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Athenes : jour en mémoire et honneur de Lambros Foundas

Le samedi, Mars 10 2012, dans le cadre de la commémoration des deux ans de la chute du compagnon anarchiste Lambros Foundas, a été organisée une marche de mémoire et de lutte.

Autour de midi, les gens ont commencé à se réunir à la place Monastiraki, où des messages subversifs étaient transmis par des mégaphones, vers 13:30, plus d’un millier de manifestants sont descendus dans les rues Athènes, formant un bloc anarchiste important. Depuis le début de la manifestation, a été remarque que la présence des flics dans les rues athéniennes était massive. La manifestation s’est déplacée de la place Omonia, remontant la rue Stadiou jusqu’à la place Syntagma et a terminé dans le Propylées, sur la rue Panepistimiou.

Au cours de la manifestation, ont été distribuées des brochures avec des déclarations politiques des compas en cour de jugement pour le cas de la Lutte Révolutionnaire, tandis que des pancarte, des tract et des graffitis recouvraient les murs et les rues du centre-ville d’Athènes. A la tête de la manifestation, deux bannières prônaient : “Solidarité avec les accuses de la lutte révolutionnaire» et «Lambros vit à travers notre lutte pour la révolution sociale.”

Parmi les nombreux slogans, nouveaux et anciens, qui ont ete scandes, il y avait cela:

“Lutte révolutionnaire contre l’Etat et le Capital”
“VIE, VIE, Lambros Foundas, VIE dans le cœur de chaque combattant!”
“Le terrorisme c’est chercher du travail, pas de paix pour les patrons”
“Honneur pour toujours, Lambros Foundas”
“Liberté pour tous ceux qui sont en cellules!”
“Pas de prisonniers criminels, ni politique, feu et explosions à toutes les prisons”
“L’Etat et le Capital sont les seuls terroristes; solidarité avec les luttes armées”
“Peuple, aux armes, maintenant ou jamais»
“Peuple, tu as faim, pourquoi te mets tu à vos genoux? Peuple, tu as faim, pourquoi tu ne les bloquent pas? “(À l’extérieur du marché central de Varvakios Agora)
“Laissez être réduite en cendre la maison de Kaminis” (devant le parlement)
“Feu et explosion a ce bordel” (devant le parlement)
“Le 12 Février n’est que le début, a étendre la révolte dans le monde entier”
“Le 12 Février ne suffit pas, la prochaine fois, au parlement de tomber”
“Liberté pour tous les membres de la lutte révolutionnaire, la hache et le feu aux chiens de l’Etat»
“Le monde ne change pas en priant: allons exproprier toutes les églises”
“Flics, KKE, néo-nazis, tous les bâtards travaillent ensemble”
“Liberté pour Stella Antoniou”
“Que s’enflamme le bordel du parlement”
“En Grèce, Turquie et Macédoine, l’ennemi est dans les banques et les ministères»
“Anarchie, Déstabilisation, Action Directe, Insurrection» (cela a ete crie en italien: “Anarchia, Destabilizzazione, Azione Diretta, Inzurrezione”)

La manifestation a pris fin autour de 15h00 vers Propylées, bien que beaucoup ont poursuivie la marche jusque dans le quartier d’Exarchia. Continue reading Athenes : jour en mémoire et honneur de Lambros Foundas

Athènes : sur le cas de la compagnonne anarchiste Stella Antoniou

Le 7 mars la compagnonne a reçue un nouvel appel des biens connus interrogateurs Baltas et Mokkas, pour qu’elle témoigne dans le cadre de nouvelles accusations qu’ils lui attribuent.

C’est sur de vieilles actions de l’Organisation Révolutionnaire de la Conspiration des Cellules de Feu. Au moment où l’avocat de Stella prépare une nouvelle demande de remise en liberté pour le 8 mars, laquelle inclut un document où est demandé sa libération immédiate par plusieurs médecins, cette nouvelle persécution atteint des sommets ainsi que la négligence avec laquelle est traité son sérieux problème de santé.

Pour les mêmes raisons, NOUS NE LAISSERONS PAS CECI SANS RÉPONSE. STELLA N’EST PAS SEULE.

Source / Pour plus d’info sur les procès en cours et à venir : ici.

Athènes : événements autour de l’affaire Lutte Révolutionnaire

Événement-discussion de deux jours à l’École Polytechnique autour de la thématique de l’action de l’organisation Lutte Révolutionnaire

JOURS DE MÉMOIRE ET DE LUTTE 

Deux ans après l’affrontement armé à Dafni où l’anarchiste Lambros Foundas a perdu sa vie durant la préparation d’une action préliminaire de Lutte Révolutionnaire.

Deux ans après l’arrestation de nos camarades, les trois membres de Lutte Révolutionnaire P. Roupa, K. Gournas, N. Maziotis et des camarades V. Stathopoulos, S. Nikitopoulos, Ch. Kortesis ainsi que celle du camarade K. Katsenos qui était recherché pendant un an et demi et aujourd’hui se trouve emprisonné dans la prison de Koridallos, tout comme les poursuites contre M. Beraha, que les autorités impliquent dans la même affaire. L’affaire de Lutte Révolutionnaire est celle de tous, de quiconque résiste, de quiconque se bat, de quiconque ne baisse pas la tête dans ce monde.

ÉVÉNEMENT-DISCUSSION SUR DEUX JOURS
ÉCOLE POLYTECHNIQUE

Jeudi 8 mars, 18h00
Thématique: l’action de l’organisation Lutte Révolutionaire
Intervenants: P. Roupa, N. Maziotis, K. Gournas
Et aussi: Ch. Tsigaridas, A. Sirinidis

Vendredi 9 mars, 18h00
Thématique: opération de répression – arrestation – procès et solidarité
Intervenants: M. Beraha, P. Roupa, N. Maziotis, K. Gournas, V. Stathopoulos, S. Nikitopoulos

Rassemblement-manifestation
Samedi 10 mars, 12h00, place Monastiraki
Pour le camarade Lambros Foundas.
Solidarité avec les camarades qui sont en procès pour l’affaire de Lutte Révolutionnaire

LA SEULE VOIE EST CELLE DE LA RÉVOLUTION SOCIALE

Assemblée pour l’affaire de Lutte Révolutionnaire

Source

Manifestation en souvenir et pour la lutte pour le révolutionnaire Lambros Foundas

Samedi 10 mars 2012 à 12.00 à la place Monastiraki, Athènes

Deux ans après le meurtre du camarade anarchiste Lambros Foundas, membre de l’organisation Lutte Révolutionnaire, tombé en combattant lors d’une fusillade avec des flics pendant une action préparatoire de l’organisation. Il est de notre devoir, pour le souvenir du camarade, de continuer la lutte subversive pour la liberté, l’égalité et l’anarchie.

Contre la Junte de la Troïka et le totalitarisme moderne, contre le Capital et l’État; pour le renversement du régime, pour la révolution sociale.

Solidarité avec les membres de Lutte Révolutionnaire
et tous ceux poursuivis dans la même affaire.

Des anarchistes

Athènes : Affiches d’un groupe anarchiste de Nea Smyrni sur les événements du 12 février

Vous étiez et vous continuerez d’être…Ordures, balances et journalistes.

“Des jeunes encagoulés saccagent le centre d’Athènes. La ville en flamme est à leur merci. Le chaos, 50 racailles vandalisent tout ce qu’ils trouvent en face d’eux et font fuir les manifestants pacifiques. Où est la police ?” (description des événements du 12 février par les médias).

Les laquais des patrons offrent encore une fois leurs lettre de références. La couverture dégoûtante de journalistes qui n’hésitent pas à parler de travailleurs menacés de perdre leur travail à cause des émeutes, ou de supposés petits entrepreneurs (oui, les banques et les multinationales !) de l’avenue Stadiou !… aux théories du complot, aux provocateurs paragouvernemantaux. Il n’y a pas de simple cinglé ou de voix journalistiques sensibles. L’égout ouvert par les connards des médias est une pratique constante de la souveraineté. Diffamation, mensonges et mésinformation dans le but de condamner la contre-violence sociale et d’effrayer les prolétaires combatifs et insurgés. À ce croisement, personne ne peut se permettre de prendre de la distance. Tu peux ou baisser la tête ou prendre les rues !

Nous étions et nous continuerons à être dans la rue et devant les barricades.

“Des milliers de prolétaires insurgés ont fait le choix d’affronter avec rage les forces répressives des patrons ou le choix de refuser de se retirer de la place Syntagma, en dépit d’ innombrables grenades de gaz lacrymogènes tirées par la police anti-émeute.”
Une description des evénements par nous qui avons vécu les moments magiques des barricades et de la manifestation du 12 février.

Le jour de la ratification du nouvel accord sur les prêts, le jour où les patrons locaux et internationaux décidaient la saignée totale de leurs sujets, des centaines de milliers de personnes ont pris les rues. Slogans, passion, affrontements, mise à feu de banques et de chaînes commerciales, expropriations et solidarité active entre les travailleurs dans les rues. Les chiens de la démocratie ont attaqué rageusement mais ont failli à contrer la rage des gens. Aux infos montrées plus tard dans la soirée, une seconde vague d’attaque de répression médiatique a suivi, en une tentative de stopper la contre-violence sociale et de calomnier la foule de personnes en lutte. Mais tous ceux qui se sont trouvés dans la rue ces jours là savent très bien ce qui s’est passé, ils savent qui sont les vrais paraétatiques, qui leur volent leurs vies, qui sont leurs ennemis. Il n’existe pas de telle chose comme une réalité objective. Ou tu restes un spectateur ou tu es là, dans la rue..

Vogliamo tutto e per tutti, groupe anarchiste du quartier de Nea Smyrni et des zones environnantes.

Athènes : responsabilité revendiquée pour le déluge d’attaques incendiaires en solidarité avec la camarades emprisonnée Stella Antoniou

Banderole en solidarité à Amsterdam : "Liberté pour Stella A."

À l’aube du jeudi 23 février, nous avons attaqué différentes cibles dans cinq zones différentes d’Athènes :

– Le DAB de la National Bank of Greece à Thymarakia
– Le DAB de la Marfin bank à Palaio Faliro
– Un véhicule du journal Free Sunday, propriété de l’éditeur Giorgos Kyrtsos, à Ilioupoli
– 4 DAB à Ano Petralona (deux de la National Bank, un de la banque Piraeus, un de la banque Millennium)
– Un office du Ministère de la Culture à Exarchia

Nous dédicaçons ces attaques à la camarade anarchiste Stella Antoniou, qui est incarcérée depuis le 4 décembre 2010 dans la prison des femmes de Koridallos, accusée à l’origine de participation dans une organisation terroriste inconnue, accusation qui est vite devenue participation à la Conspiration des Cellules de Feu, selon les scénarios abstraits de l’unité anti-terroriste de la police. La vérité est que Stella est poursuivie pour sa position combattive constante contre l’État et le Capital. Elle la maintient jusqu’à aujourd’hui, à l’intérieur des murs de la prison, participant activement dans les luttes massives des détenus, tout comme en formulant sa présence dans des lettres sur sa vie quotidienne en prison.

