Category Archives: Communiqués

Santiago : Le siège des Jeunesses Communistes repeint en solidarité avec Juan, Nataly, Guillermo et Enrique

Le matin du 3 mai, nous avons fait plaisir aux Jeunesses Communistes en ravalant la façade de leur siège, situé au 9059 rue San Pablo, à Pudahuel, avec de la peinture et en faisant disparaître quelques vitres à coups de pierres.

Ces ordures, qui ont largement recherché la conciliation démocratique en frayant avec le pouvoir et son appareil policier, se sont dédié-e-s via la presse à menacer les anarchistes par des demandes légalistes lorsqu’ont eu lieu les affrontements d’il y a un an. Il semble que certain-e-s aient oublié ce qu’il s’est passé, mais pour notre part le temps qui a couru n’a rien changé, et cette attaque est le reflet ficèle de cela, et nous irons plus loin…

Nous avons revendiqué cette action avec des tracts en solidarité avec les compagnon-ne-s Juan Flores, Nataly Casanova et Guillermo Durán (en grève de la faim depuis 20 jours) et avec Enrique Guzmán, qui se sont toujours déclaré-e-s contre toute forme de pouvoir et d’autorité.
Sachez que nous suivons votre situation et que nous n’aurons pas de repos jusqu’à ce que le pouvoir cesse son harcèlement.

Il n’y a de temps ni pour les excuses, ni pour les pauses.

Solidarité en offensive avec les prisonnier-e-s en grève de la faim.

fuego-a-las-juventudes-comunistas-1024x682 enfrentamiento-macha-CUT1 1

(photos des affrontements du 1er mai 2014)

grec | italien

Chili : Attaque incendiaire contre le chantier de construction du métro de Santiago

les petites actions contre le système ne sont pas seulement importantes dans la mesure où elles contribuent à la destruction du système, mais aussi dans la mesure où elles contribuent à la formation d’individus libres, préparé-e-s, conscient-e-s de leurs capacités et de leurs limites, vaillant-e-s et capables de lutter pour ce à quoi ils et elles aspirent” (Antitechnologie 2009)

Nous nous attribuons l’attentat incendiaire contre le chantier de construction de la future ligne 6 du métro de Santiago, le 7 avril : nous avons attaqué ce représentant du progrès technologico-social avec un engin incendiaire à activation chimique.

Les néfastes conséquences de l’expansion techno-industrielle ne seront pas tolérées sans une réponse nécessaire, nous nous rendons alertes dans vos boutiques, supermarchés, zones d’expansion urbaine, dégradation de la nature sauvage dans ses formes les plus étendues. Nous avons attaqué, nous attaquerons dans les campagnes et dans vos villes, nous défendrons à griffes et à dents ce qui reste à défendre, ainsi que nous-mêmes.

Nous envoyons un chaleureux salut à Natalia et Javier.
Force aux compagnon-ne-s Juan Nataly et Guillermo en grève de la faim.

Contre la civilisation ! Pour la défense de tout ce que nous avons perdu !

Groupe Kapibara FAI-FRI

portugais | anglais | grec | italien

Athènes : Action anti-raciste anti-patriote à Pláka

reçu en français, anglais, grec et portugais

Le lundi 20 avril, tôt le matin, nous sommes allés dans le quartier de Pláka pour recouvrir une frise murale ecoeurante de dessins et slogans nationalistes et racistes faits par un prétendu artiste se faisant appeler Tom et qui utilise ce mur de la rue Sotiros depuis déjà quelques années. Cette frise merdique, qui transmettait entre autres choses, des messages prétendant que les gens venant d´Afrique étaient porteurs de maladie, était là depuis au moins trois mois, nous avons donc pensé faire quelque chose pour y réagir. On a jeté de la peinture, et on a couvert le mur des messages qui suivent ainsi que de symboles anarcho-féministes:

Ni patrie, ni patron : autogestion (en portugais)

Pas de frontières, pas de maîtres (en anglais)

Merde à la patrie (en grec)

Rayons les fachos de la carte (en français)

Les vies noires comptent (en anglais)

PS: Le lendemain de l´action le mur a été recouvert en bleu. En cas de réapparition de messages racistes, d’autres actions suivront.
_

en espagnol

Chili : Déclaration d’attaque d’un commissariat à Iquique

iquique

La violence se présente à nous comme une réponse à la soumission que voudraient voir les autorités, leur répression constante et leur aliénation avec les puissants nous fait agir avec les armes que nous avons à notre portée. Les Carabineros du Chili représentent le gardien de l’ordre autoritaire (aujourd’hui nommé démocratie) voulu par l’État dont Michelle Bachelet et ses séides (dont la classe patronale et la droite de parti) sont aux commandes. L’établissement de cet ordre n’implique pas le bien-être de chacune des individualités ni le développement de leurs habilités, mais s’établi pour le bénéfice de la classe privilégiée et sa morale hiérarchique.

La lutte contre l’autorité, et avec elle la soumission, l’injustice, la pauvreté, l’ignorance et la ségrégation, surpasse les méthodes légales de solution de conflit. Ce n’est pas par la voie légale que nous pouvons prétendre nous libérer de l’esclavage, puisque ce sont les mêmes qui l’établissent. Il n’est pas difficile de voir jour après jour les franges les plus dépossédées de richesses de la société entrer dans les centres pénitentiaires avec les sanctions des tribunaux, tandis que les riches dorment dans leurs grandes chambres et mangent leurs banquets, gaspillant l’argent obtenu grâce au vol du travail des autres.

La Réalité nous place dans une situation d’affrontement contre l’État, la loi, la police, le capitalisme, le patriarcat et tout ce qui concerne consciemment les intérêts des dominateurs. Nous n’ignorons pas l’aliénation des membres de la police, qui appartiennent en général aux classes opprimées, au passé pauvre et au présent semblable, mais nous ne pouvons pas ne pas reconnaître leur tâche au service de l’exploitation. Ce sont des années d’histoire répressive, qu’ils portent dans leur ADN, dont les victimes sont innombrables : ils ont toujours été chargés de freiner les processus révolutionnaires et ont assassiné au nom des banques, de la dictature, des grands patrons, au nom de Luksic, d’Angelini, de Pañailillo, de la démocratie et de la classe politique internationale.

C’est pour tout cela que cet acte de violence cherche à symboliser le feu ardent contre l’ennemi, c’est un appel à l’agitation permanente, qui valide tout acte de violence cherchant à briser les chaînes de l’oppression, et un acte de solidarité avec les combattant-e-s tombé-e-s, mort-e-s, et celles et ceux qui sont séquestré-e-s dans les centres d’extermination étatiques.

Solidarité active avec Nataly Casanova, Juan Flores Riquelme, Marcelo Villarroel, Freddy Fuentevilla, Juan Aliste, Mónica Caballero, Tamara Sol Farías, Francisco Solar.

Nous serons comme Baratas, une plaie qui s’étend avec la chaleur du feu et que même la bombe atomique n’éteindra pas…

PARCE QUE NOUS NE NOUS REPOSONS PAS DANS LES GRIFFES DU KAPITAL, NOUS L’ATTAQUONS PAR TOUTES LES FORMES DE LUTTE, JUSQU’A DETRUIRE LA DERNIERE DE SES PROPRIETES.

Extrait depuis Ediciones Aukan

Athènes : Attaque contre une entreprise avicole

ataque-empresa-avicola

La nuit du dimanche de Pâques (12 au 13 avril), nous avons attaqués à l’aide de 3 engins incendiaires à retardement, pour la destruction de l’entrée et de 3 véhicules (1 camionnette et 2 fourgonnettes) d’une entreprise avicole dans la rue Aghiou Pavlou, dans le quartier athénien de Peristeri, comme geste de solidarité avec les prisonniers en grève de la faim dans les prisons grecques.

