Category Archives: Prisons – Réclusion

Prisons grecques : L’anarchiste Panos Michalakoglou en abstention de repas

fullL’après-midi du 4 mars, au moyen d’une lettre envoyée à la radio libre 98FM, l’anarchiste Panagiotis Michalakoglou, en prison préventive dans les prisons de Nigrita, se déclare en abstention de repas de prison :

Dans la guerre que nous expérimentons à l’intérieur et à l’extérieur des prisons et dans la lutte que nous menons, aucun-e compagnon-ne n’est seul-e. En ce qui concerne le caractère vindicatif dont font preuve les services antiterroristes et les juges spéciaux d’instruction contre les parents et ami-e-s des membres de la Conspiration des Cellules de Feu, le moins que je puisse faire depuis la condition d’enfermement et d’entrer en abstention de nourriture de prison. La solidarité est notre arme la plus forte, rien n’est terminé, tout continue.

Mercredi 4 mars 2015
Panagiotis Michalakoglou
Prisonnier de guerre anarchiste

 

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Prisons grecques : L’anarchiste Nikos Maziotis en grève de la faim

Grève de la faim de Nikos Maziotis, membre de Lutte Révolutionnaire, dans le cadre de la mobilisation de lutte des prisonniers politiques.

Ces 15 dernières années, et en particulier après qu’ai été déclarée la guerre contre le « terrorisme », le système capitaliste au niveau international prend des caractéristiques toujours plus totalitaires avec pour fin d’imposer la dictature des marchés et les intérêts de l’élite économique supranationale qui a émergé à travers le processus de globalisation après la fin du bipolarisme. Dans ce contexte, la répression et le blindage de l’arsenal législatif et pénal des États est de la plus grande importance et s’instaure avec pour but la reproduction du système, dans un environnement globalisé contre les ennemi-e-s politiques du nouvel état des choses, et spécialement contre la menace de l’action armée révolutionnaire, notamment ces dernières années après l’explosion de la crise financière mondiale.

L’État Grec, qui est attaché au char du Capital supranational, a adopté les réformes néolibérales telles que les endoctrine l’Union Européenne, en plus d’actualiser son arsenal législatif et pénal selon les demandes de la « guerre antiterroriste » internationale. Ainsi, en 2001, la première loi « antiterroriste » a été votée (article 187 du code pénal sur les organisations illicites), en 2004 la deuxième (article 187A sur les organisations terroristes), en 2009, peu après la révolte de 2008, a été votée la loi de la cagoule [qui criminalise les manifestant-e-s qui se masquent le visage], et en 2010 une modification de l’article 187A, qui l’endurcit. En 2010, après un ordre du parquet, ils ont instauré la mesure de la prise violente de traces ADN et, finalement, l’été 2014, comme continuation et conséquence naturelle de leur politique répressive, la loi des prisons de type C a été votée.

Cette avancée graduelle de l’attaque répressive de la part de l’État est allée en s’intensifiant au cours de toutes ces années en parallèle des réformes néolibérales des gouvernements grecs, et est devenue encore plus aigüe après l’explosion de la crise financière mondiale, la révolte de décembre 2008 et le placement du pays sous le pouvoir du Fond Monétaire International, de la Banque Centrale Européenne et de l’Union Européenne avec la signature du premier mémorandum en 2010.

Dans ces conditions, où le régime a perdu le consensus social duquel il profitait avant la crise, et du fait de l’attaque féroce qu’il mène depuis 6 ans, la répression et la législation antiterroriste sont des piliers et des préalables fondamentaux pour la perpétuation du système.

La délégitimation du régime aux yeux de la majorité sociale à cause du vol social le plus grand qui ai jamais été perpétré à son encontre, avec la faim, la pauvreté et la misère qui étouffent le peuple, avec les milliers de morts par suicide, par maladie, à cause du manque de ressources de base, avec les milliers de personnes restées sans foyer et celles et ceux qui s’alimentant dans les poubelles ou dépendent des repas sociaux. Tout cela crée les conditions appropriées pour la perpspective de la révolution et de la subversion d’un régime qui est responsable de la crise et de tous les maux qui s’en sont suivi.

La prise du Pouvoir et de l’administration de la crise capitaliste par Syriza suite aux élections du 25 janvier 2015 n’ont pas vraiment changé les choses. Malgré les promesses pré-électorales d’abolition des mémorandums et d’échange de la dette, la politique que s’est engagé à tenir le gouvernement de Syriza n’est pas différente de celle qu’ont appliqué les gouvernements antérieurs. Et cela est prouvé par la demande d’extension du présent mémorandum-programme de sauvetage, avec indifférence vis-à-vis du fait qu’ils ne l’appellent plus, avec leurs tours de propagande, comme mémorandum ou s’ils se réfèrent au Fond Monétaire International, à la Banque Centrale Européenne et à l’Union Européenne comme institutions et non plus comme Troïka. En réalité, le gouvernement de Syriza a accepté aussi bien les mémorandums que la dette, et après l’extension du présent mémorandum-programme de sauvetage, il en signera un nouveau, avec tout ce que cela suppose.

En tant que membre de Lutte Révolutionnaire et prisonnier politique dans les prisons de type C, je crois que seul le chemin de la subversion et de la révolution sociale, populaire et armée peut offrir une sortie de crise, briser les mémorandums et les contrats de prêt et effacer la dette. En tant que membre de Lutte Révolutionnaire et prisonnier politique dans les prisons de type C, dans le cadre de la mobilisation de lutte des prisonniers politiques contre les législations spéciales « antiterroristes » et contre les tribunaux et les prisons spéciales, je participe à partir du 2 mars à la grève de la faim, avec pour revendication :

1) L’abolition de la première loi « antiterroriste » de 2001, article 187 (sur les organisations illicites).

2) L’abolition de la deuxième loi « antiterroriste » de 2004, article 187A (sur les organisations terroristes).

3) L’abolition de la « loi de la cagoule ».

4) L’abolition de la loi des prisons de type C.

5) La libération de Savvas Xiros, condamné pour sa participation à l’organisation 17 Novembre, pour raisons de santé.

Nikos Maziotis, membre de Lutte Révolutionnaire
Prisons de type C de Domokos

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Athènes : L’anarchiste Angeliki Spyropoulou en grève de la faim

sanMises à jour sur les arrestations liées à la tentative d’évasion ratée de la CCF.

L’anarchiste Angeliki Spyropoulou se trouve en grève de la faim depuis le 2 mars 2015 (jour de son arrestation). La compagnonne exige la libération immédiate d’Athéna Tsakalou, mère des frères Tsakalos, et de l’épouse de Gerasimos Tsakalos, mises en prison préventive le 3 mars et accusées de façon absurde de participation à la Conspiration des Cellules de Feu. D’autre part, l’amie d’Athéna Tsakalou et l’ami du frère de Giorgos Polidoros (arrêté-e-s le 2 mars) ont été relâché-e-s.

Le 5 mars, les autorités judiciaires ont ordonné la prison préventive pour Angeliki Spyropoulou et Christos Rodopoulos (39 ans, arrêté le 28 février), tous deux impliqué-e-s dans le plan d’évasion manquée de la CCF. Angeliki Spyropoulou a été transférée vers les prisons féminines de Koridallos, tandis que Christos Rodopoulos a été placé dans les prisons de Domokos.

Grèce : Communiqué du noyau de membres de la CCF en prison

Mazas-Galerie-Cellulaire

2 mars 2015

Il y a deux mois, notre plan d’évasion des prisons de Koridallos était découvert. C’est une chose pour laquelle nous assumons une responsabilité complète, et nous avons également fait notre autocritique. Suite à cela, une persécution sans précédents s’est déchaînée dans le but de construire des coupables. L’objectif de cette chasse sont nos parents et ami-e-s. Il y a deux jours, nous avons vu comment ils ont arrêté un ami d’enfance du frère de Giorgios Polydoros et l’ame proche de la mère de Christos et Gerasimos Tsakalos. Ils ont alors commencé à parler de membres « périphériques », « messagers », et de « fond révolutionnaire ». Pourquoi ? Pour un sac à dos contenant des habits ? Pour de l’argent provenant de dons et d’évènements de soutien envers nous ? Ou du fait des fameux « viseurs lasers pour armes » ? La personne qui portait le sac ne savait pas qu’il contenait des lasers. De plus, et cela est le plus important, ces lasers n’étaient que des jouets qui se vendent sur la place de Monastiraki à deux euros pièce, et nous les voulions pour créer de la confusion au moment de l’assaut. Pourquoi les services antiterroristes ne disent-ils pas cela, et les présentent-ils au lieu de ça comme de l’armement ?

