Category Archives: Prisons – Réclusion

Portugal : deux évènements de Contra Info en solidarité avec les anarchistes prisonniers en Grèce

Dans le contexte de la diffusion de solidarité concrète avec les anarchistes prisonnier-e-s dans les cachots grecs, le samedi 27 avril 2013 nous nous rencontrerons au Centre de Culture Libertaire, athénée anarchiste de Cacilhas-Almada, a partir de 16h. Il y aura une discussion et un repas végan.

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Le lundi 29 avril a partir de 21h nous serons à la Casa Okupada Setúbal Autogestionada (C.O.S.A), où il y aura une discussion et une récolte de fonds.

[États-Unis] Semaine internationale de solidarité avec les 5 de l’OTAN du 16 au 21 mai 2013

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Le 16 mai 2012, les flics de Chicago ont attaqué un appartement dans le quartier de Bridgeport de Chicago dans une tentative bien trop fréquente d’effrayer les gens en marge de protestations imminentes contre le sommet de l’OTAN (Organisation du Traité de l’Atlantique Nord). Avec arme au poing, les policiers ont arrêté 11 personnes dans ou autour de l’appartement et rapidement plusieurs d’entre eux ont disparu dans les entrailles du vaste réseau de centres de détention de Cook County (Illinois).

Après quelques jours, certaines choses ont été éclaircies : 2 des «militants» arrêtés étaient en fait des policiers en civil de Chicago qui avaient visé les militants réels de l’arrestation, 6 d’entre eux ont été illégalement détenus et libérés à la toute dernière minute  avant qu’une action en justice puisse se faire pour forcer leur libération, et 3 étaient arrêtés sous de fausses-accusations, c’est à dire terrorisme à motivation politique. Ces trois-là – Brent Betterly, Brian Jacob Church, Jared Chase – sont désormais connus sous le nom “des 3 de l’OTAN”. Ils ont finalement été accusés de 11 chefs d’inculpation, y compris de soutien matériel au terrorisme, complot en vue de commettre des actes terroristes, et la fabrication de cocktails Molotov. Ils risquent jusqu’à 40 ans de prison et s’attendent à avoir un procès en septembre. Leurs avocats ont récemment déposé une motion visant à rejeter les accusations de terrorisme pour anti-constitutionnalité.

Deux autres militants de la région de Chicago – Mark Neiweem et Sebastian Senakiewicz – ont également été arrêtés préventivement. Mark a été arrêté lors d’un spectaculaire assaut policier alors qu’il sortait d’un restaurant. Il a été accusé d’avoir voulu vendre des matériaux pour un engin explosif et risque jusqu’à 30 ans de prison. La date de son procès n’a pas encore été fixée. Sebastian a été arrêté chez lui lors d’une autre perquisition spectaculaire et soupçonné de menace terroriste pour avoir prétendument affirmé qu’il avait des engins explosifs et voulait les utiliser lors de la convention. Risquant jusqu’à 15 ans de prison suivie de l’expulsion vers sa Pologne natale après avoir purgé sa peine, il a refusé de coopérer à la négociation de sa peine en novembre dernier. Il a été condamné à 4 ans de prison avec une recommandation de 4 mois en camp d’entraînement. Il devrait commencer ses procédures d’immigration immédiatement après avoir purgé sa peine.

Comme le premier anniversaire de ces arrestations à caractère politique se rapproche, nous appelons à une semaine d’actions de solidarité et de collecte de fonds pour les 5 de l’OTAN. Tous les cinq accusés ont été incarcérés depuis leur arrestation en mai dernier. Être pris en otage en prison est extrêmement coûteux pour les prisonniers, car ils sont obligés d’acheter tous leurs produits d’hygiène, accessoires pour écrire,  nourriture supplémentaire pour compléter les portions de famine qui leur sont donnés chaque jour, et d’autres nécessités de base vendues par l’administration pénitentiaire à des prix exorbitants. Les frais de défense juridique pour les avocats sont également élevés, vu que leurs avocats travaillent dur pour les aider à sortir de prison et il y a des tas de preuves à passer au crible et d’autres choses à préparer.
Vous pouvez en savoir plus sur leur cas en visitant notre site internet : nato5support.wordpress.com.

Vous pouvez également faire un don en ligne ici

Au mois de mai, en solidarité avec l’OTAN ! Envoyez-nous un courriel à nato5solidarity(A)gmail[point]com pour nous faire savoir ce que vous avez prévu et ensuite nous envoyer des photos ! Vous pouvez également écrire aux avocats pour leur faire savoir ce que vous avez prévu.

Les 5 affaires de l’OTAN sont liées par quelques points communs. Des gens du monde entier se sont réunis pour protester contre le rôle de l’OTAN dans le monde entier et les dépenses et opérations militaires, la tendance de l’organisation de tuer des civils sans motif dans l’intérêt de ses États-membres, en particulier des États-Unis et de son mépris pour les droits de l’homme. En outre, les agents de police en civil de Chicago ont ciblé et emprisonné des militants en raison de leur appartenance politique, ce qui fait partie d’une tendance plus générale de la répression contre les militants politiques, dans laquelle charger des militants en tant que terroristes est l’une des nombreuses stratégies utilisées pour faire taire la dissidence et de démanteler les communautés militantes . D’autres affaires récentes, dans lesquelles des militant.e.s ont été visé.e.s, comprennent les 4 de Cleveland, l’affaire Green Scare, et les résistant.e.s au Grand-Jury du Nord-Ouest du Pacifique.

Beaucoup de ces prisonniers ont besoin de votre soutien financier et ainsi que de votre solidarité. Une semaine d’actions du 24 avril au 1er mai 2013 est appelée en solidarité avec les résistant.e.s au Grand Jury du nord-ouest du Pacifique, ainsi qu’une journée de solidarité le 19 mai en soutien aux 5 de Tinley Park. Et ne pas oublier le 11 Juin 2013, la Journée internationale de solidarité avec les prisonniers anarchistes de longue date Eric McDavid et Marie Mason.

Faire de ce printemps et de cet été un moment de solidarité avec les 5 de l’OTAN et toutes les cibles de la répression étatique !

