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Grèce : sur l’expulsion de trois squats

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Patras, 5 août 2013

Aux premières heures du lundi 5 août à 06:30 a eu lieu une vaste opération policière avec l’objectif d’expulser l’Espace TEI-N.Gyzi , le squat Maragkopouliou et le squat historique Parartima. Au sein d’un climat policier et totalement répressif, avec les flics arrêtant cinq compagnon-ne-s qui se trouvaient à ce moment dans Maragkopouliou, et arrêtant aussi plusieurs personnes solidaires qui étaient à l’extérieur du bâtiment et dans d’autres endroits de la ville, l’État nous donne une autre preuve de force et de poing « démocratique », continuant sur sa ligne tracée il y a quelques mois contre les squats et les espaces en lutte sur tout le territoire grec.

Face à l’attaque de la domination contre ceux qui choisissent de lutter et de décider par eux-même de leurs vies, ce que nous devons opposer à ça c’est la solidarité et notre lutte sociale et de classe quotidienne et multiforme. Les squats, comme partie intégrante de cette lutte, ne constituent pas pour nous des îlots de liberté utopiques, mais plutôt des foyers de rupture et de résistance, bases de compagnerisme dans notre guerre contre l’État et le Capital, contre tout type d’oppresseurs. Les squats ne se résument pas à leurs murs, c’est pour ça qu’ils ne meurent pas une fois qu’ils sont pris. Comme faisant parti de notre lutte, ce sont les personnes qui les composent, en font des espaces vivants de création, d’expression, de solidarité et de résistance. Tant que ces personnes ne laissent pas tomber le combat, les attaques contres les squats ne feront rien de plus que de nous enrager et nous regrouper encore plus. Ils peuvent expulser et murer les bâtiments, mais les idées resteront toujours là, fortes dans le temps. Si nous avons quelque chose à dire aux leadeurs de cette opération grotesque c’est que nous n’avons pas peur, nous ne nous effrayons pas et nous continuerons d’être présents.

Solidarité avec ceux qui ont des procès pour les squats !

Ils ne nous font pas peur – Ils nous enragent

Des anarchistes, Solidaires

Patras, Grèce : Affrontement avec les fascistes d’Aube Dorée

Dans la soirée du 24 Juillet, des néo-nazis d’Aube Dorée ont demandé et tenté d’organiser un rassemblement sur la place à l’extérieur du stade de Panahaiki (une équipe de football locale). Juste avant le rassemblement, environ 50 antifascistes ont été repoussés par la police anti-émeute qui gardaient la place pour le compte des nazis de l’Aube Dorée.

Plus tard, vers 23 heures, la voiture avec les fachos d’Aube Dorée est passé devant la place Olgas, un lieu populaire réputé anarchiste/anti-fasciste. Elle a été rapidement attaquée par les anti-fascistes et les flics de l’escouade anti-émeute Delta les ont attaqués en représailles.

Environ 25 antifascistes ont été arrêtés par la police et certains ont été torturés par la suite au commissariat. Au moins deux antifascistes qui ont été sérieusement blessés ont demandé à voir un médecin, ce qui leur a été refusé pendant des heures.

Vers 02h40, les 25 antifascistes ont finalement été libérés.

Source – Collaboration du Chat Noir Émeutier

Brésil : nouveau site de contre-information contre le pouvoir et pour la libération totale

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Nous vous invitons à visiter et donner des informations au nouveau blog de contre-information de la région contrôlée par l’État brésilien : Cumplicidade.

L’initiative est apparue avec le contexte actuel, où la guerre sociale a pris ici une proportion chaque jour plus intense ; où la rage accumulée de ceux qui sont opprimées quotidiennement a submergé tel un tsunami les rues d’innombrables villes du nord au sud du pays. Nous sentons à quel point c’est important qu’au milieu de cette tempête apparaisse un média de contre-info qui cherche à communiquer en donnant la voix à la guerre contre le pouvoir et pour la libération totale. Il nous semble aussi de grande importance que ces espaces servent de moyen de communication et de solidarité entre les rebelles qui ont agi à différentes latitudes et longitudes de cette région, c’est pour cela que nous voulons vous inciter à nous envoyer des réflexions, analyses, informations, photos, vidéos etc .. afin que nous les publions.

Nous voulons aussi préciser que nous rejetons totalement l’utilisation irresponsable d’internet comme outil de communication, ainsi nous ne sommes pas intéressés par l’idée qu’il y ait des liens vers ce blog sur les réseaux sociaux tels Facebook ou twitter. Nous valorisons l’usage d’outils virtuels qui disposent d’anonymat et de sécurité pour ses utilisateurs et qui ne servent pas comme facilitateurs à la surveillance policière.

Nous espérons que ce message sera diffusé et que ce petit effort soit plus qu’une étincelle pour faire vivre l’anarchie !

Patras, Grèce : Les flics expulsent 3 squats

Aux environ de 7h du matin aujourd’hui, le 5 août 2013, la police grecque a envahi trois squats de la ville de Patras. Il s’agit du squat Parartima, du squat Maragopoulio et de l’espce autogéré qui se trouve dans l’Institut de Formation Technologique (TEI).

Les flics aidés des autorités municipales ont confisqué le matériel des squats, et ont même muré les entrées du squat Parartima.

Au cours de l’opération 16 compagnon-ne-s ont été arrêté-e-s, 5 qui ont résisté à l’attaque depuis le toit du squat Maragopoulio et 11 personnes solidaires qui ont essayé de s’approcher de l’endroit alors que l’expulsion avait lieu. Vers 14h les 11 personnes solidaires ont été relachées, mais les 5 squateurs de Maragopoulio faisant face à une plainte étaient toujours gardé-e-s à vue au siège de la police dans la rue Ermou, où des compagnon-ne-s ont tenu un rassemblement de solidarité plus tôt.

Finalement un peu plus tard les 5 arrêté-es ont aussi été relâché-e-s, après être passé-e-s devant le procureur. Le procès aura lieu demain, 6 août.

