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[Notre-Dame-des-Landes] Communiqué sur la seconde phase d’expulsion en cours sur la ZAD

La seconde vague d’expulsion amorcée depuis ce matin est une nouvelle tentative d’éradiquer une partie de la zad. Elle va faire remonter dramatiquement la tension dans le bocage et laisser plus de personnes encore privées de leur logement et de leurs espaces quotidiens d’activités. Les routes et chemins sont une nouvelle fois envahis par un dispositif militaire inédit en terme d’ampleur et de durée dans l’histoire du maintien de l’ordre en France. Cette démonstration de force est sans doute à la hauteur de l’affront qu’a représenté des années durant cet espace de résistance et d’expérimentation. L’acharnement de l’Etat est significatif de sa vivacité persistante de cette aventure collective. Il est annoncé que plusieurs habitats sont cette fois visés dans le secteur de la forêt de Rohanne.

En s’attaquant aujourd’hui à la Chat-teigne, l’Etat cherche à raser un symbole de l’histoire de la lutte. La chat-teigne c’est ce chantier collectif de 40 000 personnes, ce hameau magique sorti de terre qui a signé la défaite de l’opération César. La construction de la chat-teigne a marqué la montée en puissance d’un mouvement populaire qui allait finir des années plus tard par arracher l’abandon du projet d’aéroport. Après avoir été un espace de convergence vibrant des mois durant pour et par les comités de soutien, les cabanes de la chateigne s’étaient transformées en habitat plus permanent.

Au-delà de la chat-teigne, la zad est emblématique, entre autre, comme espace de réinvention d’une architecture créative et d’une réappropriation des techniques de construction. C’est à cette dimension d’habitat alternatif et collectif que l’Etat continue aujourd’hui à s’attaquer à travers la destruction des autres lieux de vie officiellement visés aujourd’hui : pui-plu, la datchacha, la vosgerie…

Par ailleurs, cette nouvelle offensive se situe en plein coeur de la zone humide et de la forêt qui vont être encore largement dégradées par le passage des blindés et tractopelles, et par les pluies de grenades et de lacrymogènes. La précédente vague d’expulsion avait déjà ravagé nombre de champs et chemins de la zad en plus d’empoisonner les foins, par la contamination des gaz dans l’herbe et les palets dans les roundballers. Nous avons défendu ce bocage pendant des décennies, nous ne pouvons le laisser aujourd’hui continuer à se faire écraser par la gendarmerie.

Comme c’est déjà le cas depuis des semaines, les travaux nécessaires aux projets agricoles que le gouvernement dit paradoxalement accepter de pérenniser vont continuer à être entravés par l’occupation policière prolongée du territoire et ce au coeur de la saison agricole. D’après les estimations, le coût de cette opération absurde aura bientôt atteint les 5 millions d’euros. C’est la somme que le conseil général avait fait payer à L’Etat pour lui vendre l’ensemble des terres et bâtiments qu’il avait acquis sur la zad en vue du projet d’aéroport.

Le gouvernement tente de neutraliser la résistance en cherchant à ancrer l’idée que des personnes qui n’auraient pas pu ou voulu participer au dépôt collectif de projets seraient moins légitimes à rester vivre ici. Il faut bien peu de coeur pour imaginer que quiconque laisse ses voisin.e.s se faire raser leurs maisons sans réagir. Par ailleurs, les diverses interventions des forces de l’ordre depuis l’abandon de l’aéroport visent à affaiblir et mettre la pression sur tout le mouvement. Faute de pouvoir matériellement et politiquement expulser tout le monde, ces opérations cherchent à imposer des conditions drastiques pour le maintien des projets sur la zone et pour en fragiliser la dimension collective. Nous appelons pour notre part à se mobiliser largement sur le terrain et au-delà pour la défense des divers lieux de vie, réalités et activités qui s’entremêlent sur la zad.

Concrètement, nous appelons à :

/// Converger immédiatement sur palce pour ceux et celles qui le peuvent

/// A un rassemblement devant la préfecture à Nantes à 18h suite à une journée d’expulsion

/// A des rassemblements et occupations sur les places des villes et devant les mairies et préfectures. Les comités de soutien peuvent signaler leurs rendez-vous et actions au site zad.nadir afin qu’ils soient relayés

/// A une manifestation le samedi après une semaine d’expulsion à Nantes

/// A une convergence sur la zad le dimanche après une semaine d’expulsion

[France] : Bilan de la semaine du 23 avril au 29 avril 2018 – Zad de Notre Dame des Landes – Le maintien de l’ordre fait mal !

Cette semaine, pendant cette période de trêve et de simple «déblaiement des habitats détruits et maintient de l’ordre », nous, équipe médic de la zad & collectif de soignant.e.s mobilisé.e.s sur la zad, déplorons 33 blessé.e.s : 14 personnes touchées par des grenades de désencerclements dont un traumatisme abdominal, une atteinte de la face et une personne évacuée ; 12 personnes touchées par des flash ball dont un traumatisme abdominal et une fracture ; 2 personnes présentant des traumatismes thoraciques ; 1 personne ayant fait une crise d’angoisse suivi d’un état de stress post traumatique lié aux gaz et à une action physique : clé d’étranglement de la part des gendarmes ; 2 personnes souffrant d’un trauma auditif par grenade GLI-F4 ; 1 personne brûlée par la chute d’un palet lacrymogène brûlant ; 1 personne intoxiquée par les gaz.
À tout cela s’ajoutent les séquelles à court, moyen et long terme qui font suite aux différentes blessures : difficultés à se déplacer, à conduire, douleurs violente et persistante, cicatrice, incapacité à se rendre au travail, syndromes de stress post traumatique nombreux…
Nous rappelons que depuis le 9 avril, début des opérations d’expulsions, nous avons recensé 305 personnes blessé.e.s. Ce chiffre est quant à lui toujours sous estimé car tout.e.s les personnes blessé.e.s ne sont pas prises en charge à nos postes médicaux.

Nous voulons témoigner précisément de l’évacuation de cette semaine. Une personne s’est rendue à un poste médical , elle présentait un éclat profond au bas de la cuisse, derrière le genoux.
Deux jours plus tard, elle manifestait des signes d’infection, nous avons donc choisi de l’évacuer vers les services hospitaliers. Cette personne a du se faire opérer pour retirer l’éclat qui faisait deux centimètre. Elle s’en est sortie avec 4 points de suture et une antibiothérapie renforcée.

L’éclat en question est l’une des pièces qui sert au mécanisme d’un type de grenade. C’est le quatrième éclat de cette sorte que nous retrouvons dans les chairs depuis le début des expulsions. Un a été extrait d’une cuisse. Pour les trois autres personnes blessées, des extractions chirurgicales en bloc opératoire ont été nécessaires (comme décrit plus haut). La seconde personne ayant été transférée vers des services hospitaliers avait reçu l’éclat dans une dangereuse proximité avec la colonne vertébrale (à 1 ou 2 cm). La troisième personne quant à elle avait reçu l’éclat dans le mollet.

Nous sommes donc aujourd’hui très inquiet.e.s de retrouver des éclats
métalliques de 2 cm dans les tissus profonds et aussi proches de parties vitales. Ces éclats, mal placés, pourraient avoir des conséquences dramatiques pour les personnes touchées. Nous alertons à nouveau la préfecture et les forces de gendarmerie : il est impératif, pour la sécurité des personnes, que cela cesse !

Ici, depuis le 9 avril, nous ne cessons de constater l’usage potentiellement létal des armes de la police qui blessent, mutilent, traumatisent, et bientôt tueront si cette brutalité d’intervention perdure.

[Notre-Dame-des-Landes] : Précisions en vue d’un démarrage des expulsions sur la ZAD

Ce mardi 3 avril, l’assemblée des usages appelait à se mobiliser face à l’annonce d’un ouragan gouvernemental sur la zad, en pleine période de montée en puissance des grèves, manifestations et occupations dans le reste du pays.

