du compagnon sera annoncé via un compte-rendu médical officiel. De plus, à chaque assemblée qui a lieu régulièrement pour l’anarchiste en grève de la faim, nous donnons des nouvelles concernant son état de santé lorsque nous en avons.”

En attendant, les sessions de procès à la prison de Koridallos ont été reportées parce que Kostas Sakkas, en tant que l’un des accusés, est clairement incapable d’assister aux procès.

Le compagnon attend la réponse pour sa seconde demande de libération immédiate, et continue de se battre. Il est prévu que le conseil des juges d’appel donnera sa décision la semaine prochaine. Un rassemblement de solidarité est appelé pour le lundi 8 juillet à 12h devant la cour d’appel (Efeteio) dans la rue Loukareos à Athènes.

Grèce, Thessalonique : Barricade enflammée pour Kostas Sakkas, prisonnier anarchiste en grève de la faim depuis le 4 Juin

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Dans la journée du Mercredi 26 Juin, un groupe de compagnon-ne-s s’est dirigé vers la rue Tritis Septemvriou à Thessalonique, où nous avons placé des pneus et bloqué la circulation dans les deux sens pendant quelques minutes. Dès que la barricade s’est enflammée, nous avons lancé des tracts au sujet de la grève de la faim de l’anarchiste Kostas Sakkas, et nous sommes repartis.

Nous avons décidé d’interrompre, même pour quelques instants, le flux régulier de la métropole de cette manière, en envoyant un signe de solidarité et de force au compagnon.

Guerre à l’État et au capitalisme
Solidarité avec l’anarchiste emprisonné Kostas Sakkas

PS : Compagnon, la lutte continue…
Sois fort.

Source

États-Unis : les cinq de Tinley Park

Pourquoi vous devriez soutenir les Cinq du Parc Tinley …

Cinq personnes de l’Indiana ont été arrêtées en mai 2012 à Tinley Park, en banlieue de Chicago. Elles sont accusées d’avoir perturbé, avec marteaux et matraques, une réunion de divers groupes prônant  la suprématie de la race blanche. Les prétendues «victimes» composées de membres du Mouvement national-socialiste, du Ku Klux Klan, Troisième position américaine, le Conseil des citoyens conservateurs, et d’autres groupes fascistes se rencontraient pour un rassemblement Midwest White Pride et pour discuter de stratégie économique.

Au lendemain des arrestations, des messages sur les sites web des “suprémacistes blancs” contenaient des menaces de vengeance sur  les accusés et leurs familles. Des personnes totalement étrangères aux personnes arrêtées ont également été ciblées. Les personnes qui suivent le compte Twitter publiant des mises à jour sur les personnes arrêtées, des personnes qui s’identifient comme anti-racistes sur Facebook, et d’autres avaient leurs renseignements personnels publiés sur les sites fascistes. Des attaques et des menaces contre les membres de la famille et des amis ont été faites.

Ceux qui se sont réunis à Tinley Park ne sont pas simplement des gens qui ont des opinions racistes, ils sont organisés, ce sont des fascistes actifs qui ne voudraient rien de mieux que de voir mourir toutes les personnes de couleur et les blancs qui sont solidaires avec elles. Les racistes ne sont pas les seuls à calomnier les inculpés en se faisant passer pour ce qu’ils ne sont pas, la presse à propos de l’affaire a largement fait preuve de sympathie envers les organisateurs fascistes.

Les médias disent que nous avons tous droit à notre liberté d’expression en Amérique, même si certains ne sont pas d’accord, que les racistes devraient être libres de s’organiser, de dire des choses horribles sur les gens de couleur, et de former des milices fascistes, tant que ça reste légal. Alors qu’ils diabolisent les militants antifascistes, ils font à peine mention des meurtres perpétrés par les mêmes groupes qui défendent la liberté d’expression. Ils affirment que prendre les mesures personnels  pour s’opposer au racisme est une erreur, que nul autre que la police et les tribunaux ont le droit de le faire, et que les antifascistes qui attaquent les racistes (comme les 5 du Parc Tinley ) sont aussi mauvais que leurs ennemis.

Le mouvement des droits civiques aurait-il été aussi dynamique et efficace sans le travail de Malcolm X ou des Black Panthers, qui ont agi directement pour l’autonomie et la sécurité des personnes noires ? Pensez-vous que si quelqu’un dit ou fait quelque chose de raciste, vous devriez garder le silence, ne rien faire, et que garder confiance envers les autorités (Institutions fondamentalement racistes tels que la police et les tribunaux) résoudra le problème ? Pensez-vous que que les personnes blanches n’ont aucune responsabilité personnelle pour s’opposer au racisme, en dépit de la façon dont ils bénéficient du  passé, et actuel  racisme structurel ? Pensez-vous que les gens qui ont combattu les nazis dans la Seconde Guerre mondiale, la résistance de la communauté juive à Varsovie ou la résistance française, étaient tout aussi mauvais que les nazis ? C’est ce que cet argument implique alors que ces groupes ont également pris des mesures qui n’ont pas été sanctionnées par la loi.

Soutenir les Cinq du Parc Tinley ne doit pas signifier que vous soutenez la violence, il s’agit de prendre position contre le racisme et le fascisme. Nous devons nous opposer à ceux qui promeuvent activement des programmes racistes, sexistes et homophobes. Si vous avez une critique sur la façon dont cette action a été menée, utilisez cette critique pour formuler votre propre plan d’action contre le racisme, plutôt que de simplement vous plaindre de ce que les autres ont fait.

Au début de l’année 2013, les cinq ont accepté une négociation de plaidoyer, et ont reçu des peines de prison allant de 3 et demi à 6 ans chacun.

Maintenant, plus que jamais, ils ont besoin de votre soutien sous toutes ses formes: lettres, dons de livres et argent qui doit être utilisé pour aider à soutenir leurs familles pendant qu’ils sont incarcérés. Vous pouvez aussi montrer votre solidarité avec les cinq en parlant de leur cas autour de vous, et en distribuant des flyers, des affiches, et d’autres publications. Mais le plus important, faites quelque chose ! Que nous rencontrions des “suprémacistes blancs” dans la rue, voyons le racisme dans notre vie quotidienne, ou faisons face au racisme institutionnel qui façonne notre société, nous pouvons choisir de le combattre, en utilisant tous les moyens que nous trouvons personnellement appropriés.

collaboration du Chat Noir Émeutier   –  source