Bolivie : les prisons se lèvent

«Lorsque commence une émeute dans la prison, et jusqu’à ce que ceux qui acceptent les règles de la société prennent vie dans le noble désir de liberté, lorsque les toits des prisons sont pris par le feu et les rebelles, c’est alors que ce qui est imposé est rejeté et que l’ennemi est identifié»

Note de la rédaction : La volonté de ces mots n’est pas de victimiser les détenus de l’État bolivien, ils décrivent juste quelques événements qui ont eu lieu dans les prisons de ce territoire. Le reflet de notre main anarchiste va à ceux qui vivent l’enfermement dans les froides ergastules de l’État.

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Depuis déjà un an ont commencé des mutineries massives dans les prisons du territoire bolivien, qui réclament la démission de Ramiro Llanos, directeur de l’administration pénitentiaire ; exigeant la suppression des reports de procès, de recevoir un traitement « humanitaire», le transport pour les audiences, la demande des prisonniers étrangers à être expulsés dans leur lieu d’origine, et l’augmentation du prediario (ressource pour l’alimentation). Aux protestations se rajoutent le manquement à un accord signé au mois de février entre les prisonniers de San Pedro et l’administration pénitentiaire qui amena à des négociations et à l’arrêt des mutineries en donnant une limite de trois mois pour que la totalité des points soient accomplis. Ramiro Llanos a nié avoir connaissance de ce document et jusqu’à maintenant il n’a pas répondu aux demandes des prisonniers.

L’État veut appliquer le nouveau règlement de l’administration pénitentiaire qui fixe des conditions plus dures et strictes, autant pour les prisonniers que pour les visites. Ils ont décidé du transfert systématique des prisonniers de San Pedro à d’autres panoptiques éloignés de la ville de La Paz. Ils ne veulent pas recevoir de nouveaux prisonniers à partir du 17 juillet, annonçant la fermeture de cette prison comme mesure répressive pour les protestations constantes qui ont eu lieu dans la prison de La Paz. Les mutineries sont fréquentes, l’État comme mesure restrictive essaie de les déjouer par le transfert des prisonniers dans des prisons plus éloignées. Le transfert des inculpés de San Pedro va provoquer plus d’isolement à cause de la distance des prisons dans lesquelles ils veulent les envoyer ; les proches vont être plus limités pour les visites vu que 80% des prisonniers et leurs familles sont pauvres.

Résumé des mutineries en 2013 :

Le 17 janvier Llanos (directeur de l’administration pénitentiaire) est pris en otage par les prisonniers de San Pedro en réponse aux menaces constantes de les transférer dans d’autres prisons s’ils se mobilisent ou font des réclamations. Les forces répressives s’affrontent aux prisonniers pour le libérer. Llanos se sauve grâce à certains délégués des prisonniers qui évitent son lynchage. Les protestations s’étaient déchainées parce que les prisonniers avaient refusé que 39 jeunes du Centre de Réhabilitation pour Jeune de Calahuma soient transférés à San Pedro. À partir de ce moment là Llanos n’ose plus rentrer dans cette prison combative. Pendant tout le mois la mutinerie perdure, les neuf sections dans leur totalité bloquent complètement les installations de la prison. On voit du feu par les toits et les cours. Continue reading Bolivie : les prisons se lèvent

Santiago, Chili : résumé de la manif pour la dépénalisation de l’avortement.

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Contre la capitalisation de nos ventres, autonomie de nos corps et feu au patriarcat.

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Le 25 juillet a eu lieu à Santiago une manif pour la dépénalisation de l’avortement, étant donné que le Chili est l’un des pays dans le monde qui pénalise l’avortement dans n’importe quel cas. Il en résulte que des femmes sont en taule pour avoir avorté et que d’autres meurent en avortant clandestinement.

La manif était convoquée à 19h sur la Place Italie mais l’intendance Métropolitaine a décidé à 18h de retirer l’autorisation qu’elle avait donné pour le parcours sur l’Alameda nord jusqu’au Paseo Bulnes. Pour cette raison les flics ont pas mal emmerdé les manifestants qui marchaient sur les deux voies de l’Alameda nord, poussant et menaçant certains tout au long du parcours. La police a finalement fait un barrage au niveau de Paseo Ahumada, à deux pas du Palais de la Monnaie. La manif s’est donc momentanément arrêtée à cet endroit, et à un moment donné les flics ont commencé à pousser violemment les manifestant-e-s qui bloquaient la circulation criant des slogans pro-avortement mélangés à des slogans anti-flics, ainsi que des slogans qui appelaient à continuer d’avancer sur l’Alameda (artère principale du centre de Santiago).

Après une dernière poussée des flics toutes les personnes ont compris que ça ne servait à rien de rester vu le peu de motivation à faire face aux flics, et la manif a continué son chemin sur le Paseo Ahumada (où elle a croisé les évangélistes qui comme chaque soir faisaient leur sketch en pleine rue), en direction de la Cathédrale de Santiago, sur la Plaza de Armas. En arrivant sur la place de façon spontanée les manifestant-e-s se sont dirigées à l’intérieur de la Cathédrale, où une messe était en cours. La foule a essayé de couvrir le micro des religieux en sifflant et criant des slogans (parmi lesquels « sortez vos rosaires de nos ovaires »). Des slogans ont aussi été écrits à l’intérieur de la Cathédrale et des bancs en bois ont été jetés par terre, certains bancs ont même été sortis de la cathédrale et balancés sur le parvis. À ce moment là les flics ont commencé à charger sur le parvis, utilisant les canons à eau et arrêtant quelques personnes (on ne sait pas le chiffre exact, mais c’est moins d’une dizaine). Pendant ce temps les personnes qui sortaient de la Cathédrale essayaient de se mettre à l’abri dans les rues autour vu que la place commençait à se remplir de flics en moto, avec quelques canons à eau , zorillos (blindés qui lancent les lacrymos) et paniers à salade.

Ainsi se terminaient ces petits affrontements pour la libération de nos ventres, chacun-e- rentrant chez soi content-e-s d’avoir au moins pu perturber la messe, comme une petite attaque aux religions réactionnaires.

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L’avortement c’est le mieux.
Je chie sur Dieu.

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Kalamata, Grèce: des milliers de personnes dans la rue contre l’Aube Dorée

La ville de Kalamata a été choisie par l’Aube Dorée pour l’organisation de leur premier festival ouvert cette année les 3 et 4 août. Cette date est loin d’être une coïncidence car elle correspond à l’ascension au pouvoir du dictateur Metaxas le 4 août 1936.

