Category Archives: Répression

Le patriotisme global, un “drame lyrique” après le 12 février 2012

Dans beaucoup d’événements et de protestations à travers le monde sur les récents développements en Grèce, de nombreux sympathisants ont utilisé le fameux slogan, tout de même populiste, “Nous sommes tous des grecs”. Quel raisonnement ce slogan exprime-t-il et quel impact direct ou indirect a-t-il sur ceux qui luttent sans chefs en Grèce ?

Certaines personnes ressentent probablement de la compassion pour les “pauvres grecs” ou appréhendent ce qui les attend dans leur propre futur. Ils sont (mal) informés, principalement par le prisme des médias de masse et les réseaux sociaux, sur le fait inquiétant que la Grèce serait soumise à des mesures d’austérité “injustes et non-démocratiques”, des mesures d’austérité et des coupes budgétaires sauvages ; et qu’il ne s’agirait de rien d’autre que cela… C’est peut-être le fait du marketing politique ou des “publicitaires” patriotes qui ont réintroduit dans la scène politique globale une des citations patriotiques les plus connues en anglais (attribuée à P.B. Shelley en 1821 dans “Hellas, a lyrical drama”). Quoi qu’il en soit, la déclaration fut largement reprise publiquement à travers les réseaux sociaux et par la suite, dans les rues. Ainsi aujourd’hui la propagande de masse qui s’y rattache continue de grandir, souvent accompagnée des symboles tels que des drapeaux nationaux, ou des figures grecques anciennes. Plusieurs entités (de l’extrême-droite aux gauchistes patriotes) promeuvent encore la “solidarité avec le peuple grec”, en l’identifiant à une qualité nationaliste, citoyenne, voire même avec des racines particulières. Bien sûr ce slogan affiche une vision pro-nationaliste, et finit non seulement par piéger tous ceux qui adoptent le slogan “tous grecs” dans une projectualité d’unité nationale, mais renforce aussi la propagande médiatique de l’État, qui calomnie et pourchasse tout sujet politique radical et actif dans diverses luttes sociales sur le territoire contrôlé par l’État grec et au-delà.

Au lieu de briser les compartiments étanches dans lesquels le système capitaliste nous a confinés jusqu’à maintenant, au lieu d’amener la cause révolutionnaire plusieurs pas au-delà d’une lutte délimitée, cette imposture du “tous de la même nationalité” capture ses naïfs suiveurs dans des mouvements réactionnaires qui peuvent facilement êtres intégrés et contrôlés par le système. C’est pourquoi les forces néolibérales et d’extrême-droite ont accueilli une telle vague de soutien de façon “optimiste”, alors que les néo-nazis renforcent sans être dérangés leur campagne électoraliste de haine raciste en Grèce, tendant la main à tous les grecs…

Dans cette partie du monde, comme dans beaucoup d’autres, l’État et les patrons attaquent férocement les opprimés. Les élites financières et patronales conduisent une attaque sans merci contre les parties les plus vulnérables de la société, arrachant au système bourgeois son vernis “démocratique”, qui a été maintenu en place pour des raisons “tactiques”, en vue de réprimer, asphyxier ou pacifier toute contre-attaque potentielle. Les gens à l’étranger voient toujours plus de gens prendre les rues dans les villes grecques, alors que beaucoup refusent de rester calmes et préfèrent attaquer directement les structures qui transforment nos vies en un seul effort pour survivre.

Chaque fois que le soutien à ceux qui luttent et se battent se repose sur un fond abstrait appelé nationalité, le schéma patriotique se reproduit, donnant un coup de main à l’État et aux patrons supra-nationaux pour étouffer les luttes sociales qui s’intensifient, pour asseoir à nouveau ce que nous voulons détruire : la paix sociale. De plus il offre à des groupes de manifestants très hétérogènes “l’abri” de l’unité nationale. Rien ne peut mieux faire le pont entre les contrastes que l’unité nationale : un grand idéal unifiant les gens contre un ennemi ou une menace interne ou externe inexistante. Et chaque autorité use de ces armes en des temps d’émeutes et de révoltes, dans des périodes de tensions qui présentent souvent les caractéristiques d’une guerre civile.

Rien ne peut nous rassembler avec nos oppresseurs et exploiteurs. Aucune frontière ne peut contenir nos rêves. Aucun drapeau d’une nation souveraine ne pourra, même vaguement, refléter nos luttes. Le plus fort des facteurs d’unité pour nous, anarchistes et libertaires, pas seulement en Grèce mais dans le monde entier, est le fait que nous vivons dans le même contexte de dépossession généralisé, que nous reconnaissons ce fait et que la flamme de notre passion pour la liberté brûle et brûlera aussi longtemps que nous vivrons ; jusqu’à ce que, individuellement et collectivement, nous jetions nos habitudes, comportements et mentalités imposés à nous depuis tant d’années, jusqu’à ce que nous ayons aboli une fois pour toute tous les États et leurs lois, le Capital et ses structures. Sur notre chemin, le germe patriotique est un obstacle qui doit être combattu sans cesse.

Ainsi, tout soutien mené avec de tels “slogans” faciles à retenir et à digérer, provoque en fait l’effet opposé d’une insurrection. De plus, il se montre dommageable pour le sens même de la solidarité entre les opprimés. Nous ne pouvons plus voir la solidarité être transformée en des messages de soutien vendus qui ne conduisent qu’à des réveils nationalistes… La solidarité est notre arme et nous la défendons dans les batailles continues contre le Pouvoir, à l’intérieur comme à l’extérieur des murs des prisons.

Nous ne sommes ni pro-nationalistes ni patriotes ; nous sommes les traîtres nationaux qui veulent propager la révolte.
Contre tous les états et toutes les patries

Strasbourg: Action de solidarité avec les insurgés grecs, et contre les ennemis du KKE

Communiqué de revendication.

Nous revendiquons l’action de sommation le soir du mercredi 14 mars à Strasbourg, alors que les responsables locaux du PCF et des Jeunesses Communistes françaises ont invité l’Eurodéputé du KKE et le responsable national du PAME, syndicat stalinien grec, pour un prétendu meeting de solidarité internationale avec le peuple grec.

Parce que nous considérons la venue du KKE à Strasbourg et de son motif officiel comme une insulte à la lutte sociale et offensive du peuple grec contre la Troïka, l’Etat et le Capitalisme. Parce que ici comme partout, nous luttons contre tous les autoritarismes ainsi que tous les outils de contrôle et de répression. Parce que ici comme partout, nous considérons les staliniens comme ennemis à mort dans la guerre de classes.

Parce que nous considérons la répression stalinienne par le parti communiste grec KKE contre la foule insurgée tentant de prendre d’assaut le Parlement à Athènes le jour de grève générale du 20 octobre 2011 comme la suite logique des positions historiques collaboratrices et répressives de la force stalinienne en tant que telle.

Parce que nous considérons cette répression stalinienne du 20 octobre comme nouvelle déclaration de guerre ouverte au mouvement social, à sa force insurrectionnelle et sa portée révolutionnaire.

Parce que nous considérons, aujourd’hui comme par le passé, l’ennemi stalinien comme premier appui-clé de l’Etat lors de troubles insurrectionnels, de mouvements sociaux et populaires.

Parce que nous affirmons notre solidarité active et totale avec les combattants anarchistes et révolutionnaires de Grèce en cette période de haute intensité de la guerre de classes, ainsi que notre solidarité active et totale avec tous les insurgés du peuple grec, en grève, en occupation, en expropriation, en rapport de force direct contre l’Etat et le Capital.