Force à ceux qui sont encore en grève de la faim, aux membres prisonnier-e-s de la Conspiration des Cellules de Feu, et à celles et ceux qui sont en train de récupérer après s’être levé-e-s avec dignité et cohérence contre l’État durant toute cette période, et dans la conjoncture actuelle également contre les administrateurs et les représentants gauchistes du Pouvoir, qui dès le premier jour qu’ils se sont agrippés aux postes gouvernementaux ont clairement fait voir leurs intentions (au moins pour ceux voient les choses telles qu’elles sont), culminant jusqu’au moment de la gestion tactique de la grève de la faim et l’expulsion de l’occupation solidaire du Rectorat des Propylées le 17 avril.

Satisfaction IMMEDIATE des revendications des grévistes de la faim :

– L’abolition des articles 187 y 187A
– L’abolition de la loi de la cagoule
– L’abolition des prisons de type C
– Libération immédiate de Savvas Xiros, qui souffre de plusieurs lésions graves
– Délimitation de l’usage de l’ADN

Nous avons choisi cet objectif parce que nous considérons qu’il ne peut être exclu l’opposition de fait à l’industrie de commercialisation des animaux non-humains dans la bataille contre l’État, le Capital et chaque structure du Pouvoir. Il n’y a qu’une pratique de l’enfermement, et elle doit être repoussée sous toutes ses formes, que ce soient les prisons humains – « institutions correctionnelles » – ou les camps de concentration pour migrants, ou l’infrastructure de l’industrie de la viande et produits dérivés.

La date de notre attaque n’a en rien été accidentelle. Nous avons choisi le moment lors duquel la masse humaine était encore plongée dans l’inactivité après avoir accompli son devoir envers l’église et les fantômes saints qui rôdent et définissent leur existence même les jours antérieurs. Chaque temple de la société, matériel ou mental, chaque moule, chaque stéréotype, chaque coutume qui reproduit, alimente, ou reflète simplement les nombreux visages du Pouvoir ne mérite rien d’autre que d’être démoli.

L’une de ces coutumes est la consommation de viande, qui s’est établie exactement de la même manière que l’on établit comme « normale » la pratique du pillage de la nature, comme nous voyons que c’est le cas avec les mines d’or dans le bois de Skouries en Chalcidique, dans le nord de la Grèce, ou avec le TAV en Italie et dans chaque recoin de la planète.

Cette action est une réponse à l’appel des compagnon-ne-s au Chili, dont les actions nous ont fait sourire tant de fois. Force à Nataly Casanova, Juan Flores et Guillermo Duran, en grève de la faim depuis le 14 avril.

Nous envoyons en même temps notre signe de solidarité et de complicité avec tou-te-s celles et ceux qui sont mis-es en cause, incarcéré-e-s et poursuivi-e-s pour avoir milité dans la ligne d’attaque du Front de Libération de la Terre et du Front de Libération Animale.

Nous faisons un appel à chaque individualité insurgée, à chaque groupe d’affinité, à chaque noyau d’action directe pour aiguiser les attaques sur tous les fronts, par la manière que chacun-e pensera être la meilleure, par tous les moyens disponibles.

Synapsis d’Ignition pour la Lutte Multiforme Anarchiste – Front de Libération de la Terre (ELF)

en espagnol

Suède : Actions contre l’État et le Capital à Stockholm

circuspeople

Au cours de la 15ème semaine de 2015, entre le 10 et le 12 avril, des voitures appartenant à l’entreprise de sécurité Nokas ont été brûlées dans le district de Midsommarkransen, et la porte d’entrée de l’Agence Suédoise pour la Croissance Economique et Régionale (Tillväxtverket) sur l’île-arrondissement de Södermalm a été cassée.

Nokas a été attaquée en tant que symbole de l’administration du capitalisme, et l’Agence Suédoise pour la Croissance Economique et Régionale parce qu’elle est l’une des plus grandes fondations idéologiques qui tend à au développement des inégalités sociales entre celles et ceux qui ont été encore plus primés et celles et ceux qui ont été jetés encore plus loin dans la misère et l’incertitude.

Cette fois, nos actes n’étaient dirigés que contre des cibles matérielles et symboliques. Mais les personnes qui sont en charge de ce développement ne sont en aucun cas oubliées ou pardonnées.

Tant que les gens seront forcés à vivre sous l’esclavage du capitalisme, il sera toujours juste de riposter.

Combattons le pouvoir par tous les moyens disponibles.

Liberté pour nos compagnon-ne-s emprisonné-e-s en Suède et dans le monde

original reçu en suédois | grec | anglais | italien

Lettre de Fallon

De retour dans le quartier apres une année et quelques mois de prison. Ce serait mentir que de dire que tout est facile. C’est un mélange entre des expériences magnifiques et des moments d’inconforts qui sont difficiles a partagés. Apres avoir perdu tout contrôle de son corps, toute autonomie physique, être en tête a tête avec soi-même est un combat quotidien. Un mélange de peur et de joie. Mais tout compte fait, les complices qui m’accompagnent au quotidien, d’ici et d’ailleurs sont conscient et très présents. La sensibilité est la force d’une solidarité sans limites.

J’aimerais avec cette courte lettre envoyé un salut sincère aux ami-es et complices qui sont en fuge, ceux et celles qui restent séquestré-es dans les prisons du monde et également à ceux et celles qui se battent pour la liberté dans cette grande prison à ciel ouvert. J’ai quitté le monde carcéral mais chaque jours de nouvelles personne y rentrent, la répression ne fait que s’intensifier et apres cette expérience, je doit remercié la solidarité sans frontiere que nous avons recu en soulignant que le combat continue avec tous ceux et celles qui luttent pour leurs liberté.

Un cris de force rebel et sincere pour tous les âmes rebelles qui ont croisé mon chemin et qui m’ont touché par leur sensibilité et leur force.

Un salut special a Chivo, compañero, hermano, espero que estés bien a donde estés, siempre te tengo presente. Et aussi un abrazo por las compañeras de santa marta, las llevo en mi corazón.

en espagnol

Savona, Italie – L’ALF vandalise L’Institut Zooprophylactique Expérimental

Dans la nuit du 5 au 6 avril, nous avons rendu visite au siège du laboratoire IZS (Institut Zooprophylactique  Expérimental) à Savona. Après avoir bloqué le portail d’entrée pour empêcher les gardiens d’y accéder en auto, nous avons complètement abîmé la peinture de l’auto de service du laboratoire garée à l’arrière, recouvert les vitres et les phares de peinture, et laissé des tags IZS = MORT et ALF. Toutes les fenêtres du premier étage ont été recouvertes de peinture, tout comme la serrure d’entrée et le portail. D’autres tags ont été laissés su le bâtiment : liberté pour les animaux, stop vivisection, assassins.

A l’intérieur du laboratoire de l’IZS meurent chaque année dans l’agonie des milliers d’animaux, uniquement pour pouvoir en torturer et en tuer des millions d’autres dans les élevages intensifs voués à la production de viande, d’œufs et de produits laitiers. Il existe des centres IZS dans presque toutes les provinces italiennes, dont de nombreux sont facilement attaquables, et des actions comme celle-ci sont facilement reproduisibles.

Eteinds ton ordinateur, sors de chez toi et agis pour la libération animale cette nuit.

La résignation est complicité.

ALF

en espagnol

Chili : Attaque incendiaire contre une entreprise d’exploitation animale

cat

Jour après jour, minute après minute, le pouvoir se maintient et se reproduit dans les relations sociales de tous ceux qui acceptent cet ordre basé sur l’exercice de l’autorité, de la domination et de l’exploitation ainsi qu’en chacune des institutions, entreprises et machineries qui permettent leur développent normal, sans oublier jamais l’action volontaire des dignitaires du pouvoir et de leurs complices : patrons, politiciens, policiers et citoyens défenseurs du pouvoir et de la soumission, qui s’efforcent de faire en sorte que l’ordre établi se maintienne et fonctionne.