En solidarité,

Comité de Défense des 5 de l’OTAN

Collaboration du Chat Noir Émeutier

Prison de Domokos : Lettre de Tasos Theofilou

Barcelona we know capitalist paradise
TEXTE DE TASOS THEOFILOU POUR LA MI-ANNÉE
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Derrière les lignes de séparation que l’autorité tente de nous imposer dans les médias, derrière les fausses séparations entre violence et non-violence, légalité et illégalité, lutte pour un tout et lutte pour le maintient de privilèges partiaux, entre lutte pour un tout et terrorisme, émane leur réelle unité. À travers la manière des médias de les gérer et la manière dont leur fait face l’autorité politique – juridique – policière, émane une profonde unité. L’unité de la “menace sociale”.

Et comme menace sociale, au sein de la contre-utopie scientifique contemporaine dans laquelle nous vivons, les banques ne sont pas considérées comme ayant détruit l’humanité, conduit à la sous-alimentation, au désespoir et au suicide des milliards d’humains. Là sont ceux qui se cachent derrière chaque blessure sociale. La menace sociale est considérée comme ceux qui osent et volent !

La menace sociale, dans la nov-langue orwellienne journalistique, n’est pas ceux qui jettent des milliers de travailleurs – des humains et non des nombres – à la rue comme une “main-d’œuvre excédentaire”, et ce surplus inutile a le culot de faire grève en plus !

La menace sociale n’est pas les entreprises d’extraction d’or qui détruisent la biotope et chaque dimension de la vie de milliers d’humains à Halkidiki, mais quand quarante personnes en lutte, déterminées, tentent de résister à cette perspective en ajoutant des caractéristiques luddites à leur lutte.

La menace sociale n’est pas en accord avec leur logique morbide, la nécessité qui conduit des femmes à louer leurs corps pour une utilisation érotique à chaque crado qui veut baiser sans capote. La menace sociale c’est ces femmes qui n’ont pas eu la “sensibilité” de faire des examens médicaux.

La menace sociale n’est pas les dizaines d’immigrés poignardés chaque jour mais ceux qui entrent sans autorisation dans le pays.

La menace sociale n’est pas la commercialisation à un niveau asphyxiant de chaque coin de la ville, mais les bâtiments occupés par des anarchistes pour un usage anti-commercial.

2

Le dogme de la “Loi et l’Ordre” condense l’idéologie politique du système qui est chargé de la gestion de la crise. Derrière les fausses séparations qu’il tente d’imposer à travers les médias, il ne fait rien de plus que révéler l’union de ceux qu’il définit comme hors de la “Loi et l’Ordre”.

L’unité des squats, des séropositifs, des accusés de terrorisme, des grévistes des transports publics, des agriculteurs qui ferment les rues, des jeunes qui résistent, des immigrés qui ont violemment abandonné leurs rêves petit-bourgeois.

Six mois auparavant (le 18 août 2012) et dans le cadre du dogme de la “Loi et l’Ordre”, a été conduite mon arrestation par l’anti-terrorisme. C’est-à-dire par le service qui, quand il ne vole les PMU et qu’il ne s’adonne pas au trafic d’antiquités,  joue au jeu “devine qui”. Sans succès. Avec de cruelles conséquences. Une arrestation dont la validité a été authentifié par les inquisiteurs contemporains des médias, anathématisant mon image alors qu’il la transférait de plan en plan.

Une arrestation pour l’affaire retentissante du braquage de l’Alpha Bank à Paros où un homme perdit la vie dans sa tentative d’entraver la fuite des braqueurs, laquelle a été saupoudré avec “l’accusation” de mon appartenance à l’O.R. de la C.C.F.

Une arrestation avec des accusations (homicide, tentative d’homicide en série, braquage, appartenance à une organisation terroriste et quelques délits) que non seulement je réfute, mais qu’en plus je retourne à mes persécuteurs et leurs patrons comme qualification.

Six mois après, avec le retard du premier conseil. Un conseil de juges qui fait l’équation comptable du droit commun pour décider si un quelconque humain – et non un nombre – peut continuer sa vie ou s’il doit rester sous garde, stocké pour un probable usage futur.

Six mois après, la lutte pour l’émancipation du prolétariat de l’autorité et du pouvoir, la lutte contre les prisons et l’organisation sociale qui les produit, contre le dogme de la “Loi et l’Ordre”, continue…

Anastasios Theofilou
Prison de Domokos
Février 2013

Source

Déclaration politique de l’anarchiste Rami Syrianos à son procès

Xavier Bayle decadencia

Le texte ci-dessous est la déclaration politique faite par l’anarchiste Rami Syrianos lors de son procès en mai 2012 pour l’expropriation de l’ODDY (une structure étatique qui organise des mises aux enchères de voitures saisies) en janvier 2011 à Thessalonique. La déclaration a été publiée en premier dans la revue “Détruisons la Bastille : Voix depuis l’intérieur des murs” (décembre 2012) publié par la Caisse de Solidarité pour les combattants emprisonnés et poursuivis. Le compagnon a été condamné à 8 années et 8 mois, une peine qu’il purge actuellement dans la prison de Larissa.

Tout d’abord, je voudrais clarifier que quoi que je dise, ce n’est en aucun cas une quelconque excuse. Je ne reconnais aucune légitimité politique ou morale à cette cour qui pourrait me motiver à considérer comme nécessaire une excuse de ma part envers elle.

La totalité de ma déclaration est un témoignage public du raisonnement politique sur lequel était basé mon choix d’exproprier l’argent collecté lors des enchères de l’ODDY le 31 janvier 2011.

Avant de se référer aux faits concernant plus particulièrement le choix d’exproprier, il y a certaines choses qui doivent être dites afin de définir les circonstances générales où se tiennent à la fois l’expropriation et cette cour. Continue reading Déclaration politique de l’anarchiste Rami Syrianos à son procès

Chili : Allumer la mèche de la subversion, Marcelo Villarroel

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Lettre du compagnon Marcelo Villarroel pour l’activité “Son anticarcéral” réalisée le 14/12 au squat La Mákina, Santiago.

Allumer la mèche de la subversion. Attiser le feu insurgé de la guerre sociale, à bas les murs des prisons :

La prison est le destin circonstanciel ou potentiel de toute personne qui prend le contrôle de sa vie, avançant sur le chemin de l’émancipation à contre-courant d’une normalité capitaliste qui impose la routine du citoyen, t’obligeant au travail salarié, aux études pour valider un système bourgeois d’éducation et à te maintenir sous les paramètres de l’ordre juridique que le capital nous impose.

