Tag Archives: action directe

Volos, Grèce : Revendication de l’attaque contre une boucherie

Dans la matinée du mercredi 15 août, une attaque a été menée dans la boucherie Thessaliki Kreatagora de Volos.

Pour être plus spécifique, de la peinture a été jeté et une partie des vitres brisées afin de montrer notre dégoût du consumérisme sanglant qui alimente un faux besoin de plus de la société mais aussi pour promouvoir la lutte contre l’exploitation et l’esclavage d’animaux.

Cette attaque n’est que le début, une partie d’un combat juste pour tous ceux qui, du fait de leur condition, ne peuvent clamer leur liberté, une partie de la lutte pour notre libération.

Si les animaux n’avaient pas d’armes et une voix pour lutter pour leurs vies et leur liberté, nous, nous avons les nôtres et nous sommes enragés contre leurs bourreaux.  Nous n’avons pas peur de vous, sadiques invertébrés, satisfait par le sang et la douleur, ni de vous, petites personnes avides, dont la vie n’a pas de valeur comparé à l’argent qui pourrait être gagné de sa dévaluation.

VOUS NOUS TROUVEREZ TOUJOURS FACE À VOUS

Des antispécistes.

Sources : ici et .

Barcelone, Espagne : Actions en réponse à l’appel contre la répression

Voilà quelques slogans et une banderole qui sont apparus dans la métropole de Barcelone dans la nuit du 10 août dans le contexte de l’appel lancé par Contra Info à des actions de propagande contre la répression.

Prisons, Centres de Rétentions, descentes et frontières pour construire la richesse européenne. Ni fascisme ni démocratie : Anarchie
Liberté pour les anarchistes italiens. La justice des riches c’est de la pure merde.
Un poing levé pour les compagnons emprisonnés. Contre tous les États. Pour l’anarchie.
Au Mexique, Chili, Italie ou Grèce, les rebelles ne sont pas seuls.

Malte : Banderole et tag contre la répression

Nous avons fait une banderole et des tags en soutien à la semaine contre la répression à Malte. Nous avons mis la banderole dans un des points centraux de l’île. On peut y lire en maltais “MEPA (Organisation Nationale chargée de l’écologie, la terre et l’immobilier) est une Mafia, gens de Malte réveillez-vous !”

La liberté fleurira sur les cendres des prisons

Athènes, Gyzi : Banderole contre les pogroms racistes

En réponse à l’appel du réseau de traduction “Contra Info” pour 10 jours d’actions directes contre la répression, des compagnons ont pris la décision d’ériger une banderole contre les arrestations de masse et les déportations d’immigrants qui sont en cours dans toute la Grèce, et plus particulièrement dans le centre d’Athènes.

De nos jours, nous faisons face à un des pogroms les plus larges et massifs dans l’histoire de la Grèce moderne. Historiquement, l’État et le Capital, quand ils ont besoin de défendre leurs intérêts et accroître leur pouvoir et influence, se retournent contre des ennemis intérieurs inventés. Depuis les régimes fascistes et les exilés à la démocratie bourgeoise moderne et les centres de rétention pour les immigrés, meurs tactiques restent inchangées.

Contre le dernier pogrom de la police, nous avons initialement accroché le mardi le 7 août une banderole à l’entrée de l’école de la Défense Nationale dans le parc “Pedion of Areos”, un lieu qui est fréquenté par des immigrés et leurs familles et où la police à récemment procédé à plusieurs arrestations. Comme prévu, après un moment et parce que le bâtiment appartenait à l’armée, un officier qui gardait le bâtiment a exigé que nous enlevions la banderole en disant que c’était un acte illégal.

Nous avons ensuite accroché la banderole dans une école central du quartier de Gyzi, un endroit où grecs et immigrés vivent en harmonie. Nous avions pour but d’éveiller la société grecque aux dangers du fascisme et nous avons écrit ce qui suit :

“Au début ils sont venus pour les communistes. Je n’ai rien dit parce que je n’en étais pas un. Ensuite ils sont venus pour les juifs. Maintenant pour les immigrés. Dans peu de temps, ils viendront pour moi et ils n’y aura personne pour protester.”

Aucune vie n’est illégale

Ni fascisme ni démocratie

À bas l’étatisme

Longue vie à l’anarchie !

France : 3 banderoles anarchistes accrochées à Paris au métro Belleville

Nous avons accroché 3 banderoles sur la place du métro Belleville à Paris le Mardi 07 Aout 2012. Cette action s’inscrit dans le cadre de l’appel international à des actions de propagande contre la répression et en solidarité avec les anarchistes emprisonné-e-s dans le monde entier.

La première fait référence à l’actualité de la situation internationale avec une lecture anarchiste. Il y est inscrit : “La crise et l’austérité, c’est le Capitalisme et l’État. Pour s’en sortir, il faut les détruire ! Vive la révolution sociale !”

La seconde (en rouge) est dédiée aux 15 anarchistes turcs emprisonné-e-s suite aux émeutes du 1er Mai 2012. On peut y lire : “Solidarité internationale active avec les 15 anarchistes turcs. Anarsist Tutsaklara Özgürlük (liberté pour les prisonniers anarchistes)”

La troisième est dédiée notamment à Luciano “Tortuga” Pitronello, combattant anarchiste chilien (qui est aussi notoirement impliqué dans la lutte pour la libération animale et la libération de la terre) gravement blessé et emprisonné depuis le 1er Juin 2011, suite à l’explosion d’une bombe devant la banque de Santiago de Chile. Il y est écrit :  “Partout, des révoltes éclatent contre le capital et l’Etat. Contre la prison : liberté pour Tortuga et les autres. Vive la révolution !”

Bien sur, il s’agit de faire connaitre quelques unes affaires en cours concernant la répression qui touche les anarchistes dans le monde, dans leur lutte contre toute autorité, mais nous n’oublions pas tous et toutes les autres.

Notre solidarité et notre amitié va à tous ceux et toutes celles qui luttent contre le Capital, l’État, le Patriarcat, l’exploitation en général, contre toutes les hiérarchies, oppressions, et dominations sans médiations. A toutes celles et tous ceux qui veulent détruire l’ordre existant et vivre enfin libres, par tout les moyens qu’ils ou elles estiment nécessaires et en accord avec leurs principes anti-autoritaires.

La liberté est un rapport social à construire…

Salutations enflammées par delà les frontières !

Quelques anarchistes d’ici et d’ailleurs.

Ukraine : Tag anarchiste pour la solidarité globale

Dans le cadre des actions pour une solidarité globale avec les anarchistes grecs et les luttes contre la répression du 1er au 10 août, des activistes de plusieurs villes en Ukraine (Simferopol, Kharkiv, Ternopil) ont peint le tag “Solidarité globale pour toujours” à l’entré de la ville de Simferopol, le long d’une voie de chemin de fer.