Alors que diverses informations laissent à penser que 2500 policiers pourraient venir dès ce lundi 9 avril dans le bocage procéder à des opérations d’expulsions et de destructions d’habitats, une assemblée extraordinaire s’est réunie ce soir dans une wardine pleine à craquer. L’assemblée a souhaité apporter des précisions et points de rendez-vous supplémentaires.

/// Un appel à venir dès ce week-end sur place et à rejoindre les divers lieux d’accueil (voir précisions sur le site zad.nadir.org)

/// Un appel à rejoindre lundi dès 4h du matin trois lieux de rassemblement pour pouvoir se répartir ensuite sur les divers points nécessaires (regarder site avant au cas où l’opération policière ait été reportée)

– L’un au niveau des fosses noires “camping des cheveux blancs” / lama fâché (au croisement de la d281 et de la route des fosses noires – voir carte sur le site)

– L’autre au niveau de l’ambazada (au croisement de la d81 et du chemin de Suez – voir carte sur le site)

L’heure de rdv est matinale, mais il faut compter sur la possibilité de ne pouvoir se garer directement à proximité et de devoir marcher un moment pour rejoindre les lieux de rendez-vous puis les points de blocages. L’opération d’expulsion pourrait commencer dès 6h du matin. Si vous ne pouvez y être avant cette heure là, il sera toujours utile de chercher à rejoindre la zone plus tard. Préparez vous en ce cas à être inventif, déterminé.e et à devoir faire un peu de course d’orientation à travers champs et chemins.

/// Un rassemblement devant la préfecture à Nantes et place Saint-anne à Rennes  à 18h suite à une journée d’expulsion.

/// Une assemblée à 21h à la wardine après une première journée d’expulsion – un second-rendez vous d’assemblée pourra être donné à Nantes en cas de difficulté pour un certain nombre de soutiens à se rendre sur la zad.

/// Une manifestation le samedi après une semaine d’expulsion à Nantes – rendez-vous 15h place du cirque

/// Une convergence sur la zad le dimanche après une semaine d’expulsion pour sortir du sol les milliers de bâtons du 8 octobre 2016, pour reconstruire…

/// En plus des rassemblements et occupations le soir même sur les places des villes et devant les mairies et préfectures, d’autres rassemblements et blocages peuvent être pensé sur des sites stratégiques à l’instar de ce qui a pu être fait par le passé devant l’usine d’armement de pont de buis. Les comités de soutien peuvent signaler leurs rendez-vous et actions au site zad.nadir afin qu’ils soient relayés.

Avant de venir, renseignez-vous au maximum afin de comprendre la situation, et à votre arrivée adressez-vous à l’un des espaces d’accueil, prenez le temps de discuter avec les personnes sur place.

Pour accéder à la zone, voir ici :
http://zad.nadir.org/spip.php?article7. Prenez aussi le temps de lire les informations mises en ligne par l’équipe légale : https://zad.nadir.org/spip.php?rubrique56.

Pour avoir les dernières infos sur ce qui se passe sur le terrain et sur les présences policières, écoutez à tout moment radio klaxon 107.7 et pensez à vous munir en ce sens d’une petite radio portable.

Merci de vos soutiens, de toutes sortes. Le printemps est là, la zad fleurira !

Besançon,France: Rassemblement solidarité avec Bure

Ce jeudi 22 février à Besançon, une vingtaine de personnes s’est rassemblée devant la préfecture en solidarité avec les Hiboux du Bois Lejuc, qui ont dû faire face à une invasion de gendarmes mobiles le matin-même.

Une banderole a été suspendue en face du bâtiment et quelques affiches collées un peu partout en ville. Des pancartes ont aussi été réalisées, afin de rappeler les conséquences mortelles du nucléaire et d’exprimer notre soutien aux ZAD qui fleurissent un peu partout.

Solidarité indéfectible avec la lutte contre la poubelle nucléaire, mais aussi avec les occupant.e.s de la forêt de Hambach en Rhénanie, qui luttent contre un énième projet d’empoisonnement de la terre, en l’occurrence contre une mine à charbon à ciel ouvert exploitée par RWE.

Force et solidarité avec les 4 personnes encore en prison!

en allemand

Montevideo, Uruguay : Rassemblement contre l’expulsion de La Solidaria [21/03/2017]

Le 21 mars de cette année, les Forces de l’ordre arriveront à Fernandez Crespo 1813 pour finalement expulser La Solidaria.

Ce n’est pas seulement un coup pour le lieu, c’est une attaque aux méthodes utilisées : l’auto-organisation et l’action directe pour lutter contre ce monde d’exploitation.

C’est aussi une attaque à tous ces secteurs qui luttent en permanence pour transformer la réalité, à tous ces secteurs qui luttent pour une autre forme de vie agréable basée sur la solidarité et le soutient mutuel.

Face aux tentatives du Pouvoir de faire taire la lutte, nous proposons de renforcer la rébellion permanente contre ce monde de mort.

Nous proposons de répondre aux attaques constantes et chaque fois plus conséquentes que le Capital exerce sur nos vies.

Touchez pas à nos centres sociaux !

en espagnol

Lejuc (Bure) : La tension monte, les bleus ouvrent le jeu : appel à renforts !

bure

Ce matin l’équipe bleue a ouvert les hostilités.

Après la décision du 24 novembre, la police essaie par tous les moyens de pénétrer dans le bois. Elle utilise tantôt l’excuse d’un “reboisement”, tantôt celle de flics en civil qui viennent se balader avec leurs “familles” le dimanche après-midi. Aujourd’hui, ils sont venus trois fois à la barricade Sud, entre 6h30 et 8h. Ils ont même tenté de prendre cette barricade*. Il est évident qu’ils testent nos réactions, essaient de nous épuiser, et préparent leur prochaine venue.

Puisque l’équipe bleue a entamé la partie, venez jouer côté forêt ! Nous avons un besoin urgent de renforts. Alors que Sven, premier squatteur officiel du bois Lejuc, fête son anniversaire le 13/12, des trouble-fête commencent déjà à se pointer à sa porte. Nous invitons dès à présent tou-te-s nos ami-e-s à venir veiller et garder loin de la forêt les reflets de bleu !

“Venez avec vos bières et vos copains!”, rappelle Sven

PS : Pendant que nous défendons notre planète ici, au nom du profit elle est agressée de partout : ainsi, d’autres combattent ailleurs. Nous voulons faire part de notre amour, notre rage et notre solidarité à celles et ceux qui font face à une brutale répression  à Standing Rock, Dakota du Nord — même combat!
info: vmc.camp

* Heureusement on en a plein. Venez les défendre avec nous !

en anglais, allemand

Marseille : L’expulsion du troisième Manba a fini avec 3 camarades en gav, ainsi qu’une arrestation à domicile

Cet après-midi [12 avril] , le nouveau manba a été expulsé par des flics en nombres, on décompte deux arrestations, et des violences policières. Cette ouverture faisait suite à l’expulsion du manba 2 (la semaine dernière). Article mis à jour (encore) le 16 avril par MIA.

Le manba avait été ouvert il y a quelques jours dans la rue Bel Air, dans un bâtiment vide depuis plusieurs années. L’ouverture devait permettre de continuer les activités du mamba : accueil des migrant-e-s, ateliers collectifs, réunions politiques, fripe… Ce lieu voulait aussi être un point de rencontre des luttes en ce temps de mouvement social.

La police a débarqué le 12 avril, et est restée plusieurs heures devant le bâtiment, occupé à ce moment là par cinq camarades (dont un-e arrêté-e ce soir du 12 avril). Un “expert architecte” a débarqué pour prétendre que le bâtiment était dangereux, alors qu’il n’était sous le coup d’aucun arrêté de péril. L’expulsion après plus de 48 heures d’occupation était donc une expulsion illégale. Les personnes venues en soutien contre l’expulsion, au nombre d’une vingtaine, se sont fait violemment dégagées par les flics, dont le nombre n’a fait que grossir tout au long de la confrontation.
Après avoir repoussé les soutiens, les flics ont alors complétement bloqué la rue et l’accès au bâtiment dans lequel ils sont finalement entrés, faisant sortir ses occupant-e-s et procédant à l’arrestation de l’un-e d’entre elleux.

