Tag Archives: Grèce

Kavala, Grèce : Solidarité incendiaire avec les grévistes de la faim

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Depuis le 2 mars, plusieurs prisonniers politiques ont commencé une grève de la faim en exigeant la satisfaction des revendications suivantes :

– Abolition des articles 187 et 187A

– Abolition de la condition aggravante d’une action réalisée en se couvrant les caractéristiques faciales (« loi de la cagoule »)

– Abolition des prisons de type C

– Abolition de l’ordre du parquet par lequel on impose la prise violente de traces ADN

– Que les expert-e-s biologistes de confiance de l’accusé-e aient accès et puissent analyser les traces ADN si l’accusé-e le désire

–  Abolition de l’analyse de traces qui contiennent des mélanges de matériel génétique de plus de deux personnes

– La libération immédiate de Savvas Xiros pour qu’il puisse recevoir le traitement médical dont il a besoin.

Comme petite marque de solidarité, nous avons placé un artefact incendiaire dans l’entrée d’une succursale de la Banque du Pirée, située dans l’une des rues centrales de la ville de Kavala. Cela ne fait que commencer. Les attaques continueront chaque jour qui passe sans que ne soient accomplies les demandes des prisonnier-e-s.

VICTOIRE POUR LA LUTTE DES PRISONNIERS EN GREVE DE LA FAIM
FORCE A TOU-TE-S LES GREVISTES DE LA FAIM

Incendiaires enragé-e-s

en espagnol

Argentine : Sabotage de train à Buenos Aires

Tout, dans les villes, est dessiné pour promouvoir et perpétuer le flux constant de marchandise, celle humaine et l’autre. Des millions de pesos s’investissent dans la restructuration des gares de trains et l’inauguration d’autres, dans la construction et le maintien de routes, dans des mécanismes technologiques de contrôle et de répression, dans des recours pour les servant-e-s armé-e-s au service du pouvoir.

C’est en pensant à cela que nous avons aujourd’hui [27 mars] cherché à saboter, ne serait-ce que pour un instant, le fonctionnement normal des engrenages qui soutiennent la structure de la domination, en attaquant le tronçon qui unit les voies de Floresta avec Villa Luro à l’aide d’un engin incendiaire/explosif.

Nous n’entrerons pas dans le jeu de ceux qui disent que ces actions ne portent préjudice qu’aux travailleurs et aux travailleuses. Aujourd’hui, l’important a été de rompre la normalité asphyxiante approuvée par l’immense majorité de la société policière.

En solidarité et complicité directe avec nos frères et sœurs de la Conspiration des Cellules de Feu en grève de la faim dans les prisons grecques depuis le 2 mars dernier pour exiger la libération immédiate de leur entourage le plus proche !*

Il devient urgent d’agir, car l’état de nos compagnon-ne-s est grave, et le fait que 6 d’entre eux soient à l’hôpital en est une preuve suffisante.

Solidarité avec Angeliki et les autres grévistes !

Force aux compagnon-ne-s du Chili pour ce nouvel anniversaire du Jour du Jeune Combattant. Étendons les émeutes de toutes parts !

Concrétisons les vengeances des mort-e-s, prisonnier-e-s et torturé-e-s pour avoir lutté contre l’État argentin putréfié…

Cercle de Feu

en portugais

Note de Contra Info : *Le 4 avril, les membres de la CCF et Angeliki Spyropoulou ont mis fin à leur grève de la faim.

 

Grèce : Les membres de la CCF mettent fin à leur grève de la faim

A travers un communiqué du 4 avril 2015, les membres prisonnier-e-s de la Conspiration des Cellules de Feu ont annoncé qu’ils mettent fin à leur grève de la faim, considérant que la demande de libération de leurs proches a été accomplie :

Aujourd’hui est un jour qui ouvre une fissure dans les murs du monde carcéral qui nos entoure. Après 32 jours de grève de la faim, la mère de Christos et Gerasimos Tsakalos et la compagne de Gerasimos franchiront d’ici peu la porte de sortie de la prison, de nouveau libres. […]

Cette victoire n’est pas seulement le résultat de la grève de la faim de la Conspiration des Cellules de Feu. C’est la victoire de toutes les personnes solidaires qui ont brisé la tranquillité sociale avec des attaques incendiaires, des occupations, des sabotages, des manifestations, des discussions, des interventions soudaines et ont transformé les villes en champs de moments insurgés et les bâtiments occupés en laboratoires vivants de situations subversives. […]

Nous mettons aujourd’hui fin à notre grève de la faim, après avoir vaincu les épouvantails du Pouvoir qui voulaient que nos proches soient en prison, MAIS dans le même temps, la grève de la faim des autres prisonniers politiques continue pour l’accomplissement des revendications plus larges qu’ils ont posé sur la table. Les jours qui viennent sont critiques, tant pour leur état de santé que pour le pari de la lutte anarchiste totale […].

FORCE ET SOLIDARITE avec le compagnon anarchiste Nikos Maziotis, membre de Lutte Révolutionnaire, et avec le Réseau des Combattants Prisonniers.

VICTOIRE POUR LA LUTTE DE LA GREVE DE LA FAIM.

TOUT CONTINUE.

Conspiration des Cellules de Feu – FAI/FRI
Noyau de Prison
4 avril 2015

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Santiago: Action solidaire face à l’ambassade grecque

Aujourd’hui, mercredi 1er avril, à 13 heures, un groupe de manifestants s’est approché de l’ambassade grecque, située dans la commune embourgeoisée de Las Condes (Santiasko) pour interrompre la paix sociale en réponse à l’appel à Solidarité Internationale avec les compagnon-ne-s incarcéré-e-s par l’État grec, et qui sont en Grève de la Faim jusqu’à la mort depuis le 2 mars.

Pour la libération immédiate de leurs proches incarcéré-e-s

Contre le régime d’exception légal et répressif imposé depuis l’année 2000

Pour l’abolition des prisons de sécurité maximale (type C)

Pour l’abolition de la législation antiterroriste

Pour l’abolition de la loi de la cagoule

Pour le changement radical de la méthodologie de prise et d’identification du matériel génétique

Pour la libération de Savvas Xiros, qui est gravement malade et incarcéré depuis 2002

Contre le chantage malicieux de l’autorité grecque et de ses lois !!!

Victoire pour la lutte des prisonnier-e-s grévistes de la faim !!!

Pour la destruction de l’État, du capital et de toute forme d’autorité !!!

(La journée a terminé sans arrestations)

anglais | grec

Bielefeld, Allemagne : Solidarité avec les grévistes de la faim dans les prisons grecques

Solidarité avec les grévistes de la faim en Grèce! Vive l’anarchie
Solidarité avec les grévistes de la faim en Grèce! Feu à toutes les prisons!

En solidarité avec les grévistes de la faim dans les prisons grecques, nous avons accroché des banderoles dans la nuit du 3 avril à Bielefeld.

Bien que la Grèce soit à présent dirigée par le parti de gauche SYRIZA, qui est célébré par une grande partie de la gauche allemande, nous ne laissons pas troubler. Un parti de gauche ne représente aucune alternative pour nous.

Nous continuons à n’accepter aucune autorité, aucun gouvernement et aucun Etat.

Le combat pour la liberté ne connaît aucune frontière et ainsi nous envoyons des saluts solidaires aux compagnon.ne.s de la Conspiration des cellules de feu et à tous les autres prisonniers en lutte.

Victoire à la lutte des grévistes de la faim dans les prisons grecques !

Vive l’anarchie !