Stella fait face à de sérieux problèmes de santé chroniques, ce qui rend sa libération immédiate et son suivi médical impératifs, choses à tenir impossibles dans l’euphémiquement appelé hôpital de la prison de Koridallos.

La position des autorités pénales à travers les refus répétés d’application de sa mise en liberté, montrent l’aspect vindicatif de l’État contre les gens qui sont toujours en lutte; contre tous ceux qui ne baissent pas la tête, ni n’acceptent l’oppression et la misère imposées par le Pouvoir dominant.

En nos temps, quand les inégalités de classe deviennent claires dans la pratique, affectant de plus en plus de strates sociales, nous projetons en avant la solidarité de classe entre les combattants, la création des terrains contre les plans de la domination, la révolution sociale comme seule façon de réaliser la libération de nos vies.

Nous envoyons nos salutations militantes à l’anarchiste Stella Antoniou et exigeont sa libération immédiate.

SOLIDARITÉ AVEC ALEXANDROS MITROUSSIAS, KOSTAS SAKKAS ET GIORGOS KARAGIANNIDIS, QUI SONT POURSUIVIS DANS LA MÊME AFFAIRE.

Source

Athènes : rassemblement en solidarité avec les quatre arrêtés de la manif du 12 février

Ce samedi 18 février, dans le parc d’Aghia Paraskevi (banlieue nord d’Athènes), l’assemblée ouverte des résidents a tenu un rassemblement sono [ndt : rassemblement avec un système audio composé d’enceintes et d’un micro] avec la participation de 50 personnes, contre la répression de l’État et en solidarité avec notre camarade Panayiotis K. (membre de l’assemblée populaire) et les trois autres camarades qui ont été arrêté pendant la manifestation du dimanche 12 février et placés en détention préventive depuis le jeudi 16.

Le rassemblement a duré trois heures. Un texte sur le sujet écrit par l’assemblée a été distribué aux passants et lu dans les haut-parleurs. Une des trois banderoles placée dans le parc disait : “Flics, médias de masse, autorités judiciaires, bas les pattes des combattants. Le 12 février était seulement un début. Insurrection jusqu’au renversement. Tout le monde dans les rues !”.

Nous condamnons la détention provocante et fasciste, tout autant que la mise au pilori dans les médias de masse de Panayiotis K. et des trois autres manifestants.

Nous exprimons notre solidarité sans réserve avec les arrêtés et exigeons leur mise en liberté immédiate. La solidarité est notre arme !

RÉSISTANCE – SOLIDARITÉ – AUTO-ORGANISATION

Assemblée populaire d’Aghia Paraskevi

Source.

Athènes : “Je te cherchais dans la nuit, et je brûlais.”

Pensées sur les récents événements d’Athènes d’un blog personnel.

La nuit dernière, le 12 février, en face d’une banque qui était en train de brûler dans une flamme bleue inquiétante, se tenait un vieil homme avec un drapeau national sur son épaule, alors qu’un de ses parents prenait des photos de lui. Peut-être va-t-il mettre la photo au-dessus de sa télé, dans un cadre bon marché, avec une légende écrite à la main : “Il est temps de voir les banques brûler”. Sans le savoir, cet homme signe la mort d’un pays virtuel. Il ne vivra pas pour voir des grandeurs nationales à raconter à ces petit-enfants, alors il gardera ce mémento pour que ces descendants le voient et disent : “Ah grand-père était un brave gars”. Le spectacle nous a appris à apprécier de telles forfanteries.

Nous sommes habitués à réfléchir sur des événements selon nos principes politiques et moraux. A séparer le bon grain de l’ivraie : cette personne est bonne, celle-là est un mouchard; ceci est correct, ceci est mauvais. La rue nous apprend que les choses ne sont pas ainsi, que les événements et les gens sont pleins de contradictions, et que les situations peuvent être jugées de cette façon ou autrement.

Nous sommes habitués à envisager le dialogue, la prise de décision collective, le mouvement et la société sans classe comme un monde moral, beau et angéliquement conçu. Même ceux qui ne sont pas politisés ont en tête un monde utopique, une façon d’être idéale où toutes les intensités sont normalisées, toutes les contradictions sont résolues, où tout le monde est heureux.

Pourtant, en réalité, la violence est un élément fondamental de la politique, de la vie de tous les jours. La violence est aussi un composant clé de la prise de décision collective. Les gens préfèrent la télé et le spectacle car ils y trouvent la satisfaction de ce désir, que tout soit juste, que tout fasse sens, que tout soit pesé. D’être sûr de garder la violence dans la maison, où tout est à sa place, joliment arrangé par le patriarcat – chacun à sa place prêt pour le drame. D’être sûr que nous exorcisons la violence ailleurs, où ce n’est pas visible, dans les ghettos d’immigrés, aux frontières, dans les bidonvilles du tiers-monde. Nous protestons et nous nous lamentons sur notre destin quand cette même violence envahit nos vies, à l’improviste, autoritairement. Nous ne nous protestons pas parce que nous souffrons de la violence, mais seulement parce que les choses ne sont plus en place, le bon ne gagne plus à la fin, la cavalerie ne vient pas à la rescousse. Les choses deviennent confuses dans la rue; tu dois agir pour changer quelque chose, tu dois joindre ta voix avec d’autres, trouver le moyen de commencer ou stopper un événement. La démocratie est une chose sale, il faut que tu te salisses les mains; ce n’est pas une histoire de petits costumes et d’espressos et de pets sur les bancs du Parlement.

Ah, quelle honte que ce bâtiment historique d’Athènes ait brûlé. Demande à ceux qui le regrettent, savent-ils où est Attikon ? Quand sont-ils allés au cinéma pour la dernière fois ? Ont-ils vraiment huit ou neuf euros à casquer pour regarder la dernière production de merde dans le “plus beau cinéma d’Europe” ? Je n’ai pas de regrets pour les bâtiments; je regrette que les gens aient des vies gâchées et les dents serrées. Admettons-le, Attikon n’a rien de plus à nous apprendre que la mort; laissons-le mourir aussi, avec tout les musées de mort.

Mais regardez maintenant combien de monuments historiques nous avons acquis: la surface pavée de la rue Stadiou, à la hauteur de place Korai, les abords piétons presque rasés de la rue Panepistimiou, ce sont les nouveaux monuments. Qui peut marcher dans ces rues et ne pas avoir la chair de poule, après des heures de bataille où des milliers de personnes ont résisté au corps-à-corps aux larbins d’un gang fasciste de mercenaires [ndt. les flics antiémeutes], qui fondamentalement décharge des produits chimiques sur chacun qui se met sur son chemin et qui s’enfuit en panique quand il en est à court ? Quand était-ce, la dernière fois où vous avez eu la chair de poule à Attikon ? Était-ce quand un grossier personnage a laissé la porte ouverte et un courant d’air est entré dans le cinéma ?

Je suis sûr que même ceux qui étaient mal à l’aise face aux destructions et aux émeutes, qui étaient gênés, qui haletaient pour respirer, qui se sont retrouvés face à face avec leurs faiblesses, leurs contradictions, leurs inhibitions et complexes, tous redescendront dans la rue, un peu changés la prochaine fois. Mais ils y redescendront. Parce qu’ils ont une fois encore pris goût à l’aventure, à l’idée que tout est en jeu, à ce sentiment d’excitation profonde qui t’électrifie lorsque quelqu’un saisit ta main et te tire hors d’un péril pour te sauver, le frisson qui te pénètre jusqu’aux os quand tu joins ta voix avec des milliers d’autres voix humaines.

Allant vers le centre-ville désert, je suis passé par une place où beaucoup de sans-abri dorment (là, près du “joyaux d’Athènes”). L’un d’eux était réveillé et examinait avec perplexité un pantalon de sport branché, avec l’étiquette de prix du magasin toujours dessus: c’étaient des jeunes ayant pillé des magasins dans la rue Ermou qui lui ont laissé le pantalon. L’homme se demandait si et comment il pourrait le porter. La valeur d’usage, voilà comment ça s’appelle.

Vous vous asseyez et comptez les zéros des dommages causés aux multinationales, pour calculer votre pauvreté. Pourtant vous devriez compter autre chose: combien de couples ont fait l’amour la nuit dernière, après un long moment, puant le gaz lacrymogène ? Combien d’amitiés se sont re-soudées ? Combien de personnes qui n’ont pas parlé depuis des années se sont retrouvées ? Combien de regards désirant ont été échangés à travers les lunettes de ski et au-dessus des masques à gaz ? Combien de personnes ont laissé tomber une larme, pas sous l’effet des gaz mais à cause d’une douleur secrète qui n’a réussi à sortir que hier soir ? Cette richesse dépérissante près de nous si longtemps; l’avez-vous ressenti cette richesse sauvage hier soir ? Et avez-vous senti qu’un jour elle sera à nous de nouveau ?

Nikea, Pirée : action directe contre des sièges de partis politiques.

La nuit du 13 février, nous avons jeté des flacons, bouteilles et oeufs pleins d’encre sur l’officine du député PASOK et du premier vice-président du parlement Grigoris Niotis, ainsi que sur les sièges locaux des partis Nea Dimokratía et LAOS, sur la place Agios Nikolaos, dans le quartier de Nikea.

Cette action symbolique fut un exemple de notre colère pour tout ceux qui ont hypothéqué nos vies et la vie de la société toute entière, suivant les ordres des intérêts économiques locaux et internationaux et les mécanismes du Pouvoir.

La lutte continue. La rage sociale va les enterrer.

Source.

Alimos, Athènes : revendication de l’attaque incendiaire d’une succursale bancaire.

Nous assumons la responsabilité de l’incendie de la succursale de la banque Piraeus qui se trouve au croisement des rues Posidonos et Riga Fereou, dans le quartier d’Alimos, le dimanche 12 février à 03.30.

Cette action s’inclue dans le contexte de la résistance contre les nouvelles conditions du pillage social, qui implique les mesures du second mémorandum.

Contre la barbarie sociale qui s’est formée, nous projetons la lutte polymorphe contre l’État et le Capital.

Pour l’anarchie et le communisme.

Colectif anarchiste contre la barbarie capitaliste.

Source.

Grèce : Pour étendre la révolte !

