Category Archives: Actualités

Bolivie : assignation à résidence pour Henry

À quelque jours des un an de l’enlèvement de notre compagnon Henry et après d’innombrables auditions annulées et une dans laquelle on lui a refusé les mesures préventives, aujourd’hui, le deux mai 2013, nous voulons informer qu’Henry a obtenu l’assignation à résidence.

Avec la dignité comme alliée, amie et compagnonne et sans se plier devant le pouvoir, malgré tout un environnement chargé de collaboration avec la police, notre compagnon sort honorablement pour être avec les siens en attendant la résolution de l’affaire.

Tout notre soutien à Henry, notre orgueil pour l’avoir comme compagnon, et notre force pour qu’à chaque fois il y en ait plus qui réussissent à sortir des cages du pouvoir.

Jusqu’à la libération totale ! Destruction des prisons !

Solidaridad Negra

Oregon, USA : sabotage ferroviaire en solidarité avec les résistants du Grand Jury

Tard dans la nuit du 1er mai, nous avons saboté une ligne ferroviaire dans l’Oregon centrale pour interrompre le flux de marchandises. Le Capital dépend plus que jamais de la métropole, du flux constant de produits, de services, de capitaux, d’informations et toute interruption de ce flux est une petite victoire. Nous avons fait cette action en solidarité avec tous ceux qui font face aux enquêtes, à l’emprisonnement et à la répression dans le Nord-Ouest.

Comme nous devenons plus dangereux, le danger l’est aussi bien pour nous, mais nous n’allons pas battre en retraite devant ceux qui veulent nous contrôler. Nous avons fait cette action en connaissant très bien l’ampleur de la répression politique dans le Nord-Ouest du Pacifique actuellement. Non pas parce que nous voulons montrer notre refus de nous soumettre ou notre rage  à l’État; à eux, nous n’avons rien à leur dire. Nous avons agi parce que notre amour pour nos compagnons dépasse de loin notre peur de la répression, et parce que l’amour est une action, pas un sentiment.

Cette action a été rapide et facile. En utilisant du fil de cuivre avec les extrémités dénudées, nous avons enveloppé les deux extrémités du fil autour du rail et enterré la section du milieu. Cela envoie un signal parasite lorsqu’il y a un train sur les rails, ce qui retarde tout autre mouvement jusqu’à ce que le blocage soit désactivé.

En solidarité avec ceux qui résistent au grand jury, ceux qui sont sous le coup d’enquête, et ceux qui, face aux médias et  aux enquêtes de police massives, arrivent quand même à apporter un peu de destruction dans les rues de Seattle.

source

Collaboration du Chat Noir Émeutier

Lausanne : Rencontre avec le collectif „La Loc(A)motive“

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Voici l’entretien avec des participants du squat la Loc(A)motive à l’occasion de l’assemblée de contre-information à Lausanne. Depuis le 8 avril 2013, la maison est en danger d’expulsion.

Les habitantEs ont décidé de ne pas partir volontairement et de lutter pour sauver cette maison et les projets qui y habitent. Soutiens-nous si tu peux. De nouvelles informations vont être publiées sous peu.

Contra Info : Qu’est-ce que „La Loc(A)motive“?
Loc(A)motive : C’est un collectif composé par des personnes vivant dans la maison occupée du no. 1 chemin des Chasserons à Lausanne ainsi que les personnes qui s’investissent dans les activités sur place. 15 individus vivent pour le moment dans la maison et une dizaine participent sur le lieu de différentes manières. Le bâtiment est un ancien collège Espagnol, propriété de l’État Espagnol.

C : Quand le projet a-t-il commencé ?
L : le 21 septembre 2012.

C : Peux-tu me parler un peu des premiers jours du projet ?
L : La nuit où nous sommes entrés, nous étions autour de 30 personnes et la première chose que nous avons faite a été de barricader complètement la maison, au cas ou les flics auraient voulu nous expulser. La même nuit, les flics sont arrivés avec deux ou trois voitures de patrouille après qu’un voisin les ait appelé. En fait, ils ont juste inspecté les environs puis sont repartis après un moment.

C : L’endroit est-il reste barricadé pendant une longue période ?
L : L’endroit est resté barricadé pendant 2 mois. Des groupes vérifiaient continuellement les lieux au cas où la police arriverait et essayerait d’identifier les squatteurs de la maison. On fait comme ça parce que normalement, quand le propriétaire d’une maison occupée porte plainte auprès de la police, cette dernière a pour habitude de venir pour relever les identités dans le but d’en transmettre les informations à un juge pour démarrer une procédure. C’est quelque chose que nous voulions à tout prix éviter, entre-autre pour gagner un peu de temps. Après un mois, la police est encore passée et nous avons refusé de leur transmettre la moindre information. Ils nous ont annoncé que nous devions assister à une audition, chose que nous n’avons pas fait. De ce fait, 2 semaines plus tard, nous avons reçu une nouvelle convocation à une audition, que nous avons également ignorée. La troisième lettre que nous avons reçue nous a notifié que, puisque nous ignorions la procédure, le juge allait venir au squat avec le reste des membres de la Cour ainsi que les représentants du propriétaire. Après une longue réunion, nous avons finalement décidé d’accepter de tenir la séance a l’intérieur de la Loc(A)motive. Continue reading Lausanne : Rencontre avec le collectif „La Loc(A)motive“

Temuco, Chili : lettre de Roxana et nouvelles de Ariadna

Lettre de Roxana Marin, compagnonne enceinte accusée de fabrication d’explosif.

Lettre de Roxana Marin, prisonnière depuis le 28 mars, suite aux descentes de flic qui on eu lieu à Temuco, où la police l’accuse de “détention de matériel explosif et placement de celui-ci”. Nous dénonçons que ceci est un autre grossier montage pour emprisonner ceux qui détestent leur normalité dégoutante.

Depuis le Centre Pénitentiaire de Femmes de Temuco, le jeudi 11 avril 2013 :

“Merci à toutes les personnes qui ont été présentes d’une forme ou d’une autre. Merci pour le soutien, pour les preuves d’affection dans ces moments dans lesquels ils nous ont pris la seule chose qui nous appartient, notre liberté.

À mon fils/fille Lion et à moi ils ont réussi à nous soumettre physiquement entre ces quatre murs, mais pas mentalement ni émotionnellement face à cet absurde et ridicule montage crée en partie par le bureau du procureur, la police, la presse et l’État.
La force, le courage et la conviction sont intacts pour résister contre tout ce qui vient contre moi, mon fils Lion et mon compagnon.

