Athènes : Rassemblement devant la prison de Koridallos pour le Nouvel An

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“Le détenu dans la prison arrête de vivre, il survit simplement. Tout un chacun construit son moule recourant aux comportements et réactions normalisés. […] Il est simplement un chiffre de plus, un autre dossier judiciaire épars sur un lit de fer, dans une cellule étroite. Un chiffre de moins et ce n’est pas la fin du monde. Du reste, d’après le système disciplinaire les détenus ne sont pas nés, ils poussent simplement, et ils seront déracinés de la même façon qu’ils ont poussé.” —Extraits d’une lettre d’un compagnon depuis la prison.

De Santiago jusqu’à Montréal
Et de Thessalonique jusqu’à Chania
10, 100, 1000 rassemblements de solidarité devant les prisons, maisons de redressements, centres de rétention.
Quand tout le monde célèbre, nous nous souvenons de ceux que les gens veulent oublier.

RASSEMBLEMENT DE SOLIDARITÉ DEVANT LA PRISON DES FEMMES DE KORIDALLOS

Athènes, prison de Koridallos, lundi 31 décembre 2012 à 23h30

Des anarchistes

Grèce : Poème de Tasos Theofilou

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23.10.2012

Un jour tout ça terminera,
et l’on dira qu’au moins on a essayé.
Que nous ne sommes pas nés injustement,
ni ne sommes devenus un fardeau pour la terre pour rien,
Que nous avons laissé quelque chose derrière nous.

Et on aura des rides sur nos visages,
chaque ride une entaille profonde,
pour chaque moment d’agonie
pour chaque éternité de solitude.

Ceux qui ont peur des rides,
ont peur de leur passé,
de leur présent dénué de sens,
de leur futur prédéterminé.
Ils se détestent. Ce qu’ils deviennent.

Le temps laisse ses traces.
Et nous les assumerons avec fierté.

Anastasios K. Theofilou
prison de Domokos, quartier B2
P.C. 35010 Domokos
Fthiotida, Grèce

Chili : Hans Niemeyer en cavale

En tant qu’anarchistes nous sommes en guerre contre cette société et ses logiques. Ainsi, nous ne pouvons ni ne voulons passer sous silence les moment difficiles que nous devons vivre, nous qui nous posons en offensive. La clandestinité est une décision extrêmement difficile lorsqu’on la prend, mais c’est sans aucun doute l’une des plus dignes.
Ne ne voulons pas savoir si Hans est « coupable » ou « innocent » de ce dont il est accusé (installation de 3 bombes), en lisant ses mots nous nous faisons complices dans cette lutte.

ballonrouge

Le 30 novembre 2011 le compagnon Hans Niemeyer est arrêté par la PDI près d’une banque BCI à Macul, suite à l’explosion d’une bombe.
Il est accusé de participation à 3 attentats et il risque 19 ans de prison. Plus tard, le Grupo de Combate Manuel Gutiérrez et le Núcleo Autónomo del Crimen Revolucionario se sont attribués ces attaques, précisant que Hans n’avait rien à voir avec ça.
Pendant un an en prison préventive le tribunal a deux fois décidé de le relâcher, et quelques jours après la court a révoqué la décision, faisant en sorte qu’il doive se présenter pour être réincarcéré.

Mais cette fois-ci ça a été différent. Son cas était bloqué depuis des mois au tribunal constitutionnel, attendant que les plaintes du ministère de l’intérieur soient résolues pour pouvoir faire un procès.
Le 28 novembre 2012, après un an de détention le tribunal l’autorise à sortir en insistant sur le fait que le délit n’est pas qualifié sous la loi antiterroriste. Le ministère public réclame à la suite de ça que la court d’appel révoque l’arrêt domiciliaire contre Hans le 7 décembre 2012. (Le régime d’arrestation domiciliaire se base sur des contrôles intermittents de la police au domicile de l’accusé. Les contrôles et le temps varient, des compagnons n’ayant reçu aucun contrôles alors que d’autres ont subi un harcèlement intense lors de leur arrestation domiciliaire.)
Mais à cette troisième occasion Hans ne s’est pas présenté ni au tribunal ni à la prison.

La police a brillé par une série de situations, contradictions et explications qui prêtent à sourire. Les justifications maladroites pourraient se résumer par un manque de coordination entre la police et le tribunal, notamment la perte d’un fax au commissariat. Le 10 décembre, la police venait de se rendre compte qu’elle devait contrôler l’arrestation domiciliaire qui pesait sur Hans, et le 14 décembre ils ont annoncé publiquement qu’ils ont perdu la piste du compagnon depuis plus d’une semaine.

Le procureur Héctor Barros, membre du ministère public sud a mis l’accent sur le fait que cette situation « vient confirmer le risque de fuite de Niemeyer, risque que le ministère public a mis en avant lors des 5 révisions de son incarcération. Au cours de 3 d’entre elles le tribunal l’a libéré ».

Le président Piñera, après avoir inauguré la « banque de données criminelles » ( base de donnée partagée par différents corps policiers et organismes similaires) a déclaré : « Une personne comme Niemeyer, qui n’est peut-être plus dans le pays, n’aurait pas pu abandonner le pays parce qu’il aurait été arrêté à la frontière si nous avions eu cette banque de données ».
INTERPOL a envoyé un avis international d’ordre de capture, prévenant le risque de la fuite à l’étranger.

Nous envoyons beaucoup de courage dans le chemin difficile d’anonymat et de clandestinité que Hans a pris dans ce scénario si complexe de bureaucratie juridique et menace de dizaines d’années de prison. Nous saluons sa décision et nous espérons que la police ne mettra pas les mains sur le compagnon.

source : I, II

Athènes : Affiches pour les prochains événements en solidarité avec Villa Amalias

POSTER_Villa Amalias

ILS NE NOUS PRIVERONS PAS DE CE QUI NOUS APPARTIENT

Jeudi 27 décembre
Événement
Place Victoria, 17h00
– Pièce de théâtre
Mistero Buffo de Dario Fo
par le groupe “Tsiritsantzoules”
– Projection
par et sur le squat Villa Amalias

Samedi 29 décembre
– Manifestation en solidarité avec Villa Amalias
Propylea, 12h00
– Concert
Monastiraki, 16h00
Waxing Gibbous
Propaganda
Chimeria Narki

VILLA AMALIAS
SQUAT POUR TOUJOURS

Source

Athènes : Communiqué de revendication de l’attaque incendiaire contre une branche des services municipaux à Sepolia en solidarité avec le squat Villa Amalias

villa-amalias-buildingDans les premières heures du vendredi 21 décembre, nous avons placé un engin incendiaire constitué de cinq bouteilles de gaz sur la façade du bâtiment de KEP (soi-disant Centre de Service des Citoyens) qui se trouve à l’intersection des rues Dyrrachiou et Amvrakias dans le quartier de Sepolia.

Nous étions armés de rage et conscience en ce qui concerne les derniers mouvements de l’ennemi de classe contre le milieu anarchiste/anti-autoritaire et en particulier le ministre fasciste de la Répression du Citoyen, alias le ministre de l’Intérieur Dendias et ses collègues, le premier ministre Samaras et le maire d’Athènes Kaminis, qui ont envahi le squat Villa Amalias.

De cette manière factuelle, nous avons montré notre solidarité avec les anarchistes du squat Villa Amalias et les huit compagnon-ne-s poursuivi-e-s qui ont été retenu-e-s dans les geôles du quartier général de la police d’Athènes. Nous avons ciblé KEP parce qu’il appartient à la juridiction de la municipalité d’Athènes qui a pris la tête dans la descente au squat.

Nous prévenons ceux qui ont contribué à cette attaque spécifique que cela n’était que le début.

RETRAIT IMMÉDIAT DES FORCES RÉPRESSIVES DU SQUAT

“Des anarchistes enragés”

Athènes : Les 8 personnes arrêtées au squat Villa Amalias sont rélachées, 24.12.2012

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Banderole sur l’île de Lesvos : Villa Amalias c’est nous tou-te-s. Derrière balances, avant compagnon-ne-s.