Simferopol Autonomous Action

Athènes/Pirée : Banderole contre toutes les prisons par le Groupe de la Pensée Libertaire à Korydallos

Dans les interventions pour l’appel de Contra Info contre la répression, dans des zones où les groupes anarchistes sont actifs, nous avons placé une banderole dans le centre du quartier de Korydallos, en face du cinéma municipal “Cine Paradise”.

“Les idées ne peuvent être emprisonnées – Abolition des prisons” furent les slogans que nous avons écrits.

Dans un quartier qui comprend des prisons et de fait vit avec l’image de l’enfer de Korydallos et de l’incarcération, nous avons fait en sorte de rappeler aux résidents le fait que la prison c’est l’autorité, la prison c’est la torture et un outil dans les mains de l’État pour intimider et terroriser les gens.

Nous ne serons pas silencieux aussi longtemps que nous verrons les hauts murs de l’isolement.
Nous ne cesserons de nous battre contre l’État et la répression.

Notre voix sera entendu à travers les barreaux des prisons…
Les voix des combattants emprisonnés font écho à travers les rues de la lutte.

En avant compagnons ! Battons-nous pour l’anarchie !

Groupe de Pensée Libertaire
Korydallos, août 2012

Athènes, Grèce : Actions de contre-information

Dans le contexte de l’appel de Contra Info pour dix jours d’actions contre la répression nous avons menés les actions suivantes jusque maintenant :

VOUS NE FEREZ PAS CE QUI VOUS EST COMODE* AVEC NOS COMPAGNONS – SOLIDARITÉ POUR NOS COMPAS – DE LA MERDE POUR L’OPÉRATION ARDIRE, ITALIE (* jeux de mots avec le nom de l’inquisiteur Manuela Comodi)

Nous avons mis une banderole sur la place d’Exarchia en solidarité avec les anarchistes poursuivis dans le cadre de l’opération répressive “Ardire” qui a été lancé par les autorités italiennes le 13 juin 2012. Si les carabiniers et procureurs pensent qu’ils peuvent faire ce qu’ils veulent avec la vie de nos compagnons, ils se trompent lourdement. Ils nous trouveront en face d’eux : en Italie, Suisse, Allemagne, Grèce et partout où ils osent étendre leurs tentacules.

À la grille principale de l’École Polytechnique sur la rue Patission nous avons accroché une banderole contre les Jeux Olympiques de Londres, maintenant en cours. On peut y lire : “Écrasons les OlymPORCS et les branleurs capitalistes – Incendie et feu sauvage pour les idéaux olympiques –  Brûle, Londres, brûle”… Les idéaux olympiques puent l’argent, la militarisation et la répression. Nous n’oublions pas les compagnons, qui, malgré le super-spectacle mis en place par les flics, militaires et médias de masse, vont de l’avant et crachent à la face de la société de consommation. N’oublions pas aussi la Coupe du Monde de 2014 et les Jeux Olympiques de 2016 à Rio de Janeiro tout comme le besoin d’organiser un campagne internationale contre les déplacements de populations opprimés qui vivent dans les favelas brésiliennes.

Sur le pont pédestre au-dessus d’une autoroute principale dans le centre d’Athènes, nous avons placé une banderole en solidarité avec les membres emprisonnés de la Conspiration des Cellules de Feu – Fédération Anarchiste Informelle / Front Révolutionnaire International. Leur courage et détermination nous rendent plus forts. De par ce simple geste nous leur envoyons nos salutations révolutionnaires les plus chaleureuses.

Nous avons aussi peint des slogans en solidarité avec les anarchistes emprisonnés et persécutés à travers le monde. Nous envoyons toute notre force à Luciano Pitronello dont le procès est en cours ces jours-ci à Santiago de Chili, à Mario López, incarcéré dans les cellules de la démocratie mexicaine et à Felicity Ryder qui est aujourd’hui en cavale, poursuivi dans la même affaire que son frère captif Mario.

En réponse à l’appel pour des actions pour l’affaire de la mort du réfugié Soudanais Nourredin Mohamed à Calais le 7 juillet 2012, nous avons fait des pochoirs sur les murs d’Exarchia. Dans le cas de Noureddin se réfléte celui de milliers d’immigrants anonymes et de réfugiés qui perdent leurs vies en tentant de pénétrer l’impénétrable Forteresse Europe. Nous n’oublions ni ne pardonnons. Feu à toutes les frontières !

Ces actes symboliques qui se tinrent les trois premiers jours d’août à Athènes sont du moins notre contribution à une guerre faisant rage chaque jour dans les rues. Les jours d’actions contre la répression continuent…

En avant compagnons ! En arrière balances !

Grèce : Banderole dans la mer Égée en solidarité avec le combat des pêcheurs dans la Baie de Manado en Indonésie

Dans le contexte de l’appel de Contra Info pour des actions de propagande contre la répression, pendant les premiers jours d’août nous avons mis une banderole près d’une côte et un carrefour routier à Kalymnos, une île où les manières traditionnelles de pêcher les poissons et les éponges sont appliquées depuis des décennies. Ceci était notre simple geste de solidarité avec la lutte en cours des pêcheurs traditionnels Malalayang qui résistent fièrement au méga-projet de la côte de Manado en Indodésie. Nous avons ainsi voulu leur faire savoir qu’ils ne sont pas seuls.

Lisez et diffusez cet appel pour la solidarité et la résistance contre le méga-projet de Remise en Valeur du Littoral de Manado (juin 2012) : en anglais et en espagnol.

Il est écrit sur la banderole en grec-anglais-indonésien :

De la Grèce à l’Indonésie, sabotage contre le Capital/Pouvoir
Courage, pêcheurs de Manado
Solidarité avec le combat à Manado/Indonésie
Longue vie aux actions directes sporadiques

Récit du No Borders de Cologne/Düsseldorf 2012

Ce qui suit est une critique du camp No Borders de Cologne et Düsseldorf – l’événement s’est terminé officiellement le 22 juillet.

Les attentes étaient importantes pour le camp No Borders de cette année, qui s’est tenu du 13 au 22 Juillet à Cologne, concernant la volonté de mettre en actes un grand nombre de ce qui avait été revendiqué par les milieux révolutionnaires au sujet des luttes de sans-papiers pour leurs luttes en vue de traitements décents. Mais le moment venu, cette volonté a été étouffée par l’institution elle-même.

Dès le début, il est clair qu’une «hiérarchie invisible» s’est établie dans le camp, qui a tout fait pour détruire les principes autonomes et anarchistes que les No Borders ont nourri au fil des ans. Mais cela ne devrait peut-être pas nous étonner lorsqu’on sait que le camp a été co-financé par l’Union Européenne à travers son fonds d’action sociale de la jeunesse en lien avec un syndicat social-démocrate. L’information, qui est resté cachée jusqu’au dernier moment dans les petites lignes autant que faire se peut, fut un avant-goût de la pluie battante qui est tombée sur le camp durant les 10 jours passés sous le chapiteau monté pour l’événement.

