Samedi soir, sur le chantier du barrage de Sivens, aux alentours de 2h du matin, Rémi est mort.
Pour ceux qui ont été présents ces six derniers mois au Testet, pour ceux qui ont été des batailles de la ZAD de Notre-Dame-Des-Landes, pour tout ceux qui au moins une fois se sont retrouvés face aux violences policières, une évidence s’impose : ni bavures, ni « mort suspecte », nous parlons ici d’assassinat.
La mort de Rémi survient après des mois de lutte où la police a très violemment réprimé le mouvement ;joué au foot avec la tête des militant qui s’enterrent, grenade offensive dans les caravanes et tirs tendus décomplexés dans la tête.
Ce qui est arrivé à Rémi aurait pu arriver à n’importe lequel d’entre nous, ici ou ailleurs. À n’importe qui d’un peu déterminé ce jour-là et qui mettait en actes son refus.
Quand Alexis en Grèce ou Zyad et Bouna à Clichy-sous-Bois se font tuer par la police, ce sont des milliers de personnes qui descendent dans la rue, des villes et des pays qui s’embrasent. Laisser la peur et le sentiment d’impuissance donner le ton et prendre le pas sur la colère serait envoyer la mort de Rémi directement aux oubliettes. C’est le devenir de nos vies et de nos luttes qui se joue.
Peu importe que nous ayons ou non pris part à la lutte contre le barrage. La réaction qui doit aujourd’hui éclater dépasse très largement son caractère local.
Peu importe ce que disent les experts.
Peu importe ce que disent les médias. La vérité on la connaît : les flics ont tué Rémi.
Nous ne voulons pas de martyr mais faire en sorte que cette énième mort empêche tout retour en arrière.
Se ressaisir ensemble de cette situation, c’est en premier lieu en faisant vivre ce qui avait poussé Rémi et des milliers de personnes autour de ces grilles !
Nous appelons à un rassemblement pour se retrouver et pouvoir exprimer notre rage !
Jeudi 30 : Aix-en-Provence 14h30 place de la Mairie Italie : 18h devant le consulat de france à Milan (via Moscova 12) et à Turin (via Roma 366) Langon à 17h45 devant la Sous-préfecture Lons le Saunier rassemblement jeudi à 17 h30 devant la préfecture Nîmes à 17h30 devant la Préfecture Perpignan à 18h devant la préfecture : manif organisée en hommage à Rémi Fraisse. Poitiers dès 16h place Charles de Gaulle (« place du marché ») pour une discussion autour des ZAD et de la répression policière, puis à 18h pour une manifestation Rennes 18h dalle Kennedy Sète rassemblement devant la mairie à 18h30
Vendredi 31 octobre : Albi, 8h, devant le Conseil Général du Tarn (pendant la réunion dudit conseil) Alès, 18h devant la sous-préfecture Auch, 18h sur le parvis de la cathédrale Caen, 18h Rouen, 18h, place du vieux marché Marseille : rassemblement à 18h au kiosque des Réformés
Samedi 1er novembre : Alençon : 11h devant la Pref’ ; Rassemblement en hommage à Rémy Fraisse, Non à la répression d’État ! Apt : à 11h. Bruxelles, 18h, au gueulophone de Lemonnier (Avenue Stalingrad, Métro Lemonnier) Chalon sur Saône : 17h, place de la Mairie. Dijon : 17H Mémorial – rue de la liberté – Manifestation en casques Épinal : à 11h Place des Vosges ; Rassemblement en hommage à Rémi Fraisse et en soutien à la lutte contre le barrage de Sivens Nantes : manif pour Rémi. RDV à 14h devant la Préfecture. Nice : rassemblement pacifique à 15h, Place Garibaldi à Nice Saint Brieuc : 14h devant la Préfecture Saint-Denis-De-la-Réunion : Hommage à Rémi à Saint-Denis-De-la-Réunion à 10h00 au Parvis des Droits de l’Homme à Champfleuri. Segré : rassemblementà la sous préfecture a partir de 11h Toulouse, place du capitole, 15h
Dimanche 2 novembre : Vallée du Testet, pique-nique et manifestation dès 12h à la Métairie Neuve. Marseille : un rassemblement est organisé à 16h30 au cours Julien, avec création d’un autel des luttes/autel pour Rémi.
Jeudi 6 novembre : Mirande : 11H place de l’ Astarac
Un camarade tué au Testet – Appel à manifester contre la violence d’Etat – à Nantes et ailleurs
Rassemblement ce lundi 18h devant la préfecture de Nantes Rendez-vous dès 15h place du Bouffay pour préparer et informer
Pendant la nuit de samedi à dimanche un manifestant, Rémi, a été tué au cours des affrontements qui se sont déroulés lors du rassemblement contre le barrage de sivens au Testet. Environ 7000 personnes ont convergé sur la zad du Testet après des mois d’attaques policières, de destruction de la zone humide et des habitats de ceux qui la défendaient. En fin d’après midi puis plus tard dans la nuit, des dizaines de personnes s’en sont pris aux forces de l’ordre qui protégeaient le chantier. Elles souhaitaient ainsi marquer leur colère et retarder la reprise des travaux, initialement prévue pour lundi. Elles ont été repoussées à coups de flashballs, de grenades assourdissantes, de désencerclement et de gaz lacrymogènes. D’après les témoignages des camarades du Testet, la personne décédée se serait écroulée suite à des tirs de grenade puis aurait été emmenée par les forces de l’ordre. La Préfecture affirme ne rien vouloir déclarer à ce sujet avant le résultat public de l’autopsie lundi. Le gouvernement a déjà commencé à stigmatiser les manifestants, et tente de diviser pour noyer le poisson. Mais ils savent bien que, quoi qu’ils fassent, cette mort aura des conséquences explosives.
Ce décès révoltant n’est malheureusement pas suprenant dans ce contexte. A Notre dame des landes, au Testet et partout où nous nous opposons à leurs desseins, nous avons dû faire face au déploiement crû de la violence d’Etat. Si nous avons bien compris de notre coté que nous ne pouvions nous contenter de les regarder docilement détruire nos vies, eux ont démontré qu’ils ne nous feraient aucun cadeau. Pendant les mois d’expulsion de la zad de Notre Dame des Landes, de nombreux camarades ont été blessés gravement par des tirs de flasballs et grenades. Sur la seule manifestation du 22 février 2014 à Nantes, 3 personnes, visées à la tête par des flashballs ont perdu un œil. Depuis des semaines au Testet plusieurs personnes ont été blessées elles aussi et d’autres accidents tragiques ont été évités de justesse lorsque des opposants se sont faits délogés, notamment des cabanes qu’ils avaient construites dans les arbres. Pourtant c’est bien, entre autre, parce que des milliers de personnes se sont opposées physiquement aux travaux, aux expulsions, à l’occupation policière de leurs lieux de vie que le projet d’aéroport de Notre dame des landes est aujourd’hui moribond, et que le barrage du Testet et ceux qui devaient lui succéder sont largement remis en question. C’est cet engagement en acte qui a donné une puissance contagieuse à ces luttes et qui menace partout aujourd’hui l’aménagement marchand du territoire.
Plus quotidiennement la répression s’exerce face à ceux qui luttent dans les prisons, dans les quartiers et dans les centres de rétention et entraîne là aussi son lot de morts trop souvent oubliées, plusieurs dizaines chaque année. Face aux soulèvements et insoumissions, la démocratie libérale montre qu’elle ne tient pas seulement par la domestication minutieuse des individus et des espaces de vie, ou par les dominations économiques et sociales, mais aussi par un usage déterminé de la terreur.
Nous appelons à occuper les rues et lieux de pouvoir partout dès demain, pour marquer notre tristesse, saluer la mémoire du camarade tué ce samedi et pour exprimer notre colère face à la violence d’Etat. Nous ne les laisserons pas nous tuer avec leurs armes dites « non léthales ». Réagissons avec force pour qu’il y ait un avant et un après cette mort. Affirmons plus fort que jamais notre solidarité avec tous ceux qui luttent au Testet et ailleurs contre leurs projets guidés par les logiques de contrôle et de profit, mais aussi avec tous ceux qui tombent plus silencieusement sous les coups de la répression partout ailleurs. Nous ne nous laisserons ni diviser ni paralyser par la peur. Nous continuerons à vivre et lutter sur les espaces qu’ils rêvent d’anéantir, et à leur faire obstacle.
Nous ne laisserons pas le silence retomber, nous n’oublierons pas !
Des occupant-e-s de la zad de Notre dame des Landes
Une seconde manifestation se prépare pour samedi 14h
Vendredi 17 janvier 2014. Encore une journée noire à Bruxelles. Dans l’après-midi, des policiers en civil de la zone Bruxelles Capitale-Ixelles pénètrent dans un immeuble près de la Porte d’Anderlecht. Munis d’un trousseau de clés “confisqué sur une personne arrêtée”, ils montent au deuxième étage et ouvrent la porte de l’appartement. Quelques instants plus tard, Maria Chidiri se retrouve morte sur le pavé de la rue. Elle aurait tenté de s’échapper par la fenêtre et aurait fait une chute fatale en s’agrippant à l’antenne parabolique qui se serait décrochée. La police refuse tout commentaire sur l’affaire, le parquet se limite à un laconique « elle était innocente dans cette affaire ». Il y a pourtant une chose à dire : Maria Chidiri a été assassinée par les larbins du pouvoir.
Alors, qu’elles se taisent, les autorités ! Qu’elles ferment leur sale gueule pleine de mensonges, leur version cherchant comme d’habitude à couvrir leurs mains qui assassinent. Mais nous, non ! Pas question de se taire ! A nous maintenant de crier, de crier notre rage et notre révolte contre ce monde qui tue au nom du contrôle et du pouvoir.