Nous revendiquons avoir tagué à plusieurs endroits la façade du bâtiment qui accueillait l’ennemi KKE peu après le début du meeting, et déversé plusieurs dizaines de tracts à l’entrée du même bâtiment, provoquant par la suite la peur des JC et l’accélération de la fin des débats. Ceci se veut comme une sommation à l’encontre de tous les staliniens de Strasbourg et une action de solidarité avec les combattants anarchistes grecs persécutés par le KKE, et le mouvement social révolutionnaire sévèrement encadré et réprimé par le PAME.

NI OUBLI, NI PARDON
SOLIDARITE INTERNATIONALE AVEC LES COMBATTANTS DE GRECE
POUR LA REVOLUTION SOCIALE ET CONTRE TOUS SES ENNEMIS

Groupe Kronstadt.

Athenes : jour en mémoire et honneur de Lambros Foundas

Le samedi, Mars 10 2012, dans le cadre de la commémoration des deux ans de la chute du compagnon anarchiste Lambros Foundas, a été organisée une marche de mémoire et de lutte.

Autour de midi, les gens ont commencé à se réunir à la place Monastiraki, où des messages subversifs étaient transmis par des mégaphones, vers 13:30, plus d’un millier de manifestants sont descendus dans les rues Athènes, formant un bloc anarchiste important. Depuis le début de la manifestation, a été remarque que la présence des flics dans les rues athéniennes était massive. La manifestation s’est déplacée de la place Omonia, remontant la rue Stadiou jusqu’à la place Syntagma et a terminé dans le Propylées, sur la rue Panepistimiou.

Au cours de la manifestation, ont été distribuées des brochures avec des déclarations politiques des compas en cour de jugement pour le cas de la Lutte Révolutionnaire, tandis que des pancarte, des tract et des graffitis recouvraient les murs et les rues du centre-ville d’Athènes. A la tête de la manifestation, deux bannières prônaient : “Solidarité avec les accuses de la lutte révolutionnaire» et «Lambros vit à travers notre lutte pour la révolution sociale.”

Parmi les nombreux slogans, nouveaux et anciens, qui ont ete scandes, il y avait cela:

“Lutte révolutionnaire contre l’Etat et le Capital”
“VIE, VIE, Lambros Foundas, VIE dans le cœur de chaque combattant!”
“Le terrorisme c’est chercher du travail, pas de paix pour les patrons”
“Honneur pour toujours, Lambros Foundas”
“Liberté pour tous ceux qui sont en cellules!”
“Pas de prisonniers criminels, ni politique, feu et explosions à toutes les prisons”
“L’Etat et le Capital sont les seuls terroristes; solidarité avec les luttes armées”
“Peuple, aux armes, maintenant ou jamais»
“Peuple, tu as faim, pourquoi te mets tu à vos genoux? Peuple, tu as faim, pourquoi tu ne les bloquent pas? “(À l’extérieur du marché central de Varvakios Agora)
“Laissez être réduite en cendre la maison de Kaminis” (devant le parlement)
“Feu et explosion a ce bordel” (devant le parlement)
“Le 12 Février n’est que le début, a étendre la révolte dans le monde entier”
“Le 12 Février ne suffit pas, la prochaine fois, au parlement de tomber”
“Liberté pour tous les membres de la lutte révolutionnaire, la hache et le feu aux chiens de l’Etat»
“Le monde ne change pas en priant: allons exproprier toutes les églises”
“Flics, KKE, néo-nazis, tous les bâtards travaillent ensemble”
“Liberté pour Stella Antoniou”
“Que s’enflamme le bordel du parlement”
“En Grèce, Turquie et Macédoine, l’ennemi est dans les banques et les ministères»
“Anarchie, Déstabilisation, Action Directe, Insurrection» (cela a ete crie en italien: “Anarchia, Destabilizzazione, Azione Diretta, Inzurrezione”)

La manifestation a pris fin autour de 15h00 vers Propylées, bien que beaucoup ont poursuivie la marche jusque dans le quartier d’Exarchia. Continue reading Athenes : jour en mémoire et honneur de Lambros Foundas

Varsovie, Pologne: squat expulsé, activistes détenus

Neuf personnes dont quelques membres du ZSP ont été arrêtées le 1er mars lors d’un raid de la police dans un squat. La propriété était l’un de ces bâtiments appartenant à la mairie qui sont laissés à l’abandon par les administrateurs de la ville qui aident les gentrificateurs. Pendant l’hiver des dommages irréparables arrivent souvent dans les bâtiments inhabités, dont certains ont parfois de l’eau laissée dans les canalisations pour qu’ainsi elles gèlent et éclatent, ou dont les fenêtres sont retirées et ainsi les dommages sont créés par la neige. Les 9 personnes qui n’avaient nulle part où vivre, qui ne pouvaient payer un loyer dans la ville et qui n’avaient aucun espoir de recevoir un logement social (depuis que la ville n’en donne que peu, il y a des lignes d’attente énorme de personnes qui en ont besoin, mais la ville est occupée à détruire ce qu’elle possède ou à privatiser). Alors ils ont pris en main leur destiné et ont squatté.

Les camarades ont été détenus pendant toute la nuit. Nous avons organisé un piquet de solidarité en urgence devant le commissariat et la police a accordé leur remise en liberté. Ils ont été accusés de destruction de propriété… même s’il est clair que c’est la ville qui le fait.

Alors que le nombre de sans-abri augmente dramatiquement et que les gens ne peuvent trouver de loyers convenables, les banques d’investissement et les entreprises immobilières spéculatives (dont beaucoup ont abandonné l’Espagne pour travailler sur une nouvelle bulle immobilière en Pologne) construisent de plus en plus des bâtiments vides, remplis d’appartements que personne ne peut se payer. Beaucoup de tout cela est construit sur un capital spéculatif, avec un apport d’argent par le biais des fonds d’investissement qui promettent à des investisseurs étrangers d’énormes profits. Il y a des tonnes de maisons vides, que ce soit de nouveaux appartements tout neuf et des vieilles de la municipalité abandonnées par la ville. Nous avons appelé plusieurs fois les gens dans cette situation à ne pas souffrir, mais à prendre ce dont ils ont besoin et à s’en servir, gérant l’habitat eux-mêmes. Clairement l’État -qui soutient le développement des relations de profit perpétuel entre les proprios/spéculateurs et les locataires- n’aime pas bien cela. Nous pensons que le raid dans ce squat  -un des squats discrets qui éclosent dans la ville – n’était pas un accident.

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Le 8 mars, ne nous offrez pas de fleurs…

NOUS, femmes, lesbiennes, blacks, indigènes, de la campagne, de la ville et immigrées,nous ne voulons pas être honorées ce 8 mars. Il y a 365 jours dans l’année, tous sont les fins et les moyens patriarcaux et oppressifs.

NOUS, nous ne voulons pas l’égalité.

ÉGALITÉ AVEC QUOI?? Avec les hommes néoliberaux condamnés à l’arrogance, à l’éficacité maximum et à la compétition quotidienne? Avec les hommes travailleurs, condamnés à la reproduction d’un système qui les exploite quotidiennement?

L’ÉGALITÉ dans ce système capitaliste patriarcal, équivaut à se soumettre à la misère économique et à la médiocrité existencielle.

NOUS, NOUS VOULONS AUTRE CHOSE. Nous voulons une transformation radicale de la société. Nous voulons détruire l’état capitaliste, nous voulons la fin de la propriété privée des corps et des esprits. Nous voulons la fin du travail aliéné. Nous luttons contre le sexe sans plaisir à l’intérieur des chaines de l’hétéromonogamie obligatoire. Nous avons conscience que la sociabilisation des moyens de production n’entraîne pas la fin des objectifs d’oppression des femmes. L’idéologie du patriarche survit aux changements économiques et surgit de nouveau avec les mêmes objectifs de control des femmes, de manière beaucoup plus virulente!!

NOUS NE VOULONS PAS ETRE INSÉRÉES, l’insertion dans quoi?