Avant tout, il s’agit de clarifier le fait que les événements du 12 février sont impossibles à retranscrire par mots. Les luttes dans les rues d’Athènes et des autres villes grecques ont atteint un certain degrés de révolte, et la colère du peuple éclatant simultanément, fait de la retranscription des innombrable actes d’insurrection de chacun, une tache impossible à réaliser. Néanmoins, nous tenterons de détacher ici le plus important, tel que nous l’avons vécu depuis les barricades d’Athènes et comme les ont transmis nos compagnons depuis les tranchées contrainformatives.

NOUS DEVONS DÉTRUIRE L’EXISTANT

Athènes : Les députés votent “oui, à tout” alors que la ville s’enflamme

Peu après minuit, s’acheva la comédie bourgeoise au Parlement grec. 199 des députés ont voté “oui, à tout”, acceptant le nouvel accord avec la Troïka, et condamnant, de nouveau, le peuple à la misère. La maudite Presse du régime, propageait ses calomnies contre les anarchistes et les insurgés, pendant que Alexis Tsipras, président de la Coalition de la Gauche “Radicale” dénonçait “les forces para-étatiques qui mirent feu à la ville”. Alors que les sbires du pouvoir, comprenant les marionnettes gauchistes de la démocratie, dénonçaient les luttes de la rue, la fumée noire de plus de 40 bâtiments incendiés montait jusqu’au ciel, envoyant un message de résistance et d’insoumission au monde entier.

Syntagma: La foule recelait de tout

Selon les estimations, autour de 500 000 personnes sortirent dans les rues athéniennes la nuit du dimanche 12 février. Néanmoins, il s’agissait d’une foule bigarrée, au sein de laquelle se côtoyaient des patriotes gauchistes ou d’extrême-droite, de nombreux stalinistes du PAME, des groupuscule trotskistes, beaucoup de personnes d’âge moyen sans appartenances politique particulières, des groupes d’ultras d’équipe de football, divers syndicat et assemblées populaires, beaucoup d’immigrants, de jeunes insurgés et des groupes anarchistes d’action directe dispersés dans la place. La foule siégeait face au Parlement, criant ” Police, Cochon, Assassin” mais la majorité d’entre eux n’apparaissaient pas animés d’une envie d’attaquer les forces anti-émeutes ni d’envahir le bordel de la démocratie.

Les rues ardentes d’Athènes :

Apres 19 heures, au croisement de la rue Panepistimiou et Voucourestiou, s’élevait une grande barricade. Le sol était jonché de pièces de la bataille qui s’était déroulé peu avant et les vitrines des magasins des deux cotés de la rue, détruites. Beaucoup de manifestant se dirigeait de nouveau vers Syntagma, d’autre vers le quartier de Kolonaki tandis que d’autres restaient derrière la barricade vers Propileos. Quelques 200 mètres plus bas, dans la même rue, ou environ 500 ou 600 anarchistes, autonomes, jeunes insurgés et prolétaires luttaient farouchement contre les brigades anti-émeute qui bloquaient l’accès à Syntagma. Les explosions de molotovs renforcés avec de la dynamite, ainsi que les grenades assourdissantes, s’entendaient de tout côté. Les rues étaient pleines de morceaux de marbre et blanchies par les lacrymogènes. Peu à peu, les informations passèrent de bouches à oreille et se décomptèrent les nombreux affrontements, les incendies et les saccages dans les rues du centre, de la place Syntagma à Omonia, et de la rue Solonos à Monastiraki. Cependant, avoir une image complète de l’émeute à ce moment-là est impossible.

L’occupation de la Faculté de Droit et la jeunesse sauvage métropolitaine

“Appel urgent:. Nous avons besoin de plus de personnes pour garder la rue Akadimias  de la police et assurer le retour en sécurité de ceux qui luttent à Propileos”. Ce fut l’un des messages transmis par les mégaphones de la Faculté de droit squatté dimanche soir. Les brigades anti-émeute attaquaient continuellement les insurgés qui restaient dans la rue Akadimias et après une demi-heure, ils réussirent à les faire retrancher jusqu’aux abord de la faculté. Durant plus de 2 heures, les porcs ont lancé des gaz lacrymogènes, des grenades choc, des balles en caoutchouc et des pierres contre nous, qui défendions par tous les moyens possibles, l’occupation. Quelques 200 enragés, enfants de la jeunesse sauvage, levaient leurs têtes encapuchonnées, défiant réellement l’autorité de la police. Ceux la condamnés de “minorité violente” par les réformistes et les divers réactionnaires. Cette “minorité”, qui met le feu aux fondations de la civilisation capitaliste, réussi à maintenir ouvert le plus important centre de lutte, dans les moments les plus critiques de la journée, offrant alors refuges aux manifestants poursuivis. Entre les gens qui passaient par la rue, se trouvait de nombreux manifestants anciens, portant des masques anti gaz, incitant les jeunes à résister et lutter. Malgré la répression féroce, il parut évident que les manifestants refusaient de laisser les rues, et nous eurent l’impression qu’il y avait une acceptation routinière par la foule, de ce qui se passait: les alarmes qui sonnaient, les propriété détruites, les magasins saccagés, les affrontements et les bâtiments en feu… L’occupation de la Faculté de Droit s’acheva finalement le lundi matin, le 13 février, malgré les dernières communications expliquant la volonté des occupants de continuer. Néanmoins, l’occupation de la Faculté a été, durant ces jours ci, du 9 au 13 février, un bastion du soulèvement du 12, et partie intégrante de la lutte.

Le jour d’après et la nécessité d’étendre la révolte au niveau mondial

Le matin du lundi 13 février, et après des heures d’effort, les pompiers réussirent à éteindre finalement les flammes de la liberté. Au total 79 manifestants furent arrêtés à Athènes et plus de 50 souffrant de lésions occasionnés par les charges policières furent hospitalisés. Le lundi après-midi, quelque 150 solidaires se rendirent aux tribunaux de Evelpidon pour témoigner du soutient aux personnes arrêtés et exiger leur libération, pendant que les personnes arrêtées le premier jours de la grève générale, le 10 février, étaient mis en liberté sous caution.

La situation actuelle à Athènes, parait être revenue à une normalité extrêmement fragile, maintenant que peuple semble avoir atteint ses limites de tolérance. Le régime capitaliste en Grèce, mais aussi dans le reste de l’Europe et par le monde, sait que les flammes qui se levèrent dans les rues grecques le 12 février peuvent allumer la mèche dans d’autre endroits. Nous avons l’obligation de faire réalité ce cauchemar, car si cette révolte ne s’étend pas au delà des frontières étatiques, nous n’atteindrons pas la victoire.

Dans des moment comme ceux ci, quand l’Histoire se rend aux mains de ceux qui l’ont écrite avec leur sueur et leur sang, la solidarité internationale et réciproque est plus importante que jamais. Se solidariser avec la lutte en Grèce signifie mettre le feu aux infrastructures de l’État et du Capital, qui se situe au pas de ta porte.

Pour étendre la révolte !
Solidarité internationale et explosive entre tout les opprimés !
Mort aux États et au Capital !

Athènes : Une autre boutique de prêt sur gages attaquée

Une attaque contre une boutique de prêt sur gages a eu lieu dans les premières heures du jeudi 09 février 2012 dans la rue Gyzi. L’entrée a été saccagée, l’équipement complétement détruit et de la peinture jeté.

L’attaque barbare de l’économie et des patrons politiques prend des dimensions totalitaires et amène de larges parts de la société à la pauvreté et à la clochardisation. Les marchands au noir et les requins des prêts ont trouvé l’opportunité de devenir encore plus riche, en exploitant nos besoins et notre insuffisance économique. Ils marchandent même des dents en or, suivant la tradition de leurs ancêtres, qui durant l’occupation nazie de la Grèce ils ont accumulé des fortunes entières aux dépens d’un peuple qui avait faim.

Ils se dépêchent de rassembler tout ce qui reste de la restriction impitoyable qui nous est imposé par les requins des prêts du FMI, de l’UE et de l’État grec. Ces ordures ont déjà choisi un camp. C’est celui qui est dirigé par les banquiers, les industriels, les armateurs, l’Église et le reste des vautours qui infectent la richesse sociale et publique. C’est le camp de nos ennemis de classe. Et ils seront considérés en tant que tel…

Contre tout un chacun qui volent nos vies.
Contre-attaque de classe.

Sources ici et .

Grèce, 13 février : Manifestations et actions

A Aigaleo à Athènes une marche a eu lieu dans les toutes premières heures du 13 février, démarrant dès l’annonce du vote par le Parlement des nouvelles mesures d’austérité.

Patras et Agrinio ont vu des manifestations suivre le 13 février, qui ont tourné à la violence. A Agrinio des banques et l’office local du parti d’extrême-droite LA.OS. ont été saccagé.

Une manifestation d’environ 250 personnes des syndicats étudiants et des assemblées populaires s’est tenue lundi matin (le 13 février) à 18h dans la ville de Patras. La manifestation est partie de la place Georgiou et est allé vers l’hôtel Astir où se tenait un événement organisé par le parti de droit Nea Dimokratia sur l’éducation. Les manifestants sont entrés dans le bâtiment en chantant des slogans et ont interrompus l’événement. Les manifestants ont continués leur chemin, vers l’office du député du PASOK, Kostas Spiliotopoulos, qui a voté les nouvelles mesures d’austérité, dans le centre-ville. La manif a stoppé devant le bâtiment et a chanté des slogans, alors qu’un groupe d’étudiants est entrés dans l’office et l’a saccagé. La manif est retourné à la place Georgiou où elle s’est finie. Une assemblée s’y est tenue, concluant par l’appel à une nouvelle manif ce jeudi matin à la place Georgiou. (source)

A Komotini le bâtiment du Gouvernement Régional de Thrace et de l’Est de la Macédoine a été occupé, l’assemblé a décidé d’une marche demain.

Entre-temps de nouvelles vidéo de la police attaquant et tentant de disperser les manifestants le 13/02 à Thessalonnique ont été publiées :

http://www.youtube.com/watch?v=ulgStViF5lU

Source

Grèce : Résumé chronologique des événements du 12 février

Des dizaines de banques et d’autres bâtiments brûlent à travers la Grèce après les manifestations d’aujourd’hui. Il y a aussi d’énormes émeutes à Thessalonique et Patras. La situation semble partir de plus en plus hors de contrôle. Nous allons essayer de résumer les développements clés pendant la nuit, ci-dessous :

Toutes les heures sont GMT+2

01.06 Le nouveau mémorandum vient juste d’être voté par le Parlement.

01.03 Déclaration de la Faculté de Droit (original en grec):

Il a été décidé par l’assemblée la Faculté de Droit occupée de continuer l’occupation.
Nous appelons tout les gens à prendre les rues, à continuer le combat !
Rien n’est fini, tout commence maintenant.
La Faculté de droit est un centre de lutte et continuera à l’être !