Les soutiens ont alors cherché à éviter l’arrestation en bloquant le fourgon de police en haut de la rue, et les flics ont très violemment répliqué par des coups de tonfas et des gazs sur le cours Lieutaud. Les soutiens persistant à résister, essayant notamment de se protéger en renversant des poubelles entre elleux et les flics, ces derniers ont alors monté d’un cran en violence, n’hésitant pas à gazer à bout portant et à tabasser des gen-te-s à terre. Profitant de leur surnombre, ils ont alors arrêté une autre personne, la foutant à terre et la tabassant violemment à coup de télésco à plusieurs.

Les flics municipaux et nationaux se sont montrés violents, et comme la semaine dernière très arrogants.
La quarantaine de personnes venues en soutien sont ensuite remonté-es en cortège sauvage jusqu’à la plaine, renversant systématiquement les poubelles sur le trajet et se sont fait une nouvelle fois gazer par les bakeux avant de se disperser.

Que revive le manba, encore ! De l’air, de l’air, ouvrez les frontières !
Solidarité et soutien avec les arrêté-e-s ! Liberté pour elleux !
ACAB

Note de Contra Info : des nouvelles de la rue nous disent qu’un certain nombre de vélos de la police ont été exproprié  durant le conflit sur le Cours Lieutaud, les flics ont aussi été attaqués, y compris un bacqueux qui s’est pris un coup de poing dans le ventre.


Dernières infos sur les arrestations :

13 avril : les flics ont embarqué chez elle une personne présente lors de l’expulsion du nouveau Manba le 12 avril pour une ’audition libre’. Elle a part la suite été placée en garde-à-vue et devrait comparaître pour ’dégradation de lieu cultuel’.

14 avril : Deux des trois personnes qui ont été arrêtées autour de l’histoire de l’expulsion du Manba 3 (une du jour même et une le lendemain) seront relâchées ce soir sous contrôle judiciaire et avec une convocation pour un procès ultérieur, au moins pour ’dégradation de lieu cultuel’. Les trois personnes arrêtées sont bien sorties soir du tribunal après passage devant le procureur.

Toute notre solidarité !

Voir aussi : Message des copines/copains qui étaient en gardav

en anglais | italien | allemand

İstanbul: expulsion de Caferağa Mahalle Evi, un centre de communauté squatté à Kadıköy

caferaga

Déclaration de Caferağa Mahalle Evi à propos de l’expulsion et de l’évacuation de la maison :

Le 1er décembre 2014, nous avons été informé-e-s que la Solidarité Caferağa Mahalle Evi – où nous vivions depuis janvier 2014 – serait expulsée le 5 décembre 2014 à 10 heures du matin, du fait d’une requête du Directorat Général de la Propriété Nationale (Milli Emlak), avec assignation du gouverneur du district et exécution des forces de police.

A peine avons-nous reçu cette nouvelle que nous avons fait de notre mieux pour vous informer par tous les moyens de communication. Nous avons utilisé les réseaux sociaux, les mails, les coups de téléphone aussi bien que les affiches, vidéos et autres textes. Nous avons appelé à un rassemblement de solidarité avec le centre de communauté squatté, le 5 décembre à 9 heures.

La conversation d’un ami avec les autorités locales nous a appris que forces de l’État ne pourraient passer à l’action et expulser le bâtiment à cause du quartier, ainsi que du fait de la réponse et de la réaction des gens d’Istanbul. Le peuple a revendiqué cet immeuble.

En conséquence, nous avons appelé le gouverneur du district pour demander un rendez-vous. Celui-ci, Birol Kurubal, a répondu à notre requête en envoyant les forces de police au Mahalle Evi le 9 décembre autour de 6h30 ou 7 heures du matin pour expulser le bâtiment.

Au cours de cette opération, que nous pourrions appeler « raid à l’aube », l’un de nos amis a été sorti de sa maison par la force, maltraité et emmené au Mahalle Evi. La rue Hacı Şükrü et les rues environnantes étaient bloquées par la police anti-émeute. Les résident-e-s n’étaient autorisé-e-s à rentrer ni dans le Mahalle Evi, ni dans leur quartier.

Les forces de police sont entrées dans la maison sans attendre la présence d’un magistrat. Ils ont (si l’on veut) emporté tout le matériel et l’équipement et plus d’un millier de livres qui avaient été collectés ces derniers mois. Ils ont (sans raison) déchiré les documents d’archives comme les affiches ou les notes. Au moment de quitter le Mahalle Evi, ils ont scellé la porte extérieure historique et la porte métallique après elle, de façon à fermer le bâtiment à la communauté. Ils sont repartis en ne laissant derrière eux aucun document officiel ou sceau qui indiquerait la légalité de leur acte.

Nous n’avons pas pu assister à l’évacuation, mais leur vandalisme (exposé sur les réseaux sociaux avec des photos avant/après) pouvait se voir à travers les fenêtres du rez-de-chaussée. Personne n’est entré dans l’immeuble après l’expulsion, et nous ne connaissons pas l’étendue des dommages causés aux efforts que les gens avaient fait.

De façon très représentative, dès les premières heures du matin, des gens du coin, des résidents de Kadıköy, des gens d’İstanbul, des natifs de Turquie et citoyens du monde, de nombreux individus et groupes ont déclaré leur solidarité avec nous. L’après-midi du même jour, des gens se sont rassemblés dans la rue où se trouve le Mahalle Evi pour manifester contre l’attitude répressive et l’approche non-négociatrice du gouverneur Birol Kurubal et des forces de l’État, et ont mené une action de protestation, qui a compris de la musique et de la danse.

Pendant la manifestation, en tant que groupe de solidarité, nous avons fait de notre mieux pour prévenir toute intervention de la police qui aurait pu agir de façon violente contre la foule, comme elle l’avait fait auparavant contre l’immeuble. Nous sommes restés fidèles aux paroles que nous avons portées et aux choses que nous avons faites. La porte du Mahalle Evi a été ouverte, mais à notre connaissance, personne n’est entré dans la maison.

Pour nous, le Mahalle Evi n’est pas une affaire « d’atteinte à la propriété », comme l’État veut le voir. Tandis que l’État a abandonné le bâtiment et l’a laissé vacant pour de nombreuses années, la maison a évolué en « espace commun » aux portes ouvertes à toutes les personnes qui désiraient l’utiliser.

Nous n’avons aucun doute sur la raison et la légitimité de ce que nous avons fait. Tous les cœurs braves qui sont restés à nos côtés et ont défendu le Mahalle Evi l’ont démontré une fois de plus.

Nous remercions tous ceux et toutes celles qui nous soutiennent. Cette lutte n’appartient pas qu’à nous, mais aussi à celles et ceux qui veulent défendre les espaces communs et publics.

Et ce processus n’est pas encore terminé. La Solidarité Caferağa continuera ses activités dans le quartier de Caferağa. La maison communautaire a été fermée aux habitants. Mais les idées qui ont fait vivre cette maison se diffusent avec la participation de celles et ceux qui nous soutiennent.

Nous savons que les portes qui ont brutalement été fermées par les autorités seront ouvertes de nouveau par la solidarité et par la lutte, jusqu’à la liberté.

Comme nous le disons tou-te-s ensemble, ce n’est qu’un commencement. La lutte continue !

11 décembre 2014, Caferağa – Kadıköy/İstanbul/Turquie/Terre

Italie : Communiqué de solidarité contre les expulsions à Milan

sgombero-corvetto-milano-scontriCeux qui gouvernent légitiment leur pouvoir à travers des outils qu’ils ont eux-mêmes inventé afin de raidir et d’uniformiser. Ceux qui gouvernent veulent que toute personne s’en remette à eux pour trouver le bonheur, parce qu’ils ont besoin que chaque action, que celle-ci soit sociale ou individuelle, ait pour caractéristique d’être « utile » à l’État. Ceux qui gouvernent nomment l’imposition de cette injustice « légalité », « majorité », « bien commun », « sécurité ». Ce n’est pas un hasard si sur de nombreux territoires, l’autogestion et l’autodétermination sont devenues pour les institutions synonymes d’« association délictueuse ». Parce que l’autogestion et l’autodétermination exproprient les nécessités, les besoins et les désirs des individus des critères de soumission et des logiques de suffocation.