Cet être qui est en moi, grandit plus fort que jamais, recevant l’énergie de toutes les personnes qui m’ont rendu visite, sans prendre en compte l’affinité que nous pouvons avoir ou si à la sortie de prison je vais les suivre ou les lier à moi. Je n’ai rien à cacher, j’ai senti ici à l’intérieur que ces lieux sont faits pour ceux qui n’acceptent rien de tout ce qu’on veut nous imposer, ou imposer à nos enfants, qui sont les êtres que nous devons protéger des griffes menaçantes de l’État-Prison.

Pour le moment il n’y a pas de mots suffisants pour exprimer ce que nous ressentons dans cet endroit dégouttant, mais soyez tranquilles, jamais ils ne pourront nous affaiblir d’aucune forme que ce soit.

Des salutations chaleureuses pour tous ceux qui ont fait part de ma condition de prisonnière dans ces moments où se définit qui est avec nous ou non.

Roxana Marin Laurie
Prisonnière Anti-autoritaire séquestrée depuis le 28 mars 2013
C.P.F (centre pénitentiaire féminin) Temuko-Prison

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Des nouvelles de Ariadna ce lundi 29 avril.

Ariadna Torres, prisonnière du 28M a été placée en isolement dans le Centre Pénitentiaire de Temuco pour se rebeller et insulter la magistrature.

Personne ne sait encore combien de jours elle restera dans cette situation. Elle ne peut pas recevoir de visites ni de nourriture jusqu’à nouvel ordre.

C’est difficile d’avoir des infos, mais sachez qu’elle est harcelée et qu’ils lui mettent la pression.

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Chili : arrestation de Hans Niemeyer

Le 26 avril à 09h du matin la police judiciaire a arrêté Hans Niemeyer, compagnon qui était en cavale depuis 4 mois après avoir décidé de terminer son assignation à domicile, accusé sous la loi anti-terroriste pour un soi-disant placement et fabrication d’engins explosifs.

Apparemment, selon ce que Hans a dit aux avocats de la défense et ce que la police elle-même a dit, il n’y a pas eu d’affrontements ni les coups habituels de la police contre les détenus. Hans aurait été arrêté dans un appartement à Villa Portales, commune d’Estación Central.

Les services d’Intelligence (?) n’ont pas encore dit comment ils avaient trouvé son lieu de clandestinité.

Hans a été transféré depuis la caserne de la police judiciaire jusqu’au palais de justice où ils ont contrôlé son arrestation à 14h. Le chef du parquet général sud, Raul Gusman a dit : ” Ce n’est pas une victoire spécialement pour le parquet général sud, mais pour l’institution chilienne, où une personne doit confronter autant ses droits que ses devoirs, et dans le cas de Niemeyer, son devoir est de se présenter devant la justice”.

Le parquet général cherchait à retarder son procès demandant comme date le 24 juin, alors que la défense espérait qu’il aurait lieu le 6 mai (date fixé alors qu’il était encore en cavale). Finalement le tribunal a fixé comme date le 17 juin.

On ne sait pas encore dans quelle prison et quel module l’État décidera de séquestrer Hans en attendant son procès sous la loi anti-terroriste.

Depuis ici, nous saluons sa position digne devant cette nouvelle chasse à l’homme et nous lui envoyons un salut révolutionnaire rempli d’énergie et de courage pour tout le procès légal-théâtral qui s’approche.

Fin de la loi anti-terroriste !

(… nous espérons pouvoir actualiser bientôt et compléter par plus d’informations)

Publicación Refractario

Genève, Suisse : Action directe contre l’expérimentation animale

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“La Semaine Mondiale pour la Libération des Animaux de Laboratoire se tient du 20 au 28 avril 2013. Puisqu’il n’est pas question de réduire cette occasion symbolique à de grandes marches pacifistes, nous faisons cet appel à l’action directe, diffuse et décentralisée contre l’industrie de l’expérimentation animale et ses agents en blouses blanches…”*

À Genève, nous avons répondu à cet appel en rendant une petite visite au Centre Médical Universitaire et au chantier de son expansion.

Sous couvert de progrès scientifique, l’enseignement et la recherche passent ici comme ailleurs par la perpétuation quotidienne de tortures infâmes infligées aux animaux non-humains que les raclures estiment inférieurs, méprisables, et surtout rentables.

Actuellement, des milliers d’entre elleux sont enfermées dans les sous-sols de la mort, sans espoir d’en sortir autrement que dans des sacs poubelles.

Le chantier que nous avons attaqué prévoit l’agrandissement des labos et des cachots de l’animalerie.

Depuis ce matin (vendredi 26 avril), la palissade du chantier parle d’elle-même :
“Incendions l’expérimentation animale”, “Sous les classes de cours, les cages”…

De l’autre côté du bâtiment, le masque n’est pas tombé très longtemps, mais suffisamment pour que nous immortalisions l’outrage. Le CMU n’assume visiblement pas que l’on sache dehors ce qui se passe dedans : une grande bâche censure l’inscription “ICI ON TORTURE”.

Le spécisme est à détruire avec le reste.

On reviendra, faites des fautes sur les murs et saccagez les cages.
Bisous

* la suite en italien ici et en anglais ici

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Athènes : arrestations lors d’une action solidaire avec les médias bâillonnés, Indymedia Athènes et la radio 98FM

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Le matin du 24 avril, une pancarte géante a été accrochée rue Panepistimiou, en plein centre d’Athènes, dans le cadre des actions de solidarité avec les médias de contre-information qui ont été récemment bâillonnés par l’État grec avec l’aide du recteur de l’Université Technique Nationale d’Athènes, Simos Simopoulos. La pancarte dit : “Hausse le ton, lutte contre la censure de l’État, Athens.indymedia.org & Radio98fm.org”, et un drapeau rouge et noir a été mis sur l’immeuble à la place du drapeau national.

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Quelques heures après les escadrons anti-émeutes MAT et les voltigeurs ont encerclé l’immeuble. Plus de 30 compagnon-ne-s qui participaient à l’intervention solidaire ont été arrêté-e-s par la police et transféré-e-s au quartier général de la police (GADA) sur l’avenue Alexandras.

Il y a un appel à un rassemblement solidaire à l’extérieur du GADA.

Vers 15:30 on décomptait 69 détenus à GADA (y compris deux touristes français qui ont été arrêtés alors qu’ils regardaient ce qui se passait ). 10 détenus se trouveraient en cellule, alors que le reste des arrêtés est au 7° étage. Ainsi, les détenus ne sont pas tous ensemble, et n’ont pas pu communiquer avec les avocats jusqu’à maintenant. Quelques 200 personnes se sont rassemblées devant les portes de GADA.

mise à jour (25-04):

Vers 21h les groupes de détenus étaient libérés progressivement de GADA, pendant qu’à l’extérieur le rassemblement solidaire était toujours là. Cependant les flics avaient toujours 6 compagnon-ne-s séparés des autres. Les contrôles d’identité continuaient. Le groupe de personnes détenus dans GADA a écrit un communiqué en solidarité avec les 6 compagnon-ne-s.