Nous nous résistons à remplir notre rôle de servir les hommes, en tant que procréatrices et allaitantes de la jeunesse et de la reproduction de l’idéologie en vigueur. Celles qui osent résister et se rebeller contre cette situation sont rendues invisibles par l’histoire, écrite par ceux qui s’entêtent à soumettre les autres.
Nous sommes celles qui ont été, et sont encore brûlées sur les bûchers de l’Inquisition. Nous sommes les victimes des viols correctifs, les assassinées pour le seul fait d’être des femmes désirant s’échapper de leur place assignée.
Nous ne voulons pas d’un pays dominé par le fondamentalisme religieux qui, à partir d’une vision fanatique et métaphysique du social, oblige les femmes pauvres à avorter dans la clandestinité, avec toutes les conséquences acceptées puisque connues de la société brésilienne.

Ce 8 mars nous appelons à la lutte! À la lutte pour tous les corps et les âmes anti-patriarcales, qu’elle soit quotidienne et autonome, qu’elle transite continuellement entre le personnel et le politique, entre la déconstruction et l’invention.
Pour l’apparition d’une société sans état, sans dieu, sans patron, sans mari ni parti!

Femmes Rebelles

Femmes libres

Sorcières des arts

Corps en revolte

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Athènes : Lettre de Vaggelis Kailoglou en solidarité avec l’anarchiste Stella Antoniou

Solidarité avec Stella Antoniou

Dans quelques jours la décision sur l’application de mise en liberté pour raisons de santé de la prisonnière anarchiste Stella Antoniou sera prise – pour la cinquième fois.

La poursuite de sa détention expose sa santé déjà abimée à de sérieux risques. Cette situation rend notre solidarité avec Stella impérative.

Dans des conditions d’intensification de la répression, qui complète la montée de l’appauvrissement et de la privation sociale, l’unité et la solidarité sont des préconditions nécessaires à la poursuite de nos luttes.

Vaggelis Kailoglou, Prison de Koridallos, 9 mars 2012

*Vaggelis est un des quatre manifestants en détention préventive depuis le 12 février 2012.

CAMARADES, TENEZ BON JUSQU’À LA LIBERTÉ !

à lire aussi ici

Source: athens.indymedia.org

Montréal, KKKanada : Violence policière et riposte dans le cadre du mouvement de grève générale étudiante

Depuis le 14 février dernier, un vaste de mouvement de grève secoue le secteur des études post-secondaires (collèges et universités) de la province de Québec. Ce mouvement de grève générale, mené principalement par une coalition de syndicats étudiants de gauche – la CLASSE (Coalition Large de l’Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante) – a pour objectif immédiat d’annuler la récente hausse de 25 % des frais de scolarité décrétée par le gouvernement néolibéral québécois, la deuxième hausse du genre en 4 ans, après plus de 15 ans de gel des frais. Le mouvement compte présentement plus de 125 000 étudiant-e-s en grève illimitée et plusieurs votes de grève sont prévus dans les semaines à venir. De nombreuses manifestations massives rassemblant des milliers de personnes, ainsi que des actions de blocage ont été organisées, attirant de plus en plus de répression policière.

Le 7 mars dernier, la violence répressive a augmenté d’un cran, alors que près de mille personnes bloquaient un édifice du centre-ville de Montréal abritant à la fois les bureaux des loteries publiques (Loto-Québec), ainsi que ceux de la Conférence des recteurs d’université, organisation passablement réactionnaire qui s’est positionnée en faveur de la hausse des frais de scolarité. Sous un soleil radieux, environ 200 personnes ont investi l’intérieur du bâtiment, bloquant l’accès aux ascenseurs, alors que les autres occupaient les entrées et les rues adjacentes, érigeant une barricade à l’aide de grilles de métal pour bloquer la rue Sherbrooke (importante artère du centre-ville) et parer aux charges policières. L’escouade anti-émeute s’est ensuite rapidement déployée et a chargé la foule, frappant les manifestant-e-s à coup de matraque et de bouclier, les aspergeant de gaz irritant et lançant plusieurs grenades « assourdissantes ». L’un de ces engins, qui produit une détonation assourdissante en plus de projeter des fragments et du gaz irritant, a grièvement blessé un manifestant étudiant, qui a reçu des éclats à l’œil droit et a dû être hospitalisé d’urgence. Continue reading Montréal, KKKanada : Violence policière et riposte dans le cadre du mouvement de grève générale étudiante

Athènes : sur le cas de la compagnonne anarchiste Stella Antoniou

Le 7 mars la compagnonne a reçue un nouvel appel des biens connus interrogateurs Baltas et Mokkas, pour qu’elle témoigne dans le cadre de nouvelles accusations qu’ils lui attribuent.

C’est sur de vieilles actions de l’Organisation Révolutionnaire de la Conspiration des Cellules de Feu. Au moment où l’avocat de Stella prépare une nouvelle demande de remise en liberté pour le 8 mars, laquelle inclut un document où est demandé sa libération immédiate par plusieurs médecins, cette nouvelle persécution atteint des sommets ainsi que la négligence avec laquelle est traité son sérieux problème de santé.

Pour les mêmes raisons, NOUS NE LAISSERONS PAS CECI SANS RÉPONSE. STELLA N’EST PAS SEULE.

Source / Pour plus d’info sur les procès en cours et à venir : ici.

Athènes : Un autre camarade se heurte à la brutalité policière

Le 22 février à Athènes, notre camarade Panagiotis Giannikakis a été victime de la férocité répressive des “forces de l’ordre”. Il fut arrêté, emmené au quartier général de la police et brutalement maltraité. Panagiotis Giannikakis est un ancien membre de la Fédération des Anarchistes Grecs (OAE), à présent membre du groupe Kath’odon (“à la rue”). C’est aussi l’auteur de l’édition Grecque du livre “Chronique de la chute de Slobodan Milosevic” (2007). Voici ce qu’il relate de sa mésaventure.

“Mercredi 22 février, comme vous le savez tous, un rassemblement sur la Place Syntagma était organisé. La vérité est que cette fois la participation y fut relativement faible.

Vers 19h, après que les manifestants s’étaient dispersés et que le trafic avait repris, j’ai laissé la place en marchant vers l’avenue Panepistimou. Après environ 300 mètres, à l’angle entre Panepistimiou et la rue Amerikis, j’ai été attaqué soudainement par tout un escadron anti-émeute (MAT). Les policiers se sont précipités sur moi en me prenant au dépourvu et ont commencé à me frapper avec leurs boucliers. Les coups ont été si durs que le sang me sortait des narines, j’ai cru pendant un moment que c’en était fini de ma vie.

L’escadron de police m’a cloué sur le trottoir. Ils ont commencé à m’humilier, en me menaçant et en m’insultant. Ils ont arraché le béret que je porte, arborant le A cerclé. Ils m’avaient encerclé, et je n’étais pas visible pour les passants. À cet instant, un des policiers a demandé pourquoi ils me serraient ainsi et les autres ont répondu que j’étais un anarchiste. Je veux souligner ici combien cela m’est arrivé seulement parce que je suis anarchiste.

Une fois qu’ils m’ont rendu le béret et la carte d’identité, ils m’ont menotté les mains dans le dos et poussé dans le fourgon de police. J’ai été transféré au quartier général de la police (GADA) escorté par deux policiers en civils. Là, les menottes m’ont été ôtées, ils ont prit mes coordonnées, et après environ trois heures j’ai été relâché.

Entre-temps, la police n’avait pas arrêté que moi, j’en ai vu d’autres, là, jeunes et vieux, qui avaient été arrêtés par la police en divers points de la ville. Tous de retour de la place Syntagma. Après avoir discuté avec certains d’entre eux, je me suis rendu compte que personne n’avait été frappé. Le seul couvert de sang et exsangue, c’était moi. Même le pardessus que je portais été immaculé. Il y avait aussi des traces de sang sur mon pantalon. Je dis tout cela pour souligner la cruauté des coups reçus.”