(A)

en allemand

Grèce : Appel international du Réseau des Combattants Prisonniers (DAK)

A présent, les prisonniers anarchistes du Réseau des Combattants Prisonniers (DAK) Antonis Stamboulos, Tasos Theofilou, Giorgos Karagianidis, Dimitris Politis, Fivos Harisis, Argyris Ntalios, Andreas-Dimitris Bourzoukos, Grigoris Sarafoudis et Giannis Michailidis, les membres de Lutte Révolutionnaire Nikos Maziotis et Kostas Gournas, le membre de 17 Novembre Dimitris Koufontinas, les prisonniers politiques turcs et les prisonniers Giorgos Sofianidis et Mohamed-Said Elchibah, nous sommes en grève de la faim, luttant contre le régime législatif et répressif d’exception, qui est instauré par l’Etat grec depuis le début des années 2000.

Depuis le 2 mars nous avons commencé, avec les compagnons à l’exterieur, une lutte pour l’abolition des prisons de haute sécurité de type C, l’abolition de la législation anti-terroriste, l’abolition de la loi de la cagoule, le changement radical de la méthodologie de prélevement et d’identification de l’ADN, la libération du membre de 17 Novembre Savvas Xiros qui a des multiples problèmes de santé.

La lutte pour la satisfaction de ces revendications est une lutte contre le noyau de l’état d’urgence. C’est une lutte contre le noyau du nouveau totalitarisme instauré les derniers quinze ans, aussi bien en Grèce qu’au niveau international.

Reconnaissant le fait que les ramifications de l’autorité dépassent les strictes frontières géographiques des états, nous invitons tou-te-s les compagnon-ne-s dans le monde à soutenir notre lutte.

Nous invitons tou-te-s les combattant-e-s à agir le 1er avril, envoyant de cette manière un message d’unité révolutionnaire.

VICTOIRE A LA LUTTE DES GREVISTES DE LA FAIM

SATISFACTION DE TOUTES LES REVENDICATIONS

POUR LA DESTRUCTION DE L’ETAT ET DU CAPITAL

Réseau des Combattants Prisonniers (DAK)

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Athènes : Attaque incendiaire contre le siège de Syriza en solidarité avec les grévistes de la faim

Tandis que les réserves social-démocrates du régime tentent de caresser nos ouïes et que les petit-bourgeois électeurs dansent le sirtaki, extatiques, sur la place de Syntagma dans des rassemblements pro-gouvernementaux (!), les loups qui se sont échappé-e-s de leur cage descendent enragé-e-s vers la ville…

Il est évident qu’aucune bande de politiquards autoritaires ne pourra jamais satisfaire nos désirs sauvages. Vous parlez de gouvernement de la gauche, nous voulons la destruction de l’Etat. Vous promettez des augmentations de salaire, moins d’impôts, plus de postes de travail, nous voulons l’abolition de l’argent, de la marchandise et du travail. Vous demandez la “démocratisation des corps de sécurité”, nous voulons voir les flics crevés sur l’asphalte. Vous luttez pour de meilleures conditions dans les quartiers, nous voulons festoyer sur les ruines de vos villes. Vous faites de la politique, nous faisons la guerre. Et les chosent tournent alors mal, messieurs les politiquards. Comment pouvez-vous comprendre, il y a une abysse existentielle qui nous sépare de vous, et il n’y a que peu d’espace pour le débat.

Il n’est donc pas surprenant qu’à l’aube du lundi 23 mars, jour officiel de retour de l’institution de la „police de quartier“, nous ayons choisi d’offrir le siège de Syriza du district de Patisia aux flammes de la négation.

Nous dédions cette attaque à nos frères et soeurs en grève de la faim, et nous exigeons la satisfaction immédiate de toutes leurs revendications. Cependant, cela ne veut pas dire que quelque pas en arrière de l’ennemi en ce qui concerne des affaires partielles puisse apaiser notre passion pour la destruction totale de leur monde et de leur société pourrie..

– Libération immédiate de Savvas Xiros.

– Libération immédiate de la mère des frères Christos et Gerasimos Tsakalos et de la compagne de Gerasimos Tsakalos.

– Abolition des lois antiterroristes et de la loi de la cagoule.

– Abolition des prisons de type C.

– Abolition de l’ordonnance de prise d’ADN par la force.

– Accès libre à internet pour tou-te-s les prisonnier-e-s.

AUCUNE TREVE – LA GUERRE CONTINUE

Patrouille nihiliste / incendiaires du quartier

en espagnol

Lamia, Grèce : Dimitris Koufontinas, en grève de la faim depuis le 02/03

Harmondsworth

Depuis hier matin, le 21 mars, le gréviste de la faim Dimitris Koufontinas (condamné comme appartenant à l’organisation 17Novembre) a été transféré de la prison Domokos de haute sécurité type C à l’hôpital pronvincial de Lamia, où il est détenu dans une chambre/cellule sans fenêtre. En plus de ces conditions misérables, il est devenu difficile, si ce n’est impossible, pour les personnes en soutien de communiquer avec n’importe quel prisonnier qui se trouverait transféré dans cet hôpital.

Source : athens imc

anglais | espagnol

Athènes : Manif en solidarité avec les grévistes de la faim dans les prisons grecques

Mardi soir, le 17 mars, une manifestation en solidarité avec les grévistes de la faim des prisons grecques s’est tenu dans le centre-ville d’Athènes. La marche d’environ 1500-2000 personnes a débuté place Monastiraki, est passée dans les rues Athinas et Stadious, la place Syntagma, et a fini à Propylaea. Après la fin de la manif, des barricades se sont montées autour d’Exarchia, des affrontements ont débuté avec les flics et des voitures de luxe ont été incendiées.

Plus de photos ici, en anglais, espagnol et portugais

Prisons grecques : L’anarchiste Grigoris Sarafoudis entre en grève de la faim

Depuis le 9 mars 2015, l’anarchiste prisonnier Grigoris Sarafoudis, membre du Résau des Combattants Prisonniers (DAK), commence une grève de la faim avec pour objectif la satisfaction des revendications du DAK :

1. L’abolition des articles 187 et 187A du code pénal

2. L’abolition de l’analyse de mélanges de matériel génétique, l’abolition de la loi qui ordonne sa prise par la force, et que les expert-e-s biologistes de confiance des accusé-e-s puissent être présent-e-s pendant l’analyse des traces ADN.

3. L’abolition de la loi de la cagoule

4. L’abolition des prisons de type C

5. La libération de Savvas Xiros, prisonnier de l’organisation 17 Novembre souffrant de plusieurs lésions graves.

Victoire pour la lutte des grévistes !

espagnol | anglais

Madrid : Solidarité avec les grévistes de la faim en Grèce

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Ce dimanche 8 mars 2015, nous avons réalisé un petit acte de contre-information et de solidarité avec les compagnons en grève de la faim.

Nous avons accroché une banderole sur la place centrale de Tirso de Molina avec la phrase “Syriza maintient les prisons spéciales d’isolement, solidarité prisonniers en grève de la faim (A)” accompagnée de quelques affiches du communiqué de début de grève de la faim du Réseau des Combattants Prisonniers (DAK).

Aucun gouvernement ne nous donnera la liberté, seule la lutte nous rendra libres.

Vive l’Anarchie !

anglais | grec

Athènes : Occupation symbolique du siège central de SYRIZA en solidarité avec les grévistes de la faim.

Le communiqué de l’occupation :

Aujourd’hui, 8 mars 2015, nous avons occupé le siège du gouvernement de SYRIZA sur la place Koumoundourou.

Nous exigeons la satisfaction immédiate des revendications des prisonnier-e-s en grève de la faim qui luttent pour :

– L’abolition de la législation spéciale antiterroriste, et en particulier des lois sur les organisations terroristes et illicites (187A et 187).

– L’abolition des lois spéciales répressives (loi de la cagoule).