Vers 22h30 on nous a informé que 63 personnes ont été libérées de GADA. Cependant les 6 compagnon-ne-s resteront en cellule toute la nuit et vont faire face à des charges pour délits mineurs (ils sont accusés d’avoir insulté un symbole national) et passeront devant le procureur ce jeudi matin.

Indymedia Athènes et  98fm appellent à une manifestation solidaire :
Jeudi, 25 avril à 18:00 depuis Monastiraki, Athènes.

Chili : Actualisation judiciaire sur les compagnonnes du 28M de Temuco

La liberté est le crime qu’ils poursuivent.

Salutations indomptables à distance, salutations sauvages à tous/toutes pour diffuser sur la situation des filles prisonnières  dans la prison de Temuco.

Pour saluer et remercier de la solidarité démontrée, nous voulons laisser quelques informations actualisées du procès qui va venir pour les trois filles accusées* de “détention, pour leur fabrication, d´explosifs et placement de ceux-ci”:

-La défense des filles (2 avocats particuliers et un commis d’office) n’a rien pu faire jusqu’à présent par rapport aux vérifications du dossier, parce que le bureau du procureur fait retarder sa remise à la défense pour vérifier les preuves, les déclarations, les prélèvements de sang et les expertises réalisées jusqu’à présent par la Dipolcar et l’OS-9.

-Nous comprenons que cette situation est un subterfuge utilisé par l’État afin de pouvoir ainsi retarder un possible appel par rapport à la prison préventive des filles qui nous le rappelons est de 5 mois. Cette situation nous l’avons déjà vu dans d’autres montages comme le “Caso Bombas” ou bien les compagnons du “Caso Security”, qui jusqu’à aujourd’hui n’ont pas reconnu les délits dont ils sont accusés.

Jusqu’à maintenant c’est l’information que nous voulions faire passer, nous espérons qu’elle sera diffusée à travers les différents médias de contre-information, nous comptons sur eux comme outils de diffusion et d’attaque.

Salutations fraternelles à distance.
Liberté sans conditions pour Roxana, Yaritza et Ariadna !!
Nous sommes partout, hurlant pour la liberté !!

* NdT : Les deux autres personnes incarcérées, Silvana et Jota Pe, accusé-e-s de trafic de stupéfiant, ont obtenu le 5 avril l’assignation à résidence nocturne le temps de l’enquête (3 mois).

source

Madrid : soirée solidaire de Contra Info à la Gatonera

Évènement solidaire avec les anarchistes prisonniers en Grèce.
La passion pour la liberté est plus forte que leurs prisons !

À la suite de la rencontre du 19 avril dans le local anarchiste Magdalena, dans le cadre de la tournée d’information solidaire de Contra Info, nous serons au CSO La Gatonera le lundi 22 avril à 19h.

Soutiens et participe !

Skouries en Chalcidique, au Nord de la Grèce: Mise à jour sur la lutte contre les mines d’or et la répression d’un État totalitaire

Depuis plusieurs années, dans la région de Skouries, en Chalcidique, au nord de la Grèce, des habitants s’opposent à la construction d’une mine d’or, qui va détruire une grande partie d’une forêt ancestrale, avec des arbres de plus de 400 ans. Ces derniers mois, après que l’État ait vendu une grande partie du territoire à la compagnie Hellas Gold (5% grecque et 95% canadienne) en mars 2012, plusieurs manifestations, souvent violentes, ont eu lieu. À la suite une petite chronique des événements les plus récents.

17 février 2013 : Attaque incendiaire sur le chantier des mines d’or. Une quarantaine de personnes, selon la police, ont mené une attaque incendiaire, brûlant tout matériel qui se trouvait sur le chantier des mines d’or.

Février 2013 : Les jours qui suivent, dans le cadre de « l’enquête », des policiers cagoulés ont kidnappé des habitants du village de Ierissos, un des villages qui résiste le plus massivement au projet, et les gardant pendant des heures au commissariat pour les interroger. Sans la présence d’avocats, et sous des menaces, les flics ont fait des prélèvement d’ADN sans même qu’il y ait des accusations envers les détenus, qui étaient censés être au commissariat pour une simple interrogation.

7 mars : 5 habitants du village de Ierissos sont arrêtés par la police. Officiellement il s’agit d’un appel à témoignage et non pas d’arrestations. 6 camions de CRS et 8 voitures de police ont essaiyé de rentrer dans le village pour faire des recherches dans les maisons des arrêtés, sans la présence d’un juge. Les habitants se sont opposé et les flics ont chargé avec des gaz lacrymogènes, qu’ils ont jetté même dans l’école du village. Un enfant a été blessé par une bombe lacrymogène, tirée directement sur lui, et trois se sont évanouis à cause des gaz. Les flics sont rentrés dans les maisons des arrêtés. Le soir, des affrontements ont éclaté entre les habitants et les forces d’occupation. Une heure après les flics, chassés, ont quitté le village.

9 mars : Plus de 20.000 personnes ont manifesté dans la ville de Thessaloniki contre les mines d’or et le terrorisme d’État contre les habitants en lutte.

10 avril 2013 : À 3 heures du matin, des flics armés et cagoulés ont kidnappé deux habitants de Ierissos, sous l’accusation de participation à l’attaque incendiaire. Sans aucune notification ni aucun appel pour se présenter à la police ou au juge, les flics ont forcé la porte de leur maison pendant qu’ils dormaient et les ont arrêté devant leurs enfants et le reste de leur famille. Selon des témoins, un des flics a dit à la fille de 13 ans d’un des arrêtés « regarde le bien maintenant avec les menottes, parce que tu seras grande la prochaine fois que tu le reverras ». Quelques minutes plus tard, les habitants se sont rassemblés au centre du village et ont attaqué le commissariat de police, qui était vide. Dans l’après midi, la police a annoncé que le commissariat serait abandonné et tout le personnel et les services vont déménager au commissariat d’un village voisin. Durant la journée les habitants ont construit des barricades en bloquant l’entrée du village (les barricades sont toujours en place jusqu’à aujourd’hui et le passage ne s’effectue que dans des heures précises). Certains des habitants sont restés pour protéger les barricades, et le reste s’est dirigé vers la ville de Thessaloniki, où ont été amenés les détenus.

13 et 14 avril : Des manifestations de solidarité, déjà prévues avant les événements du 10, ont eu lieu dans plusieurs villes du pays.