Lorsque l’on décide de se confronter à l’autorité sous toutes ses formes et expressions, la lutte pour la libération totale acquiert tout son sens car elle englobe les différentes scénarios à travers lesquels le pouvoir exécute sa domination. Notre lutte ne parcelle pas, elle intègre, ce qui fait que lutter pour la liberté totale implique de lutter également contre l’État, le capital, le spécisme, les hiérarchies, la spécialisation et les diverses expressions de l’autoritarisme.

Et malgré les efforts de le l’État chilien pour éliminer les idées et les pratiques de révolte, l’attaque directe des groupes d’action anarchiste continue.

Le matin du 7 avril, nous avons attaqué les bureaux administratifs de l’entreprise carnassière Ganadera Rio Bueno S.A., qui se dédie à l’enfermement et à la tuerie d’animaux dans leurs prisons fangeuses pour leur postérieure commercialisation en tant que marchandise pour la consommation humaine massive. Nous l’avons fait à l’aide d’un engin incendiaire pourvu d’un mécanisme de retardement qui a fonctionné sans problèmes, endommageant une partie de la façade du bâtiment.

Les raisons sont claires et il y en a plus qu’il n’en faut. Quand nous avons décidé de lutter pour la libération, nous avons assumé la lutte de façon intégrale et totale, sans hiérarchiser les espèces. Voilà pourquoi nous ne pouvons rester passif/ves face à la machine spéciste et assassine que représente cette entreprise, nous ne pouvons pas rester passif/ves face à l’enfermement, l’isolement et la mort de centaines d’animaux.

Notre lutte est antispéciste parce qu’elle est avant tout anti-autoritaire, elle est pour notre libération, celle de la terre et celle des animaux.

Les symboles et les structures du pouvoir se trouvent partout, la question est d’oser et de faire le pas vers l’offensive, en mettant en pratique nos idées et valeurs de libération, nos connaissances et notre ingéniosité en guerre.

Et si nous comprenons la lutte comme un acte multiforme et que nous ne hiérarchisons pas les moyens et les instruments que nous employons, nous faisons un appel à la multiplication des actions d’attaque directe. Nous le faisons humblement, mais aussi avec la certitude que la proposition anarchiste de l’attaque autonomes à travers des groupes d’affinités d’individus organisé-e-s de manière horizontale est possible, réelle et toujours en vigueur et nécessaire

Nous revendiquons également cette action comme partie de la proposition organisationnelle pour l’action de la Fédération Anarchiste Informelle – Front Révolutionnaire International (FAI-FRI), car nous partageons les objectifs qu’elle se donne : ATTAQUE ANARCHISTE AUTONOME, toujours en offensive et libre de hiérarchies et de spécialisations ; INTERNATIONALISME, puisque la praxis anti-autoritaire ne reconnaît pas de barrières, d’États ni de nations, en nous connectant avec d’autres volontés insurgées autour du monde ; et SOLIDARITE, parce que nous n’oublions pas nos compagnon-ne-s enfermé-e-s dans les prisons du pouvoir.

Nous inscrivons également cette action dans le Projet Phoenix, pour donner de nouvelles impulsions à l’action violente anti-autoritaire sur ce territoire dominé par l’État du Chili, comme forme d’affronter la répression et de démontrer que l’attaque anarchiste est toujours vivante et ne se rendra pas.

Actuellement, le pouvoir global tente d’assurer sa domination en faisant évoluer son mode d’opération de répression à travers une façon d’agir toujours plus totalitaire. Avec ses opérations répressives, le pouvoir s’en prend à des compagnon-ne-s anarchiques et révolutionnaires pour tout mettre sous la large et répandue idée de « terrorisme ». Ainsi, les entourages solidaires sont frappés pour punir le soutien aux prisonnier—es et isoler encore plus celles et ceux qui sont entre les grilles. Les dernières opérations répressives en Espagne, l’incarcération de parents de compagnon-ne-s de la Conspiration des Cellules de Feu en Grèce en sont un exemple, tout comme l’est la récente arrestation de Enrique Guzmán, ami solidaire du compagnon Juan Flores, que le pouvoir tente d’impliquer dans l’attentat contre une caserne de police. La cruauté médiatique se pose aussi comme une autre expression de la répression étatique, comme cela s’est vu dans le cas de Juan Pino et Natalia Collao, accusé-e-s d’avoir incendié un bus des transports publics, et qui ont aujourd’hui besoin de notre solidarité.

Force et solidarité avec les compagnon-ne-s de la Conspiration des Cellules de Feu en Grèce et à tou-te-s les prisonnier-e-s en lutte sur ce territoire.
Une étreinte à Nicola Gai, Alfredo Cospito et tou-te-s les anarchistes prisonnier-e-s en Italie.
Saluts complices à Mario et Carlos López, compagnons du Mexique aujourd’hui en clandestinité.
Solidarité avec Mónica Caballero, Francisco Solar et les anarchistes détenu-e-s en Espagne.
Santé éternelle au prisonnier Mumia Abu-Jamal, qui résiste en lutte aux USA.

Amour et solidarité en guerre avec Nataly Casanueva, Juan Flores, Guillermo Durán, Juan Aliste, Freddy Fuentevilla, Marcelo Villarroel, Carlos Gutierrez, Hans Niemeyer et Sol Vergara. Que l’appel à l’agitation du 10 au 20 avril soir fructifère en action multiforme !

LE JOUR EST VENU DE PASSER A L’OFFENSIVE
POUR EN FINIR AVEC LA PEUR ET LA COMODITE
MULTIPLIONS LES ATTAQUES CONTRE LE POUVOIR

Cellule Anarchiste d’Attaque Incendiaire « Feu et Conscience ».
Fédération Anarchiste Informelle – Front Révolutionnaire International – Chili.

Grèce : Attaque explosive contre le siège de Microsoft à Athènes

jam

Communiqué de revendication – Anarchie Combative

Un projet d’action pour une offensive internationale anarchiste.

« Détruisons l’oppression » : Second Acte.

L’Anarchie Combative assume la responsabilité de l’attaque contre le siège central de Microsoft en Grèce. Les compagnon-ne-s qui ont participé à l’action ont déposé l’engin explosif composé de bonbonnes de gaz et de poudre et ont quitté les lieux sans problèmes, ridiculisant une fois de plus les mesures de sécurité du bâtiment. Microsoft est un colosse multinational du complexe techno-industriel, une des entreprises les plus puissantes dans son domaine, et inextricablement liée au système politico-économique. L’attaque contre l’avant-garde de la domination capitaliste, la techno-science et ses tentacules assassins, signifie une attaque contre la mécanisation de la vie même. La guerre révolutionnaire est la base sur laquelle se fonde le conflit permanent avec l’existant, une poussée vers la libération totale de nos vies des chaînes de l’État, du Capital et de leur société, qui s’étend dans la ligne du continuum espace-temps tandis que les mutin-e-s se rebellent contre leurs répresseurs.
Le 2 mars, des prisonniers anarchistes et politiques ont commencé une grève de la faim, cherchant à combattre le cadre répressif de l’État, des services antiterroristes et des juges. En même temps, les membres en prison de la Conspiration des Cellules de Feu et l’anarchiste Angeliki Spyropoulou ont annoncé le début d’une grève de la faim jusqu’à la mort, exigeant la libération immédiate de leurs parents, qui avaient vindicativement été mis-es en prison préventive grâce aux machinations de la mafia policiaro-judiciaire. Aujourd’hui, de nombreux compagnons sont internés à l’hôpital dans un état critique, tandis que le compagnon de la CCF Michalis Nikolopoulos court le danger de subir des dommages irréparables, malgré le fait que la lutte de son organisation se soit conclue de manière victorieuse. Maintenant que les administrateurs « gauchistes » du Pouvoir ont jeté les masques de l’humanisme à la poubelle, la lutte anarchiste doit accélérer son offensive et obliger l’État à reculer.