00.42 Dans le Parlement, le processus de vote a commencé il y a quelques minutes pour le nouveau mémorandum. Il semble très probable qu’il sera voté de suite.

00.22 Des manifestants enragés ont complétement détruit l’office des députés “socialistes” Gerekou et Dendias (ex-ministre de la justice) il y a quelques heures dans la ville de Corfou.

00.20 L’hôtel de ville de Volos brûle. Plus tôt des gens ont détruit le poste local des impôts, détruisant pleins de documents en-dedans.

00.14 Une manifestation vient juste de démarrer à Athènes, des gens vagabondent dans les rues de la ville et les flics sont planqués dans les rues transversales.

00:07 Des manifestants ont attaqués le commissariat d’Exarchia il y a quelques minutes.

23:45 La fumée provenant des gaz lacrymogènes et des bâtiments en flammes a couvert le centre d’Athènes. Des affrontements se poursuivent toujours et les rues sont pleines de gens. Plus tôt, des gens ont tenté d’attaquer la maison de l’ancien premier ministre Costas Simitis dans le quartier huppé de Kolonaki (rue Anagnostopoulou), ils se sont affrontés aux unités de police qui gardaient la maison.

Un groupe de manifestants a essayé d’envahir le commissariat de l’Acropole un peu plus tôt. Les officiers de police ont réussi à protéger le commissariat mais plusieurs d’entre eux ont été blessé pendant que des véhicules de police brulaient en face de la station.

Plus tôt dans l’après-midi une unité des voltigeurs DELTA a été piégée par des manifestants : les gens ont tendu une corde en travers de la rue mettant à terre les motos rapides.

23.10 C’est impossible d’estimer le nombre de personnes qui ont prise les rues à Athènes ce soir. Ils sont définitivement des centaines de milliers – il y a juste des gens partout.

23.07 Le bâtiment de la Marfin Bank (le même où trois employés de banque sont morts le 5 mai 2010) a été complétement brûlé.

23.05 Une armurie a été pillé à Omonia, à Athènes.

23.02 Les informations à propos de l’occupation prétendue occupation de l’hôtel de ville est confirmée : un groupe de personnes est entrée dedans, pour en être expulsé par la police anti-émeute quelques minutes plus tard.

22.42 L’hôtel de ville d’Athènes serait occupé.

22.40 Les flics attaquent et bloquent les gens dans la Faculté de Droit. Au moins 200 personnes sont piégées dedans.

Des manifestants ont trouvé des balles provenant de flingues de flics dans la rue Akadimias, près de la Faculté de Droit

22.30 Au moins 20 manifestants et 30 flics ont été blessé pendant les affrontements d’aujourd’hui.

21:00 Des milliers de personnes dans la rue Amalias. La police utilise des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants qui se défendent avec tout les moyens disponibles à porté de main et restent face au Parlement mais aussi dans le reste des rues du centre. Plusieurs bâtiments sont en flamme, une branche d’Euro-Bank dans la rue Korai, un café Costa, et le premier étage de l’Office des Comptes de l’État.

Plus tôt la police a tiré des balles en caoutchouc contre les manifestants devant la Faculté de Droit.

20.23 Les affrontements devant la Faculté de Droit continuent. Les gens ont repoussé la plice qui a essayé d’attaquer par vagues le bâtiment. Des milliers et des milliers de personnes sont toujours devant le Parlement, malgré les affrontements qui se déroulent dans la partie basse de la place.

19:50 Quelques manifestants blessés. Sur la Propylea de l’Université d’Athènes se déroulent en ce moment de féroces combat, les gens rapportent des affrontements au corps à corps. L’occupation de la Faculté de Droit s’est défendue contre toutes les attaques de la police et il reste maintenant peut-être environ plus de 500 personnes dans l’école. L’occupation appelle les médecins de la Croix Rouge à aller vers l’école avec du matériel de premier secours car il y a des manifestants blessés dans la Faculté.

19.40 Au moins cinq fronts ouverts dans la rue Fillelinon, sur Othonos, la place Syntagma, Stadiou et derrière le ministère de la Finance. Affrontement face à face devant la Faculté de Droit. Les choses se calment temporairement devant le Parlement.

19:07 Un bloc de manifestants au croisement d’Othonos & Amalias, offensive de la police bloquée sur la place Syndagma et une foule importante s’y rassemble et bouge graduellement vers la Maison du Parlement. Quelques minutes plus tôt des unités de police ont joint leurs forces et attaqué ce groupe.

18.57 Les gens dans la Faculté de Droit se retirent du bâtiment après les attaques consécutives des flics.

18.49 Nouvelles de l’intérieur de la Faculté de Droit : les attaques consécutives de la police contre le bâtiment ont été repoussée par les gens de dedans. Il semble que maintenant la police va essayer d’emporter d’assaut le bâtiment universitaire.

18:29 La rue Ermou est pleine de manifestants qui affrontent des unités de police, en un effort de retourner sur la place. Les occupants de la Faculté de Droit appellent à ce que plus de gens se rassemblent et marchent tous ensemble vers Syndagma.

18:25 Les gens se rassemblent à nouveau devant la Parlement, alors que dans tout le centre des groupes dispersés de manifestants affrontent plusieurs unités de police anti-émeute dispersées.

18:22 Des affrontements autour du King George Hotel et dans la rue Fillelinon, beaucoup de cocktails molotov, alors que l’occupation de la Faculté de Droit appellent les gens à y aller. Plusieurs manifestants sévèrement blessés à Syndagma.

18:00 Des affrontements à grande échelle en face du Parlement. La police a attaqué pour disperser la foule, les manifestants gazés ont bougés vers la partie basse de Syndagma alors que plusieurs centaines de personnes confrontent la police en jetant des pierres. Les occupants de la Faculté de Droit ont été attaqués par les flics, une partie de leur bloc est allé vers Syndagma et l’autre est retournée vers la Faculté. Des feux brûlent pour minimiser les effets des gaz lacrymogènes et des barricades ont été érigés autour de Syndagma.

17:39 Premiers gaz lacrymogènes devant le Parlement.

17:33 Tensions avec la police devant le Monument au Soldat Inconnu (bas de la Maison du Parlement), mais les gens restent.

17:32 Environ 50.000 personnes face au Parlement, les gens arrivent sans cesse, les bus et les lignes de métro pour le centre sont pleins. Tensions devant la Faculté de Droit, la police anti-émeute tente d’empêcher les occupants de la Faculté de Droit de former une marche vers la place Syndagma.

17.10 Plus de 10.000 personnes déjà rassemblées à Syndagma, la place se remplie très vite.

17.03 Environ 200 manifestants sont piégés dans la Faculté de Droit, encerclée par de fortes forces de police.

17.01 Le bloc de l’assemblée populaire de Cholargos-Papagou va vers le parc Korai pour y rencontrer les blocs d’autres assemblés populaires.

16.31 Ilioupoli, Athènes : environ 100 personnes se pré-rassemblent. Une petite manif va suivre dans les rues de Ilioupoli et après les gens iront à Syndagma.

16.27 Environ 1.000 manifestants dans la place Monastiraki.

16.18 Environ 1.000 personnes sont déjà rassemblées à Syndagma.

16.07 Pagrati, Athènes : une manifestation va commencer dans 15 minutes, vers la place Syndagma.

16.04 Syndagma : un double cordon de flics devant le Monument au Soldat Inconnu.

16.03 Dernières infos de la Faculté de Droit occupée : il y besoin de renforts alors que les forces de police sont partout dans la zone. L’accès au bâtiment n’est plus facile dorénavant.

15.52 Environ 400 manifestants à Syndagma. Ils viennent de prendre et de fermer la rue Amalias.

15.39 Les gens se rassemblent à la Faculté de Droit. D’après ce qu’à rapporté un camarade sur 98 FM, une unité de police anti-émeute se tient dans la rue pédestre entre Propylaea et la Faculté de Droit.

15.26 Thessalonique : deux unité de police sont déjà dans la place Aristotelous.

13.59 Chania, Crête : l’occupation de la Préfecture continue. Des anarchiste/anti-autoritaires ont fait plusieurs actions de contre-information dans les quartier de la ville.

13.36 Il existe un accès facile à la Faculté de Droit. Une assemblée populaire est annoncée pour 14.00.

Approx.13.00 Il y a des retours d’arrestations préventives de personnes en lutte dans leurs maisons. L’initiative “Un bateau pour Gaza” a publié un communiqué où elle informe sur la détention d’un de leur membre.

12.18 Une unité de la police anti-émeute de tient dans la rue Othonos, près de la station de métro de Syndagma.

10.30 Un groupe d’employés du Métro ainsi que des personnes solidaires tentent de mettre la pression sur la direction du Métro pour rouvrir la station Syndagma. Les autorités ont aussi décidé de fermer la station Panepistimio, à Propylaea, après 14.00.

Résumé des événements du 12 février à Volos.

A 17h les gens ont commencé à se rassembler devant l’université (Tholos). Plus de 4.500 personnes ont commencé à marcher en criant des slogans, dans une atmosphère de rage : des gens ont attaqué l’agence locale du PASOK, brisant toutes ces vitres. Les vitres de deux supermarchés du centre, Carrefour et Vassilopoulos ont aussi été brisées. La succursale de Eurobank dans la rue Iasonos a été attaquée puis entièrement brûlée! Beaucoup de gens ont occupé l’hôtel de ville local, y tenant une assemblée populaire. Plusieurs centaines de gens ont aussi attaqué le bureau des impôts, détruisant tout à l’intérieur. Pendant que des gens détruisaientt le bureau des impôts, et que plusieurs autres étaient dans l’hôtel de ville occupé, d’une façon “étrange”, de la fumée a commencé à sortir de la cave. Des gens là ont dit avoir vu des personnes – pas des manifestants – aller à la cave puis partir, assurément une tentative de la part des autorités de provoquer cet effort. Alors que la banque brûlait, des émeutes impliquaient plus de 1.000 personnes affrontant les flics, et les chargeant plusieurs fois. Des flics de Larissa sont venus en renfort des flics locaux, et ils ont pourchassé les gens qui sont allés dans l’université (faculté d’architecture) pendant plusieurs heures. Quand les gens ont quitté la Faculté d’architecture, ils ont rencontré deux bus de police sur leur chemin, les flics en sont sortis et ont commencé à poursuivre les camarades, en arrêtant un – qui fut relâché plus tard – et ont deux ont même sautés dans la mer.

Il y a eu un total de 26 arrestations, 6 d’entre elles se sont transformées en mises en détention. Tous vont être jugés, à commencer par les trois premiers (pas le mineur) ce jeudi matin.

SOLIDARITÉ AVEC CEUX EN JUGEMENT. LUTTE JUSQU’À LA VICTOIRE!