14 avril : Les deux accusés de l’attaque du 17 février ont été mis en détention préventive, qui peut durer jusqu’à 18 mois avant que le procès ait lieu. Ils sont accusés, entre autres, de participation à une organisation criminelle, tentative d’homicide, détention d’explosifs et explosion. Au total, il y a 20 personnes recherchées par la police. Les deux détenus sont les premières personnes accusées.

vidéo à partir de nogoldthess

Solidarité anarchiste contre l’Europe des polices et contre toutes les autorités

gabriel-pombo-da-silvaLe 13 juin 2012, après différentes opérations contre d’autres compagnons, l’Etat italien lançait une vague de répression contre des dizaines d’anarchistes, dénommée “Ardire”, portant à 40 perquisitions, 24 mises en examen et 8 incarcérations. Cette fois-ci, il entendait même lui donner une dimension supplémentaire, en inculpant aussi des compagnons déjà incarcérés dans plusieurs pays européens, comme la Grèce, la Suisse et l’Allemagne. Comme d’habitude, l’Etat prétend voir sa gueule autoritaire dans le sourire de ses ennemis irréductibles, en construisant par exemple des rôles de chefs, d’exécutants et de coordinateurs au sein d’une énième “association terroriste”, là où il y a des affinités, des correspondances avec les prisonniers, des luttes et des volontés d’en découdre. C’est ainsi que Gabriel Pombo da Silva et Marco Camenisch, incarcérés depuis de longues années, se retrouvent dans cette enquête suite à une grève de la faim internationale menée en décembre 2009, traités de “symboles et points de référence d’un nouveau projet subversif”, dont ils seraient “les idéologues et les propulseurs”.

Après 20 années passées dans les geôles espagnoles (dont 14 en régime FIES) qu’il parviendra à fuir, Gabriel est arrêté en 2004 suite à un contrôle et à une fusillade avec les flics en Allemagne. Il refera 9 années supplémentaires dans ce pays. Extradé vers l’Espagne le 25 février dernier pour y purger la fin de la peine qui l’y attendait, il a déjà été transféré trois fois en moins de deux mois. Désormais dans la prison de Valdemoro (Madrid), il sera auditionné à l’Audiencia Nacional mardi 16 avril 2013, pour que lui soit notifié le Mandat d’Arrêt Européen lancé contre lui en mars par l’Italie, dans le cadre de l’opération “Ardire”. Gabriel est déterminé à refuser cette mesure. Si la procédure est néanmoins validée, il devrait repasser devant trois juges décisionnaires environ une semaine plus tard, cette fois lors d’une audience publique…

A travers cette requête contre Gabriel pour certainement l’expédier dans l’aile de la prison de Ferrara (Italie), construite spécialement pour briser les anarchistes, et où plusieurs compagnons sont déjà à l’isolement, il s’agit d’un avertissement contre tous. Parce que les têtes doivent rester baissées, les bouches bâillonnées et les yeux fermés. Mais c’est un avertissement que nous suivrons jamais. Au milieu des prisonniers de ce monde, nous tirons aussi notre force de la non-participation, de l’insoumission, du refus face à toutes les obligations qu’ils nous invitent à respecter, et du conflit permanent avec les institutions. Et nous continuerons à défendre que, si on ne peut pas échapper à cette réalité, on peut cependant l’attaquer sous toutes ses facettes. Seuls ou en bonne compagnie, de jour comme de nuit, par les faits et par les mots.

A présent que l’Etat italien demande de lui livrer Gabriel Pombo da Silva pour continuer son sale travail, montrons leur que si les puissants savent faire concorder leurs intérêts, nous pouvons aussi leur opposer une de nos armes, celle de la solidarité des deux côtés du mur, entre prisonniers de la guerre sociale, qui elle non plus ne connaît pas de frontières.

Non au transfert de Gabriel vers l’Italie !
A bas tous les Etats, leurs enfermements, leurs flics, leurs tribunaux et leurs trafics de prisonniers !
Liberté pour toutes et tous !

Des anarchistes internationalistes
13 avril 2013

Actualisation : Mardi, 16 avril 2013, Gabriel est passé devant la audiencia nacional. Il n’a rien déclaré sur les faits dont il est accusé en Italie, refusant ainsi d’entériner de fausses catégories comme l’innocence et la culpabilité. Seule la validité du mandat d’arrêt européen contre lui a été examinée. Les arguments de la défense ont été acceptés par le tribunal ce qui a eu pour résultat de bloquer l’exécution du mandat d’arrêt. Pour l’instant, aucun délai n’a été fixé pour une prochaine audience.

Le compagnon reste ferme et garde toute sa force. Pour notre part, nous suivrons de près les basses manœuvres des divers Etats qui, par leurs lois, leurs guerres et la destruction généralisée n’hésitent pas à semer la terreur pour accroître le contrôle sur tous les aspects de la vie et tirer profit de tout.

Avec rage et révolte. Pour l’anarchie !

Athènes : Répression contre des médias de contre-information

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La répression ne passera pas !

Trois médias grecs de contre-information et anti-autoritaires, athens.indymedia.org, 98FM et Radio ENTASSI subissent la répression d’état depuis le 11 avril 2013. La prestation d’internet était « interrompue » après des pressions du procureur général.

Durant cette période où toute la société souffre de la répression économique, politique et sociale, quelque soit l’échèle de la résistance, les luttes ouvrières réaniment et donnent l’espoir, transmettent la flamme révolutionnaire, inspirent et sèment des idées radicales qui vont bouleverser et renverser ce monde d’exploitation …

Maintenant que le vrai terroriste, l’État et tout ce qui le constitue, est menacé par les résistances sociales, il essaie d’imposer de manière violente un obscurantisme communicatif à travers les mass médias statutaires sans précédant.
Mais le musèlement et la répression que les médias alternatifs et antiautoritaires subissent ne resteront plus dans l’ombre.

Notre réponse sera plus forte que les célébrations fascistes et autoritaires. Les médias alternatifs sont à nous, ils sont la voix de nos luttes qui nous montrent le chemin pour créer un autre monde, un monde comme nous le voulons.

Pour plus d’infos : indymedia.squat.gr
Pour accéder à Indymedia Athènes ici

Grèce : Actualisation sur le compagnon révolutionnaire Theofilos Mavropoulos

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Actuellement se déroulent deux procès contre l’O.R. Conspiration des Cellules de Feu, dans la salle du tribunal spécial de la prison de femmes de Koridallos. Theofilos Mavropoulos est l’un des accusés dans ces deux procès contre l’organisation.

Dans la 1° session du quatrième procès contre la CCF, Theofilos Mavropoulos a clarifié que « comme je l’ai déjà dit lors d’un procès antérieur et dans des communiqués préalables, je me suis positionné avec les compagnon-ne-s de la Conspiration des Cellules de Feu en tant qu’anarchiste solidaire même si je ne faisais pas parti de la Conspiration … ». À la suite il a déclaré devant le juge que depuis le 5 avril 2013 il a rejoint  la Conspiration des Cellules de Feu, affirmant aussi son affinité avec la Fédération Anarchiste Informelle.