Même si leur festival semble avoir été annulé par les autorités, des milliers de personnes ont manifesté contre le fascisme samedi 20 juillet. Alors que les antifascistes prenaient le contrôle des rues de la ville, environ 50 militants fascistes d’Aube Dorée ont été coincés dans leur bureau local, protégés par la police anti-émeute.

La vidéo de la manif antifasciste :

Collaboration du Chat Noir Émeutier

Trento, Italie : vive la révolte en Turquie

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L’histoire est longue, comme pour les humiliations que la classe des pauvres subit depuis des temps immémoriaux, autant en Turquie comme n’importe où ailleurs.

Et puis, l’imprévu. À Istanbul, sur la place Taksim, une centaine de personnes s’opposent à la destruction d’un parc avec ses six cent platanes. Un peu d’espace et de verdure au milieu des vitrines, des banques, des marchandises et des touristes. La violence de la police au cours de l’expulsion du parc est brutale . Mais la répression, cette fois, fait que la rage déborde. La révolte explose dans tout le pays, contre le premier ministre Erdogan, contre le terrorisme d’État, contre les conditions de vie chaque fois plus misérables. Des milliers de personnes retournent sur la place, jour après jour, encore et encore, malgré les blessés, les arrestations, les morts. Masque à gaz sur le visage et pierres dans les mains, les rebelles ont tous les âges et toutes les raisons du monde. Pour nous rappeler qu’Istambul est au coin de la rue, à deux pas de chez nous, certains rebelles de la place Taksim écrivent aux No TAV de la Val de Suse et chantent Bella Ciao.

Les politiciens et journalistes locaux font semblant de s’indigner de la brutalité de la police turque, pour les canons à eau et les lacrymogènes utilisées contre la foule. Certaines méthodes, évidemment, sont bien en Val de Suse mais pas en Turquie.

Pour Erdogan, les rebelles sont tous « terroristes ». Un nom qui sert ici pour criminaliser les minorités rebelles et révolutionnaires, là-bas il s’applique à une grande partie de la population.

D’abord ça a été le Nord de l’Afrique qui s’est soulevé : on le sait, c’est le « tiers Monde ». Ensuite, la Grèce : là-bas on dit que c’est différent. Après l’Islande, l’Angleterre, et même la social-démocrate Suède. Et le Brésil, où la misère et les homicides de la part de l’État ne peuvent plus continuer d’être cachés derrière le Spectacle des mondiaux du football.

Pendant que dans le monde, « l’anomalie » commence à être la résignation et pas la révolte, en Turquie des jeunes et vieux continuent de se battre. Avec rage, courage et joie.

Pendant que vous et nous nous demandons qu’est-ce qui devrait encore arriver en Italie pour que saute le bouchon de la patience, pour que la plainte rentre dans la rue ouverte de la rébellion, nous voulons répondre aux frères et sœurs de Turquie.

Parce que, si vous ne l’aviez pas compris, ça nous parle à nous aussi.

Des anarchistes 

Note sur les manifestations et révoltes au Brésil

Au cours des dernières semaines de grandes manifestations se sont répandues dans les rues, avenues et autoroutes de plusieurs villes du Brésil. Discutables, manipulatrices et policières, les nouvelles divulguées par les mass médias ne coïncident pas avec les faits, actions et motivations observées dans les rues. Écrit collectivement dans le cadre du Réseau Anticapitaliste et non Partisan d’Information Politique (RAAIP), le récit qui suit nous présente une perspective informative et libertaire de ces manifestations. Cet effort de communication autonome a comme objectif d’informer des individus et organisations libertaires d’autres pays, de faire en sorte que soit connu publiquement certains antécédents de ces manifestations, l’indignation collective face à la violence étatique, la manipulation médiatique des faits, et la lutte des peuples contre l’injustice sociale et l’exploitation au Brésil.

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Contexte

Au cours des dernières années les élites brésiliennes ont fait la promotion d’une série d’actions pour consolider le passage en force de leur projet de capitalisme/étatisme national. En ayant comme référence les politiques de développement de pays comme la Chine et l’Afrique du Sud, à travers des coopératives public-privées, l’État fait la promotion de différents programmes d’accélération de la croissance (PACs) en accord avec l’Initiative pour l’Intégration de l’Infrastructure Régionale Sud Américaine (IIRSA). Pour mener à bien ce programme ils déboisent des zones de forêt chaque fois plus grandes, ils construisent des barrages sur des grands fleuves pour générer l’énergie pour des zones industrielles grâce à des grosses centrales hydroélectriques. La construction d’infrastructures pour la promotion de l’industrialisation lourde se fait une fois de plus au détriment des populations dans le besoin et des peuples indigènes expulsés de leurs territoires. Les transports de passagers et de marchandises au Brésil dépendent en grande partie des combustibles fossiles qui sont chaque fois plus chers. Tous les ans les prix des aliments augmentent. Les politiques de production du biodiesel promues par le gouvernement mènent le pays à une crise alimentaire sans précédent. Chaque fois plus de terres cultivables utilisés pour l’alimentaire sont destinées à la production de biocombustibles. Dans beaucoup de villes, capitalistes et étatistes profitent de la hausse des combustibles pour surtaxer annuellement les transports publics qu’ils contrôlent. Ces trois dernières années la spéculation immobilière a aussi connu une augmentation jusqu’à 15O% dans les prix de location et terrains urbains. Comme résultat, un pourcentage chaque fois plus significatif de la population ne peut pas faire face aux dépenses basiques.

Les cas de corruption sont extrêmement courants au Brésil. Les gouvernants augmentent leurs salaires et bénéfices arrivant à dépasser jusqu’à dix fois le salaire minimum qui est de 650 reals (équivalent à 220€).