Aujourd’hui, nous avons vu comment il ont arrêté la mère de Christos et Gerasimos Tsakalos et l’épouse de ce dernier, parce qu’ils ont trouvé Angeliki Spyropoulou dans la maison des parents des frères Tsakalos. Angeliki est une compagnonne exceptionnelle à laquelle une affinité politique sans limites nous lie fraternellement. Les deux compagnons lui avaient dit de venir dans leur maison dans le cas où elle serait confrontée à une situation difficile. Parce que nous-autres ne vendons ni nos idées, ni nos gens. Angeliki a été en cavale pendant un certain temps, et elle est allée chez eux voir leur mère pour lui demander de l’héberger temporairement. Qu’allait faire leur mère ? Lui claquer la porte au nez ? Elle ne fait pas partie de ce genre de personnes et elle connait la valeur de l’humanité apportée à une personne recherchée. Dans cette même maison vit aussi souvent l’épouse de Gerasimos Tsakalos, pour des raisons de familles, et celle-ci s’y trouvait donc également.

Toute la responsabilité est exclusivement nôtre. Les parents et leur entourage amical n’ont absolument aucun rapport avec l’affaire ou avec quoi que ce soit dont on les accuse. En ce qui concerne Angeliki, nous serons à ses côtés et elle sait qu’elle aura tout notre soutien. Elle sera avec nous, la tête haute, sur ce difficile chemin que nous avons choisi.

Mais nous n’allons pas rester les bras croisés à regarder comment ils écartèlent nos parents et ami-e-s. Les services antiterroristes ont dépassé les limites. Leurs ennemi-e-s, c’est nous, pas nos parents. A présent, ça suffit. A partir d’aujourd’hui 2 mars, nous commençons une grève de la faim jusqu’à la mort pour protéger nos parents et leurs ami-e-s, pour qu’ils ne rentrent pas en prison.
Toute la responsabilité est nôtre, et nous l’assumerons. Jusqu’au bout ! S’ils les envoient en prison, nous préférons choisir la mort. Cela veut dire responsabilité et que chacun prenne ses décisions…

Libération immédiate des parents et de leurs ami-e-s qui n’ont aucun rapport avec l’affaire.

Conspiration des Cellules de Feu – Noyau de prison

Olga Ekonomidou
Michalis Nikolopoulos
Giorgos Nikolopoulos
Haris Hadjimihelakis
Gerasimos Tsakalos
Christos Tsakalos
Giorgos Polidoros
Panagiotis Argirou
Damiano Bolano
Theofilos Mavropoulos

 

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Grèce : Les prisonnier-e-s de la CCF en grève de la faim

Le 2 mars 2015, Angeliki Spyropoulou, qui était sous le coup d’un mandat de recherche, a été arrêtée. Elle est accusée de participation à la tentative de fuite des prisons de Koridallos de la part des membres prisonniers de la Conpiration des Cellules de Feu.

De plus, la police grecque a arrêté un ami personnel du frère de Giorgos Polydoros, la mère des frères Tsakalos, une de ses amies personnelles et l’épouse de Gerasimos Tsakalos. Depuis le 2 mars, les membres en prison de la CCF se déclarent en grève de la faim jusqu’à la mort depuis les prisons de Koridallos, avec pour seule exigence que l’on ne place pas les membres de leur famille et les personnes de leur entourage amical en prison préventive.

Le 3 mars, il s’est su que les autorités judiciaires ont ordonné la prison préventive pour Athena Tsakalou, mère de Christos et Gerasimos Tsakalos, ainsi que de l’épouse de Gerasimos, le tout en relation avec l’arrestation d’Angeliki Spyropoulou (impliquée dans le plan d’évasion de la CCF), dans la maison des parents des frères Tsakalos.

Plus d’informations à venir.

adapté de deux nouvelles (ici et )

Prisons grecques : Kostas Gournas et Dimitris Koufontinas en grève de la faim

carcereNous, Kostas Gournas [membre condamné de Lutte Révolutionnaire] et Dimitris Koufontinas [membre condamné de l’organisation 17 Novembre], prisonniers politiques dans les prisons de type C de Domokos, commençons aujourd’hui 2 mars 2015 une grève de la faim. Nous luttons pour l’abolition des articles 187 et 187A du code pénal, pour l’abolition de toute la législation spéciale de mesures d’urgence avec laquelle le Pouvoir cherche à criminaliser et à exterminer ses ennemis politiques.Nous luttons pour l’abolition des tribunaux spéciaux – cours martiales d’urgence, cette usine d’annihilation de nouveaux combattants, avec compositions spéciales de juges, les lois spéciales anticonstitutionnelles, l’usage spécial antiscientifique et malin de preuves comme l’ADN et la fabrication de preuves incriminantes.

Nous luttons pour l’abolition de toutes les lois répressives contre les manifestant-e-s et les mobilisations populaires.

Nous exigeons l’abolition immédiate des prisons de type C, qui sont le symbole du régime d’exception pour les prisonniers politiques et le symbole de l’effroi de la société qui résiste.

Nous exigeons la relâche immédiate de Savvas Xiros, que le Pouvoir annihile de manière méthodique et vengeresse depuis 13 ans, causant des dégâts irréparables sur sa santé : selon les données officielles, le degré de handicap de Savvas Xiros a atteint 98%.

Puisque la répression est l’autre visage de l’austérité, la lutte du mouvement populaire contre l’austérité est inséparable de la lutte contre la répression, et spécialement contre le régime permanent de mesures d’exception. Pour cette raison, nous demandons le soutien de toute la société en lutte.

Avec cette lutte des prisonniers politiques, les mobilisations et la grève de la faim, nous cherchons à envoyer un message de résistance au peuple Grec : nous, et seulement nous, en assumant le prix de nos choix, devons prendre de façon unitaire et décisive les rênes de notre futur. Il s’agit de notre devoir envers notre dignité et envers les générations à venir.

L’ESPOIR NE PASSE QUE PAR LA LUTTE

Prisons de type C de Domokos
2 mars 2015

Kostas Gournas
Dimitris Koufontinas

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Bristol, Royaume-Uni : Lettre de la prisonnière anarchiste Emma Sheppard en réponse à sa condamnation

Samedi 28 Février 2015

Je viens juste de me voir à la télé, ce que j’espère être une expérience que je ne répéterai jamais. Mais au moins ça a remonté le moral de tout le monde dans l’aile! J’ai pensé à écrire pour essayer de digérer certaines des choses qui se sont passées. Mais je ne me sens pas au top de mon éloquence (et en plus, clairement, je suis limitée par ma surveillance) donc j’ai pensé à utiliser certaines des citations qui m’ont inspiré depuis que je suis en prison.

Dolly Parton dit que, « Si tu veux l’arc-en-ciel, tu dois supporter la pluie. » Je me sens vraiment chanceuse d’avoir autant de genTEs dans ma vie avec qui survivre à l’orage et je suis heureuse d’avoir moins de pluie que je ne pensais avoir. Ca m’attriste que cela est peut-être le fait de mon portrait de « bonne fille qui a mal tourné ». Pourquoi l’empathie et la colère ne peuvent co-exister ? Pour moi elles font toutes partie de la solidarité. Je ne suis pas spéciale. Je me contente de faire ce qui me semble juste. Je pense que c’est du fait de mon genre (et peut-être de ma classe) que ces distinctions sont faites.

« Quand tu as eu peur de quelque chose pour suffisamment longtemps et que cette chose arrive, ce qui est terrible se fait soulagement. Car au coeur du mal il n’y a plus de peur. » – Lionel Shriver

Ce n’est qu’après ma condamnation [*] que j’ai réalisé à quel point je la redoutais. Les médias,  l’horrible discussion « bon vs méchant personnage », mes « regrets ». L’ensemble me dégoûte. Mais maintenant  je ressens un calme las.

Ils disent que je suis « trop intelligente » pour ne pas aimer la police, et que mes actions ont empêché la police de s’occuper des cas de violences domestiques et de maltraitance d’enfants. Est-ce qu’ils ne se rendent pas compte combien de femmes sont ici avec moi parce que ces problèmes sont systématiquement ignorés ? Ce système entier est pourri jusqu’à l’os !