En d’autres mots, Theofilos Mavropoulos a rejoint l’organisation depuis la prison. Ainsi que dorénavant la O.R. Conspiration des Cellules de Feu compte 10 membres emprisonnés : Haris Hadjimihelakis (arrêté en 2009), Argirou Panagiotis y Gerasimos Tsakalos (arrêtés en 2010), Michalis Nikolopoulos (arrêté en janvier 2011), Ekonomidou Olga, Giorgos Polidoros, Christos Tsakalos, Damiano Bolano y Giorgos Nikolopoulos (arrêté-e-s en mars 2011), ainsi que Theofilos Mavropoulos (arrêté en mai 2011).

Vancouver, Canada : banque attaquée

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Cette saleté de HSBC a été frappée et attaquée, 10 fenêtres ont été fendues, brisées et détruites. HSBC est l’une des plus grosse banque du monde. Tous les jours ils jettent des gens hors de leurs maisons, détruisent la vie des gens, détruisent l’environnement, blanchissent l’argent des barons de la drogue et ne se gênent pas pour être une pièce centrale du capitalisme. Les chefs d’HSBC sont des ordures dont la vie n’a pas de valeur. Vous pouvez avoir des papiers avec des numéros dessus (argent), mais vous n’êtes pas humains.

Le capitalisme dirige nos vies. Il prend notre liberté pour faire ce qu’il veut. Il nous empêche de suivre nos rêves et oblige les gens à prendre des risques, comme des vols pour entretenir une addiction aux drogues que la société a crée, ou bien encore pour subvenir aux besoin de sa famille. Le capitalisme contribue à ce que ces porcs inertes (la police et l’État) mettent des humains en cage. Il contribue à la torture et tue à son gré. Il crée la machine de guerre. L’État est le capitalisme. Le capitalisme est l’État. Ce petit acte de rébellion continuera. D’autres vont sortir et attaquer. Attaque la cupidité ! Attaque la gentrification ! Attaque la VPD* ! La police est notre ennemi, c’est notre oppresseur.

Pour un monde sans frontières, ni flics, ni gouvernement ni capitalisme.
C’est facile d’attaquer.

* Vancouver Police Department : département de police de Vancouver

source

Communiqué de réactivation de Viva La Anarquía

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Nous avons toujours été et nous serons toujours
sur le chemin de la liberté …

Face aux divers problèmes que nous avons dû affronter au quotidien nous avons dû savoir donner la priorité à nos intérêts. À l’évidence ces derniers temps notre intérêt s’est porté ailleurs que face à un ordinateur à actualiser ce site de contre-information.

Nous nous engageons et nous aimons avoir le sentiment de faire parti des projets dans lesquels nous sommes immergés, et nous le disons pas seulement pour l’envie d’être là et de dire « oui, je participe dans cette initiative », mais plus pour faire et contribuer à cette guerre déclarée contre l’autorité puisque nous sommes suffisamment lucides pour réaliser que nous ne vivons pas dans un monde réellement libre, et tant qu’il ne sera pas libre nous ne le serons pas non plus.

Maintenant, à des mois du début de 2013, nous voulons donner du poids à cette balance dans laquelle nous allons perdre si nous n’avons pas déjà perdu. Nous sommes capables de nous lever autant de fois que c’est nécessaire pour continuer de lutter, et même morts nos actions continueront d’exister. Ils pourront tuer nos corps, mais les idées jamais.

Nous continuons de rêver, de résister et d’attaquer. Des salutations fraternelles et chaleureuses pour nos compagnon-ne-s de lutte dans le monde, plus particulièrement pour ceux qui sont en en prison et en cavale. À Felicity au Mexique, aux compagnon-ne-s d’Italie, aux gens de Grèce, du Chili et à tant d’autres comme Gabriel, Marco, Carla, Hans Iván, Marcelo, Freddy, Juan …

Nous saluons aussi nos compagnon-ne-s des différents espaces de contre-information sur le web, 325 et Act For Freedom Now ! au Royaume-Uni, ContraInfo en Grèce, War On Society aux États-Unis, Sabotagemedia au Canada, Material Anarquista au Chili, La Rebelión de las Palabras en Espagne,  Blackblocg et From Rusia With Love en Russie et Informa-azione en Italie.

La lutte continue, à certains moments nous décidons d’arrêter certains projets mais ça ne veut pas dire que nos désirs de liberté s’amenuisent ou que notre activité est totalement stoppée, nous continuons d’avancer sur d’autres sentiers, sur d’autres chemins, moins visibles mais qui restent des chemins marqués par notre passage. Toujours fermes, regardant en arrière pour voir le chemin parcouru et regardant devant nous pour voir ce qu’il nous reste à faire.

Notre engagement maintenant est de maintenir à nouveau cet espace actualisé pour continuer de publier l’information qui est selon nous nécessaire pour générer des débats individuels et collectifs. Et aussi pour faciliter l’accès aux nouvelles qui parfois passent inaperçues à cause de la vitesse à laquelle bouge l’information sur le net.

Ryo, nous continuerons pour toi.

Groupe coordinateur de contre-information Viva La Anarquía.

Thessalonique, Grèce : Nouveau procès contre les 6 camarades du squat Delta, expulsé en septembre 2012

Le squat Delta, à Thessalonique, a été violemment expulsé le 12 septembre 2012. Dans la farce de procès qui suivi, dix des camarades arrêtés ont écopé de peines avec sursis et d’amendes (7950€ au total). Un des arrêtés, l’anarchiste émigré Gustavo Quiroga, est resté incarcéré jusqu’à ce qu’il soit expulsé en Colombie le 4 novembre. Le même mois, l’État grec a déclenché une nouvelle série de poursuites judiciaires contre 6 autres anarchistes qui avaient été arrêtés pendant l’expulsion. Ces 6 camarades sont maintenant accusés de trouble à l’ordre public (depuis 2008), ainsi que de dommages aggravés sur le bâtiment du squat Delta. Qui plus est, l’Institut d’enseignement technologique Alexandreio de Thessalonique, qui revendique la propriété du bâtiment expulsé, le laisse pourrir alors que son conseil d’administration demande une indemnité de 3,5 millions d’euros pour les dommages soi-disant causés par les squatters.

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Sur l’affiche on peut lire :

Le 8 avril 2013, 6 des personnes arrêtées au squat Delta sont appelées à comparaitre devant le tribunal de Thessalonique, accusées d’avoir squatté et risquant 3,5 millions d’euros d’amendes pour dommages aggravés.