Dès le départ, on a pu observer une véritable volonté de réduire les participants à une expression dominante politique libérale au détriment de quelque chose de plus radical, basé sur le consensus et la solidarité réciproque par le biais de groupes d’affinité et une auto-organisation spontanée. Cette notion de contrôle hiérarchique est devenu de plus en plus évidente au fur et à mesure que le temps passait, jusqu’à ce que la plupart des radicaux quittent le camp déjà dès le début du deuxième jour, ou s’en remette simplement aux seuls groupes d’affinité, accompagné d’un haussement d’épaules désespéré face à cette hiérarchie qui se réjouissait d’avoir atteint ses objectifs individuels de carriérisme politique.

Cependant, la responsabilité de cette situation incombe principalement au comité d’organisation, qui n’a jamais exprimé clairement sa volonté de faire du camp un rassemblement social ouvert à tous et une base à partir de laquelle lancer des attaques contre la tyrannie de l’État concernant la situation des sans-papiers sur le continent européen. Plutôt que de fournir un bon point de départ pour savoir où le camp allait, ils ont sciemment tentés de diriger l’ensemble de l’évènement vers leurs objectifs politiques libéraux.

Toute discussion raisonnable avec eux fut rendue parfaitement impossible, et c’est au contraire à une ré-affirmation systématique de leurs positions et même à la négation des autres initiatives existantes, que nous avons eu droit (à tel point qu’on ne le réalise que lorsque ça arrive sous vos yeux). Un des principaux sujets où cette attitude s’est exprimée fut la question du bar au sein du camp. Dès la première nuit ce bar a été installé à proximité de l’entrée sous le pont. Au début, il a été dit que le bar ne fonctionnerai qu’à certains moments, certains jours, mais au lieu de cela il a fonctionné tous les soirs à partir de 18h00 jusqu’à minuit passé. Bientôt, les divers sans-papiers (dont les requêtes avaient été publiées sur le site Web dans un effort pour s’assurer que le camp serait au moins idéologiquement orienté vers leurs besoins et leurs exigences avec le reste d’entre nous dans notre volonté de solidarité) ont commencé à exprimer leur désapprobation à propos du bar,  qui leur procurait un sentiment d’insécurité et de malaise. Ils ont exprimé le fait qu’être entouré de gens ivres diluerait les efforts du camp de créer une solidarité mutuelle et pouvait conduire à des comportements racistes de la part d’individus dans cet environnement social. En effet, certains arguments ont éclaté à propos de l’effet de l’ivresse sur les esprits rationnels et le fait de se complaire dans des attitudes dominantes et des préjugés culturels et raciaux, et de ne plus remettre en question leur comportement vis à vis de ceux qui les entourent.

Toutefois, lorsque cette question a été soulevée lors de l’assemblée principale, ceux qui s’occupaient du bar se sont ouvertement moqués des revendications, en prenant les choses sur la défensive, sans jamais rechercher le compromis, et même en affirmant qu’ils étaient dans leur bon droit. Ils n’ont même pas fait semblant de faire preuve d’empathie, mais se sont contentés de dire qu’il était nécessaire que le bar continue à tourner pour le bien du camp, non seulement au détriment des sans-papiers et de ceux qui les soutenaient, mais aussi en foulant au pied l’autonomie de chacun à décider comment les choses devaient s’organiser. Le bar a continué la distribution de boissons jusqu’à la fin du camp, malgré les demandes du groupe de défense du camp pour le fermer, mais le boycott progressif a finalement conduit à son abandon. Un entêtement similaire s’est exprimée sur des questions aussi importantes pour les participants que le véganisme (malgré l’annonce selon laquelle l’évènement serai végétalien, les organisateurs n’ont pas tenu parole), l’anti-tsiganisme (des photos de Roms bourrés de clichés racistes ont été affichées lors d’un atelier) et l’autoritarisme (les organisateurs ont rarement recherché le consensus, mais plutôt les décisions verticales, en niant systématiquement la nécessité de groupes affinitaires).

Quelques tentatives ont été faites pour renverser la structure du pouvoir que le camp semblait avoir embrassé, principalement sous la forme d’une assemblée autonome qui a finalement conduit à des actions au consulat français de Düsseldorf, où 11 personnes ont été arrêtées pour violation de propriété et outrage. L’action a été coordonnée en solidarité avec la mort «accidentelle» de Noureddin à Calais près de deux semaines auparavant. Mais étant donné la division régnant sur le camp, seul un groupe restreint de personnes ont été autorisés à participer ou même à être tenus informés de ce qui se passait. Formé principalement par un groupe de personnes qui se sont réunis de manière excluante et aliénante vis à vis de ceux qui les entouraient et voulaient participer à leurs actions, en créant leur petite clique de jeunes rebelles tout juste prêt à défier autorités sous couvert de solidarité. Cela a conduit à une autre organisation verticale avec pour prétexte la méfiance et le manque de coopération, leur donnant une raison d’exclure d’autres personnes de l’occupation du consulat français. Une autre action pour occuper le siège du Parti des Vert a eu plus de succès, avec près de 50 personnes finalement repoussés par la la police avec les autres soutiens à l’extérieur. L’action a été réalisée en solidarité avec les quatre sans-papiers en grève de la faim pour les deux dernières semaines dans le centre de rétention de Düsseldorf. Leurs actions, ainsi que celles d’autres groupes contre l’État allemand, étaient destiné à mettre en évidence la situation de non-droit dans laquelle se trouvent les sans-papiers, qui ne sont pas autorisés à approcher à moins de 30 km le centre de détention, qui ressemble à une prison en pire, sans installations sanitaires de base et des horaires alimentaires militaires. Certains soutiens ont exprimé leur solidarité avec eux en dormant sur la véranda ouverte (du centre de rétention) et étaient constamment harcelés par la police pour les empêcher d’y rester plus d’une heure. Une attention particulière aurait pu être portée aux deux actions du vendredi afin de contribuer à la lutte des sans-papiers, mais même la grande manifestation du dernier jour vers l’aéroport eu peu d’effet dans la tentative de relier une approche des luttes des No Borders qui aurait pu faire de ce camp un succès.

Un goût amer est resté dans la bouche des camarades qui sont restés jusqu’à la fin, et qui sont souvent venus d’un peu partout pour prendre part à l’événement, avec l’impression que plupart d’entre eux voulaient juste que tout ça se termine le plutôt possible que d’insister encore sur toutes ces questions plus longtemps. Les organisateurs étaient également amers au point de tout tenter d’attaquer tout ceux qui ont essayé de prendre la parole contre leur autorité auto-proclamée. Alors que dans d’autres camps, comme en Bulgarie, ces perspectives limitatives avaient été surmontées ou du moins contestées, ici, en Allemagne, avec ses structures gauchistes établies, le flou entre l’auto-organisation anarchiste et le contrôle social exercé par les marxistes de Die Linke au sein du camp n’ont conduit qu’à aggraver l’atomisation des participants.