Chiens de garde du Pouvoir, bas les pattes de nos camarades !

La rage du peuple vous balayera !

Les camarades et amis de Panagiotis Giannikakis

Source

Espagne: Alerte antifasciste à Tolède

Le samedi 18 février, au soir, un groupe de 15 néo-nazis masqués, bien organisés et coordonnés, ont commis plusieurs attaques contre 4 activistes gauchistes et antifascistes. 2 personnes furent poignardées, et sont encore en soins intensifs. Une autre personne a du recevoir 25 point de suture et 25 agrafes. Ils furent attaqués, entre autre, à coup de battes de baseball. (Il a été confirmé plus tard, qu’un gosse eut la tête défoncée et ouverte par les coups).

À Tolède, la présence et l’agressivité des groupes fascistes extrêmement violents est depuis longtemps confirmée – mais, bien sûr, ce n’est pas une raison de s’alarmer selon la délégation gouvernementale en Castilla-La Mancha. Il est essentiel de renforcer notre défense, car les bulldogs ont maintenant enlevé leur muselière.

Étant donné ces événements, dimanche 19 février au soir, un appel à se réunir dans le parque Zocodover à été lancé, en soutien aux agressés et pour manifester notre répugnance vis-à-vis des groupes fascistes organisés. Malgré ce court délai, plus de 100 personnes ont assisté au rassemblement. Parmi elles, il y avait des camarades venus de Ciudad real et de Madrid.

Nous voudrions remercier tout spécialement, pour leur tendresse et chaleur, ceux qui ont assisté au rassemblement, au côté d’actions de solidarité menées à travers tout le pays par plusieurs groupes de coordination antifasciste, tout comme plusieurs collectivités et je ne sais combien de personnes qui nous ont envoyé leurs forces.

Nous sommes en train d’organiser d’autres rassemblements, et nous vous tiendrons bientôt au courant. Cela ne va pas s’arrêter là; nous ne permettrons pas d’autres agressions antifascistes. Il est urgent d’activer la solidarité antifasciste.

SOLIDARITÉ MAXIMUM AVEC NOS CAMARADES ! TOUS UNIS DANS LA LUTTE CONTRE LES ATTAQUES FASCISTES! NO PASARÁN!

Plateforme antifasciste de Tolède & Amis et des Résidents de Tolède.

Hambourg, Allemagne: solidarité avec les révoltés en Grèce

La crise c’est ce putain de système!

En Grèce les gens luttent contre les résultats directs de décisions prises par des politiciens allemands et européens au-dessus de nos têtes et des leurs. La propagande anti-grecque de la presse allemande est à vomir pour nous.

Notre solidarité va à ceux en grève et en lutte, ceux qui sont emprisonnés et qui se voient confrontés à la répression. De plus nous sommes solidaires avec les révolutionnaires grecs du groupe de guérilla urbaine “Lutte Révolutionnaire”, qui sont confrontés aux tribunaux pour leurs idées et leurs luttes.

Durant les nuits du 27 et 28 février nous avons attaqué 6 banques à Hambourg. C’est petit mais un signe clair d’attaquer les banques en Allemagne; par exemple nous avons été inspirés par une action de solidarité à Bielefeld et nous espérons que beaucoup de gens feront de même et enverrons leur solidarité aux révoltés en Grèce et de la rage et des cailloux contre les banques et leur système.

Que beaucoup de gens descendent dans les rues à Francfurt et partout le 31 mars et à plein d’autres moments!

Pour un été chaud! Liberté!

Source: directactionde.ucrony.net

Russie : procès et arrestations lors des manifestations anti-élection

Des camarades poursuivis par les flics lors des manifestations anti-élections à Saint-Pétersbourg

Des correspondants du site avtonom vont publier des photos et des vidéos des événements du 5 mars à Moscou tout comme à Saint-Pétersbourg.

Selon les dernières nouvelles, lors des actions sur la place Pouchkine à Moscou environ 25 anarchistes ont été arrêtés. Trois autres jeunes hommes ont été arrêtés lors du début de la marche parce qu’ils portaient des masques sur la tête. Deux membres du groupe punk féministe Pussy Riot passaient en jugement à Moscou le même jour; leur avocat a dit que ses clientes vont rester en détention jusqu’au 24 avril.

À Saint-Pétersbourg, un des slogans des manifestants était “NOTRE SOLUTION : L’AUTO-ORGANISATION !”. Là-bas, on rapporte que 5 personnes ont été arrêtés. Plus précisément, lorsque des cocktails molotov ont été jetés à un endroit, les flics ont attaqués la foule et attrapés les premières personnes les plus proches.

Action de Pussy Riot à la Cathédrale du Christ Sauveur le 21 février 2012 où elles mentionnent dans leurs paroles Poutine comme le “chef du KGB”:

SOLIDARITÉ AVEC LES COMPAGNONS EN RUSSIE !
LIBERTÉ POUR TOUS CEUX ENTRE LES MAINS DE L’ÉTAT !

Thessalonique, Grèce: Rassemblement en solidarité avec le squat Orfanotrofio

Le vendredi 2 mars s’est tenu un rassemblement avec un système audio en solidarité avec le squat Orfanotrofio devant le bâtiment administratif de la Mitropoli de l’Église [ndt. une mitropoli est comme un évêché plus ou moins] de Thessalonique. Il faut rappeler que la “propriété” de l’espace squatté est passée du Ministère de la Santé à l’Église Orthodoxe Grecque il y a un mois, pour qu’il soit utilisé immédiatement, comme cela a été annoncé sur internet par le Ministère de la Santé.

ÉTAT ET ÉGLISE, BAS LES PATTES DU SQUAT ORFANOTROFIO !

Une banderole en solidarité a été mise sur le bâtiment, des affiches collées dans beaucoup d’endroits dans la zone, pendant que des tracts étaient distribués. D’autres textes ont aussi été distribués pour la défense de l’espace occupé “École pour l’apprentissage de la liberté”, un autre bâtiment propriété de l’Église, où les squatteurs sont menacés de poursuites judiciaires.

Nous devons nous réapproprier les propriétés ecclésiastiques…
parce que prier ne va pas changer le monde.

Solidarité avec le squat Orfanotrofio!

Source: athens.indymedia.org

Cologne, Allemagne : première déclaration d’un nouveau squat et expulsion peu après

Déclaration du nouveau squat

Ce 2 mars 2012 nous, un groupe de personnes, avons squatté un bâtiment abandonné à Deutz-Mülheimer-Straße, près du complexe industriel du KHD-Group à Cologne (Rhénanie du Nord-Westphalie).

Nous voulons développer ici un collectif. Le squat est un endroit pour travailler et vivre sans le contrôle de l’État. Nous voulons vivre l’un avec l’autre sans hiérarchie et de manière auto-déterminée. Depuis les années ’70, il y a quelques projets qui sont assez similaires à nos idées de vie à Cologne. Mais dans la ville il n’y a pas assez d’espace pour des projets libertaires, ce qui fait que beaucoup de lieus libres sont toujours en train de lutter et que beaucoup de gens sont laissés pour compte, sans emploi, sans maison, même sans sécurité sociale.

Les gens doivent être dans le système social pour avoir de telles choses. Si quelqu’un est chômeur et ne veut pas faire parti du système social, il ou elle n’a aucune chance. Les gens qui ne sont pas d’accord avec le gouvernement et qui ne veulent pas être dépendant sont toujours en lutte. L’État agit contre eux et la police les criminalise. Mais si les gens volent parce qu’ils ont faim (s’il sont squatteurs parce qu’ils ont besoin d’un endroit où vivre, s’ils agissent contre les autorités parce qu’ils se sentent opprimés)… Alors ce ne sont pas des criminels. Les criminels sont ceux qui agissent contre la liberté, l’égalité et les changements sociaux. C’est dû au capitalisme. Son seul but est de faire toujours plus d’argent et la plus grande partie de l’humanité en souffre.