Je n’étais pas surprise, mais en colère, de voir que la cour s’est focalisée sur l’expression de ma solidarité envers les genTEs de Jackson et de Grèce mais ont ignoré les très concrets problèmes que j’ai avec la police de ce pays, que j’ai listé de façon détaillée : les mortEs en garde-à-vue et dans la rue, les prisons de migrantEs et le racisme institutionnel, les interpellations et fouilles, l’usage de tasers, je pourrais continuer encore et encore. J’ai aussi essayé de souligner ma propre expérience de la violence policière (me visant moi et mes camarades), de la répression et des tentatives d’infiltration. Mais je vois bien pourquoi ils ont choisi d’ignorer tous ces points et détourner l’attention ailleurs.

Je regrette de m’être fait prendre et l’impact que cela a eu sur ma famille et celleux auxquels je tiens. Je suis déterminée à ne jamais revenir ici, et je sais qu’en tant que femme à abattre, je vais devoir rester du « bon » côté de la loi. Mais je pense déjà à beaucoup de façons de soutenir les genTEs faisant face au « complexe » prisonnier. Pas juste parce que je me soucis des autres, mais parce que je suis en colère.

Je vous laisse avec l’une de mes citations préférées de Dylan Thomas :

« N’entre pas sans violence dans cette bonne nuit,
Le vieil âge devrait brûler et s’emporter à la chute du jour ;
Rager, s’enrager contre la mort de la lumière. »

Solidarité, amour, rage et les nouvelles oubliées de demain [tomorrows chip rappers],

Em X

Enigme en fil de rasoir

Je suis une terroriste, et une libérale
Je suis un homme, et une femme malavisée
Je suis bienveillante, et téméraire
Je suis anarchiste, et je ne suis pas anarchiste
Je suis intelligente, et insensée
Je suis pleine de regret, et provocateurice
Je suis seule, et bien soutenue
Je suis queer, et discriminatoire
Je suis triste, et sans remords

Que suis-je ? Je suis moi, Em (supposément).

Depuis le Nouvel An, j’ai été désigné par toutes ces choses et je suis fatiguéE du jugement des autres. Du jeu rampant de la salle d’audience, qui me fait suffoquer. Des autres prisonnierEs qui me questionnent et me menacent. De mes « camarades » qui font une croix sur moi. Des médias qui construisent une image de moi. De la police qui est « concerné par mon bien-être ».

Je n’ai jamais caché le mépris que j’ai pour la police. J’ai essayé de minimiser l’impact que mon arrestation a eu sur celleux auxquels je tiens sans me vendre.

Je suis toujours unE anarchiste en colère au coeur provocateur. Mais je suis las. Je ne veux pas de compassion. Je garderai le menton haut et ma tête baissée.

Emma Sheppard A7372DJ
HMP Send, Ripley Road
Woking, Surrey
GU23 7LJ
Angleterre, Royaume-Uni

[*] Emma a été condamné à 2 ans de prison pour avoir dégradé des voitures de flics à Bristol.

Italie : Alberto Funaro, condamné pour les émeutes de Gênes en 2001, relâché de prison !

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Alberto Funaro a été libéré sous liberté conditionnelle, après deux ans et demi de prison pour les évènements survenus à Gênes en 2001 et pour lesquels 10 personnes ont été condamnées pour dévastation et pillage par les tribunaux italiens.

Marina Cugnascho et Francesco Puglisi, condamné dans la même affaire, sont toujours en prison.

Vincenzo Vecchi, lui aussi condamné, est toujours libre et en cavale.

Prison de Ferrara, Italie : Alfredo Cospito en isolement, rapport disciplinaire et protestations

barbed-wire-hand_smLe 13 février, un coup de téléphone à l’un des compagnons enfermés dans la section de Haute Sécurité de la prison de Ferrara nous a appris qu’Alfredo a été placé en isolement suite à une altercation avec un gardien. L’isolement punitif, 14bis o.p., a été mis en place il y a deux jours et un autre compagnon de la section a reçu un rapport disciplinaire, toujours pour le même épisode. Les autres prisonniers de la section AS ont protesté contre cet évènement et entendent continuer jusqu’à ce que prenne fin l’isolement d’Alfredo.

14 février : Alfredo a été directement emmené dans une autre section de la prison, et n’a donc pas de contact avec les autres prisonniers, ni avec ceux de la section AS, ni d’autres sections. Les autres compagnons de la section spéciale se sont vus suspendre la ballade et les interdits de rencontre restent en vigueur.

Source : Croce Nera Anarchica

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Grèce : Quelques mots d’Angeliki Sotiropoulou à propos des nouvelles prisons de type C de Domokos

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Une fois de plus – comme on pouvait bien sûr s’y attendre – l’État et les médias de la déception cherchent à répandre la peur et la terreur. Toutes les prisons de Grèce, en-dehors des prisons agraires*, sont et ont toujours été des établissements de haute sécurité. Et le sous-sol de la prison féminine de Koridallos, où les prisonniers de l’organisation 17 Novembre ont vécu les douze dernières années et demi, démontre spécialement être la section la plus lourdement gardée. C’est donc des prisons d’isolement qu’ils ont instaurées, et non des prisons de haute sécurité. En-dehors de l’État de droit, ils veulent rendre ces prisonnier-e-s invisibles. Tous les arguments de l’extrême-droite qui ont fait passer et appliquer la loi liée à cela sont basés sur la fourberie et les mensonges.

Christodoulos Xiros [recapturé le 3 janvier] ne s’est échappé d’aucune prison, et peu importe si ils invoquent des raisons ou des lacunes de sécurité. Il a quitté sa maison. Nous faisons face à un clair esprit de vengeance envers des ennemis politiques et à une vulgaire exploitation politique de mauvais sujets de communication. Le nouveau spot électoral télévisé de l’extrême-droitiste Samaras compare les djihadistes aux combattant-e-s armées des organisations de contre-violence, montrant par là-même les réelles raisons de la création de ces prisons, autant que leur grande panique. Je me demande de quelle autre part peut bien venir le fascisme ? Là-bas – dans la prison de Domokos – rien n’a changé ; tout est comme avant, exactement comme dans n’importe quelle autre prison. La seule chose qui diffère, c’est qu’ils ont découvert après 12 ans et demi que ces personnes sont subitement devenues dangereuses – l’un d’entre eux a 72 ans – et les ont éloignées de leurs familles, autant et aussi longtemps que possible, pour leur causer plus de problèmes. Nous l’endurons ; ils pourraient tout aussi bien nous envoyer aux frontières.

Quelques mots d’Angeliki  Sotiropoulou – compagne de Dimitris Koufontinas, actuellement détenu dans les prisons de type C de Domokos – lors d’une émission radio retransmise sur internet (15 janvier 2015).

en anglais

* Les prisons agraires en Grèce sont des prisons de conditions moins dures, où les prisonniers travaillent dans le secteur de l’agriculture.

Chili : Diego Ríos arrêté après 5 ans et demi de cavale

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Solidarité immédiate avec le compagnon anarchiste Diego Ríos
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Contre l’Etat / Prison / Capital : Guerre sociale !! Liberté pour Diego Ríos

Samedi 7 février, Santiago 2015

Le compagnon anarchiste Diego Ríos était passé à la clandestinité depuis 2009, date à laquelle il a pris la fuite après que sa mère découvre du matériel pour l’élaboration d’engins explosifs dans une chambre de sa propriété et en avise la police. Au cours de cette année, le compagnon a envoyé trois communiqués dans lesquels il réaffirme ses postures contre le pouvoir et toute autorité, puis il a cessé d’écrire publiquement au milieu anarchiste / anti-autoritaire.

La seule information disponible pendant les années suivantes provenaient de la presse bourgeoise alignée à la police, ce qui est caractéristiques des petits jeux d’intimidation et de persécution que fait  l’État/Capital.

Aujourd’hui (07/02/2015) s’est déclenché une opération policière dans la commune de La Ligua (province de Petorca, région de Valparaíso), aboutissant à la capture du compagnon et mettant fin à sa fuite que nous aurions espérée être éternelle.

Une fois au courant de la situation, pleins de rage et d’impuissance, notre réaction immédiate a été de réaliser un petit geste de solidarité avec le compagnon, sous la forme du collage de quelques affiches, en espérant toujours que cela se réplique.