Un nouveau slogan auto-critique est né de ce camp qui résume la rage concernant les conditions sévères et cruelles de nombreux sans-papiers qui sont détenus au sein de la forteresse Européenne (certains ont d’ailleurs suggéré que Frontex était sans doutes sur la même liste de financement que le No Border de Köln…): “No Border, No Nation! Stop the vacation!” (“Ni Frontières, ni Nation : finis les vacances!”) Malgré l’évidente ironie, le mot reflétait une tentative concertée par le pouvoir existant de jeter sur le camp une ambiance de festival, coopté par un capitalisme pour petits blancs, avec concerts de musique  et animation hiérarchisée d’ateliers (“workshops”) au lieu de l’action directe et d’une organisation horizontale.

Un projet de Camp No Border près de Berlin est déjà prévu pour l’année prochaine avec l’idée d’en revenir aux racines anarchistes des premiers No Border. Mais si les choses ne sont pas pensées de manière radicalement différente, rompant avec le germano-centrisme du No Border de Cologne, il sera difficile de convaincre le reste du mouvement que leurs militants sont autre chose que des “hipsters autonomes” qui ne luttent pour rien d’autre que la médiocrité et l’intégration sociale au discours politique dominant.

– Ecrit par des camarades qui participent au projet ContraInfo,  et qui ont pris part au Camp No Border de Cologne/Düsseldorf.

Traduit par ContraInfo & Le Cri du Dodo

Pontevedra (État espagnol) : revendication d’attaque de DAB

NOUS REVENDIQUONS :
UNE PETITE VENGEANCE, LOIN D’ÊTRE COMPARABLE À LA DOULEUR QUE NOUS RESSENTONS…

La nuit du 25 juillet 2012, nous avons écrit à la bombe sur la façade en verre d’un bureau de recouvrement d’amendes de la ville de Pontevedra «POLICE ASSASSINE – GÊNES N’OUBLIE PAS » à côté d’un A cerclé. De plus, deux DAB ont été sabotés, les écrans attaqués avec un marteau et de la peinture noire pour les rendre « aveugles » et éviter qu’ils puissent être utilisés. Ces sabotages de DAB s’ajoutent à ceux qui ont déjà eu lieu ces derniers temps dans cette même ville, dont 4 furent au moins bousillés, et malheureusement, déjà réparés (mais nous nous chargerons de les péter à nouveau).

Nous voulons dédicacer cette petite preuve de solidarité et de rage d’abord à notre compagnon Carlo Giulani, assassiné par la police italienne durant les batailles qui eurent lieu dans les rues de Gênes le 20 juillet 2001, à l’occasion du sommet du G8. En second lieu, nous voulons envoyer une bise et notre force aux compagnons qui ont été récemment condamnés à plusieurs années de prison, pour leur participation dans les même manifs où Carlo a perdu la vie. À ceux qui sont maintenant en prison, COURAGE COMPAGNONS ! À ceux qui sont dans un endroit inconnu, VOLEZ LOIN ! À ceux qui sont en attente de la décision judiciaire, BEAUCOUP DE CHANCE !

11 ans après, personne n’a été condamné pour avoir tué Carlo, personne n’a mis les pieds en taule pour les tortures de l’École Diaz, personne n’a cherché les responsabilités politiques, ni la justice, ni nous, parce que nous savons que c’est inutile et qu’en plus ça nous dégoute de jouer sur votre échiquier. Notre justice c’est de rester sur le pied de guerre, parce que votre dialogue institutionnel et votre légalité sont le scénario qui maintient la paix sociale qui nous étouffe sous le mensonge du « bien être », un décor que nous voulons mettre en morceau parce que nos rêves ne rentrent pas dedans, ni nos vies, ces vies que vous pillez impunément, que vous réduisez à des chiffres, à des bénéfices ou des pertes, à de la marchandise, et que vous détruisez sans pitié lorsque vous décidez de les virer.

Nous attaquerons de nouveau, parce que nous comprenons qu’il n’y a rien qui ne nous fasse plus peur que ce qui nous arrive dessus si nous ne faisons pas quelque chose de suite pour en finir une fois pour toute avec ce système et avec le monde que son économie assassine a crée pour soutenir les privilèges d’une poignée de gens qui symbolisent la misère du reste. Ceci est bien pire que la plus cruelle des sentences. Nous avons une guerre déclarée contre l’État et le Capital, et contre la passivité, l’apathie, la peur et l’ennui qui, de jour en jour, consument nos cœurs alors que nous attendons que de soi-même vienne le moment adéquat pour prendre d’assaut le ciel.

Carlo, nous te t’oublions pas ni tes assassins

MORT À L’ÉTAT ET AU CAPITAL!!

1-10 août 2012 : Appel de Contra Info pour des actions de propagande contre la répression

Nous lançons un appel pour dix jours d’actions de propagande dans autant d’endroits possibles avec pour but de promouvoir des luttes plus ou moins connues, ou même complètement inconnues pour beaucoup. Les individus et/ou groupes qui souhaitent se joindre à ces dix jours d’actions choisiront la thématique et les moyens en accord avec leurs critères et dynamiques propres pour le renforcement de la solidarité internationale et réciproque entre les opprimés. Continue reading 1-10 août 2012 : Appel de Contra Info pour des actions de propagande contre la répression

Buenos Aires : nouvelles attaques incendiaires par les Amigos de la Tierra/ FAI

Un DAB du Banco Nación, une voiture de l’entreprise Prosegur et cinq voitures de haute gamme brûlés à Buenos Aires.

Le 21 juillet à 01 heure. Un individu accède au DAB du Banco Nación de la République Argentine situé dans la rue Adolfo Alsina et San José dans le centre de Buenos Aires, répand de l’essence et laisse un engin incendiaire avec retardement de 5 minutes.

Attaque directe à la propriété, attentat contre l’autorité, destruction de l’État/Capital, aucun dialogue avec le Pouvoir, il n’y a pas de trêve, la guerre sociale est maintenant.

La normalité de l’environnement essaie de nous contenir et immobiliser, nous faire peur avec la punition de la justice et le contrôle de la sécurité technologique. Nous pouvons penser et critiquer autant que l’on veut assis en face d’êtres qui ont confiance et espèrent la révolution sociale, aussi pour choisir d’organiser un acte de sabotage qui perturbe l’ordre imposé par la force de l’autorité.

Le capitalisme se manifeste depuis le travail, en passant par l’argent et en arrivant à la consommation; l’État se manifeste depuis la quotidienneté de notre famille, en passant par les relations sociales et en arrivant à l’obéissance, l’acceptation et l’adaptation sociale.