Cependant, un peu partout ces derniers mois, l’occupation de logements désaffectés, et le conséquent enracinement de pratiques solidaires à l’intérieur des quartiers populaires, mine à la base cette hiérarchie sociale qui, jusqu’à présent, a garanti le pouvoir aux institutions locales et nationales.

Dans de nombreuses villes, l’énième montage policier, supervisé avec art par les médias et les politicards en recherche d’approbation, a trouvé en travers de sa route des luttes partagées et déterminées qui ont partiellement détruit la structure propagandiste, née dans les chambres du Parti Démocratique et élargi à tout l’appareil politique institutionnel. En effet, à Milan, les quartiers de Corvetto, Giambellino ou San Siro n’ont pas plié face à la violence des forces de l’ordre, ni face aux campagnes médiatiques. Ces dernières semaines, le quartier de Corvetto a en effet subi l’énième attaque policière, aboutissant à l’expulsion de quelques logements et de deux espaces occupés : le “Corvaccio” et la “Rosa Nera”, tous deux en première ligne dans la lutte pour l’occupation des maisons dans le quartier. Suite à ces actions policières, pilotées depuis certains sièges de parti, cinq compagnons ont également été arrêtés, puis relâchés le jour suivant. Le quartier ne s’est néanmoins pas laissé intimider et s’est resserré autour des arrêtés, de façon solidaire et compacte, en ne tombant pas dans le piège policier habituel qui voudrait diviser celles et ceux qui manifestent entre “bons” et “méchants”. Après une matinée d’affrontements et de barricades, une réponse a pris forme dans la soirée sous la forme d’une ballade dans les beaux salons de la ville ; ballade qui aurait voulu pouvoir aller saluer les cinq compagnons enfermés à San Vittore, mais qui a été dispersée par une chasse à l’homme conduite au son des charges et des lacrymogènes.

En somme, le Plan Logement montre son vrai visage : propagande politique d’un côté, répression de l’autre ; un moyen de faire taire toutes ces réalités qui, à travers l’autogestion et l’autodétermination, cherchent à éviter une “normalisation” toujours plus répressive et qui assume partout les caractéristiques d’un ultimatum : ou tu te soumets, ou tu te fais matraquer et poursuivre.

Le Plan Logement est donc l’énième réceptacle propagandiste d’un nouveau modèle autoritaire à administrer au doigt et à l’œil et qui, s’il n’est pas directement attaqué et saboté, fera partie de ce qui sanctionnera le passage définitif d’un principe sommaire de liberté élaboré du haut vers le bas, à l’instauration d’un plan préventif de sécurité sociale. Nous nous déclarons donc complices et solidaires de tous les occupants “abusifs” et de tous les compagnons qui subissent les actions répressives directement sur la peau.

UNE BARRICADE A CHAQUE EXPULSION !

AUTOGESTION DIFFUSE PARTOUT !

Des anarchistes de via bonomelli (Bergame)

Berlin: quelques impressions sur les manifs anti-expulsion à Kreuzberg

Voir tous les articles à propos du squat de réfugiés de la rue Ohlauer à Kreuzberg

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Voici une brève mise à jour des manifs dans les rues contre le siège du squat de réfugiés rue Ohlauer, à Kreuzberg, menacé d’expulsion depuis le 24 Juin. Nous écrivons cela pour partager ce que nous avons connu le 1er Juillet, en espérant que cela peut aider en quelque sorte camarades afin de former un récit de la situation.

Nous avons atteint le quartier aux environs de 16h00 et après s’être déplacés pour vérifier où les flics avaient mis leurs barrages, nous nous sommes dirigés vers la rue Ohlauer, où l’école squattée est située, encerclée par les forces de police en masse. Sur le toit de l’ancien bâtiment de l’école, on pouvait voir 2 ou 3 personnes, tandis qu’au croisement de la rue Ohlauer avec la rue Reichenberger, il y avait une foule d’environ 500 manifestants. Les flics anti-émeute avaient déplacé leurs barrières métalliques avant, gagnant quelques mètres de terrain, et ont été mis en ligne avec le corps armuré en entier et des dizaines de cars de police derrière. Il n’y avait pas moyen pour les gens de se rapprocher de l’entrée de l’immeuble, à l’exception de briser violemment les lignes de police, quelque chose qui était hors de question pour le moment, étant donné que nous étions en infériorité numérique avec les porcs, mais surtout en raison du caractère du rassemblement qui était tout sauf combatif.

A l’extérieur de la Bibliothèque “Tempête”, il y avait deux tables d’informations, c’est-à-dire 2 tables avec un tas de gens assis derrière et qui organisaient des trucs (nous n’avons pas réussi à comprendre exactement ce dont il était question). Dans le même temps, au milieu de la rue il y avait une petite camionnette avec un sound-system, d’où les gens (principalement des réfugiés et migrants artistes de hip-hop) rappaient et chantaient sur le son. La plupart des manifestants était assis sur le sol, étant dos à la police et regardant le concert improvisé. Nous constatons que les moments de la libre expression dans les rues sont très importants au quotidien, mais nous considérons que les festivités joyeuses lors de périodes cruciales comme celle-ci sont sont du moins naïves, sinon réactionnaires. Le sentiment général était celui d’une manif pacifiée pour les droits-civiques ou une fête de rue, dépouillé de toute notion de rage contre la militarisation de la zone par les forces de police. En outre, la musique et les annonces via le microphone étaient continues, ne laissant aucune place pour des slogans scandés, obligeant pratiquement les gens à un rôle de spectateurs.

Néanmoins, ce que nous trouvons tout à fait irresponsable de la part de ceux qui appellent à et/ou organisent ces manifestations est le fait d’accepter (si ce n’est inviter) la presse sur place. Des camionnettes de télévision, les appareils photo, photo-reporters et des journalistes ont été mêlés aux manifestants, filmant, prenant des photos et généralement enregistrant et surveillant tout. On ne savait pas s’il y avait des camarades parmi la foule qui avait le même avis que nous, mais nous avons préfèré garder profil bas. Cependant, personne n’a eu de réaction visible contre cette présence de facto des bâtards des médias de masse. Nous nous sommes d’abord adressés à un point d’information, expliquant qu’on ne sentait pas un environnement sûr pour les manifestants, puisque tous nos mouvements étaient sous surveillance et pas seulement par les flics, mais aussi par la presse, pour recevoir la réponse qu’il y avait des gens qui voulaient que les médias soient présents (parmi eux aussi des réfugiés). Nous avons essayé de crier des slogans («La presse travaille pour l’État; des journalistes nous niquent en ce moment!). Mais en vain, puisque nos voix ont été couvertes par le sound-system.

Après un certain temps, nous sommes allés à l’angle des rues Lausitzer et Reichenberger, à un pâté de maison de l’école des réfugiés, où les flics avaient encerclé un groupe de près d’une centaine de manifestants qui effectuaient un sit-in pour bloquer plusieurs fourgons de police qui se dirigaient vers la rue Ohlauer. L’esprit était un peu mieux ici, vu que les gens criaient des slogans clairs et forts, mais l’action n’a pas dépassé les limites de la désobéissance civile. Dans certaines circonstances, des sit-ins peuvent en effet être efficaces en termes de bloquer l’avancée des flics, mais il n’est pas garanti pour les militants que les bottes de police ne leur marcheront pas sur la tête à chaque fois qu’ils en auront envie. Les flics ont exercé la violence contre les manifestants, mais n’ont pas réussi à prendre d’assaut le sit-in; puis ils ont fait en sorte de diffuser plus de terreur en mettant en avant des escadrons de police en uniforme et des cagoules noires couvrant leurs caractéristiques faciales. Il ne fait aucun doute; l’État est le seul terroriste.