Pour finir, nous pensons que nous devons être attentifs et attentives aux manœuvres du pouvoir et de tous ses appareils de contrôle qui commenceraient à bouger leurs fiches. Il est nécessaire de ne pas en rester aux paroles vides ou à l’immobilisme, mais bien plutôt d’agir.

Un salut au compagnon Diego, force et entièreté.

Collectif Lucha Revolucionaria.
lucharevolucionaria[arroba]riseup.net

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Comme le soleil qui se lève chaque jour…

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Nos nuits vous embrassent avec rébellion.

Bien que nous soyons convaincu-e-s du fait que la seule réponse valide face à l’enfermement de nos compagnon-ne-s est la libération, la fuite et le soutien permanent… nos gestes prétendent toujours démontrer l’affection rebelle qui puisse au moins arracher un sourire.Nous ne peignons pas seulement pour vous, mais pour vous chercher des paysages qui puissent vous accompagner dans ces circonstances, inévitables pour celles et ceux qui ont choisi le chemin de la liberté et la confrontation qu’elle implique.

Nous avons donc décidé de donner ces petites mais affectueuses démonstrations de notre inconditionnel désir et soif de liberté, outrepassant les kilomètres de distance et nous unissant sous le même ciel, sous le même soleil qui nous illumine chaque jour et sous la même nuit qui nous protège et nous accompagne, complice de nos pas.

Nous ne nous sentons pas seulement meurtri-e-s par les nouvelles de vos arrestations et condamnations, mais aussi plein-e-s de rage. Et cette rage que nous, tous les cœurs anti-autoritaires indomptés ressentons se manifestera et se multipliera sous toutes les formes imaginables contre nos ennemi-e-s.

Cela faisait longtemps que nous n’étions pas sorti-e-s pour aller peindre. Cela n’est pas du au fait que nous sentions plus d’affinités avec tel ou telle compagnon-ne. Nous nous sommes de nouveau retrouvé-e-s aujourd’hui  pour réaliser cette démonstration de solidarité avec notre compagnonne Tamara Sol, qui doit bientôt recevoir une nouvelle condamnation, avec nos compagnon-ne-s de Barça qui font face à l’Opération Pandora (force à l’okupa Kasa de la Muntanya). Pour elles et eux, cette main ouverte, cette étreinte et la solidarité sans limites ni frontières.

Depuis quelque part dans le monde…

Sauvages et rampant-e-s, Année 5.520 du Calendrier Andin
A 31 années de l’ère Orwell

[Etats-Unis] Des choses à faire

desorden-1024x651Récemment, plus d’un compagnon m’a demandé comment nous pourrions faire preuve de solidarité avec les rebelles qui se retrouvent derrière les murs des prisons. Cela me donne l’impression qu’ils et elles sont un peu frustré-e-s et que la travail réalisé ne leur paraît ni productif ni satisfaisant au niveau personnel. Croyez-moi, moi comme d’autres rebelles emprisonné-e-s ressentons la même frustration pour le fait que nos efforts et notre investissement n’aient pas l’effet désiré. Mais pour être honnête, je veux que les compagnon-ne-s du dehors sachent que la travail d’éducation qu’ils et elles font dans les prisons à travers les livres et les fanzines est phénoménal. Les relations que les compagnon-ne-s du dehors construisent avec nous, le soutien financier, l’amour et les actes permis de solidarité sont très importants. Cela dit, nous avons besoin de choses plus fortes si nous cherchons à réellement provoquer des dégâts à ce système colossal de destruction humaine.

Depuis l’intérieur, les prisonnier-e-s ont historiquement utilisé 5 méthodes basiques : les grèves de la faim, les grèves du travail, les mutineries, les demandes légales et les campagnes d’envoi de lettres ou d’appels pour visibiliser les conditions inhumaines qui existent au sein de cet environnement d’hostilité de ces porcs de matons, d’isolement, de négligences médicales, des programmes d’éducation/réhabilitation inexistants, des conditions d’insalubrité, etc. Mais aucune de ces luttes ne s’est faite pour l’abolition des prisons, seulement pour leur réforme. La plupart des prisonnier-e-s pensent que les prisons et la police sont des choses nécessaires, qu’elles doivent simplement être plus humaines. Triste mais vrai.

Depuis l’extérieur, celles et ceux qui soutiennent les prisonnier-e-s, dont les anarchistes, qui affirment vouloir abolir les prisons, utilisent principalement 3 ou 4 méthodes de teinte activiste pour faire preuve de soutien et de solidarité avec les luttes dans les prisons. Ces méthodes sont les campagnes d’envoi de lettres ou d’appels, les démarches légales, les manifestations et la sensibilisation du public. Toutes sont des méthodes autorisées qui ne font en réalité pas grand chose pour défier la légitimité des prisons, et elles ne les abolissent certainement pas. Ce sont de simples formes de protestations bourgeoises (légales / autorisées) qui essayent d’en appeler à la conscience morale des bureaucrates pour que ceux-ci traitent les prisonnier-e-s de façon plus humaine, et cela légitime uniquement le prestige de l’État.

Il ne plait bien sûr à personne de voir les prisonnier-e-s (humain-e-s) être maltraité-e-s et abusé-e-s. Ma critique est qu’aucune de ces méthodes ne peut en soi amener à la destruction de la prison/État. Et que celles et ceux du dehors s’impliquent dans des formes de lutte légales, alors que les prisonnier-e-s rebelles s’impliquent dans des formes de lutte illégales. La dissidence à l’intérieur de la prison est illégale et, pour cette raison, les prisonnier-e-s finissent par recevoir la brutalité, les attaques et les représailles de l’État.

Pendant des années, nous avons vu des mutineries sanglantes, des grèves de la faim ou du travail brutales et mortifères, des démarches légales à long terme, mais même après ça, il y a plus de prisons, plus de prisonnier-e-s, et plus de mauvais traitements. Aucune de ces méthodes utilisées par le passé n’est parvenue à créer le moindre dommage dans l’armure de l’État. Et il serait négligent de ma part de ne pas mentionner l’argument qui dit que nous ne devrions pas utiliser la violence révolutionnaire. La logique derrière tout cela selon laquelle si nous utilisons la violence révolutionnaire, l’État tirera avantage dans les médias et nous présentera comme des voyous, des criminel-le-s et des terroristes. Merde ! L’État a toujours le dessus dans les médias corporatifs de masse. La Presse est contrôlée par l’État à travers les grandes entreprises qui sont complices de l’État.

Dès lors que les prisons sont des centres dans lesquels se concentrent le plus l’autorité, la coercition et le contrôle dans la société, elles devraient être un point de mire de l’attaque, l’abolition des prisons devrait être au premier rang de tout mouvement contre l’autorité et pour la liberté, et les voix des prisonnier-e-s devraient avoir un espace à part dans le mouvement, simplement du fait de leur position unique. Cela n’a rien à voir avec le romantisme ou l’aventurisme, comme certain-e-s aiment l’affirmer pour justifier leur inertie. Bien sûr, personne ne peut nous dire quelles sont les stratégies et les tactiques qui réussiront à répandre la révolte, mais je ne peux que penser qu’il n’y a rien de plus clair que de les attaquer là où ça fait mal. Ainsi, et une fois tout cela dit, j’aimerais proposer quelques « choses à faire » que les compagnon-ne-s devraient considérer sérieusement.

Quelques choses à faire :

Commencer à à viser les entreprises qui tirent profit en investissant dans les prisons, à travers le sabotage, les manifestations bruyantes dans leurs locaux et des irruptions dans les maisons de leurs directeurs exécutifs.

Commencer à cibler les surveillants de prison et les membres du conseil de liberté conditionnelle pour le fait d’être des harceleurs.

Commencer à hacker les départements de la direction pénitentiaire, les entreprises qui profitent des prisons, les ordinateurs des agents des prisons.

Devenir des complices du crime de subversion.

Détruire les propriétés du Ministère de la direction pénitentiaire.

Saboter les engins de chantier de construction de prisons.

Utiliser son imagination pour trouver des façons de faire chier l’État.

Etudier des luttes qui se sont déroulées dans d’autres pays pour voir quelles tactiques utilisées là-bas peuvent être adoptées ici.

Publier sur internet des informations personnelles d’agents de prisons / d’employés publiques / de directeurs d’entreprises.

Lancer des représailles contre les surveillants de prison qui maltraitent les rebelles.

Provoquer autant de désordre que possible.