Les 8 compagnon-ne-s arrêté-e-s le 20 décembre pendant un raid policier dans Villa Amalias, sont tou-te-s rélaché-e-s.  Trois d’entre elles/eux sont libéré-e-s sans conditions alors que les 5 autres compagnon-ne-s doivent se présenter au poste de police local une fois par mois. 300 personnes solidaires se sont rassemblées devant le tribunal d’Evelipidon le 24 décembre. Le squat est toujours sous surveillance policière.

NOUS REPRENDRONS VILLA AMALIAS.

RIEN N’EST FINI…TOUT CONTINUE.

Source: 1, 2

Chili : campagne de visualisation du contrôle et de la domination technologique

“Nous les terroristes nous nous déclarons de toute façon antiterroristes, vu que nous évoluons dans des situations déjà crées de terreur. Nous nous ne créons pas les prisons infernales, nous les combattons. Nous utilisons la dynamite … Nous nous ne construisons pas les tribunaux ni les palais de justice qui produisent des lois antisociales et ségrégationnistes. En définitive nous sommes la stimulation d’un foyer de terreur, en aucun cas nous ne le créons. » (Groupes Autonomes, communiqué de la prison de Segovie )

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Nous, Noyau Autonome de Crime Révolutionnaire – Fraction Destructrice de la (in)Civilisation, nous nous attribuons l’explosion de la bombe-extincteur sur les portes blindées de la banque d’ADN, en plus d’une série d’alerte à la bombe et simulation d’autres, mais vu le caractère de notre dernière attaque, de sa médiatisation et réponse du ministre de la(in)justice, nous déclarons ce qui suit :

1) Étant donné la campagne menée contre les institutions et personnalités scientifiques par les compagnons mexicains de ITS, leur critique et leur action directe nous a incité à nous associer à leur lutte, vu que leurs objectifs sont aussi liés aux appareils de contrôle et domination technologique sur le territoire appelé Chili. Nous nous voyons dans la nécessité parlante de visualiser ici la trame et la classe technocrate naissante qui commence à reprendre le dessus, intimement liée à des institutions scientifiques mexicaines, en ayant y compris son émulation chilienne ( Conacyt chile, coïncidence?). Nous déclarons ici même, comment les serviteurs du SML ( Service Médico Légal) ont pris des cours auprès du FBI sur l’utilisation du logiciel CODIS, nous rappelons que déjà des insoumis ont été brutalement forcés à donner des prélèvement de sang ( comme les compagnon-ne-s du Caso Bombas), pour être comparées avec des prélèvements ADN trouvés sur les lieux de plus de 100 actions directes réalisées ces dernières années, sans pouvoir rien prouver. Cet acte sanguinaire nous ne l’oublions pas, raison pour laquelle nos objectifs étaient à crescendo, et nous avons réussi à attaquer l’institution chargée de telles horreurs et la réponse hystérique du ministre de l'(in)justice. Nous avons atteint notre objectif, nous nous sommes approchés et vous étiez loin.

2) Le ministre de l'(in)justice ment lorsqu’il dit que la banque de donnée ADN est au service des droits de l’homme, en utilisant cet argument comme critique de notre action. Nous déclarons que la banque de donnée ADN est au service du contrôle de toutes-tous celles-ceux qui combattent contre l’État/Capital. Ça ne prétend pas faire quoi que ce soit de bien envers l’humanité, mais assoir son contrôle, sa Domination et la perpétuation de la classe dirigeante dans le Pouvoir. Le post néolibéralisme est l’union et la conspiration de tous les éléments et intérêts transnationaux avec les États-nation. L’État/Capital, comme union des intérêts nationaux subordonnés aux internationaux pénètrent et manigancent contre tous les combattants. Ce n’est pas un hasard si le Mexique et le Chili sont unis et instruits par le FBI.

3) Nous ne sommes pas un groupe spécialiste de la lutte anti-technologie, notre lutte est contre tout type de domination, identifiant par cette campagne la technologie comme un outil de domination de tous les êtres vivants, de toute la nature et la Terre. Nous ne reconnaissons pas la technologie comme quelque chose de neutre, ni quelque chose qui cherche à faire le bien, mais comme un élément de déshumanisation et d’exploitation.

4) Nous avons été attentifs aux actions directes qui se sont réalisées au cours de la semaine de cirque électoral municipale et l’appel réformiste de l’ACES à un boycott des élections. De notre côté nous nous joignons anonymement dans l’action directe des ACI ( Anti-autoritaires Coordonnées Informels), que nous saluons révolutionnairement.

5) Nous faisons donc le compte rendu chronologique de la campagne :

• Mercredi 11 janvier – Alerte à la bombe à la conférence du directeur du National Science Foundation (NSF) Dr. Subra Suresh qui s’est réalisé à 16:30 dans le bâtiment Telefónica au 111 de l’Avenue Providencia.

• Dimanche 12 février – installation d’une fausse bombe-extincteur au siège de Conacyt ( Commission Nationale de Recherche Scientifique et Technologique)- Chili, celle-ci étant découverte le lendemain matin ( voir dans la presse)

• Mardi 24 avril – Alerte à la bombe au cours de la conférence d’experts de Jackson Laboratory, qui avait lieu au parc technologique de la fondation « Ciencia y vida » située au 1482 avenue Zañartu à Ñuñoa, Santiago.

• Mercredi 24 octobre – Installation d’une bombe-extincteur ( cette fois remplie de poudre noire) à la banque de donnée d’ADN.

Depuis la nuit noire qui abrite nos pas nous saluons la compagnonne Carla Verdugo qui se trouve enfermée dans la tour 5 du cachot de San Miguel, la même tour où 81 otages de l’État furent assassinés.

Une embrasse solidaire à distance au combattant vétéran Marco Carmenisch !

À Mayron Gutiérrez (el Krudo) qui a été inculpé de façon dégoutante par ses supposés « compagnon-ne-s ». Aux balances notre rejet le plus énergique.

À ceux qui pâtissent des représailles du Caso Security, Marcelo, Juan et Freddy.

Nous n’oublions pas Hans Niemeyer *, qui a été inculpé pour notre action que nous avons tardé à revendiquer. Mais nous n’avons quand même pas arrêté de mener à bien des actions insurgées. Notre pensée va aussi vers lui.

Vive la révolution !

Vive la destruction de tout ce qui s’apparente au capitalisme ! 

NACR – Fraction Destructrice de la (in)Civilisation

*le 14 décembre les autorités ont perdu la piste du compagnon qui était en résidence surveillée.

source

Xanthi, Nord de la Grèce: le lieu social auto-organisé Xanadu incendié par des ‘inconnus’

Xanthi_XanaduSamedi 22 Décembre, à l’aube, le centre social ouvert Xanadu (en service depuis 2009 dans la ville de Xanthi) a reçu une attaque fasciste.

Les fascistes ont tenté de détruire le centre social ouvert Xanadu par un incendie criminel causant des dommages matériels graves et mettant en danger la vie des voisins.

Ils n’ont pas réussi à détruire le bâtiment. Nous avons déjà commencé les travaux de réparation, de sorte que le Xanadu réouvrira bientôt.

Cette attaque contre Xanadu est la continuation de l’action ciblée de certaines parties du para- État.

Ils ne vont pas nous arrêter parce que nous ne sommes pas intimidés par eux.

Nous continuerons d’être là et de lutter.

Xanadu, c’est nous tous.

Le collectif Xanadu, 22.12.12

 

Chili : attaque contre la vivisection à l’université de Concepción

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Chacun devrait arriver à prendre en charge sa propre santé. Lorsque ça n’est pas le cas il n’y a pas de raison d’extérioriser sur d’autres animaux le besoin de connaître son propre corps. Rien ne justifie la vivisection comme méthode de guérison. Rien ne justifie la supériorité auto-convaincue et suffisante avec laquelle l’humain dispose des autres animaux, de leurs corps, de leurs vies, de leur temps, même si c’est de la manière la plus hygiénique, tempérée, sophistiquée, anesthésiée ou sécurisée qui soit.