Cela fait plus d’une décennie que les mass médias ont commencé à faire de la propagande autour de l’idée de la Coupe du Monde au Brésil comme source de grands bénéfices pour toute la population. Dans le discours diffusé, la coupe serait la meilleure manière de “relancer  l’économie, créer des emplois et stimuler le tourisme “. Dans la pratique, rien au delà de la réalité. La Coupe du Monde a servi de fusion pour le développement des politiques de contrôle, de distraction des masses et d’ingénierie sociale. Des milliers de familles sont expulsées de leurs maisons pour laisser place aux travaux d’infrastructures de la coupe qui se réduisent a des politiques de gentrification et de spéculation immobilière. Dans ce contexte des lois ont été approuvées, comme la PL 728/2011, qui établit l’état d’exception durant la Coupe, créant des corps spéciaux pour protéger les intérêts de la FIFA et de la CBF, criminalisant et persécutant les mouvements sociaux et dissidences politiques, définissant comme terroriste n’importe quelle manifestation publique d’indignation ou de mécontentement. Continue reading Note sur les manifestations et révoltes au Brésil

Turquie : Répression policière et arrestations de masse à Istanbul

Dans les premières heures du 16 Juillet 2013, la police a perquisitionné 100 endroits différents à Istanbul.

Aux environs de 05h30, la police a pris d’assaut plusieurs maisons en même temps. Selon les premières informations, 12 membres du Öğrenci Kolektifleri (Collectif d’étudiants) et Liseli Genç Umut (Espoir jeune lycéen) ont été arrêtés. 26 personnes dans le quartier de Sancaktepe ont été arrêtées, y compris les lecteurs de magazines tels que Özgür Gelecek (Future Libre) et Devrimci Demokrasi (Démocratie Révolutionnaire), et les membres de AKA-DER (Fondation de recherche culturelle anatolienne) et HKP (Parti de libération du peuple). Il a été rapporté que les maisons des gestionnaires et des membres de la TGB (Syndicat de Jeunesse de Turquie) ont également été fouillées. Les avocats ont été informés que l’État a pris la décision de perquisitions et d’arrestations de 60 personnes pour une période de 72 heures, y compris des militantEs de Halkevleri, Öğrenci Kolektifleri, Özgür Gelecek, Devrimci Demokrasi, Aka-Der, HKP et TGB.

56 personnes sont accusées ‘d’incitation à la révolte et de dégradations de biens publics’. Le dossier a été classé comme confidentiel, afin que les personnes toujours en garde à vue (30 à ce jour) ne soient pas autorisées à parler à leurs avocats pendant 24 heures. Les flics ont également décidé de prélever des échantillons de salive des détenu.e.s.

source – Collaboration du Chat Noir Émeutier

Grèce: deux compagnons arrêtés et accusés de toutes les actions qui ont été faites dans le cadre du Projet Phénix.

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Thessalonique, la nuit du 11 juillet 2013 deux anarchiste ont été arrêté-e-s sous des accusations de terrorisme en rapport avec quatre communiqués de responsabilité pour le Projet Phénix par la FAI/FRI. Il y a eu aussi une descente policière au squat Nadir qui a été fouillé par l’unité anti-terroriste.

Dans la même opération policière une personne a été arrêtée dans la zone de Stavroupoli, alors que l’autre personne a été arrêtée à l’intérieur de Nadir (dans la zone près du campus). Les deux compagnon-ne-s font face à des accusations graves et une détention possible. Le soir du 12 juillet on les a transféré au quartier général de la police à Athènes. Les deux sont en bonne santé et vont paraitre devant le juge d’instruction le mercredi 17 juillet.
Nous ferons des mises à jour.

Sources en grec: a, b, c

Mise à jour au 17 juillet :

Les deux compagnons qui sont passés devant le juge d’instruction ce mercredi à Loukareos, Athènes, font face aux accusations suivantes :

– participation dans une organisation terroriste et confection, fourniture et possession de matériels explosifs au service d’une organisation terroriste (par rapport à la CCF)
– Acte terroriste de tentative d’homicide volontaire.
– Acte terroriste d’explosion volontaire à l’aide de matériels explosifs qui peuvent mettre en danger la propriété privée, des personnes et des installations publiques, et qui a causé des dommages matériels à plusieurs reprises pour les deux.
– Acte terroriste d’incendie volontaire qui peut mettre en danger la propriété privée comme la vie de personnes, pour les deux et à plusieurs reprises.
– Acte terroriste de dégâts criminels contre la propriété privée, qui a été utilisé grâce à l’article 270 du code pénal, pour les deux et plusieurs fois.

Aussi comme instigateurs pour les 4 actions du projet “Phénix”, sont accusé-e-s les 10 membres emprisonné-e-s de la CCF.

Ce mercredi les deux compagnons ont comparu devant le juge d’instruction, qui a décidé de les mettre en détention. Les compagnons ont été transférés à la prisons de Koridallos.
Devant le palais de justice il y avait un rassemblement de solidarité.

Athènes : Texte du compagnon Th.S. sur ses poursuites judiciaires pour les événements du 5 mai 2010 et son renvoi en procès

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L’histoire commence le 29 avril 2011 avec nos arrestations inattendues, la mienne et celles de deux autres compagnons. Inattendues parce qu’elles ne se basaient pas sur des preuves ou des témoignages oculaires mais sur des “signalements anonymes” qui furent si “commodément” remis entre les mains de la police grecque et qui me nommaient moi et deux compagnons, donnant numéros de téléphone et adresses.

Nous sommes donc arrêtés dans un climat de terreur crée par la Sûreté d’État [1] et les médias, tandis que s’ensuivent des fouilles dans les maisons pour de prétendues “preuves” et mon isolement à GADA [2] menottes aux poings. Simultanément et sur deux jours, nous avons été traînés dans la boue par les médias, porte-paroles de la Sûreté d’État, qui ont menti sur les “arrestations des incendiaires de Marfin”. Par la suite, ils se sont arrangés pour me faire faire une “visite touristique” des étages de GADA avec pour destination une pièce destinée à l’identification des suspects où différents “témoins” sont passés l’un après l’autre afin de me reconnaître. Après cette nuit, nous avons été appelés à comparaître (sans prêter serment) à la Sûreté d’État (accidentellement le 5 mai 2011 !) en ce qui concerne l’événement tragique de la banque Marfin et l’attaque contre la librairie Ianos [3] qui s’étaient déroulées un an plus tôt lors de la mobilisation pour la grève du 5 mai 2010.