La prison est un lieu que t’offre la démocratie, comme un espace qui cristallise la soumission normalisatrice. Là terminent, commencent et transitent tous et toutes ceux/celles qui d’une manière ou d’une autre ne se soumettent pas et transgressent la paix sociale des riches.

Celui/celle qui commet des délits, qui proteste, qui attaque, qui conspire, ceux/celles qui pour divers choix et décisions ne respectent pas l’ordre juridique se trouvent face à la main répressive de tout un ensemble de répression, contrôle et punition.

Je l’ai répété des milliers de fois : dans toutes les prisons du monde plus de 90% des personnes enfermées viennent de la classe exploitée. Nous sommes opprimés et en nous rebellant, inévitablement nous devenons subversifs lorsque nous décidons d’arrêter d’avancer dans la vie comme des d’esclaves.

Si tu es né pauvre tu es né condamné au Chili, avec un destin dans n’importe laquelle des 91 prisons du pays. Des lieux contrôlés qui ont pour but l’extermination, où les modules, étages et galeries hautement assassines fonctionnent chaque jour avec la mort face à l’indolence sociale qui méconnait, satanise et naturalise un quotidien, et qui considère normal la punition sur les prisonniers.

La prison est aussi considérée de nos jours comme une entreprise productrice de service dans laquelle les prisonniers sont vus comme les usagers soumis au paradoxe propre d’une société malade qui assume que c’est le chemin à suivre pour ceux qui ne respectent pas sa loi.

C’est important de comprendre que personne n’est libre dans une société qui est la dictature de la marchandise, la démocratie du capital, société de classes dans laquelle juste en nous rebellant nous pourrions démolir jusqu’au dernier bout de ciment de tout centre d’extermination construit jusqu’à aujourd’hui.

De la même façon il n’y a pas de lutte anticarcérale sans connaissance spécifique de ses situations quotidiennes de tension, sans communication avec les prisonnièr-e-s en lutte, c’est pourquoi c’est un défi permanent de rompre l’isolement, de fissurer les murs épais de l’enfermement, et de comprendre qu’il est vital de renforcer les liens dans tous les domaines, mais encore plus avec les prisonniers subversifs en guerre contre tout ce qui est existant.

Il s’agit d’en finir avec la peur et l’indifférence; la solidarité engagée est une exigence individuelle et collective pour démolir cette position commode et auto-satisfaisante de croire que notre lutte est temporelle et pas une option de vie fière comme celle qu’aujourd’hui beaucoup d’entre nous assumons depuis longtemps en adéquation totale avec nos actes.

Multiplier tous types d’actes, faits, gestes et initiatives est une nécessité de combat contre l’État-prison-capital qui est celle qui nous fait avancer, sans aucune limitation.

Insister jusqu’à l’infini dans la recherche de notre liberté c’est donner dignement et sans peur des coups jusqu’au dernier bout de ciment de notre société pourrie … que le vent n’emporte pas ces mots, qu’ils se transforment en faits …

Ouvre les yeux : il est temps de lutter !
Contre l’État-prison-capital : guerre sociale !
Tant qu’il y aura de la misère il y aura de la rébellion !

Marcelo Villarroel Sepúlveda
Prisonnier Libertaire
14 décembre 2012
Módulo 2.- H norte. CAS-STGO Chile.

source

Athènes : Dernière mise à jour sur l’état de santé du membre de la CCF Panagiotis Argirou

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Le lundi 11 mars, le compagnon anarchiste et membre de la Conspiration des Cellules de Feu Panagiotis Argirou a été transféré du centre hospitalier de Nikea de retour à l’hôpital de la prison de Korydallos. Son transfert a été effectué après que l’état de sa santé se soit considérablement amélioré.

Panagiotis s’est maintenant complètement remis de sa blessure grave et a parlé avec des compagnons au téléphone. Il restera à l’hôpital de Korydallos jusqu’à ce que ses sévères problèmes de mobilité, causés par ses deux mois d’hospitalisation et le temps qu’il a passé sous médication sédative, se soient remis. Maintenant, il se remet et “partage” la même cellule que son ami Spyros Dravilas, qui s’y remet lui-aussi après sa grève de la faim couronnée de succès.

Nous savons que nous n’avons pas fourni de nouvelles sur la condition de santé de Panagiotis pendant longtemps, mais cela n’a pas été fait par hasard : chaque fois que nous avons publié des nouvelles positives sur la santé du compagnon, l’unité anti-terroriste et les gardes armés qui ont pris en charge sa détention mettaient la pression à l’équipe médicale de permettre le transfert immédiat de Panagiotis à la prison pour des “raisons de sécurité” (son dossier porte l’indication “danger d’évasion”).

Un grand merci à tous les compagnons et amis qui se sont intéressé à Panagiotis, qui ont envoyé des lettres, donné du sang et soutenu l’O.R. de la Conspiration des Cellules de Feu. Finalement, une accolade chaleureuse aux frères et soeurs de la Cellule Argirou/Conspiration Internationale pour la Vengeance/FRI-FAI d’Indonésie, tout comme la Cellule anti-autoritaire insurrectionnelle Panagiotis Argirou/FAI-FRI du Chili, qui se sont rendus solidaires parmi les anarchistes de praxis à travers leurs attaques incendiaires.

Des solidaires avec l’O.R. de la C.C.F.

Santiago, Chili : lettre de Miguel depuis la prison de Colina II

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Aux insurgés qui luttent,

Depuis le centre d’extermination de Colina II module 4, prison du capital où l’on impose la brutalité autant chez les prisonniers que chez les matons, j’exprime aujourd’hui ma haine à tout ce qui est établi, “autorités”, laquais des puissants et à toute forme de domination existante, ainsi que ma tendresse, appui, respect et complicité avec ceux qui se rebellent et luttent pour être réellement libres.

Depuis la tranchée que j’ai creusé dans cette prison et à l’endroit qui me correspond, assumant ma condition d’indomptable rebelle, je lève la voix pour hurler ma rage et montrer mon mépris envers les soumis qui tolèrent ce système capitaliste autoritaire brutal sans rien faire pour le changer, à ceux qui marchent dans les rues entourés d’esclaves salariés sans s’inquiéter de rien, à tous ceux là je les rejette et leur crache dessus, ils ne méritent rien de plus que ce qu’ils ont et ne sont dignes de rien.