La Loi et l’Ordre font de leurs mieux pour nous maintenir en bas. Tout le monde à peur de la prison, c’est une réaction normale. Mais la plupart oublient que la peur peut aussi être une prison. Et l’État utilise la peur pour construire une cage métaphorique dans la tête des gens. Mais même si nous avons peur de la répression; notre volonté contre le système et la société capitaliste est toujours plus forte que la peur. Nous n’avons cure de la structure des propriétaires et des investisseurs. Nous n’allons pas argumenter sur ce point, que nous ne “possédons” la maison. C’est notre squat, l’endroit où nous pouvons vivre et c’est pourquoi nous allons rester ! Tout le monde est le bienvenu pour nous visiter et devenir acteur du projet. Mais si quelqu’un n’est pas intéressé par l’émancipation, il ou elle ferait mieux de ne pas venir. Le squat n’est pas un endroit où la discrimination agit. Nous ne tolérons pas racisme, sexisme, homophobie ou des discriminations sur la base de l’apparence ou de l’origine sociale.

Nous nous tenons aux côtés de tous les gens dans le monde qui se battent pour la liberté et l’émancipation. Nous n’en pouvons plus. À partir de maintenant nous sommes les seuls maîtres de nos vies. La lutte continue, combattons le système capitaliste !

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Nouvelles enrageantes des camarades de Cologne

Ce samedi 3 mars, à environ 20.00 (heure locale), le bâtiment occupé dans la rue Deutz-Mülheim a été encerclé par d’énormes forces de police martialement équipées. Environ 20 squatteurs étaient assiégés par environ 100 flics, aidés plus tôt dans l’après-midi par un hélicoptère de la police, 25 bus de la police, des blindés, des unités de pompiers qui ont fourni de la lumière pour l’opération. Vu la pression énorme et les menaces continuelles de violence, les squatteurs sont finalement sortis tous ensemble de la maison et ont été arrêtés, l’endroit étant finalement expulsé et la zone toute entière bouclée. Tous les détails personnels ont été enregistrés, tous les arrêtés ont été cherchés au commissariat (dont le mineur, qu’on a forcé à se mettre à poil et sans que ces parents soient informés de l’arrestation). Les arrêtés étaient enfermés dans des cellules séparées, mais aucun d’eux n’a accepté de donner ses empreintes. Le dernier squatteur a été relaché à environ 04.00 du matin, quand les gens venus en solidarité ont enfin pu prendre dans leurs bras tous les activistes emprisonnés.

Le même jour (3/3) à Münster se tenait une marche nazie. Malgré des circonstances spécifiques pas encore vérifiées, un contre-manifestant antifasciste de Cologne a été sauvagement battu par les flics. Le camarade a été attaqué par les forces de l’État pendant une période plutôt calme, et alors même qu’il était au sol, ces assassins l’ont frappé à plusieurs reprises sur la tête avec leurs coudes et bottes (renforcées par du métal). Plusieurs de ses dents gisaient sur dans la rue alors que sa face est couverte de sang. Il a été hospitalisé dans une unité de soins intensifs, inconscient et avec un pronostic vital engagé pour plusieurs heures.

Après cette séquence d’événements, une manif contre la répression (tabassages pendant les manifs, expulsions, incarcérations, énergie nucléaire, discrimination contre les migrants, etc.) a été appelée pour le lundi 5 mars à 19.00 à Rudolfplatz, Cologne.

Rejoignez la protestation anti-répression !

La solidarité est une arme.

Sources : 1, 2 et 3

DÉCLARATION ORALE DE POLA ROUPA, AU PROCÈS DE LUTTE RÉVOLUTIONNAIRE (24/10/11)

En premier lieu, sur la principale mise en examen dont vous nous accusez, elle stipule que nous avons mis en place une «organisation terroriste», avec laquelle «nous visions l’ordre social établi du pays, et nous voulions le renverser ou du moins que nous voulions sa déchéance». J’aimerais revenir sur ce point. D’elle-même cette accusation est la plus grande preuve qu’il s’agit bien là d’un procès politique. Il n’y a pas de meilleure confession qu’il s’agit là d’un groupe armé qui se tourne contre le régime, contre l’ordre social de ce régime. Cette accusation est en soi un aveu que nous sommes des sujets politiques, que nos objectifs étaient politiques, et que les activités de notre groupe étaient purement politiques.

Mais vous n’admettez pas que nous sommes une organisation politique, parce qu’en fait ce serait un aveu indirect qu’il y a un contrepoids politique dans ce système. A savoir que Lutte Révolutionnaire est une organisation politique qui prône un autre type de société. Un autre type d’organisation sociale, politique et économique. La reconnaissance que vous ayez face à vous des adversaires politiques, serait en fait la reconnaissance qu’au sein de cette société, de ce système que vous servez, il y a des gens qui luttent, qui voient, qui prônent, qui recherchent un autre type d’organisation sociale.

Ce seul fait serait un coup porté à votre régime. Le régime que vous servez. Vous de l’autre côté, vous voulez montrer que ce régime est une voie à sens unique. A savoir, qu’il n’y a pas de vie en dehors de ce système. Qu’il n’y a pas de vie en dehors de cette société. Vous voulez nous convaincre que tout combat pour nous libérer de cette situation sociale, toute tentative est désastreuse. Vous voulez nous persuader que l’existence d’une société sans État, sans administrateurs ni administrés est impossible. Vous voulez nous convaincre que l’existence d’une société sans maîtres ni esclaves est impossible. Vous voulez nous persuader qu’il est impossible qu’une société existe sans riches et sans pauvres. Tout ceci, bien sûr, repose sur une base politique et théorique. Nous le savons. Il y a eu des théoriciens tels que Malthus et Adam Smith, il y en a eu beaucoup à travers toute l’histoire du système capitaliste que vous servez, lesquels ont théorisé l’existence de la pauvreté, ils ont théorisé qu’il est impossible à la société d’exister en dehors des divisions sociales. Continue reading DÉCLARATION ORALE DE POLA ROUPA, AU PROCÈS DE LUTTE RÉVOLUTIONNAIRE (24/10/11)

Athènes : Marche en solidarité avec les squats et les lieux auto-organisés

Ce samedi 3 mars 2012 plus de 1.000 personnes ont marché dans le quartier de Kypselli d’Athènes en solidarité avec les squats et les espaces urbains auto-organisés. La manifestation a été appelée par des squats du centre d’Athènes.

Parmi bien d’autres appels, voici l’appel du squat Patission 61 & Skaramanga (affiche) :

À la mi-novembre, un nouveau partenariat entre la Municipalité d’Athènes et la police a été lancé. Ensemble, ils lancent un nouveau cycle de contrôle du centre-ville d’Athènes. Initialement, ils ont ciblé l’endroit occupé du Marché Municipal de Kypselli qui répond à des besoins des habitants du quartier, et ils ont également entamé une poursuite d’office contre le squat Lela Karayiannis 37, donnant le feu vert pour de possibles interventions.

La pauvreté et la misère s’accroissent dans les quartiers du centre d’Athènes. Dans le même temps les attaques des flics et d’agents para-étatiques contre les migrants, les vendeurs des rues, les sans-abri et les junkies augmentent. Après tout, la promotion du cannibalisme social et la guerre idéologique généralisée sont les tactiques testées du “diviser et conquérir”. Dans cet effort de l’État et du Capital, la ville d’Athènes assume son rôle institutionnel accru du garant du développement et du bon fonctionnement de la ville…

Aujourd’hui, quand la crise est plus évidente que jamais, alors que la société se paupérise de plus en plus et quand la révolte n’a plus besoin d’étincelles… De plus en plus de personnes commencent à prendre le chemin de la lutte.