Un texte du compagnon Michael Kimble, prisonnier aux États-Unis. Michael Kimble est noir, homosexuel et anarchiste et a passé 28 ans derrière les barreaux, condamné à la prison à vie pour avoir tué un blanc homophobe et raciste. Contact du groupe de soutien :
anarchy_live[at]riseup.net

Lire le texte traduit en espagnol, en portugais.

Espagne : Libération surveillée des compagnon-ne-s détenu-e-s lors de l’Opération Pandora

lib1Le 30 janvier dans la nuit, les 7 compagnons et compagnonnes qui étaient encore en prison suite à leur arrestation le 16 décembre dans le cadre de l’Opération Pandora ont été remis-es en liberté.

Un jour avant, le Jury d’Instruction 3 de l’Audience National a fait tomber le secret d’instruction, et pour ce qu’on en sait jusqu’à présent, à travers ce qu’ont diffusé les Mossos d’Esquadra sur leur page web au sein d’un communiqué de presse, on y trouve des accusations telles qu’appartenance aux GAC, des attaques de banques, des envois de colis piégés (un à l’archevêque de Pampelune, un à un membre de la congrégation fasciste Légionnaires du Christ, à Madrid, et d’autres à des entreprises italiennes), tandis « qu’on les relie » par ailleurs, toujours selon la police, aux attaques explosives contre la cathédrale de la Almudena à Madrid (7 février 2013) et contre la basilique du Pilar à Saragosse (2 octobre 2013), ce dernier fait ayant mené à l’accusation et la mise en prison préventive de nos compagnon-ne-s Mónica et Francisco.

Le communiqué policier s’achève sur un victorieux « selon les enquêteurs, la structure des GAC/FAI-FRI est désarticulée en Catalogne, principal bastion de cette organisation criminelle à finalités terroristes contre l’État espagnol ». Ce que ne reconnaissent pas (et ne reconnaîtrons jamais) ces serviteurs du pouvoir, c’est qu’ils cherchaient, à travers cette opération, à générer de la peur chez tou-te-s les autres compagnons et compagnonnes, ce qui n’a pas seulement échoué, mais qui, nous pourrions l’affirmer sans aucun doute, a généré l’effet inverse.

Sans nul doute, leur remise en liberté et le fait de les réaccueillir parmi nous est une occasion à célébrer, autant parce qu’ils et elles ne sont plus enfermé-e-s que parce qu’ils et elles sont de nouveau parmi nous pour lutter coude à coude contre ce monde de merde. Mais c’est une « célébration » qui ne peut rester que partielle, parce que les accusations restent en place, tout comme les mesures de contrôle judiciaire (obligation de signer 3 fois par semaine, retrait de passeport, etc.), et que Mónica et Francisco sont toujours dedans… pour ne pas parler de tou-te-s les compas qui risquent différentes peines de prisons dans différentes affaires et celles et ceux qui ont déjà été condamné-e-s.

Jusqu’à ce que tou-te-s soient libres !

Espagne : les sept de Pandora sur le point d’être libéré-e-s !

Urgent! Besoin d’argent pour des cautions!

Les sept compagnon-ne-s incarcéré-e-s au cours de l’Opération Pandora sont en attente de libération ce vendredi 30 janvier 2015 après-midi. Le juge a ordonné que chacun paye une caution de 3.000 pour être libéré-e-s en liberté conditionnelle. Les besoins de dons sont urgents pour pouvoir payer la caution (21.000 euros au total). Diffusez l’information !

Ci-dessous, les informations du compte bancaire où envoyer de l’argent.

ES68 3025 0001 19 1433523907 (Caixa d’Enginyers)

Quelques détails supplémentaires ici : efecto pandora

Grèce : Communiqué des prisonnières des prisons pour femmes de Koridallos

bourlotoLe 16 janvier 2015, une rafle menée par l’unité antiterroriste EKAM a eu lieu dans les prisons masculines de Koridallos, maintenant la prison fermée entre midi et le matin suivant, privant de fait les prisonniers à leur droit à la ballade et de leurs déplacements en général.

Peu avant, le 31/12/2014, juste avant le Nouvel An, les transferts de prisonniers vers les prisons de Domokos ont été ordonnés, pour que puissent commencer à fonctionner les prisons de type C, c’est-à-dire le Guantanamo contemporain. Les jours suivants, d’autres transferts ont été faits vers Domokos, alors que 2 membres de la Conspiration des Cellules de Feu ont été emmenés dans les cellules blanches d’isolement des prisons féminines de Koridallos.

Au sein de ce jeu pré-électoral qui se monte sur le dos des interné-e-s, les femmes prisonnières sont traitées depuis longtemps comme si elles n’étaient que des sacs de patates qui doivent être bien entassés et qui encombrent des magasins d’âmes, sans que cela n’intéresse personne. Tandis que les prisons féminines comptent trois modules d’une capacité de 150 personnes chacun, il y a actuellement 120 femmes placées dans un étage d’un seul module, vu que le reste des espaces a été dédié à d’autres usages ou restent vides. Nous n’analyserons pas plus les faits, puisqu’il n’a pas passé beaucoup de temps depuis que nous avons commencé notre mobilisation pour dénoncer tous les problèmes dont nous faisons l’expérience aujourd’hui, et il n’a pas passé beaucoup de temps non plus depuis les promesses que nous ont fait en face les représentants du ministère et qui n’ont jamais été réalisées.

Parce que nous ne tolérerons plus de vivre comme des animaux, qu’il est clair qu’aucun animal ne mérite de vivre comme nous, parce que les prisons de type C sont aujourd’hui pour les hommes prisonniers, mais qu’on en construira d’autres demain pour nous aussi, et parce que nous ne laisserons pas faire en sorte que des petits jeux politiques se fassent sur notre dos : à partir d’aujourd’hui, 18 janvier, et jusqu’au 21 janvier, nous refusons de rentrer dans nos cellules pendant la clôture de midi, comme preuve de soutien aux exigences des hommes prisonniers dans les prisons de Koridallos.

Prisons féminines de Koridallos

Santiago : Semaines d’agitation et de solidarité anticarcérale

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Solidarité révolutionnaire avec Nikos Romanos et tou-te-s les anarchistes incarcéré-e-s

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Nous sommes d’éternels ennemis de l’Etat, de la police et de toute autorité. Aucune condamnation, aucun tribunal n’en finira avec la solidartié. Freddy, Marcelo, Juan et Carlos dans la rue !!
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Solidarité active et combative avec Monica, Francisco et avec les prisonnier-e-s de l'”Opération Pandora” dans la rue !!

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Il existe de nombreuses façons d’agiter, de propager et de diffuser les idées/pratiques acrates et, avec elles, d’insister sur la solidarité révolutionnaire avec celles et ceux qui ont mis en pratique un discours révolutionnaire. Beaucoup de compagnon-ne-s ont en effet mis l’attaque matérielle contre l’autorité en pratique, sachant bien les possibilités que ce choix emporte avec lui : la mort et la prison sont des options auxquelles se risque tout-e compagnon-ne, sur n’importe quel territoire sur lesquels on cherche à faire fleurir les rêves de la libération totale.

Pour les anarchistes / anti-autoritaires, la solidarité révolutionnaire ne doit pas être un mot creux, mais une mise en pratique constante qui a pour but d’affaiblir chacun des barreaux derrière lesquels se trouvent nos compagnon-ne-s. Ces pratiques symboliques et matérielles doivent être chargées de projections fermes visant à l’annihilation de l’État/Prison/Capital.

Ce moment de « Semaines d’agitation et de solidarité anticarcérale » suggérée par des compagnon-ne-s est le clair exemple à travers lequel peut être mise en pratique la solidarité révolutionnaire active et combative, avec de multiples actions/gestes et avec pour claire intention d’aiguiser le conflit avec le pouvoir. Nous rejoignons allègrement cette initiative anticarcérale avec différentes actions/gestes que nous avons faites à ces dates, et quelques autres un peu plus récemment cette nouvelle année.

Décembre 2014 : Chronologie d’actions/gestes.

Mardi 2 : Banderole et tracts à l’UTEM/TS en solidarité avec Juan Flores.

Mercredi 3 : Banderole et tracts à l’Univ. Arcis en solidarité avec Alberto Olivares.

Jeudi 4 : Banderole et tracts à l’UAH en solidarité avec Hans Niemeyer.

Vendredi 5 : Affiches et tracts à l’Institut Chilien-Héllenique en solidarité avec Nikos Maziotis, Kostas Gournas et Antonis Stamboulos.