Inspirons profondément et crachons du feu. Les contrôles dans les rues se multiplient, les forces de l’ordre sont déterminées à imposer leur loi à tous ceux qui ne peuvent ou ne veulent pas s’y tenir, les entrepreneurs et les dirigeants investissent massivement dans de nouveaux projets de construction pour laminer les quartiers populaires. Tout cela fait partie d’une même logique, d’un même projet pour Bruxelles : faire régner l’ordre, appeler et forcer tout le monde à marcher au pas de l’économie et du pouvoir, étouffer la révolte qui couve. La torture systématique dans les commissariats bruxellois va de paire avec une ville entièrement placée sous vidéosurveillance. La construction prévue de la plus grande prison de Belgique sur le sol bruxellois n’est qu’un autre volet de la guerre que le pouvoir mène aux pauvres, une guerre qu’il mène également en implantant des logements de luxe dans les quartiers populaires comme en militarisant les transports en commun. Si le pouvoir est bien conscient de ce qu’il est en train de faire, à nous d’être aussi conscient du choix qui se présente : ou se laisser faire ou se battre.
L’heure n’est peut-être pas à l’affrontement frontal avec le pouvoir, mais face à la guerre qu’il a entrepris contre le Bruxelles d’en bas, il faut reprendre l’initiative. Certains diront peut-être que nous sommes trop peu à vouloir et à oser se révolter, mais en fait, la question n’est pas là. Si le pouvoir tisse partout son filet de contrôle, il est pourtant loin d’être tout-puissant. Quand l’ennemi se présente en masse et occupe le territoire, comme tout pouvoir doit logiquement le faire pour faire courber l’échine aux opprimés, il faut agir en partisans. En somme, agir en petits groupes, mobiles et créatifs, pour saboter les projets du pouvoir. Mettre le feu aux chantiers qui annoncent la venue du pouvoir et du fric. Couper les câbles de la vidéosurveillance. Transformer les poubelles et les véhicules d’entreprises en autant de foyers de révolte. Débusquer les patrouilles de police isolées et vulnérables. Provoquer du désordre dans la routine quotidienne de la misère et de l’économie, comme faisaient ces vieux saboteurs qui coupaient l’électricité, sabotaient les chemins de fer et les métros, érigeaient de petites barricades sur les axes routiers pour bloquer la circulation. Mais également, créer des espaces là où s’est possible, pour se parler et se coordonner dans la lutte contre le pouvoir. Créer des espaces auxquels le pouvoir n’a pas accès, comme des marécages où ses troupes ne peuvent que s’embourber. C’est d’air aussi dont on a besoin, d’air frais et vigoureux si on veut que le vent de la révolte souffle.
Solidarité avec toutes celles et tous ceux qui se battent contre le pouvoir. Dans les quartiers comme dans les prisons, dans les centres fermés comme dans les rues.
Pour en finir avec ce monde qui tue et exploite au nom de la loi et du fric, ne nous taisons plus et partons à l’assaut.
Pour l’insurrection.
(Tract distribué dans le quartier d’Anderlecht, Bruxelles)
Dans les premières heures du 17 octobre 2013, Paulo Roberto Pinho de Menezes , 18 ans, a été battu à mort par des officiers de « l’unité de pacification de la police » (UPP) dans la favela de Manguinhos Rio de Janeiro. Les flics ont immobilisé l’adolescent et l’ont emmené dans une ruelle sombre, où ils l’ont violemment battu à mort. Les circonstances exactes de son assassinat ne sont pas encore très claires. Cependant sa mère et d’autres résidents ont vérifié que Paulo Roberto était parmi un groupe de jeunes quand les flics de l’ UPP locales ont effectué un contrôle dans la favela.
Dans l’après-midi du 17 octobre, de jeunes révoltés ont attaqué les flics avec des pierres, enragés par l’assassinat de Paulo Roberto. La violence brutale des forces de répression s’est encore plus intensifiée quand les flics ont utilisé des balles réelles causant des blessures à divers individus. Une fille de 17 ans a été touchée à la jambe par une balle de la police et a été évacuée à l’hôpital. Les porcs n’ont pas hésité à menacer la sœur de Paulo Roberto en pointant une arme sur elle.
Les funérailles du jeune homme sont prévues pour le vendredi 18 octobre, jour où une manifestation matinale a également été prévue pour dénoncer un énième assassinat des mains de la police.
Vous pouvez lire quelques faits sur le rôle exact de « l’unité de pacification de la police » dans le nettoyage des favelas , pour préparer la Coupe du Monde 2014 au Brésil et les Jeux olympiques d’été de 2016 , ici. Une vidéo avec sous-titres anglais concernant un autre meurtre dans la favela Manguinhos en Mars 2013, peut être consultée ici. »
Repression quotidienne dans le contexte dans la lutte NO MAT
J’ai ete arrêtee par la police sur le chemin de la station service. Ce qui a commence par ce que je croyais etre un simple contrôle d’identite s’est transforme en arrestation à partir de fausses accusations de la police, une nuit en cellule, et je dois maintenant faire face à un procès. Le fait que je ne soit pas du coin a joue un grand rôle au cours de la confrontation, et a abouti à des remarques fascistes et des violences policières.
Je ne peux que supposer que la motivation qui se cache derrière cette repression est celle de nous diviser et de faire en sorte que cette lutte reste une lutte locale. Mais elle n’est pas locale, il s’agit d’une lutte globale qui affecte chacun-e de nous et qui, au contraire, ne devrait pas être laissee à un petit groupe de gens qui se sentent responsables,mais chaque personne a une conscience sociale et environnementale.
La reponse à apporter à la repression et aux intimidations massives de la police ne peut pas etre de faire un pas en arriêre, mais au contraire de nous organiser et de nous soutenir les un-e-s les autres à tous les niveaux possibles.
Merci pour tout le soutien et la solidarite que j’ai reçus, je continuerai à en donner.
Memoire des faits:
Le 16.09.2013, autour de 19h00, je suis passee sur le chemin de la station service pour aller acheter quelque chose à boire. Sur ce chemin, il y avait un contrôle des Mossos (police catalane) qui m’ont demande mes papiers. Je leur ai donne mon passeport et ils m’ont dit de vider toutes mes affaires sur l’avant du vehicule, puis la seule femme flic a voulu me fouiller. J’ai demande pourquoi, et elle a dit : “parce qu’on est la police”. J’ai repondu que ce n’etait pas une raison. Ils m’ont fouillee et m’ont demande ce que je faisais, et j’ai repondu : “Je vous ai donne mes papiers, je ne repondrai pas à vos questions”. A partir de là, ils ont commence à devenir très agressifs. A un moment, un flic a dit “Prends tes affaires et tires-toi”.
J’ai eu l’impression qu’ils ne voulaient pas me laisser partir, mais qu’ils y etaient obliges. J’ai dit ironiquement : “Merci ! C’est tellement gentil de votre part”. Il m’a crache au visage, alors je lui ai crache dessus en retour. Il m’a alors immediatement frappee dans la tête. Je suis tombee, et 3 flics se sont assis sur mon dos, m’ont menottee, frappee, et le flic qui m’avait crache dessus a dit : “Maintenant tu comprends le catalan”, et ils m’ont emmene au poste. Une fois là-bas, j’ai dit à l’officier qui faisait les papiers bureaucratiques que son collègue m’avait frappee et que je voulais son numero d’identification, mais elle m’a ignoree. Puis ils m’ont enfermee sans rien me dire de ce qui allait se passer. Le jour suivant, ils ont pris les empreintes de mes doigts et de mes mains, m’ont photografiee et interrogee, mais j’ai refuse de dire quoi que ce soit. Autour de midi, ils m’ont transferee à la cour et – suivant les “instructions” de mon avocat commis d’office – j’ai repondu aux questions du juge. J’ai ensuite ete attente, en attente d’un procès. Apparemment, les flics ont dit au juge que c’est moi qui les avait provoques et agresses, etc… J’ai ensuite pris contact avec l’avocat NO MAT, qui s’occupera de mon cas pour les procedures à venir avec la cour.
Au cours des dernières semaines de grandes manifestations se sont répandues dans les rues, avenues et autoroutes de plusieurs villes du Brésil. Discutables, manipulatrices et policières, les nouvelles divulguées par les mass médias ne coïncident pas avec les faits, actions et motivations observées dans les rues. Écrit collectivement dans le cadre du Réseau Anticapitaliste et non Partisan d’Information Politique (RAAIP), le récit qui suit nous présente une perspective informative et libertaire de ces manifestations. Cet effort de communication autonome a comme objectif d’informer des individus et organisations libertaires d’autres pays, de faire en sorte que soit connu publiquement certains antécédents de ces manifestations, l’indignation collective face à la violence étatique, la manipulation médiatique des faits, et la lutte des peuples contre l’injustice sociale et l’exploitation au Brésil.
Contexte
Au cours des dernières années les élites brésiliennes ont fait la promotion d’une série d’actions pour consolider le passage en force de leur projet de capitalisme/étatisme national. En ayant comme référence les politiques de développement de pays comme la Chine et l’Afrique du Sud, à travers des coopératives public-privées, l’État fait la promotion de différents programmes d’accélération de la croissance (PACs) en accord avec l’Initiative pour l’Intégration de l’Infrastructure Régionale Sud Américaine (IIRSA). Pour mener à bien ce programme ils déboisent des zones de forêt chaque fois plus grandes, ils construisent des barrages sur des grands fleuves pour générer l’énergie pour des zones industrielles grâce à des grosses centrales hydroélectriques. La construction d’infrastructures pour la promotion de l’industrialisation lourde se fait une fois de plus au détriment des populations dans le besoin et des peuples indigènes expulsés de leurs territoires. Les transports de passagers et de marchandises au Brésil dépendent en grande partie des combustibles fossiles qui sont chaque fois plus chers. Tous les ans les prix des aliments augmentent. Les politiques de production du biodiesel promues par le gouvernement mènent le pays à une crise alimentaire sans précédent. Chaque fois plus de terres cultivables utilisés pour l’alimentaire sont destinées à la production de biocombustibles. Dans beaucoup de villes, capitalistes et étatistes profitent de la hausse des combustibles pour surtaxer annuellement les transports publics qu’ils contrôlent. Ces trois dernières années la spéculation immobilière a aussi connu une augmentation jusqu’à 15O% dans les prix de location et terrains urbains. Comme résultat, un pourcentage chaque fois plus significatif de la population ne peut pas faire face aux dépenses basiques.