Nous avons nié dans les déclarations que nous avons faites toutes les accusations dans les deux affaires susmentionnées. D’après les documents des dossiers, il apparaît clairement que les accusations ont apparemment été fabriquées et dénuées de fondement. L’affaire est restée ouverte pendant environ un an et tandis que mai 2012 approchait, on nous a notifié que nous allions sous peu être appelés à comparaître devant un juge d’instruction. Des gestes de solidarité de la part de compagnon-ne-s se sont tenus pendant la même période. Finalement, la comparution pour l’affaire de Marfin n’a été envoyé qu’à moi, pour le 1er février 2012. Continue reading Athènes : Texte du compagnon Th.S. sur ses poursuites judiciaires pour les événements du 5 mai 2010 et son renvoi en procès

Athènes, Grèce : Libération sous caution du compagnon Kostas Sakkas

Le jeudi 11 Juillet, 2013, un conseil de juges d’appel a décidé d’accorder la libération à l’anarchiste Kostas Sakkas. Le compagnon a terminé ses 38 jours de grève de la faim, et est toujours à l’hôpital Nikaia.

Les conditions restrictives imposées sont les suivantes :
– une caution de 30.000 euros (il doit payer cette somme afin de sortir de prison),
– une interdiction de quitter le pays,
– une interdiction de quitter la région de l’Attique,
– l’obligation de se présenter chaque lundi au poste de police le plus proche,
– l’obligation de résider seulement dans la maison qu’il a déclaré comme résidence permanente,
– l’interdiction de communiquer ou de se rencontrer avec  un de ses co-accusés dans l’affaire de Conspiration des Cellules de Feu (cet ordre a été imposé malgré le fait que le compagnon se trouve actuellement dans deux procès pour la même affaire).

Ce soir, à 19h00, il y a encore une autre assemblée en solidarité avec Kostas Sakkas à l’École Polytechnique d’Athènes (entrée par la rue de Stournari) afin d’organiser cette grande collecte de fonds, parce que le compagnon doit payer la caution pour sortir de prison.

Sources: i, ii, iii / Collaboration du Chat Noir Émeutier

Feu aux prisons !

Barcelone : la Catalunya Caixa gèle le procès contre la Banc Expropriat

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Aujourd’hui nous sommes content-e-s, aujourd’hui nous nous sentons fort-e-s. La Catalunya Caixa a demandé le gèle du procès contre la Banc Expropriat [banque expropriée]. Notre joie vient en partie de ça, mais ce qui nous rend vraiment heureux/ses c’est la façon dont nous l’avons obtenu; la principale raison a été grâce à ces anonymes qui chaque jour ont aidé d’une façon ou d’une autre ce projet, en faisant que la solidarité soit quelque chose de plus qu’un simple mot.

Nous l’avons fait entre tous/toutes, depuis l’autonomie, l’entraide, la désobéissance, l’autogestion et l’action directe. Sans demander la permission, sans avoir à pleurer devant aucune institution, sans vendre nos propos à aucun médias officiel. C’est ça notre victoire et c’est ça le chemin que pas à pas et pierre par pierre nous voulons continuer de construire.

La Catalunya Caixa continuera d’essayer de récupérer sa propriété. Et nous continuerons d’essayer de faire de cette ville un lieu où les personnes sont au dessus de n’importe quel profit économique. La banque n’est pas plus que quatre murs et nous savons que la Catalunya Caixa a beaucoup plus de bureaux où créer de la vie, des réseaux de résistance et d’autogestion. Ce que nous considérons plus important c’est que cette idée a percé dans notre quartier, où beaucoup de voisin-e-s, qui souffrent au quotidien et de façon dramatique des abus des pouvoirs économiques et politiques, ont trouvé dans cet espace un lieu où ne pas se sentir seul-e-s et exclu-e-s.

À partir de maintenant nous voulons recentrer les efforts dans le projet que nous avons dans la Banque, au moins jusqu’à ce que nous ayons des nouvelles au sujet du procès, vu que la Catalunya Caixa a seulement demandé sa suspension temporaire. Ceci ne veut pas dire qu’elle ait retiré sa plainte. Elle peut relancer le procès à n’importe quel moment et nous serons attentifs/ves et préparé-e-s lorsque cela arrivera.

La lutte contre le capital continue, à une prochaine dans la Banc Expropriat et dans les rues.

source 

Grèce : Néonazis défoncés dans le centre d’Athènes

Le 29 Juin, en plein centre d’Athènes, 3 néonazis ont eu la malchance de gouter à la rage des nombreux manifestants qui se réunissaient sur la place de Monastiraki, dans le cadre de la marche organisée en solidarité avec l’anarchiste emprisonné Kostas Sakkas, en grève de la faim depuis le 4 Juin. On peut voir sur la vidéo l’attaque contre l’un de ces batards, qui a essayé de se réfugier à l’intérieur d’un restaurant Kebab.

En plus de leur foutre sur la gueule, les antifascistes lui ont aussi pris ses papiers et 200 euros qu’il avait sur lui. L’argent exproprié sera utilisé comme appuis financier pour les compagnon-ne-s emprisonné-e-s. Le nom du néonazi est Konstantinos Papakalodoukas, militaire professionnel et membre du parti néonazi Aube Dorée. D’autre part, les données personnelles des deux autres nazis qui se sont fait défoncer sur l’avenue Athinas, dans le même quartier, sont également à la disposition des groupes antifascistes.

source : 1, 2

Jakarta, Indonésie : Des noyaux de la FAI/FRI incendient le troisième étage du Media Hotel & Towers.

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« Frères et sœurs de chaines, compagnon-ne-s de souffrance, la bataille est proche. Bientôt nous lancerons notre attaque, ivre de vengeance ; et l’ennemi fuira parce que la Fédération des Souffrances est terrible ».
-Bruno Filippi

Notre action (si c’est possible) peut être appelée PROJET PHENIX – TROISIÈME ACTE.
C’est notre décision collective de répondre à l’appel de nos compas en Grèce.