– L’abolition des prisons de type C qui sont le symbole du régime d’exception pour les prisonnier-e-s politiques.

– La limitation de l’usage et de la prise de matériel génétique comme preuve à charge.

De plus, nous soutenons la demande commune de libération immédiate de Savvas Xiros, que l’attitude vindicative de l’État extermine jour après jour depuis 13 ans et la demande de la CCF de libération de leurs familles.

Anarchistes, Solidaires de la lutte des prisonnier-e-s politiques.

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Les banderoles disent : “Libération immédiate des familles et des ami-e-s des membres de la CCF (groupe anarchiste Rubicon)” – “Abolition immédiate des prisons de type C” – “Solidarité avec les grévistes de la faim (A)”

espagnol | anglais

Athènes : Attaques incendiaires en solidarité avec les grévistes de la faim

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Les centres urbains sont les machines à vapeur du monde contemporain. Ce sont les espaces où se déroulent tous les processus capitalistes, étatiques et sociaux, et où vivent tous les maîtres et leurs esclaves. Le réseau mondial des métropoles est le corps de la domination et les métropoles en tant que telles sont ses organes vitaux. Toute leur structure et leur organisation ont pour objectif l’accomplissement des nécessités du système. Sa planification urbanistique rend possible le flux de marchandises et leur consommation, tout comme la concentration des fonctions administratives centrales de l’État. Dans cette énorme prison, les interné-e-s travaillent quotidiennement et ont des temps de ballade dans les parcs et dans les espaces de loisir et de consommation de masse, tandis que les directeurs accumulent les biens et exercent leur contrôle absolu.

Le « contemporain » qu’est une ville représente le niveau d’incorporation de chaque État dans le tank mondial du Pouvoir. Les administrateurs politiques de « la Grèce en crise » se sont consacrés (et ils continueront de la faire avec plus d’intensité chaque jour) à l’accomplissement de cet objectif. Transformations radicales du centre, extension des lignes de métro, création de nouvelles zones résidentielles et commerciales, construction de parcs métropolitains et bien plus, qui se trouve dans le centre du nouveau développement urbanistique, au bénéfice des entreprises de construction, des colosses capitalistes, des corbeaux des agences immobilières et, bien sûr, des administrateurs politiques qui récoltent la plus-value politique de la modernisation.

Mais la ville, comme toute autre prison, a aussi ses geôliers. L’autre facette du développement bourgeois est le contrôle total et la répression. Nouvelles prisons et, dans le même temps, « institutions bénéfiques » poussent comme des champignons. Flics avec équipement de dernière technologie, caméras à tous les coins de rue, vigiles et systèmes de contrôle variés assurent le maintien de l’ordre et l’imposition de la loi et du conformisme social. En parallèle, le même rôle est également assuré par les loyaux citoyens mouchards pleins de bonnes intentions. Il ne nous paraît pas anodin que les entreprises de sécurité privées soient en train de se transformer en importants assistants de l’idéologie de la sécurité, puisqu’elles se chargent de toujours plus de parties de cette nouvelle carte de surveillance du centre urbain.

La surveillance, prévention et répression contemporaine est fermement liée à la recherche et au développement scientifique et technologique. C’est la technologie qui vient combler les vides, créer de nouvelles perspectives de profit capitaliste et d’accumulation de Pouvoir, mais aussi fournir les armes nécessaires au Pouvoir pour que celui-ci puisse éliminer ses ennemi-e-s. Au jour d’aujourd’hui, on ne peut penser la lutte anarchiste sans faire de référence à la guerre contre le Léviathan techno-scientifique. Cela n’est pas une simple position théorique, c’est une nécessité de l’époque. Les drones et les policiers-robots sont déjà à l’essai et surveilleront bientôt les métropoles ; il ne s’agit désormais plus d’une image de films de science-fiction, ni de fantaisies de rétrogrades qui veulent « retourner dans les cavernes ». Qui ignore cette réalité se confrontera très vite à elle, et alors la « lutte anarchiste » des mouvements de désobéissance sociale et de pacifisme activiste seront la seule option.

Nous refusons d’accepter cette réalité sans rien faire. Nous refusons de passer nos jours entre des murs de ciment, à respirer et à consommer la merde de cette civilisation, à souffrir du bruit constant des machines de l’usine sociale qui ne s’arrêtent jamais, entassés par millions comme des rats dans un environnement d’esthétique nylon, de ne connaître le monde sauvage qu’à travers les livres ou les écrans. Nous refusons la documentation et le contrôle de chaque moment de nos vies, ce putain de flic ou de vigile au-dessus de nos têtes. Nous refusons d’endosser le rôle du citoyen obéissant, perdus parmi les masses serviles et insensibles. Nous refusons d’attendre de mourir tranquillement dans notre cellule. Notre conscience, nos sentiments, notre sauvagerie intérieure nous appellent, et nous répondons en passant à l’attaque dès maintenant. Pas lorsque se soulèvera le peuple, ni quand les conditions seront propices, et certainement pas parce que quelques « camarades » ont pris le pouvoir étatique. La vie se déroule maintenant et la guerre est en cours.

Nous avons pour cela offert au feu de l’insurrection nihiliste les poubelles urbaines suivantes :

– Le mercredi 17 février, une pelleteuse dans la rue Didotou, à Exarchia.

Il y a deux motifs de plus qui nous ont fait choisir cette cible. Le premier a été d’attaquer dans une endroit qui était jusqu’à il y a peu difficile à toucher du fait de la présence d’un fourgon d’anti-émeutes MAT qui protégeait le siège du PASOK qui se trouve près de là. Nous pensons que les anarchistes continuent d’être de fermes ennemi-e-s de tout administrateur de l’appareil d’État et, dans le même temps, qu’ils doivent profiter des opportunités qui naissent des processus de l’antagonisme de Pouvoir intra-systémique dans le champ métropolitain. En d’autres termes, si le changement – pour quelque raison que ce soit – du plan de patrouille de la ville sert nos fins, profitons-en. La deuxième raison était que nous voulions nous positionner avec des mots et des faits dans le « débat » qui s’est ouvert après le récent incendie d’un véhicule de patrouille dans le quartier d’Exarchia.

Pour nous, les choses sont très simples et l’essence n’a rien à voir avec l’identité des auteurs, mais avec les réactions qui ont suivi. La rhétorique sur « un quartier historique », « une zone de liberté », etc., ne peut signifier pour les anarchistes que deux choses totalement contradictoires entre elles :

Qu’il existe réellement dans le centre de la ville un lieu que les anarchistes ont gagné par leur action en combattant pendant des années contre le régime et, en conséquence, qu’il doit être utilisé pour l’intensification de la guerre anarchiste ; ou bien qu’il s’agit d’une bulle révolutionnaire qui sert pour des ambitions personnelles et imaginaires du mouvement « d’habitant-e-s révolutionné-e-s », offrant l’espace pour le développement d’un style de vie « subversif », noyé dans la culture des drogues et la consommation de produits alternatifs et de services dans les cafétérias et les centres sociaux de la zone. Chacun-e peut choisir librement laquelle des deux options lui convient le mieux.

– Le dimanche 22 février, à l’aube, deux véhicules de l’entreprise de sécurité privée ALTRONIC E.P.E dans la rue Konstantinou Shina dans le quartier de Gizi. Cette entreprise avait signé, dans le passé, des contrats à petite échelle avec l’État grec.

– Le vendredi 6 mars, à l’aube, 3 pelleteuses dans une rue latérale de l’avenue Michalakopoulou dans le district d’Ilisia, pour rompre avec la normalité des bars à hôtesses de la zone, qui ne coexistent pas par hasard avec des hôtels de luxe, créant un triangle géographique d’amour monnayé et de répression.