Quelle contradiction que de faire souffrir et tuer pour obtenir la santé ! Des gens qui croient qu’ils aident lorsqu’ils ne font que perpétuer la décadence humaine. Des scientifiques qui jour après jour provoquent des maladies sur des animaux, beaucoup d’entre eux transgéniques, pour ensuite appliquer leurs médicaments sur des humains, pour les améliorer, les rendre chaque fois plus impérissables, plus parfaits, améliorer l’espèce humaine. Ce sont des nazis en blouse blanche ! Tortionnaires payés par l’État et l’industrie pharmaceutique.

Nous avons attaqué le Symposium International Sur les Modèles en Recherche Biomédical car c’est là que se réunissent de prestigieux exploiteurs d’animaux tant nationaux qu’internationaux.

Nous l’avons fait avec deux engins incendiaires explosifs, un positionné sous une camionnette appartenant à l’université de Concepción, plus spécifiquement au département de recherche, et l’autre situé sous la camionnette du docteur Fidel Castro, pionnier latino-américain dans la création d’animaux transgéniques et expert en clonage d’animaux.

C’est en fait le premier à avoir cloné une vache au Chili, mais nous le laissons lui-même nous éclaircir sur son travail : « […] de là naissent les laboratoires biologiques, je me suis consacré à ça à Cuba, à créer des laboratoires biologiques d’animaux qui produiront des drogues à usage médical et c’est ce que nous voulons faire ici […] si nous modifions ces animaux pour que génétiquement leur lait contienne des médicaments introduits grâce la recherche génétique, le coût baissera et la disponibilité augmentera … ».

Cela, qui s’ajoute à l’implantation d’un nouveau centre de torture pour animaux (bioterio) mené par la doctoresse Roxana Pincheira et ses laquais qui bientôt commencera sa construction dans l’université de Concepción, sont les motifs de notre action.

Que ceux qui se font du fric grâce à la souffrance animale et l’artificialisation de la vie sachent que nous sommes là et que nous n’allons pas nous arrêter.
Ce matin le souvenir de Barry Horne nous a protégé et sa force nous a accompagné.

Liberté pour tous les animaux prisonniers et torturés.

Salutations remplies d’amour et de rage aux guerriers Nicola Gai et Alfredo Cospito, à Braulio Duran Gonzales, à Henry Zegarrundo et spécialement à Marco Camenisch. La distance nous sépare mais la lutte nous unie.

Front de Libération Animal

source

Athènes : Mise à jour sur les huit arrêtés du squat Villa Amalias

Flyer trouvé dans la ville de Livadia : "Solidarité avec Villa Amalias"
Flyer trouvé dans la ville de Livadia : “Solidarité avec Villa Amalias”

• Court résumé de la manif’ spontanée en solidarité de la nuit dernière (20.12) dans le centre d’Athènes qui s’est tenue juste après l’assemblée anarchiste dans l’Université d’Économie et d’Affaires d’Athènes (ASOEE) ici.

“Tôt dans la matinée (21.12), les flics ont forcé la porte de Villa Amalias dans la rue Heyden sans la présence d’aucun de ses occupants. Cela signifie typiquement que les flics sont entrés en force dans la maison sans mandat et sont toujours en train de violer les prémices. Nous avertissons les autorités que tout dommage ou opération dans le lieu occupé aura une réponse immédiate. Souvenons-nous aussi que personne n’est habilité à être dans le bâtiment en notre abence.” – Villa Amalias

• Les arrêtés (six grecs-ques et deux allemands) sont toujours retenus. Aujourd’hui, le 21 décembre, ils ont comparu pour une procédure prélimaire. Les huit compagnons sont arrivés au tribunal d’Athènes accompagné d’une forte présence policière vers 13.45. Des dizaines de personnes solidaires se sont rassemblés au tribunal d’Evelpidon et les ont fortement salué avec des slogans de solidarité. Pendant environ deux heures les huit arrêtés ont été examiné par le procureur public qui a proposé qu’ils soient accusés de crime pour la fabrication de matériaux explosifs en plus de quelques délits. Ainsi les accusés ont été obligé de comparaître devant un juge d’instruction qui a pris la décision finale concernant les accusations. A 16h00 il a été reporté que les huit compagnons ont requis plus de temps pour préparer leur défense. La prochaine comparution est fixée au lundi 24 décembre 2012 (donc la veille de Noël). Jusque là, ils resteront incarcérés dans le quartier général de la police sur l’avenue Alexandras.

ILS EN ONT APRÈS L’ANOMIE ? ILS AURONT UN NOËL NOIR !
REMISE EN LIBERTÉ IMMÉDIATE DES SQUATTERS DE VILLA AMALIAS !

Athènes: “Nous sommes et nous serons là” texte des squatters de Villa Amalias

Le feu ne nous brule pas, il brule à l’intérieur de nous, solidarité avec Villa Amalias
Le feu ne nous brûle pas, il brûle à l’intérieur de nous, solidarité avec Villa Amalias

Voici le texte des squatters de Villa Amalias, jeudi 20/12/12:

Aujourd’hui 20-12-2012 la police a envahi Villa Amalias. Avec pour prétexte une dénonciation pour trafic des drogues, une perquisition a été effectuée en présence d’un procureur. Le résultat de leur perquisition est ridicule. Cependant Dendias déclare que tout cela prouve que Villa a été un centre d’anomie* pendant 22 ans et qu’enfin la loi est restaurée par «la volonté politique courageuse» de Samaras.

Par quelle acrobatie de raisonnement peuvent des bouteilles de bière vides être caractérisées comme «des éléments de fabrication de cocktails molotov» ? Dans un lieu où fonctionnent aussi une salle de concert et un bar, est-ce absurde qu’il existe un grand nombre de bouteilles de bière vides? Qu’est-ce que veut dire «matériel inflammable» ? Peut-être parlent-ils des liquides pour nettoyer la machine d’imprimerie qui fonctionne dans le squat ? Devons-nous parler des masques à gaz dont tout manifestant respectant sa santé doit disposer ? Des moyens élémentaires d’autoprotection (pétards, lance-pierres etc) dans un lieu qui a à plusieurs reprises été attaqué par des gangs paraétatiques (incendies volontaires, coups de couteau, tabassages), avec pour point d’orgue 2008 lorsque le ministre de l’ordre public Markogiannakis a rendu visité aux «habitants» d’Agios Panteleimonas et que nous avons été attaqués quelques minutes après son départ.

Sous prétexte d’une perquisition ils tentent alors de réaliser leur rêve de longue date : L’invasion dans un lieu qui constitue pour eux un des symboles dans l’espace de tous ceux qui sont hostiles face à ce que la domination représente, l’imposition, la stérilisation, l’indifférence, la résignation, la soumission. En cela ils ont raison. C’est ce que nous sommes. Nous et les milliers de manifestants, personnes en lutte, squatters, grévistes, combattants de rue. Nous sommes les sans abri et ceux qui n’ont pas de foyer, les punks et les voyous, les végétariens et les féministes, les noctambules et les travailleurs, les pauvres et les désavantagés, les victimes du racisme et les vengeurs de l’injustice. Le ministre nous a caractérisés comme foyer d’anomie…

Et maintenant parlons sérieusement. Villa Amalias est une proposition d’organisation, qui par les temps de cannibalisme des mémorandums devrait être confrontée. L’attaque du capital sur le monde du travail nécessite la destruction de toutes ses structures. La dévalorisation des acquis dans le travail et des syndicats, les structures de solidarité et de désobéissance, les projets auto-organisés sont dans la ligne de mire.