Cette nuit (26 Juin) nous sommes sortis en emportant le feu et nous avons incendié le troisième étage du Media Hotel & Towers (ex Hotel Sheraton) dans la rue Sahari Mountain, à Jakarta. Notre feu est une réponse à l’appel de nos frères et sœurs du Projet Phénix en Grèce, ainsi qu’un geste de solidarité envers Kostas Sakkas, anarchiste en grève de la faim pour obtenir sa liberté. Nous avons placé l’engin incendiaire avec un minuteur dans l’une des poubelles de la salle de karaoké (laquelle se trouve au troisième étage) et nous avons laissé le feu parler pour nous.

Nous envoyons à distance nos salutations révolutionnaires aux membres emprisoné-e-s de la Conspiration des Cellules de Feu, aux 4 anarchistes qui ont été arrêté-e-s à Kozani – On ne vous oublie pas, pour Cospito et Gai, à Carla, Ivan, Juan, Marcelo et Freddy, et à Henry et encore aux prisonniers anarchistes en Grèce et en Italie, et aux autres cellules de la FAI/FRI du monde.

Nous ne dirons jamais que nous ne sommes que quelques-uns, mais nous allons laisser le feu parler pour nous.

Faisons du Projet Phénix un projet international de vengeance !

Unité de la Colère
Conspiration International pour la Vengeance
FAI/FRI

                                          source

Santiago, Chili : manifs du 26 juin

Ceci est un compte-rendu fait à partir de ce que nous avons pu voir dans les rues le mercredi 26 juin, c’est donc loin d’être exaustif car il y avait trois manifestations simultanées et plusieurs lycées attaqués la nuit, nous n’avons pas pu être partout.

L’animation a commencé dès 07 heures du matin à divers points de la capitale, se matérialisant par des barricades érigées  devant les universités et les lycées. Comme d’habitude l’Utem et la Usach, les deux universités les plus combattives, n’ont pas été en reste.

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Feu aux prisons avec les matons dedans. Mémoire et subversion.

La manifestation commençait à 13h, mais des heures avant le centre ville était quadrillé de flics, et des jeunes jugés suspects ou qui n’avaient pas leurs papiers sur eux étaient arrêtés en prévention.

On pouvait aussi voir des hélicoptères voler au dessus de la manif, et un œil observateur pouvait déceler sur certains toits de la Alameda d’étranges photographes ou caméramans, flics ou journalistes (la même chose), malheureusement suffisamment hauts pour être hors d’atteinte des manifestants.

À 13h il y avait trois manifestations simultanées qui devaient se retrouver toutes à un même point, la place de Los Heroes. On compte plus de 100 000 personnes qui auraient assisté à la manifestation, qui n’était pas uniquement des étudiants, puisqu’il y avait plusieurs revendications, étudiantes, mais aussi laborales, ainsi que des revendications par rapport aux lois liberticides que l’État chilien s’apprête à nous sortir, entre autre la loi qui punit toute insulte sur les flics, et la loi Hinzpeter, qui parmi d’autres choses interdira le port de la capucha (la cagoule faite avec un tee-shirt)

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Chili : salutations depuis Santiago aux rebelles de Turquie

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Pour l’expansion de la révolte, Dayanışma bir silahtır – la solidarité est une arme.

Aujourd’hui (13 Juin) aux alentours de 18 heures il y a eu un rassemblement en face de l’ambassade de Turquie. Une banderole a été déployée, sur laquelle on pouvait lire : « Pour l’expansion de la révolte, Dayanışma bir silahtır – La solidarité est une arme », et les tracts suivants ont été lancés :

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Une crise sociale a explosé il y a 14 jours à Istanbul, contre la construction d’un centre commercial sur l’emplacement du dernier parc de la ville. Dés lors, et après une répression brutale contre un mouvement pacifiste qui s’opposait à la construction d’un nouveau symbole du capitalisme, des milliers de personnes sont descendues dans la rue, d’abord pour soutenir ce mouvement et reprendre la place des mains de la police. Au fil des jours la situation s’est intensifiée. Nuits après nuits, la ville a été tenue par les manifestants qui résistaient aux constantes agressions policières. Aux quatrième et cinquième jours, la répression a emporté la vie d’au moins 4 personnes par des tirs policiers que l’on peut voir sur des vidéos. Le président de ce pays a fait un discours au cours duquel il a traité les manifestants de terroristes.

Au fur et à mesure des jours et suite à la mort de résistants sur la place Taksim, principale place d’Istanbul, la tension sociale s’est à nouveau accrue, en se propageant cette fois dans les principales villes de Turquie et où l’objectif d’éviter la construction d’un centre commercial a laissé place à la volonté de faire démissionner le président et le premier ministre turque. La réalité est totalement différente de ce que montre la télévision, le fait le plus méprisable ayant eu lieu pendant les moments les plus intenses d’émeutes, où la chaine CNN Turquie a coupé l’antenne en directe du centre d’Istanbul pour passer un documentaire sur les pingouins.

Des milliers de personnes ont été arrêtées, des milliers ont été blessées, et les morts sont supérieures à 4, le gouvernement cachant la vérité sur le nombre de victimes de la police.

Les compagnon-ne-s anarchistes participent activement dans les manifestations, et leur courage comme celui de celleux qui prennent part à la révolte nous remplit d’espoir pour continuer en avant dans cette lutte que nous appelons la lutte pour la liberté. De ce fait, nous exprimons notre solidarité immédiate aux combattant-e-s de la liberté.

À bas les nations et Vive l’Anarchie !

Dayanışma bir silahtır (La solidarité est une arme)

en espagnol

Solidarité avec la révolte au Brésil !

https://www.youtube.com/watch?v=Z42021t2Vbs

Río de Janeiro, 17 juin : des manifestants rendent aux flics un peu de la violence qu’ils distribuent au quotidien.

Enfin, les métropoles brésiliennes ont vécu des moments dont elles avaient besoin depuis longtemps. Depuis début juin, des centaines de milliers de manifestants ont pris les rues de plusieurs villes à l’occasion de la lutte contre l’augmentation du prix du ticket de transport, mais aussi contre les conséquences désastreuses de la coupe du monde de 2014 et les jeux Olympiques de 2016.