Ils sont accusés par ceux qui mesurent nos vies en argent, et les vendent au Capital national et étranger.

Ils sont accusés à cause de leurs choix politiques. Ils affrontent des inculpations car ils se sont opposés à l’autorité et à ses sbires en créant des structures de solidarité et de contre-attaque, visant à une société d’égalité fondée sur la solidarité, l’anti-hiérarchie et de la communalisation.

Le bâtiment a été entretenu par les squatteurs eux-mêmes, et mis à disposition de la société selon les caractéristiques politiques citées ci-dessus. Aujourd’hui, depuis sa saisie par l’institut local d’enseignement technologique, le bâtiment tombe en ruine pour cause d’abandon, à une période où le squat et le développement de nos projets sont plus pertinents que jamais.

Aucune poursuite contre les arrêtés du squat Delta ! Tout continue.

Rassemblement de solidarité le lundi 8 avril à 9h du matin devant le tribunal de Thessalonique.

Le squat Delta

Temuco, Chili : Chronologie des évènements et communiqué

L’objectif d’informer sur les faits ne sers pas à alimenter le spectacle, mais plutôt à éclairer sur ce qui se passe et dénoncer les flics dans leur assaut répressif ce matin là. Ce récit a été fait par les compagnons qui ont été dans les cages pour hommes, et malgré le fait que nous communiquions en criant, nous ne savons pas ce qu’ont ressenti les compagnonnes au moment d’être enfermées  et sur lesquelles pesait une pression psychologique de la part de ces bâtards de laquais. Aussi nous détachons Rodrigo Ovando de ce récit et ce communiqué vu qu’il ne faisait que passer sur les lieux au moment de l’assaut des flics.

Chronologie du harcèlement policier et de l’attaque du lieu

Aujourd’hui, le 30 mars 2013, après avoir été attaqués et séquestrés par l’État chilien, en tant qu’Espace Pandemia nous partageons avec les personnes en affinité et les autres la chronologie des faits qui se sont terminés par l’enfermement de 5 compagnon-ne-s dans les centres d’extermination de Temuco.

– Comme nous l’avions signalé dans le communiqué du 26 mars dernier, le harcèlement de l’Espace et de ceux qui le visitent et sont actifs dedans a été relativement grossier, vu que les contrôles d’identité, filatures, visites de la PDI (NdT : Police D’Investigation) et de la police avec l’excuse d’usurpation de lieu et des questions aux voisins rendaient compte du désespoir du ministère public pour trouver des pistes qui n’existent pas et des terroristes qui n’ont existé nulle part.

Nous n’arrêterons pas de dénoncer la collusion existante entre les agents du pouvoir et l’entreprise de sécurité qui travaille pour l’Unimarc (supermarché situé au coin de la rue) vu qu’ils ont activement collaboré en douce au harcèlement, surveillant en permanence nos activités quotidiennes, allées et venues et personnes qui visitaient l’espace.

L’Attaque

Ainsi le matin du 28 mars vers 5:30, au 299 rue Sans Ernesto, l’espace Pandemia et le secteur Amanecer ont été assaillis par le GOPE (NdT : Groupe d’Opérations Policières Spéciales) et la police en civil, avec un contingent policier disproportionné ils ont mené à bien l’opération répressive, vidant la maison par la force et laissant 12 chats dedans. À la suite de ça ces bâtards de flics nous ont fouillé à visage couvert nous effrayant avec leur fusils et habits de guerre.

Nous signalons que l’assaut a eu lieu sans montrer aucun mandat juridique. Ensuite ils nous ont fait monter dans les camions de flics et nous ont amené au 8° commissariat de Temuco où nous avons passé les 26 heures restantes avant d’arriver au tribunal de sûreté de cette maudite ville. Continue reading Temuco, Chili : Chronologie des évènements et communiqué

Grèce: Texte de Tasos Theofilou depuis la prison de Domokos

Le texte suivant a été écrit seulement 24 heures avant la fabuleuse évasion de la prison de Trikala le 22 mars 2013.

Il y a probablement un intérêt à commenter les 2 dernières tentatives d’évasion de prisons de haute-sécurité en Grèce : l’une de la prison de Trikala avec un hélicoptère, l’autre de la prison de Malandrino avec un petit coup de bluff.

Dans le premier cas il est clairement apparu que la police, afin de renforcer le principe de tolérance zéro, n’a pas hésité à ouvrir le feu et à mettre en danger la vie de douzaines de personnes, en invoquant l’intention d’empêcher une évasion, acte qui constitue un délit…

Dans le deuxième cas, on a vu qu’un prisonnier pouvait réussir en faisant passer un simple dispositif radio pour une bombe télécommandée, quand les mécanismes d’application de la loi savent qu’il ne plaisante pas avec sa liberté. Et même s’il n’a finalement pas réussi à s’échapper, il a gardé sous pression tout le personnel de la prison pendant 24 heures, avec la détermination comme seule arme.

Mais ce qui importe vraiment dans ces 2 évènements, c’est l’altération de la signification de l’évasion, et sa transformation en une question individuelle du prisonnier. Jusqu’à la fin des années 90, révolte et évasion étaient 2 concepts presque interdépendants. Une révolte dans une prison était habituellement le résultat d’une tentative d’évasion de masse. Les détenus tentaient de fuir ensemble, certains réussissaient à s’échapper, d’autres dans leur tentative étaient blessés par les balles des flics, le reste était obligé de retourner à l’intérieur, et ils mettaient le feu à la prison. Les causes de cette altération doivent être recherchées, d’une part dans le perfectionnement de la technologie et de l’architecture répressives, d’autre part dans l’individualisme sans précédent des prisonniers contemporains.

Les prisons modernes sont conçues pour le maximum de sécurité, utilisant à la fois des méthodes physiques et électroniques. Il y a des caméras de surveillance à chaque coin de chaque aile de prison, qui sont parfaitement carrées et dépourvues de tout élément naturel. Il y a des portes sécurisées qui ne s’ouvrent que depuis les salles de contrôle. Un autre détail important est que de nos jours le toit, refuge élémentaire des révoltés de prison, n’est presque plus accessible d’aucune manière.

De plus, la composition de la population carcérale a elle-même changé durant la dernière décennie, ce qui a aussi largement changé la perception qu’ont les prisonniers. La population carcérale n’est pas composée de criminels assoiffés de sang ou de hors-la-loi romantiques. Elle est constituée de migrants d’Afrique et d’Asie qui dans la plupart des cas ne savent ni parler grec, ni pourquoi ils sont en prison. Elle est composée de toxicomanes, dont la place devrait être l’hôpital. Elle est constituée de petits délinquants effrayés et de créanciers, la nouvelle tendance dans les prisons grecques. Elle se compose aussi de parrains et de voyous du monde de la nuit qui, en échange de quelques privilèges, maintiennent un équilibre entre corruption et paix sociale dans les prisons grecques.