Les cas de corruption sont extrêmement courants au Brésil. Les gouvernants augmentent leurs salaires et bénéfices arrivant à dépasser jusqu’à dix fois le salaire minimum qui est de 650 reals (équivalent à 220€).
Cela fait plus d’une décennie que les mass médias ont commencé à faire de la propagande autour de l’idée de la Coupe du Monde au Brésil comme source de grands bénéfices pour toute la population. Dans le discours diffusé, la coupe serait la meilleure manière de “relancer l’économie, créer des emplois et stimuler le tourisme “. Dans la pratique, rien au delà de la réalité. La Coupe du Monde a servi de fusion pour le développement des politiques de contrôle, de distraction des masses et d’ingénierie sociale. Des milliers de familles sont expulsées de leurs maisons pour laisser place aux travaux d’infrastructures de la coupe qui se réduisent a des politiques de gentrification et de spéculation immobilière. Dans ce contexte des lois ont été approuvées, comme la PL 728/2011, qui établit l’état d’exception durant la Coupe, créant des corps spéciaux pour protéger les intérêts de la FIFA et de la CBF, criminalisant et persécutant les mouvements sociaux et dissidences politiques, définissant comme terroriste n’importe quelle manifestation publique d’indignation ou de mécontentement. Continue reading Note sur les manifestations et révoltes au Brésil→
Depuis plusieurs années, dans la région de Skouries, en Chalcidique, au nord de la Grèce, des habitants s’opposent à la construction d’une mine d’or, qui va détruire une grande partie d’une forêt ancestrale, avec des arbres de plus de 400 ans. Ces derniers mois, après que l’État ait vendu une grande partie du territoire à la compagnie Hellas Gold (5% grecque et 95% canadienne) en mars 2012, plusieurs manifestations, souvent violentes, ont eu lieu. À la suite une petite chronique des événements les plus récents.
–17 février 2013 : Attaque incendiaire sur le chantier des mines d’or. Une quarantaine de personnes, selon la police, ont mené une attaque incendiaire, brûlant tout matériel qui se trouvait sur le chantier des mines d’or.
–Février 2013 : Les jours qui suivent, dans le cadre de « l’enquête », des policiers cagoulés ont kidnappé des habitants du village de Ierissos, un des villages qui résiste le plus massivement au projet, et les gardant pendant des heures au commissariat pour les interroger. Sans la présence d’avocats, et sous des menaces, les flics ont fait des prélèvement d’ADN sans même qu’il y ait des accusations envers les détenus, qui étaient censés être au commissariat pour une simple interrogation.
–7 mars : 5 habitants du village de Ierissos sont arrêtés par la police. Officiellement il s’agit d’un appel à témoignage et non pas d’arrestations. 6 camions de CRS et 8 voitures de police ont essaiyé de rentrer dans le village pour faire des recherches dans les maisons des arrêtés, sans la présence d’un juge. Les habitants se sont opposé et les flics ont chargé avec des gaz lacrymogènes, qu’ils ont jetté même dans l’école du village. Un enfant a été blessé par une bombe lacrymogène, tirée directement sur lui, et trois se sont évanouis à cause des gaz. Les flics sont rentrés dans les maisons des arrêtés. Le soir, des affrontements ont éclaté entre les habitants et les forces d’occupation. Une heure après les flics, chassés, ont quitté le village.
–9 mars : Plus de 20.000 personnes ont manifesté dans la ville de Thessaloniki contre les mines d’or et le terrorisme d’État contre les habitants en lutte.
–10 avril 2013 : À 3 heures du matin, des flics armés et cagoulés ont kidnappé deux habitants de Ierissos, sous l’accusation de participation à l’attaque incendiaire. Sans aucune notification ni aucun appel pour se présenter à la police ou au juge, les flics ont forcé la porte de leur maison pendant qu’ils dormaient et les ont arrêté devant leurs enfants et le reste de leur famille. Selon des témoins, un des flics a dit à la fille de 13 ans d’un des arrêtés « regarde le bien maintenant avec les menottes, parce que tu seras grande la prochaine fois que tu le reverras ». Quelques minutes plus tard, les habitants se sont rassemblés au centre du village et ont attaqué le commissariat de police, qui était vide. Dans l’après midi, la police a annoncé que le commissariat serait abandonné et tout le personnel et les services vont déménager au commissariat d’un village voisin. Durant la journée les habitants ont construit des barricades en bloquant l’entrée du village (les barricades sont toujours en place jusqu’à aujourd’hui et le passage ne s’effectue que dans des heures précises). Certains des habitants sont restés pour protéger les barricades, et le reste s’est dirigé vers la ville de Thessaloniki, où ont été amenés les détenus.
–13 et 14 avril : Des manifestations de solidarité, déjà prévues avant les événements du 10, ont eu lieu dans plusieurs villes du pays.
–14 avril : Les deux accusés de l’attaque du 17 février ont été mis en détention préventive, qui peut durer jusqu’à 18 mois avant que le procès ait lieu. Ils sont accusés, entre autres, de participation à une organisation criminelle, tentative d’homicide, détention d’explosifs et explosion. Au total, il y a 20 personnes recherchées par la police. Les deux détenus sont les premières personnes accusées.
Après que des solidaires aient contactés les parents de Andreas-Dimitris Bourzoukos, nous voulons vous informer de cela :
Tous les arrêtés ont été transféré de Kozani au quartier général de la police d’Athènes (GADA) depuis la soirée du samedi 2 février.
Dans la matinée du dimanche 3 février, les parents ont pu voir leurs enfants tout comme leurs avocats de la défense. Jusque là la police a refusé toutes les requêtes respectives à plusieurs reprises.
Les parents ont été permis de visiter les arrêtés seulement pour 15 minutes au 12ème étage de GADA.
Plus spécifiquement, Andreas-Dimitris Bourzoukos était menotté à une chaise pendant toute la durée de la visite.
Il nous a informé que, alors qu’il était menotté les mains dans le dos dans une cellule du département de la police de Veria, les flics lui ont mis une cagoule sur la tête, l’ont forcé à s’agenouiller et l’ont frappé pendant environ quatre heures sur la tête, la figure et l’estomac, et quelque uns de ses cheveux ont été arraché de force. Cela est arrivé sans aucune résistance de sa part. Cela va sans dire que les flics l’ont aussi menacé tout le long et l’ont insulté de la manière la plus vulgaire.
Les conséquences des tortures ci-mentionnés sont les suivantes : sang dans l’urine, vertiges sévères, maux de tête, hématomes sur toute la figure, hématomes aux deux yeux, tout comme des éraflures et des ecchymoses sur le corps.
Ses parents ont rapporté que son visage était méconnaissable et que sa voix était altérée à cause de tous les coups sur ses maxillaires.
Durant ces trois jours, on lui a seulement permis de boire des bouteilles d’eau, alors que ses parents n’ont pas été permis de lui donner des paquets de nourritures de base et des jus de fruits.
Tous les faits ci-dessus ne sont pas dévoilés afin de victimiser chacun des arrêtés mais pour mettre en lumière les tortures et la violence qui sont pratiquées de manière “légale” par les appareils d’États.
Malgré tout, Andreas-Dimitris Bourzoukos tient bon, reste digne et son moral continue d’être inébranlable.
Force aux compagnons arrêtés. Nous essayerons de partager des mises à jour sous peu.
Il y a aussi une lettre ouverte de Pantelia Vergopoulou, mère de Andreas-Dimitris Bourzoukos, qui dénonce sans équivoque, parmi d’autres choses, les tortures contre les quatre compagnons et l’État :
“Le mécanisme de poursuite en Grèce reste la torture liée aux standards de la prison de Guantanamo. Mon fils, comme les trois autres arrêtés, n’a pas était traité comme tout autre accusé d’offenses criminelles au code, mais avec une haine toute particulière parce qu’il est un anarchiste. Au même moment, leurs bourreaux se cachent derrière des cagoules et restent intouchables.
Jusqu’à quand ?
[…] Finalement, étant moi-même docteur (spécialisée dans la médecine urgentiste pré-opératoire), je rapporte que les premières heures suites au trauma sont critiques pour de possibles blessures au cerveau et des lésions futures. La grande nécessité d’un examen immédiat et de soins hospitaliers doivent s’appliquer à tous les arrêtés qui ont été abusés.
Je tient pour premiers responsables tous ceux en charge de l’affaire pour tous dommages qui peut être causé.”
Alberto Nicolas Olivares Fuenzalida prisonnier antisocial libertaire purge une peine 15 ans pour expropriation, pour son passé lié au FPMR ( Front Patriotique Manuel Rodriguez). Il a a purgé la peine, passant plus de 6 ans dans l’ex-pénitentiaire de Santiago dans un module destiné aux pédophiles, en devant vivre avec la misère humaine dans son expression maximale … De toute évidence cette stratégie a été utilisée par le pouvoir pour isoler et briser la dignité rebelle du compa, en rendant impossible les liens fraternels qui se créent avec les autres prisonniers. Malgré la situation hostile à laquelle il est confronté au quotidien, le compa a maintenu une attitude anti-autoritaire en guerre contre la prison et ceux qui la maintiennent, en créant il y a quelques années le collectif 22 janvier, en mémoire d’Alex Muñoz Hoffman et de Fabián López Luque, assassinés en démocratie au cours d’une expropriation.
Parce qu’il est un prisonnier « conflictuel» il se trouve aujourd’hui dans le C.C.P. (Centre d’Exécution Pénitentiaire) dans la région de Bio Bio, dans le module de haute sécurité, dans la ville de Concepción.