La lutte de nos compagnon-ne-s prisonnier-e-s et les nouvelles données dans le champ social et politique suite à la prise du pouvoir par SYRIZA doivent être évaluées dans la direction de l’avancée révolutionnaire. Les expériences multiformes et l’effort collectif sont le point de focus de cette estimation qui pose les bases de la matérialisation de notre conspiration acrate contre le Pouvoir. A présent, c’est à nous qu’il revient de démontrer la nécessité stratégique de la guérilla urbaine anarchiste, en sabotant les engrenages de la machine sociale, en faisant sauter les murs de l’apathie et en libérant les volontés insurrectionnelles.

En tissant le fil entre la théorie, l’action et l’objectif, en continuant à conduire nos pas solitaires sur les chemins de la liberté, avec l’esprit toujours ancré à nos compagnon-ne-s enfermé-e-s dans les cellules de la démocratie. Nous avons à peine commencé. Planifions des sabotages, acculons l’ennemi, expérimentons des méthodes et des pratiques, organisons notre offensive généralisée contre le mur du Pouvoir. Notre action est la contribution à la proposition des compagnon-ne-s de la FAI/FRI de Tchéquie qui ont incendié une voiture de police et ont proposé l’idée de la création d’un projet international d’action sous le nom « Détruisons la répression », du type Projet Phoenix. Il s’agit de plus de notre apport aux journées de solidarité internationale avec les compagnon-ne-s en prison au Chili. Compagnon-ne-s, cette bombe était pour vous aussi !

Force à la compagnonne Angeliki Spyropoulou et au noyau de prison de la Conspiration qui, grâce à leur lutte sans trêve, verront bientôt de nouveau leurs êtres chers libérés. Bonne récupération compagnon-ne-s, votre détermination est une inspiration pour les esprits subversifs de nos temps. Par notre feu, nous envoyons notre affection aux anarchistes en grève de la faim du Réseau des Combattants Prisonniers et au membre de Lutte Révolutionnaire Nikos Maziotis, qui a mis fin à sa grève de la faim avant la publication de notre communiqué.

SOLIDARITE AVEC TOU-TE-S LES PRISONNIER-E-S ANARCHISTES !

SOLIDARITE AVEC TOUTES CELLES ET CEUX POURSUIVI-E-S PAR LA LOI !

ARMONS-NOUS, ORGANISONS-NOUS ET PASSONS A L’OFFENSIVE !

VIVE L’ANARCHIE COMBATIVE !

Anarchie Combative
Fédération Anarchiste Informelle / Front Révolutionnaire International

espagnol | portugais

Puebla, Mexique : Attentat explosif contre l’Institut National Electoral – Appel pour un Juin Noir

junio-negro

1er message : Déclaration de Guerre Permanente

Qu’ils dégagent tou-te-s !

Bakounine disait que les révolutions sont faites de trois quarts de fantaisie et d’un quart de réalité. Ce qui importe, c’est de comprendre d’où naît la fantaisie qui fait éclater la révolte généralisée.
Ai Ferri Corti

Nous aurions aimé faire bref. Se passer de généalogies, d’étymologies, de citations. Qu’un poème, une chanson suffisent. Nous aurions aimé qu’il soit assez d’écrire REVOLUTION sur un mur pour que la rue s’embrase. Mais il fallait démêler l’écheveau du présent, et par endroits régler leur compte à des faussetés millénaires. Nous avons pris le temps d’écrire en espérant que d’autres prendraient le temps de lire. Écrire est une vanité, si ce n’est pour l’ami. Pour l’ami que l’on ne connaît pas encore, aussi. Dans les périodes de répit, il n’est pas dur de nous trouver. Il y aura des dates et des lieux où masser nos forces contre des cibles logiques. Il y aura des dates et des lieux pour nous retrouver et débattre. Nous ne savons pas si l’insurrection aura des airs d’assauts héroïques, ou si ce sera une crise de larmes planétaire – un brutal accès de sensibilité après des décennies d’anesthésie, de misère, de bêtise. Rien ne garantit que l’option fasciste ne sera pas préférée à la révolution. Nous ferons ce qu’il y a à faire. Penser, attaquer, construire – telle est la ligne fabuleuse. Ce texte est le début d’un plan. A très vite”.
Comité invisible

I

A la rage indomptée et aux cœurs agités !
Allons de l’avant dès maintenant, jusqu’à la fin de l’horizon !

Nous nous trouvons de nouveau devant vous, présentant notre praxis dénudée, sincère et insurgée qui projette ces idées incandescentes que l’anarchie a vues au cours de sa vie, ces essais qui, du sang dans la gorge, ont crié vengeance pour les cœurs indomptés qui cherchaient et cherchent à détruire une réalité inacceptable.

En long et en large du globe terrestre, la praxis anarchiste a su défier l’état et le pouvoir, en menant la guerre sociale sur tous les fronts, lançant ses idées dans les rues, les convertissant en force libératrice, transformant les prières en un feu antiautoritaire qui les a vu brûler cent fois, attaquant les centres du pouvoir politique et économique, se confrontant aux forces répressives de l’état et projetant la vie dans l’individuel et le collectif avec des formes de vie autonomes et horizontales.

Face au système de domination qui prétend contrôler nos esprits et nos corps, qui reproduit l’inégalité, qui détruit la terre et la vie, qui met un prix sur tout (un prix que nous sommes fatigué-e-s de payer), nous avons décidé d’en faire une guerre des deux côtés.

D’un côté, le système de domination, l’état qui avec tous ses bras insère la violence dans la vie quotidienne des êtres humains et de l’autre la réponse insurgée des peuples, quartiers et individualités insoumises.

Ils nous doivent tout… ils nous doivent des joies, nouvelles, chansons, souvenirs, rires, ils nous doivent nourriture, couvertures, chaussures… ILS DOIVENT PAYER BEAUCOUP DE CHOSES, ils nous doivent des dents, l’école, le respect, les poèmes… ils nous doivent des cris, de la rage, des larmes claires, ils nous doivent l’amour et ils nous doivent la haine, ils nous doivent la rage, ils nous doivent des vies, ils nous doivent beaucoup, ils nous doivent tout… et tant qu’ils nous devront tout cela, NOUS CONTINUERONS DE LE PRENDRE.

Ils nous doivent nos compagnon-ne-s en prison et en cavale : Abraham Cortes, Luis Fernando Sotelo, Fernando Bárcenas, les compagnon-ne-s en cavale Mario López, Felicity Ann Ryder, ils nous doivent nos compagnon-ne-s en prison et en grève de la faim en Grèce, celles et ceux sous représailles de l’opération Pandora dans l’État Espagnol Francisco Solar et Mónica Caballero et d’autres, notre compagnon Diego Ríos et Tamara, ils nous doivent tous ceux-là et d’autres encore, et nos morts. Solidarité !

Ils nous doivent nos villages affectés par le PIM (Projet Intégral Morelos), et à ceux qui sont toujours en conflit ; Chalchiuapan, Canoa, San Andrés et San Pedro Cholula, les villages en résistance contre les mines dans la Sierra Norte. Ils nous doivent José Luis Tlehuatle, ils nous doivent nos compagnon-ne-s emprisonné-e-s par l’État dans cette région. Parce que tant qu’ils continueront de nous tuer, nous continuerons d’attaquer. Et si la justice n’existe pas, elle est à faire de nos mains.