Nous sommes restés dans la zone jusqu’à environ 20h00, se déplaçant d’un sit-in à l’autre (il y en avait au moins 2 plus dans le quartier). Avant de décider de quitter les lieux, nous sommes brièvement intervenus dans les festivités de la rue Ohlauer quand la musique s’est arrêtée, affirmant haut et fort que les médias de masse, c’est la voix de l’ennemi et qu’ils doivent donc être chassés immédiatement. La presse est dans une large mesure responsable de la préparation de cette expulsion en terme de propagande, et il est vraiment triste de voir que certaines personnes ne reconnaissent pas l’évidence. Cette lutte, comme tout autre combat partiel, sera soit radicalisée et prise en charge par les réfugiés et les personnes dans la solidarité comme un épisode continu de la guerre sociale, ou elle finira par être médiée et dissimulée par le pouvoir.

Ici un document daté du 1er Juillet avec diverses revendications (signé par un certain nombre de différentes personnes), dans une tentative de certains réfugiés de parvenir à un «accord» avec les fonctionnaires du quartier de Friedrichshain-Kreuzberg, et d’empêcher leur poursuite judiciaire et l’expulsion violente de l’école Gerhart Hauptmann.

Pendant ce temps, le ministre fédéral de l’Intérieur, Thomas de Maizière, a appliqué de toute urgence un vote sur le durcissement de la législation sur l’asile, qui sera pratiquement rendu impossible pour les gens (il vise les Roms en particulier) en provenance de Bosnie-et-Herzégovine, de Macédoine ou de Serbie entre autres, d’obtenir l’asile en Allemagne depuis que la loi va changer le statut de ces régions en “pays d’origine sûr”. Le Parlement allemand doit se prononcer sur ce projet de loi raciste dans une procédure accélérée.

Le texte en anglais ici

Thessalonique, Grèce : expulsion du squat Orfanotrofio

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Le matin du lundi 2 septembre la police a mené une autre opération contre les squats, en l’occurrence le squat Orfanotrofio, ancien orphelinat dans le district de Toumba, à Thessalonique.

Ils ont arrêté 7 compagnon-ne-s à l’intérieur du bâtiment et les ont accusé d’infraction pour occupation de bâtiments publics, en plus de possession d’armes ( un pistolet à air comprimé a soi disant été trouvé dans le squat). Tous les compagnon-ne-s sont resté-e-s en garde à vue pour comparaitre devant les tribunaux de Thessalonique.

L’année dernière il y avait eu une annonce que le ministère de la Santé allait céder le squat Orfanotrofio à l’évêché de Thessalonique.

On emmerde l’État et l’église !
Libération immédiate de nos compas !

Patras, Grèce : Les flics expulsent 3 squats

Aux environ de 7h du matin aujourd’hui, le 5 août 2013, la police grecque a envahi trois squats de la ville de Patras. Il s’agit du squat Parartima, du squat Maragopoulio et de l’espce autogéré qui se trouve dans l’Institut de Formation Technologique (TEI).

Les flics aidés des autorités municipales ont confisqué le matériel des squats, et ont même muré les entrées du squat Parartima.

Au cours de l’opération 16 compagnon-ne-s ont été arrêté-e-s, 5 qui ont résisté à l’attaque depuis le toit du squat Maragopoulio et 11 personnes solidaires qui ont essayé de s’approcher de l’endroit alors que l’expulsion avait lieu. Vers 14h les 11 personnes solidaires ont été relachées, mais les 5 squateurs de Maragopoulio faisant face à une plainte étaient toujours gardé-e-s à vue au siège de la police dans la rue Ermou, où des compagnon-ne-s ont tenu un rassemblement de solidarité plus tôt.

Finalement un peu plus tard les 5 arrêté-es ont aussi été relâché-e-s, après être passé-e-s devant le procureur. Le procès aura lieu demain, 6 août.

Thessalonique, Grèce : Nouveau procès contre les 6 camarades du squat Delta, expulsé en septembre 2012

Le squat Delta, à Thessalonique, a été violemment expulsé le 12 septembre 2012. Dans la farce de procès qui suivi, dix des camarades arrêtés ont écopé de peines avec sursis et d’amendes (7950€ au total). Un des arrêtés, l’anarchiste émigré Gustavo Quiroga, est resté incarcéré jusqu’à ce qu’il soit expulsé en Colombie le 4 novembre. Le même mois, l’État grec a déclenché une nouvelle série de poursuites judiciaires contre 6 autres anarchistes qui avaient été arrêtés pendant l’expulsion. Ces 6 camarades sont maintenant accusés de trouble à l’ordre public (depuis 2008), ainsi que de dommages aggravés sur le bâtiment du squat Delta. Qui plus est, l’Institut d’enseignement technologique Alexandreio de Thessalonique, qui revendique la propriété du bâtiment expulsé, le laisse pourrir alors que son conseil d’administration demande une indemnité de 3,5 millions d’euros pour les dommages soi-disant causés par les squatters.

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Sur l’affiche on peut lire :

Le 8 avril 2013, 6 des personnes arrêtées au squat Delta sont appelées à comparaitre devant le tribunal de Thessalonique, accusées d’avoir squatté et risquant 3,5 millions d’euros d’amendes pour dommages aggravés.

Ils sont accusés par ceux qui mesurent nos vies en argent, et les vendent au Capital national et étranger.

Ils sont accusés à cause de leurs choix politiques. Ils affrontent des inculpations car ils se sont opposés à l’autorité et à ses sbires en créant des structures de solidarité et de contre-attaque, visant à une société d’égalité fondée sur la solidarité, l’anti-hiérarchie et de la communalisation.

Le bâtiment a été entretenu par les squatteurs eux-mêmes, et mis à disposition de la société selon les caractéristiques politiques citées ci-dessus. Aujourd’hui, depuis sa saisie par l’institut local d’enseignement technologique, le bâtiment tombe en ruine pour cause d’abandon, à une période où le squat et le développement de nos projets sont plus pertinents que jamais.

Aucune poursuite contre les arrêtés du squat Delta ! Tout continue.

Rassemblement de solidarité le lundi 8 avril à 9h du matin devant le tribunal de Thessalonique.

Le squat Delta

Athènes: descente de flics au squat Lelas Karagianni 37

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Sur la banderole d’en haut on lit ” Le fascisme ne passera pas. No pasarán !” et sur celle du bas ” 24 ans squat LK37″

15 janvier 2013

16:55 (GMT+2): On nous informe que tous les compas arrêtés ont été relâchés, apparemment sans charges. Les forces répressives sont partis du bâtiment sans le sceller. Des compas sont en train de le réoccuper pendant que nous écrivons ces lignes.

16:15 (GMT+2): Environ 200 compas solidaires sont à l’extérieur du quartier général de la police, sur l’avenue Alexandras.

15:00 (GMT+2): Rassemblement solidaire au squat Parartima, dans la ville de Patras, et à la bibliothèque de l’université de Thessalonique. En même temps à Athènes un rassemblement a été appelé devant le quartier général de la police.

14:25 (GMT+2): Selon les informations de la radio libre 98fm, tout le quartier de Kypseli est en état de siège. Pour l’instant on sait que 14 personnes ont été arrêtées à l’intérieur du squat et que les flics ont poursuivis les personnes solidaires dans les rues autour. Il y a en ce moment 100 compas à l’angle des rues Drosopoulou et Karagianni. Le nombre exact de compas arrêtés reste à confirmer.

13:30 (GMT+2): Il y a deux rassemblements solidaires, un sur la place Amerikis et un autre à l’angle des rues Drosopoulou et Karagianni. En dehors des compas arrêtés à l’intérieur du squat il y a deux personnes solidaires qui ont été frappées et arrêtées à l’extérieur.

13:05 (GMT+2): Les flics sont déjà sur la terrasse du squat et arrêtent des compagnon-ne-s. Dans le centre on peut entendre l’hélicoptère de la police qui supervise l’opération répressive. Les flics contrôlent les identités des personnes solidaires qui essaient de s’approcher de la place Amerikis.