Au sujet du “transfert”
La transfert a été effectué tôt le matin du 23 novembre. Aux alentours de 02:30 ( heure locale), lorsqu’ils sont arrivés à la cellule, le sortant violemment du lieu, l’emmenant avec des menottes aux mains et aux pieds, le transférant ce jour-même à Concepción. Les prisonniers transférés ce jour là ont été emmenés à Concepción avec juste ce qu’ils avaient sur le dos, sans pouvoir emporter avec eux aucune de leurs affaires et sans prévenir les proches.
La gendarmerie a utilisé comme excuse la rixe qui a eu lieu dans la prison la veille pour isoler le compa, l’éloignant de sa famille et ses amis, en rendant presque impossible de le voir.
Le régime des visites se fait tous les jours, avec l’accord préalable de l’“asistonta”* sociale de la gendarmerie qui pose des question et décide si on peut ou non rendre visite au compa. La visite se fait à travers un parloir et, une fois par mois, sous forme physique. De plus, le compa suit un régime végétarien et, jusqu’à maintenant, ses proches n’ont pas pu lui amener des aliments adéquats à son régime.
Sans oublier de mentionner que le compa, malgré le fait d’être “un prisonnier politique” et subversif, a renoncé à toute commodité dont bénéficient ces contextes, les refusant complètement, se déclarant ainsi en révolte contre n’importe quelle différenciation avec les autres prisonniers, assumant la prison avec les rigueurs que cela implique, sans aucun privilège.
*“asistonta” : jeu de mot avec asistenta (assistante) et tonta ( idiote)
Les événements deviennent sérieux et rapides ces jours-ci en Grèce. Alors que les attaques contre les immigrants, leurs maisons et magasins sont toujours en cours, les derniers mois ont montré de plus en plus d’activités antifascistes comme des manifestations, des distributions de tracts et des réponses directes. La semaine dernière, le pouvoir étatique a montré une fois de plus de quel côté il se trouve.
À Volos (29/9), lors d’un rassemblement de Chrissi Avgi (Aube Dorée), un député du parti fasciste a sorti son pistolet contre des antifascistes qui protestaient devant le nez de la police, alors qu’au commissariat ils ne voulaient pas recevoir la plainte d’un témoin visuel à cause d’un “manque de temps”.
Pendant le même weekend, il y a eu une manifestation antifasciste à moto à Athènes (30/9), pour informer le public des conditions insupportables des immigrants dues à l’opération étatique “Xenios Zeus” et pour montrer une présence dans les rues d’Athènes. Après qu’elle se soit affrontée avec un groupe de néo-nazis, les forces de police ont commencé à agir brutalement contre les antifascistes, en laissant plusieurs d’entre-eux sérieusement blessés. 15 manifestants ont été arrêtés. Un rassemblement de solidarité le jour après au tribunal où les prisonniers étaient retenus fut aussi attaqué. 25 antifascistes furent arrêtés, 4 d’entre-eux ont été relâché vendredi après-midi. Les 19 personnes détenues ont rapporté des conditions de détentions inhumaines et des brutalités policières en cellule. Ils ont rencontré d’autres personnes qui avaient été “oubliées” là depuis 3 mois. Les coûts de chaque arrestation comme celles-ci sont élevés : rien que pour la mise en examen 15.000 euros doivent être payés. Le vendredi 5 octobre, les 15 dernières personnes arrêtés ont été relâché sous caution (3.000 euros chacun).
Au-delà de l’aggravation de la situation à travers les nazis et la police, le gouvernement montre une fois de plus de quel côté il se tient. Ainsi le porte-parole du ministre de l’ordre public a fait savoir (après une annonce du parti “de gauche” Syriza) que le gouvernement prendra rapidement plus de mesures pour renforcer la loi et l’ordre. En outre, ils ont jeté les gauchistes dans le même sac que les fascistes et ont annoncé qu’ils contiendraient de telles tendances antidémocratiques. En réalité ils font cause commune avec les nazis : alors qu’ils sont fiers de leurs crimes dans les médias et s’en sortent, les antifascistes sont frappés par la répression.
Au même moment, l’action étatique raciste “Xenios Zeus” est toujours en cours, avec 27.500 garde à vue de non-grecs et approximativement 2.600 arrestations de personnes qui n’avaient pas les papiers nécessaires. Tout va dans le sens d’une exacerbation de la situation des immigrants, antifascistes et tout un chacun qui ne rentre pas dans l’idéologie raciste et fasciste. L’interaction entre néo-nazis et flics avec le soutien du gouvernement et le renforcement des lois racistes de déportation sont alarmants et doivent être interprétés comme des tendances pré-fascistes. C’est une situation insupportable pour toutes les forces qui résistent ! En outre, les autres gouvernements européens ne sont certainement pas intéressés par qui gouverne la Grèce – aussi longtemps que l’ordre public est maintenu par des dizaines de milliers de flics, ce qui garantit une procédure sans problèmes de marché financier. La résistance constante et les activités anti-répressives amenuisent les capacités encore et encore. De plus, des sommes d’argent pour les procédures dans l’actuelle situation financière sont difficiles à se procurer.
Solidarité avec le combat antifasciste en Grèce ! L’union fait la force !
Des antifas, anarchistes et anti-autoritaires, octobre 2012
Dons pour le mouvement et les prisonniers par le biais de l’ABC Berlin :
Kontoinhaber: SSB e.V. Berliner Sparkasse BLZ: 10050000 Konto: 6603098570
Ci-dessous se trouve un texte des 15 arrêtés depuis le tribunal d’Evelpidon :
“Aujourd’hui l’état a déclaré la guerre civile, ceux que les couteaux des fascistes ne tuent pas, sont envoyés en prison par les décisions de justice de la junte.
Nous appelons ceux qui luttent et qui ressentent que DIGNITÉ, SOLIDARITÉ, ÉGALITÉ ET LIBERTÉ ne sont pas des mots vides de sens mais une façon de vivre, à prendre conscience du moment historique que nous vivons et à agir en conséquence.
LES IDÉES ne peuvent être réprimées, ni emprisonnées.
Les 15 arrêtés antifascistes.”
Le 4 Octobre, les 15 arrêtés de la manifestation/patrouille à moto antifasciste sont passés devant le juge d’instruction. Alors que les deux représentants du ministère publics (procureurs) ont demandé la mise en détention provisoire avant le jugement – indépendamment du fait qu’ils soient accusés de crimes ou de délit – le juge d’instruction a exprimé son désaccord avec cet avis.
Les otages de l’état et leurs avocats ont littéralement passé toute leur journée au tribunal (du matin jusqu’à tard dans la nuit). Au milieu de la journée les personnes présentes en solidarité ainsi que les proches ont été attaqués par des escadrons anti-émeutes, aucune arrestation n’a été reportée mais plusieurs personnes ont été blessées.
En raison de la contradiction entre les procureurs et le juge d’instruction et après de longs échanges, l’affaire a été renvoyée devant un conseil juridique (équivalent du Juge des libertés en France) qui décidera le 5 Octobre si les 15 compagnons seront envoyés en détention provisoire ou non.
Par conséquent, un total de 19 personnes arrêtées demeurent au quartier général de la Police d’Athènes (Avenue Alexandras) et vont paraître de nouveau au tribunal d’Evelpidon, vendredi 5/10.
Les 4 compagnons du rassemblement de solidarité à Athènes (arrêtés le 1/10) seront transférés au tribunal à 9h00.
Les 15 antifascistes (arrêtés le 30/09) feront l’objet d’une procédure distincte à partir de midi.
Mise à jour au 5/10 : Tous les compagnons sont libérés
Les 19 compagnons sont dans la rue :
Les 4 compagnons (arrêtés le 1/10) ont finalement été relâchés. La procédure a été reportée au vendredi 12 octobre, à 9h00, au tribunal d’Evelpidon.
Après une session prolongée du Conseil Judiciaire, les 15 antifascistes (arrêtés le 30/9) ont été remis en liberté sous conditions restrictives (et des cautions, toujours en appel).
La nuit du 15 septembre a vu la première patrouille à moto dans le centre d’Athènes avec des distribution de flyers et des slogans contre les attaques néo-nazies. Le 22 septembre, une autre manifestation antifasciste à moto fut réalisée avec succès.
Dans la soirée du dimanche 30 septembre, une troisième intervention-patrouille antifasciste à moto passait dans le centre d’Athènes, mais a vite été entravée par des néo-nazis. En conséquence, les compagnons en ont environ démolis trois près de la rue Phylis, dans le secteur d’Aghios Panteleimonas, dans le centre d’Athènes. À environ 21h00, alors qu’un des fascistes gisait toujours à terre, blessé, les dernières motos de la manifestation ont été attaqué en représailles par plusieurs brutes de l’unité de police à moto DELTA.
Quasiment tout les antifascistes à moto ont été prise en chasse et attaqué, d’abord dans le voisinage de la place Amerikis (non loin du centre de la communauté tanzanienne qui a été mis à sac par des fascistes il y a de ça quelques jours), ensuite dans l’avenue Alexandras, mais aussi alors qu’ils se dirigeaient vers Exarhia. Là aussi plusieurs jeunes ont été persécuté et arrêté par les flics.Plusieurs motos ont été laissé en plan et éventuellement confisquées par la police. Peu de temps après, les camarades se sont rassemblés dans les squats du centre d’Athènes afin de défendre les lieux.
Parmi un nombre non confirmé de compagnons blessés par les flics, un antifasciste a sérieusement été blessé. Pas loin de 23 personnes qui ont participé à l’action ont initialement été reporté manquant… Parmi eux, 15 ont été arrêté dans différents lieux et enfermé au quartier général de la police [GADA] dans l’avenue Alexandras, sans aucun accès aux avocats.
Un rassemblement a été appelé pour le lundi 1er octobre à 13h00 au tribunal d’Evelpidon en solidarité avec les arrêtés. La procédure a été reportée à jeudi, alors qu’assistaient au rassemblement plus de 300 compagnons. Dans la soirée, plusieurs unités de police ont sauvagement attaqué les personnes venus en solidarité au sein du tribunal et les ont harcelé dans les rues aux alentours, avec pour résultat plusieurs détentions (4 d’entre-elles se sont transformées par après en arrestations).