Je souhaite dans ces lignes me solidariser avec le prisonnier de Las Vizcachas et avec chacun de ceux qui sont prisonniers pour lutter, ceux qui considèrent que l’action directe est le chemin à suivre, frappant toute icône du pouvoir et ses vassaux, agissant par des faits concrets contre toute autorité, arborant le drapeau de la lutte de la rébellion active. À chacun d’eux/elles mes respects et tendresse depuis ce cachot.

Que chaque jour garantisse une bataille, ici la brutalité et l’irrationalité sont présents à chaque instant, prisonniers contre prisonniers, et l’ennemi réel ( les sbires de l’État) observe comment ils s’éliminent. C’est le cirque romain du XXI° siècle, et moi je me vois ici comme un numéro de plus, spectateur de la pourriture humaine dans toute sa dureté, où je vérifie une fois de plus l’inconscience du peuple pauvre et le pouvoir démesuré qu’exercent les sbires avec leurs matraques prêtes et leurs bottes tâchées du sang du prisonnier. C’est fort non ?

POUR LA DESTRUCTION DE LA SOCIÉTÉ CARCÉRALE, FEU AUX PRISONS !
INSURRECTION PERMANENTE !
LIBÉRONS-NOUS DE TOUTE AUTORITÉ !
TANT QU’IL Y AURA DE LA MISÈRE IL Y AURA DE LA RÉBELLION !

José Miguel Sanchez Jiménez
Prison Capital Colina II
Module 4

Bolivie : poème d’Henry depuis la prison de San Pedro

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Désenfermement

Une autre fois la nuit, un jour de plus à souffrir,
à converser avec moi-même, je retourne une fois de plus de la maison de la “justice”.
J’ai juste réussi à voir à travers la vitre fumée.
Voir les rues, les gens qui se réduisent à un code de plastique.
Un certain endroit me rappelle quelqu’un,
me rappelle mes compagnon-ne-s,
me rappelle qui je suis, dans quel but je vis, pourquoi je vis.

Je ne m’accroche pas à la vie, parce que s’accrocher à elle
ne fait que t’apporter la peur d’arrêter de vivre.
Je m’accroche à la liberté, à la liberté de pouvoir rugir,
de pouvoir rugir dans une forêt de ciment.
Parfois la haine m’envahit, et je m’endors dans la haine.
Lorsque je me réveille je sais que l’amour est l’amalgame avec la haine
qui me fait respirer profondément pour continuer de vivre.

Je ressens dans l’enfermement la haine collective contre la société,
la haine de la prison, de l’isolement.
C’est digne d’éloigner son regard du sol,
et c’est mieux de le diriger sur l’ennemi,
sur cet ennemi qui me tient prisonnier de sa cupidité,
l’ennemi qui fait des ravages avec la terre,
qui détruit les formes libres de vivre.

L’ennemi qui enferme, qui punit, qui mutile,
qui t’infecte de désespoir avec son cancer de Pouvoir
qui mute d’organe en organe.
Nous sommes ses anticorps, nous avons développé l’immunité
devant leur insalubre peste humaine.
Nous sommes la lutte sans frontière ni distance,
la colère du bouillonnement de notre sang.

Nous allumons la lumière de la nuit.
L’obscurité et la lumière sont complices des pas,
nous sommes la bataille sans repos,
une métastase de cellules qui sont partout,
c’est mieux de mourir en se battant que de mourir sans l’avoir tenté,
c’est mieux d’être libre même en étant enfermé.

Aujourd’hui je me rêve encore une fois, différent d’hier,
avec la certitude de ne pas avoir perdu, de ne pas m’être laissé abattre.
Demain sera différent de ce jour,
ma rage ne sera pas différente, ni celle de demain.
La force viendra de ceux qui ont la rage avec moi.
Elle arrivera en traversant les murs et les distances
et donc je rugirai une fois de plus sous la lune.

Je grifferai le sol de ciment
comme si il était de boue et d’herbe
jusqu’à ce que mes griffes saignent.
je me fondrai dans les colonnes
je respirerai l’air rempli de crasse au lieu du brouillard.
Les taches sur mon corps me disent qui je suis.

Une fois que je ferme les paupières
je me transporte au paradis onirique
où le silence des vents
est comme le baiser d’un-e compagnon-ne.
Un jour de plus à ne pas me voir vaincu
un jour à rêver sans arrêter d’être celui que je suis
un jour de plus à être prêt à me lever demain.

Henry.
Prison de San Pedro, La Paz pluvieuse

Prisons grecques : Communiqué collectif de 253 prisonniers en solidarité avec le gréviste de la faim Spyros Dravilas

Depuis lundi le 4 octobre, le prisonnier Spyros Dravilas a commencé une grève de la faim. Il réclame seulement de pouvoir jouir des jours de permission qu’il convoite et pour lesquelles il est déjà inscrit (comme des dizaines d’autres prisonniers) parce qu’il a rempli les termes de la prison stipulés par la loi afin d’avoir des permissions régulières de prison.

Néanmoins, l’administration de la prison de Domokos refuse à Spyros Dravilas sa prochaine sortie à cause d’une autre affaire criminelle qui a été “découverte” contre lui, datant de l’année 2007. Selon ce résumé d’accusation, le bureau du procureur de Nafplion l’a accusé de ce braquage de banque. Malgré le fait que le procureur de Nafplion lui-même n’a jamais ordonné aucune des mesures restrictives contre Spyros en raison que les preuves le reliant à ce vol sont inexistantes (consistant en une plainte à la police via un coup de téléphone anonyme à propos de la reconnaissance du suspect), le conseil de la prison de Domokos l’a privé de ses jours de permission qu’il a commencé à recevoir durant les derniers mois.

Nous nous tenons aux côtés du gréviste de la faim Spyros Dravilas et exigeons ainsi la satisfaction de sa requête pour sa sortie régulière de prison… pour une bouffée de liberté.

Les prisonniers de l’aile A de la prison de Korydallos
(253 prisonniers ont signe le communiqué)

Grèce : chronique d’attaques étatiques et para-étatiques sur les squats et lieux autogérés au cours de l’année 2012 et début 2013

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Bas les pattes des lieux autogérés. Solidarité avec les squats !