Pour finir, nous voulons dire un mot sur la lutte qu’ont commencé les prisonniers anarchistes avec des grèves de la faim de masse. Leurs revendications nous concernent tou-te-s et nous devons être de leur côté. De plus, nous soutenons les compagnon-ne-s de la CCF en grève de la faim pour exiger la libération immédiate des membres de leurs familles qui ont été placé-e-s en détention préventive selon les ordres des ordures des services antiterroristes. Nous voulons féliciter SYRIZA, ses lèche-culs du mouvement et les anarchistes qui ont voté pour eux. Ce pieux travail répressif, même la « maudite Droite » ne l’avait pas mené de manière si efficace… Une étreinte chaleureuse aux compagnon-ne-s enfermé-e-s dans les cages du monde entier, et bonne chance à tou-te-s les fugitifs.
Les hostilités continueront…

Pour l’action multiforme anarchiste !
Pour l’insurrection individuelle !
Pour que nous dansions sur les ruines brûlantes de ce monde !

Nomades de l’autre marge

espagnol

Grèves de la faim dans les prisons grecques – brève chronique des derniers jours

panopt06/03/2015

Tandis que la société grecque avale presque sans broncher les contes post-électoraux du gouvernement SYRIZA-ANEL, des anarchistes incarcéré-e-s et des prisonnier-e-s combatif-ves dans les geôles de la démocratie grecque décident de se confronter de nouveau au Pouvoir et à ses lois, utilisant comme moyen de lutte la grève de la faim et le refus de la nourriture de prison.

Le 27 février 2015, le prisonnier de droit commun Giorgos Sofianidis, enfermé dans le module E1 des prisons de haute sécurité de Domokos, commence une grève de la faim en exigeant d’être retransféré dans les prisons de Koridallos, où il purgeait sa peine jusqu’au Jour de l’An, afin de pouvoir continuer ses études au sein de l’Institut d’Education Technologique du Pirée et de l’Institut d’Enseignement Professionnel des prisons de Koridallos. Dans le même temps, avec les autres prisonniers du module spécial E1, il revendique l’abolition définitive des prisons de type C.
Ce même jour commencent à refuser la nourriture de prison tous les autres prisonniers du module, à savoir les anarchistes Nikos Maziotis, Kostas Gournas, Yannis Naxakis, le communiste Dimitris Koufontinas et les prisonniers sociaux Alexandros Meletis, Konstantinos Meletis, Vasilis Varelas, Mohamed-Said Elchibah et Alexandros Makadasidis, en affirmant qu’ils continueront leur mobilisation. Il nous faut rappeler ici qu’une autre protestation avait déjà eu lieu à l’intérieur des prisons de Domokos au début du mois de février suite à la mort d’un prisonnier du fait d’une négligence médicale.

Le 2 mars, une grève de la faim de prisonniers commence sur la base d’un ensemble de revendications communes//cadre politique commun, se référant surtout à l’abolition des lois antiterroristes de 2001 et de 2004, des articles 187 et 187A du code pénal, de la « loi de la cagoule », de la législation sur les prisons de type C, de l’ordonnance du parquet en ce qui concerne la prise violente de traces ADN, en plus de la demande de libération de Savvas Xiros, condamné pour son appartenance à l’organisation 17 Novembre, pour des raisons de santé. Kostas Gournas et Dimitris Koufontinas (respectivement membres de Lutte Révolutionnaire et de 17 Novembre) annoncent leur participation par un communiqué en commun, ainsi que Nikos Maziotis (tous trois depuis les prisons de Domokos), et 5 compagnons du Réseau de Combattants Prisonniers (dont les initiales en grec sont DAK) : Antonis Stamboulos (prisons de Larisa), Tasos Theofilou (prisons de Domokos), Fivos Harisis, Argyris Ntalios et Giorgos Karagiannidis (prisons de Koridallos). Les autres participants de la DAK rejoindront la mobilisation plus tard. Depuis le 2 mars, le prisonnier Mohamed-Said Elchibah entre lui aussi en grève de la faim dans les prisons de Domokos. Deux jours plus tard, 2 prisonnières du module des femmes des prisons masculines de Neapoli, à Lasithi en Crète, commencent à refuser la nourriture de prison, comme marque de solidarité avec les prisonniers politiques en grève de la faim.

Au même moment, la police a arrêté à partir du 28 février plusieurs personnes dans l’affaire de la tentative d’évasion ratée de la Conspiration des Cellules de Feu des prisons de Koridallos : Christos Rodopoulos, l’anarchiste alors en cavale Angeliki Spyroupoulou, Athina Tsakalou (mère des frères Tsakalos) et une amie à elle, un ami du frère de Girogos Polidoros, ainsi que l’épouse de Gerasimos Tsakalos. Le 2 mars, les 10 membres prisonnier-e-s de la CCF Olga Ekonomidou, Michalis Nikolopoulos, Giorgos Nikolopoulos, Haris Hadjimihelakis, Gerasimos Tsakalos, Christos Tsakalos, Giorgos Polidoros, Panagiotis Argirou, Damiano Bolano et Theofilos Mavropoulos annoncent qu’ils rentrent en grève de la faim jusqu’à la mort ou jusqu’à ce que soient libéré-e-s leurs proches et ami-e-s. Angeliki Spyropoulou entre à son tour en grève de la faim depuis les cachots de la police, avec les mêmes revendications.

Le 4 mars, l’anarchiste Panagiotis Michalakoglou, en prison préventive dans les prisons de Nigrita, à Serres, commence à refuser la nourriture de prison en solidarité avec les membres de la CCF. Entretemps deux personnes de l’entourage amical des familles de la CCF sont « libérées », mais les tortionnaires Nikopoulos et Asprogerakas, juges spéciaux d’instruction, ordonnent la prison préventice pour la gréviste de la faim Angeliki Spyropoulou (prisons de Koridallos) et Christos Rodopoulos (prisons de Domokos).
De plus, le 6 mars, Christos Polidoros (frère du membre de la CCF) est arrêté et remis aux services antiterroristes.

Le 4 mars, Giorgos Polidoros et Christos Tsakalos annoncent que la CCF soutient la grève de la faim collective qui est menée en parallèle de la leur, en soulignant que les nouvelles machinations des services antiterroristes contre leurs familles sont une conséquence extrême de la loi antiterroriste. Le 5 mars, Nikos Maziotis, membre de Lutte Révolutionnaire, déclare, indépendamment des différents contextes de ces grèves de la faim en termes de revendications, qu’il soutient la lutte des prisonnier-e-s de la CCF.

Face à ces évènements très importants et à l’attente de nouvelles, nous, celles et ceux qui sont dehors, à lutter pour l’abolition de la société carcérale dans toutes ses expressions et l’abattage de tout Pouvoir, avons pour responsabilité de soutenir tou-te-s les prisonnier-e-s en lutte, sans exceptions, et leurs mobilisations pour la satisfaction immédiate de leurs revendications, tout en continuant à travailler pour la déstabilisation complète du système de domination. Il ne faut pas oublier que ce pour quoi nous luttons est la démolition totale de l’État/Capital et que les luttes partiales revendicatives sont des outils de déstabilisation dans ce sens, et non des fins en soi. Dans le cas contraire, on court toujours le risque de l’assimilation par le réformisme. Multiplions les actions d’agitation et d’attaque contre les institutions, les personnes et les symboles de la démocratie grecque à l’intérieur et à l’extérieur de ses frontières. Que la solidarité soit pratique !