L’agenda d’extrême-droite qui a prédominé depuis le commencement de la crise, a été mise en place avec les déclarations de Loverdos (ancien ministre de la santé) au sujet de bombe hygiénique, à l’encontre des grévistes de la faim de Ypatia. Cela a continué en ciblant les immigrés (mur d’Evros, centres de rétention, opération Xenios Zeus), la mise au pilori des séropositives narcodépendantes, et tout cela à l’aide de la violence d’extreme droite à l’encontre des immigrés, des homosexuels, des vendeurs à la sauvette. La torture des antifascistes de la patrouille à moto, dans le Quartier Général de la police d’Athènes (GADA), les attaques de squats et la répression sauvage de toute revendication sociale et de travail ne laissent aucun doute sur le fait que l’adversaire a formé un bloc compact compact devant lequel nous devons résister.

Nous sommes depuis 22 ans dans un bâtiment qu’ils avaient abandonné depuis des dizaines d’années. Nous le préservons et nous lui donnons vie. Nous sommes un squat qui a toujours les portes ouvertes à des groupes, des personnes et des projets qui font avancer la culture contre-marchande, la dignité humaine, les luttes sociales, de classe, antifascistes. Villa Amalias livre une bataille sérieuse pour protéger non pas les dix façades de ce lieu, mais les désirs, les rêves et les espoirs d’une vie plus libre pour tous.

Nous appelons tous ceux qui retrouvent une part d’eux-mêmes dans l’existence de ce squat à livrer avec nous cette bataille cruciale.

Les bourreaux-Don Quichottes attaquent ce moulin à vent alors qu’en réalité ils chassent des idées. Pour eux ce sont elles qui sont illicites. Ils chassent des chimères ils recevront des cauchemars.

 

LIBERATION IMMEDIATE DES SQUATTERS DE VILLA AMALIAS !

*anomie: absence de lois/infractions à la loi

 Source

 

Athènes: Descente des flics et d’un Procureur au squat Villa Amalias

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Brutes étatiques et para-étatiques, nous sommes et nous resterons ici.
Squat Villa Amalias

Aujourd’hui 20/12/2012 à 7 heures du matin, des forces de police ont envahit le squat Villa Amalias. Le prétexte utilisé pour cette démonstration de force répressive est une “plainte anonyme”.

8 compagnons et compagnonnes qui se trouvaient à l’intérieur des bâtiments occupés ont été transférés à GADA (le quartier général de la police d’Athènes) et y sont retenus. Des compagnons solidaires qui se dirigeaient vers le quartier de Villa ont également été interpellés par des forces de polices à moto, tout comme les interpellations de compagnons et de compagnons qui s’étaient rassemblés à la mairie pour intervenir  devant le maire de la répression, Kaminis.

Depuis le premier moment, des dizaines de compagnons/nnes se sont rassemblés en dehors du square où nous nous trouvons encore maintenant appelant à la solidarité.

MAIRES ET MINISTRES ECOUTEZ BIEN CA :
VOUS NE PRENDREZ PAS VILLA AMALIAS, PAS MEME EN REVE

BAS LES PATTES DE TOUS LES SQUATS/OCCUPATIONS
LIBERATION IMMEDIATE DE TOUS NOS COMPAGNONS

SQUAT VILLA AMALIAS
ACHARNON ET HEYDEN

source

Santiago, Chili : Pour un Noël noir, attaque incendiaire contre un sapin

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[info armée depuis plusieurs lieux]

La nuit du vendredi 14 décembre, à 10 heures passé, des encapuchonnés ont lancé des cocktails Molotov contre le grand sapin de noël qui est installé chaque année en face du centre commercial “Mall Paseo Estación”, situé sur la commune d’Estación Central.

Les encapuchonnés ont avant coupé la circulation sur l’Alameda, en face de l’Usach. Puis en même temps que l’attaque incendiaire ils ont crié des slogans contre la consommation qui en cette période de fin d’année provoque une frénésie pour s’endetter afin d’obtenir des choses (des merdes) pas nécessaires.

En proie aux flammes le sapin a commencé rapidement à brûler, mais malheureusement les gardiens consciencieux ont couru pour sauver le symbole noëlien du capitalisme et du christianisme. Il n’a pas été réduit en cendre, s’en tirant avec quelques dommages et une attaque à la logique de marché.

Cette même nuit à un autre endroit de Santiago, des encapuchonnés ont mis le feu à des barricades et se sont affrontés à l’aide de cocktails Molotov avec la police sur l’avenue Grecia, devant le campus JGM de l’Université du Chili à Ñuñoa.

Prisons grecques : L’anarchiste Andrzej Mazurek qui était le dernier prisonnier de la révolte de décembre 2008 a été extradé vers la Pologne

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Texte de solidarité par des co-détenus en Grèce

Le 7 décembre 2012 la dernière mesure de la procédure criminelle mise de côté par l’État grec contre l’anarchiste Andrzej Mazurek a été appliquée. Andrzej a été arrêté en décembre 2008 pour sa participation dans la révolte. Après quatre années d’incarcération dans les prisons grecques, les autorités grecques et polonaises ont fait preuve d’un zèle remarquable dans des procédures respectives et l’ont livré à la Pologne où il sera retenu captif, coupable pour des accusations qui ont émergé juste après son arrestation à Athènes.

Ces quatre années d’emprisonnement du compagnon sont une application concrète de la doctrine anti-insurrectionnelle que l’État grec a adopté après l’explosif décembre 2008. Le temps qu’Andrzej a passé en prison était disproportionné au vu de sa sentence (qui est descendu à huit années de prison après le jugement de la Cour d’Appel) mais aussi en comparaison avec le reste des condamnations à la prison qui ont été infligées et purgées par les participants aux émeutes. Malgré tout, ce fait révèle aussi la persévérance du Pouvoir à envoyer un message clair à la fois dans et hors de ses territoires. Qui peut oublier à jamais les proclamations des fumiers gouvernementaux et journalistes sur “les anarchistes qui viennent d’Europe pour détruire la Grèce”, déclarations exprimant la peur mais aussi une volonté d’écraser la solidarité internationale qui s’est développée.

Simultanément, l’histoire de la procédure contre Andrzej – qui a donné lieu à son extradition par une procédure sommaire- démontre la logique répressive transnationale envers l’ennemi intérieur. Au même moment où des étrangers restent dans une prison ou un centre de rétention mois après mois, attendant l’expulsion après l’expiration de leur peine, les autorités grecques et polonaises ont réussi à prolonger l’incarcération d’Andrzej selon une procédure expresse. En lui refusant la première demande de liberté conditionnelle – malgré le fait qu’il a largement complété les 2/5 de sa peine – ils l’ont tenaillé semaine après semaine afin de faire en sorte qu’il ne puisse être relâché de prison même juste pour un jour.

Nous envoyons notre solidarité et nos salutations fraternelles en Pologne, où il est maintenant otage, et répétons ses propres mots :

À plus dans les rues, pour briser une fois de plus le rideau de la paix sociale…

Nous ne pouvons laisser aucun compagnon seul dans les mains des mécanismes répressifs

SOLIDARITÉ AVEC ANDRZEJ MAZUREK

Détenus des prisons grecques :
Babis Tsilianidis, Alexandros Mitroussias, Kostas Sakkas, Giorgos Karagiannidis, Akim Markegai, Vasilis Karandreas, Nikos Evangelou, Panagiotis Koutsopoulos, Nikos Sakkas, Kostas Faltsetas, Elias Karadouman, Marinos Mitsopoulos, Dimitris Giotsas, Charalambos Avramidis, Panagiotis Georgakopoulos, Christos Tsonaros, Yannis Gelitsas, Makis Gerakis, Mustafa Ergün, Michalis Ramadanoglou, Michail Tzoumas, Konstantinos Mamoutis, Vangelis Kalamaras, Panagiotis Hadjigeorgiou, Mitev Georgi, Georgiev Rishi, Angelos Kostopoulos, Spyros Stratoulis, Rami Syrianos

source

Chili : Violent transfert pénitentiaire d’un compagnon

Contexte et situation actuelle du compa

Alberto Nicolas Olivares Fuenzalida prisonnier antisocial libertaire purge une peine 15 ans pour expropriation, pour son passé lié au FPMR ( Front Patriotique Manuel Rodriguez). Il a a purgé la peine, passant plus de 6 ans dans l’ex-pénitentiaire de Santiago dans un module destiné aux pédophiles, en devant vivre avec la misère humaine dans son expression maximale … De toute évidence cette stratégie a été utilisée par le pouvoir pour isoler et briser la dignité rebelle du compa, en rendant impossible les liens fraternels qui se créent avec les autres prisonniers. Malgré la situation hostile à laquelle il est confronté au quotidien, le compa a maintenu une attitude anti-autoritaire en guerre contre la prison et ceux qui la maintiennent, en créant il y a quelques années le collectif 22 janvier, en mémoire d’Alex Muñoz Hoffman et de Fabián López Luque, assassinés en démocratie au cours d’une expropriation.