12:50 (GMT+2): Selon des informations passées sur Indymédia Athènes, les flics sont devant le squat Lelas Karagianni 37, dans le quartier de Kypseli, et essaient d’ouvrir la porte pour le vider. À l’intérieur du bâtiment, qui est squatté depuis 24 ans, il y a des compagnon-ne-s qui crient des slogans depuis la terrasse. Des voisins et des personnes solidaires se sont réunis autour du squat, ainsi que sur la place Amerikis, pour empêcher l’expulsion.

Mises à jour à venir

Volos, Grèce : marche de protestation en solidarité immédiate avec l’occupation Delta et ceux qui luttent

Dans la ville de Volos, tard dans la nuit de mercredi, 12/09, nous avons eu une réunion spontanée après avoir entendu les nouvelles de l’expulsion de l’occupation Delta à Thessalonique. Notre discussion a été suivie d’une marche de protestation, partie du square Aghiou Nikolaou à 1h10, où près de 80 personnes sont descendues dans la rue, passant devant le commissariat et les bars locaux bondés. Nous sommes allés à la rue centrale Dimitriados, descendus vers le front de mer et nous avons terminé la marche à la place Palia.

De nombreux slogans ont été scandés pour la défense des occupations, les pratiques de solidarité et la lutte anarchiste, et contre l’État, les flics et les fascistes. Il n’y avait pas de forces de police présentes, à l’exception d’une voiture de police secrète et son «contenu».

Les occupations, les grèves radicales, les émeutes, la guérilla, et toutes formes ou choix de lutte pour la destruction de ce système et la construction d’une société basée sur la solidarité et l’égalité, ont notre fidèle soutien, quels que soient les désaccords existants.

Aucun de ceux qui luttent, aucun de ceux qui sont poursuivis ou emprisonnés, ne doivent rester seuls face à cette violente attaque du capitalisme totalitaire et de sa république. Pour créer des relations de solidarité entre les opprimés et les exploités, ainsi que des structures constantes et agressives qui priveront les autorités et leurs partisans de leur espace vital, il n’y a qu’un chemin.

Bas les pattes des occupations! Bas les pattes des luttes et des combattants !

LA SOLIDARITÉ EST NOTRE ARME LA PLUS PUISSANTE

Thessalonique, Grèce : l’occupation Delta expulsée

Occupations permanentes

A environ 7h30 du matin, mercredi 12 septembre, à Thessalonique, au moins cinq escadrons de police anti-émeutes MAT, et deux jeeps d’unités répressives anti-terroriste EKAM se sont déployés devant l’occupation anarchiste Delta et ont pris d’assaut le bâtiment peu de temps après.

10 personnes ont été arrêtées à l’intérieur du bâtiment, et d’autres qui sont arrivés en solidarité ont été arrêtées dans la rue. En outre, beaucoup d’autres personnes solidaires qui s’étaient rassemblées près du squat ont été encerclées et isolées par la police.

Les flics ont fouillés le bâtiment de plusieurs étages (occupé depuis 2007) et ont confisqué de nombreux objets personnels des occupants, y compris du matériel tel que les ordinateurs et les disques durs, mais aussi de l’argent. Par ailleurs, la police a lancé officiellement une séquence vidéo sans son de l’invasion des forces spéciales dans l’occupation.
Les escadrons anti-émeutes entourent la zone où est situé le bâtiment, et son entrée principale est bouclée.

Ceux qui sont venus en solidarité et arrêtés ont été relâchés.

Les 10 camarades qui ont été arrêtés à l’intérieur de l’occupation sont toujours retenus au quartier général de la police de Thessalonique (GADTH). Ils doivent comparaître devant le procureur au plus tard ce soir ou demain (13/9). Ils sont accusés de délits (c’est tout ce que nous savons pour l’instant).

Une assemblée anarchiste d’urgence concernant l’expulsion violente de l’occupation Delta a eu lieu à 13 heures à l’École Polytechnique de Thessalonique, où près de 100 personnes en solidarité, ainsi que des membres du collectif de l’occupation, ont décidés de prendre les mesures suivantes:

1) Rassemblement de Contre-information adressée au public, aujourd’hui 12/09, à Kamara à 18h30, dans l’attente de plus amples informations sur les camarades arrêtés.
2) Rassemblement de protestation devant le siège de la police de Thessalonique, à 21h00, dans le cas où les personnes arrêtées seraient encore détenues.
3) Rassemblement de solidarité au tribunal de Thessalonique le 13/09, si en effet les personnes arrêtées comparaissent devant le procureur de la république demain.
4) Prochaine assemblée ouverte pour organiser des actions de solidarité le 13/09 à l’école Polytechnique de Thessalonique à 18h.

Rassemblement de contre-information avec sound system aujourd’hui:
Tous à  Kamara (centre-ville de Thessalonique) à 18h30!
Aucune machination répressive du pouvoir ne doit rester sans réponse.
La solidarité est notre arme.

L’occupation Delta reste ! Bas les pattes de nos vies !

Notez que toutes les bénéfices du concert organisé par le groupe BausMaus ce soir, à 23h00, devant la faculté de biologie à Thessalonique, serviront pour les frais juridiques occasionnés par la défense des camarades poursuivis après l’opération répressive contre l’occupation Delta.

Sources: 1, , 3, 4

Athènes : La police envahit le marché municipal occupé de Kypseli – Appel pour un rassemblement prévu le lundi 27 août

Le samedi 18 août, à environ 7h30, des escouades de police anti-émeute ont envahi le marché municipal occupé de Kypseli, à Athènes. Le maire d’Athènes (Kaminis) a ordonné à la police anti-émeute d’expulser et fermer le bâtiment.

La “Dimotiki Agora” de Kypseli, située au numéro 42 rue Fokionos Negri a été construit en 1935 et est considérée comme un monument historique depuis 2005. Longtemps abandonné par la municipalité locale, le bâtiment a été utilisé comme espace libéré auto-organisé par des individus et des groupes du mouvement antagoniste les six dernières années, accueillant une École Ouverte où il était donné quotidiennement des leçons de grec à des immigrés/réfugiés, une bibliothèque de prêt, des événements, des projections, des discussions mais agissant aussi en tant que marché alternatif (des cultivateurs biologiques y vendant souvent leurs produits, etc.).

Des gauchistes affiliés à “Anichti Poli/Ville Ouverte” (qui est la branche municipale du parti parlementaire gauchiste/social-démocrate SYRIZA) ont aussi été présent dans le marché municipal occupé pendant des années. Dernièrement, “Anichti Poli” a reporté avoir tenté de promouvoir une “solution pour un accord de co-gestion” entre la municipalité d’Athènes et ses membres – au lieu de l’auto-gestion de l’Agora par les résidents et autres soutiens. La dernière opération répressive prouve que leurs efforts sont restés lettre morte; malgré tout, comment ces gauchistes ont agi dans ce cas-ci est significatif de la façon dont ils cherchent à prendre le pouvoir sur des projets d’occupation par des moyens institutionnels.

Aujourd’hui, l’entreprise de l’Agora auto-organisée est menacée par la gentrification. L’assemblée ouverte du marché municipal occupé dénonce à la fois l’intervention de la police anti-émeute et les pratiques de longue date contre un des quelques espaces libérés et tant utiles dans le quartier bondé de Kypseli. Ainsi, différentes personnes qui ont participé activement dans le projet appellent à un rassemblement le lundi 27 août à 18h00 (GMT+2) au 42 rue Fokionos Negri où se situe l’Agora.

De plus, l’Assemblée de Résistance et de Solidarité de Kypseli/Patission, qui a tenu une partie de ses activités dans le marché municipal occupé les deux dernières années, va se joindre au rassemblement lundi devant l’Agora qui est toujours encerclée par les escouades de la police anti-émeute.