Les manifestations ne viennent pas de nulle part, elles sont le fruit d’une lutte qui dure depuis presque 10 ans, depuis les manifestations massives du mouvement étudiant contre l’augmentation du prix du ticket de bus dans la ville de Salvador (Bahía) en août et septembre 2003 (connu aussi comme la Révolte de Buzu), et celles de juin 2004 pour le même motif, dans la ville de Florianópolis (connue comme la Révolte du Torniquete).

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Mais aussi ces révoltes du XXI° siècle ont des antécédents historiques, qui remontent à la fin du XIX° siècle avec la révolte populaire à Río de Janeiro entre 1879 et 1880 (la Révolte de Vintém) lorsque c’était encore des ânes qui tirait le tramway, ou la Révolte de los Barcos qui a eu lieu le 22 mai 1959 et durant laquelle les gens ont mis le feu aux installations des services hydroviaires de la ville de Niterói, dans l’état de Río de Janeiro, ou la grève étudiante de l’automne 1979 dans la ville de San Luis (état de Marañon) grâce à laquelle les étudiants ont obtenu la réduction de moitié du prix du ticket pour les étudiants.

Les manifestations de cette année ont fait face dès le début à la répression policière et, peu à peu, mois après mois, elles se sont multipliées et intensifiées jusqu’à l’explosion des dernières semaines. Continue reading Solidarité avec la révolte au Brésil !

Turquie : ça n’est que le début, continuons

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Il s’agit d’une révolte

Les projets d’aménagement urbain menacent depuis longtemps les espaces de vie des habitants d’Istanbul. Démolitions de bidonvilles en premier, puis 63 millions de mètres carrés de forêts à être saccagés pour construire le troisième pont, des centres commerciaux construits les uns après les autres, hôtels de luxe, et pendant ce temps le projet s’est poursuivi, le prochain était le parc Gezi. Les habitants d’Istanbul ont continué à résister à tous ces projets qui menacent la vie. Jusqu’à ce que des pelleteuses viennent au parc Gezi et déracinent les arbres; Jusqu’à ce qu’une « poignée de marginaux » revendiquent les arbres et leurs ombres et disent : « Ne déracinez pas les arbres, ne construisez pas de centre commercial dans le parc Gezi». Cette manifestation a été présentée comme un action « écologique et pacifique », jusqu’à ce que la police déclenche une opération tôt le matin et étouffe de gaz la zone du parc. L’État doit avoir «beaucoup» à en tirer car il essaie de réprimer cette protestation pacifique aussi durement qu’il le peut. La violence policière a augmenté au cours des derniers mois, et les manifestants se sont exposé à elle de façon inespéré. Des députés des partis d’opposition et des artistes sont venus au parc Gezi pour protester contre cela et pour soutenir les résistants, mais ils ont aussi eu leur part de terreur d’État.

Au premier jour de la démolition, l’État ne pouvait pas obtenir ce qu’il voulait à cause de cette situation. Les manifestants sont restés dans le parc Gezi pour la nuit. On ne sait pas s’ils s’attendaient à une attaque le lendemain matin, mais tous les manifestants ont été jetés hors du parc au cours de la descente de police à l’aube. La police a brûlé des tentes, des couvertures et des affaires des manifestants. Les vidéos de manifestants exposés à des tirs de grenades lacrymogènes en continu et violemment arrêtés réveillent la rage dans chacun de ceux qui les regardent.

Bien sûr, cette rage n’est pas une rage pour une seule manifestation. Cette rage a été accumulée, accumulée à cause de la violence policière croissante.

Ce sont les attaques avec des grenades lacrymo, matraques et armes à feu qui ont créé cette rage. C’est l’interdiction du Ier mai , l’assaut sur Dilan Alp, et la mort de Şerzan Krut, Metin Lokumcu, Aydin Erdem … ce qui a créé cette rage est bien plus que quelques jours. C’est l’oppression croissante, les restrictions, la censure, l’exploitation économique … Ce qui a créé cette rage c’est l’État qui exerce dangereusement son pouvoir sur les gens, sans relâche et sans remettre en cause sa légitimité.

Ceux qui attribuent le « soulèvement populaire » à une forme d’action post-moderne devrait jeter un regard lucide sur ce fait. Les gens sont venus spontanément dans les rues parce qu’ils ont ressenti fortement l’oppression sociale, politique et économique. Ces événements ne sont ni une lutte de quelques jours comme le disent les médias de masse aveugles et sourds, ni influencés par des «groupes marginaux» comme les chefs du pouvoir d’État l’affirment.

Il est temps de lever le rideau tiré devant les yeux. Il s’agit d’une révolte. C’est la réponse du peuple contre le terrorisme d’État, la violence policière et l’exploitation capitaliste. C’est la fin de la légitimité du nouveau pouvoir d’État qui avait gagné l’amour des autres États, des institutions internationales et des multinationales. Continue reading Turquie : ça n’est que le début, continuons

Istanbul, Turquie: notre rage grandit, ainsi que notre lutte !

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Communiqué de l’action anarchiste révolutionnaire (Devrimci Anarşist Faaliyet, DAF):

Contre l’État et la terreur policière : Notre rage grandit, ainsi que notre lutte !

L’occupation permanente de la place Taksim et du parc Gezi a été attaquée par la police ce matin (11 Juin 2013). Après la réunion du conseil des ministres hier, la police est venue en début de matinée sur la place, vers 7h00, et tout en tirant des grenades lacrymogènes, les forces de répression ont fait des annonces comme quoi ils n’attaqueraient pas le parc. Des centaines de policiers sont entrés dans la place Taksim plaidant qu’il n’y aurait pas d’attaque sur le parc et en disant que seul les banderoles seront enlevées. Alors que les banderoles sur le Centre culturel Atatürk ont été déplacées plus loin, un autre groupe de policiers a voulu enlever les tentes sur la place. Les gens ont essayé de les arrêter, et la police a attaqué les manifestants avec des gaz lacrymogènes.

Alors que l’attaque de la police était en cours, beaucoup de gens ont commencé à rejoindre la place contre cette attaque fasciste. Pour empêcher les gens de venir, la police a tiré des gaz lacrymogènes dans le métro, et la station de métro Taksim a été fermée durant l’opération.