Parce qu’il est un prisonnier « conflictuel» il se trouve aujourd’hui dans le C.C.P. (Centre d’Exécution Pénitentiaire) dans la région de Bio Bio, dans le module de haute sécurité, dans la ville de Concepción.

Au sujet du “transfert”

La transfert a été effectué tôt le matin du 23 novembre. Aux alentours de 02:30 ( heure locale), lorsqu’ils sont arrivés à la cellule, le sortant violemment du lieu, l’emmenant avec des menottes aux mains et aux pieds, le transférant ce jour-même à Concepción. Les prisonniers transférés ce jour là ont été emmenés à Concepción avec juste ce qu’ils avaient sur le dos, sans pouvoir emporter avec eux aucune de leurs affaires et sans prévenir les proches.

La gendarmerie a utilisé comme excuse la rixe qui a eu lieu dans la prison la veille  pour isoler le compa, l’éloignant de sa famille et ses amis, en rendant presque impossible de le voir.

Le régime des visites se fait tous les jours, avec l’accord préalable de l’“asistonta”* sociale de la gendarmerie qui pose des question et décide si on peut ou non rendre visite au compa. La visite se fait à travers un parloir et, une fois par mois, sous forme physique. De plus, le compa suit un régime végétarien et, jusqu’à maintenant, ses proches n’ont pas pu lui amener des aliments adéquats à son régime.

Sans oublier de mentionner que le compa, malgré le fait d’être “un prisonnier politique” et subversif, a renoncé à toute commodité dont bénéficient ces contextes, les refusant complètement, se déclarant ainsi en révolte contre n’importe quelle différenciation avec les autres prisonniers, assumant la prison avec les rigueurs que cela implique, sans aucun privilège.

*“asistonta” : jeu de mot avec asistenta (assistante) et tonta ( idiote)

Plus d’info sur : Liberación Total 

Buenos Aires : Les Ami·e·s de la Terre/ Fédération Anarchiste Informelle incendient plus d’une centaine de voitures de luxe

Nous informons qu’au cours du mois de novembre passé plus d’une centaine de voitures de luxe ont été incendiées à Buenos Aires dans les quartiers de Recoleta, Palermo, Belgrano, Nuñez, Villa Urquiza et Villa Devoto. Ces actions incendiaires ont pour auteurs des mains anonymes qui se font appeler “Ami·e·s de la Terre” FAI.

La voiture qui a brûlé sur l’Av. Coronel Díaz au 1700 le samedi 8 décembre à 2h30 et le camion de la police fédérale du commissariat 5 minutes après à quelques pâtés de maison de là, comme l’attaque incendiaire sur le concessionnaire Volkswagen le dimanche 9 décembre à 3h30 sur l’Av. San Martín au 6700, ont été un geste de libération pour tous les êtres de ce monde qui subissent l’oppression et l’exploitation du système qui nous domine.

En décembre nous souhaitons pourrir les fêtes hypocrites et fascistes de tous ces chrétiens de merde qui feront attention à ce que tout ce qu’ils ont de valeur dans les mains ne leur échappe pas.

Nous allons faire notre possible pour que vos voitures, banques, commissariats, ambassades et vous-même soyez touchés par notre feu.

Nous encourageons les autres noyaux de la FAI de cette région à participer à l’offensive contre l’État et le Capital de la façon qui leur semble que l’action directe anarchiste doit se faire.

Les coups que les différents secteurs du Pouvoir donnent aux compagnon·ne·s n’enrayeront pas les pratiques subversives qui s’étendent dans les cœurs révolutionnaires.

Salut et anarchie pour tous ceux qui luttent, spécialement pour les compagnon·ne·s prisonnièr·e·s en Grèce, Italie, Allemagne, Suisse, Indonésie, Mexique, Chili et Bolivie.

QUE LE CHAOS ET LE FEU LIBÉRATEUR SE PROPAGENT

Ami·e·s de la Terre / Fédération Anarchiste Informelle

Athènes : Attaque à la bombe contre des bureaux de Chrissi Avgi/Aube Dorée

Revendication pour l’explosion de la bombe posée au siège du local du parti nationaliste à Aspropyrgos dans les premières heures du 4 décembre 2012 :

Le Front Antifasciste/Fédération Anarchiste Informelle (FAI) revendique la responsabilité de la pose d’un dispositif explosif dans le bâtiment abritant les bureaux régionaux d’Attique de l’Ouest d’Aube Dorée, dans la banlieue d’Aspropyrgos, au kilomètre 17 de la route nationale Athènes-Corinthe. Les caractéristiques particulières de l’emplacement (c’est une zone où il n’y a quasiment pas de circulation, en particulier la nuit) nous a donné l’avantage de poser l’engin explosif sans avoir à faire un appel téléphonique d’avertissement – qui aurait pu inciter les flics à désactiver le dispositif d’horlogerie que nous avons utilisé, afin de protéger les bureaux de leurs collaborateurs et amis, les chrissavgites/partisans d’Aube Dorée.

Par ailleurs, les compagnons qui ont déclenché l’engin explosif avaient vérifié le périmètre de la zone avant l’attaque, de sorte qu’aucun passant lambda ne soit blessé.  Il n’était pas dans notre intention de porter préjudice à l’atelier d’enseignes situé au rez-de-chaussée, car notre objectif était exclusivement de viser les bureaux d’Aube Dorée situés au premier étage. Mais soyons clairs, que ceux qui tolèrent d’être logés dans le même bâtiment que des fascistes sont responsables d’amener  le problème sur leur palier. Par conséquent, nous leur recommandons de demander à être indemnisés par leurs ignominieux voisins néo-nazis.

Nous avons choisi de frapper les bureaux de l’Aube Dorée parce que nous croyons que, quand il s’agit des fascistes, il faut frapper le premier et ne pas attendre qu’ils fassent le premier pas. Nous n’allons pas nous asseoir et attendre et ne rien faire en attendant que le serpent soit tué. Nous refusons d’accepter la passivité des dénonciations publiques, ainsi que le rôle des victimes éternelles qui ne peuvent  pas trouver les tripes de s’opposer ouvertement aux fascistes. Nous détestons l’hypocrisie humanitaire et la respectabilité professionnelle des hommes politiques et des journalistes qui diabolisent Aube Dorée afin de consacrer la démocratie de la démagogie. Nous avons la rage contre le recours systématique à la légalité ainsi que le ridicule plaidoyer selon lequel « Aube Dorée devrait être interdit ».

Pour nous, il n’est même pas une question qu’Aube Dorée soit interdit mais qu’il devrait être anéanti. C’est alors seulement qu’Elias Kasidiaris – ce gamin maniéré avec ses milliers de tics nerveux [sic] – comprendra qu’il fait une énorme erreur quand il affirme [en tant que porte-parole du parti] que « ni les bombes, ni les balles ne peuvent arrêter Aube Dorée ». En outre, de grandes paroles n’ont jamais aidé quiconque.