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Grèce : Succursales bancaires attaquées à Thessalonique

at1Les 12 et 13 février 2015 ont respectivement eu lieu des réunions de pays membres de l’Union Européenne à propos du thème du terrorisme et de la politique économique. Pour nous, ces deux évènements sont ceux qui composent l’actuelle vision européenne et qui lui donnent son sens, c’est-à-dire l’étouffement économique de celles et ceux d’en bas, et la répression et le combat contre tout danger interne ou externe qui menace la stabilité et la paix sociale.

Concrètement, le 12 février, une rencontre a eu lieu entre les ministres de l’UE sous le prétexte des derniers évènements survenus en France (une autre rencontre lui avait précédé le 15 janvier 2015, celle des ministres de l’Intérieur et de la Défense d’Europe qui a compté avec la présence du ministre de l’Intérieur des États-Unis). Leur objectif primordial a été l’élaboration d’une politique antiterroriste en commun et la recherche de nouvelles technologies de surveillance et de contrôle, c’est-à-dire un plus grand élargissement de la défense et du blindage de la domination, quelque chose que nous comprenons comme l’objectif principal de ceux d’en-haut dans une période de tumultes sociaux. Les résultats de ce genre de réunions, nous en faisons déjà l’expérience avec le durcissement de la loi antiterroriste, les camps de concentration pour migrant-e-s, FRONTEX, le mur sur le fleuve Evros, les prisons de haute sécurité, et pas seulement.

D’autre part, le 13 février a eu lieu la réunion informelle des ministres de l’Économie (eurogroupe) avec pour but de planifier la politique économique afin d’apporter le « développement » en Grèce et en Europe en général. Pour nous, ce « développement » n’est rien de plus que la tentative de sauvetage et de perpétuation du système capitaliste lui-même, auquel nous attribuons la pauvreté, la répression et la misère de nos vies.

Indépendamment des différents modèles d’administration économique, le rôle du système bancaire et du système économique dans sa totalité continue d’être le même : l’accumulation de biens entre les mains des puissants et l’étouffement économique des réprimé-e-s. Actuellement, nous faisons l’expérience d’une administration économique de la crise supposément radicale, mais qui ne s’échappe pas du contexte de la totalitaire et néolibérale Union Européenne, et qui n’abolit pas – et ne peut le faire – la condition même de l’exploitation.

D’un autre côté, l’administration sociopolitique du gouvernement de Syriza, au contraire de celle de Nea Dimokratia, qui essayait d’éliminer les mouvements à travers la stratégie de la tension, est passée à une nouvelle stratégie répressive qui a pour arme principale l’assimilation des revendications des luttes sociales précédentes.

Pour nous, l’ennemi était et sera l’État et le Capital, et ce indifféremment de s’il porte un masque de droite ou gauchiste. Nous sommes contre la logique de la délégation et n’attendons d’aucun gouvernement qu’il n’apporte des solutions aux problèmes que nous vivons, nous projetant dans la lutte pour le tout et sans médiations, jusqu’à la libération de toute forme de Pouvoir.

Ainsi, les jours lors desquels les puissants se réunissaient pour élaborer leurs plans répressifs et économiques, nous-autres avons contribué le 12 février à ce débat en attaquant une succursale d’Eurobank et une autre d’Alpha Bank, toutes deux situées dans la rue Ionos Dragoumi, dans le centre de Thessalonique, réduisant en miettes leurs vitrines et détruisant les distributeurs automatiques.

PAS DE RECUL
LUTTE JUSQU’A LA DESTRUCTION DE L’ÉTAT ET DU CAPITAL

espagnol

Prisons grecques : La CCF soutient la grève de la faim collective de combattants prisonniers.

Ci-dessous les mots de Giorgos Polidoros et de Christos Tsakalos, membres prisonniers de la CCF, par lesquels ils expriment leur soutien à la grève de la faim collective des prisonniers combattants qui se déroule en parallèle de la leur.

Giorgos Polidoros: […] Depuis lundi 2 mars 2015, nous, les 10 membres des Cellules, avons commencé une grève de la faim jusqu’à la mort pour que soient relâché-e-s les membres de familles et leurs ami-e-s. Ils n’ont rien à voir avec nos actions. Laissez-les en paix, ou préparez-vous à compter les premier-e-s prisonnier-e-s politiques mort-e-s. De plus, nous soutenons la grève de la faim qui se déroule dans les prisons pour l’abolition de la loi antiterroriste, de la loi de la cagoule et des prisons de type C. Le sort qu’ont réservé les services antiterroristes à nos familles est la conséquence extrême de la loi antiterroriste et est le premier pas de nouvelles histoires répressives.

Christos Tsakalos: […] Il est évident que les deux grèves de la faim sont liées l’une à l’autre, et cela démontre l’urgence et la nécessité que toutes deux soient victorieuses. Quelle est la connexion ? La grève de la faim que nous menons et le sujet dont nous parlons, c’est-à-dire la libération immédiate de nos proches incarcéré-e-s par les bâtards des services antiterroristes, n’est rien de plus que l’extension naturelle et politique des exigences qu’ont posé les gens pour l’abolition de la loi antiterroriste. […]

Prisons grecques : Communiqué de début de grève de la faim du Réseau des Combattants Prisonniers (DAK)

Note de Contra Info: Antonis Stamboulos, Tasos Theofilou, Fivos Harisis, Argiris Ntalios y Giorgos Karagiannidis (participants au DAK) ont rejoint le 2 mars Dimitris Koufontinas, Kostas Gournas et Nikos Maziotis dans cette grève de la faim collective. Les autres participants au DAK rejoindront la mobilisation ces prochains jours.
muchNous commencerons par une constatation que nous ne devons jamais oublier. Tout s’obtient par la lutte. Si aujourd’hui, dans les prisons, nous avons droit aux livres, à la télévision, aux appels téléphoniques libres, aux permis de sortie, aux suspensions de peines, si les matons ne nous tabassent pas, tout cela n’est du qu’aux mutineries sanglantes et aux grèves de la faim des prisonnier-e-s nous ayant précédé.

Aujourd’hui, c’est à nous de lutter et de gagner. Le moment est arrivé de diminuer les peines abusives qui se distribuent gratuitement, le moment est arrivé de voir s’accorder obligatoirement les permis et les suspensions de peines selon les limites officielles, que l’on rabaisse la peine perpétuelle à 12 ans de prison effective et 4 ans de jours de travail, que l’on accorde une suspension de peine aux 2/5 de la condamnation, que l’on réduise le temps de prison préventive à 12 mois, que l’on puisse utiliser internet, que les visites deviennent libres, et que l’on garantisse la rencontre sexuelle des prisonnier-e-s.

Que l’on ne construise plus jamais de prisons d’isolement sensoriel comme celles de Malandrino, Trikala, Grevena, Domokos, Chania, Nigrita, Drama, dans lesquelles les prisonniers n’ont aucun rapport avec le monde extérieur et où ils voient même le ciel à travers une grille métallique. L’architecture de celles déjà existantes doit se transformer pour qu’elles cessent de donner une importance prépondérante à la prévention des mutineries et des évasions en reléguant au deuxième plan les conditions de vie.

Les camps de concentration pour migrant doivent être fermés. Toutes ces choses doivent être revendiquées et gagnées par les prisonnier-e-s dans leur ensemble. Nous profitons de la lutte que nous commençons pour faire ressortir ces sujets et demandons aux interné-e-s de toutes les prisons de les prendre en considérations pour les nouvelles batailles à venir.

La prison, et la répression en général, est l’un des piliers fondamentaux du système capitaliste. Dans le modèle de l’administration capitaliste qui prédomine de nos jours, la répression se centralise toujours plus comme choix de l’État, et s’exprime de manière concentrée dans la doctrine de la Loi et de l’Ordre. L’abandon du modèle antérieur, c’est-à-dire de l’État-providence Keynésien, a conduit à la paupérisation d’un grand nombre de gens, tant au sein des métropoles occidentales que dans la périphérie capitaliste. Dès le moment où une grande partie de la population ne peut plus être assimilée au processus productif et de consommation, leur gestion ne peut se faire qu’à travers la répression.