25 mars 2012 : Arrestations massives de compagnon-ne-s et invasion policière à l’Athénée Autonome Baruti, dans la ville de Veria (nord de la Grèce)

20 avril 2012  : Attaque policière contre le CSO VOX et le squat Valtetsiou 60, les deux lieux situés dans le quartier d’Exarchia à Athènes

29 avril 2012 : Expulsion du squat Panteios, à Athènes.

2 juillet 2012 : Rafle policière dans le lieu anarchiste Nadir et le squat Orfanotrofio à Thessalonique.

10 juillet 2012 : Attaque incendiaire fasciste contre le squat Apertus, dans la ville d’Agrinio.

13 juillet 2012 : Attaque incendiaire fasciste contre le squat Draka, sur l’île de Corfú

18 août 2012 : Expulsion du marché municipal occupé du quartier Kypseli, à Athènes.

12 septembre 2012 : Expulsion du squat Delta, à Thessalonique.

13 septembre 2012 : Attaque fasciste incendiaire contre le lieu autogéré de l’université de la ville de Rethimno, sur l’île de Crète.

1 octobre 2012 : Expulsion du squat Afroditis 8, dans la ville de Veria.

30 octobre 2012 : Expulsion du squat Spyridonos Trikoupi dans le quartier d’Exarchia à Athènes.

20 décembre 2012 : Expulsion du squat Villa Amalias, à Athènes.

22 décembre 2012 : Attaque fasciste contre le lieu autogéré Xanadu, dans la ville de Xanthi.

28 décembre 2012 : Rafle policière à l’université ASOEE, arrestations et tabassages de vendeurs ambulants immigrés et matériel de la radio 98FM confisqué.

9 janvier 2013 : Expulsion du squat Skaramaga, à Athènes.

15 janvier 2013 : Rafle policière dans le squat Lelas Karagianni 37, à Athènes.

2 février 2013 : le squat Villa Zografou et le lieu autogéré Berdés sont attaqués par des nazis et des flics.

7 février 2013 : Attaque incendiaire fasciste contre l’espace anarchiste Thersitis, à Athènes.

En plus de cela, beaucoup d’autres lieux squattés anti-autoritaires sont menacés partout en Grèce.

Que la solidarité traverse les frontières et écrase la domination !

en espagnol

Santiago, Chili : Revendication d’action incendiaire contre les matons

Porte un petit peu endommagée (malheureusement l’engin ne s’est pas suffisamment enflammé )

Les jours s’écoulent dans cet été chaud et la majorité des gens sont absorbés à penser à l’endroit où ils iront en vacance. Pendant ce temps, le pouvoir et l’autorité ne se reposent pas, enfermant les peñis (frères) et weichafes (guerriers) au sud du Chili, améliorant les lois répressives et se réunissant en d’ostentatoires sommets politico-entrepreneuriales comme le CELAC-2013. Et nous ? Nous sortons dans la rue pour donner vie à l’insurrection, mettant nos vies à l’épreuve, conscients que de tout temps il y a eu et il y a toujours des individus qui ne s’adaptent pas à cette société malade et font de chaque seconde de leur vie une attaque contre les oppresseurs.

Et c’est le défis : faire vivre et prolonger l’offensive insurrectionnelle anti-autoritaire, consolider et renforcer les complicités, réactiver les attaques, allumer par notre participation le bûcher de l’action insurgée et libératrice à travers la violence révolutionnaire !!

Conscients que la discussion et le dialogue entre affinités doit se baser sur l’action, dans la semaine du 28 janvier au 3 février nous avons attaqué une propriété appartenant à la Gendarmerie du Chili, située dans la rue San Francisco avant l’Avenue Matta, à côté d’une prison pour mineur (SENAME) et à quelques pâtés de maison de l’endroit où est mort en action le compagnon anarchiste Mauricio Morales en 2009.

Nous avons attaqué avec un engin incendiaire qui a fait quelques dégâts sur la porte de ce repère de tortionnaires (comme ça n’est pas sorti dans la presse nous envoyons des photos). Cette propriété de la Gendarmerie est liée à la soi disant action sociale des matons et leurs collaborateurs promue à travers des institutions comme l’Église Évangélique dans la Gendarmerie du Chili et la Confraternité Carcérale du Chili, institution qui sur internet se définie comme porteuse de projets de réclusion ” là où vivent les prisonniers, sans grève de la faim, sans mutineries ni tentatives de fuites, mais vivre son emprisonnement dans la paix et l’harmonie tout en payant les dommages sociaux avec une assistance spirituelle.”

Nous avons choisi cette cible guidés par la colère et la soif de vengeance pour les coups donnés par les matons sur le compagnon Alberto Olivares (membre du collectif 22 janvier) il y a une semaine, qui au milieu des coups a été transféré dans une prison de Concepción loin de ses proches, et remis ensuite à l’Ex Pénitentiaire de Santiago, tout cela en punition de son attitude rebelle, inventant que le compagnon avait participé à une bagarre qui s’est soldée par la mort d’un prisonnier … La vengeance tarde parfois, mais nous la faisons et nous la ferons venir et nous savons qu’il n’y a pas besoin d’excuses de ce genre pour attaquer ceux qui ferment les portes des cellules de nos compagnons et ceux qui soutiennent et tirent profit de la prison et de la société carcérale. Continue reading Santiago, Chili : Revendication d’action incendiaire contre les matons

Athènes : Sur l’état de santé du compagnon Panagiotis Argirou membre de la CCF

Mise à jour : Le compagnon a montré des signes faibles mais significatifs de rétablissement. Il reste en unité de soins intensifs mais maintenant une communication écrite limitée est possible. L’infection nosocomiale de son système respiratoire peut être traitée et n’inquiète pas plus que cela les médecins.
Il y aura des mises à jour pour toutes nouvelles.

FORCE AU COMPAGNON PANAGIOTIS ARGIROU MEMBRE DE L’ORGANISATION RÉVOLUTIONNAIRE ANARCHISTE DE LA CCF

Des compagnons

Sources : 1, 2

Le prisonnier anarchiste Gabriel Pombo Da Silva a été transféré à Madrid

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L’information sur le transfert du prisonnier anarchiste Gabriel Pombo Da Silva à Madrid vient d’être transmise. Nous publierons l’adresse du centre d’extermination où il a été envoyé dès que nous la connaitrons.