Bien sûr, nous sommes conscients qu’aujourd’hui, en dehors de quelques dizaines de tas de viande aux crânes rasés avec une cacahuète à la place du cerveau, Aube Dorée possède une structure de parti organisé (ce qui implique aussi le financement public de millions d’euros) et une assise populaire encrée dans une partie de la société. Nous sommes également conscients du fait que tout le monde parmi les milliers de personnes qui ont votés pour eux ne sont pas des néo-nazis. Leur corps électoral est la mosaïque pittoresque d’une foule réactionnaire, composée de fossiles tels que les partisans de la monarchie et/ou de la dictature, de jeunes gens lâches subjugués par le mode de vie militariste des partisans d’Aube Dorée, de démocrates déçus éblouis par la surface brillante et le populisme redresseur de tord, de nouveaux pauvres dont les fantasmes nationalistes sont le seul bien qui leur reste, de petits-bourgeois apeurés qui ont projeté le sujet de leur mort financière sur les étrangers et l’ont transformé en haine, et de dizaines d’autres graves caricatures sociales qui tentent de compenser leur misère et lâcheté en adoptant l’attitude pseudo-machiste d’Aube Dorée.

La majeure partie de ces électeurs ne sont pas des néo-nazis, mais cela ne signifie pas qu’ils sont innocents. Ils sont juste la queue du serpent. Bien sûr, il n’y a pas d’immunité pour eux, mais la tête vient en première.

Très souvent, Aube Dorée utilise une rhétorique anti-système afin de garder intacte cette queue. L’aube dorée anti-système est l’Aube Dorée qui reçoit des fonds publics, qui est dirigée par un membre du service de renseignement K.Y.P (c’est à dire Michaloliakos Nikolaos qui était dans la masse salariale officielle de l’agence grecque de renseignement dans ses premiers temps), qui se compose de bandits, qui mouchardent sur leurs propres anciens sbires – comme dans le cas de Haris Kousoumvris [qui a été dénoncée par la racaille nazie après la publication d’un livre sous le titre « La démolition du mythe de l’Aube Dorée »] – et fait ses affaires avec la police par des vas-et-viens de renseignements au sujet de leurs nouvelles recrues, afin qu’ils puissent faire une cartographie de la « scène de l’extrême-droite ». C’est également un fait notoire que le parti Aube Dorée, au-delà des escarmouches avec les flics mises en scène, est en excellents termes avec les forces de répression, puisqu’elle tire de la police une grande partie de ses électeurs. Ainsi, ayant les flics pour les couvrir, ils font leurs rondes en toute impunité, paradant leur machisme à coups de pied dans les cartons vides que les vendeurs ambulants immigrés utilisent ou en poignardant d’autres…

Dans un antipode apparent, les bouffons professionnels de la gauche essaient de traiter la question des immigrés en diffusant l’éclat magique de « l’humanitarisme ». Cependant, s’occuper des réfugiés ne peut faire disparaître la scélératesse. Il ne peut y avoir aucune excuse pour quiconque viole (que cette personne soit « grecque » ou « immigrée »), ni aucune pitié pour ceux qui ligotent, bâillonnent et torturent d’autres personnes pour leur voler de l’argent au lieu d’aller dévaliser une banque. Donc, tout conservatisme  et accélération sociale du fascisme est, en fait, augmenté par la rhétorique de la défense des gauchistes et des anarchistes, telle qu’elle est exprimée dans de vagues généralisations « innocentantes » comme le slogan « nous sommes tous des immigrés ».

L’ethnicité et la diversité ne peuvent être ni un critère de culpabilité, ni une présomption d’innocence. Toute personne doit être appréciée sur la base de ses choix et de ses actions, et non sur des motifs de race ou de couleur de peau.

Aujourd’hui, les membres d’Aube Dorée et leurs partisans se réfugient dans la lâcheté du patriotisme. C’est le moment de la cohésion contre la peur. Le Front Antifasciste/Fédération Anarchiste Informelle se bat contre le régime de la peur. Rompant avec les plates-formes bureaucratiques, de la défense, nous passons à l’attaque. Nous n’attendons rien ni personne. Il n’y a pas d’excuses. Il est temps de mettre fin à la passivité et au défaitisme. Nous attaquons les fascistes par tous les moyens – tabassages, couteaux, tournevis, incendies, attaque à la bombe et balles.

Nous sommes des cartographes anticipant les mouvements des partisans d’Aube Dorée, nous leurs tendons des embuscades, nous les rouons de coups de poings et de pieds, nous brûlons leurs motos, et nous les « privons par-là » de leurs prétendues intimidations. Mieux vaut en jeter quelques-uns d’entre eux vers le sol maintenant, avant qu’ils commencent à croire qu’ils peuvent lever la tête pour de bon. Cela ne requière aucune spécialisation militariste ; cela ne requière que la conscience, le courage et la détermination… Il n’y a aussi pas besoin de lycophilia (amitié factice) ou d’aucun aventurisme pour l’appât du gain opportuniste au sein des alliances éphémères « contre la menace fasciste » qui mettraient en évidence l’Aube Dorée en tant que contrepoids de la démocratie, acquittant ainsi la dictature parlementaire de tous ses crimes.

Cependant, le fascisme le plus dangereux n’est pas celui des crânes rasés pittoresques d’Aube Dorée, mais le genre de fascisme qui n’est pas visible pour tout le monde, le fascisme qui se cache derrière les politesses de velours du totalitarisme démocratique, le fascisme statutaire des patrons, des multinationales, des tribunaux, des prisons, de l’armée, de la police, de la connaissance stérile de l’école, de l’église, des lois, des publicités, du contrôle de la vie quotidienne, de l’ennui et de la solitude qui règnent dans les camps de concentration modernes que sont les métropoles. Autant ils peuvent se cacher derrière un mur d’uniformes et d’armes à feu, tous ces tyrans de notre vie seront toujours dans la ligne de mire du Front Antifasciste/Fédération Anarchiste Informelle.

L’attaque contre Aube Dorée est aussi (quoique prématurément, avant les dates annoncées) un salut et une participation active à l’appel que la Fraction Anti-Civilisation du Front de Libération de la Terre (FAI) a fait en perpétrant un double attentat à la bombe au Mexique en invitant à une semaine d’action directe internationale pour notre frère anarchiste Mario López, qui est emprisonné là-bas.

Salutations fraternelles à tous nos frères et sœurs qui font de la Fédération Anarchiste Informelle une réalité…

Que notre insurrection pour la liberté mette le feu à nos cœurs.

PENSEZ EN RÉVOLUTIONNAIRES – AGISSEZ DE FAÇON OFFENSIVE

Front Antifasciste/Fédération Anarchiste Informelle – Front Révolutionnaire International (FAI-FRI)

PS : Nous envoyons également notre salut complice à tout un chacun qui attaque les fascistes, de Veria à Patras, et de la Crète et Agrinio à Xanthi. Chacun des coups contre les partisans d’Aube Dorée et la destruction de leurs bureaux font partie du front antifasciste. Le fascisme ne pourra vraiment être détruit que par des actes, non par des mots…

Source

Grèce : “Ne dis pas que nous sommes peu ; dis seulement que nous sommes déterminés” – par l’OR de la CCF et Theofilos Mavropoulos

Contribution des neuf membres emprisonnés de l’Organisation Révolutionnaire de la Conspiration des Cellules de Feu et du prisonnier anarchiste Theofilos Mavropoulos à une rencontre anarchiste internationale appelée sous une perspective insurrectionaliste (Zurich, 10–13 Novembre 2012)

“Ne dis pas que nous sommes peu ; dis seulement que nous sommes déterminés”

La question n’est pas si nous sommes plus ou moins pauvres mais si nous vivons d’une façon qui ne nous contient pas. Nous ne voulons pas répéter des choses qui ont déjà été dites.