Sources : 1, 2, 3, 4

Athènes: du nouveau sur l’ étudiante immigrée mise en détention après l’expulsion du projet de maison Valtetsiou

Comme nous l’avons reporté, le 20 avril le bâtiment squatté au numéro 60 de la rue Valtetsiou à Exarchia (propriété de l’ “Institut d’Assurance Sociale” – IKA dirigé par l’Etat) fut attaqué. Trois personnes se font arrêter lors de cette expulsion. Ils ont été gardés au commissariat, amenés devant le procureur (accusés d’entrée illégale sur le territoire), et deux d’entre eux ont finalement été relâchés. La troisième, une étudiante de 19 ans, est désormais détenue à la Direction de la Police des Étrangers dans la rue Petrou Ralli car elle n’a actuellement pas de papiers d’identité.

Déclaration par la maison expulsée au numéro 60 de la rue Valtetsiou

La manière dégueulasse dont l’État a décidé d’attaquer deux espaces occupés à Exarchia le 20 avril 2012, à savoir le centre social VOX et le projet de maison Valtetsiou, a aussi laissé des victimes sur le carreau.

Sur la base du prétexte d’obstacles bureaucratiques sans importance, une des trois arrêtés du squat Valtetsiou reste enfermée : Anastasia ‘Nancy’ Plamantiala est détenue à la Direction de la Police des Etrangers à Athènes et menacée de déportation, malgré le fait qu’elle vit en Grèce depuis plusieurs années maintenant où elle étudie à l’université.

La solidarité avec Anastasia ne peut pas être une affaire entre 2-3 de ses amis et connaissances. C’est le devoir de groupes et individus qui sont principalement engagés dans le mouvement des occupations. Si Anastasia n’est pas immédiatement relâchée, nous appellerons à une forme spécifique de soutien en retour.

Nous sommes restés dans l’espace occupé pour défendre nos choix, même si nous étions au fait de l’opération de police à l’avance. Après les arrestations et l’expulsion, nous défendrons le droit de notre camarade d’être relâchée et de continuer à vivre en Grèce.

SOLIDARITÉ AVEC TOUS LES SQUATS
Squat Valtetsiou

Mise à jour: Après des interventions de solidarité, l’étudiante immigrée de 19 ans a été libérée.

Cologne, Allemagne : première déclaration d’un nouveau squat et expulsion peu après

Déclaration du nouveau squat

Ce 2 mars 2012 nous, un groupe de personnes, avons squatté un bâtiment abandonné à Deutz-Mülheimer-Straße, près du complexe industriel du KHD-Group à Cologne (Rhénanie du Nord-Westphalie).

Nous voulons développer ici un collectif. Le squat est un endroit pour travailler et vivre sans le contrôle de l’État. Nous voulons vivre l’un avec l’autre sans hiérarchie et de manière auto-déterminée. Depuis les années ’70, il y a quelques projets qui sont assez similaires à nos idées de vie à Cologne. Mais dans la ville il n’y a pas assez d’espace pour des projets libertaires, ce qui fait que beaucoup de lieus libres sont toujours en train de lutter et que beaucoup de gens sont laissés pour compte, sans emploi, sans maison, même sans sécurité sociale.

Les gens doivent être dans le système social pour avoir de telles choses. Si quelqu’un est chômeur et ne veut pas faire parti du système social, il ou elle n’a aucune chance. Les gens qui ne sont pas d’accord avec le gouvernement et qui ne veulent pas être dépendant sont toujours en lutte. L’État agit contre eux et la police les criminalise. Mais si les gens volent parce qu’ils ont faim (s’il sont squatteurs parce qu’ils ont besoin d’un endroit où vivre, s’ils agissent contre les autorités parce qu’ils se sentent opprimés)… Alors ce ne sont pas des criminels. Les criminels sont ceux qui agissent contre la liberté, l’égalité et les changements sociaux. C’est dû au capitalisme. Son seul but est de faire toujours plus d’argent et la plus grande partie de l’humanité en souffre.

La Loi et l’Ordre font de leurs mieux pour nous maintenir en bas. Tout le monde à peur de la prison, c’est une réaction normale. Mais la plupart oublient que la peur peut aussi être une prison. Et l’État utilise la peur pour construire une cage métaphorique dans la tête des gens. Mais même si nous avons peur de la répression; notre volonté contre le système et la société capitaliste est toujours plus forte que la peur. Nous n’avons cure de la structure des propriétaires et des investisseurs. Nous n’allons pas argumenter sur ce point, que nous ne “possédons” la maison. C’est notre squat, l’endroit où nous pouvons vivre et c’est pourquoi nous allons rester ! Tout le monde est le bienvenu pour nous visiter et devenir acteur du projet. Mais si quelqu’un n’est pas intéressé par l’émancipation, il ou elle ferait mieux de ne pas venir. Le squat n’est pas un endroit où la discrimination agit. Nous ne tolérons pas racisme, sexisme, homophobie ou des discriminations sur la base de l’apparence ou de l’origine sociale.

Nous nous tenons aux côtés de tous les gens dans le monde qui se battent pour la liberté et l’émancipation. Nous n’en pouvons plus. À partir de maintenant nous sommes les seuls maîtres de nos vies. La lutte continue, combattons le système capitaliste !

Allez voir notre page web ici pour plus de nouvelles

Nouvelles enrageantes des camarades de Cologne

Ce samedi 3 mars, à environ 20.00 (heure locale), le bâtiment occupé dans la rue Deutz-Mülheim a été encerclé par d’énormes forces de police martialement équipées. Environ 20 squatteurs étaient assiégés par environ 100 flics, aidés plus tôt dans l’après-midi par un hélicoptère de la police, 25 bus de la police, des blindés, des unités de pompiers qui ont fourni de la lumière pour l’opération. Vu la pression énorme et les menaces continuelles de violence, les squatteurs sont finalement sortis tous ensemble de la maison et ont été arrêtés, l’endroit étant finalement expulsé et la zone toute entière bouclée. Tous les détails personnels ont été enregistrés, tous les arrêtés ont été cherchés au commissariat (dont le mineur, qu’on a forcé à se mettre à poil et sans que ces parents soient informés de l’arrestation). Les arrêtés étaient enfermés dans des cellules séparées, mais aucun d’eux n’a accepté de donner ses empreintes. Le dernier squatteur a été relaché à environ 04.00 du matin, quand les gens venus en solidarité ont enfin pu prendre dans leurs bras tous les activistes emprisonnés.

Le même jour (3/3) à Münster se tenait une marche nazie. Malgré des circonstances spécifiques pas encore vérifiées, un contre-manifestant antifasciste de Cologne a été sauvagement battu par les flics. Le camarade a été attaqué par les forces de l’État pendant une période plutôt calme, et alors même qu’il était au sol, ces assassins l’ont frappé à plusieurs reprises sur la tête avec leurs coudes et bottes (renforcées par du métal). Plusieurs de ses dents gisaient sur dans la rue alors que sa face est couverte de sang. Il a été hospitalisé dans une unité de soins intensifs, inconscient et avec un pronostic vital engagé pour plusieurs heures.

Après cette séquence d’événements, une manif contre la répression (tabassages pendant les manifs, expulsions, incarcérations, énergie nucléaire, discrimination contre les migrants, etc.) a été appelée pour le lundi 5 mars à 19.00 à Rudolfplatz, Cologne.

Rejoignez la protestation anti-répression !

La solidarité est une arme.

Sources : 1, 2 et 3

Londres : Révolte sur toit

Vendredi matin, la police et les shérifs sont venus expulser un ensemble de maisons occupées à Dalston Lane (nord-est de Londres). Malheureusement, la brigade anti-expulsion se trouvait déjà sur place, nombreuse, avec pas moins de soixante personnes bloquant l’entrée et postées sur le toit.

Alors que la matinée se poursuivait en musique, agrémentée de sandwiches et des aboiement d’un chien, la police et les shérifs nous toisaient
désespérément. Ils durent se résoudre à mettre les bouts, mais à la condition que nous ôtions notre banderole “Nique les Jeux Olympiques” un
peu excessive à leur goût. Voilà qui suscita l’hilarité générale, et celle de nos couvreurs qui refusèrent d’obtempérer. La police, moralement minée, prît finalement congé.

En ces temps d’incertitude quant aux lendemains des occupations, les gens se lèvent et s’organisent pour se loger. À la base, en multipliant les
solidarités.