Ainsi les squats et les projets auto-organisés, point de rencontre et intersections de luttes, sont à nouveau dans la ligne de mire de la répression.

Et parce que les accusations envers nous tiennent bon, nous déclarons hardiment que….

Nous sommes l’arsenal du respect mutuel et de la solidarité entre les oppressés et nous sommes les cellules de la résistance sans médiation.
Nous sommes des centres de circulation des projets, des moyens et des pratiques hostiles au système établi.
Nous sommes des laboratoires de fermentation sociale des besoins et désirs sans divisions ethniques, religieuses et de genre.

Résistance face aux plans de “stérilisation” du centre d’Athènes
Bas les pattes de l’occupation Lela Karayiannis 37 et de l’occupation du Marché Municipal de Kypselli.

Sources : 1 et 2

Affiche du squat Villa Amalias pour cette manifestation (original)

Lela Karagianni 37

La Coruña, Espagne : action directe en solidarité avec les prisonniers en lutte

À l’aube du 1er mars, plusieurs fontaines de La Coruña ont été teintées de rouge en solidarité avec les plus de 50 détenus en lutte contre la torture et les mauvais traitements dans les prisons espagnoles. De plus, nous avons peint des slogans PRISON = TORTURE, pour briser les murs de l’impunité qui gardent cachés ces centres d’extermination modernes et qui rendent invisible l’abus constant d’autorité.

Depuis qu’ils ont mis des prisons loin, où personne ne peut les voir, nous avons amené plus près le sang des prisonniers, éclaboussant ainsi la bonne conscience des citoyens.

Anarchistes contre la prison.

Source.

Athènes : événements autour de l’affaire Lutte Révolutionnaire

Événement-discussion de deux jours à l’École Polytechnique autour de la thématique de l’action de l’organisation Lutte Révolutionnaire

JOURS DE MÉMOIRE ET DE LUTTE 

Deux ans après l’affrontement armé à Dafni où l’anarchiste Lambros Foundas a perdu sa vie durant la préparation d’une action préliminaire de Lutte Révolutionnaire.

Deux ans après l’arrestation de nos camarades, les trois membres de Lutte Révolutionnaire P. Roupa, K. Gournas, N. Maziotis et des camarades V. Stathopoulos, S. Nikitopoulos, Ch. Kortesis ainsi que celle du camarade K. Katsenos qui était recherché pendant un an et demi et aujourd’hui se trouve emprisonné dans la prison de Koridallos, tout comme les poursuites contre M. Beraha, que les autorités impliquent dans la même affaire. L’affaire de Lutte Révolutionnaire est celle de tous, de quiconque résiste, de quiconque se bat, de quiconque ne baisse pas la tête dans ce monde.

ÉVÉNEMENT-DISCUSSION SUR DEUX JOURS
ÉCOLE POLYTECHNIQUE

Jeudi 8 mars, 18h00
Thématique: l’action de l’organisation Lutte Révolutionaire
Intervenants: P. Roupa, N. Maziotis, K. Gournas
Et aussi: Ch. Tsigaridas, A. Sirinidis

Vendredi 9 mars, 18h00
Thématique: opération de répression – arrestation – procès et solidarité
Intervenants: M. Beraha, P. Roupa, N. Maziotis, K. Gournas, V. Stathopoulos, S. Nikitopoulos

Rassemblement-manifestation
Samedi 10 mars, 12h00, place Monastiraki
Pour le camarade Lambros Foundas.
Solidarité avec les camarades qui sont en procès pour l’affaire de Lutte Révolutionnaire

LA SEULE VOIE EST CELLE DE LA RÉVOLUTION SOCIALE

Assemblée pour l’affaire de Lutte Révolutionnaire

Source

Manifestation en souvenir et pour la lutte pour le révolutionnaire Lambros Foundas

Samedi 10 mars 2012 à 12.00 à la place Monastiraki, Athènes

Deux ans après le meurtre du camarade anarchiste Lambros Foundas, membre de l’organisation Lutte Révolutionnaire, tombé en combattant lors d’une fusillade avec des flics pendant une action préparatoire de l’organisation. Il est de notre devoir, pour le souvenir du camarade, de continuer la lutte subversive pour la liberté, l’égalité et l’anarchie.

Contre la Junte de la Troïka et le totalitarisme moderne, contre le Capital et l’État; pour le renversement du régime, pour la révolution sociale.

Solidarité avec les membres de Lutte Révolutionnaire
et tous ceux poursuivis dans la même affaire.

Des anarchistes

Portland, États-Unis: Communiqué de revendication d’une action directe anticapitaliste

Mardi le 28 février vers 22h, un groupe d’anticapitalistes a convergé sur la succursale de la US Bank située au coin de la 39e SE et de Main Street et a brisé ses vitrines et guichets automatiques.

Ceci a été effectué en préparation à la journée « Fermons les compagnies » (Shut Down The Corporations Day) du 29 février. Nous avons choisi une banque parce que les banques ont toujours maintenu le caractère sacré du capitalisme, rendant ainsi possible l’accumulation d’une quantité faramineuse de richesses par une poignée de gens. C’est également en raison du rôle qu’ont joué les banques dans la présente crise financière, ainsi que du niveau de destruction environnementale qu’elles ont financé. Ces banques sont responsables d’avoir poussé les gens pauvres et opprimés du monde entier sous le rouleau compresseur de la pauvreté extrême et de la misère. Elles ont fait tout cela pour garder les poches d’une poignée de PDG remplies de primes salariales extravagantes ; il est maintenant temps de se servir dans ces poches.

Nous avons aussi fait cela pour rappeler au mouvement Occupy de garder ses horizons ouverts. Plutôt que de tomber dans la diabolisation, nous préférons affirmer qu’il y a plusieurs façons de paralyser une grande entreprise. Des parades à travers la ville peuvent se révéler capables, à l’occasion, d’accomplir cette tâche, mais en fin de compte, il n’y a rien de mieux que quelques douzaines de gens masqués avec des pierres. Nous ne savons pas si notre action sera prise comme une démonstration de solidarité ou d’antagonisme par le noyau du mouvement Occupy, mais ça ne vaut franchement pas la peine pour nous de se casser la tête sur une telle question. Vous avez dit que vous voulez donner un coup de main pour bloquer les compagnies et nous avons contribué à notre manière. Que ça vous plaise ou non, nous allons continuer à le faire.

Bonne nuit, Occupy, et bonne chance pour demain.

– Quelques-uns des responsables

Source: portland.indymedia.org

Kalithea, Athènes: Pourquoi nous avons tabassé ces fascistes le 24 février…

Nous allons rendre infréquentables nos quartiers pour les fascistes.

Sur la place Kyprou, dans le quartier de Kalithea, un groupe de fascistes faisait quotidiennement son apparition, peignant des slogans et menant des attaques sur les migrants et les manifestants. Crânes rasés, bottes, svastikas, tatouages avec des symboles nazis… une compagnie ambulante de lâches qui ressentent de la nostalgie pour l’époque d’Hitler.

Le 24 février, nous avons fait notre apparition dans le quartier de Kalithea, et constaté que le groupe de 6-7 fascistes s’était agrandi et comptait aussi des déchets d’autres quartiers (place Attiki, place d’Agios Panteleimonas). Le vendredi dans la nuit, nous avons compté environ 15-20 fascistes réunis dans un coin de la place Kyprou, et nous avons fait ce qui était évident; un groupe de compagnons égal en nombre les ont attaqués par surprise, en tabassant plusieurs d’entre eux, pendant que les autres battaient en retraite, comme les sales lâches qu’ils sont, en abandonnant plusieurs du groupe, en sang sur le sol.