Les relations entre les prisonniers sont fausses, hypocrites à en avoir la nausée, et diplomatiques; un jeu de domination qui agit comme un frein à la construction de relations de confiance, une réalité réduisant par conséquent tout esprit combatif qui demanderait de la solidarité. Les prisonniers sont divisés selon les pays et les races, selon les courtes ou les longues peines, selon les différentes infractions qu’ils ont commis, selon les conflits personnels découlant souvent de la drogue ou de petits intérêts personnels, ce qui détruit tout esprit communautaire qui aurait pu être créé entre eux. En fin de compte, tout prisonnier qui veut faire valoir sa liberté est encouragé à le faire seul ou avec quelques amis. Les solutions collectives semblent être d’un romantisme désuet appartenant aux années 90.

Et pourquoi tout cela est-il important ?

Parce que la prison n’est pas le reflet de la société. C’est plutôt le terrain sur lequel sont condensés toutes les fonctions, valeurs, traditions, déontologie et problèmes de la société. En regardant et en analysant ce qui se passe à l’intérieur, chacun est à même d’interpréter l’inertie sociale en dehors des murs.

Les hélicoptères pour les évasions de prison sont à la fois spectaculaires et légitimes, mais les flammes de la révolte en prison sont encore plus belles. Nous ne devons pas cesser de rendre hommage à ceux qui ont réussi ou mêmes tenté de s’évader, mais nous ne devons pas oublier que le but ne doit pas seulement être de s’envoler au-delà des murs, mais de danser sur leurs ruines.

Anastasios K. Theofilou
Aile E1, prison de Domokos

le 21 mars 2013

Prisons grecques: Déclaration commune des prisonniers de Koridallos

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Aujourd’hui 29 mars, nous, prisonniers de la première aile de la prison pour hommes de Koridallos, avons refusé de rejoindre nos cellules à midi, en signe de protestation minimum contre l’invasion de style militaire des unités répressives spéciales antiterroristes de l’EKAM, qui ont mené des inspections et des fouilles de cellules “surprises” dans la nuit du 28 mars, jusqu’au matin.

Si la police grecque veut faire un coup d’état dans les prisons en frappant et en torturant les détenus, ils doivent savoir que cette provocation ne restera pas sans réponse.

Au même moment, le ministère de la “Justice”, à travers son chef actuel Antonis Roupakiotis, et sous les ordres du ministre de l’Intérieur Nikos Dendias, promeut des projets de lois fascistes contre nous, qui incluent une réglementation sur la restriction de nos droits à des jours de permissions (en dehors de la prison), ainsi que l’introduction de l’utilisation de bracelets de surveillance électroniques pour les prisonniers. Ils rencontreront notre opposition acharnée partout où nous le jugerons nécessaire : en dehors des cellules, dans les couloirs, sur les toits.

Nous répondrons à la violence des flics par la violence de la dignité.

Concernant l’évasion des 11 prisonniers de la prison de Trikala (le 22 mars 2013) : aucune loi, ni aucune institution, ne peuvent interdire aux prisonniers leur droit inaliénable à la liberté. Bonne chance aux évadés.

Force et solidarité à tous les prisonniers de Trikala qui ont été frappés par les flics.

Les prisonniers de la 1ère aile de la prison pour hommes de Koridallos

(Déclaration signée par 350 prisonniers)

Temuco, Chili : Nouveau montage policier

Le 28 mars 2013, dans la ville de Temuco aux alentours de 06 heures du matin a commencé une opération menée par l’OS-9 et les forces spéciales, réalisée autour de deux maisons particulières voisines, l’une d’entre elles étant l’espace Pandemia.

Une heure plus tard la force répressive rentre dans ces deux maisons, avec l’intention de séquestrer nos compagnon-ne-s, saisissant des objets personnels, des ordinateurs, des disques durs, de l’équipement audio, entres autres choses ; et afin de monter leur pièce de théâtre ils introduisent du matériel pour fabriquer des engins explosifs (extincteur, mèche, minuteur, poudre noire), terminant l’opération par la détention de 12 compagnon-ne-s, qui sont transférés au huitième commissariat de Temuco.

Face à ces faits nous déclarons :

1- le 26 mars les compagnon-ne-s de l’espace Pandemia avaient dénoncé au travers d’un communiqué le harcèlement permanent de l’État oppresseur grâce à ses différents organismes policiers.

2- Nous trouvons que ces faits sont absurdes et nous faisons le lien avec des montages policiers précédents comme celui du Caso Bombas de Santiago, lequel, après des mois d’enquête et d’emprisonnement de compagnon-ne-s, s’est écroulé pour faute de preuves. Tous ces subterfuges de l’État chilien servent à justifier la terreur et la violence dans une région marquée par une opération préventive/répressive pour la commémoration du 29 mars, jour du jeune combattant.

3- D’autre part il faut signaler que le procureur en charge de ce nouveau montage est Cristian Paredes, le même personnage qui avait mené le Caso Poluco Pidenco en 2004, où des paysans mapuches avaient été emprisonnés.

4- Il faut aussi remarquer que l’espace Pandemia est un lieu où se realisent des activités publiques et ouvertes, où est mise en avant la solidarité avec les compagnon-ne-s séquestré-e-s par l’État, et où il y a une volonté de diffuser des idées et pratiques anti-autoritaires.

5- Ce qui est poursuivi et criminalisé ici ce sont les idées promues dans cet espace et les individus qui se sentent en affinité avec ces idées, fabricant des preuves et essayant de terroriser ceux qui s’opposent au capital et ses lois.

6- Nous informons qu’au cours de l’après-midi du 28 nos compagnon-ne-s ont été forcé-e-s de faire un examen de sang.

7- Nous exigeons la liberté immédiate de nos compagnon-ne-s séquestré-é-s et lançons un appel à la solidarité et diffusion sur ce montage par tous les moyens indépendants.

Groupe d’appui des prisonniers du 28-M

NdT : Sur les douze personnes arrêtées trois sont en prison préventive pour confection et port de matériel explosif et 6 compagnon-ne-s relâché-e-s vont devoir payer une amende.

Grèce: levée immédiate de l’interdiction de quitter le pays de Stella Antoniou.