II

Ils rêvent de révolution ordonnée, de principes en bon ordre, d’anarchie sans turbulences. Quand la réalité prend un pli différent, ils crient immédiatement à la provocation et hurlent jusqu’à être entendus par la police. Les révolutionnaires sont des gens pieux. Pas la révolution.
La Joie Armée; Alfredo Maria Bonanno

Les enjeux que les anarchistes latino-américains avons devant nous sont multiples et exigeants. Renforcer nos groupes affinitaires et organisations spécifiques. Participer aux conflits réels et aux mouvements sociaux pour élever leur niveau d’autonomie, d’indépendance et leurs capacités autogestionnaires, réactualiser nos postulats en réinventant ce qui nous fait défaut et étendre nos valeurs, et pas nos étiquettes, dans de larges couches de la société qui découvrent peu à peu que les gouvernements progressistes sont la même oppression que d’habitude avec une façade différente, et qui fidèles à l’esprit rebelle de la nature humaine, chercheront d’autres alternatives”.
Rafael Uzcátegui

Notre énergie se répand dans le vent, nos idées violentes marchent sur la mer en furie, ces gestes libertaires en sont venus à se concrétiser, ont dépassé la facette de la passivité réformiste et conciliatrice, parce que notre lutte ne se réduit pas à 43 raisons, parce que notre lutte ne cherche pas à se fédérer ni à créer les grandes plate-formes politiques et organisations de gens malléables dans d’insipides assemblées populaires où les factions gauchistes et modérées sont majoritaires, notre lutte ne vise pas la prise du pouvoir, mais sa destruction complète.

L’analyse à faire, face à une conjoncture du type “Ayotzinapa”, est que la tendance anarchiste doit être indispensable, que le processus insurrectionnel porte avec lui de nombreux éléments qui peuvent articuler les nombreux projets insurrectionnels basés sur l’affinité idéologique et même émotionnelle, où la potentialité de partir à l’assaut du ciel et de la terre pour les retourner contre nos ennemis (l’État et les gauchistes) a été et continue d’être la tâche des acrates. Nous ne sommes pas une conjoncture, nous sommes plutôt et serons toujours présents pour que l’insurrection se généralise, provoquant la tension et le conflit permanent entre État-société. L’échappée, la sortie, l’autre voie, nous pensons que ce sont les communes autonomes et coordonnées, une deconstruction du monde présent par des propositions antagoniques qui partent de l’appui mutuel, la solidarité, l’horizontalité et l’autogestion.

Nos coups vont au-delà de la simple revendication nihiliste, nous sommes une hémorragie d’émotions vives et joyeuses de construction, nous sommes la continuité de nos ancêtres dans la rébellion, nous sommes cette odeur de dynamite que les Magonistes ont laissée dans leurs attentats contre le gouvernement, nous sommes la balle inoubliable qui a fait face à la mort de Práxedis Guerrero, nous sommes ces rêves d’une société libre que nous ont laissé nos parents et grand-parents, nous sommes l’action multiforme surgie de tant d’émotion.

Nous prenons position !

Pouvoir populaire dans l’anarchisme ?

Nous dénonçons et rendons notre posture publique, parce que nous ne voulons pas chercher de modèles socialistes qui conduisent à la création d’un nouvel État à travers l’attirail de la démocratie participative, parce que nous ne ferons pas le travail « politique » d’organisations de guérilla marxistes-léninistes-maoistes (EPR-ERPI). Parce que le pouvoir ne se socialise pas, il se détruit, parce que les processus autonomes en Amérique Latine nous ont enseigné que se laisser convaincre par cette « nouvelle tendance libertaire » serait notre fin et la mort de l’anarchisme, parce que le simple fait de normaliser le mot POUVOIR dans le langage libertaire nous répugne, parce que le pouvoir collectif n’est pas l’absence de pouvoir, parce que le capitalisme collectif n’est pas l’absence de capital, parce que le marxisme est le résultat de l’appauvrissement politique, parce qu’il ne peut exister de réconciliation lorsque nous marchons sur des chemins totalement opposés, parce que pouvoir en politique aboutira toujours à POUVOIR SUR, parce qu’un pouvoir populaire ne sera pas moins prépotent et autoritaire uniquement parce qu’il porte la marque « pouvoir du peuple ». L’anarchisme n’est pas un pouvoir populaire, il ne l’a jamais été et ne le sera jamais.

III

La force d’une insurrection est sociale, pas militaire. La mesure pour évaluer l’importance d’une révolte généralisée n’est pas la classe armée, mais au contraire la dimension de la paralyse de l’économie et de la normalité
Quelques notes sur l’anarchisme insurrectionnaliste

Pendant ce temps, nos idées avancent, trouvant un champ fertile dans les désenchantements politiques fréquents dont souffrent ceux qui croient encore à la nécessité d’avoir un muletier qui leur tanne le cuir à coup de bâton pour qu’ils puissent, comme les ânes, avancer sur le chemin de la vie.
R.F.M.

Voilà notre Proposition !

En tant qu’anarchistes, la révolution est notre point de départ et notre référence constante, et celle-ci doit être construire dans le quotidien individuel et collectif, par de modestes et honnêtes efforts qui aient les caractéristiques libératrices d’une révolution sociale. Ces tentatives peuvent se traduire en insurrections qui poussent les exclu-e-s et les exploité-e-s à générer un flux de rébellion et d’insoumission qui puissent conduire à une explosion sociale, les luttes doivent se dérouler dans le ici et maintenant, le projet insurrectionnel doit être à la mesure de la propagande et de l’agitation.

Coordination autonome et horizontale !

Des temps forts s’approchent, le processus insurrectionnel est encore plein de potentiel, nous n’appelons pas à ne pas voter, et encore moins au dit « vote de sanction », nous appelons les anarchistes de praxis à un boycott catégorique des processus électoraux : JUIN NOIR, une proposition de coordination, d’action et de diffusion libertaire contre les processus électoraux. Nous faisons un appel à tous ceux qui sentent une affinité avec ce texte, à occuper les quartiers, les villes, les villages, les écoles, les centres de travail, paralyser l’économie, détruire ce qui nous opprime, construire ce qui nous fait vivre en liberté, brûler leurs patrouilles, leurs banques, leurs bureaux de vote, allumer des barricades n’importe où, exploser leurs jugements avec leurs prisons et leurs matons, faire s’effondrer leurs institutions, enterrer leur maudite paix sociale, détruire toute tentative d’État et collectiviser la vie.

Nous revendiquons et assumons la responsabilité de l’attentat explosif contre l’INE (Institut National Electoral), le matin du vendredi 27 mars autour de 3 heures du matin avec un engin artisanal, dans la ville de Puebla, entre les rues de 35 oriente entre 16 de septiembre et 2 sur.

Il est surprenant de voir comment l’État occulte cet événement avec tous ses moyens de communication, tout comme il occulte l’incarcération de deux jeunes femmes qui protestaient sur la place de cette ville un jour plus tard, tout comme il occulte un grand nombre de prisonniers politiques des conflits dans les villages, mais nous sommes là pour le dire : moins de 5 minutes après avoir placé l’engin explosif, il a explosé en créant des dégâts matériels au bâtiment. Mais c’est ça, la réalité ! A moins de 2 mois de leurs élections pourries, ils tenteront de taire toute tentative de sabotage contre leurs institutions.

Sans en dire plus pour le moment, un seul cri, un seul sentiment, beaucoup d’essence, beaucoup d’explosions et surtout beaucoup d’insurrection.

Contre toute forme de pouvoir !

Pour l’expansion du conflit et l’insurrection généralisée !

Guerre sociale sur tous les fronts !

La passion de la destruction est une passion créatrice !

Feu au système électoral et aux institutions de l’État-capital !

27 mars
Territoire administré par l’État mexicain
Longue vie à l’anarchie !

PS : Solidarité directe du Mexique à l’Espagne avec les prisonnier-e-s de la deuxième phase de l’Opération Pandora.

République Tchèque : Les flammes de la colère frappent Řízkárnu.