L’efficace administration répressive a imposé la création de régimes spéciaux d’exception, marquant des actes illégaux dans un cadre conceptuel spécial. Actes qui ne sont pas traités selon le poids pénal spécifique qu’ils ont, mais par rapport à leur dangerosité pour le fonctionnement normal du régime.

Dans cet État d’exception se démarque le combat contre ennemi intérieur (avec l’application de la loi « antiterroriste » pour les accusé-e-s de la lutte armée et la « loi de la cagoule » pour les arrêté-e-s des affrontements lors de manifestations), le combat contre ledit « crime organisé » ou, pour le dire autrement, du fonctionnement capitaliste « au noir », le combat contre les migrant-e-s que l’on arrête sans qu’aucun délit ne soit commis, simplement pour le fait d’exister. Contre les hooligans accusé-e-s sur la base de lois sportives spéciales, contre les femmes séropositives qui ont été stigmatisées comme la peste pour la société, et la liste continue. Tout ce qui peut provoquer des turbulences dans le fonctionnement efficace du système est traité par un règlement spécial.

En ce qui concerne la réalité grecque, ce processus a commencé, en termes législatifs, au début de l’année 2000 et est depuis lors en constance actualisation. En 2001, l’État grec, au sein de ce que l’on appelle depuis la « guerre contre le terrorisme » qui, au niveau international, a lui aussi intensifié la guerre contre l’ennemi intérieur, en votant l’article 187 sur les organisations illicites. En 2004, il a voté l’article 187A sur les organisations terroristes.

Au cours de la même période, les premières prisons de haute sécurité ont commencé à fonctionner à Malandrino, où ont été transférés les prisonniers les plus insoumis, sur qui on expérimentait un traitement pénitentiaire spécial, l’enfermement dans des modules de quelques personnes seulement et des difficultés pour les sorties et les suspensions de peines.

En 2002, les prisonniers du cas 17 Novembre ont été enfermés dans les cellules souterraines des prisons féminines de Koridallos, là encore sous des conditions d’isolement physique et sensoriel. Le fonctionnement des prisons de Malandrino et des cellules souterraines de Koridallos, respectivement pour les prisonniers de droit pénal et les politiques, a été la première instauration de ce type de conditions de détention spéciales en Grèce après le transition démocratique.

Avec les articles 187 et 187A, les contextes légaux s’élargissent pour que plus d’actions puissent rentrer dans le cadre et que le niveau de châtiment augmente. La façon dont fonctionne ces législations implique des juges et des procureurs spéciaux, des salles de tribunaux spéciales, l’inexistence d’un jury, de plus grandes peines pour chaque délit et, pour finir, l’accusation d’intention de commettre un délit similaire. Il s’agit de toute évidence d’une législation vindicative qui recherche l’annihilation des prisonnier-e-s.

Il nous faut mentionner ici un cas spécial, celui du guérillero a plusieurs lésions graves, Savvas Xiros, qui a déjà passé 13 ans à se confronter à une mort lente à l’intérieur de la prison.

La dernière application de l’État d’exception est celui du fonctionnement des prisons de type C. A travers l’aggravation du contexte légal qui les délimite, la prison effective se prolonge énormément pour celles et ceux qui y sont enfermé-e-s. Au-delà de l’isolement physique et sensoriel que suppose l’enfermement dans les prisons de type C.

Une caractéristique particulière du régime d’exception est son instauration comme pilote et son expansion continuelle postérieure. Un exemple en est l’application de l’article 187, qui s’appliquait initialement à quelques dizaines de prisonniers, et qui concerne aujourd’hui près de 30% de la population carcérale.

La mise en marche des prisons de type C est un autre exemple, où mis à part ceux qu’on cataloguait initialement prisonniers de type C (accusés sous les articles 187 et 187A), on peut aussi ranger n’importe quel prisonnier insoumis considéré dangereux pour l’y transférer.

A part le champ législatif, le régime d’exception se cristallise également au niveau de l’enquête et des preuves. L’apparition des analyses ADN a créé un nouveau type d’approche policière-judiciaire qui présente leurs compétences comme des vérités impossibles à remettre en question.

Par nature, le matériel génétique est une preuve extrêmement risquée par rapport aux résultats qui peuvent être obtenus par son analyse. La facilité de son passage d’un-e humain-e à un-e autre ou à des objets, et son mélange, laisse autant de possibilités ouvertes que les conclusions que l’on souhaite tirer en l’utilisant comme preuve à charge.

Malgré le fait que tout cela soit déjà connu, aussi bien par les scientifiques qui se chargent de la chose que par les appareils répressifs qui l’utilisent, la collecte, le processus et l’enregistrement de matériel génétique est la nouvelle super-arme de répression législative, juste pour l’ambigüité qu’elle suppose.

L’insuffisance de la méthode se démontre dans les fait par l’assourdissante absence de biologistes policiers dans les tribunaux pour soutenir leurs analyses, en contraste avec la présence des policiers qui font les arrestations, les interrogatoires, les spécialistes en explosifs ou autres domaines spécifiques.

L’importance que la pratique répressive donne à l’analyse ADN est démontrée par le fait qu’ils l’utilisent toujours plus dans les salles des tribunaux. Il y a des gens qui ont été accusés pour des délits divers, avec pour seule indication un mélange de genres génétiques trouvés près des lieux de l’enquête. Malgré le fait que la méthode internationale scientifique déclare risquée l’analyse de mélanges d’ADN, un certain nombre de condamnations se sont simplement basées sur la découverte d’un mélange d’ADN.

D’un autre côté, l’insistance de la police pour la prise violente de traces ADN, en plus d’être permise, transforme de par son imposition tout le processus en une forme de torture, et cela démontre une fois de plus l’importance que la création de bases de données biologiques a pour le régime.

Pour toutes ces raisons, nous pensons qu’il est désormais politiquement l’heure de limite la façon d’utiliser le matériel génétique.

Il n’y a aucun doute dans le fait que l’État emploie toute méthode que lui permettent les relations sociales du moment pour le maintien de la domination de classe. Pour autant, il serait idiot d’espérer que ceux qui sont dérangés par la lutte subversive ne prennent pas leurs mesures. Ce que nous pouvons exiger du patronat et de l’État à travers le coût analogue que nous leur causerons est qu’ils reculent en abolissant :

– l’article 187

– l’article 187A

– le facteur aggravant d’action réalisée avec le visage dissimulé (« loi de la cagoule »)

– le cadre légal qui définit le fonctionnement des prisons de type C.

Et pour délimiter le processus et l’usage de matériel génétique, nous exigeons concrètement :

– l’abolition de l’ordre du parquet par lequel s’impose la prise violence de traces ADN

– que les expert-e-s biologistes de confiance de l’accusé-e aient accès et puissent analyser les traces ADN, si l’accusé-e le désire.

– l’abolition de l’analyse de traces qui contiennent le mélange de matériel génétique de plus de deux personnes.

Nous exigeons également :

– la libération immédiate de Savvas Xiros pour qu’il puisse recevoir le traitement médical dont il a besoin.

Nous n’avons aucune confiance en la parole d’aucun gouvernement, et nous n’oublions pas que tout s’obtient par la lutte. Pour cette raison, le 2 mars 2015, nous nous mettons en grève de la faim en exigeant l’accomplissement de nos demandes.