Une charmante matinée en somme, et plusieurs maisons sauvées.

Source.

A propos du squat Orfanotrofio à Thessalonique

Le bâtiment du squat Orfanotrofio change de mains: il passe du Ministère de la Santé à la Mitropolis* (Siège de l’Eglise).

Le 31 janvier, une décision du ministère de la santé fut postée sur le site gouvernemental diavgeia (“clarté”), où il fut annoncé la transition de la propriété du bâtiment du squat Orfanotrofeio à la Mitropolis de Thessalonique, dans le but de créer une fondation pour les patients de longue-durée.

Dans une période de crise où un nombre croissant de gens sont amenés à la pauvreté et à la misère, où les chômeurs et les sans-abri sont de plus en plus nombreux chaque jour tandis que les patrons attaquent de plus en plus larges parties sociales dans le but de maximaliser leurs profits, l’Église et l’État mettent en marche leur machine “caritative”. Alors que l’Église multiplie constamment ses profits bénis par la gestion d’une propriété foncière immense et alors que de nombreux bâtiments appartenant à l’Église restent vides, quelques uns ont jugé et décidé que le seul bâtiment approprié pour ce but «caritatif» est celui qui se trouve être squatté par des gens du mouvement antiautoritaire dans le but de se loger et de gérer leur besoins. Après la première attaque contre le squat “Scholeio”, qui abrite quotidiennement différentes activités, et l’expulsion du squat “Epiviosi”, où certaines personnes avaient trouvé un endroit pour couvrir leurs besoins de base, le tour est venu pour Orfanotrofio, afin que le travail “humanitaire” de l’Église et de l’État soit complété.

Nous, les gens d’Orfanotrofio, n’avons aucune intention de rendre le bâtiment aux mains d’une quelconque autorité, État ou religion. Depuis 6 ans, nous avons appris à organiser nos vies collectivement, à défendre nos refus, à lutter et se battre. Et dans ce chemin que nous suivons, Orfanotrofio consiste une coordination de base. Nous allons défendre cet endroit tout comme nous défendons et supportons chaque endroit où est construit un monde sans exploitation ni domination.

PAS UN SEUL CENTIMÈTRE AUX PROPRIÉTAIRES FONCIERS ET AUX ESCROCS DE L’ÉTAT ET DE L’ÉGLISE

Orfanotrofio squat

* une mitropoli est comme un évêché plus ou moins

source

Athènes : des sans-abris expulsés d’un bâtiment de la municipalité

http://www.youtube.com/watch?v=NVidzqMJMPw

Ce lundi 6 février 2012, par une nuit très froide sous une pluie battante, avec de la grêle et un vent violent, sept sans-abri ont approché la salle de gym fermée de la municipalité dans le quartier de Rouf pour passer la nuit. Parmi eux se trouvait une femme enceinte qui ne se sentait pas bien du tout.

La Municipalité d’Athènes a jeté une fois encore dans la rue les sans-abri, et les flics ont attendu l’ambulance pour transférer la femme enceinte seulement après que  des personnes solidaires et des citoyens du Réseau Social de Solidarité le demande.

Dans la séquence vidéo, vous pouvez voir les vêtements et les affaires personnelles des sans-abri jetés dans les poubelles par les travailleurs municipaux.

source

Turin: Contre les expulsions, une nouvelle occupation à Porta Palazzo

Voici le texte du tract que les occupants du 2 Via Lanino ont distribué dans la matinée du jeudi 1er décembre aux habitants et passants de Borgo Dora à Turin.

Nous sommes vos nouveaux voisins…

« Ce matin, nous sommes entrés dans un bâtiment abandonné au 2 Via Lanino, au Balon (Porta Palazzo), pour y habiter. Certains d’entre nous ont été dégagés de la maison où ils habitaient, expulsés d’un logement ou d’un squat par la violence policière. Une maison vide de plus parmi les milliers de la ville. Et c’est là le vrai problème. Prendre une location est tellement difficile pour tous, à cause des multiples garanties que demandent les propriétaires. C’est encore plus difficile de réussir, mois après mois, à payer son loyer. La grande majorité des maisons vides de la ville sont aux mains de quelques propriétaires privés ou de sociétés immobilières. Et ici, comme dans d’autres villes, les expulsions toujours plus nombreuses menacent de jeter à la rue des centaines d’hommes et de femmes. Avoir un toit au dessus de sa tête est devenu un luxe. Nous pensons à l’inverse que tout le monde devrait avoir une maison où vivre. Et où bien vivre, sans être contraint de s’entasser dans des espaces étroits, par manque de salaire ou de garanties. C’est pourquoi nous avons décidé d’occuper quelques appartements vides. Nombreux sont ceux qui cherchent une maison, nous en faisons partie. »

« Ils est important de se rendre compte que nous ne sommes pas seuls. La solidarité est le premier pas pour résister à la menace des expulsions. Discuter, s’entraider et lutter ensemble est nécessaire pour prendre, et défendre une maison ».

D’après l’intervention d’un occupant, le 1er décembre, sur Radio Blackout :

L’occupation se trouve près de Porta Palazzo [le plus gros marché de Turin et quartier très populaire]. Beaucoup d’occupants viennent d’une autre occupation expulsée à Corso Giulio, dans le même quartier. Après l’expulsion, il y a eu des rencontres entre les expulsés, principalement des Marocains et des Tunisiens, et des camarade italiens qui avaient tous besoin d’un logement. Ils ont alors occupé un immeuble vide au 2 Via Lanino. Les occupants sont entrés au petit matin, ont commencés à faire des travaux et à nettoyer la maison, qui pour l’instant loge une vingtaine de personnes. Il y a une quinzaine d’appartements et ils essaient de les rendre habitables. Il y a, dans cette occupation, des personnes italiennes, marocaines, tunisiennes… des familles. Les habitants ont diffusé des tracts dans le quartier, et ils se sont immédiatement rendus compte que la question du logement touche directement ou indirectement tout le monde, et, qu’en plus de se sentir solidaires, tous ont des amis ou des parents menacés d’expulsion. (Pour l’instant, la police est très discrète.)

Source : www.autistici.org  —traduit par Le Malandrin
également disponible sur le site, le tract en arabe

Thessalonique: squat Delta menacé d’expulsion

Le squat Delta restera

Il n’est pas à louer

Fin juillet, l’Institut de technologie et d’éducation Alexandrio de Théssalonique a annoncé publiquement son intention d’offrir l’immeuble au 13, rue Egnatia à la location, un immeuble qui est occupé depuis quatre ans.

Après des années de négligence, cet espace s’est transformé d’un immeuble abandonné et inaccessible en un projet social libre et ouvert à tous et à toutes grâce à des processus collectifs. Son fonctionnement est basé sur l’égalité et la solidarité, contre toute forme de gestion étatique ou privée. Les décisions sont prises collectivement et horizontalement, basées sur nos besoins, nos désirs et nos possibilités.

Les espaces libérés et les squats sont la solution.
Le problème, c’est le capitalisme.

Nous traversons une période de redistribution sauvage des richesses sociales, les riches deviennent moins nombreux et plus riches, les pauvres plus nombreux et plus pauvres. Voulant mettre en œuvre leurs ignobles plans, ils continuent à mettre à jour leur arsenal légal et logistique à l’intérieur de la planification internationale des patrons. L’État agit selon la stratégie « diviser et régner » et essaie d’isoler ceux qui luttent et qui résistent, il les stigmatise pour mieux pouvoir les gérer.

Si les squats, les parties subversives de la société
et les combattants sont attaqués,
c’est comme s’ils nous attaquent tous.

Au-delà son effet immédiat, la répression a un caractère exemplaire. Son but est de décourager tout et chacun qui essaie de résister et qui cherche des solutions réalistes-radicales pour sa vie. Pour ces raisons-là, la solidarité sociale et de classe entre les opprimés est nécessaire. Il n’y a pas de solutions individuelles à des problèmes collectifs; la réponse, c’est l’action collective.

Si nous ne nous unissons pas dans une lutte
commune contre l’oppression,

on partagera une défaite commune.

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