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 Notre camarade, et membre du centre social squatté VOX, l’anarchiste Stella Antoniou, qui est accusée de participation présumée à une organisation armée, et actuellement en procès, est confrontée à un grave problème de santé pour lequel il n’existe pas de centre hospitalier spécialisé en Grèce. En avril 2013, elle a un rendez-vous prévu dans un hôpital en Suisse pour passer des examens médicaux et déterminer la possibilité d’un traitement approprié. Les ordonnances d’interdiction imposée à Stella après son incarcération préventive de 18 mois, et en particulier l’interdiction de quitter le pays, empêche ce rendez-vous médical. Pour qu’il puisse avoir lieu, une requête a été envoyée le mardi 19 mars pour demander la levée immédiate de cette interdiction en particulier, une motion qui sera traitée par le conseil judiciaire d’Athènes.

En tant que camarade de Stella Antoniou, nous croyons que si les juges refusent la levée cette ordonnance, cela équivaudra à la négation de son droit aux soins médicaux pour les problèmes qu’elle affronte. Tout refus ou retard dans l’examen de la motion sera clairement une pratique vindicative contre une camarade qui est inculpée sur les bases de sa solidarité de fait avec son compagnon poursuivi.

Quels que soient les charges et le procès en cours, quels que soient le reste des ordonnances d’interdiction et le contexte de répression étouffante, nous demandons la suppression de l’ordonnance qui l’empêche de quitter le pays.

Toute autre décision ne sera que criminelle.

Centre social squatté VOX (Exarchia, Athènes)

Grèce, Pirée : grève de la faim de migrants détenus dans les commissariats.

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Il ne s’agit pas de politique. Il s’agit de vie.

Les arrestations quotidiennes et le traitement brutal des immigrants “sans-papiers” dans le cadre des pogroms de masse de la police grecque, connu sous le nom bienveillant de “Xenios Zeus”, et qui incluent tabassages, humiliations et tortures dans les cars de police, dans les donjons des commissariats, et dans les tristement célèbres “centres de détention”, sont parties intégrantes du totalitarisme moderne, qui impose la pauvreté et le cannibalisme social, ordonne la conscription civile des grévistes (c’est à dire le retour forcé au travail), inflige la répression des mobilisations contestataires, des raids dans les squats, et des attaques contre les initiatives sociales auto-gérées.

Ces derniers temps, des dizaines de migrants «sans-papiers» sont transférés, et littéralement empilés au poste de police de Drapetsona au Pirée, où ils restent emprisonnés pendant des mois, et subissent des conditions épouvantables, manquant d’hygiène, d’aliments nourrissants, et de temps de promenade, tout en étant confrontés au traitement habituel, brutal, misanthrope et raciste, des policiers. De plus, leur détention provisoire est renouvelée tous les 3 mois, sans autre justification officielle que leur “crime” de ne pas avoir de permis de séjour.

Pour ces raisons, les migrants détenus ont entamé des grèves de la faim successives dans ce poste de police, protestant contre les inimaginables conditions d’incarcération et les constantes décisions de renouvellement de 3 mois de leur détention. Par exemple, 70 migrants ont commencé une grève de la faim depuis le 14 mars 2013. À la suite de cette protestation commune, les grévistes ont été dispersés par plusieurs transferts dans d’autres services de police, où les policiers les ont traités une fois de plus avec insultes, intimidations et menaces. Cette grève de la faim a commencé après la décision inexpliquée d’un autre renouvellement de détention de 2 migrants, qui étaient déjà enfermés depuis 9 mois. Le cas d’un réfugié Palestinien témoigne des mauvais traitement à l’encontre des grévistes de la faim: Ahmed Faraj, qui s’est évanoui durant le 8ème jour de grève de la faim, a été transporté à l’hôpital car les flics lui ont donné du shampoing en lui disant que c’était un sirop médical.

Nous ne nous habituerons jamais, et nous n’accepterons jamais la laideur de ce monde. Nous nous opposons au pillage, à l’appauvrissement, à la brutalité, au racisme et à la répression par la résistance, l’auto-organisation et la solidarité, par des luttes communes de natifs et de migrants en résistance contre ce système d’exploitation, d’exclusion et de soumission. Bas les pattes des pauvres et des personnes en lutte!

Espace anarchiste Resalto (Keratsini)

Athènes, squat Villa Amalias : évènements pour les 23 ans

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“La force c’est toi
La force est en toi
sens comme elle déborde par ta volonté
vis ta vie comme toi tu le veux
le seul pouvoir c’est toi même
ensemble nous pouvons tout faire
nous pouvons chasser la vision d’une fin
qui semble très proche
nous pouvons vivre comme des humains libres
comme des humains fiers et des humains libres
nous pouvons abattre le mur et voir
une vie entière de joie qui nous attend…”

Villa Amalias : 23 ans

Samedi 16/3/2013 – 20.00
Polytechnique (Michanoupyio)
Concert :
KALASNIKOV (Milan)
BERNAY’S PROPAGANDA (Skopje)
STRAITJACKET FIT (Patras)
ΠΑΝΔΗΜΙΑ (Αthènes)

Samedi 23/3/2013 – 14.30
Place Victoria
Atelier pour enfants
Théâtre de marionnette : Le géant égoïste

Dimanche 24/3/2013 – 15.00
Squat Strouga
Rébétiko

Source

France : Message de solidarité de personnes de la ZAD et d’ailleurs

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Message de solidarité de personnes de la ZAD et d’ailleurs (France), une zone occupée contre la construction d’un aéroport international et la métropolisation.

Nous avons eu écho, non sans plaisir, des réactions dans plein de pays en solidarité avec les expulsions du mois de décembre à Athènes ; États-Unis, Inde, Angleterre, Canada, Australie, Japon, Chili… et également des nombreuses actions, et manifestations à travers la Grèce.

En dépit des différences de contexte entre ici et ailleurs, les mêmes mécanismes de répression s’abattent sur toutes celles et ceux qui luttent contre l’imposition de ce que doivent être nos vies, qui veulent une liberté qui a une saveur autre que la triste liberté de survivre dans leur compétition mondiale en fermant sa gueule.

Nous voulions exprimer notre soutien à tout les lieux auto-gérés, véritables viviers d’expérimentation où se diffusent et se dessinent les idées et perspectives anti-autoritaires dans de multiples domaines. C’est entre autres, au sein de ces espaces politiques, sociaux et culturels que se développent et se répandent les idées subversives par les rencontres et les innombrables activités qui s’y déroulent : théâtre, cantines et concerts de soutien, discussions, jardins collectifs occupés… Et aussi par le rapport à la conflictualité qui s’y déploie lorsque l’État décide de faire le ménage.

Ces lieux autours desquels s’organisent des luttes pour un monde sans frontière, ni pouvoir et autour desquels gravitent de nombreuses personnes exclues ou ne voulant plus vivre dans leurs schémas aliénants.

1 Expulsion : 10 Nouvelles occupations ! Continue reading France : Message de solidarité de personnes de la ZAD et d’ailleurs