La lutte antifasciste est partie intégrante de la lutte pour une société d’égalité et de solidarité. Pour une société dans laquelle n’existent plus les discriminations racistes et sexistes. Jusqu’alors, c’est le devoir de tout un chacun qui lutte de ne donner aucun centimètre de terre, dans aucun quartier, aux complices du régime. Et le “sang pur” qui compte réaliser des “opérations de nettoyage” dans les places et les rues, doit savoir qu’il y a des patrouilles antifascistes qui l’attendent à chaque coin de rue… Ils devront d’abord nous passer sur le corps…

Fascistes nous ne vous attendons pas… Nous vous cherchons.

* Cette action est dédicacée à la mémoire du compagnon Nikita Kalin, qui a été assassiné le 9 février par un groupe fasciste.

Source: athens.indymedia.org

Valence, Espagne : actions directes en réponse à la répression

Lycéennes et lycéens de Lluís Vives

Dans la nuit du 27 février différentes actions ont été menées dans la ville de Valence :
– incendie de 2 DAB sur le campus de l’université
– 1 DAB rendu inutilisable avec un bloc de ciment
– incendie d’un arrêt de tram

Ces actions ont été faites en fonction de la situation que nous vivons à Valence. La répression policière durant les manifestations étudiantes avec les coupes sociales qui s’accroissent, indiquent une montée des attaques menées par l’État et les entreprises capitalistes contre les quelques droits que nous avons eu auparavant.

Les étudiants du lycée Lluís Vives sont partis en une protestation qui a dépassé la macro-manifestation (ou procession) des syndicats et partis de gauche. Ces protestations, parce qu’elles ont été réalisées sans demander la permission et d’une manière combattive, ont fait face à l’essence même de l’État et du Capitalisme, quand ils quittent leurs masques : la violence.

C’est pourquoi notre contribution dans la lutte prend la forme du sabotage et de l’attaque. Le système est violent; c’est pourquoi nous sommes radicaux.

Ce sont nos vies qui sont en jeu.
Pour l’extension de la révolte !

Source

Brésil : brèves notes sur la guerre sociale en cours

Lundi 27 février, les autorités répressives de Rio de Janeiro ont tenté d’intimider des activistes associés à l’ample mouvement social contre la hausse des tarifs des transports. Plus spécifiquement les activistes ont été sommés de se présenter dans le 76em département de police de Rio de Janeiro, après avoir diffusé une vidéo via internet qui propageait les idées de désobéissance civile et de rébellion, comme des moyens légitimes d’auto-défense populaire contre la violation continuelle de leurs vies par l’État brésilien et la mafia capitaliste qui contrôle le système de transport public, entre pleins d’autres choses. Ce qui a semblé déranger le plus les autorités c’est que la vidéo contenait des photos de l’historique “révolte des bateaux”.

La Revolta das Barcas fut une insurrection populaire qui a éclaté le 22 mai 1959, après une grève de travailleurs du service de transport de la route fluviale dans la ville de Niterói, dans l’État de Rio de Janeiro. A ce moment, bien avant l’existence du pont Rio–Niterói, le seul moyen de transport entre Niterói (capitale de l’État par après) et Rio de Janeiro (capitale du Brésil) était ces bateaux qui transportaient à peu près 100.000 passagers par jour (quasiment la moitié de la population d’alors de Niterói). La rébellion, qui fit 6 morts et 118 blessés, a résulté dans le pillage et l’incendie de la propriété et de la résidence de la famille d’hommes d’affaires qui dirigeait ce service (le Grupo Carreteiro) est s’est soldée par l’intervention fédérale et le contrôle par l’État des bateaux. Le même service a été privatisé en février 1998 et dirigé depuis par un consortium d’entreprises privées appelée la Barcas S/A.

Dans le même contexte, la police a commencé une enquête sur la protestations contre l’augmentation des tarifs du système de transport de la route fluviale, qui continue avec une nouvelle manif le 1er mars.

Les mois derniers, dans l’aire de Central do Brasil, dans la ville de Rio de Janeiro, la police municipale a menacé des activistes qui distribuaient des tracts, qu’ils leurs confisqueraient leur matériel parce que “selon la loi organique de Rio de Janeiro, distribuer des tracts est un crime”.

A propos de loi, celle de la Coupe du Monde de Foot de la FIFA est déjà en préparation; selon laquelle quiconque “cause la panique pour des raisons idéologiques” peut être condamné de 15 à 30 années de prison, quiconque “viole, bloque ou entrave l’accès à des pages web, des systèmes informatiques ou des banques de données utilisés par l’organisation de ces événements” peut être condamné de 1 à 4 années de prison, alors que partir en grève est interdit pendant trois mois, entre d’autres belles gentillesses prévues dans le projet de loi (qui peut-être trouvé ici en portugais).

Les violations des soi-disant “droits de l’homme”, comme le tabassage d’étudiants de l’université de Sao Paulo lors de l’opération d’expulsion de l’occupation du rectorat le 8 novembre 2011, sont de simples exemples des nombreux cas (déclarés ou non) de la terreur de l’État appliqué sur les gens au Brésil. Selon le témoignage d’étudiants : “Un des policiers m’a pris par le cou, et frappé ma tête sur le sol plusieurs fois sur le cuir chevelu, comme ça il ne reste pas d’hématomes. Entretemps, un journaliste de Globo est passé par là, étant le premier à s’y trouver. Quand je l’ai vu j’ai pensé qu’il serait mon salut : j’ai commencé à hurler et à dire ce qui se passait. Le journaliste m’a regardé avec beaucoup de dédain et est juste parti.”

Il est clair que tout ces cas ci-dessus ne sont pas des cas isolés de l'”arbitraire” qui dépasse les bornes fixées par la démocratie bourgeoise. Au contraire, ce sont seulement quelques incidents quotidiens dans lesquels sont exprimé la vraie face de la démocratie bourgeoise.

Deux autres expulsions (une directe et une autre indirecte) doivent être ajoutées au terrorisme d’État durant les derniers jours. Le matin du lundi 27 février un autre mystérieux incendie criminel a touché la Favela da Presidente Wilson, à Sao Paulo, où le feu de la spéculation a consumé 30 autres maisons et quelque unes appartenant à leurs résidents. Une semaine auparavant, le 20 février, la préfecture de la ville de Curitiba, dans l’État de Paraná a ordonné la destruction de 70 bidonvilles dans la zone industrielle de Bolsão Sabará. Les gardes municipaux ont expulsés au moins 213 familles, pendant que des troupes répressives armées depuis patrouillent dans la zone, pour garantir qu’elle ne sera pas occupé à nouveau par les gens qui restent toujours aux alentours des terres expulsées.

Ce qui est toujours surprenant dans les communiqués de plusieurs organisations et de mouvements sociaux qui condamnent les crimes du Pouvoir politique et économique au Brésil, c’est leur besoin d’utiliser des déclarations pro-démocraties et pacifistes. Cette stratégie de victimisation allant de pair avec la rhétorique constante de la violation des “droits de l’homme”, que ce soit par les ONG ou des forces politiques réformistes, sert seulement la propagande des médias de masse et le processus perpétuel de la pacification sociale.

Néanmoins, des voix rebelles qui proposent l’insurrection autonome populaire et l’auto-défense active par l’usage de la violence révolutionnaire, toujours fragmentée à ce jour, ont commencé à émerger. Des luttes radicales contre le massacre prédit pour le bien de la Coupe du Monde de 2014 et des Jeux Olympiques d’été de 2016, tout comme contre la dévastation de la forêt amazonienne et le génocide social doivent être soutenues au niveau international. Le passé récent à montré que le flammes de la révolte peuvent et doivent prendre dans des territoires contrôlés par l’État brésilien. Les travailleurs qui ont commencé une mutinerie en mars 2011, quand le feu fut mis au barrage hydroélectrique de Jirau dans l’État amazonien de Rondônia, nous montrent le chemin.