Sources : témoignages et Occupied London

Grèce : Seconde journée de mobilisation nationale – Le Traité de Varkiza est rompu; nous sommes à nouveau en guerre

Aujourd’hui, le 12 février à 03.00 GMT+2, 67 ans ont passée depuis 1945 et le Traité de Varkiza, où les stalinistes du KKE (Parti Communiste de Grèce) ont trahi la lutte armée  et des milliers de combattants de la Guerre Civile en échange de leur légalisation dans le nouveau régime. Combien de temps encore les gens vont-ils prendre la rue à mains nues contre le régime totalitaire ? Misère ou  révolution, le dilemme persiste dans l’air… un appel franc pour la liberté

Le 11 février, second jour de grève générale, a commencé avec avec l’occupation de plusieurs bâtiments publics et du gouvernement, tels les mairies, par des gens qui appellaient au retrait immédiat du nouvel accord de “prêt”. Ils y a asussi eu des voix non entendues jusqu’ici, dans et en-dehors des murs des prisons à travers la Grèce, appelant à la destruction complète de la junte démocratique pour la révolution sociale.

Dans le centre d’Athènes et ce depuis trois jours, l’École de Droit est occupée par des anarchistes/anti-autoritaires et d’autres personnes solidaires, ainsi que le ministère de la Santé, occupé par des travailleurs de la psychiatrie et du secteur des soins spéciaux. Ces  travailleurs, en plus de défendre leurs droits du travail, défendent aussi le droit à ce que des milliers de malades psychiatriques puissent exister et interagir avec nous tous. Ils luttent collectivement contre les mesures d’austérité qui privent les patients mentaux des moyens de survie de base. Ces derniers sont parmi les gens au bord du gouffre de l’exclusion permanente, depuis que le monde capitaliste les voit comme “inutiles”, “improductifs”, “dérangés”. En dépit des demandes non-radicales avancées jusque là par les grévistes, leur occupation du ministère de la Santé mérite la solidarité la plus large possible, alors qu’ils révélé parmi tout la réalité nue du cannibalisme social institutionnalisé dans ce pays et au-delà.

A 12.00 GMT+2, l’École de Droit occupée était encerclée par de fortes forces de police (unités de flics et civils). Les flics ont même vérifié les sacs de ceux qui tentaient de rejoindre l’occupation. 40 camarades y sont restés le matin, pendant que la station de radio libre 98 FM transmettaient depuis un studio pirate dans le bâtiment qui fut mis en place depuis hier (numéro de téléphone pour les contacter +30 210 3688703). La manifestation est partie de Propylaea, sur la rue Panepistimiou. Malgré le fait que athens.indymedia.org tout comme la radio 1431am.org de Thessalonique ne marchaient pas, quelqu’un à réussi à entrer chat.koumbit.net et rejoindre irc #athens. La radio libre de Mytilini retransmet les nouvelles depuis le broadcast de 98 FM live.

La station métro d’Omonia était ouverte, ainsi une foule (assez nombreuse) s’est dirigé vers la place Syndagma. A 13.00 tout les blocs de manifestants sont arrivés à Syndagma. La mobilisation n’était pas à la hauteur de ce qui était attendu, étant donné le sérieux de la situation. Les stalinistes du PAME ont marché dans la rue Filellinon alors que des unités de police se tenaient en face du Monument du Soldat Inconnu et du Parlement.

Au même moment, un total de 600 antifascistes tenaient une manifestation vers midi contre la conscription le service militaire obligatoire, qui est parti de la zone de Thissio et s’est finie dans le parc Canningos dans le centre d’Athènes. Un des nombreux slogans antimilitaristes crié fut : JAMAIS SOLDAT ET CE PARTOUT, NOUS N’IRONS PAS À LA GUERRE POUR LES PATRONS !

Plus tôt à Thessalonique, 1000 manifestants (surtout des syndicalistes) ont marché de Kamara à la place Aristotelous, où des manifestants occupaient le bâtiment “Olympion”, un cinéma historique du centre-ville, pour tenir une assemblée ouverte et utiliser l’endroit comme base pour se coordonner pour la lutte dans les jours à venir.

Des anarchistes ont appelé à un rassemblement ce dimanche 12 février à 18.00 à Syndagma.

A Athènes, environ 5.000 personnes ont manifesté à 14.30 devant le Parlement. Avant que la manif ne finissent, il fut reporté que deux manifestants étaient détenus en-dehors de l’École de Droit (probablement pour défaut de papier d’identité). Dans la partie basse de Syndagma, malgré les appels à la grève, la rue Ermou (un des endroits principaux pour faire du shopping à Athènes) était remplie d’acheteur potentiels, motivés seulement par leur compulsion consumériste ou un désir touristique. Avec le trafic bientôt revenu à la normale, le dernier bloc de manifestants est parti vers Propylaea, dans la rue Panepistimiou. Peu après, le bloc anarchiste à rejoint l’École de Droit occupée. Quelques uns sont resté un peu en face du Monument du Soldat Inconnu, face à face avec les unités de la police qui étaient toujours en ligne, gardant leurs patrons.

Dès que l’accès à athens.indymedia.org était complétement restauré, des nouvelles furent reçues de Mytilini (île de Lesvos), où environ 200 personnes ont participé à une marche calme. Des camarades ont diffusé des textes pour l’intensification de la guerre de classe, dans une ville où toute les entreprises fonctionnaient (et la même pratique de cassage de grève s’est aussi produite dans d’autres villes).

Dans la ville de Patras, environ 30 anarchistes ont expropriés des biens de base d’un supermarché, les partageant parmi les gens qui étaient rassemblés à un marché à ciel ouvert proche. Plus tard, pendant la marche de protestation suivies par 1.000 personnes, des attaques contre des DAB et des caméras de surveillance de plusieurs banques ont été menées. Une boutique de prêt sur gages a été attaqué avec des pierres et la vitre d’une succursale de la marque ZARA a été brisée – la journée d’avant, le 10 février, deux autres magasins d’achat d’or (requins des prêts) ont été attaqué dans la rue Korinthou et la place Olgas. Les flics ont tiré des gaz lacrymogènes sur la foule, mais les manifestants ont réussi à se regrouper dans le parc Georgiou. La manif à rejoint la préfecture occupée et est retournée au même parc. Le bloc anarchiste à marché jusqu’à se disperser devant l’espace occupé Parartima.

Environ 400 personnes sont venues au rassemblement de l’après-midi à Syndagma, contre la promulgation de la multinationale ACTA par le Parlement Européen. Le soi-disant Anti-Counterfeiting Trade Agreement (en français Accord Commercial Anti-Contrefaçon) devrait être voté en juin 2012 et aussi ratifié par le Parlement grec (plus de mobilisations mondiales cantre ACTA devrait suivre). Les manifestants ont distribué des milliers de pamphlets contre la surveillance globale d’Internet et la criminalisation du courant libre d’idées.

Plus tard dans la soirée, vers 20.45, une assemblée ouverte à démarrée dans l’École de Droit occupée (Solonos rue/entrée dans la rue Massalias). Les occupants ont pressé tout les supporters à rejoindre les activités de l’occupation, qui opère comme base pour la dissémination et la coordination de la résistance.

A Ilion, au nord-est d’Athènes, 150 personnes ont participé à une manifestation locale. Durant la marche, des slogans ont été écrit sur les façades de plusieurs banques, la mairie et les branches locales de deux partis principaux, le PASOK et Nea Dimokratia.

Sur l’île de Naxos 30 memebres de l’assemblée autonome de la ville de Naxos se sont rassemblé dans le port et diffusé des textes qui parlait de révolte populaire.

Photo : Intervention antifasciste à Livadia, la banderole déployée dit “Fascistes et flics vont main dans la mains; de la merde sur le LA.OS. et [son président] Karatzaferis”

En plus de manifs locales dans plusieurs quartiers différents (surtout dans l’Attique) propageant les protestations contre le régime ce dimanche dans les villes grecques, tout comme les expropriations de supermarchés, certaines des actions les plus notables de la journée sont celles qui se sont passés à Lividia, où des militants antifascistes ont interrompus un rassemblement en intérieur de brutes du parti d’extrême-droite le LA.OS., et à Keraklion (île de Crète), où le studio de la station de télé locale CretaTV était occupé à minuit pendant l’émission par des anarchistes/anti-autoritaires, propageant un message un appel à la grève générale – le thème central sur l’écran étant “capitalisme ou révolution”. Après cette action directe, le même groupe est allé à la prison de Alikarnassos, où les camarades sont restés une heure et demie à crier des slogans en solidarité pour les prisonniers en lutte.

Athènes : texte des occupants de l’École de Droit

FIN DE VARKIZA - VIE MAGIQUE

La légende du texte vient d’un slogan anarchiste “Le traité de Varkiza est rompu; nous sommes à nouveau en guerre.” En référence au traité de Varkiza en 1945 où les stalinistes du KKE (Parti Communiste Grec) ont rompu avec la lutte armée dans un souci de légalité avec le nouveau régime.

APRÈS AUTANT D’ANNÉES DE SILENCE…
POUVEZ-VOUS ENCORE VOUS SOUVENIR DE HURLER ?

Laissez-nous clarifier ceci : nous ne recherchons notre ennemi dans la face de Papademos, en Allemagne, au FMI, chez les impérialistes ou les banquiers. Aucun gouvernement ne pourra nous représenter parce que nous cherchons la fin de toute autorité. Pour nous l’autorité ce n’est pas seulement l’État et le Capital, mais aussi les façons dont les structures de domination (école, famille, patriarcat, religion, sexe) sont produites dans la vie de tout les jours et dans les relations inter-personnelles, de manière forcée ou volontaire, institutionnelle ou non-statutaire.

Toutes les sortes d’autoritaires devraient savoir que nos désirs ne seront pas confinés aux limites posée par l’idéologie dominante du défaitisme et du compromis.  L’impasse des luttes revendicatives, cherchant à améliorer les conditions de vie dans les institutions, mène objectivement à un encerclement du processus insurrectionnel. Pour nous qui ne voulons pas retourner au travail et à la normalité, mais qui veulent détruire la propriété et les relations hiérarchiques de production, il n’y a qu’une voie : nous rencontrer dans les rues, dans les grèves sauvages et dans les espaces occupés auto-organisés.

Enflammons l’insurrection et ne prolongeons dorénavant pas la durée du système.

Avec les espaces occupés, les sabotages, les attaques, la solidarité constante avec quiconque qui résiste, avec les prisonniers politiques, les immigrants, ainsi qu’avec l’action antifasciste.