Nous avons banni de nos pensées l’idée du pouvoir centralisé et nous ne croyons pas aux légendes sur le fantôme du prolétariat. Nous ne faisons donc ni face à un État isolé, qui donnerait des ordres depuis les palais de son Pouvoir, ni face à une société qui attend d’être réveillée afin de se rebeller. Aujourd’hui la société est une usine sociale diffuse produisant des attitudes, valeurs, éthiques et habitudes.

Elle fonctionne comme une machine sociale de mort qui dévore temps, espace, émotions et consciences. Le centre de l’État et le coeur du système sont dispersés dans des millions de petites et grandes représentations du Pouvoir dans notre quotidien. Ils se trouvent dans la langue que nous parlons, les images des publicités, l’architecture des villes, la réalité virtuelle de la technologie, la civilisation anthropocentrique, les armes des flics, les symboles nationaux des fascistes, les verrous de la propriété privée, les modèles dont nous tombons amoureux, les murs des prisons.

Il n’y a pas d’innocents. Nous faisons tous partie de la machine sociale du Pouvoir. La question est si nous sommes de l’huile ou du sable dans ses rouages. C’est pour cela que nous rejetons l’idée de l’innocence apparente de la société. Le silence n’est jamais innocent. Nous haïssons tant la main qui tient le fouet que le dos qui le subit.

Aujourd’hui la machine sociale se transforme. La crise économique qui se répand dans les sociétés occidentales privilégiées crée le besoin d’une transformation de la gestion du Pouvoir. Un nouvel État militaro-policier, combiné à une dictature de la technologie, est maintenant en train de protéger le pouvoir. Nouveaux corps policiers de sécurité, camps de concentration pour immigrés, réapparition de l’armée dans la rue, évolution des systèmes de surveillance, banques de données ADN, expériences de contrôle génétique, posent toujours plus de mines dans les domaines de notre vie.

Au même moment la masse sociale passe de l’ère du consumérisme frénétique à une période où les promesses financières sont brisées et l’angoisse se prolonge. Continue reading Grèce : “Ne dis pas que nous sommes peu ; dis seulement que nous sommes déterminés” – par l’OR de la CCF et Theofilos Mavropoulos

Angleterre : des dindes sauvées de l’abattage de décembre

Fin novembre un élevage de dinde au sud de l’Angleterre a subi la perte de 30 dindes. Soit disant il s’agissait d’une ferme de haute qualité pour les dindes, mais même ainsi nous avons été dégoutés, mais pas surpris, en voyant d’énormes plaies infectées sur plusieurs volailles.

L’abattage commence la première semaine de décembre, ainsi ces dindes ont eu la chance de s’échapper. Elles auront toutes une maison pour toujours et bien que nous étions attristés de voir certaines que nous n’avons pas pu libérer, si nous ne l’avions pas fait aucune n’auraient été sauvées.

Les dindes sont maintenant en sécurité et prêtes pour profiter d’une vie sans cruauté,

les vrai-e-s Père et Mère noël

Jusqu’à ce que toutes les cages soient vides !

[Allemagne/partout ailleurs ] manifs bruyantes anti-carcérales pour le réveillon

Le réveillon devant les prisons !
Partout, depuis les centres de rétention jusqu’aux institutions pénales !

Une affiche anti-carcérale  qui a été collée dans plusieurs villes allemandes, et qui dit : 

Le réveillon devant les prisons !
Partout, depuis les centres de rétention jusqu’aux institutions pénales !

Les manifs bruyantes devant les prisons pendant le réveillon sont une tradition courante dans plusieurs endroits du monde pour se souvenir de ceux qui sont détenus par l’État; une façon d’exprimer sa solidarité avec les personnes emprisonnées.

Si nos manifs se tiennent en dehors des prisons ou des centres de rétention – où les prisonniers font face à la déportation parce qu’ils n’ont pas les bons papiers voir pas du tout de papiers – nous voulons venir ensemble pour casser la solitude et l’isolement.

Le système carcéral n’est pas réformable, parce qu’il est pourri depuis sa racine, ici et partout. Ça ne rend pas les gens meilleurs ni ne contribue à résoudre les conflits sociaux. La coexistence en vigueur, basée sur l’esprit de compétition et l’injustice, met sous les verrous ou déporte des gens, d’une part pour être débarrassée de tout ce qui est considéré comme problématique, d’une autre pour intimider et faire des exemples de ceux qui cherchent désespérément la liberté.

Que les gens soient incarcérés parce qu’ils ont probablement volé ou détruit la propriété, ou même resquillé, ou qu’ils soient en prison parce qu’ils ont fui leur pays d’origine à cause d’un manque de perspective ou de la peur d’être poursuivi en justice – tout cela repose sur le même fait : l’existence de normes prédominantes qui déterminent ce qui est bien ou mal, ce qui doit être protégé et ce qui doit être sanctionné. Les lois et les règles sont décidées par une poignée, et à leur tour d’autres doivent se soumettre à celles-ci. Nous devons en finir avec cette logique de la sanction et son confinement qui en résulte. C’est pourquoi, pour nous, l’abolition de chaque institution coercitive est seulement possible au sein d’un processus qui voudrait renverser l’existence actuelle dans sa totalité, afin de rendre possible un monde sans exploitation et oppression.

Quel que soit l’endroit où vous êtes, rencontrez-vous pour le réveillon devant les prisons, faites du bruit et prenez les rues pour exprimer l’idée d’un monde sans domination et coercition. Nous voulons utiliser notre solidarité et entraide pour abattre tous ces murs pierre par pierre.

Nous voulons un monde sans murs ni frontières.
Nous nous battrons ensemble : JUSQU’À CE CHACUN-E SOIT LIBRE !

Des individus/groupes anarchistes et autonomes

Traduit en collaboration avec le Chat Noir Emeutier

Grèce : texte écrit par une lycéenne durant les émeutes de décembre 2008

“Nous marchons dans les pas de décembre”, banderole de la manif de lycéens à Arta, Grèce (6 décembre 2012)

Communiqué à mes parents

Je sais que je vous dois beaucoup. Vous m’avez donné naissance, vous m’avez nourrie et abreuvée, et vous m’avez élevée. Vous m’avez même aimée. Ou plutôt vous dites que vous m’avez aimée. Car la réalité est un peu différente.

Vous m’avez amenée dans un monde où vous étiez forcés de me laisser quelque part chaque jour, et de partir à vos occupations et votre travail. Vous m’avez mise au monde, puis vous avez toujours cherché un endroit où me jeter. Vous m’avez amenée à l’école et, comme si ce n’était pas suffisant, vous m’avez fait suivre toute une série de cours de soutien, et m’avez inculqué l’anxiété pour mon avenir incertain. Si mon futur est si incertain, si vous avez fait de cette planète un endroit si dangereux où vivre, pourquoi alors m’avoir amenée dans ce monde ? En quoi consiste ma vie ? Deux heures par jour de télé et de jeux vidéo ?

Je veux découvrir le monde, ouvrir mes ailes, m’envoler et tout observer en l’espace d’un instant. Je veux sortir et rencontrer des gens, jouer et m’amuser, me sentir heureuse et ne pas me soucier de si j’ai cours demain et que je n’ai pas fait mes devoirs. Je veux rêver d’un monde où ils ne chercheront pas de lieu où me stocker, où ils n’auront pas à travailler en permanence, où l’on ne craindrait pas de rencontrer de nouvelles personnes, où le futur ne m’effraiera pas, et où il n’y aura ni maîtres ni esclaves.

Je vois votre misère mais je ne m’y suis pas habituée, et je ne veux pas m’y habituer. Vous ne me ferez pas baisser les bras juste parce que vous avez baissé les vôtres. Je ne veux être ni l’esclave ni le chef de personne. Je veux que vous me laissiez tranquille.

Je n’ai pas peur de ces chiens de garde en uniforme dont vous avez peur. Vous voyez de l’ordre et de la sécurité en eux. Cessez de vous moquer de moi, car je sais très bien que cet ordre n’est qu’hypocrisie ; quant à la sécurité publique, eux-mêmes sont le plus grand des dangers.