Mercredi 10 : Activité : Journée de Correspondance dans l’E.S.A et Bibliothèque Autonome Sante Geronimo Caserio

Janvier 2015 : Chronologie d’actions/gestes.

Deux toiles ambulantes sont peintes, pour la solidarité internationale :

En solidarité avec Mónica Caballero, Francisco Solar et les prisonnier-e-s de « l’Opération Pandora » en Espagne.

En solidarité avec Nikos Romanos et tou-te-s les prisonnier-e-s Anarchistes/Anti-autoritaires en Grèce.

Mardi 13 : Tractage en-dehors du domaine policier où vit la famille du policier mort Luís Moyano dans la Ciudad Satélite, en solidarité avec Freddy Fuentevilla, Marcelo Villarroel, Juan Aliste et Carlos Gutiérrez.

Bien que nous n’ayons pas de certitudes en ce qui concerne notre source, nous espérons que le « Domaine Magallanes », dans la Ciudad Satélite, soit celui de la famille du policier mort Luís Moyano. Nous espérons qu’il est clair pour vous que nous n’oublions pas nos prisonnier-e-s et qu’en tant qu’ennemi-e-s de la police, nous ne les laisserons jamais en paix.

Mercredi 14 : Distribution de tracts et de ballons en-dehors de la prison de San Miguel en solidarité avec Tamara Farías et Nataly Casanova.

Nous saluons les complices qui nous ont accompagné-e-s réaliser cette action/geste de la prison, il est super précieux et important de rencontrer d’autres compagnon-ne-s qui font de la solidarité une arme et pas seulement une parole écrite. Des étreintes fraternelles.

La solidarité révolutionnaire est un pilier de la lutte contre l’État/Prison/Capital lorsqu’elle est mise en pratique quotidiennement. Avec elle, il est possible d’ouvrir des ponts pour la rétro-alimentation d’idées et surtout de pratiques utiles au développement de la guerre sociale. Pour celles et ceux qui mènent fermement la lutte contre le pouvoir, sans se repentir ni se donner d’excuses – que ce soit celles et ceux qui sont dans les rues ou celles et ceux qui rendent chaque jour la prison combative – cette rétro-alimentation sert à ouvrir des débats avec lesquels chacun-e peut se nourrir. Nous croyons que cet exercice collectif doit toujours viser le conflit ; la lecture et la critique doivent viser à la forge de la solidarité symbolique et matérielle, avec un dialogue fraternel qui permette la recherche et l’apprentissage de tous les moyens possibles pour annihiler l’ennemi-e, et comme nous sommes en guerre, à quoi nous servirait-elle d’autre ?

Solidarité Internationale et Révolutionnaire :
Avec les prisonnier-e-s de la Guerre Sociale.
Prisonniers en Guerre au Chili, en Espagne et en Grèce : de nouveau dans les rues !!

Collectif Lutte Révolutionnaire.
lucharevolucionaria@riseup.net

Grèce : Communiqué des prisonniers des prisons masculines de Koridallos

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Le 16 janvier 2015, des policiers de l’unité antiterroriste EKAM et d’autres forces répressives ont envahi les prisons de Koridallos et perquisitionné les cellules de plusieurs prisonniers. On nous a alors interdit de sortir en ballade à midi et sommes restés enfermés toute la journée. Il y a quelques jours, la veille du Nouvel An, à midi, a été ordonné le transfert immédiat de prisonniers pour ainsi inaugurer le Guantanamo grec que sont les prisons de haute sécurité de Domokos (alors qu’on ne fait normalement pas de transfert ce jour-là), jouant par là leur sale petit jeu électoral sur notre dos.

Le samedi 3 janvier 2015, après une autre rafle et perquisition de l’EKAM, nos compagnons de prison et membres de la Conspiration des Cellules de Feu Christos Tsakalos et Gerasimos Tsakalos ont été emmenés et placés en isolement dans le sous-sol des prisons féminines de Koridallos. Face à ces évènements, nous avons décidé de nous mobiliser : jusqu’au 24 janvier 2015, nous refusons de réintégrer nos cellules après l’heure de ballade de midi. Il s’agit d’une première réaction et, si cela s’avère nécessaire, nos actions s’intensifieront dans les jours prochains.

Nous exigeons :

1) L’abolition des prisons de type C

2) Que les prisonniers actuellement dans les prisons de type C de Domokos soient de nouveau transférés vers les prisons où ils se trouvaient auparavant, tout comme nos compagnons de prison Christos Tsakalos et Gerasimos Tsakalos, qui sont actuellement dans la section spéciale d’isolement des prisons féminines de Koridallos.

3) Pendant notre mobilisation, nous n’accepterons aucun transfert de prisonniers vers les prisons de haute sécurité de Domokos. Toute tentative de transfert sera considérée comme un acte de vengeance contre notre lutte, et nous y répondrons de façon telle qu’il sera mérité

Jusqu’à quand ce genre d’illégalités seront-elles permises par la directrice des prisons de Koridallos, Hara Koutsomihali, et les procureurs Nikolaos Poimenidis et Victoria Marsioni ? Peut-être sont-ils indifférents à la torture des prisonniers, ou bien est-ce leur objectif ? Que chacun-e assume ses responsabilités.

Les prisonniers des modules A, B, C, D, E des prisons masculines de Koridallos et du module d’isolement des prisons féminines de Koridallos

Santiago du Chili : Solidarité avec les prisonnier-e-s anarchistes / anti-autoritaires en Grèce

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Complicité et solidarité au-delà des langues, des drapeaux et des frontières.

Avec le début de l’année, et en profitant des célébrations, le gouvernement grec a commencé un processus de transfert des prisonnier-e-s vers les prisons de type C de Domokos, avec l’objectif clair d’y isoler les prisonnier-e-s en guerre et tenter de miner la lutte anarchiste qui chaque jour s’intensifie dans les rues et entre les sinistres murs des prisons.

Le premier prisonnier à y être transféré a été le compagnon anarchiste Nikos Maziotis, membre de Lutte Révolutionnaire, auquel se sont rapidement ajoutés Dimitris Koufontinas, membre de l’organisation 17 Novembre, Kostas Gournas de Lutte Révolutionnaire, Yannis Naxakis et Grigoris Sarafoudis, condamnés pour braquage à main armée et pour leur supposée participation aux CCF.

Nous savons que ces transferts sont les premiers de beaucoup d’autres à venir, vu que ce genre de prison a été créé avec pour finalité spécifique celle de freiner la lutte pour la destruction du pouvoir, à travers la prison politique, et c’est pour cette raison que, comme minime preuve de solidarité révolutionnaire depuis l’autre extrême du monde, nous avons bloqué une rue au petit matin du 8 janvier avec des pneus enflammés.

Réaliser cette action de solidarité est un appel à prendre en charge nos idées et nos pratiques de guerre contre le pouvoir, la solidarité internationale avec nos compagnon-ne-s qui résistent dignement à la prison et affrontent l’État/Capital face à face. C’est un appel clair à multiplier les actions/gestes qui puissent rompre l’isolement de la prison.

Ici, au Chili, la période estivale a commencé, et le pouvoir ne se repose évidemment pas : il profite de cette occasion pour lâcher les rênes aux actions contre ses ennemi-e-s déclaré-e-s. Voilà pourquoi nous appelons à multiplier les gestes et les actions offensives contre le pouvoir, pour que l’on voit que nous sommes là et que nous y resterons, et que depuis notre milieu, nous n’oublions ni nos prisonnier-e-s, ni nos mort-e-s, ni la guerre que nous avons déclarée contre toute forme d’autorité.

Nous saluons les anarchistes/anti-autoritaires emprisonné-e-s dans les prisons grecques, avec une pensée spéciale et de la force pour Nikos Maziotis, Kostas Gournas et, au-delà des différences, à l’irréductible combattant non-repenti Christodoulos Xiros.

COMPLICITE ET SOLIDARITE ACTIVE ET COMBATIVE
AVEC LES PRISONNIER-E-S ANARCHISTES/ANTI-AUTORITAIRES DE GRECE.

Entre quelque part à Santiago du Chili et la Grèce.
Quelques Anarchistes pour la Solidarité Révolutionnaire

Athènes : Spyros Mandylas et Andreas Tsavdaridis libérés de prison !