RadioAzione est avec Gabriel, qui attendait tellement ce transfert.

Liberté pour Gabriel ! Liberté pour tous/toutes! Feu aux prisons !

[Chili] 2012: Retour, évaluations et perspectives anticarcérales

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En tant que Refractario nous avons décidé de faire un retour sur l’année qui s’est écoulé à propos de la situation de la lutte anticarcérale, la répression et les différents événements qui ont eut lieu en 2012. Les limites chronologiques qui nous permettent de situer ce petit résumé se basent en partie sur les données du compte rendu annuel de l’institution de séquestration et de mort que représente l’administration pénitentiaire.

Cette année a vu la fin de divers procès de compagnon-ne-s qui ont commencé au cours de d’autres années. Ainsi le “Caso Bombas”(2010), le procès contre Tortuga (2011) et le cas des compas accusés d’avoir frappé un flic au cimetière général (2011) ont fini au cours de l’année 2012 avec tous ces compagnon-ne-s libres.

D’autre part, le progrès de la lutte dans la rue ont amené aussi une augmentation des tactique répressives, juridiques et carcérales contres les compagnons qui combattent dans la rue. C’est cette année que plusieurs compagnon-ne-s ont dû affronter la détention, la prison et des procès judiciaires accusés de diverses charges en lien avec la lutte dans la rue (port d’arme à feu, incendie, agression de policier, ou le pompeux “tentative d’homicide”). La prison préventive continue d’être utilisée par le ministère public cherchant par là à sortir les compagnon-ne-s de la rue, les confronter à la prison et toucher leurs proches. Le ministère public sait très bien qu’au lieu d’être condamnés, le plus probable est que les accusés accomplissent leur condamnation en liberté du à la peine basse.

L’État ne perd pas de temps et cherche à augmenter les peines, à rendre encore plus compliqué le parcours juridique et à construire encore plus de prisons dans tout le pays, en plus d’étendre le contrôle et l’assujettissement des prisonniers, en même temps qu’il gère et cède les prisons en générant un nouveau business et un secteur commercial pour s’enrichir, pendant qu’il mène à la baguette et punis ceux qui sortent de l’ordre établi.

Au niveau international, au cours de la fin d’année nous avons obtenu deux grandes nouvelles. Le compagnon Mario López (Mexique) a été libéré après avoir payé une caution, même si les accusation restent, alors qu’en Espagne Rodrigo a purgé la condamnation imposée pour l’agression d’un policier dans le cas connu des 4-F. Nous saluons les compagnons qui ont été libérés et nous envoyons aussi beaucoup de force et d’énergie aux frères/sœurs en Italie qui au cours de cette année ont été séquestrés en prison (Stefano Gabriel Fosco, Giuseppe lo Turco, Alessandro Settepani, Giulia Marziale, Paola Francesca Iozzi, Elisa DI Bernardo, Alfredo Cospito y Nicola Gai).

Nous saluons les différentes formes de solidarité qui ont eu lieu au cours de cette année, les gestes et la présence qui ont accompagné ceux qui passaient en jugement ou qui avaient des tracas juridiques qui paralysent les procès. Nous saluons les initiatives solidaires internationalistes comme les semaines solidaires et tant d’autres initiatives et intérêts pour les compagnon-ne-s séquestré-e-s.
Nous rappelons les noms de ceux qui sont toujours emprisonnés (au Chili) : Ivan Silva, Carla Verdugo, Juan Aliste, Marcelo Villarroel, Freddy Fuentevilla, José Miguel Sanchez, Alberto Olivares.

Aux fugitifs Hans Niemeyer et Diego Rios. Continue reading [Chili] 2012: Retour, évaluations et perspectives anticarcérales

Athènes : Descente de flics au squat Skaramaga

Patission-61-Skaramaga-squat

À 15 heures aujourd’hui, 9 janvier, après la méga-opération répressive de ce matin les flics ont encerclé le squat Skaramaga ( le bâtiment à l’angle de la rue Patision et Skaramaga). Peu de temps après les forces anti-émeutes ont réussi à ouvrir la porte et envahir le squat.

À quelques 150 mètre du squat Skaramaga, dans la court du musée archéologique, rue Patision, 200 compagnon-ne-s sont rassemblés en solidarité, appelant à ce que d’autres personnes sortent dans la rue.

On demande une diffusion maximale au sujet de l’état de siège dans lequel se trouve le centre ville d’Athènes. L’État et ses bourreaux veulent enterrer l’espace anarchiste en Grèce. Nous ne les laisserons pas faire !

SOLIDARITÉ INTERNATIONALE EXPLOSIVE !
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Déclaration du collectif du squat Skaramaga au sujet de la descente de flics :

Il y a eu une descente de flics aujourd’hui (09/01) à 15h au squat Patission 61 & Skaramaga. Sept compagnon-ne-s sont à l’intérieur du bâtiment. L’opération répressive a eu lieu en forme de vengeance quelques heures après la ré-occupation de Villa Amalias et de l’occupation du siège du DIMAR, deux évènements qui ont eu pour résultat environ 150 compagnon-ne-s arrêté-e-s.
Le gouvernement tripartite, la police et le NAT (Fondation de marin marchants, qui réclame la propriété du bâtiment) sont les principaux responsables de cette attaque. Ils nous trouveront face à eux.

Pas touche aux squats ! Libération immédiate de toutes les personnes arrêtées.
Retrait immédiat des forces de répression des squats Villa Amalias et Skaramaga !
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Dernière mise à jour :

Il y a eu un rassemblement devant le quartier général de la police sur l’avenue Alexandras, où étaient présentes autour de 1500 personnes en solidarité avec les personnes arrêtées ce matin à Villa Amalias ( ceux arrêtés lors de l’occupation du DIMAR auraient été relâchés).

Au squat Skaramaga les sept compagnon-ne-s qui étaient à l’intérieur du bâtiment au moment de l’invasion des flics ont passé des heures dans un camion de flic et ont finalement été amenés au commissariat de police d’Omonia.

Les avocats ne pouvaient pas accéder au squat et personne n’était en communication directe avec les détenus. Les flics continuaient de fouiller le bâtiment et prenaient des photos de l’intérieur et ont confisqué des ordinateurs. Les squatteurs avaient publié leurs propres archives photographiques du bâtiment afin d’expliquer rapidement leurs différentes activités, en réponse aux flics et aux médias charognards qui n’hésiteront pas à les dépeindre comme des “criminels”.