Le dimanche 15 mars 2015 au matin, une attaque incendiaire a eu lieu contre deux voitures de livraison de nourriture depuis les restaurants Řízkárna de Prague. Ce sabotage incandescent est notre contribution à la lutte contre l’exploitation des travailleurs et contre la dictature du capital. Vladimir Krulec, le patron de  Řízkárny, est un bâtard capitaliste bien connu. Des centaines de personnes ont payé de leur dur travail uniquement pour qu’il puisse s’approprier tous les fruits de leur labeur. Exploitation dégueulasse, punitions, intimidations – voilà ses méthodes. La colère transformée en action offensive est notre réponse.

Nous nous battons, mais pas pour sauver ou organiser d’autres gens. Notre sabotage incendiaire contre Řízkárně est notre réponse subversive au monde dirigé par les relations capitalistes. Une réponse qui vient des pratiques subversives, qui peuvent être exprimées d’un millier de façons différentes dans différents endroits. Aujourd’hui, les flammes destructrices à Rízkárnou, demain autrement et ailleurs. Les relations capitalistes sont chargées dans tous les aspects de la vie. Nous avons donc un grand champ de bataille. Partout sur ce territoire, il est possible d’exprimer notre relation subversive à la dictature du Capital. Classe sociale des pays au travail salarié. Tout ce que nous avons à faire, c’est vaincre. Des ruines de la misère existante grandit la vie libre. En avant !

Cellules Flammes de la Colère / Réseau de Cellules Révolutionnaires – 15 mars 2015

Sources en anglais et en tchèque

Kavala, Grèce : Solidarité incendiaire avec les grévistes de la faim

People01

Depuis le 2 mars, plusieurs prisonniers politiques ont commencé une grève de la faim en exigeant la satisfaction des revendications suivantes :

– Abolition des articles 187 et 187A

– Abolition de la condition aggravante d’une action réalisée en se couvrant les caractéristiques faciales (« loi de la cagoule »)

– Abolition des prisons de type C

– Abolition de l’ordre du parquet par lequel on impose la prise violente de traces ADN

– Que les expert-e-s biologistes de confiance de l’accusé-e aient accès et puissent analyser les traces ADN si l’accusé-e le désire

–  Abolition de l’analyse de traces qui contiennent des mélanges de matériel génétique de plus de deux personnes

– La libération immédiate de Savvas Xiros pour qu’il puisse recevoir le traitement médical dont il a besoin.

Comme petite marque de solidarité, nous avons placé un artefact incendiaire dans l’entrée d’une succursale de la Banque du Pirée, située dans l’une des rues centrales de la ville de Kavala. Cela ne fait que commencer. Les attaques continueront chaque jour qui passe sans que ne soient accomplies les demandes des prisonnier-e-s.

VICTOIRE POUR LA LUTTE DES PRISONNIERS EN GREVE DE LA FAIM
FORCE A TOU-TE-S LES GREVISTES DE LA FAIM

Incendiaires enragé-e-s

en espagnol

Brésil : Gestes solidaires depuis Porto Alegre

Banderole et incendie dans le tunnel de Conceição. Porto Alegre.

La société capitaliste, démocratique, industrielle, dévore tout. Êtres vivants, terre, eau, air… Tout se transforme en marchandise.

Leur mode de vie et d’exploiter imposé, leurs institutions, parlements, tribunaux, armée, polices, constitutions, spectacles de football et électoraux, patronnent cette scène dévastatrice que nous combattons de nos griffes et de nos dents.

Ils veulent que tu soies citoyen, consommateur, électeur, obéissant et fidèle à cet ordre et progrès. Ne comptez pas sur nous.

Nous sommes partout. Contre toute forme d’autorité, pour la libération totale, pour l’anarchie.

Nous démontrons notre solidarité avec tou-te-s les poursuivi-e-s, séquestré-e-s, et condamné-e-s qui comme nous attaquent le pouvoir, l’autorité, la domination, toutes les expressions de ce système.

Nous n’avons pas de recettes, nous avons soif. Prends ta vie en main. Autonomie, solidarité. Parole et action.

En conséquence de ces mots, nous sommes sorti-e-s le 24 mars pour pose une banderole qui n’était pas assez grande pour contenir les noms de tou-te-s les compagnon-ne-s qui sont dans nos cœurs et a rapidement été enlevée par la police, parce que sa taille était par contre suffisante pour rendre difficile l’entrée des camions dans le tunnel de Conceição. Presque au même moment, nous avons empêché le transit des automobiles en mettant le feu dans l’avenue à l’intérieur du même tunnel.

La banderole disait :

NI VAINCU-E-S
NI REPENTI-E-S

Diego Ríos et tou-te-s les compagnon-ne-s au Chili, CCF et tou-te-s en Grèce, Lavazza et tou-te-s en Espagne, Camenisch, Ilya Romanov, Abraham et tous au Mexique, Ihar et tou-te-s en Biélorussie, Alfredo, Nicola et tou-te-s en Italie, Jock Palfreeman. (A)

Tou-te-s n’étaient pas sur la banderoles, mais tou-te-s sont dans nos cœurs. Force aux compagnon-e-s en lutte dans les prisons en Grèce!

Pour la destruction de toutes les prisons.

Cœurs marginaux

Que vive (A) l’anarchie !
Sans images, sans enregistrements. Seulement du chaos.

en espagnol

Argentine : Sabotage de train à Buenos Aires

Tout, dans les villes, est dessiné pour promouvoir et perpétuer le flux constant de marchandise, celle humaine et l’autre. Des millions de pesos s’investissent dans la restructuration des gares de trains et l’inauguration d’autres, dans la construction et le maintien de routes, dans des mécanismes technologiques de contrôle et de répression, dans des recours pour les servant-e-s armé-e-s au service du pouvoir.

C’est en pensant à cela que nous avons aujourd’hui [27 mars] cherché à saboter, ne serait-ce que pour un instant, le fonctionnement normal des engrenages qui soutiennent la structure de la domination, en attaquant le tronçon qui unit les voies de Floresta avec Villa Luro à l’aide d’un engin incendiaire/explosif.

Nous n’entrerons pas dans le jeu de ceux qui disent que ces actions ne portent préjudice qu’aux travailleurs et aux travailleuses. Aujourd’hui, l’important a été de rompre la normalité asphyxiante approuvée par l’immense majorité de la société policière.

En solidarité et complicité directe avec nos frères et sœurs de la Conspiration des Cellules de Feu en grève de la faim dans les prisons grecques depuis le 2 mars dernier pour exiger la libération immédiate de leur entourage le plus proche !*

Il devient urgent d’agir, car l’état de nos compagnon-ne-s est grave, et le fait que 6 d’entre eux soient à l’hôpital en est une preuve suffisante.

Solidarité avec Angeliki et les autres grévistes !

Force aux compagnon-ne-s du Chili pour ce nouvel anniversaire du Jour du Jeune Combattant. Étendons les émeutes de toutes parts !

Concrétisons les vengeances des mort-e-s, prisonnier-e-s et torturé-e-s pour avoir lutté contre l’État argentin putréfié…

Cercle de Feu

en portugais

Note de Contra Info : *Le 4 avril, les membres de la CCF et Angeliki Spyropoulou ont mis fin à leur grève de la faim.

 

Santiago: Action solidaire face à l’ambassade grecque

Aujourd’hui, mercredi 1er avril, à 13 heures, un groupe de manifestants s’est approché de l’ambassade grecque, située dans la commune embourgeoisée de Las Condes (Santiasko) pour interrompre la paix sociale en réponse à l’appel à Solidarité Internationale avec les compagnon-ne-s incarcéré-e-s par l’État grec, et qui sont en Grève de la Faim jusqu’à la mort depuis le 2 mars.