Les 15 antifascistes qui ont été arrêté le 30/9 sont toujours détenus à GADA – ils doivent passer devant le tribunal le jeudi 4/10 au matin. Les 4 compagnons arrêtés le 1/10 vont être détenus à GADA jusque vendredi, le 5/10, date à laquelle ils vont probablement passer en procès au tribunal d’Evelpidon.
Les antifascistes qui ont pris part à l’action n’ont pas encore publié leur propre version des événements mais ont notifié qu’il y a un besoin de collecter plus de 10.000 euros pour les dépenses légales et cautions. De plus, tard dans la soirée du mercredi 3/10 , ils ont appelé à une assemblée ouverte à l’École Polytechnique pour discuter des dernières informations sur les 15 arrêtés de la patrouille-intervention antifasciste (30/9), des 4 arrêtés lors du rassemblement de solidarité au tribunal d’Evelpidon (1/10) et des actions à venir. L’assemblée a été suivie par plus de 300 sympathisants.
La même nuit, une vidéo de l’intervention du 30/9 a été publiée, avec des prises peu avant le coup répressif. De plus, tous les 19 otages à GADA ont envoyé un premier retour :
Mercredi 03 octobre 2012. Quelques mots des cellules de détention du 7em étage du quartier général de police d’Athènes.
Bien que trois jours aient passés depuis notre arrestation lors de la manifestation antifasciste à moto et collage le dimanche 30 septembre, nous pensons qu’il est bon de clarifier quelques trucs même maintenant.
Après un appel ouvert le dimanche 30 septembre, une manifestation antifasciste à moto et collage, qui est partie d’Exarchia, s’est déroulée dans le centre d’Athènes. Cette manifestation venait en réponse aux pogroms fascistes et attaques contre les immigrés qui se trouvent dans plusieurs quartiers du centre d’Athènes par des gangs fascistes déguisés en “résidents” ou “comités de commerçants”, soutenus par les gangs étatiques officiels.
Là tout de suite, nous ne sommes pas intéressés d’analyser ou expliquer ici les relations connues et rabattues entre Aube Dorée [Chrissi Avgi] et la police grecque.
Juste après que la patrouille est été attaqué par des partisans d’Aube Dorée(-citoyens), il y a eu un assaut de la part des flics de l’unité de police à moto DELTA, qui ont suivi l’arrière de la manif mais sont aussi passés dans les rues parallèles.
Au final, 15 combattants antifascistes ont été attrapé, hommes et femmes. Ils ont été blessé à différents endroits de leurs corps, comme la tête, les bras et jambes, alors que les flics ont aussi utilisé des tasers (armes qui causent des chocs électriques).
Nous avons été emmenés au 6em étage du quartier général de la police, en face du département de la protection de la constitution étatique, où la nuit fut accompagnée de tabassage, menaces, tirage et brûlage de cheveux de la part des équipes de DELTA qui ont pris nos photos pour leurs albums privés alors qu’ils continuaient à nous garder.
Des menaces telles “Maintenant nous savons qui vous êtes, nous allons vous enterrer comme vos grands-parents pendant la guerre civile” sont révélatrices du terrorisme que ces crétins prétoriens des équipes DELTA ont tenté de nous infliger. Au même moment, nous n’étions pas autoriser à communiquer avec des avocats ou des médecins pendant 19 heures consécutives. Le jour suivant, après qu’ils aient fait un transfert – un spectacle afin de prendre nos profils suspects, ils nous ont en fin de compte emmené au tribunal de l’ancienne école militaire d’Evelpidon.
Alors que nous étions toujours au tribunal, les forces de police anti-émeute ont attaqué les personnes solidaires rassemblées, battants férocement nombre d’entre eux. Un total de 25 personnes ont été détenu, et au final 4 arrêtés ont été inculpé. Depuis le moment de leur arrestation, ils ont été transféré au 6em étage du quartier général de la police, où les flics mirent en place la même tactique d’intimidation, incluant des fouilles corporelles humiliantes. Après une décision vengeresse sans précédent, la détention provisoire des 4 arrêtés a été prolongé en trois jours de plus (jusqu’à vendredi), et la détention provisoire des 15 premiers arrêtés fut étendue à jeudi.
Ils nous ont amené aux cellules de détention du 7em étage du quartier général de la police, dans un quartier surpeuplé (prévu pour 30 personnes alors qu’en ce moment 80 personnes “vivent” là dans des conditions incroyablement sordides), dans une tentative de “briser nos nerfs”. Malgré tout, nous avons rencontré un sentiment de solidarité sincère exceptionnel des gens qui ont été “oublié” depuis plus de trois mois dans cet endroit.
Au sein de la “crise économique” de plus en plus de gens se dirigent vers la pauvreté et la destitution, le cannibalisme social est récompensé comme une vertu, le fascisme montre sa tête dans nos localités et quartiers, l’offensive de l’État s’intensifie à tous les niveaux; dans cette période, des options qui promeuvent l’auto-organisation, la solidarité, la camaraderie et l’action directe sont celles qui, non seulement, peuvent tenir dans ce chemin de la peur qu’ils essaient d’imposer dans nos vies, mais sont aussi la perspective d’une organisation sociale différente.
Vous avez besoin de profondément saisir ce qu’est vraiment le fascisme Le fascisme ne mourra pas simplement de lui-même; vous avez besoin de l’écraser.
Les arrêtés du 30/9 et du 1/10
(Quelques uns parmi nous, fiers descendants de brigands/symmorites anarcho-communistes.)
Malgré la campagne de peur et de dissuasion orchestrée par le Service de police de Montréal (SPVM), plus de 3000 personnes ont répondu à l’appel de la Convergence contre la Répression Politique et Policière qui organisait cette année la 16e manifestation annuelle contre la brutalité policière à Montréal. Inaugurée conjointement au Canada par le Collectif Opposé à la Brutalité Policière (COBP) et en Suisse par le collectif Black Flag en 1997, la Journée internationale contre la brutalité policière a été soulignée tous les 15 mars, notamment en Allemagne, en Angleterre, en France, en Belgique, en Espagne, au Portugal, en passant par le Nigeria, les États-Unis et le Mexique. Cette année, outre Montréal, des manifestations se tenaient également à Toronto, Vancouver, Dallas, Paris, Lille, Angers et Bruxelles.
La marche a débuté au Square Berri vers 18 h, alors qu’une foule bigarrée et bruyante – rassemblant des militants et militantes, des anarchistes, des bandes de jeunes, des étudiant-e-s en grève, des victimes de la violence policière, ainsi que des gens en colère de tous âges – a pris la rue en scandant « Flics, porcs, assassins ! ». Le trajet vers le centre-ville a été ponctué de détonations de feux d’artifices et de pétards, ainsi que la présence énergisante de nombreux groupes d’affinités masqués qui en profitèrent pour décorer les murs de la ville de slogans anti-flics et révolutionnaires. Le déploiement répressif était, comme toujours, démesuré : des centaines de policiers « anti-émeute » en armure, une escouade à cheval, une autre à vélo, des unités d’intervention à tous les coins de rue, des flics en civil, des autobus de détention et le fameux hélicoptère du SPVM qui survolait la scène. Après seulement une demi-heure de marche, l’escouade anti-émeute a chargé la foule sans sommation à l’angle des rues Sherbrooke et Aylmer, à coup de matraques et de grenades assourdissantes lancées au niveau du visage, ce qui a eu pour effet de briser la manif en deux et de mériter aux assassins en uniforme une pluie de pierres et de balles de peinture. Le choix de cet endroit pour tenter de briser la manifestation est hautement symbolique, car c’est le lieu même où un manifestant étudiant a été gravement blessé à l’œil par une grenade policière lors d’une charge similaire le 7 mars dernier.
Scindés en plusieurs groupes compacts et poursuivis par des hordes de policiers lourdement armés (matraques, grenades, fusils à balles de caoutchouc, bombonne de gaz irritant, etc.), les plus combatifs des manifestant-e-s ont réussi à se faufiler à travers le dispositif répressif et à mener un bon nombre d’actions directes rapides et efficaces. Deux auto-patrouilles du SPVM ont été vandalisées, dont une carrément renversée sur le toit par la foule en liesse (voir la vidéo), un grand magasin d’électronique a été pillé, des vitrines ont été fracassées et un groupe a même réussi à s’infiltrer dans le métro pour aller bloquer brièvement le pont menant au casino de Montréal, à quelques kilomètres du centre-ville. Débordées pendant environ trois heures, les forces policières ont toutefois réussi à reprendre le contrôle du centre-ville vers 21h, menant 226 arrestations, dont une arrestation de masse d’environ 200 personnes qui étaient revenues en manif au point de départ. Quelques arrestations ciblées et « préventives » ont également été menées, dont celle d’une camarade qui a été littéralement « kidnappée » en plein jour par les flics.
http://www.youtube.com/watch?v=Sb6VZuL_YQk
La manifestation de cette année visait principalement à dénoncer et combattre la répression politique menée par les différents corps policiers et services secrets du Canada et du Québec (province canadienne à majorité francophone où se trouve la ville de Montréal). En effet, depuis 1997, pas moins de 4000 arrestations à caractère politique ont été effectuées par la police au Québec, se soldant par des acquittements judiciaires dans la grande majorité des cas. À Montréal, le SPVM a même créé, à l’été 2011, une escouade spéciale baptisée GAMMA (Guets des Activités des Mouvements Marginaux et Anarchistes !), véritable police politique qui a déjà mené 12 arrestations ciblées de militant-e-s connu-e-s pour leur engagement radical. Rappelons également que quatre personnes ont été assassinées par les flics Montréalais depuis juin 2011, et plus de 65 depuis 1987. De plus, ces événements surviennent dans le contexte d’une montée sans précédents des politiques répressives au Canada, notamment avec l’adoption de la loi C-10 qui vise à durcir les peines et la durée d’emprisonnement, les projets de construction de méga-prisons, ainsi que des projets de lois carrément orwelliens, comme le projet de loi privé C-309 qui vise la criminalisation du port d’un masque lors de manifestations et le projet de loi C-30 qui forcerait les fournisseurs de services Internet à fournir des informations privées au gouvernement et à la police. Rappelons que le Canada est présentement sous le joug d’un gouvernement conservateur majoritaire, réactionnaire et arrogant, qui n’hésite plus à bafouer ouvertement la sacro-sainte Constitution qu’il est censé servir dans l’intérêt du « peuple », comme en témoigne notamment l’état d’exception policier qui s’est mis en place à Toronto lors du sommet du G-20 en juin 2011, alors que plus de 1000 personnes avaient été littéralement raflées dans les rues et détenues dans des conditions qui rappelaient étrangement les camps de concentration.