Les occupants de l’École de Droit
11 février 2012

Athènes : second communiqué de l’occupation de l’École de Droit

TRANSFORMONS L’EXPLOSION SOCIALE EN RÉVOLUTION

L’ère de la prospérité est finie. Le rêve d’un accès à la consommation et à l’avancement, exprimé par le tryptique “frime, consommation, carrière”, est soudain devenu le cauchemar ultime. Mais maintenant il n’y a pas de retour en arrière. Le temps où les employeurs pressuraient les étrangers dans les fermes et les chantiers, la période où tu fanfaronnais comme un fier volontaire pour les Jeux Olympiques et où tu avais une femme de ménage comme esclave à la maison, ne reviendras jamais.

Tu vois dans quelle situation ton racisme a mis les migrants depuis le début, qui maintenant se présente à toi et tes enfants. Et tu redoutes ce fait. Quand la destruction d’autres sociétés, telles celles de l’Europe de l’Est ou l’Irak, protègent tes privilèges dans la compétition internationale, tu en profites le plus, cyniquement.

Peut-être est-ce le moment de laisser tomber le capitalisme, le nationalisme et le consumérisme ? D’arrêter de penser comme un propriétaire et de comprendre qui sont réellement nos ennemis ? L’État, les patrons, les flics, ce système d’économie politique…

Car ce n’est pas toi qui perd un boulot, mais ton travail qui disparaît en tant que potentiel. Car c’est la force destructrice du capitalisme qui menace la simple existence de nous tous.

Le seul potentiel que le capitalisme nous laisse pour survivre est soit la queue des soupes populaires, la fouilles dans les poubelles pour de la nourriture, où le pillage de supermarchés.

Pour cela, la seule solution est la Révolution Sociale. Pour avoir ainsi une vie, et ne plus survivre seul.

Ceci nécessite que nous nous soulevions contre toutes institutions économique et politique; et que nous prenons nos mesures durant l’inssurection, telles l’abolition de l’État, de la propritété, de la nation, du sexisme et du patriarcat, pour amener la révolution dans la vie de tout les jours.

GRÈVES SAUVAGES, OCCUPATION AUTO-ORGANISÉES,
PROPAGATION DE LA RÉVOLTE PARTOUT
POUR LA RÉVOLUTION SOCIALE

De l’École de Droit Occupée
10 février 2012

Athènes : 1er communiqué de l’occupation de l’École de Droit

“Afin de nous libérer de la dette, nous devons détruire l’économie”

Le spectacle politique et financier a désormais perdu toute confiance. Ses actes sont entièrement convulsifs. Le gouvernement “d’urgence” qui a pris en charge le maintien de la cohésion sociale a échoué à préserver le travail, et en même temps le pouvoir d’achat de la population. Les nouvelles mesures, avec lesquelles l’État vise à assurer la survie de la nation grecque dans le monde financier international, conduisent à une suspension complète des paiements dans le monde du travail. L’abaissement du salaire minimum, maintenant aussi fait de papier, vient à point nommé s’ajouter à la suspension totale de toute forme de salaire direct ou social.

Chaque coût de notre reproduction disparaît. Les structures de santé, les espaces d’enseignement, les aides sociales et toutes les choses qui nous rendaient productifs/ves dans le système dominant sont désormais une chose du passé. Après nous avoir entièrement vidés, ils nous jettent maintenant directement dans la faim et la paupérisation.

La sécurisation de l’abolition de toute forme de salaire, sur le plan juridique, s’effectue via la création d’un “compte spécial fermé”. De cette façon, l’État grec assure que le stock monétaire sera utilisé exclusivement pour la survie du capital, au détriment même de nos propres vies. Le poids de la dette (pas de l’Etat, mais de ce qui est inextricablement contenue dans la relation du capital) se balance au dessus de nos têtes, menaçant de nous tomber dessus et de nous éteindre.

Le mythe de la dette. Le discours patriotique dominant promeut l’idée d’une dette grecque, en la posant comme une question transnationale. Il crée l’impression que certains usuriers apatrides ont ciblé l’État grec et que notre “bon gouvernement” fait tout ce qu’il peut pour nous sauver, alors qu’en réalité qu’il vise à nous éteindre, se comprenant lui-même comme partie du capital monétaire international.

Contre cette fausse conception nationaliste, la dette est à la fois le résultat et une partie indissociable de l’économie politique, un fait que les patrons ne connaissent que trop bien. L’économie est basée sur la production de la pénurie, par de la création de nouveaux champs de rareté (c’est à dire la création destructrice, avec toujours, des conséquences négatives à long terme). La dette et la culpabilisation se diffusent et domineront la société aussi longtemps que la propriété, la routine de la consommation, le marché et l’argent existeront.

Quand nous disons que la crise est structurelle et systémique, nous entend par là que les structures de l’économie politique ont atteint une fin, que leur cœur a été attaquée – et que ce coeur est le processus de production de valeur. Il est clair que pour le capital, nous sommes dispensables (voir la montée en flèche des chiffres du chômage) et que, à ce point, la reproduction de la force du travail est simplement un obstacle dans le processus d’accumulation du capital. La crise monétaire de la dette, qui signifie le remplacement des salaires par des prêts, et l’incapacité d’émettre des prêts, dirige le système dans un cercle vicieux de non-durabilité.

Ceci se produit parce que c’est la valeur même du travail qui est remise en cause, et qui est cette même relation à travers laquelle ceux et celles d’en bas pourraient s’insérer dans les rôles du système.

Nous faut-il alors nous diriger vers le socialisme et l’économie “populaire”? Tous les types de professionnels et dirigeants syndicaux pseudo-populaires cultivent leurs propres illusions et leur sortie politique au sein du système et de l’économie politique actuelle. Ils pourraient parler de nationalisation des banques, cela pourrait prendre la forme d’un lifting du libéralisme rationnel. Souvent, cela prend même la forme de la récupération et de l’alternative «d’esprit révolutionnaire». D’autres fois, nous entendons parler de développement durable, de décentralisation écologique, de démocratie directe et le fétichisme des formes politiques.

Alors que le marché lui-même, et les intervention de l’Etat ne parviennent pas à donner quelque perspectives que ce soit, la politique-spectacle continue à promouvoir toutes sortes de produits tels que l’économie populaire et l’autorité des socialismes d’Etat. Les mythologies des différentes dictatures du prolétariat survivent à une époque où les masses de ceux et celles qui sont exclu-e-s de la production, des institutions, les chômeurs/euses, échouent à fournir une clientèle fiable aux partis politiques et aux syndicats. La position politique réactionnaire des capitalismes d’État a été remplacé par un commerce creux de l’idéologie.

La guerre sociale ne connaît pas de frontière. Certains, au milieu de la crise, voient une re-contextualisation, un redécoupage des enceintes nationales. Le corps national et les racistes de toutes sortes semblent y voir une opportunité pour cibler les immigré-e-s, lancer des attaques et des pogroms et promouvoir le racisme institutionnel de l’Etat grec. Pour eux, leur résistance est peinte aux couleurs nationales; ils luttent comme Grecs, et non pas comme ennemis de l’exploitation et de la répression sociale à laquelle ils sont confrontés.

Nous avons sciemment choisi notre camp, croyant que toute présence d’un symbole national ou d’un drapeau national appartiennent au camp de l’ennemi, et nous sommes prêts à le combattre par tous les moyens nécessaires. Parce que les nazis de l’Aube Doré, les nationalistes autonomes et autres fascistes ne cherchent à promouvoir qu’une communauté purement nationale comme solution, les attaques préventives contre eux et la solidarité pour les immigré-e-s sont une condition nécessaire à toute perspective radicale.

La seule solution est la révolution sociale. Contre tout ce qui a précédé, nous proposons une révolution sociale, que nous considérons comme la seule solution pour avoir une vie, et non mettre à nue la survie. Cela signifie se soulever contre toute institution financière et politique. Cela exige, par la voie de la révolte, de prendre des mesures telles que l’abolition de l’Etat, de la propriété et toute sorte de mesurabilité, la famille, la nation, l’échange et les rôles sociaux de sexe. Pour que nous puissions étendre la gratuité et la liberté à travers toute la vie sociale.

C’est ce que signifie la révolution ! Apporter à cette direction toutes luttes centrées sur les revendications salariales; toutes structures auto-organisées et assemblées, en particulier dans une conjoncture telle qu’en l’espèce, lorsque la forme politique-gouvernementale de la crise systémique peut conduire à une explosion sociale.

Manifestation à 18 heures, Propylées.
Assemblée ouverte de la faculté de droit occupée immédiatement après la manifestation.

De l’École de Droit Occupée, 9 Février 2012

Grèce, 10 février : première journée de mobilisation nationale – Afin de nous libérer de la dette, nous devons détruire d’existant

LA LIBERTÉ FLEURIRA SUR LES RUINES DE TOUTE AUTORITÉ (A)

23.58 A Athènes, les occupants de l’École de Droit défient dans les faits tout concept de permission institutionnelle d’asile universitaire et appellent à l’expansion de centres de résistance similaires à travers la Grèce. Bien que nous avions expérimenté un siège brutal et une expulsion il y a seulement un an avec l’affaire des 300 travailleurs immigrés, en ces heures le même bâtiment est toujours tenu et défendu publiquement. Les camarades de la radio libre 98 FM transmettent des ondes radio subversives depuis l’intérieur de l’École de Droit,  propageant ainsi la subversion. Les jours à venir seront longs, pleins d’espoir et de désespoir au même moment. Aujourd’hui, il n’y a pas seulement beaucoup de gens qui ont pris les rues de la métropole pourrie. Demain et les jours d’après, nous serons ou plus déterminé ou en “attendant Godot” – pas seulement ici, pas seulement maintenant, mais à travers le monde.

La solidarité internationale prouvera encore une fois qu’elle est la clé pour la poursuite de la lutte.

20.45 Crète : Une manifestation dans l’après-midi avec beaucoup de participants (15.000 estimés !) s’est tenue à Heraklion. Des affrontements ont éclatés alors que les manifestants marchaient vers le parc Eleftherias. La manif est maintenant finie.

Les patrons des médias de masse ont ordonné à leur laquais de diffuser que le nouveau “prêt” devrait être voté lundi (plutôt que dimanche), répandant aussi des nouvelles sur les démissions des membres du gouvernement. Quelques soit la “vérité”, la mobilisation des gens va continuer.

20.00 Les camarades dans l’École de Droit occupée ont reçue des informations venant des avocats sur les arrêtés jusque ici : 7 personnes ont été arrêtés aujourd’hui (en plus des dix autres pré-détenus qui furent relâchés par après) et il y a aussi un arrêté des manifestation d’hier [le 09 février] – deux des arrêtés sont mineurs, certains d’entre eux ont été férocement battus pas la police (côtes cassées, etc.), et le plus jeune à 15 ans. Ils vont probablement être accusés de crime et de loi “anti-cagoule”. Ils vont comparaître devant le procureur public demain, le 11 février, au tribunal d’Evelpidon (dans le 16em bâtiment).