La rupture totale avec les valeurs dominantes vise la libération totale du monde, ça peut être un établissement publique ou privé qui fait vivre le système, ça peut être un commerce ou un instrument de pouvoir et oppression, ça peut être une propriété privée. Le nationalisme a été attaqué à cette occasion, la structure coercitive aussi. Ils ne disent pas que nous sommes peu, ils disent simplement que nous sommes.
En Italie il y a des compagnons qui sont victimes de représailles de l’État, et il continue de s’y dérouler des actes offensifs pour la liberté; en Grèce la lutte continue; au Chili, au Mexique, des compagnons insurgés donnent une preuve claire de l’esprit rebelle que les pousse à détruire la construction de ce monde autoritaire que avance sur tout.
Et partout dans le monde la nouvelle Anarchie de praxis fait écho de ses actions parce que le monde nouveau que les anarchistes portons dans nos cœurs ne peut attendre trop longtemps en s’analysant avec des paroles.

Nous nous responsabilisons aussi pour l’attaque incendiaire d’une voiture de l’entreprise de sécurité “Prosegur” dans le passage Laplace et Campana ( Villa del Parque); et pour les cinq voiture haut de gamme brûlées : une voiture à Larrea et Paraguay ( Recoleta), une camionnette à Gral Riva et Condarco ( illa del Parque), une voiture à Tinogosta et Allende ( Villa devoto), une voiture à Lavallol et Nueva York ( Villa Devoto) et une camionnette à Nazarre et Bahía Blanca ( Villa Devoto).

Amigxs de la Tierra / Fédération Anarchiste Informelle

Sur quelques vieilles questions d’actualité parmi les anarchistes, et pas seulement

Je ne suis certainement pas non-violent. Toutefois, je peux comprendre celui qui hait la violence au point de vouloir la bannir de sa propre vie ; celui qui ne tuerait jamais, qui n’emploierait jamais la force pour se faire valoir ; qui, par caractère et aptitudes personnels, préfère ne pas y avoir recours. Mais tout cela, je ne le trouve compréhensible que s’il s’agit d’un choix individuel et conséquent. Lorsque la non-violence est présentée comme une méthode de lutte, lorsque elle est proposée comme voie à suivre, lorsque d’éthique individuelle elle devient morale et projet collectifs, cela me semble être une vraie saloperie. Elle devient seulement utile pour justifier l’inaction et faire obstacle à celui qui se révolte, une valeur absolue à rappeler aux faibles pour permettre aux puissants de l’oublier avec plus de commodité. Au bord du gouffre, avec un terrain qui devient de plus en plus glissant et sous le feu de l’ennemi, l’invitation à n’employer que les bonnes manières ne peut qu’apparaître ainsi. Le fait qui veut, mais qu’il m’épargne les sermons.

Cela dit, je ne suis pas non plus un fanatique de la violence. Je n’aime pas qui se vante de ses prouesses en la matière, je n’en fais pas l’apologie, je déteste ceux qui la considèrent comme l’unique solution. Je pense qu’il s’agit d’une nécessité dans la lutte contre la domination, mais rien de plus. Comme Malatesta, je ne crois pas aux « couchers de soleil paisibles ». Je ne crois pas que le béton armé avec lequel le pouvoir a recouvert nos existences sera brisé par l’éclosion de la fleur de la liberté, tendrement semée en diffusant nos idées.

Parce que je ne suis pas non-violent, je ne supporte pas les condamnations moralistes des actes de violence. Leur hypocrisie me donne la nausée. Et parce que je suis pas un fanatique de la violence, je ne supporte pas non plus l’exaltation acritique de ces actes. Leur stupidité me porte sur les nerfs. Continue reading Sur quelques vieilles questions d’actualité parmi les anarchistes, et pas seulement

Allemagne, Hambourg : Revendication de l’attaque à la peinture contre la maison du néo-nazi Thorsten Schuster

Hambourg le 14 mai 2012,

Dans la nuit du 14 mai nous avons jeté de la peinture contre la maison du néo-nazi Thorsten Schuster à Hamburg Eimsbüttel, Schuster est aussi l’organisateur officiel de la manifestation “Journée pour le futur Allemand”. Il vit dans le Gefionstr. 24 au coin de la rue Holstenstr. Nous avons aussi peint “Thorsten Schuster organise la marche néo-nazie du 2 mai 2012 – Attaque”.

Puisque qu’il est probable que lui et le gardien ne voulaient pas que cette action soit reconnue pour l’attaque qu’elle est, la couleur et le graffiti ont été enlevé le jour d’après. Thorsten Schuster est actif depuis plusieurs années et participe aux marches néo-nazies, événements d’information et actions. Il est aussi membre du comité régional du NPD [ndt : Parti national-démocrate d’Allemagne] et prend part aux actions du dénommé “Freien Kameradschaften” tel des fleurs sur les tombes de criminels de guerre néo-nazis. Mais cette année il a probablement le plus gros projet jamais fait avec la “Journée pour le futur Allemand” que nous saboterons sans aucun doute.

Il importe peu que ce soit avec des blocages pacifiques ou des actions décentralisée, nous jetterons les néo-nazis dans le fleuve Elb.
Tout le monde dehors pour un 2 mai 2012 antifasciste.
Antifa signifie attaquer.

Les chasseurs de néo-nazis

Source

À propos de l’anarchiste Babis Tsilianidis qui passe en procès le 18 juillet à Thessalonique

SOLIDARITÉ AVEC LE COMPAGNON ANARCHISTE BABIS TSILIANIDIS

Le 16 novembre 2011 le compagnon Babis Tsilianidis comparaît devant le procureur de Thessalonique et est emprisonné (pour la troisième fois), accusé d’un vol à main armée dans le département économique de l’hôpital AHEPA et avec pour seule preuve une écharpe trouvé près du lieu du vol où de l’ADN dessus correspond au sien.

PROCÈS LE 18 JUILLET À 09.00, TRIBUNAL DE THESSALONIQUE

Dans une condition socio-politique liquidée, où la domination et les pratiques fascistes fleurissent en mettant le pied sur la personnalisation et l’insécurité de la survie, l’arsenal à la disposition des mécanismes pour stopper, effrayer et faire un exemple de tous ceux qui s’affrontent avec eux quotidiennement, est sans aucun doute modernisé. Depuis les caméras, les photos, les balances, les filatures, les lois anti-terroristes, les emprisonnements et mises à l’isolement, jusqu’à l’utilisation de la science et des modification génétiques comme invocation pour la spécialité… leur but fut et sera notre soumission aux impositions de la domination et la domestications de nos consciences.

Dans la soupape des “complaintes” légales démocratique, les arguments à propos de culpabilité et d’innocence, les interrogatoires “sympas”, les réprimandes d’ordures de procureurs ou de juges, dans la liste des preuves montées de toutes pièces nous serons toujours “coupables” et du côté de ceux qui se battent avec rage dans et en-dehors les murs.
Nous ne parlons pas le même langage que nos ennemis…
Notre seul langage est la révolution.

DES ANARCHISTES

SOLIDARITÉ AVEC LES COMPAGNONS ANARCHISTES SOCRATES TZIFKAS ET DIMITRIS DIMTSIADIS QUI ENSEMBLE AVEC BABIS DISCRÉDITENT FACTUELLEMENT L’INSTITUTION DE LA JUSTICE.