Athènes : Sur l’état de santé du compagnon Panagiotis Argirou membre de la CCF

affines

Dans l’après-midi du mardi 1 janvier, l’anarchiste Panagiotis Argirou a été transporté inconscient à l’infirmerie de la prison pour homme de Korydallos avec l’aide du reste des membres emprisonnés de l’O.R. de la Conspiration des Cellules de Feu. Le compagnon a perdu conscience après qu’il soit tombé de son lit de leur cellule.

Peu de temps après, il a été transféré depuis l’infirmerie de la prison à l’hôpital de Tzaneio au Pirée où on lui a diagnostiqué deux hématomes à la tête. Dans les premières heures du mercredi 2 janvier, Panagiotis a été opéré. Un hématome a été enlevé chirurgicalement tandis que les docteurs ont anticipé que l’autre hématome serait absorbé de lui-même par l’organisme.

Dans la soirée du mercredi, Panagiotis a été admis à l’unité de soins intensifs de l’hôpital de Thriassio à Elefsina où il restera plongé dans un coma artificiel les semaines qui suivent. Dans l’après-midi du 4 janvier, Panagiotis a de nouveau été opéré pour enlever le deuxième hématome dans sa tête. Lors de la nuit précédente (3/1), son état de santé a présenté des complications ce qui a conduit à la deuxième opération chirurgicale. Les jours qui suivent seront critiques pour le compagnon anarchiste.

Grèce : Poème de Tasos Theofilou

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23.10.2012

Un jour tout ça terminera,
et l’on dira qu’au moins on a essayé.
Que nous ne sommes pas nés injustement,
ni ne sommes devenus un fardeau pour la terre pour rien,
Que nous avons laissé quelque chose derrière nous.

Et on aura des rides sur nos visages,
chaque ride une entaille profonde,
pour chaque moment d’agonie
pour chaque éternité de solitude.

Ceux qui ont peur des rides,
ont peur de leur passé,
de leur présent dénué de sens,
de leur futur prédéterminé.
Ils se détestent. Ce qu’ils deviennent.

Le temps laisse ses traces.
Et nous les assumerons avec fierté.

Anastasios K. Theofilou
prison de Domokos, quartier B2
P.C. 35010 Domokos
Fthiotida, Grèce

Buenos Aires : Les Ami·e·s de la Terre/ Fédération Anarchiste Informelle incendient plus d’une centaine de voitures de luxe

Nous informons qu’au cours du mois de novembre passé plus d’une centaine de voitures de luxe ont été incendiées à Buenos Aires dans les quartiers de Recoleta, Palermo, Belgrano, Nuñez, Villa Urquiza et Villa Devoto. Ces actions incendiaires ont pour auteurs des mains anonymes qui se font appeler “Ami·e·s de la Terre” FAI.

La voiture qui a brûlé sur l’Av. Coronel Díaz au 1700 le samedi 8 décembre à 2h30 et le camion de la police fédérale du commissariat 5 minutes après à quelques pâtés de maison de là, comme l’attaque incendiaire sur le concessionnaire Volkswagen le dimanche 9 décembre à 3h30 sur l’Av. San Martín au 6700, ont été un geste de libération pour tous les êtres de ce monde qui subissent l’oppression et l’exploitation du système qui nous domine.

En décembre nous souhaitons pourrir les fêtes hypocrites et fascistes de tous ces chrétiens de merde qui feront attention à ce que tout ce qu’ils ont de valeur dans les mains ne leur échappe pas.

Nous allons faire notre possible pour que vos voitures, banques, commissariats, ambassades et vous-même soyez touchés par notre feu.

Nous encourageons les autres noyaux de la FAI de cette région à participer à l’offensive contre l’État et le Capital de la façon qui leur semble que l’action directe anarchiste doit se faire.

Les coups que les différents secteurs du Pouvoir donnent aux compagnon·ne·s n’enrayeront pas les pratiques subversives qui s’étendent dans les cœurs révolutionnaires.

Salut et anarchie pour tous ceux qui luttent, spécialement pour les compagnon·ne·s prisonnièr·e·s en Grèce, Italie, Allemagne, Suisse, Indonésie, Mexique, Chili et Bolivie.

QUE LE CHAOS ET LE FEU LIBÉRATEUR SE PROPAGENT

Ami·e·s de la Terre / Fédération Anarchiste Informelle

Santiago, Chili: Solidarité avec Lutte Révolutionnaire

solidarité avec Lutte Révolutionnaire
Solidarité avec ceux des luttes révolutionnaires prisonniers et clandestins au Chili, Grèce et partout dans le monde.
Solidarité avec Kostas Gournas, Nikos Maziotis, Pola Roupa ( et le petit Lambros Victor) de l’organisation Lutte Révolutionnaire, et les prisonniers anarchistes/révolutionnaires de Grèce.
Solidarité avec Hans Niemeyer, Carla Verdugo, Iván Silva, Freddy Fuentevila, Marcelo Villarroel, Juan Aliste, Joao Catrilaf et tous les prisonniers révolutionnaires du Chili et du monde !!
Parce que si la domination et les prisons existent dans tous les États, la solidarité entre anti-autoritaires ne connaitra pas de limites ni de barrières pour saluer tous les révolutionnaires du monde.

La solidarité entre révolutionnaires se concrétise par des faits et pas seulement par de bonnes intentions …

Motivés pour résoudre cela dans la pratique nous avons fait une action de propagande la nuit du 21 novembre sur la façade de l’Institut Chileno-Hellenique ( situé dans la rue República, dans le centre de la ville de Santiago) en répondant à la campagne d’agitation appelée en solidarité avec les compagnons anarchistes de l’organisation Lutte Révolutionnaire.

Parce que la Grèce n’est pas pour nous un reste archéologique culturel mais un territoire duquel nous tirons des expériences de lutte pour alimenter notre propre pratique d’insurrection. Malgré les kilomètres, les langues et contextes différents, nous nous sentons proches de compagnons comme ceux de Lutte Révolutionnaire, pas seulement parce que nous partageons avec eux des idées libertaires mais surtout parce que nous partageons le choix de l’action directe comme manière de nous affronter aux exploiteurs.