Depuis le 14 février dernier, un vaste de mouvement de grève secoue le secteur des études post-secondaires (collèges et universités) de la province de Québec. Ce mouvement de grève générale, mené principalement par une coalition de syndicats étudiants de gauche – la CLASSE (Coalition Large de l’Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante) – a pour objectif immédiat d’annuler la récente hausse de 25 % des frais de scolarité décrétée par le gouvernement néolibéral québécois, la deuxième hausse du genre en 4 ans, après plus de 15 ans de gel des frais. Le mouvement compte présentement plus de 125 000 étudiant-e-s en grève illimitée et plusieurs votes de grève sont prévus dans les semaines à venir. De nombreuses manifestations massives rassemblant des milliers de personnes, ainsi que des actions de blocage ont été organisées, attirant de plus en plus de répression policière.
Le 7 mars dernier, la violence répressive a augmenté d’un cran, alors que près de mille personnes bloquaient un édifice du centre-ville de Montréal abritant à la fois les bureaux des loteries publiques (Loto-Québec), ainsi que ceux de la Conférence des recteurs d’université, organisation passablement réactionnaire qui s’est positionnée en faveur de la hausse des frais de scolarité. Sous un soleil radieux, environ 200 personnes ont investi l’intérieur du bâtiment, bloquant l’accès aux ascenseurs, alors que les autres occupaient les entrées et les rues adjacentes, érigeant une barricade à l’aide de grilles de métal pour bloquer la rue Sherbrooke (importante artère du centre-ville) et parer aux charges policières. L’escouade anti-émeute s’est ensuite rapidement déployée et a chargé la foule, frappant les manifestant-e-s à coup de matraque et de bouclier, les aspergeant de gaz irritant et lançant plusieurs grenades « assourdissantes ». L’un de ces engins, qui produit une détonation assourdissante en plus de projeter des fragments et du gaz irritant, a grièvement blessé un manifestant étudiant, qui a reçu des éclats à l’œil droit et a dû être hospitalisé d’urgence. Continue reading Montréal, KKKanada : Violence policière et riposte dans le cadre du mouvement de grève générale étudiante→
Dans la nuit du 27 février différentes actions ont été menées dans la ville de Valence :
– incendie de 2 DAB sur le campus de l’université
– 1 DAB rendu inutilisable avec un bloc de ciment
– incendie d’un arrêt de tram
Ces actions ont été faites en fonction de la situation que nous vivons à Valence. La répression policière durant les manifestations étudiantes avec les coupes sociales qui s’accroissent, indiquent une montée des attaques menées par l’État et les entreprises capitalistes contre les quelques droits que nous avons eu auparavant.
Les étudiants du lycée Lluís Vives sont partis en une protestation qui a dépassé la macro-manifestation (ou procession) des syndicats et partis de gauche. Ces protestations, parce qu’elles ont été réalisées sans demander la permission et d’une manière combattive, ont fait face à l’essence même de l’État et du Capitalisme, quand ils quittent leurs masques : la violence.
C’est pourquoi notre contribution dans la lutte prend la forme du sabotage et de l’attaque. Le système est violent; c’est pourquoi nous sommes radicaux.
Ce sont nos vies qui sont en jeu. Pour l’extension de la révolte !
La vieille usine de Piraiki Patraiki est une énorme zone de bâtiments abandonnés qui se trouve en face de la dernière porte d’entrée et de sortie du nouveau port de Patras. Depuis quelques mois, plusieurs centaines de migrants originaires de l’Afghanistan, du Soudan ainsi que quelques migrants d’Algérie, de Somalie et du Maroc vivent dans cette zone. C’est un logement extrêmement précaire où ces personnes, qui tous les jours cherchent à sortir du pays pour trouver une nouvelle vie, se sont installées.
La vie de ces migrants n’est pas seulement marquée par des rêves et des aspirations mais surtout par une lutte quotidienne pour la survie. Tous les jours, ils doivent se battre, avec tout ce que cela implique. Il y a des morts, des personnes qui sont écrasées par des camions, qui meurent à l’intérieur de ces derniers, ou qui périssent à cause du froid. Ils se font également tabasser, torturer et humilier par la police portuaire.
Durant les derniers vingt jours, donc pendant les vacances de Noël, nous avons été à leurs côtés suite à des incidents qui démontrent clairement les conditions de misère et de barbarie qui leur sont réservées à Patras, ville frontière et de passage pour l’Europe.
Le mercredi 15 février, une importante force policière a attaqué une manifestation d’étudiants aux abords de l’Institut Lluís Vives dans la ville de Valence. Les flics ont brutalement battu les étudiants qui s’étaient rassemblés pour exprimer leur opposition aux coupes budgétaires dans l’éducation, l’attaque s’est soldée par l’arrestation d’une personne.
Le lendemain,lors d’une nouvelle protestation massive contre la charge brutale du jour précédent, les flics ont de nouveaux attaqué les manifestants qui coupaient la circulation dans la rue centrale de Xativa. Ils ont arrêté au moins six personnes. Peu de temps après, environ 300 jeunes solidaires se réunissaient devant le siège de la police pour exiger la libération des personnes détenues. Et les forces de répression n’ont pas hésité à charger une nouvelle fois, et au moins trois personnes furent détenues.
Les personnes arrêtées ont été relâchées après de nombreuses heures, et quelques unes d’entre elles sont accusés d’infractions mineures. Mais les porcs ne semblent pas satisfaits de la répression la semaine dernière, de sorte que les charges de la police se sont poursuivies hier, le 20 février, lors d’une nouvelle manifestation étudiante.
Brigades anti-émeutes chargeant la jeunesse, le 20 février, dans le centre de Valence
La police chargeant des manifestants dans la rue Jésus, le 20 février
L’assemblée de la Faculté d’Histoire occupée:
Grâce a des camarades de l’État espagnol, nous avons des mises à jour sur ce qui se passe dans les rues de Valence, les 20-21 février. Comme on peut le voir dans les vidéos, les policiers ont chargé les manifestants à partir de 15.00. Autour de 21.30 il est rapporté que plusieurs conteneurs dans l’avenue Blasco Ibanez et dans d’autres rues du centre ville ont été mis en feu, tandis que des centaines d’étudiants et quelques professeurs ont occupé la Faculté d’histoire dans le campus universitaire de la ville. Les occupants mènent une assemblée ouverte, tandis que la faculté était entouré de fourgons de police. Des manifestations de solidarité ont été menées à Madrid (Plaza del Sol) et à Barcelone (Via Layetana) et une cacerolada [ndt : manifestation bruyante] a marché dans les rues de Valence. Selon les témoignages, il y a au moins 21 arrestations à ce jour, et de nombreux tirs de balles en caoutchouc par les flics. Les [identités des] personnes arrêtées ne sont pas communiquées, et il y a aussi de nombreuses personnes blessées.
Restez attentifs aux appels des prochaines heures.
En avant la révolte ! Encourageons les jeunes manifestants et compagnons, qui peuvent avoir des informations de la rue véridiques et vérifiées, à contribuer a leurs diffusions.
Aux premières heures du 21 février : On parle de plus de 50 personnes arrêtées, mais il est impossible de certifier cette information, car s’approcher de tout poste de police serait un acte suicidaire en ce moment. Comme d’habitude, les personnes détenues ne sont pas identifiées. La ville de Valence semble être en état de siège : les trottoirs sont entourés de cordons et les vols d’hélicoptères ne cessent pas. L’institut Lluís Vives est toujours entouré par la police, empêchant ainsi les mères, les pères et les professeurs d’entrer en protestation de ces jours de répression policière brutale. Dans les rues de la ville s’entendent des cris de colère tels ceux-ci : “Les gris vont maintenant en bleu !” [ndt : les gris représentent la police du régime de Franco qui pratiquait la répression, la torture] ou “La police torture est assassine !”
Le problème est que les personnes détenues au commissariat sont mineures, ce qui rend plus grave la non communication.
[Valence] Mardi 21 février, dans les facultés de Blasco Ibanez. A 15h30 devant l’Institut Luis Vives.
[Cáceres] Mardi 21 février à 20 heures, rassemblement devant la Préfecture (Subdelegacion del Gobierno), avenue Virgen de la Montaña, en solidarité avec les représailles de l’institut Lluis Vives de Valence.
[Badajoz] Le mercredi 22 février à 20 heures, rassemblement devant la préfecture (Subdelegacion del Gobierno) de Badajoz (Av. de Huelva) en solidarité avec la répression de l’institut Lluis Vives de Valence.
[Barcelone] Mardi 21 Février à 20 heures, rassemblement Pl. Cataluyna
[Madrid] Mardi 21 Février à 19 heures 30, rassemblement Plaza del Sol
[Grenade] Mardi 21 février à 18 heures, rassemblement à la préfecture (subdelegacion del gobierno)
[Leon] Mardi 21 Février à 13 heures 30 devant le conseil municipal (Ayuntamiento).