La police a utilisé de grosses quantités de gaz lacrymogènes, de grenades assourdissantes et de balles en plastique tout en pulvérisant de l’eau sous pression avec des canons à eau. Un groupe des résistants a fait une chaîne humaine, et la police a tiré des gaz lacrymogènes à une courte distance. Beaucoup de gens ont été blessés par les gaz, mais une fois l’effet du gaz lacrymogène passé, de nombreux manifestants se sont réunis et ont fait de nouveau la chaîne.

Bien que la police a annoncé qu’il n’allait y avoir «aucune intervention» au parc, ils ont tiré de lourdes quantités de gaz lacrymogènes dans le parc, même à l’intérieur de l’infirmerie, les blessés ont été déplacés de la zone.

Beaucoup de gens ont été blessés par les grenades lacrymogènes et les flashballs. Alp Altinörs, qui est membre de l’Initiative de solidarité Taksim, a été touché par une balle en plastique au front et a été évacué par ambulance à l’hôpital. On sait que la police vise les gens.

D’autre part, la police a commencé à attaquer les espaces politiques et des bureaux. Le bureau du SDP (Parti de la sociale démocratie) a été perquisitionné et beaucoup de gens ont été mis en détention. La police a menotté les résistants et les a brutalement frappé pendant leur détention.

Malgré les attaques violentes, les gens sur la place Taksim et dans le parc Gezi continuent de résister. L’État fasciste, l’oppression et la terreur policière ne peuvent pas nous décourager, notre lutte continue, notre rage grandit, il en va de notre lutte.

İstanbul est partout,  la résistance contre le terrorisme d’État, la violence policière et l’exploitation capitaliste est partout.

Émeute, Révolution, Anarchie !

collaboration du Chat Noir Émeutier

De Santiago à Athènes – Émission radio “Au-delà des frontières”

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Le lundi 17 janvier à 18h (17h horaire française) sur Radiofragmata.

Il y a eu une discussion avec des compagnons au Chili et Brésil sur divers thèmes d’intérêt pour les anarchistes, une vue sur les situations en Amérique Latine, Grèce, etc. L’enregistrement a été fait par Contra Info le 13 mai 2013 et le traitement de l’émission a été fini grâce à Radiofragmata (Athènes).

La discussion est principalement en espagnol, mais la retransmission commence par la traduction en grec. L’enregistrement sera disponible prochainement dans l’archive de Radiofragmata.

Londres, Angleterre : Déclaration du ‘StopG8’ sur les manifs et violences policières du 11 juin 2013

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StopG8 a organisé un «carnaval contre le capitalisme” dans le West End de Londres aujourd’hui (11 Juin), manifestant contre les 100 banques meurtrières, entreprises, “repaires des riches» et autres cachettes de pouvoir à l’approche du Sommet du G8.

Le carnaval est allé de l’avant malgré l’extrême violence de la Police Metropolitaine et de la ville, plusieurs manifestants ont été blessés. La police a encerclé le Centre Social StopG8 au Beak Street, W1 à 10h, puis a enfoncé les portes tard dans la matinée. Lors des manifestations ver midi à Piccadilly Circus et Oxford Circus, la police a violemment  arrêté et agressé de nombreux manifestants.

Les personnes présentes dans l’immeuble de Beak street ont rapporté que la police a utilisé des tazers, sprays chimiques, des chiens, et frappé des gens non armés avec des boucliers et des coups de poings alors qu’ils tenaient leurs mains en l’air ou posées sur leurs têtes. Nous sommes en train de recueillir des témoignages et publierons prochainement un compte rendu détaillé des attaques et des blessures. Nous savons qu’au moins deux personnes ont reçu de graves blessures à la tête, et plusieurs autres ont été battus. Nous attendons toujours les rapports d’au moins 30 personnes qui ont été arrêtées.

“J’ai pu entendre des tasers fonctionner sans interruption pendant au moins une minute”, a déclaré un témoin, «Je n’ai jamais rien entendu de pareil dans ma vie.”

Un porte-parole du StopG8 a déclaré: «La police prétend qu’ils ont attaqué Beak street parce qu’elle soupçonnait qu’il y ait des armes dans le bâtiment. En fait, les seules armes étaient les pistolets Taser, les matraques, boucliers, produits chimiques, poings et les chiens de la police”.

Malgré la violence de la police, le carnaval est allé de l’avant avec plusieurs centaines de personnes se rassemblant à partir de 12h, qui ont ensuite rejoint une fête de rue à Piccadilly Circus à partir de 17h30. Des manifestations ont eu lieu devant les bureaux du leader mondial pollueur BP et devant les filiales du concessionnaire multinational Lockheed Martin. La fête a ensuite déménagé devant le poste de police de Charing Cross pour soutenir les camarades emprisonnés.

Carnaval J11 d’aujourd’hui n’était que le premier événement d’une semaine d’actions anti-capitalistes à Londres. Demain, une manifestation contre le militarisme et la violence capitaliste débutera à 14 heures devant les bureaux de BAE Systems (Stirling Square, 6 Carlton Gardens, SW1Y 5AD).

Dans le monde entier, les flics font le même travail, en protégeant les voleurs. A Istanbul, aujourd’hui ils ont envoyé des flics avec des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes pour dégager le parc Gezi. A Londres, aujourd’hui ils sont venus avec des matraques et tazers pour dégager/nettoyer le centre social de Beak Street. A Istanbul, les manifestations se poursuivent, alors que la répression ne fait que mettre plus de gens dans la rue pour se soulever contre l’État brutal. A Londres, la violence policière à l’encontre de notre semaine d’action ne fera que nous rendre plus forts. Même pas peur ! Solidarité !

Remarques

Pour des détails complets sur les protestations StopG8 en cours voir ici
Pour plus d’informations sur le réseau StopG8 consulter notre site.

StopG8 est un réseau d’individus. Bien que les membres individuels du groupe pourraient discuter de leurs points-de-vue avec les journalistes, il n’y a pas de porte-parole officiels, et personne ne représente le groupe. Pour cette raison, StopG8 ne peut pas donner des interviews en direct. Cependant, nous pouvons répondre par écrit, si vous envoyez vos questions à stopg8@riseup.net. Sachez que nous ne pourrions pas être pas en mesure de répondre immédiatement.

Source – collaboration du Chat Noir Émeutier