Ainsi nous saluons les membres de Lutte Révolutionnaire, Kostas Gournas qui est libre en attente d’un jugement, Nikos Maziotis et Pola Roupa qui ont choisi de passer dans la clandestinité avec leur fils en bas âge Lambros Victor, et les compagnons accusés qui nient leur participation dans l’organisation mais se reconnaissent dans la lutte et la résistance.

Nous saluons aussi avec le cœur léger et le poing levé la compagnonne Gabriela Curilem qui est redevenue libre, vive et insoumise après plus de deux ans de clandestinité.
Courage pour Tortuga, pour Iván, pour Carla, pour le compagnon Henry de Bolivie et pour tous les compagnon(ne)s persécutés et prisonniers de la guerre sociale.

Multiplions les actes de solidarité !
Lambros Foundas et Mauricio Morales présents !

Affinités anti-autoritaires pour la solidarité internationale.

source 

Lettre d’un(e) prisonnièr(e) à une mouette libre

On dit que les hommes ne pleurent pas
Je ne pleure pas parce que je n’en suis pas un
Je suis un animal sauvage à l’intérieur d’une cage
Parce que l’autorité fait que des murailles et des barreaux existent
Et tant qu’elle restera ainsi ce sera comme ça
Mais même si elle existe nous sommes là :
Les anti-autoritaires qui ne voulons pas perdre ;
Qui ne voulons pas ne pas pleurer ;
Dans la prison de dehors ou de dedans nous sommes libres,
Parce qu’à l’intérieur de nous survit un cœur sauvage,
Une âme rebelle qui détruit n’importe quel antagonisme.
Nous avons des sensations différentes :
Nous pleurons de joie, de tristesse, de rage, mais pas de peur,
Nous faisons face à la peur.

Nous sommes les incontrôlables sauvages
Qui envoyons et recevons de beaux gestes de solidarité.
On poursuit mes frères/sœurs et compagnon(ne)s,
On les emprisonne et on essaie de les extraire de leurs vies dignes ;
Nous contaminons la normalité partout,
Fermes, rebelles, sauvages et fortement conséquents.

Que les Belles Eaux suivent leur cours rebelle,
Que les tiens soient bientôt avec toi,
Que toutes la force que tu envoies te revienne
Chargée d’autant de force que tu en envoies.

Aujourd’hui je vole vers l’inconnu, dans l’obscurité,
Je retourne vers l’anonymat même si le pouvoir m’a sorti de là,
Aujourd’hui je me lève avec l’envie de revenir,
De revenir à la montagne sauvage d’où je viens,
Au lieu où je n’ai pas de nom mais une identité oui.
Toi tu prends ton nom parce que tu es toi,
Pas ce que les autres veulent que tu sois.
Tu es une indomptable qui refuse l’autorité,
Jamais ton noble cœur ne permettra qu’ils ne te vainquent.

Le pouvoir ou ceux qui te critiquent sans se connaître eux-même ne t’effaceront jamais,
Jamais ton nom ne sera un de plus dans notre histoire
Parce que tu l’as décidé ainsi, tu fais le nécessaire,
C’est pour ça qu’aujourd’hui nous pleurons de joie ensemble,
Parce que ces mots sont l’équivalent d’une grosse bise.

source

Corinthe, Grèce : Appel urgent pour une manifestation antifasciste (23/8)

Après le transfert de presque 400 immigrés dans un camp militaire de Corinthe (à environ 80 kms au sud-ouest d’Athènes) en plein milieu de la nuit, des citoyens antiracistes/antifascistes ont publié le communiqué suivant pour une protestation et une résistance immédiates.


“L’Initiative Antiraciste de Corinthe dénonce la conversion du camp militaire de Corinthe littéralement au milieu de la nuit en un camp de concentration d’inspiration nazie où 400 immigrés ont déjà été emprisonné.

Nous dénonçons le pogrom raciste sous de “Xenios Zeus” qui a été aussi lancé aujourd’hui dans notre ville. Lors du déroulement de cette opération de police, des co-citoyens de notre côté ont été détenu et transféré à Athènes avec pour seul critère pour des détentions de masse leur couleur de peau – plus de 100 personnes sont déjà détenues.

Notre réponse est claire : aucun camp de concentration toujours et partout. Nous refusons de revivre l’horreur du fascisme. Les autorités veulent que nous nous entre-dévorions et que nous nous entre-blâmions. Nous disons non au cannibalisme social. Nous devons combattre l’appauvrissement, pas les pauvres !

Tous à la marche de protestation contre les pogroms fascistes et les camps de concentration aujourd’hui, mardi 23 août à 18h30 sur la place Perivolakia à Corinthe.

Ni à Corinthe ni ailleurs – Stop aux camp de concentration et aux pogroms racistes”

L’affiche

Il faut mettre l’accent sur le fait que plus tôt dans la matinée (selon une vidéo en ligne), des fascistes, membres officiels d’Aube Dorée/Chrissi Avgi, ont fait leur apparition devant un camp militaire et ont tenté de bloquer l’entrée aux véhicules Xenio Zeus,  protestant, paraît-il, parce qu’un complexe militaire a été choisi par l’État comme camp de concentration pour migrants… Il est très probable que la tension va monter dans la ville de Corinthe dans les heures qui viennent.

Bloomington, États-Unis : Sabotage de véhicules de l’entreprise Duke Energy

L’entreprise Duke Energy du secteur énergétique n’est pas seulement responsable des incessantes augmentations du prix de l’électricité qui affectent sérieusement les pauvres des États-Unis, mais elle a aussi sa responsabilité dans le développement de méga-projets d’exploitation de la terre, menés contre les pauvres de pays dont les blancs ici se souviennent à peine. C’est pour ça que nous avons saboté 4 de ses camions qui servent à relever les compteurs, à Bloomington, Indiana; c’était facile, marrant et avec un peu de chance ça va ralentir leur exploitation, en tout cas pour le moment.

Cette action est dédicacée à Marie Mason et Eric MacDavid. Nous saluons aussi Marco Camenish, emprisonné pour des attaques contre l’industrie énergétique, et qui fait face actuellement à des poursuites dans l’Opération Ardire.

L’esprit du 11 juin peut se vivre chaque jour … et chaque nuit.

publié le 21 juin