15.05 Il a été confirmé qu’au moins un manifestant a été sévèrement blessé par les flics plus tôt à Syndagma.

“Quiconque s’est tenu derrière les murs d’une prison et n’était pas honteux de la dégradation de l’histoire humaine, doit soit être un directeur de prison soit aveugle.”

Pendant ce temps les mobilisations dans les prisons d’hommes et de femmes se répandent en Grèce. Un projet de loi pour la “justice”, mesure entre d’autres pour la soi-disant décongestion des prisons grecques, a été récemment été rejetée au Parlement. Elle était attendue pour avoir une fonction positive pour au moins 1.500 détenus hommes et femmes, et aurait pu conduire à la libération de beaucoup. Les protestation collectives de détenus sur les conditions de détention et la législation sont souvent minimisées. Les prisons qui sont impliqués dans la mobilisation nationale jusque là sont Grevena, Trikala, Larissa, Koridallos, Nea Alikarnassos–Crete, Corfu, Malandrino, Patras, Domokos, Nafplion, Thebes (prison de femmes), Centre Spécial de Détention pour Mineurs à Avlona, Chios, Nigrita–Serres, Komotini. Dans ces cachots surpeuplés de la démocratie, les prisonniers en lutte mènent soit un refus de la nourriture de la prison et du repas de midi, un refus de rentrer dans les cellules après la promenade, alors que dans plusieurs établissement pénitentiaires des grèves du travail en prison vont suivre (déjà à Alikarnassos et Patras les détenus qui travaillent sont partis en grève). Tout les détenus en lutte risque consciemment ou de perdre leur libération sous conditionnelle, ou quitter la prison, et sont constamment menacés de punitions disciplinaires et de tortures (derrière le manque dramatique de nourriture, de chauffage, etc.).

Qui oublie les otages de la lutte sociale oublie la lutte en soi.

15.00 Manifestations et protestations ont été tenues dans d’autres endroits en Grèce tels Thessalonique, Kozani, Volos, Trikala et l’île de Skopelos. La préfecture de la ville de Larissa a été occupée, tout comme la préfecture de la ville de Corfou. Sur l’île de Crète, des manifestant ont occupé un bâtiment en périphérie de Chania, appelant les gens de la ville à les rejoindre à la manifestation de grève. Des gens ont aussi occupé l’hôtel de ville de Rethymno. A Heraklion en Crète, environ 50 anarchistes ont bloqué le supermarché “Ariadni” en solidarité avec la lutte des travailleurs de l’entrepôt de la même entreprise qui sont en grève depuis 15 jours. Les mêmes manifestants ont aussi bloqué une succursale d’Alpha Bank, dont l’actionnaire est Manesis – le gros industriel, propriétaire aussi des “Aciéries Grecques” à Aspropyrgos, où les sidérurgistes sont toujours en lutte, achevant leur 101em jour de grève.

14.45 L’École de Droit d’Athènes est toujours occupée. Une assemblée ouverte sera tenue à 18.30.

14.30 Affrontements en face de Propylaea. Les flics ont réussi à nettoyer les rues et à disperser la foule qui s’est enfui en courant vers la place d’Omonia.

14.14 Un bloc de manifestants est toujours à Propylaea, dans la rue Panepistimiou. L’École de Droit est encerclée par des forces de police.

14.11 Selon un témoin, 4 ou 5 manifestants ont été arrêtés dans la rue Karageorgi Servias.

13.52 Après un attaque massive de la police, la plus grosse partie des blocs de manifestants ont été repoussé vers la rue Panepistimiou. La place Syndagma a été prise par les flics. Un petit bloc de manifestants reste en face du Monument au Soldat Inconnu. Les gens contre-attaquent en jetant de pierres dans la rue Ermou.

13.42 Les affrontements continuent dans la partie basse de Syndagma. Des unités de flics ont attaqué la place et poussé les manifestants dans la partie haute, chassant les gens du côté de l’hôtel Grande Bretagne dans la rue Vasileos Georgiou.

13.31 D’après un camarade qui l’a rapporté en live à la radio libre d’Athènes 98 FM, une attaque a été menée sur une banque dans la rue Mitropoleos. Une contre-attaque coordonnée des manifestants insurgés à suivie, avec des pierres et beaucoup de cocktails molotov contre les porcs en uniforme, dans la rue Filellinon. Les flics ont répondus avec des gaz lacrymogènes.


13.26 Ile de Corfou : après la fin de la manif, environ 200 manifestants ont occupé les prémices de la préfecture des Iles Ioniennes, exigeant que les nouvelles mesures d’austérité ne passent pas.

13.25 Un groupe de fascistes ont attaqué des vendeurs de rue immigrés pakistanais à Syndagma. Des manifestants antifascistes ont poursuivis les merdes nazies dans la rue Mitropoleos. Des petits affrontements ont éclaté au croisement des rues Filellinon et Othonos quand un groupe de manifestants ont jeté au moins un cocktail molotov sur des unités de police.

12.50 Environ 4.000 manifestants dans la place Syndagma jusqu’ici, une participation assez décevante compte tenu des circonstances. Des unités de police se sont coordonnées devant le patio en face du Monument au Soldat Inconnu.

FLIC, TON PROPRE ENFANT TE MANGERAS...

12.47 Mytilini, île de Lesbos : la manif est finie. Environ 200 manifestants ont marché dans les rues de la ville, alors que les stalinistes du PAME ont occupé l’hôtel de ville. Il y a une manifestation appelée pour demain à 11.00 et pour dimanche à 16.00.

12.28 L’assemblée populaire d’Holargos–Papagou, banlieues nord d’Athènes, a occupé la mairie d’Holargos pour propager les actions et les manifestations à venir. Voici leur communiqué :

Cassez-vous !

Plus de mensonges, frères et sœurs… Nous avons lutté durement de nombreuses fois, nous nous somme même affrontés avec notre propre être, mais la peste des misanthropes à réussie à être plus décisive… Notre vie a été détériorée, nos rêves ont été anéantis, notre âme nous a été arrachée… Et qu’avons nous fait ? Devons rester décent, sceptique et doux ? Ceci est notre rendez-vous avec nos responsabilités; avec l’histoire, pour les générations à venir. Le moment est venu de les avoyer en enfer !! Laissons le torrent déborder et les noyer !

“Et les cours des rivières de doivent pas être blâmées pour leur rapides frères et sœurs… Les banques sont ceux qui les limitent !”

TOUT LE MONDE À LA PLACE SYNDAGMA LE JOUR D’UN AUTRE MÉMORANDUM ! TOUT LE MONDE AUX RASSEMBLEMENTS, GRÈVES, OCCUPATIONS ! PRÊTS ET DÉTERMINES.
Assemblée populaire ouverte d’Holargos–Papagou

12.07 Veria, nord de la Grèce : des camarades, solidaires et citoyens de Veria ont occupé le local “unité périphérique” (section du gouvernement) dans la région Imathia et ont lancé le communiqué suivant :

Depuis 11h00 le 10 février, nous occupons le bâtiment de l’unité périphérique d’Imathia, dans le contexte de lutte généralisée contre la misère qui nous est imposée par la junte des banquiers en collaboration avec les politiciens locaux et l’élite économique.

Nous ne voulons pas un retour à l’état d’avant qui ne nous mènera qu’à la situation actuelle. Nous luttons pour le renversement complet du système politique et économique qui est soutenu par l’individualisme, la consommation, la résignation de la vie commune et le piège consenti dans un référendum d’une oligarchie d’une prétendue démocratie.

Nous luttons pour une société de solidarité, d’égalité et de liberté.

A travers l’auto-organisation nous créons les institutions de la démocratie directe, pour la satisfaction de nos besoins quotidiens et volontés de chaque citoyen.

Solidarité – Dignité – Auto-organisation
L’assemblée de l’occupation de l’unité périphérique d’Imathia

11.24 Environ 100 personnes sont dans l’École de Droit. Du matériel de premier secours est disponible, mais plus de médicaments (anti-acides, antiseptiques, gazes, etc.) sont requis, tout comme des masques à gaz. Un numéro d’Aide Légal à circulé depuis l’École de Droit : +30 6944521071.

11.22 Un groupe important de flics en civil à Kolonaki, près de l’Église Aghios Dionisios dans la rue Skoufa. Un camarade rapporte 4 détentions “préventives”.

11.17 Importantes forces de police autour de l’École de Droit. Beaucoup de civils ici et là; deux cars de polie dans la rue Kolokotroni et deux autres bus trois allées plus loin.

11.07 GMT+2 Des camarades se tenant près rapportent de l’École de Droit que les flics détiennent des gens au croisement des rues Akadimias et Solonos. Il semble que malgré cela il existe un accès facile de Panepistimiou Street à Propylaea, un des points de pré-rassemblement d’aujourd’hui.

AVEC 400€ TU NE VIS PAS... TU TE SOULÈVES

Dans le contexte de contestation sociale contre les nouvelles et les plus dures mesures d’austérité promues par les bâtards du gouvernements qui mettent en avant leur version de “l’unité nationale” au service de la Troïka (UE/BCE/FMI), plusieurs manifestations ont été annoncé pour les 10-11-12 février, alors que deux syndicat vendus du privé et du public (GSEE et ADEY, respectivement) ont appelé à une grève générale nationale de 48 heures dès aujourd’hui. Le nouvel accord de la Troïka appelé “sauvetage/ensemble de prêts” devrait être voté par le Parlement grec ce dimanche 12 février.

Même au dernier moment, des collectifs différents, organisations, syndicats et mouvements sociaux pressent les gens à prendre les rues, à bloquer le vote des nouvelles aides financières. Les mots qui sortant de nombreuses lèvres tiennent de la révolte, mais il faut encore voir si les gens vont effectivement se soulever de toutes les manières possibles, ou si les plans du régime pour la destruction sociale complète vont continuer sans gros problèmes. Tout les mécanismes répressifs de l’État sont dressés contre les protestataires, donnant la possibilité qu’une explosion de la rage des gens pourrait venir dans les heures ou les jours qui viennent.

Depuis hier, le 9 février, l’École de Droit dans le centre d’Athènes est occupé par des anarchistes/anti-autoritaires et grévistes pour en faire une base de lutte et de contre-information, ainsi qu’un centre de premier soins. Les bâtiments des ministères de la Santé et du Travail ont aussi été occupé.

SOLIDARITÉ - RÉVOLTE (de l'enneigée Veria)

Pour plus d’infos et de mises à jour, voir le site d’Occupied London (en anglais).