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Spyros Mandylas et Andreas Tsavdaridis ont été libérés de prison le 12 janvier 2015, au terme du maximum légal de 18 mois de détention préventive.
Les deux anarchistes avaient été arrêtés le 11 juillet 2013 à Thessalonique et placés en détention préventive dans les prisons de Koridallos à Athènes, sous accusation de terrorisme. Tsavdaridis a assumé la responsabilité de l’envoi d’un colis piégé (sous le sigle de Commando Mauricio Morales de la FAI-FRI) à Dimitris Chorianopoulos, ex-commandant des forces antiterroristes de police, tandis que Mandylas (participant à Nadir, un ex-squat de Thessalonique) a nié toutes les charges qui pesaient contre lui.

Le 4 juin 2014, les deux compagnons ont fait face à un procès dans la Cour spéciale de la prison pour femmes de Koridallos, aux côtés des dix membres emprisonné-e-s de la Conspiration des Cellules de Feu (CCF). Andreas Tsavdaridis et Spyros Mandylas sont accusés de participation présumée aux CCF, de tentative d’assassinat de l’ex-commandant des forces antiterroristes, de tentative d’attentat à l’explosif et de possession d’explosifs (en connection avec le même colis incendiaire, action revendiquée en Grèce comme faisant partie du « Projet Phoenix »).

Etats-Unis : Eric Mc David a été libéré !

Chers ami-e-s et compagnon-ne-s

C’est le cœur chaud que nous écrivons pour vous faire parvenir des nouvelles incroyables. Le 8 janvier, la libération de prison d’Eric a été ordonnée. Cela fait presque exactement 9 ans qu’il avait été arrêté à Auburn, en Californie, le 13 janvier 2006.

La libération d’Eric a eu lieu du fait de la demande d’habeas que lui et son équipe de soutien légal ont remise en mai 2012. Puisque le gouvernement a retenu d’importants documents pour la défense lors de son procès, le jugement original d’Eric a été invalidé, et il a plaidé coupable pour des charges mineures pouvant faire encourir des sentences de cinq ans au maximum. Cela signifie qu’Eric a déjà passé en prison quatre ans de plus que ce qui aurait pu être requis pour la charge à laquelle il a plaidé coupable. Il a reçu des compensations pour le temps qu’il a fait en trop, et a été libéré.

La date de libérabilité d’Eric était – avant aujourd’hui – février 2023.

Nous tremblons d’excitation de savoir qu’Eric sera bientôt de retour parmi nous, là où est sa place. Mais rien ne change au fait qu’Eric et ses êtres chers se sont vu voler 9 ans par l’État. A l’époque, ce combat semblait presque impossible. Eric a enduré des grèves de la faim, l’isolement et la froideur des murs et des câbles de la prison. Toutes ces choses étaient sensées le briser – mais l’État a totalement échoué dans cette tentative. Eric est resté ferme et fort. Eric a fait face aux charges qui pesaient contre lui il y a 9 ans parce qu’il savait que c’était la bonne chose à faire. Il a maintenu son intégrité toutes ces années, en restant vrai avec lui-même et avec les choses en lesquelles il croit.

Mais il n’a pas fait ça dans le vide. Merci à tous ceux et toutes celles qui lui ont démontré leur amour et leur soutien ces neuf dernières années. Cela a fait toute la différence. A tous ceux et toutes celles qui ont écrit une lettre, envoyé des dessins de dragons ou des images de fées, ou joint des images de choses aussi simples qu’un peu d’herbe… vous avez donné à la vie d’Eric de la couleur, du feu et des connections ces 9 dernières années. Vous avez prouvé que la solidarité est notre meilleure arme.

Nous trépignons de fêter ça ! Mais nous devons aussi nous souvenir que le cas d’Eric n’est qu’un cas parmi de nombreux autres, et il n’est en aucun cas le plus conséquent. Depuis le 11 Septembre, l’État a engagé des persécutions politiques contre des centaines de personnes dans ce pays – dont une majorité appartient aux communautés musulmanes – pour leurs affiliations politiques et religieuses. Et nos compagnon-ne-s continuent d’être pris-es pour cible et arrêtées pour oser rêver. Nous débordons de joie de savoir qu’Eric revient parmi nous. Mais nous savons également que nous ne devons pas nous arrêter avons que tous et toutes ne soient libres.

Eric a été libéré de la prison de Sacramento, mais sa lutte est loin d’être terminée. Il fait face à deux ans de liberté surveillée et sera sous leur surveillance tout ce temps. Sortir de prison est un voyage compliqué et difficile, mais c’est un voyage qui nous excite et que nous sommes prêt-e-s à commencer.

De nouveau, merci à vous tous et à vous toutes, et un grand cri pour les avocats d’Eric, Mark Vermeulen et Ben Rosenfeld, qui ont travaillé passionnément et sans repos sur son affaire pendant des années, pro bono.

Nous en redirons quelque chose dans les semaines à venir. D’ici là, fêtez ça !
Et comme dirait Eric… trouvez VOTRE joie !

Enormément d’amour à vous tou-te-s.

Jusqu’à ce que tou-te-s soient libres !

Sacramento prisoner support

Prisons grecques : « Communiqué de guerre » des membres de la Conspiration des Cellules de Feu en prison

Note de Contra Info :

Dans les premiers jours de janvier 2014, Christodoulos Xiros, membre condamné de l’organisation marxiste-léniniste 17 Novembre (17N) a pris la fuite au cours d’un permis de sortie de prison. La police grecque a mis une énorme récompense sur sa tête, en plus d’effectuer une série de perquisitions dans les maisons de compagnon-ne-s d’Athènes et de Thessalonique (comme dans le cas de celles et ceux qui étaient lié-e-s à l’ex-squat Nadir).

Après un an, le 3 janvier 2015, Christodoulos Xiros a été localisé et recapturé près d’Anavyssos, dans la région d’Attica, sans résister à son arrestation. La maison qu’il utilisait a été minutieusement fouillée par les services antiterroristes, qui y ont trouvé des armes à feu, explosifs et autres objets, dont de faux papiers d’identité avec la photo d’une jeune femme, dont le vrai nom semble être Angeliki. La même nuit, les forces de l’unité spéciale antiterroriste EKAM et des agents de la sécurité d’État ont envahi le module A des prisons masculines de Koridallos et, peu après, les anarchistes prisonniers Gerasimos Tsakalos et Christos Tsakalos, membres de la CCF, ainsi que deux autres anarchistes (accusés pour leur supposée appartenance à la CCF), Spyros Mandylas et Andreas Tsavdardis (qui a assumé la responsabilité d’appartenir au Commando Mauricio Morales – FAI/FRI), ont été séparés de la population générale de la prison pour être transférés vers la section spéciale des prisons pour femmes de Koridallos. Malgré leur transfert, ceux-ci gardent un bon moral.

Peu avant les élections du 25 janvier 2015, les appareils de l’État ont déchaîné une autre boucle d’hystérie médiatique, à la recherche d’individus pouvant être lié-e-s à Christodoulos Xiros et/ou avec les membres prisonniers de la CCF. La police a également fait irruption dans des maisons de plusieurs autres villes grecques et a publié la photo de la femme qui apparaît sur les faux papiers d’identité. Dans le même temps, ils disent avoir trouvé des notes indiquant qu’un assaut des prisons de Koridallos se préparait pour permettre l’évasion des membres de la CCF. En réponse aux reportages policiers autour de la « prévention d’une attaque terroriste » lié dans ce cas à une tentative d’évasion, le noyau des membres prisonniers de la CCF a écrit et publié un communiqué, par lequel ils et elles envoient force et solidarité aux personnes anonymes recherchés pour leur supposée participation à la planification de l’évasion.

Voilà leur lettre la plus récente :

COMMUNIQUE DE GUERRE

« Je lui ai tiré une balle dans la bouche pour les mensonges qu’il disait, et une autre dans la main pour les saloperies qu’il écrivait ».
– Jacques Mesrine à propos de l’enlèvement d’un journaliste français

La guerre sale et la vulgarité des journalistes à propos de la tentative d’évasion de la Conspiration des Cellules de Feu n’a pas de limites. Ils ont mis en ligne de mire la compagnonne Angeliki, en faisant du chantage sentimental à ses parents et en diffusant des mensonges dégueulasses sur sa supposée relation d’amitié avec la personne arrêtée.

Angeliki est une amie de l’insurrection, de l’anarchie, de la liberté.

S’il y avait plus de gens comme Angeliki, la lutte et l’anarchie seraient la seule réalité possible.

CONNARDS, BALANCES, JOURNALISTES – NOUS NOUS VENGERONS.