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RASSEMBLEMENT AVEC SYSTÈME AUDIO : MARDI 10/7, Ag. LAMBRAKI, 19H
 
PROJECTION – ÉVÉNEMENT : JEUDI 12/7, Pl. ROTONDA & GEFIRAKI, 20H

RASSEMBLEMENT AU TRIBUNAL : MERCREDI 18 A 09H

Le 13/01/2011, sont arrêtés dans l’aire de Vironas à Athènes les anarchistes B.Tsilianidis, D.Dimtsiadis, S.Tzifkas et D.Fessas qui avaient choisis la voie de la clandestinité après la publication de mandats d’arrêts contre eux pour l’affaire d’une attaque incendiaire d’un véhicule de la Compagnie Nationale d’Électricité (ΔΕΙ) trois mois plus tôt, une actions pour laquelle l’anarchiste Giannis Skouloudis a endossé la responsabilité politique. alors qu’ils étaient emprisonnés pendant un an pour des affaires antérieures, le 16 novembre 2011 l’anarchiste Babis Tsilianidis est appelé à comparaître devant le procureur de Thessalonique, il est accusé de vol à main armée dans le département financier de l’hôpital Ahepa avec pour seule “preuve” une écharpe sur laquelle son ADN serait et qui correspondrait en partie à celui du compagnon.

Le procès se déroulera le 18 juillet 2012. Dans la guerre qui fait rage entre la dominance et ceux qui la combattent, l’usage de l’ADN est une des méthodes les plus avancée utilisée par l’État dans la tentative de faire disparaître l’ennemi intérieur.

Contre de telles tactiques de l’État (technologique ou non), notre proposition reste l’action directe, la détermination et la solidarité.

LA VOLONTÉ SEULE POUR LA RÉVOLUTION NE PEUT ÊTRE EMPRISONNÉE, ISOLÉE OU STOPPÉE.
SOLIDARITÉ AVEC LE COMPAGNON ANARCHISTE BABIS TSILIANIDIS

Coordination des actions de solidarité de Thessalonique

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Bloomington, États-Unis : Sabotage de véhicules de l’entreprise Duke Energy

L’entreprise Duke Energy du secteur énergétique n’est pas seulement responsable des incessantes augmentations du prix de l’électricité qui affectent sérieusement les pauvres des États-Unis, mais elle a aussi sa responsabilité dans le développement de méga-projets d’exploitation de la terre, menés contre les pauvres de pays dont les blancs ici se souviennent à peine. C’est pour ça que nous avons saboté 4 de ses camions qui servent à relever les compteurs, à Bloomington, Indiana; c’était facile, marrant et avec un peu de chance ça va ralentir leur exploitation, en tout cas pour le moment.

Cette action est dédicacée à Marie Mason et Eric MacDavid. Nous saluons aussi Marco Camenish, emprisonné pour des attaques contre l’industrie énergétique, et qui fait face actuellement à des poursuites dans l’Opération Ardire.

L’esprit du 11 juin peut se vivre chaque jour … et chaque nuit.

publié le 21 juin

Santiago, Chili : haine libre !

Action directe aux alentours du campus Juan Gómez Millas, dans la ville de Santiago.

En vivant l’oubli et l’impuissance d’une société qui s’attache à fixer l’attention sur ce qui maintient des vies malheureuses, insatisfaites et domestiquées. En assimilant le spectacle d’une économie qui feint d’être le progrès même. En observant comment l’amnésie capture des esprits et les rend vide de souvenirs, comment la non-mémoire de milliers abonde dans la mort de milliers d’autres. En allumant la télé et en voyant comment 200 imbéciles mettent des journées interminables à augmenter de quelques centimes le salaire minimum.

Pour le mapuche à qui on viole la terre, pour le prisonnier qui déteste sa cellule et se trouve enfermé entre les murailles de l’institution célèbre produite par les riches pour rester riche, pour la féministe qui ne tolère pas le machiste, pour le travailleur qui prostitue sa vie et déteste son patron, pour le futur étudiant éternel débiteur, pour l’homosexuel qui cache ce qu’il veut vivre à cause d’une société qui condamne la différence par l’indifférence et le rejet, pour l’immigrant qui veut être de partout dans le monde, mais qui s’en voit empêché, car la marchandise s’écoule plus rapidement et libre que lui qui ne veut pas croire dans les nations, pour l’anti-spéciste qui sait que pas uniquement celui qui marche sur deux pattes peut être son frère, pour le vagabond qui ne s’habille pas d’un col et d’une cravate, mais qui a plus à raconter que n’importe quel stupide tas de soie, pour chacun à qui ça soulagerait que le mois soit plus court pour pouvoir vivre plus tranquillement. Pour tout cela, nous faisons face, et nous n’arrêterons jamais de le faire. La vie elle-même est un champ de bataille, et si tu ne veux pas livrer bataille c’est parce que tu es déjà mort, engrenage nauséabond de l’état actuel des choses qui produit et reproduit la misère et l’insatisfaction !!

Depuis la rage même, la haine libre qui émane de toute cette putréfaction, crions nos slogans , interrompons la vie que nous détestons, tout comme nous détestons vos vies, nos propres vies, le monde entier, toute cette réalité capitaliste que nous supportons jour après jour, toute cette insatisfaction, pour tout ça je ne veux plus continuer de vivre comme ça, nous y mettons le feu, car nous voulons respirer, nous aspirons à une vie différente !!

Je n’oublie pas ceux qui sont tombés à cause du terrorisme de la machine étatique chilienne au service de la machine mondiale capitaliste. Alex Lemún, Manuel Gutiérrez, Claudia López, Matías Catrileo, Johnny Cariqueo, Rafael Vergara, Eduardo Vergara, Rodrigo Rojas de Negri, et d’autres.

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Nord de la Grèce : Revendication de l’attaque contre la station radio Diavlos à Rodopi

Les élections sont finies

La guerre continue

Après que le système ait réussi à créer les bonnes conditions pour que les idées racistes et fascistes deviennent connues de chaque citoyen de la classe moyenne, il a habilement fait passer les représentants de ces idées qui ne sont autres que le gang nazi Aube Dorée. Avec sans cesse des informations sur leur action et des interviews avec ces membres par des soi-disant journalistes objectifs qui tentent prétendument de mettre les “nationalistes extrêmes” dans une position difficile et de chercher à savoir s’ils sont ou non des nazis ! Ils ont au fond fait une publicité de premier ordre dans un contexte où les anti-système et radicaux étaient appréciés dans la masse des votants-moutons de la classe moyenne. Les bulletins d’informations ont aussi joué un rôle décisif dans cette publicité, qui ont d’un côté critiqué comme racistes et extrême quelques actions d’Aube Dorée et qui dans un autre bulletin mettaient toujours sur le compte des immigrants la montée de la criminalité dans une exaltation de rapport de police de tel type, rendant juste avant et comme toujours le terrain favorable pour les bipèdes sans cerveaux qui un coup soutiennent et un autre adoptent les tactiques racistes, allant au final aux urnes voter pour les néo-nazis.