Ils sont des symboles du Pouvoir, de votre propre autorité, de l’autorité des profs, des politiciens, de tous les adultes qui vivent ainsi. Vous êtes ceux qui ont appris à vivre ainsi, pas moi. S’ils veulent me chercher des noises, ils vont voir. Ils n’ont aucune chance face à moi, qu’ils gardent bien ça en tête. Je suis en colère et dangereuse. Et nous sommes nombreux, nous somme partout, on peut même nous trouver dans les foyers des meurtriers. Partout où ils sont, ils ne peuvent pas se cacher de nous. D’une façon ou d’une autre nous sommes ceux qui resteront debout, pas eux.

Ne soyez pas fâchés contre moi, je fais seulement ce que vous m’avez appris. Vous dîtes que cette révolte n’est que désordre et destruction. Et maintenant que je grandis, désordre et destruction sont tout ce que vous obtiendrez de moi.

Je vous aime. À ma façon toute particulière, mais je vous aime vraiment.

Mais je dois construire mon propre monde afin de vivre une vie libre, et pour cela je dois détruire le votre. C’est la chose la plus importante à mes yeux. Pour le dire avec vos mots : c’est mon travail.

Décembre 2008

Suède : Attaque incendiaire contre une entreprise de sécurité de Vinci à Malmö

Le 8 novembre une voiture d’entreprise de la boîte de sécurité Skånsk Larmtjänst a été brûlée à Malmö, Suède. Skånsk Larmtjänst appartient à la grande entreprise de construction Vinci. L’attaque a été faite en solidarité avec la ZAD où l’État français et Vinci essaient de construire un grand aéroport.

L’action a aussi été menée par haine de la société et amour de l’anarchisme.

VINCI DÉGAGE !

source : 325

Grèce : Durs affrontements dans la ville d’Agrinio en souvenir d’Alexis Grigoropoulos (1993-2008)

À Agrinio, environ 350 élèves ont tenu une manifestation commémorative pour Alexis Grigoropoulos, tué par des flics le 6 décembre 2008.

Quand la marche anti-répressive a atteint la mairie, les jeunes ont éclaté l’équipe de policiers à moto DIAS qui gardaient le bâtiment. Molotovs et cailloux ont été jeté sur les ordures de la police terrifiés qui se cachaient derrière un kiosque.

Peu de temps après, les élèves ont combattu les flics du groupe OPKE de prévention et suppression des crimes dans le quartier de Syntrivani (La Fontaine). Des affrontements au corps-à-corps ont éclaté entre les manifestants et les escouades anti-émeutes sur la place Dimadi que la police a tenté d’encercler.

Des passants maudissaient les flics qui n’ont pas hésité à lancer des gazs lacrymogènes sur plusieurs magasins commerciaux et le marché municipal. Il doit être fait part qu’un des officier de police a dégainé son pistolet contre les élèves avec plusieurs passants autour de lui le huant.

Deux journaflics ont tenté d’approcher la manif’ et prendre des vidéo de près mais ont été battu par des manifestants sur place. De plus la voiture du maire a été attaqué.

Il n’y a pas eu d’interpellation ni de détention jusqu’ici à Agrinio. Malgré tout, lors des mobilisations matinales dans d’autres villes grecques les flics ont fait état de nombreuses interpellations de manifestants.

Beaucoup de personnes à travers la Grèce vont descendre dans la rue cette après-midi pour commémorer la mort du garçon de 15 ans Alexandros.

Athènes : Informations sur les anarchistes emprisonnés Tsilianidis, Tzifkas, Dimtsiadis et Fessas, connus sous les “4 de Vyronas”

Le 5 décembre était le dernier jour du procès contre les quatre anarchistes accusés Babis Tsilianidis, Sokratis Tzifkas, Dimitris Dimtsiadis et Dimitris Fessas pour l’affaire des arrestations dans les quartiers d’Athènes de Tavros et Vyronas en janvier 2011.

Les accusations de participation à une organisation terroriste anonyme et possession d’armes à feu pour un groupe terroriste ont été supprimé et les compagnons ont été à la place condamné pour “conspiration” et “possession illégale d’arme à feu”.

La cour a accepté la proposition du procureur sans reconnaître aucune des circonstances atténuantes et a condamné les quatre anarchistes à 4 années de prison, leur appel aura une valeur suspensive. Ils ont eu une amende de 3000 € chacun pour possession illégale d’armes. De plus le tribunal a imposé des conditions restrictives à tous les compagnons (ils doivent pointer dans un commissariat local deux fois par mois même lorsqu’ils seront dehors).

D’un côté, les compagnons Sokratis Tzifkas, Dimitris Dimtsiadis et Dimitris Fessas devraient bientôt faire appel afin de pouvoir être relâché de prison.

D’un autre côté, le compagnon Babis Tsilianidis restera en détention à la prison de Koridallos en attente de procès car il est toujours accusé pour un vol à main armé qui s’est déroulé dans le département de comptabilité de l’hôpital AHEPA de Thessalonique en juillet 2012. Après trois reports consécutifs, son procès est fixé au 22 janvier 2013 à 09h au tribunal de Thessalonique.

La lutte contre l’existant continue.
Rage et conscience.

Santiago, Chili: Solidarité avec Lutte Révolutionnaire

solidarité avec Lutte Révolutionnaire
Solidarité avec ceux des luttes révolutionnaires prisonniers et clandestins au Chili, Grèce et partout dans le monde.
Solidarité avec Kostas Gournas, Nikos Maziotis, Pola Roupa ( et le petit Lambros Victor) de l’organisation Lutte Révolutionnaire, et les prisonniers anarchistes/révolutionnaires de Grèce.
Solidarité avec Hans Niemeyer, Carla Verdugo, Iván Silva, Freddy Fuentevila, Marcelo Villarroel, Juan Aliste, Joao Catrilaf et tous les prisonniers révolutionnaires du Chili et du monde !!
Parce que si la domination et les prisons existent dans tous les États, la solidarité entre anti-autoritaires ne connaitra pas de limites ni de barrières pour saluer tous les révolutionnaires du monde.

La solidarité entre révolutionnaires se concrétise par des faits et pas seulement par de bonnes intentions …

Motivés pour résoudre cela dans la pratique nous avons fait une action de propagande la nuit du 21 novembre sur la façade de l’Institut Chileno-Hellenique ( situé dans la rue República, dans le centre de la ville de Santiago) en répondant à la campagne d’agitation appelée en solidarité avec les compagnons anarchistes de l’organisation Lutte Révolutionnaire.

Parce que la Grèce n’est pas pour nous un reste archéologique culturel mais un territoire duquel nous tirons des expériences de lutte pour alimenter notre propre pratique d’insurrection. Malgré les kilomètres, les langues et contextes différents, nous nous sentons proches de compagnons comme ceux de Lutte Révolutionnaire, pas seulement parce que nous partageons avec eux des idées libertaires mais surtout parce que nous partageons le choix de l’action directe comme manière de nous affronter aux exploiteurs.

Ainsi nous saluons les membres de Lutte Révolutionnaire, Kostas Gournas qui est libre en attente d’un jugement, Nikos Maziotis et Pola Roupa qui ont choisi de passer dans la clandestinité avec leur fils en bas âge Lambros Victor, et les compagnons accusés qui nient leur participation dans l’organisation mais se reconnaissent dans la lutte et la résistance.

Nous saluons aussi avec le cœur léger et le poing levé la compagnonne Gabriela Curilem qui est redevenue libre, vive et insoumise après plus de deux ans de clandestinité.
Courage pour Tortuga, pour Iván, pour Carla, pour le compagnon Henry de Bolivie et pour tous les compagnon(ne)s persécutés et prisonniers de la guerre sociale.

Multiplions les actes de solidarité !
Lambros Foundas et Mauricio Morales présents !

Affinités anti-autoritaires pour la solidarité internationale.

source