[Alicante] Mardi 21 Février à 19 heures, rassemblement Plaza de la Montañeta
Suit un extrait de la déclaration d’un groupe de camarades, racontant leur vécu dans les rues de Valence le vendredi 17 février :
[…] Le vendredi, nous nous sommes de nouveau rencontrés, nous en profitions pour créer notre propre espace dans la rue, en nous battant contre les béliers de la police. Ils nous diront que n’étions pas tous étudiants du Lluís Vives, et en effet, certains sont des étudiants d’autres écoles, et d’autre sont exploité par un travail à temps partiel; mais tous et chacun d’entre nous, nous avons été surpris par la leçon de dignité de ceux et celles de l’institut, qui s’auto-organisaient et luttaient avec leurs propres moyens.
Et c’est que la lutte ne doit pas seulement être pour le chauffage dans les salles de classe, ou pour la réparation d’une fissure. La lutte doit être pour notre dignité, pour reprendre nos vies et construire notre avenir. […]
Aucune poursuite pour les étudiants arrêtés ! Aux violences de la police, se répond notre violence ! Aucune agression sans réponse !
23.58 A Athènes, les occupants de l’École de Droit défient dans les faits tout concept de permission institutionnelle d’asile universitaire et appellent à l’expansion de centres de résistance similaires à travers la Grèce. Bien que nous avions expérimenté un siège brutal et une expulsion il y a seulement un an avec l’affaire des 300 travailleurs immigrés, en ces heures le même bâtiment est toujours tenu et défendu publiquement. Les camarades de la radio libre 98 FM transmettent des ondes radio subversives depuis l’intérieur de l’École de Droit, propageant ainsi la subversion. Les jours à venir seront longs, pleins d’espoir et de désespoir au même moment. Aujourd’hui, il n’y a pas seulement beaucoup de gens qui ont pris les rues de la métropole pourrie. Demain et les jours d’après, nous serons ou plus déterminé ou en “attendant Godot” – pas seulement ici, pas seulement maintenant, mais à travers le monde.
La solidarité internationale prouvera encore une fois qu’elle est la clé pour la poursuite de la lutte.
20.45 Crète : Une manifestation dans l’après-midi avec beaucoup de participants (15.000 estimés !) s’est tenue à Heraklion. Des affrontements ont éclatés alors que les manifestants marchaient vers le parc Eleftherias. La manif est maintenant finie.
Les patrons des médias de masse ont ordonné à leur laquais de diffuser que le nouveau “prêt” devrait être voté lundi (plutôt que dimanche), répandant aussi des nouvelles sur les démissions des membres du gouvernement. Quelques soit la “vérité”, la mobilisation des gens va continuer.
20.00 Les camarades dans l’École de Droit occupée ont reçue des informations venant des avocats sur les arrêtés jusque ici : 7 personnes ont été arrêtés aujourd’hui (en plus des dix autres pré-détenus qui furent relâchés par après) et il y a aussi un arrêté des manifestation d’hier [le 09 février] – deux des arrêtés sont mineurs, certains d’entre eux ont été férocement battus pas la police (côtes cassées, etc.), et le plus jeune à 15 ans. Ils vont probablement être accusés de crime et de loi “anti-cagoule”. Ils vont comparaître devant le procureur public demain, le 11 février, au tribunal d’Evelpidon (dans le 16em bâtiment).
15.05 Il a été confirmé qu’au moins un manifestant a été sévèrement blessé par les flics plus tôt à Syndagma.
“Quiconque s’est tenu derrière les murs d’une prison et n’était pas honteux de la dégradation de l’histoire humaine, doit soit être un directeur de prison soit aveugle.”
Pendant ce temps les mobilisations dans les prisons d’hommes et de femmes se répandent en Grèce. Un projet de loi pour la “justice”, mesure entre d’autres pour la soi-disant décongestion des prisons grecques, a été récemment été rejetée au Parlement. Elle était attendue pour avoir une fonction positive pour au moins 1.500 détenus hommes et femmes, et aurait pu conduire à la libération de beaucoup. Les protestation collectives de détenus sur les conditions de détention et la législation sont souvent minimisées. Les prisons qui sont impliqués dans la mobilisation nationale jusque là sont Grevena, Trikala, Larissa, Koridallos, Nea Alikarnassos–Crete, Corfu, Malandrino, Patras, Domokos, Nafplion, Thebes (prison de femmes), Centre Spécial de Détention pour Mineurs à Avlona, Chios, Nigrita–Serres, Komotini. Dans ces cachots surpeuplés de la démocratie, les prisonniers en lutte mènent soit un refus de la nourriture de la prison et du repas de midi, un refus de rentrer dans les cellules après la promenade, alors que dans plusieurs établissement pénitentiaires des grèves du travail en prison vont suivre (déjà à Alikarnassos et Patras les détenus qui travaillent sont partis en grève). Tout les détenus en lutte risque consciemment ou de perdre leur libération sous conditionnelle, ou quitter la prison, et sont constamment menacés de punitions disciplinaires et de tortures (derrière le manque dramatique de nourriture, de chauffage, etc.).
Qui oublie les otages de la lutte sociale oublie la lutte en soi.
15.00 Manifestations et protestations ont été tenues dans d’autres endroits en Grèce tels Thessalonique, Kozani, Volos, Trikala et l’île de Skopelos. La préfecture de la ville de Larissa a été occupée, tout comme la préfecture de la ville de Corfou. Sur l’île de Crète, des manifestant ont occupé un bâtiment en périphérie de Chania, appelant les gens de la ville à les rejoindre à la manifestation de grève. Des gens ont aussi occupé l’hôtel de ville de Rethymno. A Heraklion en Crète, environ 50 anarchistes ont bloqué le supermarché “Ariadni” en solidarité avec la lutte des travailleurs de l’entrepôt de la même entreprise qui sont en grève depuis 15 jours. Les mêmes manifestants ont aussi bloqué une succursale d’Alpha Bank, dont l’actionnaire est Manesis – le gros industriel, propriétaire aussi des “Aciéries Grecques” à Aspropyrgos, où les sidérurgistes sont toujours en lutte, achevant leur 101em jour de grève.
14.45 L’École de Droit d’Athènes est toujours occupée. Une assemblée ouverte sera tenue à 18.30.
14.30 Affrontements en face de Propylaea. Les flics ont réussi à nettoyer les rues et à disperser la foule qui s’est enfui en courant vers la place d’Omonia.
14.14 Un bloc de manifestants est toujours à Propylaea, dans la rue Panepistimiou. L’École de Droit est encerclée par des forces de police.
14.11 Selon un témoin, 4 ou 5 manifestants ont été arrêtés dans la rue Karageorgi Servias.
13.52 Après un attaque massive de la police, la plus grosse partie des blocs de manifestants ont été repoussé vers la rue Panepistimiou. La place Syndagma a été prise par les flics. Un petit bloc de manifestants reste en face du Monument au Soldat Inconnu. Les gens contre-attaquent en jetant de pierres dans la rue Ermou.
13.42 Les affrontements continuent dans la partie basse de Syndagma. Des unités de flics ont attaqué la place et poussé les manifestants dans la partie haute, chassant les gens du côté de l’hôtel Grande Bretagne dans la rue Vasileos Georgiou.
13.31 D’après un camarade qui l’a rapporté en live à la radio libre d’Athènes 98 FM, une attaque a été menée sur une banque dans la rue Mitropoleos. Une contre-attaque coordonnée des manifestants insurgés à suivie, avec des pierres et beaucoup de cocktails molotov contre les porcs en uniforme, dans la rue Filellinon. Les flics ont répondus avec des gaz lacrymogènes.
13.26 Ile de Corfou : après la fin de la manif, environ 200 manifestants ont occupé les prémices de la préfecture des Iles Ioniennes, exigeant que les nouvelles mesures d’austérité ne passent pas.
13.25 Un groupe de fascistes ont attaqué des vendeurs de rue immigrés pakistanais à Syndagma. Des manifestants antifascistes ont poursuivis les merdes nazies dans la rue Mitropoleos. Des petits affrontements ont éclaté au croisement des rues Filellinon et Othonos quand un groupe de manifestants ont jeté au moins un cocktail molotov sur des unités de police.
12.50 Environ 4.000 manifestants dans la place Syndagma jusqu’ici, une participation assez décevante compte tenu des circonstances. Des unités de police se sont coordonnées devant le patio en face du Monument au Soldat Inconnu.
12.47 Mytilini, île de Lesbos : la manif est finie. Environ 200 manifestants ont marché dans les rues de la ville, alors que les stalinistes du PAME ont occupé l’hôtel de ville. Il y a une manifestation appelée pour demain à 11.00 et pour dimanche à 16.00.
12.28 L’assemblée populaire d’Holargos–Papagou, banlieues nord d’Athènes, a occupé la mairie d’Holargos pour propager les actions et les manifestations à venir. Voici leur communiqué :
Cassez-vous !
Plus de mensonges, frères et sœurs… Nous avons lutté durement de nombreuses fois, nous nous somme même affrontés avec notre propre être, mais la peste des misanthropes à réussie à être plus décisive… Notre vie a été détériorée, nos rêves ont été anéantis, notre âme nous a été arrachée… Et qu’avons nous fait ? Devons rester décent, sceptique et doux ? Ceci est notre rendez-vous avec nos responsabilités; avec l’histoire, pour les générations à venir. Le moment est venu de les avoyer en enfer !! Laissons le torrent déborder et les noyer !
“Et les cours des rivières de doivent pas être blâmées pour leur rapides frères et sœurs… Les banques sont ceux qui les limitent !”
TOUT LE MONDE À LA PLACE SYNDAGMA LE JOUR D’UN AUTRE MÉMORANDUM ! TOUT LE MONDE AUX RASSEMBLEMENTS, GRÈVES, OCCUPATIONS ! PRÊTS ET DÉTERMINES. Assemblée populaire ouverte d’Holargos–Papagou
12.07 Veria, nord de la Grèce : des camarades, solidaires et citoyens de Veria ont occupé le local “unité périphérique” (section du gouvernement) dans la région Imathia et ont lancé le communiqué suivant :
Depuis 11h00 le 10 février, nous occupons le bâtiment de l’unité périphérique d’Imathia, dans le contexte de lutte généralisée contre la misère qui nous est imposée par la junte des banquiers en collaboration avec les politiciens locaux et l’élite économique.