Athènes : Revendication de sabotages par des anarchistes


Ce lundi 6 février, à l’aube, nous avons mené des sabotages en mettant de la colle dans la fente de 65 DAB de différentes succursales bancaires dans plusieurs endroits d’Athènes, en un geste de solidarité avec les camarades Polykarpos (Polys) Georgiadis et Vaggelis Chrysochoidis, dont le jugement en appel est prévu pour le 14 février à la cour de Thessalonique. Ils sont en procès pour le kidnapping de l’ancien président de la Fédération des Industries du Nord de la Grèce (FING/SBBE), Giorgos Mylonas.

Avec la solidarité comme notre arme, nous nous tenons dans les faits contre les structures capitalistes de l’exploitation, poussant en avant continuellement la contre-attaque de classe.

JUSQU’À LA DESTRUCTION TOTALE DE L’EXISTANT

GUERRE DE CLASSE INTERNE

Le procès de Polys et Vaggelis a été reporté au 24 avril 2012. (source)

source / plus d’info sur cette affaire (en anglais)

Athènes : des sans-abris expulsés d’un bâtiment de la municipalité

http://www.youtube.com/watch?v=NVidzqMJMPw

Ce lundi 6 février 2012, par une nuit très froide sous une pluie battante, avec de la grêle et un vent violent, sept sans-abri ont approché la salle de gym fermée de la municipalité dans le quartier de Rouf pour passer la nuit. Parmi eux se trouvait une femme enceinte qui ne se sentait pas bien du tout.

La Municipalité d’Athènes a jeté une fois encore dans la rue les sans-abri, et les flics ont attendu l’ambulance pour transférer la femme enceinte seulement après que  des personnes solidaires et des citoyens du Réseau Social de Solidarité le demande.

Dans la séquence vidéo, vous pouvez voir les vêtements et les affaires personnelles des sans-abri jetés dans les poubelles par les travailleurs municipaux.

source

Action directe contre la résidence de Karolos Papoulias dans le centre d’Athènes

Tard dans la soirée du samedi 4 février, des camarades cagoulés ont mené une action directe contre la maison du président de la Grèce dans la rue Asklipiou, jetant des bâtons et des pierres sur sa résidence. Ils ont été poursuivis dans la rue Zoodochou à Exarchia par des unités à moto qui ont tiré des grenades flash-bang. Tout les camarades se sont enfuis en courant.

La responsabilité a été revendiquée :

Ce samedi 4 février, à 20h de l’après-midi, 60 solidaires ont attaqué le personnel de garde, le poste de garde et des véhicules officiels devant la maison du président de la démocratie Karolos Papoulias. Les gardes personnels de Papoulias se sont enfuis et des flyers ont été jeté sur le lieu en solidarité avec les anarchistes Stella Antoniou, Kostas Sakkas, Giorgos Karagiannidis et Alexandros Mitroussias.

Les solidaires se sont retirés en vitesse de façon coordonnée de l’endroit qui est situé près du commissariat. Quelques minutes plus tard, une unité de la police à moto DELTA est apparue et a utilisé des grenades flash-bang en un effort d’atteindre les camarades, mais sans succès.

L’action d’hier était tenue en solidarité avec Stella Antoniou et les autres camarades accusés dans la même affaire, comme une première réponse au refus de sa libération provisoire.

Ces actions vont continuer jusqu’à ce que Stella soit relâchée de prison.

LIBÉRATION IMMÉDIATE DE L’ANARCHISTE STELLA ANTONIOU
LIBERTÉ POUR LES ANARCHISTES SAKKAS, KARAGIANNIDIS, MITROUSSIAS

Des anarchistes

Athènes, Radio 98FM : Événement de contre-information et discussion

Affiche

ONDES HERTZIENNES SUR LA ROUTE DE LA CONTRE-INFORMATION

Événement / Discussion
Information dominante – Contre-Information
Média d’affaire et alternatif
Média collectif auto-organisé

La nécessité de la contre-information dans les luttes sociales
Les radios auto-gérées aujourd’hui : Contribution et Perspectives

Une fête d’aide financière suivra pour la création d’une nouvelle antenne

Le 3 février à 18h00, à l’Université Économique et de Business d’Athènes (ASOEE, Patision 76)

Texte qui accompagne l’affiche

La contre-information dans son sens politique, n’amène pas seulement une administration anti-autoritaire de l’information. Elle [actuellement] présuppose l’auto-organisation comme structure administrative pour l’actualisation du moyen de communication. Elle est utilisée et évolue aussi longtemps qu’elle est affiliée et reliée aux parties de la société qui mettent en œuvre la collectivisation auto-organisée de leur vies, contre l’individualisme cannibale et l’exploitation de classe. Avec la guerre de classe/sociale qui fait rage, les médias de contre-information représente une méthode avancée d’attaque contre la déception médiatique.

Une tentative d’accroître le pouvoir de la contre-information que nous expérimentons dans ces moment troubles mais aussi opportun.

Pour échanger des idées, des propositions et des commentaires critiques parmi les gens impliqués plus (ou moins) dans l’affaire de l’information par en bas, que ce soit en propageant des nouvelles, en retransmettant des appels en direct de manifestants ou en prenant le micro dans nos mains…

Il y aura la participation de réseaux de contre-information et de stations de radio auto-organisées de toute la Grèce.

Le 3 février à 18h00 se tiendra un événement de contre-information à l’Université Économique et de Business d’Athènes (ASOEE).
Une fête d’aide financière suivra, pour la création d’une nouvelle antenne pour l’amélioration de la station radio dans les ondes hertzienne de la métropole !

Brochure de l’événement (en grec)

Radio 98FM

Athènes: Solidarité incendiaire avec Panagiotis “Takis” Masouras, Konstantina “Nina” Karakatsani, Stella Antoniou et Luciano Pitronello “Tortuga”

Revendication de responsabilité pour les attaques incendiaires contre des concessionaires automobiles et le ministère de la Culture.
«Au-delà d’un certain point il n’y a pas de retour. Ce point doit être atteint»
—Franz Kafka

L’apparement invisible
Nous traversons une période de crise économique “profonde” ; une autre crise artificielle. La durabilité du système capitaliste est évaluée, notamment sur le critère de “crises” semblables depuis de nombreuses années maintenant. Une expérience organisée par peu, d’habitude avec des citoyens dociles et apprivoisés comme des cochons d’Inde ; le peuple qui passionnément (et parfois sans aucune passion) supporte et loue son droit de choisir ceux qui l’appauvrira et le trompera pendant les quatre années suivantes. Mais ce “beau” flux du capitalisme est essentiellement détruit jour après jour, puisque la population commence à se rendre compte que le capitalisme ne mérite pas d’amélioration, mais la destruction : une fois que le rêve éloigné, cependant tangible de “la vie idéale”, à savoir la consommation gaspilleuse et constante, a commencé à s’effondrer pour une grande partie de la population. En réalité, ceux qui une fois peuvent avoir gardé leur bouche fermée, pour un rêve, sont maintenant progressivement contaminés par le virus contagieux de la révolte. À partir de là, le peuple se radicalise, comme l’histoire l’a montré dans les temps de crise systémique.

L’existant
Mais le conte de fées a toujours une fin et nous retournons à la réalité la plus sauvage et brutale. Nous faisons face à un capitalisme septicémique, où la crise systémique s’approfondit à jamais, par lesquels des restes fascistes commencent à s’établir en des structures autoritaires, et la faillite désordonnée du pays semble voisine. Les fonctions permanentes du système sont l’appauvrissement économique ininterrompu de la société et les attaques répétées sur tout ce qui résiste. Cependant, malgré la dégradation continue “de la qualité” de vie, une partie énorme de la population est toujours incapable de tracer l’ennemi et la ligne de démarcation entre les deux camps. Nous ne savons pas s’il y aura un coup d’État, si on entendra des hymnes militaires, si des chars de l’armée rouleront dans le centre d’Athènes ou si les combattants seront envoyés au peloton d’exécution. Mais nous ne savons que trop bien que l’État essayera de se débarrasser de quoi que ce soit résistant à tout cela trop rapidement. De là, faisant face à la menace des masses et de heurts violents, l’État enlève le masque du capitalisme puissant d’autrefois et montre son vrai visage, impitoyable. Ce que nous estimons être l’écroulement des structures économiques et financières n’est pas un processus d’autodestruction du système capitaliste mais sa barre logique de réajustement, sous les termes spécifiques de la survie, qui sont imposés à la plus grande partie de la population. Continue reading Athènes: Solidarité incendiaire avec Panagiotis “Takis” Masouras, Konstantina “Nina” Karakatsani, Stella Antoniou et Luciano Pitronello “Tortuga”

Athènes : Revendication de l’attaque d’une boutique de prêt sur gages

Ce samedi 21 janvier nous avons placé un engin incendiaire sur une boutique de prêt sur gages (requin des emprunts) dans la rue Ragavi dans la zone de Gyzi. Ça à été une réponse symbolique à l’expansion des mavragorites modernes dans les quartiers d’Athènes, qui tirent avantages de la paupérisation générale et tentent de piller nos frères humains d’infortune qui luttent pour survivre.

L’émergence des marchands au noir est le fruit de la même attaque qui impose l’appauvrissement des gens; c’est un autre aspect de l’attaque de l’État et du Capital sous un suçage-de-sang toujours plus intensifié de la richesse sociale.

Pesons de la solidarité sociale et de la violence sociale et de classe contre tous les gangs de requins des emprunts, pour nous dresser contre l’opération féroce visant à la misérabilisation de nos vies.

source

Athènes: Une “offre” spéciale pour la Saint-Sylvestre

Le samedi 31 décembre environ 80 anarchistes ont exproprié un supermarché dans le centre d’Athènes, partageant les denrées de base sur la place d’Exarchia où d’autres compagnons du quartier tenaient un bazar gratuit. Le retour de la part des gens était chaleureux.

Ils ont aussi publié le communiqué suivant :

Reprenons ce qui nous appartient.

Dans le cadre de la solidarité entre les opprimés et contre la frénésie consommatrice de nos jours, aujourd’hui, le 31 décembre 2011, nous avons exproprié des denrées de base au supermarché Veropoulos, au croisement des rues Stournari et Tritis Septemvriou.

Notre but était leurs redistribution aux personnes proches, dans une tentative de briser la déprime de ceux qui se sentent désavantagés durant ces jours “brillants-saints” et qui ne peuvent même pas acheter les biens dont ils ont besoin pour survivre.

Bien sûr notre acte ne nous classe pas parmi les privilégiés de ce monde qui ne sont pas dans le besoin eux-mêmes et qui donc aident les pauvres. Nous nous reconnaissons dans la masse des opprimés qui refusent de s’en prendre à leurs semblables (natifs ou immigrants) et contre-attaquent contre les patrons qui deviennent riches en suçant le sang de ceux qui viennent du bas dans ce monde.

Nous accueillons 2012 avec rage et conscience de classe
et nous souhaitons des expropriations individuelles et de masse partout.

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