Réseau de Combattants Prisonniers

espagnol

Grèce : Texte de Nikos Maziotis sur la grève de la faim de la CCF

QUE PERSONNE NE SOIT SEUL-E FACE A LA REPRESSION DE L’ETAT

Cette semaine, depuis le 2 mars, les prisonnier-e-s politiques ont commencé une grève de la faim depuis l’intérieur des prisons. Certain-e-s d’entre eux, comme c’est mon cas, partagent un ensemble de revendications communes pour l’abolition des législations « antiterroristes », l’abolition de la loi de la cagoule, l’abolition des prisons de type C et la libération de Savvas Xiros, condamné pour appartenance à l’organisation 17 Novembre, pour raisons de santé.

Dans le même temps, les prisonnier-e-s politiques de la Conspiration des Cellules de Feu ont également commencé une grève de la faim, exigeant la libération de leurs proches récemment arrêtées et placées en prison préventive, après qu’ai été découvert le plan de fuite de la CCF des prisons de Koridallos.

Indépendamment des différences de revendications, je soutiens la lutte des prisonnier-e-s de la CCF par rapport à leur demande. Je crois que malgré les différences politiques entre les prisonnier-e-s politiques et les problèmes qui se sont créés entre eux, et malgré les contextes différents des grèves de la faim, les personnes solidaires et le milieu anarchiste / anti-autoritaire doivent soutenir tou-te-s les prisonnier-e-s politiques. Que personne ne soit seul-e face à la répression.

Nikos Maziotis, membre de Lutte Révolutionnaire
Prisons de type C de Domokos

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Prisons grecques : L’anarchiste Panos Michalakoglou en abstention de repas

fullL’après-midi du 4 mars, au moyen d’une lettre envoyée à la radio libre 98FM, l’anarchiste Panagiotis Michalakoglou, en prison préventive dans les prisons de Nigrita, se déclare en abstention de repas de prison :

Dans la guerre que nous expérimentons à l’intérieur et à l’extérieur des prisons et dans la lutte que nous menons, aucun-e compagnon-ne n’est seul-e. En ce qui concerne le caractère vindicatif dont font preuve les services antiterroristes et les juges spéciaux d’instruction contre les parents et ami-e-s des membres de la Conspiration des Cellules de Feu, le moins que je puisse faire depuis la condition d’enfermement et d’entrer en abstention de nourriture de prison. La solidarité est notre arme la plus forte, rien n’est terminé, tout continue.

Mercredi 4 mars 2015
Panagiotis Michalakoglou
Prisonnier de guerre anarchiste

 

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Prisons grecques : L’anarchiste Nikos Maziotis en grève de la faim

Grève de la faim de Nikos Maziotis, membre de Lutte Révolutionnaire, dans le cadre de la mobilisation de lutte des prisonniers politiques.

Ces 15 dernières années, et en particulier après qu’ai été déclarée la guerre contre le « terrorisme », le système capitaliste au niveau international prend des caractéristiques toujours plus totalitaires avec pour fin d’imposer la dictature des marchés et les intérêts de l’élite économique supranationale qui a émergé à travers le processus de globalisation après la fin du bipolarisme. Dans ce contexte, la répression et le blindage de l’arsenal législatif et pénal des États est de la plus grande importance et s’instaure avec pour but la reproduction du système, dans un environnement globalisé contre les ennemi-e-s politiques du nouvel état des choses, et spécialement contre la menace de l’action armée révolutionnaire, notamment ces dernières années après l’explosion de la crise financière mondiale.

L’État Grec, qui est attaché au char du Capital supranational, a adopté les réformes néolibérales telles que les endoctrine l’Union Européenne, en plus d’actualiser son arsenal législatif et pénal selon les demandes de la « guerre antiterroriste » internationale. Ainsi, en 2001, la première loi « antiterroriste » a été votée (article 187 du code pénal sur les organisations illicites), en 2004 la deuxième (article 187A sur les organisations terroristes), en 2009, peu après la révolte de 2008, a été votée la loi de la cagoule [qui criminalise les manifestant-e-s qui se masquent le visage], et en 2010 une modification de l’article 187A, qui l’endurcit. En 2010, après un ordre du parquet, ils ont instauré la mesure de la prise violente de traces ADN et, finalement, l’été 2014, comme continuation et conséquence naturelle de leur politique répressive, la loi des prisons de type C a été votée.

Cette avancée graduelle de l’attaque répressive de la part de l’État est allée en s’intensifiant au cours de toutes ces années en parallèle des réformes néolibérales des gouvernements grecs, et est devenue encore plus aigüe après l’explosion de la crise financière mondiale, la révolte de décembre 2008 et le placement du pays sous le pouvoir du Fond Monétaire International, de la Banque Centrale Européenne et de l’Union Européenne avec la signature du premier mémorandum en 2010.

Dans ces conditions, où le régime a perdu le consensus social duquel il profitait avant la crise, et du fait de l’attaque féroce qu’il mène depuis 6 ans, la répression et la législation antiterroriste sont des piliers et des préalables fondamentaux pour la perpétuation du système.

La délégitimation du régime aux yeux de la majorité sociale à cause du vol social le plus grand qui ai jamais été perpétré à son encontre, avec la faim, la pauvreté et la misère qui étouffent le peuple, avec les milliers de morts par suicide, par maladie, à cause du manque de ressources de base, avec les milliers de personnes restées sans foyer et celles et ceux qui s’alimentant dans les poubelles ou dépendent des repas sociaux. Tout cela crée les conditions appropriées pour la perpspective de la révolution et de la subversion d’un régime qui est responsable de la crise et de tous les maux qui s’en sont suivi.

La prise du Pouvoir et de l’administration de la crise capitaliste par Syriza suite aux élections du 25 janvier 2015 n’ont pas vraiment changé les choses. Malgré les promesses pré-électorales d’abolition des mémorandums et d’échange de la dette, la politique que s’est engagé à tenir le gouvernement de Syriza n’est pas différente de celle qu’ont appliqué les gouvernements antérieurs. Et cela est prouvé par la demande d’extension du présent mémorandum-programme de sauvetage, avec indifférence vis-à-vis du fait qu’ils ne l’appellent plus, avec leurs tours de propagande, comme mémorandum ou s’ils se réfèrent au Fond Monétaire International, à la Banque Centrale Européenne et à l’Union Européenne comme institutions et non plus comme Troïka. En réalité, le gouvernement de Syriza a accepté aussi bien les mémorandums que la dette, et après l’extension du présent mémorandum-programme de sauvetage, il en signera un nouveau, avec tout ce que cela suppose.

En tant que membre de Lutte Révolutionnaire et prisonnier politique dans les prisons de type C, je crois que seul le chemin de la subversion et de la révolution sociale, populaire et armée peut offrir une sortie de crise, briser les mémorandums et les contrats de prêt et effacer la dette. En tant que membre de Lutte Révolutionnaire et prisonnier politique dans les prisons de type C, dans le cadre de la mobilisation de lutte des prisonniers politiques contre les législations spéciales « antiterroristes » et contre les tribunaux et les prisons spéciales, je participe à partir du 2 mars à la grève de la faim, avec pour revendication :

1) L’abolition de la première loi « antiterroriste » de 2001, article 187 (sur les organisations illicites).

2) L’abolition de la deuxième loi « antiterroriste » de 2004, article 187A (sur les organisations terroristes).

3) L’abolition de la « loi de la cagoule ».

4) L’abolition de la loi des prisons de type C.

5) La libération de Savvas Xiros, condamné pour sa participation à l’organisation 17 Novembre, pour raisons de santé.