Pour la libération immédiate de leurs proches incarcéré-e-s

Contre le régime d’exception légal et répressif imposé depuis l’année 2000

Pour l’abolition des prisons de sécurité maximale (type C)

Pour l’abolition de la législation antiterroriste

Pour l’abolition de la loi de la cagoule

Pour le changement radical de la méthodologie de prise et d’identification du matériel génétique

Pour la libération de Savvas Xiros, qui est gravement malade et incarcéré depuis 2002

Contre le chantage malicieux de l’autorité grecque et de ses lois !!!

Victoire pour la lutte des prisonnier-e-s grévistes de la faim !!!

Pour la destruction de l’État, du capital et de toute forme d’autorité !!!

(La journée a terminé sans arrestations)

anglais | grec

Stuttgart, Allemagne : Sabotage incendiaire contre la Deutsche Bahn

(Francfort, 18 mars 2015)

30 mars 2015

La semaine dernière, nous avons fait griller deux distributeurs de tickets de la Deutsche Bahn dans le secteur de Stuttgart.

Prix des tickets, logistique des forces armées, transports nucléaires … ça fait longtemps que nous en avons assez !

Avec notre action, nous envoyons une petite accolade aux personnes arrêtées à Francfort et aux compagnons grévistes de la faim en Grèce.

Utilisez du combustible solide – avec du liquide, le danger d’explosion existe !

Des autonomes d’un barbecue de printemps

portugais | anglais

Dortmund, Allemagne : Double attaque contre les nazis

Dans la nuit du 25 au 26 mars 2015, une camionnette (do-mx780) utilisée par les nazis pour la préparation de leur manif du 28 mars a été incendiée dans le quartier de Dorstfeld à Dortmund.

La même nuit, le bureau du parti nazi “Die Rechte” (“la droite”) a été attaqué à la peinture dans le quartier d’Huckarde à Dortmund.

Francfort : Un bureau d’ABS-immobilier attaqué

18 mars 2015

La nuit non plus n’est pas encore terminée. Nous avons attaqué avec des pavés les vitres du bureau d’ABS-Immobilier à Bockenheim. ABS-Immobilier ont des maisons, des appartements, des locaux d’entreprises à Francfort (Main), Offenbach (Main), Dietzenbach, Mainhausen, Neu-Isenburg et Rabenau et sont responsables du déplacement des gens de leurs logements parce que le profit les a frappés. Les gens doivent quitter leurs logements en raison de la hausse des loyers et sont repoussés toujours plus loin de la ville. Si ça continue ainsi, Francfort ressemblera bientôt à Paris.

Mais nous ne réussirons pas à résoudre le problème du monde seulement avec des vitres brisées de n’importe quel groupe immobilier. Avec de telles attaques, nous pouvons montrer que ce système de merde capitaliste est vulnérable et qu’il a des responsables, mais qu’à côté des alternatives doivent se créer, comme une vie au-delà du capitalisme est possible, qu’elle se laisse découvrir juste en essayant. Des projets de maison jusqu’aux maisons occupées. Des combats au Chiapas jusqu’à Rojava. De Barcelone à Athènes. Partout dans le monde on tend vers l’autogestion et nous devons tout faire pour permettre à tous les êtres vivants de vivre en liberté.

Nous pouvons également revoir ce qu’il s’est passé le 18 mars à Francfort avec ses beaux et laids moments. Penser aux voitures de flics, banques brisées, etc donne le sourire, mais pensons aussi à critiquer l’attaque sur le tramway et l’ambulance et à ne pas minimiser ni garder le silence sur de tels moments. Nous devrions aussi réfléchir à notre propre action et voir si nous aussi n’avons pas agi de façon discutable ou si notre conduite était toujours correcte.

Un salut solidaire aux personnes qui ont été arrêtées ce jour-là et à celles qui réfléchissent déjà sur la façon dont les gens peuvent être soutenues de manière concrète.

NI ARGENT NI BANQUES
NI GUERRES NI TANKS
NO BORDERS !

Pour l'(A)narchie !

Oregon, États-Unis : Libération ALF de faisans

ALFDans la nuit du 16 mars 2015, le portail d’une volière a été ouvert à la ferme d’Estacada Game (25395 South Beavercreek Road, Beavercreek, OR), rendant à la vie sauvage une volée de faisans de Colchide. Ces oiseaux ont été élevé, entre autres raisons, pour souffrir et mourir au cours d’une chasse close pré-orchestrée ; une pratique représentant le poids de l’arrogance humaine et son mépris envers la vie animale.

Cette libération est dédiée aux individuEs étant poursuiviEs en justice en ce moment et/ou emprisonnéEs sous le coup de l’ « Animal Enterprise Terrorism Act » [Le loi contre le terrorisme envers les entreprises utilisant les animaux]. Cette libération a également été faite comme un rappel que lorsque nous ne laissons pas la peur nous empêcher de passer à l’action pour libérer des animaux de façon directe, nous rendons l’AETA obsolète.

-A.L.F.

Allemagne : Vitres pétées chez les fascistes de HoGeSa

antifaresistanceC’est seulement une minime contribution contre la mobilisation raciste… Les visites à domicile chez les fascistes sont absolument nécessaires et devraient être pratiquées de manière accrue.

Hier soir [nuit du 3 au 4 mars] le domicile de Andrea Schuran, Bahnhofstraße 10, 53773 Hennef a reçu une visite – des fenêtres brisées et de la peinture y ont été laissées. Andrea Schuran avait enregistré le domaine “officiel” du site de hogesa*.

Pas de repos pour les fascistes !

traduit de l’allemand, en anglais

* NdT: pour “hooligans contre les salafistes”, rassemblant divers mouvances fascistes et néonazies

Madrid : Solidarité avec les grévistes de la faim en Grèce

pancarta1-1024x768

Ce dimanche 8 mars 2015, nous avons réalisé un petit acte de contre-information et de solidarité avec les compagnons en grève de la faim.

Nous avons accroché une banderole sur la place centrale de Tirso de Molina avec la phrase “Syriza maintient les prisons spéciales d’isolement, solidarité prisonniers en grève de la faim (A)” accompagnée de quelques affiches du communiqué de début de grève de la faim du Réseau des Combattants Prisonniers (DAK).

Aucun gouvernement ne nous donnera la liberté, seule la lutte nous rendra libres.

Vive l’Anarchie !

anglais | grec

Athènes : Occupation symbolique du siège central de SYRIZA en solidarité avec les grévistes de la faim.

Le communiqué de l’occupation :

Aujourd’hui, 8 mars 2015, nous avons occupé le siège du gouvernement de SYRIZA sur la place Koumoundourou.

Nous exigeons la satisfaction immédiate des revendications des prisonnier-e-s en grève de la faim qui luttent pour :

– L’abolition de la législation spéciale antiterroriste, et en particulier des lois sur les organisations terroristes et illicites (187A et 187).

– L’abolition des lois spéciales répressives (loi de la cagoule).

– L’abolition des prisons de type C qui sont le symbole du régime d’exception pour les prisonnier-e-s politiques.

– La limitation de l’usage et de la prise de matériel génétique comme preuve à charge.

De plus, nous soutenons la demande commune de libération immédiate de Savvas Xiros, que l’attitude vindicative de l’État extermine jour après jour depuis 13 ans et la demande de la CCF de libération de leurs familles.