Nous ne voulons pas un retour à l’état d’avant qui ne nous mènera qu’à la situation actuelle. Nous luttons pour le renversement complet du système politique et économique qui est soutenu par l’individualisme, la consommation, la résignation de la vie commune et le piège consenti dans un référendum d’une oligarchie d’une prétendue démocratie.
Nous luttons pour une société de solidarité, d’égalité et de liberté.
A travers l’auto-organisation nous créons les institutions de la démocratie directe, pour la satisfaction de nos besoins quotidiens et volontés de chaque citoyen.
Solidarité – Dignité – Auto-organisation L’assemblée de l’occupation de l’unité périphérique d’Imathia
11.24 Environ 100 personnes sont dans l’École de Droit. Du matériel de premier secours est disponible, mais plus de médicaments (anti-acides, antiseptiques, gazes, etc.) sont requis, tout comme des masques à gaz. Un numéro d’Aide Légal à circulé depuis l’École de Droit : +30 6944521071.
11.22 Un groupe important de flics en civil à Kolonaki, près de l’Église Aghios Dionisios dans la rue Skoufa. Un camarade rapporte 4 détentions “préventives”.
11.17 Importantes forces de police autour de l’École de Droit. Beaucoup de civils ici et là; deux cars de polie dans la rue Kolokotroni et deux autres bus trois allées plus loin.
11.07 GMT+2 Des camarades se tenant près rapportent de l’École de Droit que les flics détiennent des gens au croisement des rues Akadimias et Solonos. Il semble que malgré cela il existe un accès facile de Panepistimiou Street à Propylaea, un des points de pré-rassemblement d’aujourd’hui.
Dans le contexte de contestation sociale contre les nouvelles et les plus dures mesures d’austérité promues par les bâtards du gouvernements qui mettent en avant leur version de “l’unité nationale” au service de la Troïka (UE/BCE/FMI), plusieurs manifestations ont été annoncé pour les 10-11-12 février, alors que deux syndicat vendus du privé et du public (GSEE et ADEY, respectivement) ont appelé à une grève générale nationale de 48 heures dès aujourd’hui. Le nouvel accord de la Troïka appelé “sauvetage/ensemble de prêts” devrait être voté par le Parlement grec ce dimanche 12 février.
Même au dernier moment, des collectifs différents, organisations, syndicats et mouvements sociaux pressent les gens à prendre les rues, à bloquer le vote des nouvelles aides financières. Les mots qui sortant de nombreuses lèvres tiennent de la révolte, mais il faut encore voir si les gens vont effectivement se soulever de toutes les manières possibles, ou si les plans du régime pour la destruction sociale complète vont continuer sans gros problèmes. Tout les mécanismes répressifs de l’État sont dressés contre les protestataires, donnant la possibilité qu’une explosion de la rage des gens pourrait venir dans les heures ou les jours qui viennent.
Depuis hier, le 9 février, l’École de Droit dans le centre d’Athènes est occupé par des anarchistes/anti-autoritaires et grévistes pour en faire une base de lutte et de contre-information, ainsi qu’un centre de premier soins. Les bâtiments des ministères de la Santé et du Travail ont aussi été occupé.
Pour plus d’infos et de mises à jour, voir le site d’Occupied London (en anglais).
Pas loin de un an après l’expulsion de l’houseproject voisine Liebig 14, notre projet Rigaer 94 et le bar squatté Kadterschmiede ont été attaqué par les flics.
Le 28 janvier 2012, une manif fut tenue contre un congrès de la police et une conférence sur les opérations urbaines à Berlin. La nuit, il y eu une fête de solidarité d’après-manif à Kadterschmiede, qui se trouve dans Rigaer 94. Avant même que la fête ne commence, le coin grouillait déjà de flics. Bientôt la querelle habituelle avec les flics à nos portes commença. Ce n’est pas inhabituel qu’ils essaient d’aller dans le jardin et de causer des ennuis. En premier lieu, ils étaient retenus par nos grilles externes comme toujours. Mais après ils essayèrent de trouver d’autres voies pour entrer dans la maison, escaladant les murs et se glissant dans les caves. Ils sont entrés par la porte de devant du Kadterschmiede et ont commencé à le détruire, ainsi que la porte d’entrée de l’espace de vie de Rigaer 94. Au début ils n’ont pas plus aller loin, car derrière les portes des barricades les attendaient. Entretemps ils ont répandus des tonnes de gaz lacrymos et au poivre dans la maison et vidés les extincteurs sur les marches de devant le Kadterschmiede. Des personnes étaient proches de la suffocation.
Pamphlets trouvés dans les rues de Barcelone contre la police catalane, une force répressive responsable du meurtre de beaucoup de gens : ASSASSINS
1/1-2012 : Un jeune homme arrêté à Manresa par la police catalane, meurt à l’hôpital après avoir été battu alors qu’il était menotté.
7/1-2012 : Mort d’un jeune homme détenu dans le Centre de Détention de l’Immigration (CIE) dans la Zone Libre, après que des agents de la police nationale lui ont refusé les soins médicaux qu’il demandait…
Et ce ne sont que les deux dernières affaires.
Ceux qui défendent un ordre de misère avec la torture et le meurtre ne sont pas des travailleurs, ce sont des tyrans en uniforme. Nous levons nos têtes devant les assassins et le système qu’ils protègent ! Ceux qui battent les protestataires, qui torturent et assassinent les gens dans les commissariats, ceux qui abusent et humilient les autres, qui défendent un ordre de misère par l’intimidation et l’agression… CE NE SONT PAS DES TRAVAILLEURS, CE SONT DES BRUTES EN UNIFORMES !
Documentaire-vidéo réalisé par une chaîne nationale norvégienne sur les attaques fascistes et les expériences des immigrants en Grèce, en particulier dans le centre d’Athènes. La vidéo montre les difficultés et la brutalité dont les immigrants sont victimes, de la part de l’Etat grec et de certains fascistes vivant à Athènes.
Néanmoins, nous ne sommes pas d’accord avec le caractère et la perspective de ce documentaire, ou avec la terminologie utilisée dans celui-ci (les immigrants illégaux, les efforts de la police, etc.).
La vidéo n’est pas objective sur les réactions des citoyens d’Athènes. Les fascistes que vous voyez dans la vidéo, qui chassent les immigrants des parcs, ne sont pas partout. Les fascistes (et non «citoyens d’Athènes» qu’ils utilisent comme un nom), avec la coopération de la police et de la municipalité, organisent des pogroms et des attaques brutales contre les immigrés.
D’autre part, il y a beaucoup de gens qui combattent le néo-fascisme et les pogroms, en essayant d’exprimer leur solidarité aux immigrés avec des actions. Bien sûr, l’ennemi est l’Etat tout entier et pas seulement quelques dizaines de fascistes. Nous devons également mentionner que les partis de gauche, occupés à préparer les élections, sont totalement
absents face à cet énorme problème.
les émigrantEs de hier sont les immigrantEs d’aujourd’hui
Le 9 juin 2011, la police a évacué par la force et détruit le campement des immigrantEs à Igoumenitsa. Dez douzaines d’eux/elles ont été arrétéEs tandis que beaucoup ont été forcé de s’enfuir sur le continent. CertainEs sont arrivéEs dans notre ville [Ionnanina, Nord-Ouest de la Grèce].
La chasse aux immigrantEs – la partie la plus sous-estimée et la plus exploitée de la classe ouvrière – doit arrêter.
Laissons pas les immigrantEs devenir la proie aux appétits des flics, des juges, des racistes et des citoyens pacifiques. Prônons la solidarité et l’aide mutuelle contre ceux qui organisent l’exploitation et l’oppression et des immigrantEs et des locaux. Empêchons que l’on se moque encore davantage du droit universel au mouvement et à l’établissement libres.
Brisons les lignes de division erigées par les frontières et les patries.
RÉELLEMENT – MATÉRIELLEMENT – POLITIQUEMENT SOUTENEZ LES IMMIGRANTeS
Des compagnons | antifa [ i ] | Tapi & psychremi [Fauché et cool] | ESE Ioanninon [Syndicat libertaire, Ioannina] | Antiviosi katalispi [squat Antibiosis]
Exarchia: Une banderole de solidarité avec Christos Kolentinis
et touTEs les compagnons emprisonnéEs.
La nuit du vendredi 8 juillet, C.K. a été arrêté, torturé par les bâtards de la MAT (police anti-émeutes) et hospitalisé avec des blessures graves. Une affiche de solidarité exigeant la libération immédiate de C.K. faite par le lieu de rencontre auto-organisé Ano-Kato Patission (place Koliatsou) a également été collée ces dernières semaines à Athénes.
A la fin d’une manif pour la grève générale qui aurait restée sans incidents la police a lancé une attaque vicieuse et injustifiée : des dizaines de manifestants qui passaient de l’extérieur du grand magasin « Attica » à bd. Panepistimiou ont été encerclés par la police antiémeutes qui a commencé à leur donner des coups des pieds, à les jeter sur le chaussée et à lancer des gaz lacrymos et des flash-bang grenades sans discrimination, directement sur la foule. Il y a au moins douze personnes blessées. Un manifestant de 30 ans est dans un état critique. Il a été transféré à l’hôpital général de Nikaia et il a subi une opération. Il est actuellement en soins intensifs et, d’après les médecins, son état va rester critique au moins pour quelques jours.
Il y a eu aussi des affrontements dans le quartier d’Exarchia dans l’après-midi. Au moins sept personnes ont été interpellées à l’extérieur de l’Ecole Polytechnique.
A l’heure actuelle (19h34) la présence de la police dans le quartier d’Exarchia est toujours forte et l’état de la personne qui a été blessée est toujours critique.