Force et solidarité par tous les moyens avec la compagnonne Angeliki et pour tou-te-s celles et ceux qui sont recherché-e-s pour cette affaire.
Les Cellules seront toujours de leur côté…

Conspiration des Cellules de Feu

Olga Ekonomidou
Giorgos Polidoros
Michalis Nikolopoulos
Giorgos Nikolopoulos
Gerasimos Tsakalos
Christos Tsakalos
Haris Hadjimihelakis
Damiano Bolano
Theofilos Mavropoulos
Panagiotis Argirou

Prisons espagnoles : La tempête déchaînée par Pandora

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Aux nôtres, à tous les compagnons et toutes les compagnonnes de nous connu-e-s ou non, qui embrassent les idées anarchistes et à toutes les personnes solidaires et intéressées.

Le matin du 16 décembre, un grand déploiement policier a fait irruption dans les quartiers de Sant Andreu, de Poble Sec et de Gràcia à Barcelone, à Manresa, à Sabadell et dans le quartier madrilène de Carabanchel, envahissant nos maisons au cri de « police ! » et, après une perquisition méticuleuse, nous arrêtant nous, 11 anarchistes. Simultanément, l’athénée libertaire de Sant Andreu, l’athénée anarchiste de Poble Sec, la Kasa de la Muntanya et les logements d’autres compagnon-ne-s ont eux aussi été fouillés, sans que cela ne mène à d’autres arrestations.

Lorsque les flics se sont fatigués de manipuler, d’enregistrer et de recueillir de supposés indices, les arrêté-e-s en Catalogne avons été conduit-e-s séparément dans différents commissariats des extérieurs de la ville de Barcelone, afin de rendre tout geste de solidarité plus difficile, puis avons été transféré-e-s 48 heures plus tard à 600 kilomètres de là, à l’Audiencia Nacional de Madrid. Après de longues heures d’attente lors desquelles l’hostilité mutuelle était à couper au couteau, 4 compagnon-ne-s ont été relâché-e-s sous contrôle judiciaire, et 7 d’entre nous avons été conduit-e-s en prison préventive sous la charge de constitution, soutien, direction et appartenance à organisation terroriste, dégradations et possession d’engins explosifs et incendiaires.

Nous avons dans un premier temps tou-te-s été transféré-e-s dans la maxiprison de Soto del Real (Madrid), où on nous a appliqué le régime FIES 3, réservé pour les délits d’organisation armée. Toutes nos communications sont interceptées et bien que nous n’ayons pas de nombre limite pour le nombre de lettres que nous pouvons recevoir, nous ne pouvons en envoyer que deux par semaine.
Notre arrestation et incarcération a lieu dans le cadre de « l’Opération Pandora », orchestrée conjointement par l’Audiencia Nacional et les Mossos d’Esquadra, contre une organisation terroriste fictive à laquelle ils attribuent des actions dont nous ignorons encore tout. Nous comprenons ce dernier assaut répressif comme une attaque contre la conjonction d’idées et de pratiques anarchistes, à un moment où l’État a besoin d’ennemis intérieurs pour justifier une série de mesure chaque fois plus oppressives et coercitives qui renforcent les formes actuelles de totalitarisme.

Avec la crise et l’insécurité en toile de fond, nous avons assisté au renforcement du contrôle aux frontières et des rafles racistes, des expulsions de logement, des violences hétéropatriarcales et de l’exploitation au travail, quelques choses au sein d’un grand etcétéra qui se traduit par des conditions de vie toujours plus misérables pour l’immense majorité.

Ces froides parois entre lesquelles nous sommes aujourd’hui enfermé-e-s ont caché les sourires qui se dessinent sur nos visages en sachant que nos proches, ami-e-s et compagnon-ne-s sont resté-e-s des heures et des heures devant les portes des commissariats et de l’Audiencia Nacional, se souciant de nous malgré le froid et la distance. De la même façon, savoir qu’une grande manifestation de solidarité combative à eu lieu à Barcelone et dans d’autres lieux nous remplit de joie, ce sont des gestes qui nous comblent de force et d’entièreté pour affronter la situation de la façon la plus digne qui soit.

Nous envoyons nos saluts, toujours combatifs, à Francisco Solar, Mónica Caballero, Gabriel Pombo Da Silva et à tous et toutes ces indomptables qui, au-delà des frontières imposées et malgré l’enfermement, les harcèlements ou les difficultés, ne baissent pas la tête et continuent de choisir la lutte.
Notre cœur reste avec vous.

Maintenant et toujours, mort à l’État et vive l’Anarchie.

Quelques anarchistes poursuivi-e-s par l’Opération Pandora

Madrid, fin 2014

Voir le texte traduit en grec, en italien, en portugais

Berlin : Sabotage solidaire avec les anarchistes incarcérés en Espagne

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Comme signe de notre solidarité avec les lieux perquisitionnés à Barcelone et dans d’autres villes ainsi qu’avec les compagnon-nes incarcéré-e-s dans le cadre de l’opération Pandora, nous avons incendié un véhicule de DHL dans la nuit du 5 janvier 2015 dans le quartier de Neukölln à Berlin.

DHL est à attaquer non seulement pour sa collaboration avec l’armée, mais aussi en raison de la diffusion internationale des véhicules de cette entreprise, ce qui constitue une cible appropriée pour des actions de sabotage.

Où les agences européennes de sécurité échangent des renseignements et préparent leur lutte commune contre les structures de résistance, la réplique et la solidarité militante ne s’arrêtent pas aux frontières.

Bonheur et liberté pour : L., A., N., A., E., D. [& B.]

Jusqu’à ce que tou-te-s soient libres !

Grèce : Texte de Nikos Maziotis sur son transfert vers les prisons de haute sécurité de Domokos

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Mon transfert vers les prisons de haute sécurité de type C à Domokos s’est fait quelques heures après l’effondrement du gouvernement de Samaras, une fois que l’élection du Président de la Démocratie n’a plus été possible au cours de la votation du 29 décembre 2014 au Parlement grec, qui a reconvoqué des élections pour le 25 janvier 2015. Mon transfert vers les prisons de type C est le dernier acte d’un gouvernement qui, comme les précédents, n’a pas supporté de porter le poids de la politique de génocide social appliquée depuis les deux dernières années et demie, sous les ordres de la Troika et de l’élite économique supranationale.

Il s’agit du dernier acte d’un gouvernement qui a prouvé que le régime qui a conduit des milliers de personnes à la mort, qui en a plongé des millions dans la pauvreté, la misère, la faim, et un peuple entier à l’humiliation, a peur des révolutionnaires et des combattant-e-s armé-e-s. Ils ont peur de la lutte révolutionnaire armée, et pour cela veulent nous enterrer vivant-e-s dans l’isolement des nouvelles prisons de haute sécurité.

Mon transfert à Domokos a été l’un de leurs objectifs primordiaux après la fusillade de Monastiraki le 16 juillet 2014, lorsqu’ils m’ont blessé et arrêté, et qu’ils avaient annoncé que je serais le premier prisonnier à y être transféré. Les prisons de type C sont la continuité naturelle et la conséquence de la politique répressive de l’État contre les combattant-e-s armé-e-s et la guérilla urbaine. Au même titre que les lois antiterroristes, la législation des prisons de haute sécurité et les récents changements du code pénal ont pour objectif, et de façon prioritaire, de porter des coups à la lutte armée révolutionnaire.

Et particulièrement dans les conditions actuelles, alors que le régime se voit en perte de légitimité et a perdu le consensus social, du fait des crises et des attaques féroces qu’il a mené, faire front à la lutte armée ou à sa menace est une haute priorité pour le Pouvoir, puisque comme eux-mêmes l’ont admis à l’occasion de mon arrestation, pour laquelle ils ont par ailleurs reçu les félicitations des États-Unis, la sécurité est liée à la stabilité, aux inversions et à la continuation du programme de sauvetage.

Je ne me fais aucune illusion sur la posture d’un éventuel gouvernement de Syriza à propos des prisons de type C : ils ne vont pas les abolir, et n’annuleront pas non plus les transferts ni les mémorandums.

AUCUNE TREVE FACE A L’ÉTAT
NON AUX ILLUSIONS ÉLECTORALES
LA SOLUTION NE PEUT ETRE AMENÉE QUE PAR LE PEUPLE ARMÉ

Nikos Maziotis, membre de Lutte Révolutionnaire
Prisons de Domokos