Anarchistes, Solidaires de la lutte des prisonnier-e-s politiques.

syriza-koumoundourou-8-3-2015

Les banderoles disent : “Libération immédiate des familles et des ami-e-s des membres de la CCF (groupe anarchiste Rubicon)” – “Abolition immédiate des prisons de type C” – “Solidarité avec les grévistes de la faim (A)”

espagnol | anglais

Athènes : Attaques incendiaires en solidarité avec les grévistes de la faim

mono-tin-epi8esi

Les centres urbains sont les machines à vapeur du monde contemporain. Ce sont les espaces où se déroulent tous les processus capitalistes, étatiques et sociaux, et où vivent tous les maîtres et leurs esclaves. Le réseau mondial des métropoles est le corps de la domination et les métropoles en tant que telles sont ses organes vitaux. Toute leur structure et leur organisation ont pour objectif l’accomplissement des nécessités du système. Sa planification urbanistique rend possible le flux de marchandises et leur consommation, tout comme la concentration des fonctions administratives centrales de l’État. Dans cette énorme prison, les interné-e-s travaillent quotidiennement et ont des temps de ballade dans les parcs et dans les espaces de loisir et de consommation de masse, tandis que les directeurs accumulent les biens et exercent leur contrôle absolu.

Le « contemporain » qu’est une ville représente le niveau d’incorporation de chaque État dans le tank mondial du Pouvoir. Les administrateurs politiques de « la Grèce en crise » se sont consacrés (et ils continueront de la faire avec plus d’intensité chaque jour) à l’accomplissement de cet objectif. Transformations radicales du centre, extension des lignes de métro, création de nouvelles zones résidentielles et commerciales, construction de parcs métropolitains et bien plus, qui se trouve dans le centre du nouveau développement urbanistique, au bénéfice des entreprises de construction, des colosses capitalistes, des corbeaux des agences immobilières et, bien sûr, des administrateurs politiques qui récoltent la plus-value politique de la modernisation.

Mais la ville, comme toute autre prison, a aussi ses geôliers. L’autre facette du développement bourgeois est le contrôle total et la répression. Nouvelles prisons et, dans le même temps, « institutions bénéfiques » poussent comme des champignons. Flics avec équipement de dernière technologie, caméras à tous les coins de rue, vigiles et systèmes de contrôle variés assurent le maintien de l’ordre et l’imposition de la loi et du conformisme social. En parallèle, le même rôle est également assuré par les loyaux citoyens mouchards pleins de bonnes intentions. Il ne nous paraît pas anodin que les entreprises de sécurité privées soient en train de se transformer en importants assistants de l’idéologie de la sécurité, puisqu’elles se chargent de toujours plus de parties de cette nouvelle carte de surveillance du centre urbain.

La surveillance, prévention et répression contemporaine est fermement liée à la recherche et au développement scientifique et technologique. C’est la technologie qui vient combler les vides, créer de nouvelles perspectives de profit capitaliste et d’accumulation de Pouvoir, mais aussi fournir les armes nécessaires au Pouvoir pour que celui-ci puisse éliminer ses ennemi-e-s. Au jour d’aujourd’hui, on ne peut penser la lutte anarchiste sans faire de référence à la guerre contre le Léviathan techno-scientifique. Cela n’est pas une simple position théorique, c’est une nécessité de l’époque. Les drones et les policiers-robots sont déjà à l’essai et surveilleront bientôt les métropoles ; il ne s’agit désormais plus d’une image de films de science-fiction, ni de fantaisies de rétrogrades qui veulent « retourner dans les cavernes ». Qui ignore cette réalité se confrontera très vite à elle, et alors la « lutte anarchiste » des mouvements de désobéissance sociale et de pacifisme activiste seront la seule option.

Nous refusons d’accepter cette réalité sans rien faire. Nous refusons de passer nos jours entre des murs de ciment, à respirer et à consommer la merde de cette civilisation, à souffrir du bruit constant des machines de l’usine sociale qui ne s’arrêtent jamais, entassés par millions comme des rats dans un environnement d’esthétique nylon, de ne connaître le monde sauvage qu’à travers les livres ou les écrans. Nous refusons la documentation et le contrôle de chaque moment de nos vies, ce putain de flic ou de vigile au-dessus de nos têtes. Nous refusons d’endosser le rôle du citoyen obéissant, perdus parmi les masses serviles et insensibles. Nous refusons d’attendre de mourir tranquillement dans notre cellule. Notre conscience, nos sentiments, notre sauvagerie intérieure nous appellent, et nous répondons en passant à l’attaque dès maintenant. Pas lorsque se soulèvera le peuple, ni quand les conditions seront propices, et certainement pas parce que quelques « camarades » ont pris le pouvoir étatique. La vie se déroule maintenant et la guerre est en cours.

Nous avons pour cela offert au feu de l’insurrection nihiliste les poubelles urbaines suivantes :

– Le mercredi 17 février, une pelleteuse dans la rue Didotou, à Exarchia.

Il y a deux motifs de plus qui nous ont fait choisir cette cible. Le premier a été d’attaquer dans une endroit qui était jusqu’à il y a peu difficile à toucher du fait de la présence d’un fourgon d’anti-émeutes MAT qui protégeait le siège du PASOK qui se trouve près de là. Nous pensons que les anarchistes continuent d’être de fermes ennemi-e-s de tout administrateur de l’appareil d’État et, dans le même temps, qu’ils doivent profiter des opportunités qui naissent des processus de l’antagonisme de Pouvoir intra-systémique dans le champ métropolitain. En d’autres termes, si le changement – pour quelque raison que ce soit – du plan de patrouille de la ville sert nos fins, profitons-en. La deuxième raison était que nous voulions nous positionner avec des mots et des faits dans le « débat » qui s’est ouvert après le récent incendie d’un véhicule de patrouille dans le quartier d’Exarchia.

Pour nous, les choses sont très simples et l’essence n’a rien à voir avec l’identité des auteurs, mais avec les réactions qui ont suivi. La rhétorique sur « un quartier historique », « une zone de liberté », etc., ne peut signifier pour les anarchistes que deux choses totalement contradictoires entre elles :

Qu’il existe réellement dans le centre de la ville un lieu que les anarchistes ont gagné par leur action en combattant pendant des années contre le régime et, en conséquence, qu’il doit être utilisé pour l’intensification de la guerre anarchiste ; ou bien qu’il s’agit d’une bulle révolutionnaire qui sert pour des ambitions personnelles et imaginaires du mouvement « d’habitant-e-s révolutionné-e-s », offrant l’espace pour le développement d’un style de vie « subversif », noyé dans la culture des drogues et la consommation de produits alternatifs et de services dans les cafétérias et les centres sociaux de la zone. Chacun-e peut choisir librement laquelle des deux options lui convient le mieux.

– Le dimanche 22 février, à l’aube, deux véhicules de l’entreprise de sécurité privée ALTRONIC E.P.E dans la rue Konstantinou Shina dans le quartier de Gizi. Cette entreprise avait signé, dans le passé, des contrats à petite échelle avec l’État grec.

– Le vendredi 6 mars, à l’aube, 3 pelleteuses dans une rue latérale de l’avenue Michalakopoulou dans le district d’Ilisia, pour rompre avec la normalité des bars à hôtesses de la zone, qui ne coexistent pas par hasard avec des hôtels de luxe, créant un triangle géographique d’amour monnayé et de répression.

Pour finir, nous voulons dire un mot sur la lutte qu’ont commencé les prisonniers anarchistes avec des grèves de la faim de masse. Leurs revendications nous concernent tou-te-s et nous devons être de leur côté. De plus, nous soutenons les compagnon-ne-s de la CCF en grève de la faim pour exiger la libération immédiate des membres de leurs familles qui ont été placé-e-s en détention préventive selon les ordres des ordures des services antiterroristes. Nous voulons féliciter SYRIZA, ses lèche-culs du mouvement et les anarchistes qui ont voté pour eux. Ce pieux travail répressif, même la « maudite Droite » ne l’avait pas mené de manière si efficace… Une étreinte chaleureuse aux compagnon-ne-s enfermé-e-s dans les cages du monde entier, et bonne chance à tou-te-s les fugitifs.
Les hostilités continueront…

Pour l’action multiforme anarchiste !
Pour l’insurrection individuelle !
Pour que nous dansions sur les ruines brûlantes de ce monde !

Nomades de l’autre marge

espagnol