Cette masse de gens qui en rien ne devrait être appelé le peuple, est celle qui d’un côté maudit les médias de masse en arguant qu’ils sont contrôlés par des “étrangers malveillants” et qui d’un autre continue à ruminer les nouvelles erronées qui lui est servi, les utilisant comme arguments pour les crétins de racistes et dans le meilleur des cas pour des vues populistes, tombant dans le piège de ceux qu’il a tant blâmé.

Ainsi, même si nous considérons comme responsable la masse de bipèdes dépourvus de cerveaux de la situation actuelle, nous prenons pour cible leur “guides” qui certains d’entre eux sont les médias.

Nous avons décidé de donner un avertissement éclatant en plaçant un engin explosif dans les bureaux de la station de radio Diavlos à Rodopi qui en voulant prétendre être démocrate a donné une tribune au candidat d’Aube Dorée et au représentant de la presse de Rodopi, les laissant diffuser leur poison nazi.

Finalement, quiconque soutient les nazis sera traité de la même manière dans la guerre sociale qui continue.

P.S. 1 Concernant les fascistes qui viennent des loup gris de l’est et qui avec la permission de l’État grec ont choisi la bonne période (post-élections) pour visiter Thrace et Thessalonique, diffusant aussi leur poison, nous disons tout simplement que nous n’étions pas préparés pour leur souhaiter la bienvenue mais le comportement de tous ceux qui les soutiennent à Thrace ne restera pas sans réponse.

P.S. 2 : Depuis des temps anciens Thrace est une zone indépendante et multiculturelle où, tant qu’il n’y avait personne pour mettre le feu à des tensions, les gens vivaient en harmonie et étaient solidaires.

GUERRE AU FASCISME D’OÙ QU’IL VIENNE
SOLIDARITÉ AVEC TOUS LES PRISONNIERS POLITIQUES
LIBERTÉ POUR TOUS CEUX QUI SONT EN PRISON

Groupe Anarchiste Révolutionnaire d’Action Antifasciste

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Italie : Des arrêtés de décembre 2009 écrivent à propos de leur procès en appel qui se tiendra le 28 juin à Athènes

Communiqué (29/6) par des compagnons italiens arrêtés lors des manifestations de décembre 2009 à Athènes :

Les perturbateurs de la paix commune

Le contexte
La nuit du 6 décembre 2008, deux officiers de police en patrouille dans les rues d’Exarchia, un quartier populaire d’Athènes, tirent et tuent Alexis Grigoropoulos, 15 ans. Dans les heures qui suivent la rage des gens se déchaîne à Exarchia, donnant lieu à plusieurs marches de protestation spontanées dans les rues du quartier, mettant ainsi l’étincelle – avec la diffusion de cette nouvelle dans une situation sociale déjà explosive – à une révolte généralisée authentique qui se propage dans la capitale et ensuite au niveau national, mettant les forces de l’ordre hellènes sous pression pendant plus d’un mois. Des initiatives de solidarité sont aussi rapportées dans des grandes villes d’Europe et au-delà.

Les faits
Athènes, décembre 2009, de nombreuses initiatives organisent des protestation dans toute la Grèce à l’occasion du premier anniversaire de la mort d’Alexis. Samedi 5 décembre, un rassemblement est organisé par l’assemblée de quartier d’Exarchia non loin du lieu où le garçon fut tué. Le souvenir est toujours vif dans la mémoire des gens et la rage s’accroît. Le rassemblement est suivi par une marche spontanée dans les rues du quartier. L’aire est hautement chargé de “Delta”, une unité de voltigeurs crée dans le but de réprimer les manifestations de rue à la lumière des émeutes des dernières années. Après les affrontements, 12 personnes sont arrêtés, dont 5 anarchistes italiens qui sont libérés le lundi d’après avec plusieurs chefs d’accusation, dont résistance, tentative de blesser des officiers de police, dégâts et perturbations de la paix commune – un délit comparable à son équivalent italien de nuisance publique, qui ainsi permet l’application de lourdes peines sous une loi promulguée ad hoc peu avant en Grèce, pour pénaliser la dissidence dans les rues.

Le procès
Le 14 novembre 2011, l’audience pour la première instance du procès des arrêtés des affrontements de 2009 se déroule à Athènes. Lors de l’audition les témoins de la défense, à savoir la même unité de flics des Delta, se présentent en force et donnent une version des événements clairement manipulée et orchestrée dans le but d’infliger les peines les plus lourdes possible pour les accusés, révélant les intentions de l’État grec de frapper un grand coup répressif exemplaire. Les peines les plus lourdes se situent de 5 à 6 années de prison. La furie du procureur va plus loin alors qu’il déclare la volonté d’appliquer immédiatement un mandat d’arrêt européen pour les 5 compagnons italiens. De plus la formulation des condamnations est assénée : 4 ans pour tous, plus quelques mois, de 12 à 24, selon l’accusé. Les 4 ans peuvent en fait être attribués à la seule infraction à la loi sur la perturbation de la paix commune.

Aujourd’hui
Le 28 juin 2012, le procès en appel devrait se tenir à Athènes. Il est évident que l’État grec met particulièrement l’accent sur ce processus pour donner un signal fort à tous ceux qui décident de ne pas accepter passivement la destinée que quelqu’un d’autre a décidé pour eux et qui, face à la violence de la police, choisissent de contre-attaquer et donner libre cours à leur propre rage contre ceux qui quotidiennement exploitent et oppressent leurs existences. Assurément, la répression n’arrivera pas à freiner la rivière en crue de la révolte sociale qui inonde les rues grecques, et pas seulement.

Quelques accusés.

L’anarchiste Alessio Del Sordo – détenu dans la prison de Turin dans le contexte d’une série de procès et de détentions préventives contre les résistants du NO TAV – a écrit la lettre qui suit (30/6) à propos des procès en appel en Grèce sus-cités où il est aussi impliqué :

AVEC LA TÊTE BAISSÉE

Le 6 décembre 2008, dans le quartier d’Exarchia d’Athènes, un infâme flic assassina Alexis Grigoropoulos. Après une telle ignominie des attaques furent menés dans toute la Grèce contre les structures et les gens qui usent du Pouvoir. Affrontements de rue, DAB détruits, mise à feu de succursales bancaires et commissariat pris d’assaut.

Exactement un an après son assassinat le 6 décembre 2008, quelques mètres non loin de la place où il fut assassiné, un rassemblement spontané fut à maintes reprises chargé par des unités de voltigeurs, le corps Delta, fondé par l’UE et entraîné par des instructeurs italiens.

Cette nuit, les attaques des flics à moto ont profondément pénétré la manifestation, réussissant à disperser la plupart des compagnons qui se sont repliés dans l’École Polytechnique occupée non loin de là. Ceux qui n’ont pas réussi à retourner à Polytechnique ont été encerclés par la manœuvre et attaqués par les flics Delta.