POUR INCITER LA CONTRE-VIOLENCE DES OPPRESSÉS
ANARCHIE, DÉSTABILISATION, ACTION DIRECTE, INSURRECTION !

Francfort, Allemagne : Banderole en solidarité avec l’anarchiste Stella Antoniou

LIBERTÉ IMMÉDIATE POUR LA COMPAGNONNE
ANARCHISTE STELLA ANTONIOU

PAS D’OTAGES DANS LES MAINS DE L’ÉTAT

Nous avons mis cette banderole en solidarité devant le fleuve Main, dans la vieille ville. Tiens-bon Stella ! Nous sommes avec toi; tu nous donnes des leçons de courage à chaque moment de ton positionnement de l’intérieur des cellules de prison. En ces temps où le nombre de camarades emprisonnés grandit, nous ne devons pas cesser de montrer notre solidarité !

Grèce : Des nouvelles des procès en cours et à venir de plusieurs camarades (23-2/2012)

Deux procès sont actuellement en cours. L’un concerne Lutte Révolutionnaire (avec huit accusés : ceux qui en ont revendiqué l’appartenance, Costas Gournas, Nikos Maziotis et Pola Roupa, Christoforos Kortesis, Sarantos Nikitopoulos, Vaggelis Stathopoulos, Marie Beraha et Costas Katsenos, qui récusent les accusations). À présent, Katsenos est l’unique accusé a être détenu. L’autre procès concerne l’affaire Halandri (avec quatre accusés : les quatre qui ont revendiqué leur appartenance à la Conspiration des Cellules de Feu, Damiano Bolano, Giorgos et Michalis Nikolopoulos, Christos Tsakalos).

Le procès des quatre camarades de Thessalonique, accusés d’avoir mené plusieurs attaques incendiaires entre 2006 et 2007, était prévu le 17 février, mais renvoyé par la suite au 10 janvier 2013. Ce procès marque la première tentative des autorités grecques d’étendre aux anarchistes la loi anti-terroriste. Un des accusés, Vaggelis Botzatzis, a déjà passé un an en détention préventive. Les autres, Ilias Nikolaou, Dimitra Syrianou et Costas Halazas étaient clandestins jusqu’à ce qu’ils se rendent en 2008, après que la liberté conditionnelle avait été accordée à Botzatzis. Nikolaou, Syrianou et Halazas furent relachés, mais Nikolaou de nouveau arrêté en aout 2009 et accusé d’avoir placé un dispositif incendiaire dans une caserne. Nikolaou a purgé sa peine et a été relaché il y a peu de temps. Le nouveau procès s’annonce difficile pour les quatre accusés.

En Mars, dans quelques semaines, les deux derniers procès (du moins nous l’espérons) impliquant Simos Seisidis devraient avoir lieu. L’un concerne le vol d’une arme au vigile qui surveillait la maison d’un juge de la cour suprême, Kedikoglou, il y a de cela quelques années. L’autre traite d’une extorsion de fonds à l’Alpha Bank dans le quartier de Nea Halkidona à Athènes, advenue également il y a plusieurs années. Les deux délits lui ont été attribués alors qu’il était entré en clandestinité, entrainant sa condamnation par contumace à six ans de prison pour l’affaire de la banque. Nous publierons bientôt d’autres informations relative à la situation de Seisidis.

Le 8 mars devrait commencer le procès du camarade anarchiste Apostolis Kyriakopoulos et de trois autres, arrêtés pendant la révolte de décembre 2008. Kyriakopoulos a passé six mois en prison, avant d’obtenir la liberté conditionnelle, pour usage de cocktails molotovs, etc.

Le 5 mars, Konstantina Karakatsani – condamnée à 11 ans au cours du procès de l’affaire Halandri, présentera un recours pour la suspension de sa peine. Panayiotis Masouras, accusé dans la même affaire, en fera autant le 19 février.

Le 6 mars, notre amie Stella Antoniou, accusée de participation à la Conspiration des Cellules de Feu, présentera pour la cinquième fois une demande de libération pour raisons de santé.

Le procès de Rami Syrianos commencera le 26 mars. Rami a été arrêté en janvier 2011 après un vol dans une foire automobile à Thessalonique. Un autre camarade, Kleomenis Savvanidis, comparaîtra à ses côtés. Savvanidis fut arrêté le même jour et accusé d’être son complice malgré l’absence de preuves. Avec un solide alibi et plusieurs témoignages en sa faveur, Savvanidis a été relâché sous conditions deux jours après son arrestation, mais les accusations demeurent à sa charge.

L’audience d’appel pour Vaggelis Chrysochoidis et Polykarpos Georgiadis est arrêtée au 26 avril. Tous deux ont été arrêtés en été 2008, accusés d’avoir volé l’industriel Giorgos Mylonas et autres forfaits. Ils ont été condamnés à 22 ans et six mois.

en anglais > liste des prisonniers politiques en Grèce (mise à jour du 23 février 2012)

Athènes : responsabilité revendiquée pour le déluge d’attaques incendiaires en solidarité avec la camarades emprisonnée Stella Antoniou

Banderole en solidarité à Amsterdam : "Liberté pour Stella A."

À l’aube du jeudi 23 février, nous avons attaqué différentes cibles dans cinq zones différentes d’Athènes :

– Le DAB de la National Bank of Greece à Thymarakia
– Le DAB de la Marfin bank à Palaio Faliro
– Un véhicule du journal Free Sunday, propriété de l’éditeur Giorgos Kyrtsos, à Ilioupoli
– 4 DAB à Ano Petralona (deux de la National Bank, un de la banque Piraeus, un de la banque Millennium)
– Un office du Ministère de la Culture à Exarchia

Nous dédicaçons ces attaques à la camarade anarchiste Stella Antoniou, qui est incarcérée depuis le 4 décembre 2010 dans la prison des femmes de Koridallos, accusée à l’origine de participation dans une organisation terroriste inconnue, accusation qui est vite devenue participation à la Conspiration des Cellules de Feu, selon les scénarios abstraits de l’unité anti-terroriste de la police. La vérité est que Stella est poursuivie pour sa position combattive constante contre l’État et le Capital. Elle la maintient jusqu’à aujourd’hui, à l’intérieur des murs de la prison, participant activement dans les luttes massives des détenus, tout comme en formulant sa présence dans des lettres sur sa vie quotidienne en prison.

Stella fait face à de sérieux problèmes de santé chroniques, ce qui rend sa libération immédiate et son suivi médical impératifs, choses à tenir impossibles dans l’euphémiquement appelé hôpital de la prison de Koridallos.

La position des autorités pénales à travers les refus répétés d’application de sa mise en liberté, montrent l’aspect vindicatif de l’État contre les gens qui sont toujours en lutte; contre tous ceux qui ne baissent pas la tête, ni n’acceptent l’oppression et la misère imposées par le Pouvoir dominant.

En nos temps, quand les inégalités de classe deviennent claires dans la pratique, affectant de plus en plus de strates sociales, nous projetons en avant la solidarité de classe entre les combattants, la création des terrains contre les plans de la domination, la révolution sociale comme seule façon de réaliser la libération de nos vies.

Nous envoyons nos salutations militantes à l’anarchiste Stella Antoniou et exigeont sa libération immédiate.

SOLIDARITÉ AVEC ALEXANDROS MITROUSSIAS, KOSTAS SAKKAS ET GIORGOS KARAGIANNIDIS, QUI SONT POURSUIVIS DANS LA MÊME AFFAIRE.

Source