Nikos Maziotis, membre de Lutte Révolutionnaire
Prisons de type C de Domokos

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Europe : Gestes solidaires avec Diego Ríos et Tamara Sol Farías Vergara

Quelques participant-e-s au réseau Contra Info avons décidé de coordonner nos forces pour visibiliser les cas de deux compagnon-ne-s anarchistes qui ont récemment été ciblé-e-s par les tortionnaires de l’État chilien. Il s’agit de Diego Ríos, arrêté le 7 février 2015 après 5 ans et demi de cavale, actuellement en prison préventive sous accusation de détention illégale de matériel explosif, trouvés durant l’été 2009, et de Tamara Sol Farías Vergara, condamnée le 4 février 2015 (après un an de prison préventive) à plus de 7 ans de prison pour les tirs contre un garde de la Banco Estado à Santiago en janvier 2014.

Entre le 24 et le 26 février 2015, nous avons mené les actions de propagande suivantes dans les territoires contrôlés par les États de Grèce, Portugal, France et Espagne :
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lienzo-diego3-1024x768– Banderole mise sur la place d’Exarchia à Athènes, qui dit : Force pour Diego Ríos, anarchiste prisonnier au Chili. Toujours sur le pied de guerre.

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lienzo-tamara-sol3-1024x768– Banderole placée sur les grilles de Polytechnique (rue Stournari), à Athènes, qui dit : D’Athènes à Santiago, liberté pour Tamara Sol.
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lisboa3– Lancé de tracts à Lisbonne avec les slogans suivants : Solidarité active avec Diego Ríos, prisonnier anarchiste au Chili // Liberté pour Tamara Sol, prisonnière anarchiste au Chili // Vengeance pour nos prisonnier-e-s, vengeance pour nos mort-e-s // Force pour Diego Ríos, anarchiste séquestré par l’État chilien // Feu aux frontières, feu aux prisons // Complicité avec Tamara Sol, anarchiste séquestrée par l’État chilien // Mort à l’État et vive l’anarchie.

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stencil2-1024x768– Pochoir sur les murs d’Oeiras, dans le district de Lisbonne, qui dit : Solidarité Tamara et Diego (A).

– 2 banderoles dans le centre de Marseille (que nous n’avons malheureusement pas pu prendre en photo), qui disent : « Solidarité avec les anarchistes prisonnier-e-s ou en cavale » et « Liberté (A) Diego Ríos, Tamara Sol ».

barna11-1024x768– Banderole placée sur une sortie de Barcelone qui dit « Force pour Diego et Tamara ! La prison ne freinera pas notre désir de liberté ».

A travers ces gestes symboliques qui débordent les frontières, nous envoyons notre soutien à Diego et Tamara Sol, en même temps que nous cherchons à renforcer la solidarité internationaliste avec nos frères et sœurs en prison. Nous n’oublions pas les autres prisonnier-e-s combatif-ves, au Chili et dans le monde entier.

Allez compas, force et lutte jusqu’à la destruction de tous les murs du Pouvoir !

 

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Athènes : L’anarchiste Angeliki Spyropoulou en grève de la faim

sanMises à jour sur les arrestations liées à la tentative d’évasion ratée de la CCF.

L’anarchiste Angeliki Spyropoulou se trouve en grève de la faim depuis le 2 mars 2015 (jour de son arrestation). La compagnonne exige la libération immédiate d’Athéna Tsakalou, mère des frères Tsakalos, et de l’épouse de Gerasimos Tsakalos, mises en prison préventive le 3 mars et accusées de façon absurde de participation à la Conspiration des Cellules de Feu. D’autre part, l’amie d’Athéna Tsakalou et l’ami du frère de Giorgos Polidoros (arrêté-e-s le 2 mars) ont été relâché-e-s.

Le 5 mars, les autorités judiciaires ont ordonné la prison préventive pour Angeliki Spyropoulou et Christos Rodopoulos (39 ans, arrêté le 28 février), tous deux impliqué-e-s dans le plan d’évasion manquée de la CCF. Angeliki Spyropoulou a été transférée vers les prisons féminines de Koridallos, tandis que Christos Rodopoulos a été placé dans les prisons de Domokos.

Grèce : Communiqué du noyau de membres de la CCF en prison

Mazas-Galerie-Cellulaire

2 mars 2015

Il y a deux mois, notre plan d’évasion des prisons de Koridallos était découvert. C’est une chose pour laquelle nous assumons une responsabilité complète, et nous avons également fait notre autocritique. Suite à cela, une persécution sans précédents s’est déchaînée dans le but de construire des coupables. L’objectif de cette chasse sont nos parents et ami-e-s. Il y a deux jours, nous avons vu comment ils ont arrêté un ami d’enfance du frère de Giorgios Polydoros et l’ame proche de la mère de Christos et Gerasimos Tsakalos. Ils ont alors commencé à parler de membres « périphériques », « messagers », et de « fond révolutionnaire ». Pourquoi ? Pour un sac à dos contenant des habits ? Pour de l’argent provenant de dons et d’évènements de soutien envers nous ? Ou du fait des fameux « viseurs lasers pour armes » ? La personne qui portait le sac ne savait pas qu’il contenait des lasers. De plus, et cela est le plus important, ces lasers n’étaient que des jouets qui se vendent sur la place de Monastiraki à deux euros pièce, et nous les voulions pour créer de la confusion au moment de l’assaut. Pourquoi les services antiterroristes ne disent-ils pas cela, et les présentent-ils au lieu de ça comme de l’armement ?

Aujourd’hui, nous avons vu comment il ont arrêté la mère de Christos et Gerasimos Tsakalos et l’épouse de ce dernier, parce qu’ils ont trouvé Angeliki Spyropoulou dans la maison des parents des frères Tsakalos. Angeliki est une compagnonne exceptionnelle à laquelle une affinité politique sans limites nous lie fraternellement. Les deux compagnons lui avaient dit de venir dans leur maison dans le cas où elle serait confrontée à une situation difficile. Parce que nous-autres ne vendons ni nos idées, ni nos gens. Angeliki a été en cavale pendant un certain temps, et elle est allée chez eux voir leur mère pour lui demander de l’héberger temporairement. Qu’allait faire leur mère ? Lui claquer la porte au nez ? Elle ne fait pas partie de ce genre de personnes et elle connait la valeur de l’humanité apportée à une personne recherchée. Dans cette même maison vit aussi souvent l’épouse de Gerasimos Tsakalos, pour des raisons de familles, et celle-ci s’y trouvait donc également.

Toute la responsabilité est exclusivement nôtre. Les parents et leur entourage amical n’ont absolument aucun rapport avec l’affaire ou avec quoi que ce soit dont on les accuse. En ce qui concerne Angeliki, nous serons à ses côtés et elle sait qu’elle aura tout notre soutien. Elle sera avec nous, la tête haute, sur ce difficile chemin que nous avons choisi.

Mais nous n’allons pas rester les bras croisés à regarder comment ils écartèlent nos parents et ami-e-s. Les services antiterroristes ont dépassé les limites. Leurs ennemi-e-s, c’est nous, pas nos parents. A présent, ça suffit. A partir d’aujourd’hui 2 mars, nous commençons une grève de la faim jusqu’à la mort pour protéger nos parents et leurs ami-e-s, pour qu’ils ne rentrent pas en prison.
Toute la responsabilité est nôtre, et nous l’assumerons. Jusqu’au bout ! S’ils les envoient en prison, nous préférons choisir la mort. Cela veut dire responsabilité et que chacun prenne ses décisions…

Libération immédiate des parents et de leurs ami-e-s qui n’ont aucun rapport avec l’affaire.

Conspiration des Cellules de Feu – Noyau de prison

Olga Ekonomidou
Michalis Nikolopoulos
Giorgos Nikolopoulos
Haris Hadjimihelakis
Gerasimos Tsakalos
Christos Tsakalos
Giorgos Polidoros
Panagiotis Argirou
Damiano Bolano
Theofilos Mavropoulos

 

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