Malgré le fait d’avoir été arrêté cette journée avec quatre autres compagnons italiens, une dizaine de compagnons grecs et des gars albanais (dont deux mineurs), j’ai vécu le meilleur moment du monde. Malheureusement ce n’est pas tous les jours que t’arrives à mettre bas des flics de leur moto et de les aider à atterrir sur le nez.

Pour ces incidents le premier procès a imposé des peines de 5 à 6 années de taule. Le procès en appel est fixé au 28 juin et c’est sûr que des peines similaires seront données. Une histoire de routine dans la répression ajoutée à tant d’autres qui dans les années ont affecté et continue à affecter des compagnons partout dans le monde.

Comment ne pouvons-nous pas penser ici, en Italie, aux maxi-opérations médiatiques du Groupe d’Opération Spéciales (le ROS) avec l’enquête “Ardire“, la dernière en date, aux condamnations pour les affrontements de rue de Rome le 15 octobre 2011, en passant par celles en relations avec le sommet du G8 à Gènes en 2001, qui seront définitives le 13 juillet 2012, ou encore le procès en lien avec les affrontements dans le Val de Susa l’été dernier qui va bientôt commencer ?

L’État fait toujours le même jeu. Dans les intentions judiciaires, les fortes peines servent comme avertissement, en partie pour punir l’ennemi intérieur qui continue à troubler la paix sociale des riches, en partie pour décourager les indécis, les derniers au courant du fait que l’ordre étatique peut être renversé. Terroriser pour continuer à gouverner n’est pas seulement un paradigme d’une mémoire machiavélique mais le mode opératoire du Pouvoir. Et plus la peur sera répandue, plus le doute sera instillé dans nos vies quotidiennes, plus longtemps cet État des affaires persistera. (Désolé pour l’italien raffiné, j’ai beaucoup lu dans cette cage.)

Mais qui a peur de qui ? Ceux qui défendent les biens des propriétaires terriens sont bien au courant du potentiel qui gît dans l’intensification du conflit social. S’affronter avec les troupes étatiques, saboter les flux commerciaux et énergétiques qui maintiennent cette société, agir directement contre les gens et les structures du Pouvoir sont des pratiques qui feront toujours parti du bagage théorique et pratique des exploités de partout. Et comme nous le disons souvent, si les pratiques devraient se généraliser, elles peuvent difficilement être assimilées.

Toutefois il est d’une importance critique que dans le même temps la pratique de l’action directe gagne en quantité, qualité et intensité. C’est le moins que nous puissions faire pour nos compagnons qui sont maintenant séquestrés dans les cages de l’État. Cela va sans dire que malgré toutes les années de prison qu’ils peuvent nous mettre, que beaucoup d’entre nous peuvent être arrêtés, nous continuerons à lever la tête pour seulement frapper des squelettes.

Je profite de l’opportunité dans ces lignes pour envoyer ma solidarité et ma complicité à tous les compagnons perquisitionnés, sous le coup de l’enquête et incarcérés dans la dernière vague de répression. Tenons dur et battons-nous pour le conflit social permanent, pour l’insurrection, pour l’anarchie.

Alessio

Pour lui écrire :
 Alessio Del Sordo, c.c. via Pianezza 300, IT-10151 Torino

Grèce : Action antifasciste à Ioannina

Les parlementaires fascistes tentent d’acheter le consensus en donnant de l’argent au marché local de Ioannina, et plus. Des camarades antifascistes ont voulu rappeler à chaque grippe-sou qui fait commerce avec les nazis que le marché du fascisme ne rapporte pas que de l’argent mais peut aussi causer des dégâts…

Les néo-nazis d’Aube Dorée, dans un effort d’émerger de leurs trous dans la ville de Ioannina, ont délégué à l’imprimeur A.Exarhos, au numéro 3 de la rue Riga Fereou, l’impression des stickers et des porte-clés pour leur gang.

Le vendredi 29 juin, des antifascistes ont visité le magasin d’Exarhos et détruit tout le matériel fasciste, avec pour but de donner un message clair que la collaboration avec les néo-nazis n’est pas tolérée et ne restera pas sans réponse. Il y a eu une confrontation verbale, le slogan “Guerre aux supporters du fascisme” fut écrit sur la vitrine du magasin et plusieurs stickers néo-nazis imprimés qui furent trouvés ont aussi été détruit.

Face à une nouvelle opération répressive de l’État italien

L'”Opération Ardire” est le nom de la récente charge répressive de l’État italien contre nos compagnons anarchistes. Plusieurs rebelles ont été arrêtés, d’autres sont sous le coup de l’enquête, et des mandats d’arrêt ont même été émis contre des compagnons qui sont enfermés dans les geôles d’autres pays, comme Gabriel Pombo Da Silva (en Allemagne), Marco Camenisch (en Suisse) et un certain nombre de membres des CCF qui sont emprisonnés en Grèce.

Une fois encore cet assaut répressif combine les forces des flics, des tribunaux et des procureurs, avec la couverture généreuse et la complicité totale de la presse qui a déjà condamné nos compagnons. Que ce soit en Italie, Grèce, Chili ou Bolivie, ce que l’État tente de faire avec ces coups répressifs n’est pas seulement d’enterrer les rebelles en prison mais aussi et surtout de condamner les idées de l’insurrection et de stopper les pratiques d’attaque qui continuent à se multiplier dans tous les continents, objectif auquel il ne parviendront jamais.

Avant le début de la chasse de nos compagnons par les flics, plusieurs organisations “anarchistes” formelles en Italie et dans d’autres pays ont condamné les attaques comme des “tactiques terroristes”, offrant ainsi leurs bons services à l’État. Le travail de balance et de complicité avec le pouvoir fait par ces misérables personnages est devenu évident une fois de plus. Ceux qui travaillent pour un “anarchisme” politiquement correct et même légal et citoyen, ce sont d’eux-mêmes placés parmi les forces de répression. Mais, que peut-on attendre de plus de leur part ?

Les compagnons qui sont persécutés en Italie nous donnent plus de force de par leurs attitudes face à la machine infernale du terrorisme étatique. Ils ne baissent pas la tête, ils n’implorent pas justice ni ne clament leur innocence et certains d’entre eux se lèvent et crient indomptablement leurs convictions anarchistes et insurrectionnalistes, nourrissant ainsi le feu de la révolte qui se propage comme la peste noire, sans hiérarchies ni centres de commandement, contre l’État, le capital, la société et la paix des cimetières.

Aujourd’hui, comme toujours, que la solidarité entre les révolutionnaires ne soit pas que des mots sur le papier !

PUISSE LA PROPAGANDE PAR LE FAIT BRISER LE SILENCE DE LA PAIX SOCIALE !
SOLIDARITÉ TOTALE AVEC LES REBELLES ANARCHISTES POURSUIVIS PAR L’ÉTAT ITALIEN !

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